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Agenda du Libre pour la semaine 35 de l’année 2024

24 août 2024 à 19:16

Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 13 événements (France: 12, Suisse: 1) est en seconde partie de dépêche.

Sommaire

[FR Beauvais] Présentation de LibreOffice Calc - Le lundi 26 août 2024 de 09h30 à 12h00.

Le tableur avec LibreOffice Calc:

  • Fonctionnalités de base
  • Saisie de données
  • Opérations simples
  • Gestion des feuilles de calcul
  • Références absolues
  • Répéter les titres
  • Nommer une cellule
  • Protection des cellules
  • Tri et filtres
  • Fonction Si
  • Fonction Recherche

  • Ecospace, 136 rue de la Mie au Roy, Beauvais, Hauts-de-France, France

  • https://www.oisux.org

  • oisux, logiciels-libres, atelier, libreoffice, calc

[FR Beauvais] Les logiciels de graphisme - Le mardi 27 août 2024 de 09h30 à 12h00.

Formation et partage de connaissances sur les points suivants :

Gimp (points abordés dans un premier temps) Prise en main des outils et de l’interface
Différences entre Gimp et Inkscape (définition, résolution, type)
Réalisation de photomontages simples avec la gestion des calques
Retouche et correction d’image

Inkscape Pour par exemple créer des logos   PAO avec Scribus Scribus est conçu pour permettre la mise en pages de façon flexible, et a la capacité de préparer des fichiers pour des équipements professionnels d’impression. Il peut également permettre de créer des présentations animées et interactives, et des formulaires PDF. Il peut servir à réaliser des dépliants, des plaquettes, des livres et des magazines, et tout type de document destiné à être imprimé ou à être visualisé sous forme numérique. Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Scribus Présentation du logiciel: https://framalibre.org/content/scribus.
Tutos signalés par Olivier pour continuer l’apprentissage après les ateliers.

[FR Beauvais] Installer Linux - Le mercredi 28 août 2024 de 09h30 à 12h00.

  • Pour faire durer son matériel avec Linux, c’est possible. Ci-après quelques exemples que nous pratiquons et suggérons.

Les distributions Manjaro, Ubuntu, Debian, Primtux et Mint

Ces distributions sont présentées ici :

Pour les essayer, n’hésitez pas à nous rejoindre lors des ateliers. Vous trouverez dates et lieux sur notre portail à la page https://www.oisux.org.

Ubuntu

Des variantes existent. Elles sont listées à la page https://www.ubuntu-fr.org/download/. Les plus utilisées dans l’association sont Xubuntu, « Ubuntu Cinnamon », « Ubuntu Mate » et la version de base Ubuntu.

Primtux

Tout est expliqué dans le portail https://primtux.fr, ainsi que dans le wiki et le forum. Voici une vidéo de présentation courte (3 min) https://tube.oisux.org/w/d7gG41EXptcunnLUHrrAMX et une autre complète (1 heure 14 min): https://tube.oisux.org/w/mpUkyohvV7c2fp7r493bhi  (source).

Debian

Parmi les versions à base de Debian, notre préférence est SVPROGNU, présentée ici  https://www.weblib.re/dokuwiki/svprognu

Manjaro

Tout comme Ubuntu, il existe plusieurs variantes: 3 variantes officielles (KDE, XFCE, GNOME), elles sont disponibles sur ce site: https://manjaro.org/download/

[FR Le Mans] Permanence du mercredi - Le mercredi 28 août 2024 de 12h30 à 17h00.

Assistance technique et démonstration concernant les logiciels libres.

Il est préférable de réserver votre place à contact (at) linuxmaine (point) org 

Planning des réservations consultable ici.

[FR Lyon] C’est l’été ! - Le mercredi 28 août 2024 de 18h00 à 21h00.

L’été, pas de présentation !

C’est le moment de se retrouver autour d’un verre pour papoter Python ou autre et toujours dans le respect de la charte de l’AFPy !

[FR Paris] Nextcloud dopé à l’IA : quels nouveaux horizons ? - Le mercredi 28 août 2024 de 19h00 à 21h00.

  Votre prochain meetup est dédié à l’intelligence artificielle dans Nextcloud.

Quelle est la vision du fondateur Frank Karlitsckek ? Certains d’entre nous étaient à l’événement OW2Con 2024 en juin et sa conférence est précise: https://invidious.fdn.fr/watch?v=4pUONPgKd3Q

Il propose quatre solutions: depuis locale et open source, jusqu’à dépendante d’OpenAI.

Une excellente opportunité pour exposer nos retours d’expérience et approfondir nos connaissances de Nextcloud et de son IA.

Une consommation est à prévoir pour agrémenter notre rencontre ; à régler sur place.

Profitez-en pour renforcer vos connaissances sur les fonctions d’IA dans Nextcloud et échanger avec d’autres utilisateurs passionnés. Inscrivez-vous dès maintenant et préparez-vous à une soirée riche en discussions et en découvertes !

[FR Saint Laurent du Pont] Permanence Rézine Chartreuse - Le mercredi 28 août 2024 de 19h00 à 20h00.

Rézine est un fournisseur d’accès à Internet qui défend une vision politique des technologies et des réseaux. Pour cela, Rézine met notamment en œuvre un accès Internet local, à prix juste, respectant la neutralité du Net, piloté par ses usagères et usagers, dans une démarche émancipatrice.

Nous fournissons Internet via la fibre, via wifi (radio) et proposons également des VPN.

Par ailleurs, fournir une critique du numérique, et en particulier des réseaux, est une activité inhérente à notre activité de fournisseur d’accès à Internet, que nous avons affirmée dans l’objet de la structure. Nous inscrivons notre démarche dans une tradition d’éducation populaire, qui vise à contribuer à l’émancipation des personnes, dans leur rapport aux technologies et aux réseaux, quel que soit leur niveau de connaissance.

Venez nous rencontrer pour discuter, devenir membre, poser vos questions sur la fibre, sur Internet, ou juste par curiosité!

[FR Beauvais] Montage vidéo avec Openshot - Le jeudi 29 août 2024 de 09h30 à 12h00.

OpenShot est un éditeur vidéo multi-plateforme: https://www.openshot.org/fr/

On abordera les fonctionnalités suivantes:

[FR Beauvais] Gestion des adhérents et comptabilité d’une association avec Paheko - Le vendredi 30 août 2024 de 09h30 à 12h00.

Présentation du logiciel Paheko: https://paheko.cloud

Gestion des membres

  • Catégories de membres
  • Qu’est-ce que la fiche de membre ?
  • Ajouter un membre
  • Modifier la structure de la fiche des membres
  • Importer une liste de membres
  • Personnaliser l’affichage de la liste des membres
  • Rechercher des membres
  • Export des listes de membres
  • Envoyer des messages
  • Communiquer les identifiants de connexion aux membres

Source: https://paheko.cloud/membres

Comptabilité d’une association

  • Créer une activité ou une cotisation
  • Créer un tarif pour une activité
  • Inscrire un membre à une activité
  • Gestion des rappels
  • Comment gérer les dons
  • Exercices comptables
  • Écritures
  • Plans comptables et Comptes
  • Exemples d’écritures comptables avec Paheko
  • Imprimer et éditer en PDF les documents comptables
  • Les journaux comptables dans Paheko
  • Sauvegarde des écritures et des fichiers comptables

L’association ACEGAA (Point d’appui à la vie associative du Gard) met généreusement des outils pour aider les associations à travers le portail https://partagetonoutil.fr, notamment des tutoriels vidéos, dont 2 sur le logiciel Paheko. Merci à eux:

Tutoriel vidéo « Gestion des adhérents »

Tutoriel vidéo « Comptabilité d’une association »

Toutes les informations sur l’aide de Pahekou: https://paheko.cloud/aide

[FR Annecy] Réunion hebdomadaire AGU3L - été 2024 - Le vendredi 30 août 2024 de 20h00 à 23h59.

L’AGU3L Logiciels Libres à Annecy, votre association, se réunit tous les vendredis à partir 20h00 et jusque vers 1h00 du matin.

Entrée par le côté, entre les deux bâtiments. Au fond du couloir à droite, là où il y a de la lumière.

⚠️ Vérifiez sur le site avant de vous déplacer, y a un bandeau en haut qui confirme la tenue de la réunion.

Le programme de la réunion, s’il y en a un, est sur notre site. 😉 ⬇️

Digression possible, voire probable.

Vous pouvez aussi nous soumettre un programme sur un thème particulier.Exemples : Libre Office les listes à puces, recompiler un noyau Linux avec les options spécifiques, démo sur un logiciel libre que vous venez de pratiquer et souhaitez partager, etc.

Apportez à boire, à manger. Un ordi ça peut aider.
De la bonne humeur et un brin de Liberté.

Et tout ce que vous trouvez sympa: des amis, des projets, des trouvailles, etc.

Besoin d’une installation Linux ?

Pas de problème! Laissez-nous un petit message avant au cas où l’on soit pas dispo ce soir-là.

C’est install party à la demande!

[FR Cambo les bains] Stand Sorgin Informatique Libre à Topatopia - Du samedi 31 août 2024 à 10h00 au dimanche 1 septembre 2024 à 17h00.

L’association Sorgin Informatique Libre aura son stand au festival des savoirs partagés Topatopia qui se déroulera les 30-31 août et 1ᵉʳ septembre au fronton de Paxkaleku.

Nous tiendrons notre stand le 31 août et le 01 septembre toute la journée.

[CH Genève] Café Linux - Le samedi 31 août 2024 de 13h00 à 14h00.

Café Linux est né comme une alternative pour découvrir, explorer et évoluer avec GNU/Linux.

On considère le système d’exploitation GNU / Linux comme la troisième alternative dans le marché et comme un concurrent direct aux deux systèmes d’exploitation Windows et MacOS.

Bref, venez découvrir sa convivialité, ses avantages et ses performances dans votre ordinateur personnel pour les études, la maison et le travail.

[FR Beauvais] Stand lors la journée « L’Ecospace fait sa rentrée » - Le dimanche 1 septembre 2024 de 09h00 à 17h00.

Plusieurs organisations participent dont Oisux.

Stand d’information pendant toute la journée. Présentation des Logiciels libres, des distributions Xubuntu, Manjaro et Primtux.

Sujets proposés :

  • Installation du système d’exploitation Linux et des applications pour la bureautique sur du matériel obsolescent pour lui donner une nouvelle vie.
  • Configuration de services en ligne de proximité et à faible consommation (cloud, données personnelles, agenda, contacts…)
  • Réalisation de supports graphiques avec des logiciels libres: retouche d’image, création de logos, flyers, magazines.

  • Ecospace de la Mie au Roy, 136 rue de la Mie au Roy, Beauvais, Hauts-de-France, France

  • https://www.oisux.org

  • linux, logiciels_libres, manjaro, primtux, graphisme, obsolescence, réemploi, xubuntu, debian, oisux

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BlueMind sort sa version 5.0 : tous les détails techniques

BlueMind est une suite logicielle libre (AGPL v3) de messagerie d’entreprise, d’agendas et de travail collaboratif.

Poursuivant l’objectif global de permettre aux utilisateurs de concrétiser l’abandon des messageries Microsoft, Exchange et 365, cette nouvelle version apporte plusieurs nouveautés et des changements profonds d’architecture, pour supporter les différents clients et simplifier la transition des utilisateurs.

Sommaire

Nouveautés architecture

Le Remplacement de Cyrus-IMAP

Jusqu’à sa version 4 incluse, BlueMind intégrait Cyrus-imap – une brique open source bien connue – comme serveur de stockage des mails.

BlueMind 5 a remplacé Cyrus Imap par un composant maison.

Il y a plusieurs raisons derrière ce choix :

  1. La première consistait à se libérer de la dépendance à un code non écrit par BlueMind qui apportait des limitations techniques de plus en plus contraignantes sans possibilité réelle d’évolution.
  2. La deuxième raison majeure concernait le stockage objet, un point faible de Cyrus qui ne correspondait plus aux besoins d’évolution de BlueMind.
    Jusque-là, beaucoup d’éléments de BlueMind étaient construits de façon à s’adapter ou contourner les limitations de Cyrus-imap. Le choix a donc été fait de s’en affranchir.

Les limitations de Cyrus IMAP

Cyrus accuse son âge et engendre des limites de plus en plus fortes dans un contexte de messagerie moderne, en plus des contraintes inhérentes au protocole IMAP, loin d’être toujours efficient (performances & limites fonctionnelles). Les principaux inconvénients de Cyrus sont :

  • Consommation de ressources élevée (RAM et CPU). Le modèle 1 connexion = 1 process a fait long feu.
  • Pas adapté au stockage objet, car conçu pour stockage disque local (les mails et toutes les méta-données sont stockés directement sur le filesystem local, et les traitements sont adaptés à ceci).
  • Les partages sont limités au périmètre d’un backend, donc à ce que peut supporter un seul serveur. Pas de partage global. Les mécanismes de contournement sont très archaïques, limités et peu fiables.
  • Modèle de mail figé et limité, qui ne permet pas d’ajouter des informations (catégories enrichies, infos diverses de collaboration ou gérées par des plugins, etc.) ou de façon très limitée.

À noter : BlueMind 4 intègre de nombreux contournements ou palliatifs afin de dépasser ces limites.

La fin de la réplication

BlueMind propose le support natif d’Outlook, sans ajout d’extension ou modification d’Outlook (que ce soit au niveau des IHM, des fonctionnalités ou du comportement), car c’est ce que veulent les utilisateurs : Outlook (tel qu’il fonctionne aujourd’hui chez nous avec Exchange). Cela se traduit par le support des protocoles/formats natifs d’Exchange/Outlook, soit MAPI côté serveur.

Cependant, MAPI fonctionne comme une base de données, par synchronisation, et les requêtes qu’effectue Outlook ne sont absolument pas compatibles avec le fonctionnement/principes d’un serveur IMAP.

Pour supporter MAPI et répondre de façon correcte et rapidement à ses requêtes, qui nécessitent des lectures/écritures très rapides et très fréquentes, il était nécessaire de contourner le serveur IMAP Cyrus et donc de stocker les données des e-mails (plus exactement les méta-données et la structure des e-mails) dans une base de données. Le corps des e-mails étant gardé uniquement dans Cyrus.

C’est ce qui a été fait dans BlueMind 4, mais cela engendre une double gestion des données et donc la nécessité d’assurer la cohérence globale entre les deux stockages de données (Cyrus et la BD) avec la complexité inhérente à ce type de système.

Assurer cette cohérence était le rôle de la réplication de BlueMind 4 qui utilisait la réplication native Cyrus. Cette opération est coûteuse et nécessite d’attendre que Cyrus ait effectué ses opérations avant de les répliquer. Ce processus asynchrone passait par des workers de réplication qui devaient faire un retour après chaque opération afin de communiquer les modifications à Outlook (et aux mobiles). Il pouvait occasionner un délai entre les actions et donc générer une différence entre le client et le serveur. Une opération contradictoire pouvait casser la synchronisation avec Outlook.

Nous arrivions donc aux limites du système, contraignant les transitions vers une architecture cloud-ready, les grosses montées en charge, le support très avancé du client Outlook et les interfaces intelligentes vers les outils de Digital Workplace.

Les gains

Avec la version 5 de BlueMind, Cyrus a donc tiré sa révérence. Les fonctionnalités de stockage et gestion qui lui incombaient encore sont maintenant prises en charge directement par le cœur de BlueMind, de façon plus moderne et sans les limitations précitées.

En v5, quand un e-mail arrive, là où BlueMind stockait dans Cyrus puis attendait la notification de la réplication avant de stocker en base de données, BlueMind effectue simplement un insert en base de données, suivi d’une copie du mail dans le stockage sur le disque (ou objet), et a immédiatement tous les éléments nécessaires à la communication avec Outlook.

À noter : Au-delà d’Outlook, cette nouvelle infrastructure prend en compte et améliore la communication avec les clients IMAP, mobiles, Thunderbird et Apple Mail.

Des gains importants sont constatés au niveau de :

  • La consommation de ressources, notamment la RAM.
  • La fin de la limitation de partages au niveau d’un backend.
  • Le format d’un e-mail, maintenant évolutif, qui permet le développement de fonctionnalités comme les catégories.
  • L’implémentation possible et réalisée du stockage objet.

Le stockage objet

En version 5, avec la suppression de Cyrus, BlueMind a fait le choix de passer nativement sur un stockage objet pour les raisons suivantes :

  • Capacité à traiter de gros volumes.
  • Avoir une architecture plus cloud-ready au niveau du stockage.
  • Permettre la corbeille à double-fond (l’e-mail est stocké sous forme d’un fichier sur le disque ou réseau, auquel est associé une clé - hash du mail - en BD. Lorsqu’un client demande un accès au fichier, BlueMind sait très rapidement dire au client où sont stockées les données et comment y accéder).
  • Backup plus simple et direct.
  • Meilleure sécurité. Par exemple, l’API S3 permet de rendre immuable un objet, une fois qu’il est écrit il ne peut pas être modifié et donc, un ransomware par exemple, ne pourra jamais chiffrer le fichier.

L’ensemble de BlueMind a été modifié pour s’adapter à la conception objet. En effet, il ne s’agit pas uniquement de changer les appels de lecture ou d’écriture des informations, mais d’adapter l’application (modélisation et traitements), du backend aux clients comme le webmail, aux paradigmes du stockage objet (latences sur la récupération des objets, gestion des listes d’objets ou mails via les méta-données, etc.) sous peine d’obtenir une application aux performances déplorables.

BlueMind v5 est compatible S3 et Scality et permet de fonctionner avec un disque local en émulant nativement un stockage objet sur des disques.

Ainsi, les installations actuelles ou nouvelles de BlueMind n’ont pas à subir de modifications, le disque local suffit et le stockage objet est possible sur les partitions habituelles.

OpenID et le SSO

À partir de sa version 5, BlueMind prend en charge le protocole OpenID, notamment pour avoir un support SSO (Single-Sign On) et pouvoir s’inclure dans un système d’information proposant déjà un service de SSO.

OpenID est mis en place par l’intermédiaire de Keycloak.

Cela va permettre d’ajouter progressivement de nouvelles fonctionnalités comme le MFA (authentification multi-facteurs).

Note : Le Keycloak intégré à BlueMind n’a pas vocation à être la brique SSO centrale du SI client. Si un client veut mettre en place un SSO global pour son système d’information, il faut qu’il mette en place un système externe (un Keycloak par exemple). BlueMind a choisi de rester maître de sa brique Keycloak et de communiquer avec la brique SSO externe.

AuditLog

Afin d’améliorer la traçabilité métier (voir le parcours d’un email dans le système), BlueMind 5 inclut un Auditlog, outil basé sur ElasticSearch et RocksDB, qui permet de stocker de nombreuses informations pertinentes dans le cadre de l’administration d’un serveur BlueMind :

  • Toutes les opérations de chaque e-mail : les déplacements, les suppressions, les différents flags (lu/non-lu, important, deleted…), les timestamps et les auteurs.
  • Les événements et les séries d’événements, ou sur les ACL les grant et revoke accès sur les partages de dossiers, de mailshares, sur les calendriers ou les carnets de contacts, etc.
  • Les connexions des utilisateurs, peu importe le moyen de connexion.

Auditlog est actuellement disponible uniquement en CLI. Une IHM sera proposée ultérieurement.

Nouveautés utilisateur

Le nouveau webmail est le webmail officiel

Le nouveau webmail, proposé en test à partir de BlueMind 4.6, s’est considérablement enrichi et est maintenant l’interface officielle. Il est aux normes de l’architecture logicielle de BlueMind (application JS qui fonctionne via API et synchronisation en utilisant le cache du navigateur).

L’ancien webmail, qui était basé sur Roundcube, peut encore être installé (il ne l’est plus par défaut sur les nouvelles installations), mais il n’est plus recommandé, notamment pour des raisons de sécurité.

Parmi les nouveautés du webmail :

  • Meilleure intégration des carnets d’adresse.
  • Corbeille à double fond.
  • Disponibilité d’un mode sombre et accessibilité encore augmentée.
  • Plus de capacités de tris et filtres.
  • Prévisualisation des messages attachés à un mail.
  • Support du S/MIME.

Autres nouveautés

De nombreuses autres nouveautés sont apportées par la v5, comme :

  • Un plugin BlueMind Visioconférence pour Outlook.
  • La gestion des délégations « à la » Microsoft.
  • Le transfert d’invitation de réunion.
  • Les disponibilités affichables sous forme d’agenda dans l’agenda.
  • Gestion de l’état Annulé d’une réunion.

Le détail des nouveautés est disponible dans le changelog.

Le passage en version 5

La version 5 recommande maintenant 24 Go minimum.

L’outil de migration bm-migrator permet de passer d’Office365/Exchange/Zimbra/Kerio/Kopano/Dovecot, etc., à BlueMind 5, en automatisant la récupération de presque toutes les données.

À noter : Une migration nécessite toujours un travail et des tests préparatoires.

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Sortie de Crème CRM en version 2.6

Le 5 août 2024 est sortie la version 2.6 du logiciel de gestion de la relation client Crème CRM (sous licence AGPL-3.0), environ 11 mois après Creme 2.5 (11 septembre 2023).

Icône de Crème CRM

Au programme notamment, un système de notification, des améliorations pour le calendrier ou des filtres réservés aux rapports. Les nouveautés sont détaillées dans la suite de la dépêche.

Sommaire

Description du logiciel

Crème CRM est un logiciel de gestion de la relation client, généralement appelé CRM (pour Customer Relationship Management). Il dispose évidemment des fonctionnalités basiques d’un tel logiciel :

  • un annuaire, dans lequel on enregistre contacts et sociétés : il peut s’agir de clients, bien sûr, mais aussi de partenaires, prospects, fournisseurs, adhérents, etc. ;
  • un calendrier pour gérer ses rendez‐vous, appels téléphoniques, conférences, etc. ; chaque utilisateur peut avoir plusieurs calendriers, publics ou privés ;
  • les opportunités d’affaires, gérant tout l’historique des ventes ;
  • les actions commerciales, avec leurs objectifs à remplir ;
  • les documents (fichiers) et les classeurs.

