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FreeCAD 1.0

FreeCAD est sorti le 18 novembre 2024 en version 1.0 (voir l'annonce officielle et sa vidéo associée). Cette sortie est marquée par une amélioration majeure : l'atténuation du problème de dénomination topologique.

Nouveau logo FreeCAD

Sommaire

La dernière dépêche sur FreeCAD remonte à avril 2021 pour la sortie de la version 0.19. Depuis, il y a eu les versions 0.20 (juin 2022) et 0.21 (août 2023). Cette version 1.0 a porté le nom de 0.22 pendant son développement.

Qu'est-ce que FreeCAD ?

Exemple 1 utilisation

Extrait de wiki.freecad.org :
FreeCAD est un modeleur paramétrique de CAO 3D open source sous licence LGPL. FreeCAD est destiné à l'ingénierie mécanique et à la conception de produits mais — étant très générique — il s'adapte également à une gamme plus large d'utilisations autour de l'ingénierie, telles que l'architecture, l'analyse par éléments finis, l'impression 3D et d'autres tâches.

FreeCAD propose des outils similaires à CATIA, SolidWorks, Solid Edge ou Revit et entre donc également dans la catégorie CAO, GCVP, CFAO, IAO et BIM. Il s'agit d'un modélisateur paramétrique basé sur les caractéristiques d'une architecture logicielle modulaire qui permet de fournir des fonctionnalités supplémentaires sans modifier le système de base.

FreeCAD est aussi multiplateforme. Il fonctionne sous Windows, Linux/Unix et macOS avec la même apparence et les mêmes fonctionnalités sous toutes les plateformes.

Historique

La toute première version de FreeCAD est sortie en 2002. FreeCAD est développé en C++, Qt et Python et son cœur repose sur les bibliothèques OpenCASCADE (ou OCCT) spécialisées dans la CAO.

Son développement est assuré par un large panel de contributeurs : certains sont historiques, d'autres sont spécialisés sur un aspect particulier et beaucoup sont plus ou moins occasionnels.

Les versions se sont enchaînées à un rythme quasi annuel, apportant moult améliorations et fonctionnalités nouvelles.

En 2021, quelques contributeurs historiques fondent la FreeCAD Project Association (FPA) qui est un organisme indépendant à but non lucratif pour collecter des dons et apporter un soutien au développement du projet.
Ce soutien passe notamment par leur programme "FreeCAD Grant Program", qui permet d'embaucher ou de récompenser des personnes pour des projets spécifiques. Ce programme a un budget de 50k$ pour l'année 2024. A titre d'exemple récent, 500$ ont été octroyés pour une étude sur les runners CI de Github, 1000$ pour un gros travail de correction de bugs, et enfin 500$ pour la création d'une vidéo sur les nouvelles fonctionnalités de cette version 1.0.

FreeCAD bénéficie d'une communauté impliquée permettant notamment d'avoir une documentation complète, à jour et traduite dans de nombreuses langues.

Le problème de dénomination topologique

C'était un des points noirs de FreeCAD jusqu'à cette version 1.0.
Il faut imaginer que dans ce logiciel, la modélisation d'une pièce (dans le sens objet physique) passe par une suite d'opérations mathématiques et géométriques en définissant à chaque fois des contraintes ou des paramètres. Une opération est par exemple la création d'un trou borgne de 5 mm sur telle face à 10 mm des bords haut et gauche. Un autre exemple est d'ajouter une « languette » sur telle face cylindrique. Ou bien d'ajouter un chanfrein de 2 mm sur telle arête, etc.

Ainsi, petit à petit, la pièce modélisée se construit, prend forme, se détaille et se complexifie.

Cet historique de ces opérations successives est toujours présent et modifiable. À tout moment, il est possible de modifier une des étapes intermédiaires.

D'un point de vue technique, vous aurez sans doute compris que chaque opération s'applique à un élément précis et existant de la pièce à ce moment-là (une face ou une arête par exemple). Dans FreeCAD ces éléments ont tous un identifiant unique (Face6, Edge9, etc.), continu et incrémental. Si l'objet a 13 faces à une des étapes, les faces seront numérotées de Face1 à Face13. Chaque opération est rattachée à l'identifiant de l'élément (Face5 par exemple).

Et le problème se situe à ce niveau : lors d'une modification d'une étape intermédiaire, il arrive souvent que cela change la géométrie globale de la pièce et donc que les nombres de faces ou d'arêtes augmentent ou diminuent. Et FreeCAD réattribue alors ces identifiants uniques aux différents éléments.
Ainsi, si l'objet passe de 13 à 11 faces, c'est l'ensemble des faces qui vont recevoir un nouvel identifiant dans la plage Face1 à Face11, avec un très fort risque qu'une face, pourtant non touchée par la modification, porte un identifiant différent.

Et vous voyez le problème arriver : si une des opérations suivantes dans l'historique était de faire un perçage sur la Face6 qui est maintenant devenue la Face3… Toute la modélisation part en vrille.

Ce problème de dénomination topologique est documenté sur le wiki de FreeCAD : problème de dénomination topologique.

Pour éviter cela, il était conseillé de suivre un ensemble de bonnes pratiques de modélisation sous FreeCAD : Édition de fonctions. Il faudra certainement suivre l'évolution de cette page avec cette sortie.

Cette version 1.0 marque donc l'intégration de codes correctifs de cette problématique. Les notes de version indiquent tout de même que tout n'est pas résolu, et qu'il y aura d'autres améliorations dans les prochaines versions. Cette petite vidéo en anglais vous montre la différence de comportement entre la version 0.21 et 0.22dev (qui a servi de base à la 1.0).

Les autres améliorations

Un outil d'assemblage par défaut avec solveur dynamique

Le terme assemblage désigne la fonctionnalité de regrouper plusieurs éléments afin d'obtenir un objet fonctionnel. Ce peut être, par exemple, une boîte constituée d'un couvercle sur charnières maintenues par des vis avec des rangements amovibles à l'intérieur. Ou bien un moteur thermique avec ses carters, vilebrequin, bielles, pistons, soupapes, etc. Il est parfois utile de pouvoir fournir des indications de positionnement et/ou de liberté des éléments entre eux, et de pouvoir animer le tout.
Ces opérations d'assemblage n'étaient pas intégrées dans FreeCAD avant la version 1.0. Elles étaient néanmoins possibles grâce aux ateliers. Plusieurs ont été créés pour cela avec chacun leurs spécificités et leurs approches mais aussi une incompatibilité entre eux : A2plus, Assembly3 ou Assembly4.
Cette version 1.0 propose un nouvel atelier mais intégré par défaut. Il a été mis au point par la société Ondsel (voir plus bas). Il est encore jeune, et il est encore trop tôt pour savoir s'il finira par s'imposer par rapport à l'existant déjà en place. Un tutoriel concernant l'atelier d'assemblage est d'ores et déjà disponible pour une introduction à cette nouvelle fonctionnalité de la v1.0.

L'atelier sketcher amélioré

Cet atelier permet de dessiner les esquisses techniques utilisées dans la conception mécanique. C'est dans celui-ci que sont dessinés les « plans 2D » avec les cotes et les contraintes dimensionnelles et spatiales. Cette version apporte un nombre conséquent d'améliorations et de nouvelles fonctionnalités rendant son utilisation plus facile, plus puissante et plus rapide. Le mieux est de regarder les notes de version animées.

Les ateliers Arch et BIM sont morts, vive la prise en charge native du format ouvert IFC

Si le titre est cryptique, c'est que l'on parle de BTP et d'outils destinés aux équipes de Maîtrise d'Œuvre impliquées dans la conception d'une opération construction (Architectes, Bureaux d'Études). Comme ce n'est pas forcément le lot commun des visiteurs de LinuxFr.org, résumons la situation:

  • L'atelier Arch, pour Architecture, exploite depuis longtemps les capacités de création 3D de FreeCAD pour dessiner facilement, fondations, murs, planchers, fenêtres, portes etc. Cet atelier se basait sur le format natif des fichiers FreeCAD, *.FcStd.

  • Dans l'atelier BIM (pour Building Information Model <= l'article Wikipedia_FR est bien écrit pour qui veut comprendre l'essentiel), on retrouve un certain nombre d'outils de dessin et de création d'objets qui s'avèrent redondants pour certains avec ceux de l'outil Arch tout en implémentant les paradigmes bien plus vastes qu'induit l'approche BIM d'un projet de construction <=> pas uniquement de la géométrie, mais aussi du prix, des données mécaniques, physiques, des fiches produit, du planning …

  • L'approche BIM tend à se généraliser dès lors que la complexité et le coût du projet le justifient. Elle repose (en théorie) sur un format d'échange IFC (pour Industry Foundation Class).
    Il est ouvert et au format texte.
    Oui avec vim, c'est possible de bidouiller ;)
    mais un fichier IFC fait rapidement quelques centaines de Mo voire quelques Go …

L'Association "Building Smart" en définit les caractéristiques. Tous les logiciels sur le marché savent ouvrir et exporter dans ce format, à la norme IFC 2.3 ad minima et IFC 4.2 voire 4.3 pour les up to date.

L'atelier BIM de FreeCAD utilisait jusqu'à présent IfcOpenShell, une application tierce Open Source pour convertir un fichier du format *.ifc vers du *.FcStd en passant (sans doute) par du OpenScad dans le processus.

Titre de l'image
Une image qui devrait parler au LinuxFrien (!) pour la classe IFC Material-Constituent-Set,

Pour la version 1.0 de FreeCAD, Yorik Van Havre, développeur historique de FreeCAD, (par ailleurs, architecte et Président la FreeCAD Project Association) a entrepris de fusionner ces deux ateliers, d'en faire une fonctionnalité native de FreeCAD, c'est-à-dire qui se passe du vaillant IfcOpenShell (grâce notamment au travail fait sur Blender-Bim) pour que FreeCAD puisse ouvrir et enregistrer directement au format IFC sans conversion inutile.

L'atelier FEM

Cet atelier d'analyse par éléments finis comporte également des améliorations considérées comme majeures avec cette version 1.0, détaillées dans un article de blog sur l'atelier FEM de FreeCAD.

Les avancées majeures sont liées à la prise en charge de fonctionnalités de CalculiX, un des solveurs utilisés par cet atelier : symétrie cyclique, analyses 2D et contraintes de corps rigide.

Le reste

Comme à chaque nouvelle version, beaucoup de choses ont été apportées, que ce soit dans l'interface, ou dans la plupart des ateliers intégrés. Les notes de version de la v1.0, comme très souvent détaillées en images, permettent de voir l'évolution de ce logiciel.

FreeCAD a également annoncé son nouveau logo, choisi après un appel à concourir auprès de la communauté (lien). Le logo en SVG est disponible sur cette page.

L'essai commercial d'Ondsel

Outre la création en 2021 de l'association FPA (voir plus haut), d'autres développeurs, notamment Brad Collette, mainteneur de longue date de l'atelier Path et auteur de deux livres sur FreeCAD, ont créé début 2023 la société américaine ONDSEL sous la forme d'une Public Benefit Corporation (PBC) qui pourrait se traduire par « une entreprise d'intérêt pour la société ». Malheureusement, après environ 2 ans, Brad Collette informe de l'arrêt de la société ONDSEL, faute d'avoir trouvé un marché.

La société voulait s'appuyer sur FreeCAD pour « apporter des fonctionnalités commerciales qui rendent FreeCAD plus utile aux utilisateurs commerciaux ». (Source)

Pour cela, ONDSEL a produit sa propre version de FreeCAD avec ses propres choix esthétiques et ergonomiques, et a fourni un cloud pour simplifier le travail en équipe et le partage.
À noter qu'ONDSEL indiquait soumettre ses améliorations à FreeCAD pour intégration et que son cloud était disponible sous forme de module dans FreeCAD. Ces améliorations se retrouvent dans cette version 1.0 de FreeCAD, notamment le nouvel outil intégré d'assemblage ainsi que les très nombreuses nouvelles fonctionnalités de l'atelier Sketcher.

La société ONDSEL avait détaillé sa relation avec le projet FreeCAD indiquant notamment leur mode de collaboration. Ils avaient également un blog en anglais intéressant, où ils abordent plusieurs thématiques, notamment sur l'évolution de CATIA ou bien la liste des nouveautés agrémentée de nombreuses animations.

Dans l'annonce de cet arrêt, Brad Collette revient également sur ce qu'ils ont apporté au projet FreeCAD. Tout ce qu'ils ont développé était en open source et déjà intégré pour la plupart à FreeCAD. Les fondateurs d'ONDSEL continueront de contribuer au projet directement.

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GIMP 3.0 RC1 est sorti

Note : cette dépêche est une traduction de l'annonce officielle de la sortie de GIMP 3.0 RC1 du 6 novembre 2024 (en anglais).

Nous sommes très heureux de partager la première version candidate de la très attendue GIMP 3.0 ! Nous avons travaillé dur depuis notre dernière mise à jour de développement pour la préparer, et nous avons hâte que tout le monde puisse enfin voir le résultat.

GIMP 3.0 RC1: écran de démarrage

Nouvel écran de démarrage de la version candidate, par Sevenix (CC by-sa 4.0) - GIMP 3.0 RC1

Alors, qu’est-ce qu’une « version candidate » (release candidate, RC, en anglais) exactement ? Une version candidate est quelque chose qui pourrait être prêt à être GIMP 3.0, mais nous voulons que la communauté la plus large la teste en premier et rapporte les problèmes qu’elle trouve. Si les retours des utilisateurs ne révèlent que des bugs mineurs et faciles à corriger, nous résoudrons ces problèmes et publierons le résultat sous la forme de GIMP 3.0. Cependant, nous espérons et nous nous attendons à ce qu’un public beaucoup plus large essaie la 3.0 RC1 — y compris de nombreuses personnes qui n’ont utilisé que la 2.10 jusqu’à présent. Si des bugs et des régressions importants sont découverts et nécessitent des modifications de code substantielles, nous devrons peut-être publier une deuxième version candidate pour des tests plus approfondis.