Crème CRM dispose en outre de nombreux modules optionnels le rendant très polyvalent :

  • campagnes de courriels ;
  • devis, bons de commande, factures et avoirs ;
  • tickets, génération des rapports et graphiques…

L’objectif de Crème CRM est de fournir un logiciel libre de gestion de la relation client pouvant convenir à la plupart des besoins, simples ou complexes. À cet effet, il propose quelques concepts puissants qui se combinent entre eux (entités, relations, filtres, vues, propriétés, blocs), et il est très configurable (bien des problèmes pouvant se résoudre par l’interface de configuration) ; la contrepartie est qu’il faudra sûrement passer quelques minutes dans l’interface de configuration graphique pour avoir quelque chose qui vous convienne vraiment (la configuration par défaut ne pouvant être optimale pour tout le monde). De plus, afin de satisfaire les besoins les plus particuliers, son code est conçu pour être facilement étendu, tel un cadriciel (framework).

Du côté de la technique, Crème CRM est codé notamment avec Python/Django et fonctionne avec les bases de données MySQL, SQLite et PostgreSQL.

Principales nouveautés de la version 2.6

Voici les changements les plus notables de cette version :

Le nouveau système de notification

Depuis toujours Crème possède un système de Mémentos (Reminders), qui permet de recevoir des e-mails pour vous prévenir d’une échéance. Ce système est utilisé par les Alertes & les ToDos ; par exemple vous recevez un e-mail lorsqu’une Alerte qui vous est attribuée va expirer dans 30 minutes. Et comme vous pouvez créer des Alertes dont la date d’expiration est un champ date de la fiche associée, cela permet par exemple d’être prévenu qu’une activité importante à laquelle vous participez va bientôt avoir lieu.

Le nouveau système de notification qui a été introduit amène 2 avancées principales :

  • les notifications envoyées ne sont pas limitées à des e-mails, vous pouvez aussi les voir dans votre navigateur (donc sans quitter Crème).
  • si les mémentos ont été retravaillés pour utiliser ce nouveau système, d’autres parties de Crème en profitent aussi. Par exemple, une notification vous est envoyée si un administrateur a changé votre mot de passe ; ou bien quand un job d’import CSV vient de s’achever.

Une notification web est arrivée

Chaque notification est associée à un canal, et vous pouvez configurer les canaux pour savoir si la notification est envoyée dans le navigateur, par e-mail ou bien les 2. Si le canal n’est pas obligatoire, vous pouvez aussi choisir de ne pas recevoir les notifications du tout. Chaque utilisateur peut utiliser sa propre configuration si la configuration générale du canal ne lui convient pas.

La configuration des canaux

Améliorations du calendrier

  • Le composant JavaScript FullCalendar est passé à la version 5. Même si ce n’est pas la toute dernière version (il faut dire qu’il y a pas mal de changements cassants entre chaque version), on profite de pas mal d’améliorations diverses.
  • Il est maintenant possible de configurer graphiquement le calendrier (premier jour de la semaine, plage horaire, jour travaillés…). Il y a une configuration globale utilisée par tout le monde, mais comme presque toujours dans Creme, il est possible de créer des configurations par rôle.

La configuration des calendriers du module « Activités »

Filtres spécifiques aux Rapports

Les Rapports utilisent généralement un filtre, afin d’affiner leurs résultats. Ces filtres sont les mêmes que ceux qu’utilisent les vues en liste ; par exemple si vous faites un Rapport sur les Devis, il peut utiliser les filtres disponibles sur la liste des Devis.

Un problème que cela entraîne est que beaucoup d’utilisateurs créent des filtres un peu spécifiques afin de les utiliser dans leurs Rapports, mais ces filtres viennent « polluer » la vue en liste correspondante (car la sélection de filtres proposent de nombreux filtres non pertinents). Afin de corriger ce souci, il est désormais possible de créer des filtres utilisables uniquement dans les Rapports. Les Rapports peuvent bien sûr continuer à utiliser les filtres classiques, mais les filtres spécifiques aux Rapports ne sont pas utilisables dans les vues en liste évidemment.

La création d’un rapport avec un filtre spécifique sélectionné

Quelques autres améliorations notables

  • Python 3.12 est officiellement géré.
  • Dans le module facturation, vous pouvez maintenant configurer les statuts sélectionnés par défaut (dans les formulaires), ainsi que les statuts utilisés par les Factures lorsque leur numéro est généré.
  • Un nouveau bouton, qui peut être mis sur la vue détaillée des Contacts, est disponible: « Créer un appel non abouti » (détails).
  • La configuration des blocs d’un rôle peut maintenant être créée en clonant la configuration d’un autre rôle (les rôles pouvant avoir des configurations assez proches, ça peut être un gain de temps appréciable).
  • Les blocs basés sur OpenStreetMap sont maintenant utilisés dans l’installation par défaut (à place de ceux basés sur GoogleMaps).
  • Un rôle «Utilisateur normal» est créé dans les nouvelles installations. Dans la mesure où c’est une bonne chose que tout le monde ne soit pas connecté en tant que super-utilisateur, ce rôle devrait permettre de gagner du temps et servir au moins de base de travail.
  • Un bouton permettant de transformer un simple Contact en utilisateur a été ajouté. Auparavant il fallait fusionner ce Contact avec le Contact automatiquement créé à la création d’un utilisateur.
  • Les Graphes ont reçu de nombreuses améliorations : plus de champs sont disponibles en abscisse, plus de champs sont disponibles pour le filtrage, les couleurs associées aux petits modèles auxiliaires (du genre « Statut ») sont utilisées…
  • La validation des URLs est désormais moins stricte dans les champs informatifs. Cela posait pas mal de problèmes notamment lors des imports, les gens mettant rarement le « http:// » dans leur base de données.

Le futur

La prochaine version marquera notamment le passage à Django 5.2, la future LTS qui sortira en avril 2025. À l’année prochaine !

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Agir contre les appels commerciaux

Sans aucun doute suite à une erreur de votre part, selon les spammeurs, vous avez laissé cochée une case autorisant la transmission de vos coordonnées à des « partenaires », et voilà que vous recevez des appels commerciaux non sollicités. En France, plusieurs dispositifs permettent de prévenir ces appels (pour d’autres pays, on laisse les francophones compléter dans les commentaires).

Sommaire

Bloctel

Créée en 2016 pour succéder à divers dispositifs pré-existants qui étaient censés limiter le spam téléphonique (liste orange pour interdire l’utilisation de l’annuaire pour collecter un numéro de téléphone, liste Pacitel respectée au bon vouloir des sociétés de démarchage), la plateforme Bloctel permet d’inscrire des numéros dans une liste gérée par un organisme indépendant (tout du moins depuis 2021, auparavant le service était géré par les démarcheurs eux-mêmes…). Les sociétés de démarchage ont l’obligation de transmettre leur liste de prospects à l’organisme, qui les expurgera des numéros dont les titulaires ont demandé le blocage. Une fois son compte créé sur Bloctel, on peut :

  • inscrire ou réinscrire des numéros dans la liste (cette inscription est à renouveler tous les 3 ans),
  • désinscrire des numéros précédemment inscrits,
  • signaler tout appel commercial reçu malgré son inscription dans la liste.

Maintenir sa propre liste de démarcheurs

Les ordiphones proposent tous une fonctionnalité de blocage de numéros de téléphone pour lesquels on ne veut pas être contacté. À chaque appel, on peut donc ajouter un numéro dans sa liste de blocage. Cependant, si on n’a pas répondu au téléphone il est difficile de savoir si l’appel manqué était légitime ou non, et donc s’il faut bloquer le numéro ou le rappeler… pour savoir ce qu’il en est, on peut chercher le numéro de téléphone directement dans un (meta-)moteur de recherche, on se verra proposer de nombreux sites qui offrent un espace de commentaires pour chaque numéro.

L’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) a publié le 1ᵉʳ septembre 2023 une liste de numéros que les démarcheurs sont obligés d’utiliser pour émettre des appels : si on reçoit un appel depuis un de ces numéros, on peut considérer que c’est du spam. Cela concerne les numéros commençant par 0162, 0163, 0270, 0271, 0377, 0378, 0424, 0425, 0568, 0569, 0948 ou 0949 en zone +33 (France métropolitaine), 09475 en zone +590 (Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy ), 09478 ou 09479 en zone +262 (La Réunion, Mayotte et autres territoires de l’Océan Indien), 09476 en zone +594 (Guyane) et 09477 en zone +596 (Martinique).

Utiliser une application

Des applications peu transparentes

Il existe dans les magasins d’applications des téléphones Android et Iphone de multiples applications proposant qu’à chaque appel reçu son téléphone aille interroger une base de données sur le web pour identifier s’il s’agit d’un appel commercial puis d’agir en conséquence (rejet de l’appel par exemple). Chaque application peut cumuler plusieurs défauts, comme :

  • être elle-même initiatrice de publicité sur le téléphone (il est dommage de remplacer une forme de spam par une autre…),
  • nécessiter des droits démesurés sur le téléphone (à charge pour l’utilisateur de modifier ces droits si son téléphone et l’application le permettent),
  • manquer de transparence : toutes les informations des appels sont envoyées sur internet, ces données risquent d’être exploitées par d’autres démarcheurs,
  • consommer trop de batterie : l’application nécessite d’être exécutée en arrière plan, la consommation de batterie est donc continue et l’effet peut être significatif en ce qui concerne l’autonomie du téléphone.

L’application SpamBlocker

Les utilisateurs d’ordiphones basés sur AOSP (android, /e/, lineageOS, replicant, etc.) peuvent utiliser l’application SpamBlocker qui simplifie le blocage de numéros de téléphone en masse. Il s’agit d’un logiciel libre disponible gratuitement dans le dépôt par défaut de f-droid qui nécessite une liste restreinte de droits, qui n’incluent notamment pas l’accès à internet afin que vos informations personnelles restent en local sur le téléphone. Le blocage en masse de préfixes entiers de numéros de téléphones est rendu possible par la prise en compte des expressions rationnelles, par exemple si on ne veut pas être dérangé en Martinique, il suffit de mettre dans la liste noire l’entrée 5969477.* (les numéros doivent être saisis format international), et décider ce qu’on en fait (rejeter, laisser sonner dans le vide, décrocher/raccrocher). Voici la configuration à mettre en place pour la France métropolitaine :

capture d’écran de la configuration de SpamBlocker incluant tous les numéros de France métropolitaine

À l’usage, il n’est pas apparu de baisse d’autonomie d’un téléphone utilisant cette application.

Et les SMS ?

Les fonctionnalités de blocage des appels intégrées aux téléphones et à SpamBlocker peuvent aussi s’appliquer aux SMS. Il existe des plages de numéros de téléphone virtuels qu’il peut être tentant de bloquer, mais cela présente un risque de blocage de messages légitimes provenant d’utilisateurs d’applications utilisant de tels numéros. Il n’y a pas (encore ?) en France de norme en ce qui concerne les numéros de démarcheurs par SMS, il est cependant possible :

  • d’être désinscrit de la liste d’un démarcheur en envoyant « STOP » au numéro émetteur d’un de ses SMS,
  • de signaler un spam en transférant le message gratuitement au 33700 (on recevra par la suite un message demandant de préciser l’émetteur et l’heure du message).

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ConFoo Montreal 2025 : l’appel à conférences est ouvert

La conférence ConFoo est de retour pour sa 23ᵉ édition, du 26 au 28 février 2025 à l’Hôtel Bonaventure de Montréal ! Venez découvrir pourquoi ConFoo est devenu l’un des événements phares pour les développeurs et développeuses en Amérique du Nord et de partout à travers le monde.

Nous sommes présentement à la recherche de conférenciers et de conférencières avides de partager leur expertise et leur savoir dans une multitude de domaines des hautes technologies ; PHP, Ruby, Java, DotNet, JavaScript, Intelligence Artificielle, et plus encore !

Offertes en français ou en anglais, nos présentations sont généralement d’un format de 45 minutes, incluant un 10 minutes de questions des participants. Nos conférenciers et conférencières invitées profitent d’un traitement privilégié ; avec notamment la couverture de leurs frais de déplacement et d’hébergement, en plus de l’accès à l’expérience complète de l’événement (présentations, repas, etc.).

Vous avez jusqu’au 22 septembre prochain pour soumettre votre projet de présentations !

Si vous souhaitez simplement vous inscrire en tant que participant, profitez dès maintenant d’un rabais de 300$ en réservant votre inscription d'ici au 18 octobre !

Faites partie de l’aventure avec nous et découvrez comment l’intelligence humaine façonne le milieu des hautes technologies !

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Agenda du Libre pour la semaine 33 de l’année 2024

10 août 2024 à 12:21

Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 4 événements (France : 3, Québec : 1) est en seconde partie de dépêche.

[FR Le Mans] Permanence du mercredi - Le mercredi 14 août 2024 de 12h30 à 17h00.

Assistance technique et démonstration concernant les logiciels libres.

Il est préférable de réserver votre place à contact (at) linuxmaine (point) org 

Planning des réservations consultable ici.

[CA-QC Lévis] Adobe te vide les poches ? - Le jeudi 15 août 2024 de 12h30 à 13h00.

Découvre des outils libres et gratuits pour créer ton contenu !

  • Atelier démonstration de 30 minutes en ligne
  • Le jeudi 15 août 2024 à 12 h 30 HAE (Montréal)

Inscription gratuite

Tu recevras le lien de connexion et tous les détails une journée avant l’évènement
L’enregistrement sera disponible gratuitement durant sept jours.

Présenté par François Pelletier (Membre de FACiL) et son entreprise Je valide ça, service-conseil

ps. La présentation inclura un court message promotionnel à la fin.

[FR Annecy] Réunion hebdomadaire AGU3L - été 2024 - Le vendredi 16 août 2024 de 20h00 à 23h59.

L’AGU3L Logiciels Libres à Annecy, votre association, se réunit tous les vendredis à partir 20h00 et jusque vers 1h00 du matin.

Entrée par le côté, entre les deux bâtiments. Au fond du couloir à droite, là où il y a de la lumière.

⚠️ Vérifiez sur le site avant de vous déplacer, y a un bandeau en haut qui confirme la tenue de la réunion.

Le programme de la réunion, s’il y en a un, est sur notre site. 😉 ⬇️

Digression possible, voire probable.

Vous pouvez aussi nous soumettre un programme sur un thème particulier.: Exemples : Libre Office les listes à puces, recompiler un noyau Linux avec les options spécifiques, démo sur un logiciel libre que vous venez de pratiquer et souhaitez partager, etc.

Apportez à boire, à manger. Un ordi ça peut aider.
De la bonne humeur et un brin de Liberté.

Et tout ce que vous trouvez sympa: des amis, des projets, des trouvailles, etc.

Besoin d’une installation Linux?

Pas de problème ! Laissez-nous un petit message avant au cas où l’on soit pas dispo ce soir-là.

C’est install party à la demande !

[FR Nîmes] Rencontre | Pique-nique du Libre - Le samedi 17 août 2024 de 18h30 à 22h00.

Montpel’libre et ses partenaires vous proposent de nous retrouver toutes et tous, pour clore cette année très intense dans un esprit festif, à l’occasion d’un pique-nique aux Jardins de la Fontaines - 26 Quai de la Fontaine Nîmes. Où, les familles, enfants, curieux et bien sûr libristes sont les bienvenus.

Ce pique-nique de fin d’année des libristes de toute la région est organisé pour boucler l’année dans la bonne humeur, évoquer les moments importants qui se sont déroulés dans l’année et ceux qui nous attendent à la rentrée.

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PyData Paris 2024

Nous sommes ravis d’annoncer la prochaine édition de PyData Paris 2024, le rassemblement de la communauté open-source de la science des données et de l’IA/ML en France.

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PyData Paris se tiendra à la Cité des Sciences du 25 au 26 septembre 2024. Organisé par QuantStack et NumFOCUS, cet événement promet de réunir les mainteneurs et les passionnés de l’open-source scientifique, ainsi que des experts du monde entier, tous unis par leur passion pour les technologies open-source.

PyData Paris 2024 rassemble la communauté florissante de l’open-source scientifique et de l’IA/ML à Paris, mettant en lumière l’écosystème en pleine expansion qui inclut des acteurs clés tels que Hugging Face et Mistral AI, des projets open-source comme scikit-learn et Jupyter, ainsi que des éditeurs de logiciels open-source comme :probabl. et QuantStack.

Nous sommes honorés de présenter une série de keynotes de renom qui partageront leurs perspectives :

Sophia Yang

Sophia Yang

Sophia Yang est « developer advocate » et chercheuse en IA chez Mistral AI, une entreprise en pleine croissance qui développe des technologies d’IA générative ouvertes pour les développeurs et les entreprises.

Katharine Jarmul

Katharine Jarmul

Katharine Jarmul est une militante pour la vie privée et une « data scientist » internationalement reconnue, dont le travail et la recherche se concentrent sur la vie privée et la sécurité des workflows de data science. Elle est l’auteure de « Practical Data Privacy » et travaille dans le domaine de la vie privée et de l’apprentissage automatique depuis sept ans.
En plus de ces réalisations professionnelles, Katharine est la cofondatrice du mouvement mondial PyLadies, qui vise à promouvoir et à autonomiser les femmes dans les communautés Python et de la science des données.

Olivier Grisel

Olivier Grisel

Olivier Grisel est un ingénieur en apprentissage automatique chez :probabl. et un mainteneur de la bibliothèque scikit-learn. Olivier est diplômé de l’Imperial College London et de l’ENSTA ParisTech.

Merve Noyan

Merve Noyan

Merve Noyan est une ingénieure en machine learning et chercheuse en « computer vision » chez Hugging Face. Merve travaille à rendre le machine learning plus accessible à tous en développant et en documentant des technologies de machine learning de pointe.

En plus de ces quatre keynotes, le programme de PyData Paris compte plus de quarante présentations. Il peut être consulté sur le site pydata.org/paris2024. Les tickets sont aussi en vente sur le même site.

Pour rester aux faits des dernières nouvelles, n’hésitez pas à vous abonner aux comptes de PyData Paris sur les réseaux sociaux :

Si vous êtes intéressés par cette communauté open-source, n’hésitez-pas à rejoindre le groupe Meetup PyData-Paris, qui compte aujourd’hui plus de 4600 membres.

Sylvain Corlay
CEO @ QuantStack
General Chair @ PyData Paris 2024
Director @ NumFOCUS

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24 ans de libcurl

Curl est un outil en ligne de commande destiné à récupérer le contenu d’une ressource accessible par un réseau informatique et gérant de nombreux protocoles.

Curl est un outil essentiel pour de nombreux usages, pris en charge par une gamme très large de systèmes d’exploitation, d’architectures matérielles, de l’objet connecté à l’embarqué spatial en passant par l’informatique classique ou les consoles de jeux. Il évolue rapidement et fréquemment, voir par exemple l’arrivée prochaine de HTTP3 pour curl dans Debian unstable (avec le backend gnutls). Son domaine d’utilisation pourrait encore s’étendre avec l’apparition de wcurl dans Debian et bientôt dans le monde entier ?

Il y a 24 ans, une division du code entre une interface ligne de commande et une bibliothèque a été faite.

(Cette dépêche est principalement basée sur l’annonce anglophone par Daniel Stenberg, auteur principal de curl et libcurl ; dépêche rédigée sur un téléphone embarquant curl 7.80, pas vraiment la dernière version…).

La première version de libcurl, baptisée 7.1, date du 7 août 2000. La version de curl précédente, la 6.5.2, pas encore séparée entre une interface ligne de commande et une bibliothèque. Il s’agit de l’écart le plus long entre deux versions de curl. La création de la bibliothèque a été très largement réalisée par Daniel Stenberg seul.

Il décrit son choix de division ainsi : c'était juste une intuition et une conjecture. Je ne savais pas. Je n’avais pas fait de recherches sur cela ou autre chose. Je me suis juste lancé en me disant qu’on verrait plus tard si j’avais raison ou tort.

Le nom de la bibliothèque a été choisi faute d’une meilleure idée. L’API a été définie comme étant bas niveau (on peut toujours ajouter une API de plus haut niveau par-dessus), en observant ioctl(), fcntl() et les fonctions du genre. Le code est en C, langage de prédilection de l’auteur principal.

L’API a bien vieilli : 17 fonctions encore présentes proviennent de la 7.1 ; elle est passée de 17 000 lignes à 171 000 ; elle a survécu aux révolutions HTTP/2 (transferts multiples multiplexés) et HTTP/3 (passer de TCP à UDP).

L’usage a aussi bien progressé depuis l’entrée dans PHP 4.0.2 comme premier binding (ici rendre utilisable en langage PHP), moins d’un mois après la publication de la bibliothèque.

En 2002 a été ajoutée une API multi pour gérer des transferts parallèles concurrents de façon illimitée dans un même thread.

Puis en 2006 vient en surplus le multi_action avec des mécanismes orientés événements, avec une boucle événementielle (comme epoll).

Les premiers changements douloureux sur l’interface binaire (ABI) ont entraîné une volonté de stabilité, de ne jamais casser volontairement cette interface, et ce depuis 2006.

libcurl possède des bindings vers au moins 65 langages de programmation, fonctionne sur au moins 103 systèmes d’exploitation et 28 architectures de processeur, est présent dans les bibliothèques standard de langages de programmation (Python, Java, Rust ou .Net). Son ancien concurrent principal libwww n’est plus développé. Bref 18 ans de stabilité d’API et d’ABI.

L’utilisation de libcurl continue de croître (de plus en plus d’objets connectés notamment). Et curl de manière générale supporte rapidement les nouveaux protocoles et leurs évolutions. À noter que l’auteur principal ne mentionne pas dans ses projections ce qui me semble le plus gros risque pour Curl/libcurl, la difficulté d’avoir une personne prête à lui succéder si quand cela s’avérera nécessaire.