Sommaire

Nouveaux graphismes

Icônes de Wilber

Le logo actuel de Wilber a été créé par Jakub Steiner pour GIMP 2.6 en 2008 ! Bien qu’il s’agisse toujours d’un logo fantastique, les tendances en matière de design ont quelque peu changé au cours des seize dernières années et l’apparence plus détaillée de Wilber détonne sur les ordinateurs de bureau modernes.

C’est pourquoi, en collaboration avec d’autres contributeurs, Aryeom a développé notre nouveau logo pour GIMP 3.0 !

New Wilber Icon

Nouvelle icône de Wilber, par Aryeom (CC by-sa 4.0)

Si vous souhaitez en savoir plus sur les choix de conception, d’utilisation et les variantes de conception, veuillez consulter notre guide du logo. Nous avons également documenté l’histoire du logo Wilber.

Écran de démarrage (Splash Screen)

Notre magnifique nouvel écran d’accueil (présenté en haut de cet article) a été créé par le contributeur et artiste de longue date Sevenix ! Vous pouvez voir plus de ses réalisations sur sa page d’art personnelle.

À l’avenir, nous prévoyons de changer plus souvent l’image de démarrage pour mettre en valeur toutes sortes d’œuvres créées avec GIMP (photographie, illustration, design…).
À ce sujet, nous avons aussi créé une page d’archive des écrans de démarrage pour garder en mémoire les œuvres présentes et passées contribuées par des artistes au projet.

Améliorations du thème d’icônes Legacy

L’une des principales améliorations apportées par le portage GTK3 est que les icônes vectorielles de l’interface utilisateur s’adaptent désormais plus proprement à vos préférences. Cependant, notre thème d’icônes Legacy était principalement constitué d’images raster (PNG), il ne pouvait donc pas tirer parti du système de mise à l’échelle de GTK3. Le contributeur Denis Rangelov a relevé le défi de taille de recréer les icônes d’outils Legacy en SVG. Désormais, les deux thèmes d’icônes de GIMP sont superbes sur les écrans HiDPI !

Vectorized Legacy Icon theme

Icônes d’outils du thème Legacy Icon à l’échelle par Denis Rangelov (CC by-sa 4.0)

Le travail n’est pas terminé, car de nombreuses icônes ne sont toujours pas adaptatives et certaines icônes sont toujours manquantes. Denis a exprimé son intérêt à continuer d’améliorer le thème d’icônes Legacy, nous espérons donc le renommer Classic lorsque ce projet sera terminé, pour montrer qu’il est désormais bien maintenu.

Invasion de l’espace colorimétrique

L’un des changements clés de la version 2.99.18 a été l’amélioration massive de la gestion des couleurs dans GIMP. Comme ce travail n’était pas entièrement terminé dans la version 2.99.18, il a constitué un obstacle majeur à la sortie de la version 3.0 RC1.

Depuis cette version, nous avons trouvé et corrigé un certain nombre de bugs et de zones manquantes qui devaient être compatibles avec l’espace colorimétrique. Nous avons également examiné les rapports de l’experte en couleurs Elle Stone pour nous assurer que les valeurs de couleur affichées par GIMP sont aussi précises que possible. En même temps, il est très important de garantir que les fichiers de projet XCF créés dans GIMP 2.10 et avant s’afficheront de la même manière lorsqu’ils sont ouverts dans 3.0. Par exemple, l’un des premiers logos Google a été créé dans GIMP — et si vous ouvrez le fichier de projet XCF d’origine dans GIMP 3.0 RC1, il apparaît toujours de la même manière qu’à sa création en 1998 !
Par conséquent, nous avons examiné en profondeur les différents modes de calque pour garantir que l’engagement en matière de compatibilité soit conservé pour cette version.

L’invasion de l’espace colorimétrique est un projet de longue haleine, qui se poursuivra après la sortie de GIMP 3.0.

Finalisation de l’API publique

Une autre tâche qui devait être terminée avant la sortie de la version 3.0 est de finaliser l’API publique. Depuis notre dernier article, nous avons terminé les changements majeurs restants — le remplacement de toutes les instances de nos structures de couleurs personnalisées GimpRGB par la GeglColor mieux gérée en termes de couleurs et l’amélioration de nos formats de tableau afin que le nombre d’éléments n’ait pas à être spécifié séparément. Ce travail a été un long processus de la part de Jehan et Lloyd Konneker, avec beaucoup de tests de bon fonctionnement et de retours de la part d'Anders Jonsson.

En outre, un certain nombre de fonctions ont été ajoutées, renommées ou supprimées de l’API publique par rapport à la version 2.10. Par exemple, un ancien patch de Massimo Valentini ajoute gimp-context-get-emulate-brush-dynamics et gimp-context-set-emulate-brush-dynamics, qui permettent aux développeurs de scripts et de greffons d’utiliser le paramètre Émuler la dynamique du pinceau lors de la peinture. D’autre part, les différentes fonctions gauss ont toutes été regroupées en une seule fonction, plug-in-gauss. Bien que ce changement nécessite quelques mises à jour dans les scripts existants, les développeurs ont désormais un contrôle plus direct sur l’effet de flou gaussien plutôt que de s’appuyer sur des valeurs prédéfinies cachées.

L’API étant désormais stable, les développeurs de greffons et de scripts peuvent commencer à porter leurs scripts 2.10 basés sur cette version. Vous pouvez trouver la documentation initiale de l’API sur notre site de développement. Nous avons l’intention d’ajouter davantage de tutoriels et de guides de portage sur le site pendant la phase de publication. Nous vous encourageons également à consulter les greffons Script-fu et Python dans notre référentiel pour voir des exemples fonctionnels de la nouvelle API.

Mises à jour de l’édition non destructive

Depuis notre dernière mise à jour, nous avons continué à apporter des améliorations et des corrections de bugs à notre code de filtre non destructif. Bon nombre de ces problèmes ont été signalés par Sam Lester lors du développement et des tests de ses filtres GEGL tiers.

Bien que les filtres non destructifs aient été un ajout très populaire à GIMP 3.0, certains des premiers utilisateurs ont demandé que nous fournissions un moyen de revenir au flux de travail destructif d’origine. Par conséquent, nous avons ajouté une case à cocher facultative « Fusionner les filtres » au bas des filtres NDE. Si cette case est cochée, le filtre sera immédiatement fusionné après sa validation. Notez que les filtres ne peuvent pas être appliqués de manière destructive sur des groupes de calques — dans ces cas, l’option de fusion des filtres n’est pas disponible.

Example of Merge Filter checkbox

Exemple de filtre avec la case à cocher « Merge Filter » (Fusionner les filtres) - GIMP 3.0 RC1

Dans le même ordre d’idées, Jehan a également implémenté le stockage de la version des filtres dans les fichiers de projet XCF de GIMP. Cela nous permettra de mettre à jour les filtres à l’avenir sans affecter l’apparence des anciens fichiers de projet lorsqu’ils sont ouverts. Des travaux supplémentaires seront nécessaires dans GEGL pour implémenter complètement cette fonctionnalité, mais cela peut être fait après la version 3.0 sans affecter les fichiers de projets existants.

Interface utilisateur

GIMP 3.0 RC1 contient plusieurs mises à jour de l’interface utilisateur. Par exemple, davantage d’aspects du GUI peuvent désormais tirer parti des fonctionnalités de sélection multiple implémentées par Jehan dans les versions antérieures de 2.99.

Nous avons également restauré la possibilité d’utiliser la molette de défilement de la souris pour parcourir les différents onglets de dialogue ancrables. Cette fonctionnalité existait dans GTK2 mais supprimée dans GTK3. À la demande d’un utilisateur, nous avons réimplémenté cette fonctionnalité dans GIMP lui-même sur la base d’une implémentation similaire dans geany.

Au cours du développement, nous avons reçu un rapport indiquant que le défilement des crédits dans notre boîte de dialogue À Propos pouvait provoquer une gêne en raison de son mouvement. Par conséquent, nous avons ajouté un code pour vérifier le paramètre « Animation réduite » de votre système d’exploitation et désactiver ces animations dans GIMP selon vos paramètres de préférence.

Greffons

Comme nous sommes en période de gel des fonctionnalités depuis la dernière version 2.99, la plupart des modifications apportées aux greffons ont été des mises à jour d’API et des corrections de bugs (certaines d’entre elles pour des problèmes qui étaient assez anciens). Cependant, quelques améliorations plus petites ont été implémentées.

BMP

Le format BMP prend désormais en charge les images 64 bits par pixel. Le nouveau contributeur Rupert Weber nous a aidé à ajouter la prise en charge de l’importation correcte de ce format BMP. Il a également soumis des correctifs avec plus de corrections pour notre greffon BMP et notre pipeline de test.

TIFF

Depuis GIMP 2.99.16, nous pouvons importer des fichiers TIFF avec des calques au format Photoshop. Cependant, le programme Alias/Autodesk Sketchbook a créé sa propre norme pour enregistrer les calques, ce qui n’était pas compatible. Comme cela a été signalé comme un bug dans notre outil de suivi des problèmes, nous avons également ajouté la prise en charge du chargement de calques à partir de fichiers TIFF enregistrés au format Sketchbook.

GEGL et babl

GEGL et babl ont tous deux connu un certain nombre de mises à jour depuis leurs dernières versions en février.

GEGL 0.4.50 introduit plusieurs nouveaux filtres créés par Sam Lester.

  • Lueur intérieure (Inner Glow)

  • Biseau (Bevel)

  • Styles GEGL (GEGL Styles)

"GEGL Styles" effect in GIMP 3.0 RC1

Vous pouvez y accéder via l’outil Opérations GEGL ou en les recherchant avec le raccourci d’action de recherche /.

Øyvind Kolås a apporté un certain nombre de corrections de bugs et d’améliorations à la stabilité de GEGL. Plusieurs modifications ont également été apportées en rapport avec l’invasion de l’espace colorimétrique dans GIMP, comme l’ajout de méthodes pratiques pour obtenir et définir les GeglColor dans les modèles de couleurs HSV(A) et HSL(A), implémentées par Alx Sa. Jacob Boerema et son étudiant du Google Summer of Code (GSoC) Varun Samaga B L ont fusionné un certain nombre d’améliorations à la version OpenCL des filtres. Bien que GIMP n’active toujours pas OpenCL par défaut, leur travail nous rapproche beaucoup de la possibilité de le faire. Nous discuterons de ces améliorations dans un prochain article.

babl 0.1.110 a également reçu quelques contributions au cours de ce cycle. Jehan a implémenté de nouveaux processus de conversion entre les modèles de couleurs RVB et HSL, ce qui améliore les performances d’un certain nombre de filtres par rapport à GIMP 2.99.18. Il a également corrigé certaines parties du code qui se comportaient différemment selon que votre processeur prenait en charge SSE2 ou non. Øyvind Kolås a amélioré la précision de plusieurs sections de code lors de la conversion de valeurs à virgule flottante en valeurs entières. De plus, Lukas Oberhuber a trouvé et corrigé une fuite de mémoire et Jacob Boerema a corrigé un problème où les images avec Not a Number/NaN pouvaient provoquer un plantage.

Statistiques de sortie

Depuis GIMP 2.99.18, dans le dépôt principal de GIMP :

  • 384 rapports ont été fermés comme CORRIGÉS.
  • 442 demandes de fusion ont été acceptées.
  • 1892 commits ont été poussés.
  • 31 traductions ont été mises à jour : basque, biélorusse, brésilien portugais, anglais britannique, bulgare, catalan, chinois (Chine), chinois (Taïwan), danois, néerlandais, galicien, géorgien, allemand, grec, hongrois, islandais, italien, coréen, letton, norvégien nynorsk, polonais, portugais, russe, serbe, serbe (latin), slovène, espagnol, suédois, turc, ukrainien, vietnamien.

72 personnes ont contribué à des modifications ou des correctifs au code de base de GIMP 3.0.0 RC1 (l’ordre
est déterminé par le nombre de commits ; certaines personnes sont dans plusieurs groupes) :