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SPIP 4.3 : une sortie estivale

Ne redoutant pas la canicule, le sympathique outil de gestion de contenu de sites web (CMS) à l’écureuil, SPIP, vient de sortir en version 4.3. Au menu, entre autres : des améliorations de l’interface privée, de la conformité HTML5 et des performances des filtres pour les images.

Logo de SPIP

Petite sélection des changements apportés par cette version.

Sortie, versions et php

SPIP 4.3 est sortie le 26 juillet 2024, suivie quelques jours après d’une version de maintenance, la 4.3.1 qui est celle que vous devez adopter pour votre site. Elle est compatible de PHP 7.4 à PHP 8.3.

Les versions antérieures suivantes bénéficient encore de correctifs de sécurité :

  • SPIP 4.2.15, versions de PHP supportées 7.4 à 8.3,
  • SPIP 4.1.17, versions de PHP supportées 7.4 à 8.1.

Si votre site est sous une version encore plus antérieure, il est très fortement recommandé de le passer en SPIP 4.3.1. Si vous ne savez pas trop comment procéder, n’hésitez pas à lancer un appel à l’aide sur le site discuter.spip.net. Vous trouverez sûrement des gens pour vous aider.

SPIP pense aux webmestres et aux personnes qui animent un site Internet

La version 4.3 voit l’apparition, dans la barre du haut de l’interface privée, d’un bouton Créer qui ouvre un menu déroulant pour créer un nouveau contenu, article, rubrique, site référencé, etc.

Haut de l’interface privée et son menu déroulant.

Cette barre est aussi réorganisée, la zone de recherche est à côté du nouveau bouton tandis que l’aide et le nom de la personne connectée passe à droite. Si vous rédigez vos articles avec LibreOffice et utilisez le superbe plugin ODT2SPIP, ce bouton ne vous servira à rien. Il est préférable de continuer logiquement à passer par Édition > Rubrique > Nom de la rubrique > Nouvel article.

Le formulaire de changement de statut d’un article a été revu. On ne risque plus d’oublier d’appuyer sur le bouton Changer par exemple, car il est intégré au formulaire.

Le nouveau formulaire de changement de statut d’article dans SPIP 4.3
À gauche la version 4.2, à droite le formulaire de la 4.3.

Il est possible d’indiquer le fuseau horaire du site au niveau de Configuration > Identité du site.

Le menu déroulant d’indication de fuseau horaire

Et enfin, si on peut dire, la sortie des mises à jour fera l’objet d’un message aux webmestres dans l’interface privée avec un bouton pour y procéder via spip_loader, et même d’un courriel. Plus aucune excuse pour ne pas mettre un site à jour ! Si la notification par courriel vous ennuie, c’est désactivable. Pas très facilement, cela demande de modifier la constante _MAJ_NOTIF_EMAILS dans le fichier config/mes_options.php, mais c’est tout l’intérêt du système justement.

Corrections et améliorations

La conformité HTML5 est améliorée.

Les performances du plugin-dist (plugin de la distribution de SPIP) Filtre Images ont été optimisées : certains des filtres images sont dix fois plus rapides grâce à l’utilisation des fonctions natives de PHP GD. Il y a aussi des nouveaux filtres d’images, |image_oriente_selon_exif, |image_recadre qui permettent de réorienter une image selon son exif.

Sinon, tiré des notes de version :

  • ecrire_fichier() a été revu,
  • il est possible de combiner les critères {pagination} et {limit},
  • (#PRODUIRE_FOND) permet de ne pas conserver un double des fichiers calculés inchangés,
  • la bibliothèque mediaelement a été mise à jour.

Les notes de version sont plus disertes.

Mettre à jour, plugins, etc.

Avant de mettre à jour le site, il faut commencer par mettre à jour les plugins : Configuration > Gestion des plugins ce qui rendra la tâche plus facile. Vos plugins seront ainsi compatibles avec la nouvelle version de SPIP. La bibliothèque des plugins compatibles SPIP 4.3 recense environ sept-cent plugins.

Pour la mise à jour, le plus simple est de passer par spip_loader.php qui doit être installé à la racine du site. Il faut être connecté au site pour faire la mise à jour. Si vous n’avez pas spip_loader, c’est peut-être le moment de l’ajouter à votre site.

Sinon, la procédure lourde : télécharger SPIP 4.3.1, le décompresser et ensuite le téléverser sur le serveur non sans avoir fait les sauvegardes nécessaires.

Si la version de votre site est ancienne, il faudra sans doute procéder à une montée en version progressive, et vérifier que le squelette du site est compatible avec les versions plus récentes. Mais cela peut aussi être le moment de modifier l’interface publique de votre site. Ne pas oublier de sauvegarder, les dossiers img et squelette ainsi que la base avant !

Un grand merci à celles et à ceux qui font de SPIP un outil si agréable à utiliser.

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Heinlein : du papier carbone sur la Lune et une IA

2 août 2024 à 09:50

Une dépêche estivale où on ira à la rencontre de l’auteur de science-fiction américain Robert Heinlein à travers trois de ses romans : Double étoile (1956), Révolte sur la Lune (1966) et Le Chat passe-muraille (1985). L’idée ? Replacer Heinlein ainsi que ses romans dans l’histoire de l’informatique, voir comment cela fonctionnerait à l’heure actuelle, éventuellement se livrer à une prospective. L’informatique n’est pas une science si nouvelle. Il serait temps que ça rentre dans les esprits.

Une étagère

Sommaire

Heinlein et le temps informatique

Robert Anson Heinlein nait en 1907, soit un an après Grace Hopper, conceptrice du premier compilateur et du Cobol et cinq ans avant Alan Turing qui a travaillé à la conception des tout premiers ordinateurs. Il meurt en 1988 quelque chose comme quatre ans après la sortie du premier ordinateur Macintosh, trois ans après la sortie de Windows et trois ans avant la naissance de Linux.

Il sort diplômé de l’Académie navale d’Annapolis. En 1947, l’année de sortie de l’EDVAC, il épouse Virginie Gerstenfeld, une ingénieure qui a procédé à des tests de fusée. Ensemble ils feront de leur maison « la maison de l’avenir » (image d’article de presse, en) qui avait, notamment, pour plaire à la femme au foyer (sic), un bureau dans la cuisine avec un téléphone et une machine à écrire. Elle ne préfigure pas du tout celle de Xanadu 2.0 de Bill Gates, achevée en 1996.

Le premier roman de Heinlein, Sixième colonne parait en 1941, l’année de sortie du Z3 de Konrad Zuse, le premier ordinateur programmable en calcul binaire et à virgule flottante ayant vraiment fonctionné et onze ans avant la création de la NASA. Son dernier roman paru de son vivant, Au-delà du crépuscule paraît en 1987, l’année de naissance du langage Perl.

Il est difficile de savoir à quel point Heinlein suivait l’évolution de l’informatique. On verra, toutefois, que cet aspect, traité à la marge dans Double étoile en 1956, devient réellement « futuriste » dix ans après avec Révolte sur la lune et l’apparition d’une intelligence artificielle.

Double étoile, 1956, du papier carbone et des règles à calcul

Double étoile est considéré comme l’un de ses romans majeurs. Il paraît en 1956, l’année de la naissance de Fortran, un an avant que Frances Allen (prix Turing 2006) n’intègre IBM et trois avant l’IBM 1401. Ce dernier, le plus vendu des ordinateurs de 2e génération d’IBM avait une mémoire entre 1,4 à 16 Ko selon les configurations. Il n’avait pas d’écran et était composé de trois machines : une lectrice perforatrice de carte, une unité centrale avec tableau de contrôle et une imprimante. On pouvait en outre y connecter des bandes magnétiques pour étendre ses capacités. Les IBM 401, étaient plus lourds qu’une armoire normande et occupaient plus d’espace au sol, mais les trois blocs étaient plus facilement mobiles, car ils étaient pourvus de roulettes.

Le propos

Le propos : un politicien, John Joseph Bonforte, est enlevé en pleine période électorale. Son équipe de campagne s’adresse à un acteur, Lawrence Smythe qui est son sosie pour le remplacer le temps de le retrouver. Et évidemment, il y a un traître dans l’équipe de campagne. Ça se passe surtout sur la Lune où règne un empereur d’un empire galactique. Bonforte se présente aux élections de premier ministre (la personne qui a le réel pouvoir). Quatre scènes du livre nous intéressent.

Le téléphone, forcément filaire

Même si le livre se passe dans le futur (y compris le nôtre), Heinlein n’avait pas envisagé la téléphonie mobile que nous connaissons. Au début du livre, Smythe est dans un bar où un serveur l’avise d’un appel téléphonique. Il demande à ce qu’on lui apporte le téléphone. Ce à quoi il lui est répondu d’aller dans une cabine qui est, elle, une réelle avancée technologique, puisqu’il s’agit d’une cabine super protégée où les conversations restent réellement confidentielles.

La première expérience de téléphonie sans fil daterait de 1900, soit vingt-quatre ans après l’invention du téléphone lui-même par Graham Bell. Mais elle ne deviendra une pratique courante, pour reprendre les termes de l’article du Petit journal, que vers les années 1980. C’était encore un domaine très balbutiant en 1956, plutôt réservé aux voitures et autres véhicules automobiles. C’était cher et le matériel était lourd et encombrant. Le premier téléphone mobile réellement portable et utilisable par les piétons date du début des années 1970. Le prototype avec lequel Martin Cooper, chercheur chez Motorola, a passé le premier appel en 1973 pesait plus d’un kilo et ne tenait, évidemment, pas dans une poche et pas terriblement bien dans la main, à vrai dire. Le téléphone mobile (ou cellulaire) deviendra « intelligent » en 1994.

Martin Cooper
Martin Cooper et une collection des premiers téléphones mobiles.

L’écran tactile a été inventé à peu près au même moment, en 1972. Conçu par l’Université de l’Illinois, il sera réalisé par IBM avec son ordinateur « Plato IV ». Il faudra attendre 2007 avec l’Iphone d’Apple pour que les écrans tactiles se répandent sur les ordiphones.

Aujourd’hui, Smythe recevrait l’appel sur son téléphone mobile, mais sans aucune garantie de confidentialité et, évidemment, avec des écouteurs BlueTooth. Le futur (pas si lointain ?) serait qu’au lieu de parler à haute voix, on puisse se contenter de subvocaliser et que l’on ait des implants pour utiliser son ordiphone.

Les archives Farley, des données incompatibles avec le RGPD

Pour pouvoir bien jouer le rôle de Bonforte, Smythe a besoin de connaître beaucoup d’informations :

Mon numéro de funambule n’était possible que grâce aux archives Farley de Bonforte. Les archives Farley de Bonforte étaient des archives modèles. On n’a sans doute jamais rien fait de mieux dans le genre.

James Aloysius Farley était un politicien né en 1888 et mort en 1976. Il est connu, du Wikipédia allemand, pour avoir été le directeur de campagne de Franklin Delano Roosevelt. Il a créé pour lui un système d’archives de données sur toutes les personnes que le futur président avait rencontré. Les informations pouvaient être très complètes et comporter des données aussi personnelles que des informations sur les conjoints, les enfants, le reste de la famille, etc. ainsi que des anecdotes sur les personnes. D’après la page de Wikipédia, en allemand, consacrée aux archives Farley (de), les « archives Farley sont largement utilisées par les politiques et dans le monde des affaires.

Dans le roman d’Heinlein, ces :

archives portaient sur des milliers et des milliers d’hommes, femmes, enfants que Bonforte avaient rencontrés au cours de sa longue existence publique. Chacun des dossiers résumait tout ce qu’on savait d’une personne donnée, d’après le contact personnel que Bonforte avait eu avec elle. Tout s’y trouvait. Même et y compris les détails les plus insignifiants (c’était même par ces détails insignifiants que commençaient les dossiers) : noms et surnoms de l’épouse, des enfants et des animaux favoris, violons d’Ingres, goûts en matière de nourriture et de boisson, préjugés, manies…, etc. Venait ensuite la liste de toutes les rencontres de Bonforte avec la personne en cause. Accompagnée d’un commentaire permanent.

Elles étaient alimentées par Bonforte et son assistante, Penny à l’aide d’un enregistreur actionné par la chaleur corporelle, celui de Penny étant un bracelet. Ensuite les enregistrements étaient retranscris par deux femmes dont c’était le travail à plein temps et microfilmés. Heinlein reste vague sur le mode de consultation desdites archives hormis sur le fait que, lorsque Bonforte disposait d’un écran, Penny lui envoyait des messages.

Aujourd’hui : les informations seraient enregistrées au fil de l’eau, numérisées et entrées automatiquement dans la base de données, voire, retranscrites en texte. Elles seraient accessibles de l’ordiphone via une application, et dans un futur presque immédiat accessible via des implants ou des lunettes de réalité augmentée à l’allure de paires de lunettes normales. Sauf que ! Ce qui peut passer en restant strictement matériel devient illicite et dangereux quand c’est informatisé compte tenu de la rapidité d’accès aux données et de la possibilité de les croiser. D’ailleurs, il est fort douteux que cela soit compatible avec le RGPD surtout si le consentement des personnes n’a pas été donné, notamment dans son article 56 :

Lorsque, dans le cadre d’activités liées à des élections, le fonctionnement du système démocratique dans un État membre requiert que les partis politiques collectent des données à caractère personnel relatives aux opinions politiques des personnes, le traitement de telles données peut être autorisé pour des motifs d’intérêt public, à condition que des garanties appropriées soient prévues.

Mais on peut tout à fait imaginer que des politiques véreux non seulement recourent à ce genre d’archives, mais les vendent pour payer leurs campagnes électorales. Et évidemment, que cela se pratique dans des États où n’existe pas d’équivalents au RGPD.

Un traître et du papier carbone

Une bonne intrigue ne saurait être sans un traître. Ce dernier va accoster notre héros en public Smythe-Bonforte et révéler la supercherie. Lequel réagit en proposant que l’on prenne ses empreintes digitales et qu’on les compare avec celles d’un fichier d’empreintes. Pour ce faire :

Penny avait des feuilles de papier carbone et quelqu’un retrouva un de ces carnets à feuilles de plastique qui prenaient très bien les empreintes.

La technique de photocopie date de 1938, et le premier photocopieur commercial de 1959. À l’époque de la rédaction du roman, la seule façon rapide et facile d’avoir plus d’une copie d’un texte était d’utiliser le papier carbone avec lequel on pouvait avoir au maximum quatre copies sur une machine à écrire. La dernière étant bien pâle. C’est de ce papier carbone que vient l’envoi en « cc » (carbon copy, copie carbone en français) ou « bcc » (blind carbon copy, copie carbone invisible ou cci en français) des courrielleurs. Et, comme dans le monde de Double étoile, il semble qu’on utilise encore des machines à écrire, comme le faisait sans doute Heinlein pour écrire ses romans, avoir du papier carbone sous la main était courant.

Aujourd’hui, à ma connaissance on n’utilise ce type de papier que dans deux cas de figure : la broderie, pour reproduire un motif et les liasses et carnets autocopiants. Ces derniers servent pour faire des factures ou des borderaux. En pharmacie, par exemple, on vous délivrera ce type de bordereau si une partie des médicaments figurant sur l’ordonnance est manquante.

Smythe-Bonforte aurait pu avoir une application sur son ordiphone pour relever ses empreintes et les relier à la base de données du fichier des empreintes, à condition d’en avoir les droits naturellement, pour prouver rapidement qu’il était (ou pas) John Joseph Bonforte. Dans un futur pas si éloigné, son identification pourrait reposer sur une analyse d’ADN « instantanée » avec une recherche dans le fichier ad hoc. Un système qui semble tout de même plus « science-fictionnesque », bien que pas si fiable notamment parce qu’un séjour dans l’espace peut modifier l’ADN. On pourrait aller plus loin. Chaque cerveau possédant sa propre empreinte, cela pourrait être le marqueur ultime de l’identité qu’un implant et un lecteur adéquat pourrait lire. L’identité serait à la fois certifiée et quasiment impossible à usurper. En admettant que des maladies de type Alzheimer ou autre ne modifient pas cette empreinte.

Des règles à calculer et des ordinateurs

Au moment du vote, la petite équipe se trouve réunie pour suivre les résultats en direct. C’est compliqué :

Nous avions besoin de tout ce que nous pouvions ramasser en fait de suffrages dans l’univers extérieur. Les Agrariens de Ganymède avaient enlevé cinq circonscriptions sur six, et ils faisaient partie de notre coalition ! Dans Vénus, la situation ne laissait pas d’être plus délicate. Les habitants de Vénus, en effet, se trouvaient divisés entre onze ou douze partis différents à propos de points de théologie impossibles à comprendre pour un humain.

L’équipe suit donc les résultats à la télévision au fur et à mesure qu’ils tombent :

Dak se penchait du côté de Rog sur une règle à calculer. Rog devant une énorme feuille de papier appliquait une formule horriblement compliquée lui appartenant en propre. Une vingtaine au moins de cerveaux métalliques géants faisaient comme lui dans l’ensemble du système solaire.

Dans l’univers de Double étoile on a encore des règles à calculer en plus d’ordinateurs géants, surtout par la taille. Pour mémoire, les règles à calcul étaient un dispositif avec une partie coulissante sur une base. Elles permettaient de faire des calculs très complexes. C’était l’outil de travail des ingénieurs, des industriels, et de toute profession ayant à faire des opérations mathématiques. Elles ont, depuis avant les années 1980, été détrônées par les calculatrices, mais restent toujours autorisées au concours d’entrée à Polytechnique.

Une règle à calculer

Il va de soi que les solutions actuelles, voire, futures (?), seraient n’importe quel ordiphone avec l’application « kivabien », une feuille de tableur ou un logiciel spécifique et un ordinateur, portable, évidemment, pour travailler plus confortablement ou même, pourquoi pas, une calculatrice programmable en Python. Et les résultats pourraient s’afficher sous forme de courbe au fur et à mesure sur un casque de réalité virtuelle.

Révolte sur la Lune : la genèse d’une Intelligence Artificielle

Comme le titre l’indique, c’est le récit d’une révolte des habitants d’une ancienne colonie pénitentiaire lunaire contre la domination des États de la Terre. Le récit est écrit à la première personne par le héros de l’histoire, Manuel Garcia O’Kelly, manchot et réparateur en électronique, le matériel, pas le logiciel. Il ne sera pas réellement question de logiciel dans le roman.

Le roman dans son contexte informatique

Le livre sort en 1966, l’année où l’Académie française définit l’informatique comme la :

Science du traitement rationnel et automatique de l’information ; l’ensemble des applications de cette science.

Ce néologisme a été créé en 1962 (pdf) par Philippe Dreyfus à partir des termes « Information » et « Automatique ». Il s’agit donc d’une science encore toute fraîche.

La sortie de Révolte sur la Lune, coïncide aussi, en France, avec le lancement du « Plan Calcul » lancé par la Compagnie internationale pour l’informatique (CII), une entreprise privée née de la fusion de trois sociétés (SEA, CAE et ANALAC) et pour lequel est créé un institut de recherche : l’Institut de Recherche en Informatique et Automatique (IRIA).

Côté ordinateur, IBM a lancé, en 1964 l’IBM System/360, une gamme d’ordinateurs « interopérables ». Tous avaient la même architecture de base, au lieu de ce qui existait jusqu’à présent : un ordinateur, un système, un langage, du matériel associé. Les ordinateurs de System/360 étaient proposés dans diverses versions et diverses gammes de prix. C’est un moment clé dans l’histoire de l’informatique.

En 1966, Douglas Engelbart (1925 – 2013) invente la souris, qu’il brevètera en 1967 et présentera au public en 1968.

Prototype de la première souris, SRI International, CC BY-SA 3.0

Petit ordinateur deviendra grand

L’ordinateur de Luna City, un Mycroft Holmes IV, s’appelle Mike et n’était au départ qu’un « simple ordinateur, une logique souple » qui « calculait les trajectoires des cargos sans pilote et contrôlait leur catapultage – un travail qui occupait moins de 1 % de ses capacités. »

Pour le rentabiliser et faire en sorte qu’il gère les autres ordinateurs, on lui avait ajouté des mémoires, des « terminaisons nerveuses associatives, un nouveau jeu de tubes à numération duodécimale » et augmenté sa RAM. Selon le narrateur : « le cerveau humain possède environ 10 puissance 10 neurones. Au bout de trois ans, Mike avait plus d’une fois et demie ce nombre de neuristors. » Il était équipé d’un synthétiseur vocal « pour accompagner ses pointes de lecture, ses sorties papier et ses applications de fonctions ».

Il avait apparemment des capacités d’apprentissage, ce qui peut évoquer notamment le machine-learning. En revanche il n’acceptait qu’un langage de développement, le logolien. À force de se développer physiquement et d’accumuler les données, il finira (en mai 2075 !) par contrôler aussi le réseau télécom et le système qui donne aux parties souterraines habitées de Luna City une atmosphère viable pour l’être humain. Il s’occupait aussi de la compta, de la paie de l’Autorité de Luna, et de celles de diverses entreprises et banques. Bref un ordinateur très très puissant et surtout omniprésent qui finira par acquérir une personnalité. Et maintenu par une seule personne Manuel Garcia O’Kelly, même pas programmeur.

Au début du livre Mike s’était éveillé depuis un an. Le résultat d’une colossale absorption de données. À aucun moment il n’est question d’algorithme, de développement, de code, de modèle ou encore de sauvegarde. Et les téléphones de Luna n’avaient pas d’écran tactile, ni de système de reconnaissance vocale et ils étaient tous filaires.