  • 27 développeurs pour coder le code principal : Jehan, Alx Sa, Jacob Boerema, bootchk, Anders Jonsson, Øyvind Kolås, Cheesequake, cheesequake, Niels De Graef, Idriss Fekir, Simon Budig, lillolollo, lloyd konneker, Andre Klapper, Andrzej Hunt, Bruno, Joachim Priesner, Nils Philippsen, Alfred Wingate, Bruno Lopes, Elle Stone, Kamil Burda, Luca Bacci, Mark Sweeney, Massimo Valentini, Oleg Kapitonov, Stanislav Grinkov, megakite.
  • 15 développeurs de greffons ou modules : Alx Sa, Jehan, Lloyd Konneker, bootchk, Jacob Boerema, Anders Jonsson, Nils Philippsen, Andrzej Hunt, Andre Klapper, Rupert, Bruno Lopes, Daniel Novomeský, Mark Sweeney, Stanislav Grinkov, lillolollo .
  • 42 traducteurs : Martin, Yuri Chornoivan, Luming Zh, Rodrigo Lledó, Kolbjørn Stuestøl, Ekaterine Papava, Cheng-Chia Tseng, Sabri Ünal, Marco Ciampa, Tim Sabsch, Jordi Mas, Alexander Shopov, Anders Jonsson, Alan Mortensen, Asier Sarasua Garmendia, Sveinn í Felli, Andi Chandler, Balázs Úr, dimspingos, Juliano de Souza Camargo, Ngọc Quân Trần, Vasil Pupkin, Alexandre Prokoudine, Bruce Cowan, Jürgen Benvenuti, Nathan Follens, Милош Поповић, Balázs Meskó, Christian Kirbach, Daniel, Emin Tufan Cetin, Fran Dieguez, Guntupalli Karunakar, Hugo Carvalho, Jehan, Philipp Kiemle, Piotr Drąg, Robin Mehdee, Rūdolfs Mazurs, Seong-ho Cho, Víttor Paulo Vieira da Costa, Ayesha Akhtar.
  • 7 créateurs de ressources (icônes, thèmes, curseurs, écran de démarrage, métadonnées… même si une bonne partie d’entre eux ont été déplacés vers le référentiel gimp-data) : Alx Sa, Jehan, Bruno Lopes, Anders Jonsson, Jacob Boerema, bootchk, nb1 .
  • 10 contributeurs à la documentation : Jehan, Bruno, Lloyd Konneker, Alx Sa, Bruno Lopes, Anders Jonsson, bootchk, Lukas Oberhuber, Andre Klapper, Jacob Boerema.
  • 11 contributeurs pour la compilation, l’empaquetage ou l’intégration continue : Bruno Lopes, Jehan, bootchk, Alx Sa, Lloyd Konneker, Jacob Boerema, Niels De Graef, Alfred Wingate, Lukas Oberhuber, Michael Schumacher, Anders Jonsson.

Contributions sur d’autres dépôts dans GIMPverse  :

  • babl 0.1.110 est composé de 22 commits par 7 contributeurs : Øyvind Kolås, Jehan, Bruno Lopes, Anders Jonsson, Biswapriyo Nath, Jacob Boerema, Lukas Oberhuber.
  • GEGL 0.4.50 est composé de 204 commits par 33 contributeurs : Øyvind Kolås, Sam Lester, Martin, Varun Samaga B L, Yuri Chornoivan, Luming Zh, Rodrigo Lledó, Jehan, Jordi Mas, Anders Jonsson, Kolbjørn Stuestøl, Marco Ciampa, Sabri Ünal, Bruno Lopes, Alan Mortensen, Asier Sarasua Garmendia, Ekaterine Papava, Bruce Cowan, Lukas Oberhuber, Tim Sabsch, psykose, Alexandre Prokoudine, Alx Sa, Andi Chandler, Andre Klapper, ArtSin, Daniel Șerbănescu, Jacob Boerema, Joe Locash, Morgane Glidic, Niels De Graef, dimspingos, lillolollo.
  • ctx a enregistré 616 commits depuis la sortie de la version 2.99.18 par 2 contributeurs : Øyvind Kolås, Ian Geiser.
  • gimp-data (nouveau référentiel contenant des images, des splashes, des icônes et d’autres données binaires pour le logiciel) ont eu 76 commits par 7 contributeurs : Jehan, Aryeom, Bruno, Alx Sa, Denis Rangelov, Anders Jonsson, Bruno Lopes.
  • La version gimp-macos-build (scripts d’empaquetage pour macOS) a eu 41 commits par 3 contributeurs : Lukas Oberhuber, Bruno Lopes, Jehan.
  • La version flatpak a compté 38 commits de 4 contributeurs : Bruno Lopes, Jehan, Hubert Figuière, Will Thompson.
  • Notre site Web principal a enregistré 60 commits depuis la sortie de la version 2.10.38 par 5 contributeurs : Jehan, Alx Sa, Andre Klapper, Bruno Lopes et Denis Rangelov.
  • Notre site Web de développeur a enregistré 33 commits depuis la sortie de la version 2.10.38 par 5 contributeurs : Bruno Lopes, Jehan, Lloyd Konneker, Alx Sa, Lukas Oberhuber.
  • Notre documentation 3.0 a enregistré 928 commits depuis la version 2.99.18 par 14 contributeurs : Andre Klapper, Kolbjørn Stuestøl, Jacob Boerema, Alan Mortensen, Yuri Chornoivan, Jordi Mas, Marco Ciampa, Anders Jonsson, Sabri Ünal, dimspingos, Alx Sa, Andi Chandler, Daniel, Nathan Follens.

N’oublions pas de remercier toutes les personnes qui nous aident à trier dans Gitlab, à signaler les bugs et à discuter des améliorations possibles avec nous.
Notre communauté est également profondément reconnaissante envers les guerriers d’Internet qui gèrent nos divers canaux de discussion ou comptes de réseaux sociaux tels que Ville Pätsi, Liam Quin, Michael Schumacher et Sevenix !

Note : compte tenu du nombre de parties dans GIMP et de la façon dont nous obtenons des statistiques via le script git, des erreurs peuvent se glisser dans ces statistiques. N’hésitez pas à nous dire si nous avons oublié ou mal classé des contributeurs ou des contributions.

Modifications futures du processus de publication

Nous sommes bien conscients que le chemin vers GIMP 3.0 a été long et que les utilisateurs de GIMP 2.10 n’ont pas eu accès à toutes les nouvelles fonctionnalités sur lesquelles nous avons travaillé au fil des ans. À l’avenir, nous restructurerons notre processus de développement pour réduire le temps entre les versions. Comme mentionné brièvement dans notre feuille de route 3.0, nous voulons nous concentrer sur des versions plus petites et axées sur les fonctionnalités. Cela signifie que nous visons la sortie de GIMP 3.2 dans l’année qui suit la sortie finale de 3.0, plutôt qu’en 2050 comme on le dit souvent en plaisantant ! Des micro-versions avec des corrections de bugs peuvent survenir entre-temps.

Des versions plus petites avec quelques « grosses » fonctionnalités nous permettront également de tester plus en profondeur chaque changement, améliorant encore la stabilité de chaque version. Au cours du processus de développement de la version 3.0, des développeurs comme Jacob Boerema, Lloyd Konneker, Bruno Lopes et Jehan ont créé et amélioré nos processus de tests automatisés pour détecter et identifier les bugs plus tôt. Nous parlerons plus en détail de ces améliorations dans de futurs articles.

Autour de GIMP

Miroirs de téléchargement

Depuis notre dernière actualité, 8 nouveaux miroirs ont été proposés à GIMP par :

  • Sahil Dhiman, Inde
  • FCIX, en République Dominicaine, en Australie et 2 aux USA.
  • Taiwan Digital Streaming Co., Taïwan
  • OSSPlanet, Taïwan
  • Shrirang Kahale, Inde

Cela nous amène à un total de 56 miroirs du monde entier !

World Map of GIMP Mirror locations

Carte des miroirs GIMP dans le monde, générée à partir de MirrorBits

Les miroirs sont importants, car ils aident le projet en répartissant la charge des dizaines de milliers de téléchargements quotidiens. De plus, en ayant des miroirs répartis dans le monde entier, nous faisons en sorte que tout le monde puisse avoir un accès rapide au téléchargement de GIMP.

Modifications de l’infrastructure

Bruno Lopes a véritablement pris des initiatives pour améliorer notre processus de construction et d’empaquetage sur plusieurs plateformes.

Au cours de l’été, il a créé une version expérimentale d’AppImage (comme détaillé dans un article d’actualité précédent). Si vous souhaitez l’améliorer davantage et, espérons-le, le rendre disponible en téléchargement standard, veuillez nous contacter ! Bruno a également créé des scripts de construction flatpak pour rendre le processus de création de votre propre flatpak GIMP beaucoup plus facile.

Beaucoup de travail a été fait pour améliorer notre présence sur le Microsoft Store pour la version 3.0. Notre application GIMP 2.10 n’était pas entièrement intégrée à la plateforme du store en raison de certaines limitations — il s’agit en réalité simplement d’un wrapper pour notre installateur GIMP existant. Par conséquent, elle ne se mettait pas automatiquement à jour pour les utilisateurs et il n’était pas possible d’automatiser les installations avec des outils comme Microsoft Intune. Grâce aux nombreux efforts de Bruno, nous aurons une nouvelle application GIMP dans le Microsoft Store qui résout ces problèmes (et bien d’autres) pour la version finale de GIMP 3.0. À partir de maintenant, nous disposons également d’une version séparée de GIMP (Preview) qui vous permet d’installer des versions de développement de manière similaire au flatpak Bêta sur Linux. Vous pouvez l’essayer sur ce lien vers le Microsoft Store pour GIMP (Preview).

(Pour des raisons techniques et de maintenance décrites ici, les binaires 32 bits ne seront pas disponibles dans les nouveaux paquets MSIX de GIMP, ce qui supprime malheureusement la prise en charge du greffon TWAIN hérité dans les paquets x64 et arm64 utilisés pour la numérisation rapide. Si vous dépendez de ceux-ci, le programme d’installation .exe prend toujours en charge les processeurs 32 bits. Cependant, la prise en charge de cette architecture devrait être abandonnée à l’avenir)

En outre, l’installateur Windows standard a été mis à jour pour une conception plus moderne. Il vous permet également d’installer des paquets de langue individuels et de démarrer GIMP immédiatement après la fin de l’installation. Pour les plus férus de technologie, les scripts de build Windows ont également été portés pour utiliser PowerShell, et les scripts de build croisés peuvent désormais s’exécuter localement.

En raison des changements et des mises à jour de notre infrastructure de création de logiciels, nous avons dû augmenter la configuration minimale requise pour le système d’exploitation MacOS à Big Sur (MacOS 11).

Accord d’hébergement fiscal de la Fondation GNOME

Plus tôt cette année, la Fondation GNOME a annoncé un accord de parrainage fiscal avec GIMP. Tout cela est dû au travail acharné de Jehan pendant de nombreux mois. Nos objectifs avec cet accord sont de pouvoir proposer un financement stable pour les développeurs intéressés par un travail à long terme sur GIMP par le biais de bourses, et de fournir des moyens plus faciles pour les gens de contribuer au développement de GIMP. Ce travail est toujours en cours, nous ferons donc une annonce plus détaillée une fois que tout sera stabilisé.

Traductions

Grâce à des traducteurs bénévoles, nous disposons désormais d’une traduction de GIMP en bengali ! Si vous souhaitez traduire GIMP dans votre propre langue ou participer à une traduction existante, vous pouvez découvrir comment ici.

Télécharger GIMP 3.0 RC1

Vous trouverez toutes nos versions officielles sur le site officiel de GIMP (gimp.org) :

  • Paquets Linux flatpaks pour x86 et ARM (64 bits) avec des nightly-builds permettant de suivre l’avancement des développements
  • Installateur Windows universel pour x86 (32 et 64 bits) et pour ARM (64 bits)
  • Paquet MSIX (aperçu GIMP) pour x86 (64 bits uniquement) et ARM (64 bits)
  • Paquets macOS DMG pour le matériel Intel
  • Paquets macOS DMG pour le matériel Apple Silicon

D’autres paquets réalisés par des tiers sont évidemment attendus (paquets de distributions Linux ou *BSD, etc.).

Et ensuite ?

Nous entrons maintenant dans la dernière étape de cette version majeure : les candidats à la version finale ! Bien qu’il soit toujours possible d’espérer obtenir une Release Candidate correcte du premier coup, l’expérience nous dit que cette RC1 — qui est le résultat de plus de 6 ans de travail — comportera possiblement des problèmes, des bugs, probablement des plantages désagréables. C’est là que nous avons besoin de vous tous ! Nous comptons sur tout le monde pour trouver et signaler les problèmes afin que la version 3.0.0 puisse vraiment être considérée comme stable. 🤗

Certains petits bugs peuvent être considérés comme secondaires (bien que nous acceptions toujours les rapports pour tous les bugs, même les plus petits !), car la perfection n’existe pas vraiment dans les logiciels. Il y a d’autres choses en particulier que nous voulons vraiment détecter, comme :

  • toute incohérence ou problème dans l’API (elle restera stable pour toute la série v3, donc s’il y a des problèmes à trouver, c’est maintenant ; nous voulons un framework de greffon robuste) ;
  • bugs lors de la lecture ou du rendu de fichiers XCF existants créés par d’anciennes versions stables de GIMP ;
  • plantages ;
  • régressions ;
  • migration correcte de la configuration à partir des versions stables précédentes.

Nous ne donnons pas d’estimation de date pour la sortie de la version 3.0.0, tout d’abord parce que nous ne pouvons pas le savoir avec certitude, ensuite parce qu’à chaque fois que nous le faisons, les médias semblent simplement survoler chaque avertissement de notre texte et transformer nos mots en promesses indéfectibles. Sachez simplement que nous voulons également que cela se produise le plus tôt possible, c’est-à-dire lorsque nous pourrons considérer que notre logiciel est suffisamment stable.

N’oubliez pas que vous pouvez faire un don et financer personnellement les développeurs de GIMP, afin de donner en retour et d’accélérer le développement de GIMP. L’engagement de la communauté aide le projet à se renforcer ! 💪🥳

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Des nouvelles de Unvanquished

La dernière dépêche sur le jeu Unvanquished a été publiée ici en 2023, pour son dixième anniversaire. La dernière version annoncée ici était la version 0.53, en 2022. Alors que nous sommes à deux mois de 2025 et à quelques jours de la prochaine version 0.55, c’est l’occasion de faire un point sur ce qui s’est passé ces dernières années et d’ajouter un épisode à la série « des nouvelles de [votre jeu préféré] » et de faire suite à celui sur Xonotic.