Une IA qui pilote une révolte

Mike, contrôlant tous les réseaux, le fonctionnement de Luna City et une bonne partie des finances va piloter la révolte et cela sur trois aspects. Celui du fonctionnement de la ville : il lui est possible de jouer avec l’air par exemple et il contrôle les communications. Il peut donc protéger et invisibiliser les échanges des révolutionnaires. Sur le plan financier, il va faire en sorte que la révolution se finance sans que cela se remarque. Et enfin, sur le plan organisationnel, la masse de données que l’IA a ingéré lui permet de donner des conseils sur le recrutement des nouveaux et leurs moyens de communication, des principes utilisés notamment dans les réseaux de la Résistance française.

Si l’ordinateur s’implique dans cette révolte c’est parce que Manuel Garcia O’Kelly était le seul être humain qui lui rendait des visites. Et, surtout, le seul avec lequel il pouvait échanger, les autres ordinateurs étant stupides. Ce qui est intéressant c’est qu’une étude parue en février 2024 et menée par des équipes japonaises, l’université Waseda et le centre de recherche sur l’intelligence artificielle de l’institut Riken, a mis en lumière le fait que si on ajoute des formules de politesse aux requêtes, les LLM (Large Langage Models, grand modèle de langage) tels que ChatGPT vont répondre plus efficacement et avec plus de pertinence que sans.

L’hypothèse (en) était que les invites impolies étaient susceptibles d’aboutir à une détérioration des performances du modèle pouvant aboutir à des erreurs, des omissions ou un renforcement des biais. L’étude a confirmé cette hypothèse :

nous avons réalisé que la politesse des invites pouvait affecter significativement le comportement des LLM. Ce comportement peut être utilisé pour manipuler ou tromper les utilisateurs et les utilisatrices. Nous recommandons de prendre pleinement en compte ces risques en variant les scénarios d’application et les contextes culturels.

Ça ne se termine pas bien pour Mike, car le lieu où il est endommagé, et qu’il n’y avait pas de sauvegarde. Une notion assez rare dans la science-fiction, mais pas sur LinuxFr.org.

Le Chat passe-muraille : mort et transfiguration informatique

Paru en 1985, le Chat passe-muraille est l’avant-dernier roman d’Heinlein, hormis les œuvres parues à titre posthume. C’est un gros pavé in-résumable à l’intrigue tarabiscotée. Le point de départ est le suivant : un inconnu s’assied à la table d’un colonel en retraite, amputé d’une demi-jambe. À partir de là il va se passer des tas de choses dans la vie de Campbell incluant des histoires de voyages dans le temps ou dans un monde parallèle et un mariage. Le roman est plus ou moins une suite de Révolte sur la Lune puisqu’il est question de sauver Mike.

Miniaturisation et fenêtres

L’année de la sortie du livre est également celle du super-calculateur Cray II. Il avait une architecture vectorielle à quatre processeurs, la plus grosse mémoire centrale jamais vue sur un ordinateur : 256 millions de mots mémoire de 64 bits et une fréquence d’horloge de 283MHz (4,1 nanosecondes). Il atteignait une vitesse de pointe d’1,9 gigaflops. Selon le site Histoire de l’informatique c’était un ordinateur « miniaturisé ». Il était dix fois plus puissant que le Cray I, son prédécesseur, mais plus petit.

Cray II
Super calculateur Cray II du musée du CNAM à Paris. La plateforme sur laquelle il est posé mesure environ trois mètres sur trois.

C’est aussi celle de la sortie Windows, sous la forme d’un environnement graphique (GUI) pour commencer. Le système d’exploitation sortira plus tard, il faut bien faire ses classes.

Un peu avant, en 1983, Compaq avait lancé un ordinateur portable sous Ms-DOS avec BIOS propriétaire, le Compaq DOS 1.13. Le Compaq portable avait 128 Ko de Ram, tournait avec un processeur Intel de 4,77 MHz 8088. Pour le stockage, on avait le choix entre deux lecteurs de disquette 5,25 pouces ou un lecteur de disquette et un disque dur de 10 Mo. Il pesait 13 kilos et l’écran était tout petit.

L’informatique commence à envahir vraiment les entreprises, pas uniquement les grosses, à partir du début des années 1980. Les réseaux télécoms sont de plus en plus utilisés pour transmettre des données autres que la voix malgré les coûts. Très souvent, c’est par le biais de terminaux sans réelle mémoire de stockage que l’on travaille sur informatique, en entreprise de moyenne et grande taille tout au moins. L’ordinateur personnel (PC) atterrira vraiment sur les bureaux, professionnels et privés, à partir de la fin des années 1980.

Un réseau informatique envahissant

Le récit commence sur une station spatiale La Règle d’or où on utilise des scooters qui sont liés au réseau comme tout le reste. On est loin de la règle à calculer de Double étoile. On introduit ses coordonnées dans le scooter pour aller où on veut et on paie en carte de crédit, on habite dans des compartiments avec terminal intégré. Des compartiments gérés par l’administration centrale de la Règle d’or et c’est par le terminal qu’on accède aux informations. Campbell l’utilise pour écrire ses livres, car il n’y a pas d’ordinateur personnel. Au terminal est accouplé une imprimante qui imprime notamment les notifications administratives. Après avoir reçu un avis d’expulsion, le terminal est déconnecté, l’électricité suivra : tous les bienfaits d’une gestion centralisée des réseaux.

Il y a toutefois une solution de sauvegarde que notre héros va cacher dans sa prothèse :

des Megawafers Sony, d’une capacité d’un demi-million de mots et faisant chacun deux centimètres de large et trois millimètres d’épaisseur, avec les renseignements tassés à un degré impensable.

Oui, il est question de « mots », l’unité de mesure informatique d’IBM des débuts. La notion d’octet existait pourtant depuis juillet 1956, inventée par Werner Buchholz (en) (1922 – 2019) pour décrire la plus petite quantité de données que peut traiter un ordinateur et il en découle tout le système de mesure actuel basé sur et avec la même logique que le Système International de longueurs et de poids. Un système qui était déjà utilisé dans les années 1980, au moment de la rédaction du livre1.

Quoi qu’il en soit, ni les dimensions matérielles, proches de celles d’une carte SD, ni en quantité de données ne sonnent comme futuristes à l’heure actuelle. Mais elles l’étaient à l’époque de la rédaction du livre ou le support de stockage externe était la disquette 5 pouces 25 (environ 13x13 cm) qui date de 1976 et dont la capacité pouvait aller jusqu’à 1,2 Mo. Sur une carte SD actuelle ou une micro SD de 256 Go ou 512 Go, on peut déjà stocker beaucoup plus que ce demi-million de mots sans qu’il soit nécessaire de comprimer quoi que ce soit.

Il semble que pour Heinlein, l’informatique ait été liée au matériel, ainsi, quand la question se pose de remettre le terminal en service, la femme de Campbell précise :

Pour remettre ce terminal en service, il faudrait bien davantage que des caresses à quelques solénoïdes, étant donné que l’ordinateur central se trouve ailleurs.

Alors que, logiquement, si le service a été coupé à distance, sans intervention matérielle, il suffit de le réactiver.

Après bien des aléas, le couple se retrouve dans un univers parallèle (c’est assez confus) où tout est géré par des intelligences artificielles féminines. Elles dialoguent avec et comme les êtres humains tout en s’occupant d’eux aussi physiquement. En échange, elles recevront un corps humain après leurs années de bons et loyaux service. Et ça, de tout ce qu’on a vu à partir des écrits d’Heinlein, reste ce qui est réellement futuriste.

Pour finir, aller plus loin, etc.

Le lecteur ou la lectrice avide de lecture pourra compléter cette dépêche par les fiches Wikipédia des trois livres auscultés. À ma connaissance, en version EPUB, il n’existe que la version originale de Double étoile : Double Star, avec DRM. Pour les deux autres, il faudrait peut-être chercher les versions originales, The Moon is a harsh mistress (Révolte sur la Lune) et The cat who walks through walls (Le Chat passe-muraille), sur des sites anglophones (je n‘ai pas poussé mes recherches très loin à vrai dire).

Je ne saurais trop vous recommander d’aller jeter un coup de souris ou deux sur le site Histoire de l’informatique et à le suggérer à toutes celles et ceux qui doivent faire des exposés dans un cadre scolaire notamment.

Au départ, j’avais l’intention de faire une mini-série de deux-trois dépêches du même genre avec d’autres auteurs, mais, c’est beaucoup plus de travail que ce que je pensais. En revanche, au cours de mes recherches sur l’histoire de l’informatique, je me suis rendu compte que les années 1970 ont été une époque charnière sur laquelle s’est construit, notamment sur le plan matériel, l’informatique actuelle. Je pense que ça mérite d’être exploré plus en profondeur.


  1. Je n’ai pas réussi à trouver quand le Bureau International des Poids et Mesures (BIPM) a ajouté ces mesures à la liste des unités qu’il définit. 

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Emmabuntüs DE5, maintenant accessible aux déficients visuels

2 août 2024 à 09:04

Ce 29 juillet 2024, le collectif Emmabuntüs vient d’annoncer la sortie de sa nouvelle version Emmabuntüs Debian Édition 5 1.02, basée sur la Debian 12.6 Bookworm (32 et 64 bits) et supportant les deux environnements de bureau Xfce et LXQt.

Rappelons que cette distribution est née au sein d’Emmaüs, pour faciliter le reconditionnement des ordinateurs donnés aux associations, notamment humanitaires, mais aussi pour favoriser la découverte de GNU/Linux par les débutants, tout en prolongeant la durée de vie du matériel informatique, ce qui réduit le gaspillage lié à la surconsommation de matière première.

Logo d'Emmabuntûs

Cette nouvelle version fait suite à une demande de l’A.S.I. YOVOTOGO, afin de donner 90 ordinateurs embarquant cette évolution à la « Fédération togolaise des associations de personnes handicapées » (FETAPH) pour équiper leurs 11 centres de formation.
Pour inclure cette évolution, sans perturber ses anciens utilisateurs, une fenêtre d’activation et de configuration de ces fonctions d’accessibilité a été ajoutée :
Capture d'écran Fenêtre de configuration de l’accessibilité personnalisée

Les principales fonctions d’accessibilité ajoutées dans cette évolution sont :

Menu capture d'écran Menu des applications d’accessibilité

Le collectif a aussi réalisé pour cette évolution un ensemble de manuels pour l’accessibilité ainsi que la mise en place d’une page dédiée sur son site regroupant ces manuels en français et en anglais.

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Sortie de passbolt 4.9.0 : recherche par dossiers et amélioration des performances

Passbolt est un gestionnaire de mots de passe libre, sous licence AGPLv3, conçu pour l’utilisation en équipe et la collaboration. La version 4.9.0 de passbolt, baptisée B.Y.O.B, vient de sortir. Elle introduit une fonctionnalité très attendue par la communauté : la recherche par dossiers, ainsi que des améliorations majeures de performances.

Nouveautés de la version 4.9.0

Localisation des dossiers dans la grille

Affichage de l’emplacement des ressources : la grille affiche désormais l’emplacement des ressources dans les dossiers, facilitant leur identification et gestion.

Recherche par nom de dossier : les ressources peuvent être trouvées plus facilement grâce à une recherche utilisant maintenant les noms des dossiers.

Recherche par dossier dans passbolt 4.9

Améliorations des performances

Gains de performances jusqu’à 50% : la navigation est désormais plus rapide, même pour les instances avec des grands nombres de mots de passe stockés.

Suspension des utilisateurs ldap dans passbolt 4.9

Suspension des utilisateurs LDAP

Nouvelle option de suspension : les administrateurs peuvent désormais suspendre des utilisateurs sans supprimer leurs données, ajoutant une couche de sécurité et de contrôle supplémentaire.

Suspension des utilisateurs ldap dans passbolt 4.9

En savoir plus sur la version 4.9.0

Pour plus de détails, consultez-les notes de version (en) et n’hésitez pas à nous faire part de vos retours.

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Une histoire de formats : il n’y a pas que la taille qui compte

Dans cette nouvelle excursion dans le temps et dans l’espace du Transimpressux, nous allons rendre une rapide visite à Théotiste Lefevbvre (1798 - 1887) prote d’imprimerie et à quelques-uns de ses confrères ainsi que dans les magasins de quelques bibliothèques. Nous passerons aussi, un grand moment du côté de la Silicon Valley et de Redmond dans l’État de Washington, bien obligé puisqu’on parlera beaucoup de formats numériques, sans oublier d’aller dire bonjour à Donald Knuth, Tim Berners-Lee et John Gruber. On terminera notre exploration quelque part dans les archives numériques de la Bibliothèque nationale de France (BnF).

La climatisation du Transimpressux a été entièrement révisée et le bar rechargé en boissons fraîches et glaces en tous genres. On vous souhaite un bon voyage.

Le transimpressux

Sommaire

Préambule

Cette dépêche ne se veut pas exhaustive sur les formats en tous genres ni très technique sur les formats informatiques. Pour les formats d’image, qui ne sont pas traités ici, je vous renvoie à l’excellente dépêche de Tanguy Ortolo qui a fait le tour de la question et au journal de Glandos sur l’intégration du JPEG XL dans les navigateurs.

Les formats matériels, entre coût et rangement

Encore aujourd’hui, le format matériel d’un document, spécialement, s’il s’agit d’un livre, est important pas uniquement pour des questions de coût. Mais aussi à cause d’eux. C’est parce que le papier coûtait cher qu’Alde Manuce a créé l’italique au début du 16e siècle. L’italique prenant moins de place que les autres styles de caractères, il devenait possible d’imprimer des livres en petit format qui pouvaient ainsi être achetés par une clientèle impécunieuse.

Une pile de livres
Des différences de taille et de tailles. Image retravaillée avec le filtre « Pencil Portrait » de Q’mic-Qt (et un peu Inkscape).

Les rouleaux, volumen ou rotulus

La taille de ces rouleaux varie beaucoup. Ils peuvent atteindre plusieurs mètres de long (ou de large, selon le sens de lecture). Témoin cette remarque d’Auguste Molinier, chartiste et bibliothécaire, en 1892 :

On a étudié récemment la longueur des volumina antiques. En Égypte, elle paraît avoir été illimitée ; un rouleau trouvé à Thèbes a 43 m. 50, ce qui est excessif ; il est vrai que le moyen âge a eu des rouleaux de parchemin, plus solides, mais encore plus lourds et infiniment plus longs. Pour les œuvres littéraires grecques et latines, un érudit moderne, M. Birt, a évalué à 12 mètres la longueur extrême des volumina.1

Ces longueurs démesurées ne sont pas propres aux Égyptiens. Les Archives nationales de Paris possèdent un parchemin d’une longueur d’une vingtaine de mètres. Daté de 1307, ce rouleau consigne les aveux, obtenus sous la torture, de cent-trente-huit Templiers. Il va sans dire que leur longueur et leur ancienneté rend les rouleaux très difficiles à manipuler, une difficulté que la numérisation élimine.

Des formats des livres

Les noms des formats des livres en imprimerie traditionnelle sont liés au nombre de pages que l’on imprimait sur une feuille. Le mot « format » lui-même pourrait venir des châssis, ou « formes » dans lesquels on plaçait les pages à imprimer. Ce procédé s’appelait l’imposition.

Les formats les plus usuels, du plus grand au plus petit :

  • in-folio : soit quatre pages par feuille, la taille la plus grande de livre,
  • in-quarto, huit pages,
  • in-octavo, seize pages,
  • in-douze, vingt-quatre pages,
  • in-dix-huit, trente-six pages.

La répartition des pages sur la feuille était à la fois importante et délicate puisqu’une fois imprimée, la feuille était pliée. Il fallait donc veiller non seulement à la bonne répartition des pages sur la feuille, mais aussi à leur sens. Dans son Guide pratique du compositeur d’imprimerie, Théotiste Lefebvre consacre plus d’un quart de son livre (119 pages sur 440) à cette délicate question. Dans son petit guide sur la Typographie, Charles-Félicien Huart y consacre aussi plusieurs pages.

Un exemple de répartition des pages2 pour un volume in-douze, « côté de première » indique le recto, « côté de seconde », le verso. La feuille est pliée en trois dans le sens de la hauteur et deux dans la largeur.

répartition
Recto : deux séries de pages tête en bas, pages 12, 13, 16 et 9 (1re série) et 8, 17, 20 et 5 (2e série) et, en dessous pages 1, 24, 21 et 4. Verso : deux séries de pages tête en bas, pages 10, 15, 14 et 11 (1re série) et 6, 19,18 et 7 (2e série) et 3, 22, 23 et 2 en dessous.

Cette différence de tailles peut amener les bibliothèques dont le fond n’est pas directement accessible au public à opter pour un classement matériel des livres basés sur le format. On aura ainsi des côtes du genre « in12-numéro d’inventaire ». C’est un système très efficace et qui évite d’avoir un petit livre (littéralement) perdu au milieu de livres nettement plus grands.

Les formats actuels, livre et papier

L’indication de format à partir du nombre de pages imprimées sur une feuille ne donne pas d’information précise sur la taille effective des livres. Il faut signaler que les dimensions changent en fonction de celles de la feuille d’origine. Les appellations actuelles, côté édition, du style Livre de poche (environ 10,5 cm x 17,5 cm), livre broché ou encore grand format, utilisées en lieu et place d’in-folio, in-octavo, etc. réservés plutôt au livre ancien ne sont pas plus précises.

En, revanche, la taille des feuilles de papier les plus utilisées a fait l’objet d’une norme, la norme ISO 216. Elle concerne les formats A, dont le fameux A4 qui est celui des feuilles standard des imprimantes de bureau et le format B. Le principe : plus le numéro est élevé, plus la feuille est petite. La numérotation commence à 0 qui fait un mètre carré (84,1 cm x 118,9 cm) pour le format A. La taille de la feuille du numéro supérieur devant être égale à la moitié de celle du numéro inférieur qui la précède. En d’autres termes : le format A3 égal deux fois le format A4 qui, lui-même, est deux fois plus grand que le format A5. Il en va de même avec le format B. Cela explique au passage pourquoi le format A4 mesure 21 x 29,7 cm et pas 21 x 30 cm.

Les formats de texte

Jusque dans les années 1990, il y avait un nombre très important d’outils et de formats de textes. Writer de LibreOffice, d’après mes comptes, peut ouvrir jusqu’à quarante-quatre formats de fichier différents, hors modèles et hors web, mais n’enregistre que dans des formats qui sont ceux encore utilisés à l’heure actuelle. Ce qui réduit la liste à treize formats incluant les modèles et l’HTML.

Sur cette frise chronologique, on a, en haut, des formats de texte avec leur date de naissance plus ou moins approximative et, en dessous, des langages de balisage avec leur date de naissance également.

Formats de texte et langages de balisage
Les formats de texte : 1977 Texte brut, 1987-2007 RTF, 1990-2007 DOC, 2005 ODT, 2007 DOCX. Ils ont été choisis parce qu’ils sont les plus connus, voire, les plus utilisés. Dans cette liste deux formats ne sont plus maintenus, les formats RTF et DOC. Mais il existe encore des amas de fichiers dans ces deux formats.

Le texte brut, .txt

Le texte brut, nait à une date imprécise. Probablement vers la fin des années 1950 ou au début des années 1960. Le premier RFC3 qui définit un standard de protocole pour des messages en texte brut (Standard for the Format of Arpa Network Text Messages) date de 1977, il porte le numéro 733 et a été rédigé par l’agence américaine pour les projets de recherche avancée de défense (DARPA pour Defense Advanced Research Projects Agency).

Au début, le format n’acceptait que l’Ascii, à savoir les vingt-six lettres de l’alphabet, les chiffres, les ponctuations de base et les caractères de commande Ascii. Ce qui en fait un format simple, mais très pauvre. L’Ascii est codé sur 7 bits, ce qui ne permet d’avoir que cent-vingt-huit caractères, en fait quatre-vingt-dix imprimables et trente-huit pour les codes de commande4. Il accepte, depuis, l’Unicode. Depuis quand ? Difficile à préciser, mais la première mention d’Unicode qui figure sur le site rfc-editor remonte à juillet 1994 (en), RFC 1641, à titre expérimental. On peut supposer, en tout cas, que le consortium Unicode qui réunit la fine fleur de l’informatique a dû très tôt faire en sorte que son standard puisse être accepté dans le format texte brut.

Ce format se révèle assez vite insuffisant de part sa simplicité même, confinant à la pauvreté : pas d’enrichissement typographique, pas de notion de style ni de hiérarchie des paragraphes, pas de possibilité d’avoir des images. Il est, de fait, plutôt inférieur à ce que l’on peut avoir sur du papier. Il reste néanmoins très utilisé et par toutes les applications qui traitent du texte : éditeurs de texte, bureautique, etc. Il a pour lui l’avantage d’être simple, léger et interopérable. C’est le format, par exemple, avec lequel la BnF Gallica délivre les documents « bruts de numérisation » (il faut copier-coller le texte ailleurs pour le garder et le retravailler), et c’est, bien évidemment, celui des RFC.

Il y a des personnes qui recommandent de conserver le texte en texte brut, compte tenu des limitations du format, ce n’est pas franchement conseillé pour des documents un peu complexes étant donné qu’il y aura énormément de pertes d’information.

Le RTF

En 1987, Microsoft lance le Rich Text Format (RTF) qui permettait d’avoir du texte « enrichi » avec des attributs : gras, italique, souligné et de dépasser le cadre du texte brut. C’est un format qui a été pendant un certain temps, un standard d’échange de fait pour ce type de fichiers. Il était au moins lu par beaucoup de logiciels sur nombre de systèmes d’exploitation. C’était un format pratique d’échange, notamment à une époque où le PDF n’était pas encore un format ouvert et ne pouvait être généré que via le (cher) logiciel d’Adobe. Et aussi parce que c’était l’époque de la « grande démocratisation » de l’informatique, et, qu’à vrai dire, les utilisateurices finaux ne savaient pas trop comment, surtout sous quelle forme et ce qui se passait quand on échangeait des fichiers.

Aussi pratique que soit le format RTF, outre son absence de légèreté, il était néanmoins très limité : pas de texte structuré autrement que sur un plan purement visuel, par exemple. Microsoft arrêtera de le maintenir en 2008 (il aura tenu vingt ans tout de même !). C’est donc un format mort.