Unvanquished

Laisse-moi sortir de là ! — réclame la version 0.55…

Unvanquished est un jeu de stratégie en temps réel (RTS) à la première personne (FPS) où des extraterrestres évolutifs et des humains lourdement armés s’affrontent pour leur survie. Son développement, basé sur Tremulous, a commencé en 2011.

Sommaire

Quelques nouvelles en vrac

Un nouveau lanceur

En prévision de la prochaine version 0.55 qui arrive (deux « release candidates » ont déjà été publiées), le « lanceur » (aussi appelé « updater ») a été mis à jour en juillet dernier.

Le lanceur est le moyen recommandé d’installer Unvanquished : il permet une intégration optimale avec le système (possibilité de cliquer sur des liens pour lancer une partie) et propose la mise à jour du jeu quand une nouvelle version est disponible. Le lanceur sait aussi se mettre à jour et c’est ce qui a été fait en juillet.

Des améliorations graphiques

L’année dernière le projet Unvanquished avait annoncé être en recherche d’un développeur spécialisé dans les moteurs de rendus. Reaper a rejoint l’équipe et a réalisé un gros travail : débugage et finalisation des miroirs récursifs et d’autres choses. Il fait aussi progresser le moteur pour tirer partie d’OpenGL 4.6 et autre techniques avancées (« bindless textures », etc.).

Un explorateur de serveur minimaliste

Viech a publié un explorateur de serveur de jeu minimaliste qui tient dans la barre de notification (tray browser). C’est à la fois simple et pratique.

Des vidéos et un compte Mastodon

Diverses vidéo montrant les avancées du développement ont été publiées sur la chaîne Youtube d’Unvanquished, c’est l’occasion de rappeler l’existence de cette chaîne : https://www.youtube.com/@UNVofficial

Pour ceux qui préfèrent Peertube, qui permet aussi de s’abonner aux chaînes à travers Mastodon et plus globalement le Fédiverse, avec la publication de certaines parties : https://vdo.unvanquished.greboca.com/

Un compte Mastodon a été créé sur l’instance idtech.space dédiée aux technologies id Tech et projets associés (le moteur d’Unvanquished dérive d’id Tech 3) : https://idtech.space/users/UNVofficial

Ce compte Mastodon s’ajoute aux comptes X et Facebook. Le public libriste sera peut-être plus intéressé par ce compte Mastodon.

Unvanquished, ARMé et dangereux

De nouvelles architectures

La version 0.54 de Unvanquished sortie en janvier 2023 avait été la première à être jouable autrement que sur PC (x86 et x86-64), en proposant des binaires pour les processeurs ARM (sous Linux seulement pour l’instant).

Côté moteur la version 0.54 avait reçu de nombreuses optimisations pour mieux tourner sur des machines moins performances, par exemple, Certaines ressources logiciels optionnelles comme les deluxemaps ne sont plus chargées si désactivées, ceci économise non seulement le calcul, mais aussi la mémoire de la carte graphique. Les lightstyles peuvent être désactivés, ce qui peut accélérer le rendu graphique, etc. La compatibilité matérielle sera encore étendue avec la version 0.55.

À partir de la version 0.54 tous les binaires pour toutes les architectures matérielles et systèmes d’exploitation sont compilés dans des containers Docker, y compris les binaires macOS compilés dans un container Linux en utilisant Darling, Darling étant à macOS ce que Wine est à Windows. La version 0.55 sera produite de la même manière.

La version 0.55 apportera la compatibilité pour un nouveau système d’exploitation ! 🤫️

Interface, jouabilité et bots

Chargement de carte

Le nouvel écran de chargement des cartes.

L’interface avait été revue à l’occasion de la version 0.54 :

  • Nouvelles icônes d’inventaire contribuées par Nanaa, Gireen et Bob Vador
    Ces icônes donnent un coup de fraîcheur, on distingue mieux les deux types de grenades et les armures ainsi que le mode de déplacement.
  • L’écran de chargement des cartes affiche le nom de la carte et des auteurs (si renseigné) depuis les métadonnées. Historiquement, les artistes inscrivaient ces informations sur l’image d’illustration de la carte avec un logiciel de dessin… (!!!)
  • La version 0.55 apportera des modifications d’interface réalisées par Grise.

Côté jouabilité, la version 0.54 avait corrigé le momentum négatif qui était particulièrement pénalisant. Le momentum, est généré par les Leech (Alien) ou les Drills (Humain). Il faut qu’il y ait assez de momentum pour pouvoir construire d’autres éléments.

La version 0.54 a apporté toute une série de nouveautés au niveau des bots (entités qui remplacent les joueurs afin de compléter les équipes) :

  • Amélioration de l’évitement d’obstacles pour les bots.
  • Les bots peuvent viser des cibles situées sur des navmesh différents.
  • Certains bots n’hésiteront pas à sauter pour atteindre une cible en hauteur, d’autres se retiennent d’exécuter une attaque qui pourraient les blesser si la cible est trop proche…

Depuis quelque temps, le développement des bots suscite un regain d’intérêt. La version 0.55 ne sera pas la plus riche à ce sujet car elle apportera surtout des améliorations du moteur. Le développement de gameplay ne s’est pas ralenti mais s’est surtout focalisé sur des mods dont il faudra fusionner les avancées dans le tronc commun après la sortie de la version 0.55. Ces améliorations de gameplay sont déjà jouables sur des serveurs en ligne.

L’amélioration du comportement des bots à permis un nouveau type de jeu : Le PVE. C’est à dire que les joueurs peuvent jouer ensemble contre l’ennemi piloté par le serveur. Certaines cartes ont été créées spécifiquement pour ce type de jeu, et d’autres ont été adaptées à l’aide de layout qui étaient déjà utilisés pour créer des variantes de parties.

La version 0.54.1 n’avait pas vraiment proposé de modifications des données, il s’agissait surtout de publier des correctifs de bugs gênant du moteur. La version 0.55 viendra avec une mise à jour des données et donc avec les corrections attendues. Par exemple un bug dans la chaîne logicielle de conversion d’images avait produit des artefacts dans certaines textures, ce sera corrigé dans la version 0.55.

La danse des submodules

            _________________
           /                 \
          |         ✝         |  
          |                   |
          |      beloved      |
          |     submodule     |
          |                   |
          |    2017-12-30     |
          |     2023-04-11    |
          |                   |
          |       R.I.P.      |
          |                   |  🄵
  (,,)é   |                   |   ɘ̀(⹁⹁)  ɘ̀(⹁⹁)
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Press F to Pay Respects!