Le .doc, un format propriétaire incontournable

Quand Microsoft lance sa suite bureautique dans les années 1990 (la date sur la chronologie n’est pas tout à fait exacte), il adopte pour le traitement de texte, Word, l’extension .doc qui avait été aussi celle de WordPerfect. Word avait pour lui de montrer le rendu du texte immédiatement : le fameux WYSIWYG pour « What you see is what you get » (ce que vous voyez est ce que vous obtenez).

La suite finit par devenir quasiment incontournable et le format DOC de Word devenir un « standard de fait ». Microsoft abandonnera le DOC en 2007 pour le DOCX basé sur l’Office Open XML. On produira encore longtemps après des fichiers en .doc en vertu du « tout le monde n’a pas la version de MsOffice 2007 ». On trouve encore sur internet des modèles de fichiers à ce format à télécharger.

Il était reproché au format son poids, lourd, des problèmes de confidentialité (on pouvait, par exemple, retrouver du texte effacé avant l’enregistrement ou le modèle de l’imprimante5) et sa faiblesse devant les virus. Et, bien entendu, c’était un format propriétaire et pas interopérable. Un autre défaut majeur du format était qu’il était modifié à chaque nouvelle version de Word ce qui impliquait de devoir acheter la nouvelle version du logiciel pour pouvoir travailler sur les nouveaux fichiers en .doc.

Microsoft délivrera les sources du format en 2006, mais les spécifications semblent ne plus figurer sur le site de la firme. Le code source de la version d’origine de Word, quant à lui, a été rendu public et versé au musée américain de l’histoire de l’ordinateur (en).

Le .doc peut encore être ouvert et travaillé d’un grand nombre de logiciels. Abiword par exemple ouvre les .doc mais pas les .docx. En revanche, il est de moins en moins possible de générer des fichiers à ce format, et c’est une bonne chose. On ne saurait que trop vous suggérer de transformer tous les fichiers en .doc qui traîneraient encore dans vos ordinateurs en ODT (ou de faire le ménage). Il en va de même pour le format de modèle .dot.

L’ODT : un format ouvert

En 2005 apparaît un format bien intéressant : le format ODT, qui est une des composantes du plus général OpenDocument Format (ODF) avec le O d’Open, le D de Document et le T de Texte, l’extension OTT étant pour les modèles avec le premier T pour Template (modèle en anglais). L’ODF est géré par le consortium OASIS, pour Organization for the Advancement of Structured Information Standards (Organisation pour l’avancement des normes d’informations structurées).

OASIS est une structure à but non-lucratif autorisée par l’ISO (International Standard Organization, l’organisation dont l’objectif social est l’élaboration et la publication de normes mondiales de produits et services), à publier des standards dont les spécifications sont publiquement disponibles sans passer par les fourches caudines de l’ISO. Le consortium a été créé en 1993, il s’appelait à l’époque SGML Open. Il était constitué de fournisseurs et d’utilisateurs d’outils informatique, son but était le développement de lignes directrices pour l’interopérabilité de logiciels utilisant le langage de balisage SGML. Il change de nom en 1998 pour devenir OASIS qui reflète mieux les travaux du consortium. Parmi les cent-seize membres (l’adhésion est payante) : à peu près toutes les grandes entreprises de l’informatique américaine et quelques chinoises ou japonaises (Alibaba, Hitachi, Huawei, Fujitsu…) mais aussi des organismes tels que le Parlement européen, l’Office des publications européennes, le Ministère français de l’Intérieur, le FBI, des universités (Brno, Milan, Luxembourg, Oslo, Westminster, MIT, etc.), la Biblioteca del Congreso Nacional du Chili, TheDocumentFoundation, etc. Il existe en outre une fondation européenne à but non lucratif OASIS Open Europe (en) affiliée au consortium et dont l’objectif est de soutenir le rôle de l’Europe dans le développement de l’open source et des normes ouvertes.

La version 1.0 du format OpenDocument (ODF) pour les applications bureautiques a été approuvée le 1er mai 2005 à l’unanimité des soixante-dix-huit membres ayant voté. La version 1.0 des directives pour l’accessibilité du format ODF, quant à elle a été approuvée à l’unanimité des onze membres ayant voté le 1ᵉʳ mai 2008. La dernière version du format ODF est la 1.3 (en), approuvée le 27 avril 2021. LibreOffice l’a intégré à partir des versions 7, pratiquement à la sortie de la norme, c’est le format d’enregistrement par défaut. La norme ODF 1.3 a mis notamment l’accent sur la signature et le chiffrage des documents.

Le format ODF est basé sur le XML. C’est un fichier « compressé » qui en contient plusieurs6 :

  • le fichier meta.xml contient des informations au sujet du document (l’auteur, la date de la dernière sauvegarde),
  • le fichier styles.xml contient les styles utilisés dans le document,
  • le fichier content.xml contient le contenu principal du document (texte, tableaux, éléments graphiques…),
  • le fichier settings.xml, en général spécifique à une application, contient certains paramètres tels que l’imprimante sélectionnée…,
  • les fichiers META-INF/manifest.xml contiennent des informations supplémentaires sur les autres fichiers (comme le type MIME ou le chiffrement).

Plus des dossiers : Pictures, Thumbnails, etc.

Ce format est le format natif notamment de LibreOffice, OpenOffice7, Calligra, Collabora Online, GoogleDocs, Zoho, il est aussi ouvert, travaillé et enregistré par des logiciels tels que MsOffice depuis 2007 (2016 pour la version pour MacOS), Office365, OnlyOffice ou AbiWord (listes non limitatives).

L’une de ses très grandes forces est, qu’à l’instar du format HTML, toute la mise en forme repose sur des styles. Ce qui rend très évolutifs et adaptables les documents au format ODT (pour peu qu’ils le soient avec un logiciel qui le gère bien).

En France, le format ODF est le seul format bureautique recommandé par le référentiel général d’interopérabilité. Le format ODT étant mentionné comme format à privilégier par nombre d’administrations de par le monde.

Le format DOCX et son OOXML

L’année 2007 est celle qui « révolutionne » la suite bureautique de Microsoft. En effet, la firme abandonne les vieux formats pour en adopter des nouveaux basés sur le XML d’où le X de l’extension. Mais pas n’importe quel XML, le XML maison appelé Office Open XML (OOXML pour faire court). Il est fort probable que, ce faisant, l’idée était de court-circuiter le standard ODF. Microsoft a d’ailleurs livré une guerre féroce pour que son OOXML soit accepté par l’ISO en s’y reprenant à deux fois. La norme, adoptée le 17 aout 2008, porte le numéro ISO/IEC DIS 29500. Il est possible (probable ?) également que, Word étant ce qu’il est, se baser sur le XML de l’ODT aurait vraisemblablement nécessité un grand travail de refonte du logiciel. Il existe deux « variantes » de DOCX, le premier, celui de la version 2007 et celui de 2010. En effet, la norme ISO/IEC DIS 29500 n’est pas compatible avec Office 2007.

Sur le plan technique, il est reproché à l’OOXML sa complexité qui en rend difficile la mise en œuvre. À tel point qu’il se dit que Microsoft lui-même ne l’implémente pas correctement. La dernière version d’OOXML est actuellement la référence ISO/IEC 29500-1:2016 (en) de novembre 2016 (elle fait 5024 pages).

Sur le plan juridique, le caractère libre de la norme est flou, il en ressort une certaine instabilité sur ce plan. Avec les spécifications, Microsoft a distribué :

un document promettant de ne pas poursuivre les auteurs de l’utilisation d’Office Open XML dans un autre logiciel que ceux de Microsoft. Cette promesse de non-poursuite elle-même laisse certains flous, notamment :
• s’appliquant à la norme ECMA en l’état, s’applique-t-elle à une éventuelle version finale de l’ISO ?
• s’applique-t-elle à tous les brevets logiciels nécessaires à la mise en œuvre de la norme ?
• s’applique-t-elle également aux extensions du format OOXML ?
La licence d’utilisation de OpenXML est incompatible avec les programmes sous la licence GPL.8

À l’instar des fichiers ODF, le DOCX est un fichier compressé qui en contient plusieurs. On en trouvera l’anatomie (en) par exemple sur le site Office Open XML (en).9

Il est actuellement ouvert, voire travaillé et enregistré, de la plupart des suites bureautiques.

Des langages de balisages

Parler des formats de texte sans évoquer les langages de balisage serait assez inepte puisque les formats modernes sont basés dessus. Pour rappel, un langage de balisage est un langage servant à définir et à structurer les informations dans un document.

Il en existe de nombreux, mais on n’évoquera que ceux qui semblent les plus connus ou les plus utilisés.

TeX le grand ancien

TeX fait figure de grand ancien, puisque la première version du langage de balisage date de 1978. Cela dit, on devrait peut-être plutôt parler « d’écosystème » car c’est à la fois un format, le langage de balisage utilisé par LaTeX et un logiciel libre de composition. TeX a été créé par Donald E. Knuth, professeur émérite à l’Université de Stanford et considéré comme l’un des pionniers de l’algorithmique. L’objectif de Donald E. Knuth en créant TeX était d’avoir des documents scientifiques et techniques de bonne qualité typographique, ce qu’il n’était pas possible d’obtenir avec les logiciels d’édition de l’époque. Le principe du langage TeX est la séparation du contenu de et la forme, ce qui était innovant.

TeX est complété par LaTeX qui est « un ensemble de macros permettant de faire beaucoup de choses »10, et, bien sûr, par le langage de composition de polices vectorielles Metafont. LaTeX a été développé par Leslie Lamport. La première version est sortie en 1983.

Ce n’est pas un traitement de texte, l’idée étant que l’auteur ou l’autrice :

puisse mettre son énergie à rédiger le contenu sans être distrait par l’apparence de son document. En écrivant en langage LaTeX, l’utilisateur doit donc définir sémantiquement le contenu de son document plutôt que visuellement. DMS, Université de Montréal.

On peut générer des fichiers TeX soit directement avec un éditeur de texte, soit avec des logiciels comme Lyx ou encore Overleaf qui est un éditeur LaTeX en ligne et collaboratif. Mais, pour en voir le rendu, il faudra soit faire un PDF, si on utilise un éditeur de texte, soit passer par le visualiseur, quand il existe, dans un logiciel tel que Lyx.

À ma connaissance la plupart des suites bureautiques ne l’acceptent pas, pas plus que Calibre d’ailleurs.

La dernière version de TeX, 3,143.141592653 date de janvier 2021. Le format est géré par le groupe des utilisateurs de TeX ou TUG (en). LaTeX quant à lui est géré par le projet LaTeX (en). La dernière version date de juin 2024.

Le SGML et ses petits

Le SGML, S pour Standard, G pour Generalized, M pour Markup et L pour Langage (langage de balisage généralisé normalisé) possède le numéro de norme ISO 8879:1986. 1986 étant l’année d’obtention du numéro ISO, la première version du SGML étant sortie en 1978. Produit de l’industrie de l’édition, il a adopté, comme TeX, le principe de la séparation complète du fond et de la forme. C’est, en fait, une norme permettant de définir des langages de balisage génériques pour des documents. SGML sera, dès 1984, le format standard des publications officielles des Communautés européennes.

Ce qui caractérise un document SGML : il doit posséder une « définition du type de document » (DTD ou doctype en anglais). Cette DTD sert à indiquer la structure du document. Et, évidemment le système de balises que l’on va retrouver chez les membres de la famille.

HTML, sans lequel, possiblement, LinuxFr.org ne serait pas

Le langage HTML, pour HyperText Markup Language, est un langage de balisage pour l’hypertexte, cette fonctionnalité qui permet de naviguer sur internet. Il a été créé, ou plutôt lancé au début des années 1990 par Tim Berners-Lee qui en a profité pour concevoir au passage la forme des adresses Web que nous connaissons (les URL) et le protocole de communication HTTP.

Le format HTML est géré par le World Wide Web Consortium (W3C) fondé en 1994 par Tim Berners-Lee. L’objectif du W3C : émettre des normes et des recommandations pour le web.

La première version de HTML était très limitée : cela n’allait pas plus loin que la structure du texte avec les balises de titres et de listes, et les liens hypertextes.

En 1999, sort la version 4 (en) qui deviendra une norme ISO en 2000. La norme HTML 4 supporte pleinement le langage de mise en forme CSS (Cascading Style Sheet ou feuilles de style en cascade). Le HTML 4 existe en trois variantes, si on peut dire :

  • le HTML strict qui exclut les éléments de « présentation » puisque qu’il revient au CSS de faire le travail de mise en forme,
  • le HTML transitionnel accepte quelques balises de présentation obsolètes héritées du HTML 3,
  • frameset qui normalise les jeux de cadre, les «frames ».

La dernière version de HTML est le HTML 5 publié en 2012. Il ne remplace pas le HTML 4.1 : les deux standards coexistent. HTML 5 apporte en plus des fonctionnalités d’animations complexes, multimédia avec de l’audio et de la vidéo, etc. jusque-là assurées notamment par le logiciel privateur Flash. HTML 5 s’est aussi éloigné du SGML.

XML le futur du HTML

C’est, en tout cas, ainsi que s’intitulait en 1998 un article (en) de Todd Freter (en) directeur de programme chez Sun Microsystem. Défini comme un sous-ensemble de SGML, « le XML a été conçu pour être facile à mettre en œuvre et interopérable avec SGML et HTML »11. De fait les syntaxes HTML et XML sont les mêmes. L’une des différences fondamentales entre les deux était, au départ, qu’il était possible de définir ses propres balises avec XML, mais pas avec HTML. Un comportement qui a été modifié en 2014 pour HTML avec les Web Components (en).

XML (eXtensible Markup Language) a été développé par un groupe de travail piloté par le W3C à partir de 1996, avec, comme président, Jon Bosak (en) de Sun Microsystems. Les objectifs, à sa sortie en 1998, étaient les suivants selon la Recommandation du W3C du 10 février 1998 :

  1. XML devrait pouvoir être utilisé sans difficulté sur Internet ;
  2. XML devrait soutenir une grande variété d’applications ;
  3. XML devra être compatible avec SGML ;
  4. Il devrait être facile d’écrire des programmes traitant les documents XML ;
  5. Le nombre d’options dans XML doit être réduit au minimum, idéalement à aucune ;
  6. Les documents XML devraient être lisibles par l’homme et raisonnablement clairs ;
  7. La conception de XML devrait être préparée rapidement ;
  8. La conception de XML sera formelle et concise ;
  9. Il devrait être facile de créer des documents XML ;
  10. La concision dans le balisage de XML est de peu d’importance.

Qu’en est-il aujourd’hui de ces principes ?

En fonction de la syntaxe XML du document, s’il est transmis avec le type MIME text/html, il est vu par les navigateurs comme un fichier HTML. En revanche, s’il est transmis avec un type XML MIME, il sera traité comme un document XML. Dans le deuxième cas de figure, des erreurs de syntaxe même mineures empêcheront un document étiqueté XML d’être correctement restitué alors qu’elles seraient ignorées dans la syntaxe HTML. L’objectif 1, n’est donc pas atteint et XML ne remplace définitivement pas HTML. En revanche, XML est effectivement très utilisé : outre les formats ODF et OOXML, c’est le langage sur lequel est basé le format SVG (Scalable Vector Graphics, ou, en français graphique vectoriel adaptable) et c’est le format de référence pour l’échange de données. Mais, pour ce qui est de la lisibilité du format par des yeux humains, elle n’est pas toujours au rendez-vous.

XML est maintenu par le W3C. La dernière version (en) porte le numéro 1.1, elle est sortie le 29 septembre 2006.

Langages de balisage léger

Les langages de balisage léger sont conçus pour être facile à utiliser avec un éditeur de texte. La syntaxe en est simple.

Le MarkDown, peut-être le plus connu d’entre eux, a été créé en 2004 par le programmeur américain John Gruber; aidé d’Aaron Swartz. Il n’a pas subi d’évolution importante depuis. En revanche, il en existe des variantes. John Gruber le définit comme :

un outil de conversion de texte en HTML destiné à la rédaction Web. Markdown vous permet d’écrire en utilisant un format de texte brut facile à lire et à écrire, puis de le convertir en XHTML (ou HTML) structurellement valide. Daring Fireball (en).

Pour en savoir plus sur la syntaxe MarkDown, on peut, très profitablement, se référer au wiki de LinuxFr.org.

Il en existe d’autres comme txt2tags créé en 2001 ou encore AsciiDoc (en) dont la première version date de 2002. Txt2tags (en) est un logiciel générateur de documents écrit en Python et qui utilise un langage de balisage léger comme source. Quant à AsciiDoc, il se veut un langage particulièrement adapté à la rédaction de documentations techniques. Il existe aussi le langage de balisage du CMS (gestion de contenu web) SPIP, né en 2001.

L’archivage et la conservation des textes

Il est ici, évidemment question des formats d’archivage des textes, avec ou sans images, tableaux, formules de mathématiques, etc. Avant d’aborder cette question : une définition s’impose. Il ne s’agit pas des formats dits d’archives de type .zip, .rar, .tar etc. Archiver les textes c’est, dans ce contexte, pouvoir les conserver et y accéder sans avoir besoin de l’application qui a servi à les générer. Et ce soit en conservant la mise en page d’origine, comme pour le PDF, soit en laissant à l’outil de lecture la main pour la mise en page. Chaque format a ses spécificités. Mais de toute façon :

un bon format de préservation, c’est un bon format tout court. Outils open source nombreux, métadonnées internes bien foutues, démarche collective de normalisation… Bertrand Caron, archiviste numérique à la BnF, janvier 2024.

EPUB

L’EPUB, pour Electronic PUBlication, est un format de document numérique qui n’est pas destiné à l’impression. L’une de ses spécificités est, notamment, de laisser à l’utilisatrice ou l’utilisateur le choix du rendu du fichier. Il existe, toutefois, un mode « fixed-layout » qui fige la mise en forme de l’EPUB. Ce mode a été conçu pour les publications qui nécessitent que la mise en page soit respectée, comme certaines publications scolaires. Mais cela réclame une mise en page adaptée aux tailles des écrans des appareils de lecture.

EPUB a succédé au format OeB (Open eBook). Au départ, géré par l’International Digital Publishing Forum (IDPF) qui sera intégré au W3C en 2017. La première version sort en 2007, suivie, en 2010 par l’EPUB2 et, en 2011, par l’EPUB3. Il a été très vite adopté. Aujourd’hui les deux versions coexistent, l’EPUB2 prédominant encore sur l’EPUB3. Le format est basé sur XML et sur HTML. Un fichier EPUB est un fichier zip qui contient plusieurs fichiers et répertoires dont un dossier META-INF qui contient un fichier container.xml, ce dossier n’apparait pas quand on génère un fichier à partir de Sigil d’ailleurs. Les fichiers de texte sont au format XHTML.

Qu’apporte l’EPUB3 par rapport à l’EPUB2 ? Les évolutions concernent principalement l’accessibilité et l’intégration de contenus audio ou vidéo. Ainsi les formules de mathématiques qui, en EPUB2 sont converties en images, donc illisibles sans yeux, sont gardées en tant que telles avec EPUB3. Les liseuses ne supportent pas forcément toutes les fonctions, notamment multimédias.

Il est possible d’y ajouter différents types de marquage ou de verrous : les DRM Adobe, chères et complexes, les DRM LCP, très pratiques pour le prêt des livres en bibliothèque ou encore des filigranes qui n’imposent aucune limitation aux EPUB. L’apposition d’une DRM a un EPUB est, en principe, une décision éditoriale. Il semble néanmoins que certaines librairies éprouvent le besoin d’en rajouter. Il convient donc d’être vigilant quand on achète un EPUB si on veut éviter d’avoir un livre avec une DRM. Le livre numérique représente 10,1 % du chiffre d’affaires de l’édition française en 2023, ce qui inclut les EPUB et les PDF.

La version la plus récente du format EPUB et l’EPUB3.3 sortie en mai 2023. Elle est devenue une Recommandation W3C (en).

PDF

L’objectif du format PDF a contrario de celui de l’EPUB est le respect de la mise en page du fichier qui a servi à le générer. De ce fait, il n’est pas très lisible sur une liseuse ou sur un téléphone.

La naissance du PDF remonte à 1991 et elle est due à John Warnock cofondateur d’Adobe. La première version de ce format est sortie en 1992. À l’époque c’était assez fou de pouvoir accéder à un fichier avec sa mise en page d’origine sans qu’il soit nécessaire d’avoir l’application qui avait servi à le générer. Il deviendra un standard ouvert géré par l’ISO en 2008, numéro ISO 32000.

En fait il n’existe pas un, mais plusieurs formats PDF dont :

  • PDF/A pour l’archivage,
  • PDF/E pour les documents techniques,
  • PDF/X pour l’impression,
  • PDF/UA pour l’accessibilité universelle,
  • ou encore des formulaires FDF.

La version PDF/A-3 permet d’incorporer le fichier d’origine au PDF : dans l’export PDF de LibreOffice, cela s’appelle un PDF hybride. Cela donne un fichier qui pèse deux fois plus lourd, grosso modo, minus le poids des polices embarquées, que le PDF « simple ». Et, si on ouvre le PDF à partir de l’application qui a servi à le créer, ou si on clique sur « Cliquer pour les afficher » (ou équivalent) dans un lecteur de PDF qui le permet, ici Okular, on ouvre le fichier d’origine. Mais, évidemment, quand on le modifie ça ne modifie pas le PDF. Il faut soit générer un nouveau PDF soit l’écraser.

À savoir, il n’y a que quatorze polices standard PDF, en fait seulement cinq fontes différentes avec leurs variantes, gras, italiques : Courrier, Helvetica, Times Roman, Symbol et Zapf Dingbats. Il est donc très important, quand on génère un PDF d’incorporer les polices au fichier à condition que cela soit permis par la licence des polices. Pour ne pas alourdir le fichier, il est suggéré de n’incorporer que les polices utilisées dans le document. Avec LibreOffice, vous pouvez configurer cela soit en générant le PDF, soit, de préférence, la première fois que vous enregistrez le fichier, c’est dans l’onglet « Police » des propriétés dudit fichier. Si vous utilisez un modèle, la case peut avoir été cochée dans le modèle et il ne sera pas nécessaire de le faire.

Kurinto une histoire de chasses

La chasse, en typographie, est l’encombrement d’un caractère : largeur plus approche (espace autour). Pour un même corps de caractère (sa hauteur), elle peut varier selon les polices, ce qui, évidemment, peut changer, voire, chambouler, complètement un document créé avec une police et pour lequel on a changé la typographie. La collection de polices Kurinto (en) a été dessinée à la fois pour couvrir un large éventail de langues et de systèmes d’écriture et dans l’optique de pouvoir remplapcer les polices Microsoft avec des glyphes qui ont la même chasse.

Si vous cherchez des polices au dessin élégant pour remplacer des fontes comme le couple Arial/Times New Roman, avoir aussi des typographies à chasse fixe ou légèrement fantaisie, l’ensemble de polices Kurinto est un bon choix qui offre en prime une bonne cohérence entre les diverses polices. Elles sont sous licence SIL.

Déclinaison des noms des polices Kurinto permettant de voir leurs chasses respectives

Les textes et documents qui ont servi à alimenter cette dépêche

Les références sont données à peu près dans leur ordre d’apparition dans le texte. Ils sont tous accessibles en ligne et, de préférence, en français. Volontairement, il y a un minimum de références à Wikipédia. Ce n’est pas tout à fait exhaustif, mais ça vous fera déjà pas mal de lecture. Par exemple, je n’ai pas cité le blog de Stéphane Bortzmeyer qui m’a bien servi à défricher le terrain.

Les formats matériels

  • Sur les rouleaux notamment leur rangement. Le site Rotulus est consacré aux rouleaux médiévaux.
  • Guide pratique du compositeur d’imprimerie, Théotiste Lefèvre, un guide considéré longtemps comme une, si pas LA, référence en matière de typographie et d’imprimerie. Paru en 1855, il fera l’objet de multiples éditions, les dernières en 2000. Aujourd’hui encore, ses pages sur la typographie peuvent servir de références. Théotiste Lefèvre était le fils d’un apprenti compositeur. Il commencera comme ouvrier en imprimerie pour devenir une figure clé du secteur. Sa fille deviendra correctrice. La version du guide donnée en téléchargement sur le site archive.org est d’assez mauvaise qualité. De toute façon, avec le texte brut ou la piètre qualité de la reconnaissance des caractères on perd absolument tout ce qui fait l’intérêt du livre qui donne beaucoup d’exemples.
  • Sur les formats A. Le site donne les dimensions des feuilles de papier en centimètres et en pixels.

Les formats numériques (texte et archivage)

La police

Postambule

La prochaine dépêche de la série devrait être moins longue (pas difficile) et portera sur le code avant Unicode. Elle parlera donc aussi de football. Comme toujours, vos suggestions sont appréciées.


  1. MOLINIER A. « Les manuscrits et les miniatures », BnF Gallica: Librairie Hachette, 1892. Disponible sur : BnF Gallica en PDF ou en texte brut. 

  2. L’exemple est reproduit à partir du petit guide de Charles-Lucien Huard La Typographie

  3. Pour rappel, un RFC (Request For Comments) est un document qui définit les normes techniques sur les lesquelles s’appuient le réseau Internet

  4. ANDRÉ Jacques, « Caractères, codage et normalization. De Chappe à Unicode », Document numérique, 2002/3-4 (Vol. 6), p. 13-49. DOI : 10.3166/dn.6.3-4.13-49.

  5. Les formats de texte, archives. 

  6. Wiki de LibreOffice

  7. À noter qu’OpenOffice, compte tenu de son absence d’évolution ne supporte pas la norme ODF 1.3

  8. Office Open XML – Définition

  9. Pour tout dire, mon gestionnaire d’archives Engrampa est incapable d’ouvrir un fichier .docx et l’explication du site, qui n’est pas un site officiel, me semble très touffue. 

  10. Littéralement : « set of macros to let you do many things ».What is the difference between TeX and LaTeX? (en)

  11. Langage de balisage extensible (XML) 1.0, Recommandation du W3C, 10 février 1998. 

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Agenda du Libre pour la semaine 29 de l'année 2024

14 juillet 2024 à 04:23

Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 11 événements (France: 10, internet: 1) est en seconde partie de dépêche.

Sommaire

[FR Sévérac] Camp CHATONS 2024 - Du jeudi 11 juillet 2024 à 14h00 au lundi 15 juillet 2024 à 14h00.

Le quatrième Camp CHATONS, le Collectif des Hébergeurs Alternatifs Transparents Ouverts Neutres et Solidaires, se déroulera du jeudi 11 au lundi 15 juillet 2024 à l’Antenne, Sévérac (44). 

Le Camp CHATONS est un moment de convivialité qui rassemble une fois par an et pendant quelques jours des membres du collectif et d’autres personnes intéressées par les sujets du numérique libre au sens large.

Le programme de ces camps est élaboré par les participant·e·s, sur le principe des BarCamp.

Ce cadre d’autogestion permet à chacun·e de s’impliquer à sa manière, et de mieux appréhender les questionnements autour de la raison d’être du collectif et de son activité: une fois inscrit·e, n’importe qui peut faire des propositions pour le programme de l’événement.

Le lieu qui nous accueille est un très bel endroit accessible (quasiment intégralement) aux personnes à mobilité réduite, avec plusieurs possibilités d’hébergement: 6 dortoirs de 12 lits, 4 chambres doubles, un espace camping et véhicules aménagés jusqu’à 130 personnes.

Nous avons apporté des précisions sur l’accessibilité du site dans le formulaire - par exemple, l’accessibilité des espaces de sommeil est précisée dans la section dédiée.

Attention, les chiens ne sont pas autorisés sur le site.

Une cantine végane et locavore (Marine <3) nous préparera l’ensemble des repas, sauf pour le repas du jeudi soir qui sera en mode « auberge espagnole » (chaque participant·e apporte un plat et une boisson typique de sa région).

Inscription obligatoire -> https://framaforms.org/inscriptions-camp-chatons-2024-1702987684

Vous recevrez un mail de confirmation dans les jours qui suivent l’enregistrement du formulaire.

[internet] Mini-webinaire Scenari « Tour d’horizon des astuces de l’éditeur Scenari » - Le mardi 16 juillet 2024 de 17h00 à 18h00.

On fera un tour d’horizon des différents trucs & astuces de l’éditeur Scenari pour produire des contenus plus vite et plus efficacement.

[FR Grenoble] Install Party + Rencontre FairPhone - Le mardi 16 juillet 2024 de 19h00 à 21h00.

La Guilde vous propose deux ateliers en une soirée : install party ET rencontre Fairphone à la Turbine.coop.

Vous en avez assez d’être dépendants des OS et logiciels propriétaires ? (Android, etc ?) Cet atelier est pour vous ! Repartez à la fin de la soirée avec votre propre machine fonctionnant sous un nouveau système d’exploitation, correctement installé, configuré et agrémenté de nombreux logiciels (essentiellement libres !).

C’est aussi l’occasion pour les utilisateurs de FairPhone de partager leurs expériences. Ce mois-ci, un Fairphone 3, un Fairphone 4 et un Fairphone 5 avec /e/OS installé seront disponibles pour démonstration.

Merci de sauvegarder vos données si vous apportez votre machine !

[FR Le Mans] Permanence du mercredi - Le mercredi 17 juillet 2024 de 12h30 à 17h00.

Assistance technique et démonstration concernant les logiciels libres.

Il est préférable de réserver votre place à contact (at) linuxmaine (point) org 

Planning des réservations consultable ici.

[FR Beauvais] Sensibilisation et partage autour du Libre - Le mercredi 17 juillet 2024 de 18h00 à 20h00.

Chaque mercredi soir, l’association propose une rencontre pour partager des connaissances, des savoir-faire, des questions autour de l’utilisation des logiciels libres, que ce soit à propos du système d’exploitation Linux, des applications libres ou des services en ligne libres.

C’est l’occasion aussi de mettre en avant l’action des associations fédératrices telles que l’April ou Framasoft, dont nous sommes adhérents et dont nous soutenons les initiatives avec grande reconnaissance.

[FR Lyon] Les meetups Python de l’été - Le mercredi 17 juillet 2024 de 18h00 à 21h00.

L’été, pas de présentation !

C’est le moment de se retrouver autour d’un verre pour papoter Python ou autre et toujours dans le respect de la charte de l’AFPy !

[FR Annecy] OpenStreetMap Carto-Party - Le jeudi 18 juillet 2024 de 18h18 à 21h00.

Groupe Local OSM Annecy

Réunion mensuelle sur le terrain sous forme de « Carto Party »

Rdv Quartier Valin-Fier à côté de la Piscine-Patinoire des Fins, rue Lucie Aubrac vers le magasin Mondes Fantastiques.

[FR Quimperlé] Point info GNU/Linux - Le vendredi 19 juillet 2024 de 13h30 à 17h30.

Médiathèque de Quimperlé, place Saint Michel, pas d’inscription, entrée libre !

Mickaël, Johann, Alain, Pierre, et Yves vous accueillent (ou l’un d’eux, on se relaie !).

Conseils, aide et infos pratiques GNU/Linux et Logiciels Libres.

Curieux ? Déjà utilisateur ? Expert ? Pour résoudre vos problèmes, vous êtes le bienvenu ; pas besoin de prendre rendez-vous !

N’hésitez pas à venir avec votre PC si vous voulez une installation de GNU/Linux ou de venir avec votre périphérique récalcitrant (imprimante, scanner…) si possible.

[FR Annecy] Réunion hebdomadaire AGU3L - été 2024 - Le vendredi 19 juillet 2024 de 20h00 à 23h59.

L’AGU3L Logiciels Libres à Annecy, votre association, se réunit tous les vendredis à partir 20h00 et jusque vers 1h00 du matin.

Entrée par le côté, entre les deux bâtiments. Au fond du couloir à droite, là où il y a de la lumière.

⚠️ Vérifiez sur le site avant de vous déplacer, y a un bandeau en haut qui confirme la tenue de la réunion.

Le programme de la réunion, s’il y en a un, est sur notre site. 😉 ⬇️

Digression possible, voire probable.

Vous pouvez aussi nous soumettre un programme sur un thème particulier: Exemples: Libre Office les listes à puces, recompiler un noyau Linux avec les options spécifiques, démo sur un logiciel libre que vous venez de pratiquer et souhaitez partager, etc.

Apportez à boire, à manger. Un ordi ça peut aider.
De la bonne humeur et un brin de Liberté.

Et tout ce que vous trouvez sympa: des amis, des projets, des trouvailles, etc.

Besoin d’une installation Linux ?

Pas de problème ! Laissez-nous un petit message avant au cas où l’on soit pas dispo ce soir-là.

C’est install party à la demande !

[FR Fourmies] Donnez une seconde vie à vos ordinateurs - Le samedi 20 juillet 2024 de 09h15 à 13h00.

L’association CLX Club LinuX Nord-Pas de Calais, organise chaque 3ᵉ samedi de chaque mois une install party.

C’est le moment convivial ou chacun peut installer Linux, passer progressivement ses logiciels privateurs vers du libre ou tout simplement se faire aider à l’entretien de son ordinateur.

C’est un moment convivial où on est pas obligé d’avoir un PC à réparer pour venir discuter !

[FR Nantes] Permanence Linux-Nantes - Le samedi 20 juillet 2024 de 15h00 à 18h00.

Linux Nantes tient à vous informer de sa prochaine permanence.

 Nous vous proposons :

  • de vous faire découvrir Linux et les logiciels libres
  • de vous aider à installer Linux sur votre ordinateur ou votre portable,
  • de vous informer sur l’utilisation de votre version de
  • de voir avec vous les problèmes rencontrés

Pour plus d’informations sur l’association voir notre site.

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Linus Torvalds: comment éviter que RISC-V ne reproduise les erreurs du passé?

13 juillet 2024 à 08:02

Lors de leur keynote à l'Open Source Summit 2024, Linus Torvalds et Dirk Hohndel ont échangé sur l’avenir des architectures matérielles libres, en particulier RISC-V. Linus, avec son franc-parler habituel, a partagé ses craintes et ses espoirs concernant l’évolution de RISC-V et le rôle crucial que peuvent jouer les communautés open source pour éviter les erreurs passées, notamment dans le développement des plateformes comme ARM et x86.

Linus estime qu’il existe un risque majeur que RISC-V répète les erreurs commises par les architectures précédentes, comme lorsqu’ARM est devenu une plateforme serveur et a ignoré en partie les leçons apprises lors du développement de l’architecture x86, notamment en matière de sécurité. Cependant, il reconnaît également que grâce à l’expérience accumulée, ces erreurs ont été corrigées plus rapidement. La question cruciale est à présent de savoir si RISC-V saura tirer parti de cette expérience collective pour éviter ces écueils ou s’il devra traverser les mêmes cycles d’apprentissage douloureux.

Leçons du passé et rôle des logiciels libres

Les erreurs évoquées par Linus sont multiples. Il parle notamment des problèmes de compatibilité et d’interopérabilité qui ont compliqué l’adoption de nouvelles architectures matérielles. Il mentionne également le manque de communication entre les concepteurs de matériel et les développeurs de logiciels, créant un fossé qui ralentit l’innovation et entraîne des inefficacités. Enfin, il rappelle que les délais nécessaires pour corriger les erreurs matérielles sont bien plus longs que pour les logiciels, ce qui peut freiner l’évolution des nouvelles technologies.

Cependant, l’open source présente une opportunité unique pour surmonter ces obstacles. Une architecture matérielle ouverte comme RISC-V permet une transparence totale, où les développeurs de logiciels peuvent intervenir dès les premières phases de conception pour s’assurer que les erreurs du passé ne se reproduisent pas. Cette collaboration précoce entre développeurs matériels et logiciels est essentielle pour anticiper et résoudre les problèmes avant qu’ils ne deviennent des obstacles majeurs.

L’open source a déjà prouvé sa valeur dans le domaine des logiciels en offrant une flexibilité et une adaptabilité incomparables. Cette même philosophie appliquée au matériel peut accélérer l’innovation et permettre de répondre plus rapidement aux besoins du marché. De plus, une communauté ouverte permet de partager les connaissances et les meilleures pratiques, réduisant ainsi les risques de répéter les erreurs passées.

Sécurité et architecture matérielle open source

Un point crucial soulevé par Linus concerne la sécurité, en particulier les défis posés par les failles matérielles et les attaques par canal auxiliaire. Ces vulnérabilités résultent souvent des optimisations dans le silicium, comme l'exécution spéculative, qui peuvent être exploitées pour compromettre la sécurité des systèmes.

Linus a exprimé sa frustration face à la nature secrète des processus de gestion des failles de sécurité dans le domaine du matériel. Il a souligné que cette opacité empêche de travailler en toute transparence sur ces problèmes intéressants et techniques. Une architecture matérielle open source, comme RISC-V, pourrait potentiellement atténuer ces frustrations en permettant une collaboration ouverte dès le début, facilitant ainsi la détection et la correction rapide des vulnérabilités.

L’open source offre également un modèle de confiance basé sur la transparence et la vérification par les pairs. Dans le contexte de la sécurité, cela signifie que les failles peuvent être identifiées et corrigées plus rapidement grâce à une surveillance continue et à une coopération étroite entre les développeurs de matériel et de logiciels.

La vision d’un avenir open source pour le hardware

L’un des points forts de l’open source est sa capacité à démocratiser l’accès à la technologie. Avec des projets comme RISC-V, il est possible de voir émerger des solutions matérielles qui ne sont pas seulement le produit de quelques grandes entreprises, mais le fruit d’une collaboration globale. Cela peut mener à des avancées significatives non seulement en termes de performances, mais aussi de coûts et d’efficacité énergétique, en offrant des alternatives viables aux architectures propriétaires.

Linus Torvalds a également évoqué l’évolution des pratiques du développement du matériel. Il y a dix ans, il était difficile de passer de x86 à une autre plateforme, mais aujourd’hui, grâce à l’open source, la transition est beaucoup plus fluide. Les utilisateurs finaux ne se soucient plus de savoir si leur serveur fonctionne sur un processeur Intel, AMD ou ARM ; ce qui compte, c’est que l’infrastructure logicielle soit solide et interopérable.

Pour que RISC-V réalise pleinement son potentiel, il est donc crucial que les communautés du logiciel et du matériel libres continuent de favoriser une culture de partage et de collaboration. Les développeurs de logiciels doivent être encouragés à s’impliquer dans le processus de conception matérielle, et vice versa. En travaillant ensemble, ils peuvent s’assurer que les erreurs du passé ne se reproduisent pas et que les nouvelles technologies répondent aux besoins réels du marché.

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Fête des Possibles : une occasion à saisir pour sensibiliser de nouveaux publics au logiciel libre !

Une nouvelle édition de la Fête des Possibles, projet impulsé et coordonné par le Collectif pour une Transition Citoyenne (CTC), aura lieu du 13 septembre au 13 octobre 2024. Des centaines d’évènements seront organisés partout en France et en Belgique pour rendre visibles les initiatives citoyennes qui contribuent à construire un avenir plus durable et solidaire. Le logiciel libre a toute sa place dans cette dynamique ! Ainsi, l’April, partenaire de la Fête des Possibles, encourage les organisations locales de promotion du logiciel libre et de la culture libre en général, à proposer un voire plusieurs rendez-vous dans le cadre de cette initiative.

Modèle d'affiche Fête des Possibles

La Fête des Possibles aspire à faire prendre conscience à un maximum de citoyens et de citoyennes que des solutions existent pour vivre en meilleure santé, pour moins polluer, pour mieux vivre ensemble. C’est aussi l’occasion de montrer à de nouveaux publics que « c’est possible » d’utiliser au quotidien des logiciels respectueux de nos libertés.

Le site de la Fête des Possibles propose de nombreuses ressources pour organiser au mieux son rendez-vous. Parmi les guides et cahiers pratiques, citons par exemple : « Toucher hors de nos réseaux », « Communiquer par le storytelling », « Organiser un événement inclusif ». De plus, plusieurs formations thématiques sont accessibles sur la chaîne PeerTube du Collectif pour une Transition Citoyenne, retrouvez tous les liens sur le site de la Fête des Possibles.

Si vous avez déjà prévu un événement autour du logiciel libre ou de la culture libre entre le 13 septembre et le 13 octobre 2024, pensez à l’ajouter sur le site de la Fête des Possibles, en indiquant la thématique « Vivre et faire autrement ». Vous pouvez aussi proposer un rendez-vous ad hoc pour la Fête des Possibles ; dans ce cas, n’hésitez pas à l’inscrire dès que vous connaissez la date, il sera toujours possible d’affiner la présentation plus tard. Vous pouvez, sans doute aussi, vous « greffer » à un événement déjà prévu, en proposant à l’organisation de prévoir de la place pour de la sensibilisation au logiciel libre : vérifiez sur la carte des rendez-vous si des événements sont déjà programmés près de chez vous.

Les rendez-vous pour 2024 peuvent d’ores et déjà être inscrits sur le site de la Fête des Possibles. Pour permettre à l’April de mettre en valeur la contribution des organisations autour du Libre, nous vous invitons à inscrire votre événement également sur l'Agenda du Libre, en ajoutant le mot-clé fete-des-possibles-2024.

Préparez dès maintenant votre événement, et rendez-vous du 13 septembre au 13 octobre 2024 pour agir avec la Fête des Possibles !

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Sauvegardes (encore !) et restitution

Ben oui, ce sujet m’intéresse car je suis motivé par la préservation de ce que je considère comme précieux dans les données que je crée ou récupère sur mon PC. En tant que bidouilleur j’ai moi aussi créé un outil pour cela. Il correspond à mon besoin et j'en suis satisfait. Voici mon cheminement.

J’ai fait une recherche sur LinuxFR.org avec le mot sauvegarde et j’ai trouvé des articles et des réactions toutes très intéressantes. Les besoins, les solutions, les mises en œuvre sont très variées. Chacun choisit ou crée selon son ressenti et finit par être satisfait de ce qu’il fait. Chacun partage son expérience, en espérant qu’elle profitera à d’autres. À mon tour.

Le meilleur outil de sauvegarde est celui qu’on utilise et en lequel on a confiance.

tape-drive

Je te propose un jeu : demande à un utilisateur de PC, smartphone… si la destruction inopinée de son appareil entraînerait des pertes de fichiers irrémédiables qui pourraient l’affecter (photos familiales, documents…). Demande ensuite s’il fait des copies et/ou des sauvegardes. Pour beaucoup, tu seras catalogué comme vilain geek alarmiste. Il y a du travail de prise de conscience !

    Sommaire

    Notion de sauvegarde

    Une analyse très courte de la fonction sauvegarde serait « ranger quelque part des données qui permettront de restituer ce que je considère comme précieux ».
    Les mots clés sont « ranger » « quelque part » « données » « restituer » « précieux ».
    On a deux verbes « ranger » « restituer », deux localisations de données « quelque part » « ce qui est précieux », et une notion de filtrage dans le mot « précieux ».

    Un autre point de vue serait de dire qu’une information précieuse doit résider en deux endroits, pour que la défaillance de l’un puisse être compensée par l’autre. Une des conséquences consiste à doubler les archivages : la libération des espaces précieux par la suppression de données inactives doit être précédée de l’archivage des données à supprimer vers deux supports distincts. Une autre conséquence est d’utiliser un média spécifique pour recevoir les sauvegardes (autre que celui où sont les données à sauver).

    La défaillance peut être de plusieurs origines : matérielle, corruption du média, utilisateur qui efface/écrase…

    Que demande-t-on à un outil de sauvegarde ?

    Si je rédigeais un cahier des charges pour un outil de sauvegarde, je ferais les listes suivantes. Je suis dans mon contexte de PC isolé, ayant accès éventuellement à un petit serveur sur le réseau local.

    Fonctionnalités de base :

    • sauver juste ce qui a été modifié depuis la sauvegarde précédente => opération rapide,
    • compression des fichiers archives => prend peu de place sur l’espace de sauvegarde,
    • facile à lancer et rapide en exécution => sera lancé souvent => sécurisation accrue,
    • filtrage => possibilité de conserver dans les espaces sauvés des fichiers qui n’encombreront pas les sauvegardes,
    • robuste => confiance.

    Fonctionnalités nécessaires :

    • vérification de l’intégrité des fichiers archives engendrés,
    • restitution facile malgré le grand nombre de fichiers archives à exploiter,
    • restitution qui permette de régénérer (ailleurs) l’espace sauvegardé dans le même état que ce qu’il était au moment d’une des opérations de sauvegarde (accès aux états antérieurs),
    • recherche/extraction de fichiers dans le grand nombre de fichiers archives obtenus,
    • traçage pour vérifier le bon déroulement des opérations.

    On peut ajouter aussi :

    • algorithme ouvert et source fourni,
    • qui s’accommode de tous types de support de stockage,
    • qui utilise des formats standard,
    • qui a toutes ses fonctionnalités accessibles en ligne de commande.

    Le dernier point permettra d’utiliser l’outil comme une commande classique. On pourra le lancer dans un script bash qui adaptera l’usage au besoin spécifique du moment (ajout de montage/démontage du média de sauvegarde, rsync réseau des fichiers générés…). C’est une commodité qui me manque quand je suis coincé dans l’usage d’un outil cliquodrome.

    Un script shell écrit sur un coin de table (au début)

    J’ai rencontré le shell lors de mon premier contact avec Unix, en 1987. Au début j’ai eu le sentiment de régresser par rapport à la syntaxe COM des Vax/VMS. Depuis, j’ai appris à apprécier le bash, bien plus commode que ses ancêtres sh csh. Une des philosophies du shell est de combiner des commandes simples et robustes pour en faire une réponse à un besoin. Par exemple ls | wc -l renvoie le nombre de fichiers/répertoires du répertoire courant. Toutefois, il y a des cas sournois où le résultat est faux, on verra plus loin ce que je qualifie de pièges.

    Avec les pipelines, les redirections, les variables, les traitements de chaînes de caractères, et tout le reste, on peut construire à l’infini des séquences d’opérations qui s’appuient sur des commandes simples à lancer mais puissantes (genre outil de compression, outil de parcours d’une arborescence de fichiers…). Beaucoup des fonctionnalités du système GNU sont construites comme cela. Un bidouilleur système ne peut pas ignorer le bash. En plus, emacs permet un accès très commode aux man. Je n’ai jamais eu de projet ou de besoin qui me pousse à maîtriser Perl ou Python. Je pense qu’ils sont encore plus puissants que bash.

    Comme j’aime bien bidouiller, à la fin du 20e siècle j’avais dans l’idée de faire un outil de sauvegarde basique qui s’appuie sur un pipeline : une commande find qui sélectionne les fichiers modifiés, tar pour les copier et gzip pour compresser. J’ai fait divers essais. En 2021, je m’y suis mis sérieusement et j’ai découvert beaucoup de subtilités du bash.

    Un des problèmes des sauvegardes incrémentales est de deviner si un fichier doit être sauvé, sans avoir à comparer son contenu avec la version sauvée dernièrement (ça coûte trop cher). Il faut se baser sur les paramètres du système de fichiers. Il faut bien choisir ces paramètres (on surveille leur changement), au risque de rater certains fichiers ou alors d’en sélectionner trop. Je me suis arrêté sur la date de modification du statut et le numéro d'inode.

    Scripts bash tzsauv

    Je pense être arrivé au bout des spécifications avec l’outil tzsauv que j’ai écrit en bash. Il est disponible sur mon site.
    Je m’en sers quotidiennement. Selon les jours, j’envoie les fichiers archives sur le 2ᵉ disque ou sur clé USB. Je fais aussi un miroir du répertoire disque des fichiers archives vers GoogleDrive (ceinture et bretelles). Je fais aussi une sauvegarde à longue périodicité (six mois) sur une clé USB dédiée (double ceinture).

    Les opérations principales utilisent les commandes standard find sed tar zstd md5sum, le bash sert à enchaîner tout ça et sert aux dialogues. Pour installer, il suffit de copier deux scripts sur le média de sauvegarde (SauverTZ_ProjXY_01.bash tzsauv.bash, total 96k, ajouter éventuellement l’aide Alire.txt), et modifier quelques paramètres dans l’un des scripts (le script lanceur SauverTZ_*.bash). Le lancement peut se faire en ligne de commande ou via l’explorateur de fichiers par Clic-Droit/Actions/LancerDansKonsole.

    L’interprétation du bash prend des ressources, mais je pense qu’elles sont négligeables par rapport à celles prises par les E/S et les commandes standard citées ci-dessus. Le compresseur zstd semble être très performant, en temps et en taux de compression. De plus, il est multithread, ce qui lui permet de tirer avantage des processeurs actuels qui gagnent en puissance en augmentant le nombre de cœurs. Le paramétrage de tzsauv permet de choisir parmi plusieurs formats d’archives.

    Pour la sauvegarde vers le 2e disque, j’ai copié sur le Bureau le lanceur de Konsole, puis j’ai renommé la copie et dans ses Propriétés/Application j’ai modifié l’argument (-e ./SauverTZ_ProjXY_01.bash) et le dossier de travail. Du coup, avec juste un double-clic je lance la sauvegarde en mode interactif (-> question « … TOTALE o/n/q ? »). Elle est pas belle la vie ?

    Subtilités et pièges

    Je fais régulièrement des petits programmes bash pour explorer des détails de fonctionnement soit du bash, soit des commandes. Les man ont beau être détaillés, ils ne peuvent pas tout dire. Pour un bug de tar je suis allé jusqu’à consulter le source C, le corriger par plaisir et vérifier que c’était OK. La remontée du bug n’a pas abouti (personne n’utilise l’option -u de tar ! C’est de la tétrapilectomie, je suis xyloglotte mais pas encore alopécique).

    Si tu lances sous bash ls | wc -l puis touch -- 'a'$'\n''b' puis de nouveau ls | wc -l, le nombre renvoyé aura augmenté de deux alors que tu n’as ajouté qu’un seul fichier. C’est normal car le nom du fichier ajouté tient sur deux lignes ! Solution : ls -q | wc -l ou ls --zero | tr '\n\0' '\0\n' | wc -l. Pour voir le résultat de ls -q envoyé à wc -l via le pipeline, entrer ls -q | cat.

    Les deux seuls caractères interdits dans les noms de fichiers/répertoires *unix* sont « / » et « \0 » (à méditer).

    Je t’invite à créer sous bash un fichier piège par echo "abcd" > $' xyza\x01b\x02c\x03d\x04e\x05f\x06g\x07h\x08i\x09j\x0ak\x0bl\x0cm\x0dn\x0eo\x0fESC\x1bDEL\x7f\x80\xff\x26\x22\x27\x60\x5c SPC ', à le sauver avec ton outil, puis à le restituer. Tu verras si ça passe et si le nombre de fichiers est correct. Pour le détruire rm -i *xyza* devrait convenir.
    Essaye aussi avec un sous-répertoire mkdir $' xyzp\x01b\x02c\x03d\x04e\x05f\x06g\x07h\x08i\x09j\x0ak\x0bl\x0cm\x0dn\x0eo\x0fESC\x1bDEL\x7f\x80\xff\x26\x22\x27\x60\x5c SPC '. Mets-y un fichier, puis fais une sauvegarde totale, modifie le fichier et fais une incrémentale. Ensuite fais un essai de restitution. Joue aussi à modifier le nom du répertoire parent du sous-répertoire piège.
    Pour jouer avec ces choses dangereuses, je te conseille de faire une zone à part, ne fais pas courir de risque à ta production. Sur ma Mageia9.2-official, le navigateur Dolphin n’arrive pas à détruire le répertoire piège. Je passe par la ligne de commande.

    J’ai rencontré tout plein de pièges et j’en ai imaginé d’autres : un fichier de nom -f, un répertoire de nom -, comment détruire le fichier ? Comment faire un cd vers le répertoire ?
    Solutions : rm -f -- -f et cd -- -/ et si le nom du répertoire est dans la variable var cd -- "${var%/}/" (prévoir le cas où var="/").
    J’ai découvert que zstd en mode filtre lancé par tar, se met en erreur s’il existe un sous-répertoire de nom - dans le répertoire courant (c’est très particulier, en effet). L’examen des sources de tar et de zstd m’a confirmé le problème, la solution m’a parue simple (inverser l’ordre de deux tests dans le source de zstd) mais la remontée de bug n’a pas abouti. Ce n’est pas grave, je sais maintenant qu’il ne faut pas utiliser tar ... --zstd ..., et je mets plutôt zstd -c[d] dans un pipeline.

    J’en raconte un maximum dans le fichier notes01.bash. Toute cette expérience me permet de créer des scripts bash robustes.

    Conclusion

    Ton outil de sauvegarde est le meilleur, car il te convient.
    Fais-toi une idée claire

    • de tous tes espaces contenant des fichiers précieux à tes yeux,
    • de tous tes espaces de sauvegarde,
    • des mécanismes de sauvegarde et de restitution.

    Cela participe à la confiance.

    N’oublie pas de faire de temps en temps un contrôle d’intégrité des archives et un exercice de restitution. C’est un peu de travail, juste pour vérifier qu’une mise à jour, ou une donnée inhabituelle, ou autre chose, n’a pas mis en défaut la capacité à restituer comme tu l’entends.

    Si la restitution est rendue impossible, c’est comme si tu n’avais jamais sauvegardé !

    La confiance, en informatique ça se surveille du coin de l’œil
    L’informatique est une science exacte pour la machine, pas pour l’homme ; il compense par l’humilité et l’empirisme

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    S.M.A.R.T. badblocks badblocks2

    S.M.A.R.T. (Self-Monitoring, Analysis and Reporting Technology) est un système de surveillance intégré aux disques durs modernes et aux disques SSD. Il évalue en continu le bien-être du périphérique tout en anticipant les éventuels dysfonctionnements. Il utilise une réserve de secteurs de rechange pour réparer quand il détecte un secteur en anomalie.
    Le programme Linux badblocks teste les blocs d’un média par écriture+relecture+comparaison. À l’origine il servait à mettre les blocs mauvais en liste noire dans le file-system.

    Est-il utile de nos jours de vérifier ses médias ?
    Comment se situe S.M.A.R.T. par rapport à l’outil badblocks ?
    Comment vérifier un média en tenant compte de sa surveillance par S.M.A.R.T. ?

    C'est ce que nous allons voir dans la suite de la dépêche.

    smart-drive

    Sommaire

    Préambule

    Quelle précaution prendre vis-à-vis du risque de mauvaise qualité du stockage, quand je viens d’acheter un média (disque SSD, disque rotatif, clé USB, carte SD) ou un appareil sous Linux équipé d’un espace de stockage dont j’ignore la technologie ?
    Sans être parano, je me dis qu’avant d’envoyer des données précieuses sur l’espace de stockage, c’est le moment de faire certaines vérifications. Mais quelles vérifications ? Qu’est-il possible de faire ?

    Sur un média connectable, tout est possible.
    Sur un appareil neuf sans système ni données, tout est possible en utilisant une distrib Live.
    Sur les autres, ça dépend, il y en a où on n’a même pas un accès root pour lancer une vérification « dure » ou « molle » (Android, routeur…).

    En écrivant cet article, je me suis rendu compte que je ne me suis jusqu’ici jamais posé de questions sur l’opportunité de vérifier les espaces de stockage de mes téléphones, PC portables, routeurs, box… bref tous les appareils vendus prêts à être utilisés. Pourtant, que sais-je de la vérification faite par celui qui a installé le système ? Rien, et j’utilise, sans penser que l’espace de stockage de l’appareil n’est ni plus ni moins robuste que celui du PC Linux que j’ai installé dernièrement, mais que j’ai vérifié consciencieusement.

    S.M.A.R.T.

    S.M.A.R.T. est un système de surveillance intégré aux disques durs modernes et aux disques SSD. Il évalue en continu le bien-être du périphérique tout en anticipant les éventuels dysfonctionnements. Il surveille un maximum de paramètres (température, temps de fonctionnement, vitesse de rotation pour les disques magnétiques, nombre de démarrages et d’arrêts…) et dépend de l’expérience du fabricant. La réparation de secteurs utilise une réserve de secteurs et le mapping entre secteurs logiques et secteurs physiques.

    On pourrait se dire que, de nos jours, les supports sont fiables et testés par les intégrateurs. D’autres considèrent que la technologie S.M.A.R.T. suffit… et c’est bien commode de ne plus se soucier de la fiabilité des supports de stockage. Mais à la première galère due à un média défaillant, tu évolueras dans ta confiance.

    Sais-tu seulement sur lesquels de tes médias S.M.A.R.T. est installé et actif ?
    Si tu utilises un RaspberryPi, ton média système est… une carte SD. Elle n’a pas S.M.A.R.T.. Idem pour l’extension de mémoire que tu as ajoutée à ton téléphone.

    Je t’invite à lire la page Wikipedia sur S.M.A.R.T. et son paragraphe « Standard, implémentation et limitations ». Que fait et que ne fait pas le S.M.A.R.T. qui fonctionne sur le disque du PC qui te permet de lire cet article ? Difficile de savoir. Comment est-il configuré ? Fais un sondage autour de toi à ce sujet et tu seras pris pour un parano.

    Sur ton PC, sais-tu qu’il y a une option S.M.A.R.T. dans le BIOS (ou UEFI) ? Sais-tu qu’il y a un service smartd dans ton Linux ? As-tu compris aussi qu’avec du RAID il n’est pas toujours opportun d’activer S.M.A.R.T. ? Les communications entre S.M.A.R.T. RAID et l’O.S. peuvent se passer plus ou moins bien selon la qualité de ces éléments. Il te faut bien comprendre ce qu’il est possible de paramétrer et deviner comment ça marche derrière.

    Si tu demandes une vérification à S.M.A.R.T. par smartctl, sais-tu ce qu’il fait ? Se contente-t-il de lire ou fait-il un test en écriture ?

    Enfin, quand S.M.A.R.T. détecte qu’un secteur est devenu défectueux, il ne peut pas deviner quels bits sont défaillants, aussi il renseigne le secteur de secours avec ce qu’il peut, qui est l’état du secteur après défaillance. S.M.A.R.T. a ses limites, il répare comme il peut. S’il est configuré pour, il alerte quand il prévoit de la défaillance, mais sais-tu reconnaître ses alertes ? As-tu compris ce que tu dois faire en réponse aux alertes ?

    Je t’invite à apercevoir la complexité de prise en main de S.M.A.R.T. en faisant quelques recherches sur ces listes de mots :

    smartctl howto
    smartctl configure self test
    smartd howto
    

    et tu verras que ce n’est pas simple à comprendre et à configurer.

    Tu peux te dire naïvement que tout est bien configuré par défaut et que tes médias seront toujours impeccables. Sinon, il va falloir investir en temps et faire quelques essais. À toi de choisir.

    S.M.A.R.T. est une belle avancée technologique, mais il est dangereux de lui attribuer des mérites indus.

    BADBLOCKS

    Le programme Linux badblocks a été créé en même temps que le paquetage e2fsprogs (mkfs.ext2, mkfs.ext3, mkfs.ext4, fsck.ext2…). À l’époque S.M.A.R.T. n’existait pas et il n’y avait pas de mapping entre les adresses logiques et physiques. C’est le file-system qui devait tout gérer quand il détectait un bloc défectueux, notamment la mise du bloc en liste noire. C’est pour cela que mke2fs et e2fsck lancent un badblocks « dur » quand on leur spécifie deux fois l’option -c. Cela dure trèèès longtemps car les paramètres par défaut ne sont plus bien optimisés.

    Depuis l’arrivée de S.M.A.R.T., certains considèrent badblocks comme obsolète. Mais qui peut affirmer que TOUS les médias utilisés par TOUS les usages de Linux sont équipés de S.M.A.R.T. ?
    Peut-être qu’au M.I.T. avec un réseau de classe A, on ne s’abaisse pas à utiliser une clé USB ou un RaspberryPi. Je me demande dans quel type de bulle vivent ceux qui pensent que S.M.A.R.T. est sur tous les médias de stockage.

    Quand j’achète une clé USB, je lui passe badblocks dessus et s’il y a des mauvais blocs, je la rends et je me fais rembourser.
    J’ai essayé d’interroger les fonctionnalités S.M.A.R.T. de diverses clés USB et je n’ai rien obtenu, comme si cette utilité n’y était pas installée :

    # smartctl --scan-open
    # smartctl -x /dev/sdc
    # smartctl -i -d scsi -T verypermissive /dev/sdc
    

    Mes recherches sur Internet n’ont abouti à rien qui me permette de voir une réponse de la part de clés USB. Peut-être que si j’achetais (cher) des clés USB de très haute qualité, j’y trouverais S.M.A.R.T. ?

    Comme l’intervenant du message #25 de ce rapport de bug (en), je pense que badblocks est loin d’être obsolète.
    J’ai envie d’imiter le message #20 juste au-dessus en disant : « Je dois demander --- ***pourquoi*** vous (et d’autres personnes) mettez de l’essence dans vos voitures en 2024 ? L’essence en tant que chose a commencé à devenir inutile pour les voitures vers 2011, lorsque la voiture électrique s’est répandue, et que les batteries sont devenues suffisamment énergétiques pour faire rouler des véhicules sur des centaines de km ».

    Je t’invite aussi à une recherche sur la liste de mots « courbe en baignoire composants électroniques ». Le programme badblocks peut servir au déverminage. On sait en détail ce qu’il fait. Son résultat est clair, contrairement aux implémentations propriétaires de S.M.A.R.T..
    Sans déverminage (rodage) on court le risque de subir trop tôt une réparation discrète incomplète : le secteur réparé sera physiquement bon mais son contenu sera corrompu. La conséquence peut être catastrophiquement discrète. Par exemple, un fichier LibreOffice est une archive zip (compressée), la corruption d’un seul bit y a des conséquences imprévisibles.

    De mon côté, j’utilise badblocks pour tester les médias nouvellement acquis et pour effacer ceux bons à réformer. Ce programme permet aussi la chasse aux médias « fake-size », du genre carte SD de 1To qui accepte de recevoir 1To de fichiers, mais qui ne stocke en réalité que 8Go. On trouve de nos jours (juin 2024) des clés USB de 16To vendues au prix de 5 € ! L’application h2testw sous windows et son équivalent f3 sous linux sont spécialement conçus pour cette chasse. Le microprogramme de ces clés USB ou de ces disques a été détourné pour déclarer un espace de stockage falsifié. C’est de l’escroquerie.

    BADBLOCKS2

    Mon usage du badblocks du paquetage e2fsprogs-1.47.0 m’a amené à y caractériser un bug reproductible en novembre 2023. J’ai eu l’intention de remonter le bug aux équipes ad hoc de ma distribution (Mageia) mais je me suis d’abord mis à regarder le source.

    J’y ai trouvé l’origine du bug, et j’ai trouvé d’autres bugs. En ajoutant des instructions de traçage et de simulation d’erreurs du média, j’ai mis en évidence encore d’autres bugs. De fil en aiguille, j’ai fini par retoucher profondément certains algorithmes, et j’ai appelé badblocks2 cette nouvelle version. J’y ai ajouté diverses options faciles à programmer et commodes à l’usage. J’ai copieusement testé.

    Si tu veux essayer badblocks2 et/ou prendre connaissance de ma démarche, je livre tout sur mon site. Tu verras pourquoi je me suis rabattu sur la création d’une nouvelle version, plutôt que de faire remplacer l’ancienne (ce qui aurait profité à tous).
    Tu peux te faire une idée des fonctionnalités ajoutées en consultant les *.8.txt .
    Tu peux t’inspirer des tests décrits dans le fichier Alire.txt, tester diverses valeurs pour -c -t et voir l’effet sur la vitesse de traitement. Tu peux même jouer à arracher la clé en cours de test (Ctrl-C pour arrêter) !

    J’espère que ce programme servira à d’autres que moi.

    En pratique

    Voici une suggestion d’actions à faire lors de l’acquisition d’un nouveau média (disque SSD, disque rotatif, clé USB, carte SD…). Les commandes doivent être lancées par l’opérateur root.
    Avec cela, quand dans quelques années tu satureras le média, tu seras sûr que le dernier secteur utilisé aura été déverminé avant la mise en production.

    ATTENTION : les usages de badblocks proposés sont destructifs pour les données présentes sur le média. Le mode non-destructif du badblocks actuel comporte des bugs (version e2fsprogs-1.47.0). Celui de badblocks2 a été corrigé.
    ATTENTION : la liste des mauvais blocs renvoyée par le badblocks actuel est fausse (version e2fsprogs-1.47.0). Le nombre de mauvais blocs est correct. La liste renvoyée par badblocks2 est correcte.
    ATTENTION : le paramètre device du média est supposé être /dev/sdc. Ne pas se tromper, au risque d’effacer un autre média en cours d’usage.

    D’abord déterminer le block-size du noyau, c’est une bonne valeur à prendre comme block-size du file-system :

    # blockdev --getbsz /dev/sdc
    

    Dans ce qui suit, je suppose que la valeur 4096 a été renvoyée.

    Ensuite déterminer si S.M.A.R.T. est sur le média :

    # smartctl --scan-open
    # smartctl -x /dev/sdc
    # smartctl -i -d scsi -T verypermissive /dev/sdc
    

    Si S.M.A.R.T. n’est pas sur le média

    Passer badblocks2 pour voir s’il y a 0 ou peu de mauvais blocs :

    # badblocks2 -b 4096 -c 32768 -wrrvvss -t r -t r -e 40 -o /tmp/sdc.bb /dev/sdc
    

    L’option -e peut être supprimée ou modifiée selon la limite du nombre de mauvais blocs considérée acceptable ; les options -t peuvent être différentes selon la sévérité souhaitée (voir le man).

    S’il y a trop de mauvais blocs, refuser d’utiliser le média (->garantie ?).

    S’il y a 0 mauvais bloc on peut formater en toute tranquillité (partitionner éventuellement avant) :

    # mkfs.ext? -b 4096 ... /dev/sdc
    

    S’il y a quelques mauvais blocs, sans que la limite -e soit atteinte, on pourra formater en utilisant la liste sauvée de mauvais blocs :

    # mkfs.ext? -b 4096 -l /tmp/sdc.bb ... /dev/sdc
    

    Si l’on veut partitionner, il faudra recalculer la liste des mauvais blocs de chaque partition avant de formater (remplacer sdc par sdc1 dans les commandes badblocks2 et mkfs.ext? ci-dessus).

    Si l’on veut formater en vfat exfat ou f2fs (clés USB en général), il n’est pas possible d’utiliser la liste des mauvais blocs détectés ; la seule solution est de refuser d’utiliser le média s’il y a des mauvais blocs (ou alors de restreindre l’usage à une zone saine… à localiser)

    Si S.M.A.R.T. est sur le média

    On peut vérifier son activation par smartctl :

    # smartctl -i /dev/sdc
    

    Ensuite, il faut interroger le média sur l’état et les capacités de son S.M.A.R.T. :

    # smartctl -a /dev/sdc
    

    Noter le nombre de réallocations faites et prévues :

    # smartctl -a /dev/sdc | grep -i _sector
    

    Puis faire une passe de déverminage, en écriture+lecture car on ne sait pas si l’écriture seule suffit ; ne pas utiliser l’option -p de badblocks ; les options -t peuvent être différentes selon la sévérité souhaitée (voir le man) :

    # badblocks2 -b 4096 -c 32768 -wrvvss -t r -o /tmp/sdc.bb1 /dev/sdc
    

    Faire une passe de vérification, il ne devrait plus y avoir de mauvais blocs :

    # badblocks2 -b 4096 -c 32768 -wrvvss -t r -o /tmp/sdc.bb2 /dev/sdc
    

    S’il y a encore des mauvais blocs, c’est soit que le déverminage n’est pas terminé, soit que le média et/ou son S.M.A.R.T. sont foireux (il ne détecte pas les mauvais secteurs vus par badblocks2 ou les secteurs de réserve sont mauvais ou… pire) ; relancer des passes une par une jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de mauvais bloc détecté.

    Re-interroger S.M.A.R.T. pour voir l’évolution des réallocations :

    # smartctl -a /dev/sdc | grep -i _sector
    

    Ensuite on peut formater (partitionner éventuellement avant) en considérant que le média a remappé tous ses mauvais secteurs et est donc impeccable pour l’utilisation :

    # mkfs.ext? -b 4096 ... /dev/sdc
    

    Par la suite, on pourra de temps en temps consulter l’état de santé du média en service :

    # smartctl -H /dev/sda
    

    Si on est courageux, on peut lancer de temps en temps un contrôle du média par son S.M.A.R.T.
    Si on est encore plus courageux, on configurera smartd pour que ces vérifications soient automatiques et pour que les alertes soient envoyées par courriel.

    Attention à la communication entre l’O.S., S.M.A.R.T. et RAID (niveau carte mère / niveau OS / contrôleurs bas de gamme), voir la page Wikipedia sur S.M.A.R.T..

    Que l’esprit « aware » soit en toi, sur tes données et sur ton espace de stockage

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    Agenda du Libre pour la semaine 27 de l’année 2024

    30 juin 2024 à 09:14

    Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 24 événements (France: 23, Québec: 1) est en seconde partie de dépêche.

    Sommaire

    [FR Grenoble] L'Atelier de Bidouille (ABIL) - Le lundi 1 juillet 2024 de 19h00 à 21h00.

    L'Atelier de Bidouille Informatique Libre (ABIL) est ouvert à tous·tes les personnes qui n'arrivent pas à résoudre des problèmes avec leur ordinateur:

    • trouver et installer un logiciel
    • utiliser et/ou apprendre à utiliser un logiciel
    • réinstaller ou installer un système d'exploitation
    • monter un ordinateur
    • réparer un ordinateur
    • créer et/ou mettre à jour un site oueb
    • … ou d'autres choses sur un ordinateur

    L'atelier permet de résoudre son problème en compagnie de bénévoles et des participants qui ne sont ni expert·e·s en informatique, ni réparateur·rice·s, mais qui ont l'habitude de la "bidouille" et seront là pour vous aider à trouver l'information là où elle se trouve (si elle existe).

    Pendant les ateliers, l'ABIL met à disposition du matériel: postes de travail, unités centrales à remonter ou installer, écrans, claviers, souris, pièces détachées, connexion Internet…

    Attention, l'ABIL ne met à disposition que des systèmes d'exploitation et des logiciels libres. Si vous souhaitez résoudre un problème sur un système ou logiciel non-libre, apportez votre machine pour participer à l'atelier, muni des licences du système d'exploitation et/ou des logiciels concernés.

    [FR Croix] Install-Party Linux & Logiciels libres - Le mardi 2 juillet 2024 de 19h00 à 22h00.

    Dernière install-party avant les vacances d'été aux Petites Cantines à Croix.

    Pour partir en vacances avec une machine enfin libérée, installer un logiciel qui manque, poser quelques questions ou simplement venir boire une bière pour se donner rendez-vous à la rentrée… vous êtes bienvenue!

    Petite restauration sur place…

    [CA-QC Montréal] Linux-Meetup au Québec - Le mardi 2 juillet 2024 de 18h30 à 21h30.

    Local de la rencontre: École de Technologie Supérieure A-????
    Rencontre virtuelle: https://bbb3.services-conseils-linux.org/Linux-Meetup

    17:30 à 19:00 - 5 à 7 virtuel et en présentiel

    Rejoignez-nous pour un moment de détente et de convivialité lors de notre 5 à 7. Que vous préfériez nous retrouver au Resto-Pub 100 Génies de l'ÉTS ou en ligne sur BigBlueButton (BBB), l'essentiel est de partager un moment agréable. Si vous avez l'intention de venir en personne, veuillez nous en informer afin de pouvoir réserver suffisamment de place pour vous.

    18:30 à 19:00 - Installation et tests de l'environnement hybride (tests de son et vidéo)

    19:00 à 21:30 - Programmation de la rencontre

    1. Présentation de… (Prénom Nom)
    2. Présentation éclair « Lightning talk » sur les logiciels/Linux
    3. Période d'échange de trucs et astuces sous Linux (tous)

    Extras

    Que vous soyez débutant ou expert, étudiant ou professionnel, cette réunion est ouverte à tous. Elle réunit une diversité de personnes, allant des gestionnaires aux programmeurs, des professeurs aux retraités, unissant ainsi des esprits passionnés par les logiciels libres, quel que soit votre domaine d'expertise.

    Rejoignez-nous pour cette opportunité exceptionnelle de socialiser, d'apprendre, et de tisser des liens avec d'autres passionnés. Ensemble, nous pouvons approfondir notre compréhension des logiciels libres et contribuer à une communauté dynamique.

    La participation est gratuite, et nous avons hâte de vous rencontrer, que ce soit en personne ou en ligne. Inscrivez-vous dès maintenant pour recevoir le lien de la réunion virtuelle, et pensez à nous informer si vous prévoyez de vous joindre à nous au Resto-Pub 100 Génies de l'ÉTS.

    Au plaisir de partager cette soirée exceptionnelle avec vous!

    Cordialement,

    Martial

    P.S.: Pour le transport en commun:  Station de métro Bonaventure

    [FR Le Mans] Permanence du mercredi - Le mercredi 3 juillet 2024 de 12h30 à 17h00.

    Assistance technique et démonstration concernant les logiciels libres.

    Il est préférable de réserver votre place à contact (at) linuxmaine (point) org 

    Planning des réservations consultable ici.

    [FR Nantes] Repair Café + Install Party - Le mercredi 3 juillet 2024 de 14h00 à 14h00.

    Un ordinateur qui rame ou qui refuse de démarrer, venez le réparer en notre compagnie.

    Marre de Windows et envie d'un peu de liberté, venez le libérer!

    [FR Beauvais] Sensibilisation et partage autour du Libre - Le mercredi 3 juillet 2024 de 18h00 à 20h00.

    Chaque mercredi soir, l'association propose une rencontre pour partager des connaissances, des savoir-faire, des questions autour de l'utilisation des logiciels libres, que ce soit à propos du système d'exploitation Linux, des applications libres ou des services en ligne libres.

    C'est l'occasion aussi de mettre en avant l'action des associations fédératrices telles que l'April ou Framasoft, dont nous sommes adhérents et dont nous soutenons les initiatives avec grande reconnaissance.

    [FR Toulouse] Rencontres Tetalab - Le mercredi 3 juillet 2024 de 19h00 à 23h00.

    Rencontre hebdomadaire des hackers et artistes libristes Toulousains.

    Ouvert au public tous les mercredi soir.

    Venez nombreux.

    [FR Angers] Rencontre mensuelle OpenStreetMap - Le jeudi 4 juillet 2024 de 18h15 à 19h15.

    Déjà fan d'OpenStreetMap ou envie de découvrir cette cartographie libre, de contribuer à l'enrichissement de la cartographie locale angevine, de mettre à jour des données qui vous tiennent à cœur (pistes cyclables, environnement, facilitation des parcours PMR, bâti, etc.)?

    Les cartographes bénévoles angevins se rencontrent les premiers jeudis de chaque mois pour échanger des astuces, faire découvrir les outils disponibles (sur ordiphone ou PC) et organiser des actions collectives.

    Vous n'y connaissez rien? Pas grave, on vous apprendra autour d'une pression, d'un thé ou d'un jus de fruit!

    [FR Rennes] Apéro du Libre - Actux - Le jeudi 4 juillet 2024 de 19h00 à 22h00.

    Actux organise un nouvel apéro du libre au Papier Timbré.

    Les Apéros du Libre sont des rencontres conviviales autour d’un verre, pour discuter et échanger entre utilisateurs et curieux de logiciels et culture libres.

    L’entrée est gratuite et ouverte aux membres et non membres d’Actux. Les consommations sont à la charge des participants.

    [FR Lyon] Pique-nique du Libre - Le jeudi 4 juillet 2024 de 19h00 à 22h00.

    Pour soutenir le rendez-vous estival annuel initié par l’APRIL, l’ALDIL propose aux libristes et leurs mouvances de se retrouver pour un pique-nique partagé.

    Une manière de clôturer la saison et causer librement des activités à venir sur la région lyonnaises.

    Nous partagerons un pique-nique composé de ce que vous amènerez (sucré/salé, plat/pétillant, …).
    Celles et ceux qui le souhaitent proposeront des jeux/activités (frisbee, volley, hula hoop, vol libre…).
    Surtout pas trop de programme ! Prenons le temps de nous (re)trouver (listings de recettes de salades, desserts, sandwich, tartes… autorisés si sous licence libre…).

    Ce moment est ouvert à tous, amis, familles, licornes, gnous, geeks, pas (encore) libristes (mais si…).

    Vous êtes donc largement invités à diffuser ce message autour de vous et dans les communautés « du libre » que vous fréquentez ou côtoyez.

    Rendez-vous au parc de Gerland (métro B – Station Gerland)
    On se retrouvera entre l’allée de la grande prairie et l’allée des berges.
    24 allée Pierre de Coubertin – 69007 Lyon

    Attention: Le règlement du parc indique que ce n’est pas un lieu de consommation d’alcool, merci de ne pas avoir de comportement alcoolophile ostentatoire.

    Nouveauté de 2024: Bien que cet événement ne soit pas réservé aux membres de l’ALDIL, le Collège va expérimenter un conseil d’administration champêtre, en préambule de cet apéro dinatoire participatif.

    [FR Chambery] Forum ALPINUX - Le jeudi 4 juillet 2024 de 20h00 à 22h00.

    Tous les 1er et 3e jeudis du mois, Alpinux organise des rencontres à la Dynamo de Chambéry.

    A ces occasions une présentation est proposée.

    C'est aussi l'occasion d'échanger sur des projets, des problèmes rencontrés…

    Comme toujours covoiturage possible.

    [FR Cénac] Permanence numérique - Le jeudi 4 juillet 2024 de 20h00 à 22h00.

    L'association Libretic tient sa permanence numérique tous les 1ers jeudi du mois à 20h:

    Que vous soyez adhérents ou non, si vous souhaitez:

    • utiliser des logiciels libres et respectueux de la vie privée?
    • découvrir les services internet mis à disposition par l’association Libretic?
    • gagner en autonomie numérique, à votre rythme avec des outils libres?

    alors venez discuter avec nous lors de cette permanence.

    N'oubliez pas que nous accompagnons cette permanence d'un moment de convivialité.

    Vous pouvez apporter quelque chose à grignoter.

    Un de vos appareils numériques, ordinateur si possible ou smartphone est nécessaire pour pratiquer.

    Inscription recommandée sur Mobilizon ou écrire à bureau@libretic.fr

    Libretic est une association loi 1901 reconnue d'intérêt général.

    L’atelier est animé par des bénévoles de l’association.

    [FR Paris] Quadrapéro - Le vendredi 5 juillet 2024 de 19h00 à 22h00.

    Tous les mois La Quadrature du Net organise un moment de discussion autour de ses combats du moment.

    On parlera notamment de notre campagne contre la vidéosurveillance algorithmique et de comment agir dans sa ville contre cette technologie.

    Ce 5 juillet, on vous attend donc à partir de 19h dans nos locaux, au 115 rue de Ménilmontant à Paris. Si vous le pouvez, amenez un truc à boire ou à manger !

    [FR Paris] Soirée « radio ouverte » au studio de Cause Commune - Le vendredi 5 juillet 2024 de 19h30 à 22h00.

    Libre à vous !, l'émission de radio de l'April sur les libertés informatiques. est diffusée sur la radio associative Cause Commune, la voix des possibles.

    La radio propose un rendez-vous convivial chaque premier vendredi du mois à partir de 19 h 30 dans ses locaux à Paris: une soirée « radio ouverte » avec apéro participatif à la clé. Occasion de découvrir le studio et de rencontrer les personnes qui animent les émissions.

    La prochaine soirée-rencontre aura lieu vendredi 5 juillet 2024 à partir de 19 h 30 au studio de la radio: 22 rue Bernard Dimey 75018 Paris. Inscription (non obligatoire, mais cela facilite l'organisation) sur le bloc-notes.

    [FR Vanves] Portes ouvertes - Installations - Dépannages - Le samedi 6 juillet 2024 de 09h30 à 18h00.

    Le premier samedi de chaque mois (sauf août et septembre), de 9h30 à 18h, nous organisons une journée porte ouverte pour présenter notre association et son but.

    Lors de cette journée vous êtes invités à venir nous rencontrer pour découvrir toutes les possibilités des logiciels libres.

    Venez avec vos questions, vos souhaits, vos matériels, nous verrons ensemble comment y répondre.

    Nous acceptons le don de matériel informatique et de smartphone, de préférence avec leur alimentation / chargeur.

    Le Wiki pour aider à passer au Libre: https://wiki.llv.asso.fr/doku.php

    [FR Moncheaux] Repair Café de Moncheaux - Le samedi 6 juillet 2024 de 09h30 à 12h30.

    Afin de limiter la surconsommation numérique et lutter contre l’obsolescence programmée des systèmes d’exploitation, l'association CLX propose d’installer un système de remplacement gratuit, en français et sans publicité qui vous permettra de continuer à l’utiliser avec tout le nécessaire pour retrouver vos usages du quotidien (navigation internet, envoi de mail, suite bureautique, vidéos, retouche photos…).

    Plus de détails sur OpenAgenda

    [FR Wintzenheim] Réunion du Club Linux - Le samedi 6 juillet 2024 de 13h00 à 19h00.

    Réunion du Club Linux

    Le samedi 06 juillet 2024 de 13h00 à 19h00.

    MJC du Cheval Blanc, 1 faubourg des Vosges, Wintzenheim, Grand Est

                  +     Leaflet | © OpenStreetMap Rencontre du Club Linux de la MJC du Cheval Blanc qui se réunit toutes les 3 semaines et accueille toutes les personnes qui souhaitent découvrir ou approfondir Linux et les Logiciels Libres. Aucune compétence n'est demandée.

    Pendant ces rencontres, informelles,

    • nous accueillons celles et ceux qui cherchent une réponse ou souhaitent découvrir Linux et les Logiciels Libres,
    • nous installons Linux sur des ordinateurs, la plupart des fois en "dual boot"(*), ce qui permet de conserver l’ancien système (par exemple Windows) et d’utiliser quand même Linux, en choisissant au démarrage,
    • nous partageons nos recherches (nos difficultés aussi) et nos découvertes, les nouveautés.

    Le Club Linux est également impliqué dans une démarche de libération des GAFAM (Google Apple Facebook Amazon Microsoft) et de promotion de solutions libres comme, entre autres, Wikipedia, OpenStreetMap, les Framatrucs (*), les C.H.A.T.O.N.S (*) et beaucoup d’autres.

    (*): mais on vous expliquera

     

    [FR Quimperlé] Point info GNU/Linux - Le samedi 6 juillet 2024 de 13h30 à 17h30.

    Médiathèque de Quimperlé, place Saint Michel, pas d’inscription, entrée libre !

    Mickaël, Johann, Alain, Pierre, et Yves vous accueillent (ou l'un d'eux, on se relaie !).

    Conseils, aide et infos pratiques GNU/Linux et Logiciels Libres.

    Curieux ? Déjà utilisateur ? Expert ? Pour résoudre vos problèmes, vous êtes le bienvenue ; pas besoin de prendre rendez-vous !

    N'hésitez pas à venir avec votre PC si vous voulez une installation de GNU/Linux ou de venir avec votre périphérique récalcitrant (imprimante, scanner…) si possible.

    [FR Saint-Cyr-l'École] Permanence logiciels libres avec Root66 - Le samedi 6 juillet 2024 de 14h00 à 17h00.

    Root66 vous propose une permanence Logiciels Libres

    Dans cette permanence, nous discuterons des logiciels libres, et nous vous proposerons un accompagnement technique aux systèmes d’exploitation libres GNU/Linux, dans le but de vous aider à vous familiariser avec ceux-ci.

    Le contenu s’adapte aux problèmes des personnes présentes et permet ainsi l’acquisition de nouvelles compétences à votre propre rythme.

    Programme:

    Vous pourrez y aborder plusieurs thèmes:

    • Discussions conviviales entre utilisateurs autour de Linux en général
    • Premières explorations du système
    • Installations et configurations complémentaires
    • Mise à jour et installation de nouveaux logiciels
    • Prise en main, découverte et approfondissement du système

    Entrée libre et gratuite

    Sur place, l'adhésion à l’association est possible mais non obligatoire

    Si vous venez en voiture (voire même à pied):
    Il est plus facile de passer par le parking rue Raymond Lefebvre.

    [FR Ploulec'h] Opération de sensibilisation au Logiciel Libre avec Emmaüs et Infothema - Le samedi 6 juillet 2024 de 14h00 à 18h00.

    Lors d'une vente exceptionnelle d'ordinateurs sous GNU/Linux par Emmaüs Lannion-Ploulec'h, l'association informatique bégarroise INFOTHEMA tiendra un stand de présentation de ses activités axées en direction de GNU/Linux et des logiciels libres.

    Merci à la structure Emmaüs pour son accueil

    [FR Le Mans] Permanence mensuelle du samedi - Le samedi 6 juillet 2024 de 14h00 à 18h00.

    Assistance technique et démonstration concernant les logiciels libres.

    Attention, réservez votre place par contact (at) linuxmaine.org 

    Planning des réservations consultable ici.

    [FR Nantes] Permanence Linux-Nantes - Le samedi 6 juillet 2024 de 15h00 à 18h00.

    Linux Nantes tient à vous informer de ça prochaine permanence.

     Nous vous proposons:

         de vous faire découvrir linux et les logiciels libres

         de vous aider à installer Linux sur votre ordinateur ou votre portable,

         de vous informer sur l'utilisation de votre version de Linux

         de voir avec vous les problèmes rencontrés

    Pour plus d’informations sur l’association voir notre site

    [FR Vire] Install Party - Le samedi 6 juillet 2024 de 15h00 à 19h00.

    Journée de présentation des logiciels libres et des services éthiques et respectueux des utilisateurs·rice

    Toute personne peut venir avec ses questions et/ou son matériel et recevoir de l'information, des conseils, de l'aide à l'utilisation et/ou à l'installation de logiciels libres sur son PC ou son smartphone.

    Exemples d'outils et services libres présentés: systèmes d'exploitation (PC et smartphone), cartographie, photos, vidéos, musiques sous licence libre…

    [FR Beauvais] Stand lors des 40 ans des Ateliers de la Bergerette - Le dimanche 7 juillet 2024 de 09h00 à 17h00.

    Plusieurs organisations participent dont Oisux.

    Stand d'information pendant toute la journée. Présentation des Logiciels libres, des distribution Xubuntu, Manjaro et Primtux.

    Sujets proposés:

    • Installation du système d’exploitation Linux et des applications pour la bureautique sur du matériel obsolescent pour lui donner une nouvelle vie.
    • Configuration de services en ligne de proximité et à faible consommation (cloud, données personnelles, agenda, contacts…)
    • Réalisation de supports graphiques avec des logiciels libres: retouche d’image, création de logos, flyers, magazines.

    • Ateliers de la Bergerette, 8 rue de la Bergerette, Beauvais, Hauts-de-France, France

    • https://www.oisux.org

    • linux, logiciels_libres, manjaro, primtux, graphisme, obsolescence, réemploi, xubuntu, debian, oisux

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