Tous ceux qui doivent traiter avec Git savent que les submodules sont très pratiques mais parfois bien ennuyeux. Un travail de fond réalisé sur les outils de production des données a permis la réintégration du dossier source unvanquished_src.dpkdir. Le générateur de code CBSE qui produit la plomberie pour la logique de jeu a été réintégré aussi. Cela rend plus facile de travailler sur des mods en évitant de devoir gérer plusieurs dépôts différents.

Contributions

Unvanquished recrute
Voulez-vous en savoir plus ?

Comme vous le voyez, ce cycle de développement a aussi vu de nouveaux contributeurs apporter leur concours au projet. Certaines de leurs améliorations ont déjà été publiées dans la version mineure 0.54.1, d’autres arriveront avec la version 0.55.

Récement, le développeur Slipher qui est un des développeurs Unvanquished les plus prolifiques et les plus fidèles a étendu ses activités au moteur de rendu et a rejoint la petite élite de ceux qui savent comment le moteur fonctionne. Il a corrigé entre autre le rendu de vidéo sur des surfaces et une fonctionnalité de sprites.

La liste de régressions depuis le désormais lointain ancêtre d’Unvanquished, Tremulous, est maintenant réduite à peau de chagrin.

Des traductions !

La grosse nouveauté de la version 0.54.1 publiée en décembre 2023 a été de proposer à nouveau des traductions intégrées au jeu. L’outil de traduction est gracieuseuement hébergé par Weblate.

L’interface Weblate

L’interface de traduction Weblate.

Il y a longtemps, le jeu était traduit, mais suite à de très profonds changements (par exemple le remplacement total de la technologie utilisée pour faire des menus, désormais sous RmlUi), l’effort de traduction avait été interrompu.

La traduction francophone est bien avancée, mais la traduction en breton a besoin de plus de contributions. Si vous souhaitez contribuer votre langue régionale, vous êtes les bienvenus, c’est ici que cela se passe !

La 0.55 arrive !

Préparez votre souris et votre clavier, la version 0.55 arrive très bientôt.

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📰 Revue de presse — mai 2024

17 mai 2024 à 19:00

En mai, lis ce qu'il te plaît ! Voici donc un petit panorama, forcément subjectif et parti{e,a}l, de la presse papier sortie récemment.

Image une de Journal

Les nouveautés de mai 2024 :

  • GNU/Linux Magazine France no 269 embarque du Lua dans vos programmes ! ;
  • Linux Pratique no 143 Utilisez Ansible pour la gestion de vos serveurs Tomcat ;
  • MISC magazine no 133 fête les 21 ans de Scapy 🎂 ;
  • Hackable no 54 s'attaque à votre pouvoir d'achat en vous proposant de mettre en place des communications gratuites hors réseau et longue distance avec Meshtastic ;
  • Planète Linux no 136 utilise Yunohost pour déployer un service de streaming audio.

Les sommaires des numéros sortis depuis la précédente revue de presse

Mosaïque des couvertures GLMF 269 Mosaïque des couvertures LP143 Mosaïque des couvertures PL136
Mosaïque des couvertures MISC133 Mosaïque des couvertures HK54

GNU/Linux Magazine numéro 269

Au sommaire de ce numéro de mai – juin 2024 :

  • Mettre en place un programme de Security Champions ;
  • Embarquez un peu de Lua dans vos projets C ;
  • NativePHP : développez des applications desktop en PHP !
  • Écrire son premier pilote pour OpenBSD ;
  • Manipulons les caractères avec iconv ;
  • Les « tourments de la monopile », ou le « Single-Stack Syndrome » ;
  • Les codes fantastiques : C for surprenant ;
  • Le temps sous Linux - 1er volet.

Linux Pratique numéro 143

Au sommaire de ce numéro de mai – juin 2024 :

  • Sauvegardez les données de vos appareils mobiles ;
  • Mise à jour d’une instance PostgreSQL ;
  • Automatiser l'installation et la sécurisation de systèmes GNU/Linux grâce aux preseeds ;
  • Maîtriser le contrôle d'accès en cybersécurité ;
  • Gouvernance et RGPD : référencez vos traitements ;
  • Haute disponibilité avec HAProxy et Heartbeat ;
  • Gérer son parc Tomcat avec Ansible.

MISC Magazine numéro 133

Au sommaire de ce numéro de mai – juin 2024 :

  • Automatiser la création d’un laboratoire d’entraînement Active Directory ;
  • JS Hoisting : exploiter des XSS « inexploitables » ;
  • Exploitation d’un système industriel via le protocole OPC UA ;
  • DenyLocker : utilisation d’AppLocker en liste de blocage, construction et validation automatique des règles ;
  • Protégez vos ressources AWS en identifiant les accès IMDS ;
  • Il y a comme un I(a)C ;
  • Scapy a 21 ans !

Hackable numéro 54

Au sommaire de ce numéro de mai – juin 2024 :

  • IAoT avec M5Stack ;
  • i2c-tiny-usb : un bus i2c facilement accessible pour votre PC ;
  • Lever et coucher de soleil sur ESP32 ;
  • Meshtastic : communication longue distance, hors réseaux et gratuite ;
  • Milk-V Duo : un minuscule SBC RISC-V à 8 € ;
  • Carte à puce et microcontrôleur ;
  • Sharp PC-G850V : le dernier des ordinateurs de poche.

Planète Linux numéro 136

Au sommaire de ce numéro d'avril — mai 2024 :

  • Actualités ;
  • Distribution : Br OS 23.10, une Brésilienne au désign sophistiqué ;
  • Distribution : BlendOS v3 La distribution ultime ou l'usine à gaz absolue ?
  • Distribution : Fedora La dernière version apporte une vitesse accrue ;
  • Plasma 6 est sorti. Une version majeure de l'ex-KDE ;
  • 5 jeux pour se divertir ;
  • Auto-hébergement avec YunoHost ;
  • Comparatif streaming audio personnel ;
  • Sysadmin : Comment est gérée la priorité du CPU ?
  • Sysadmin : Sécuriser ses recherches avec DNS-over-TLS ;
  • Comprendre le fonctionnement du réseau ;
  • Comparatif : quel logiciel pour surveiller son système Linux ?
  • Gérez votre collection de photos avec Fotocx ;
  • Réaliser un panoramique avec Hugin ;
  • 16 logiciels nouveaux ou mis à jour à découvrir dès maintenant ;
  • 6 astuces pour mieux utiliser vos logiciels et distributions ;
  • Qui veut la peau de X86 (tribune) ?

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GIMP 2.10.38 est sorti

Note : cette dépêche est une traduction de l'annonce officielle de la sortie de GIMP 2.10.38 du 3 mai 2024 (en anglais).

Cette (peut-être dernière) version stable de GIMP 2 apporte des rétroportages très demandés de GTK3, y compris une prise en charge améliorée des tablettes sous Windows. Un certain nombre de corrections de bugs et d’améliorations mineures sont également incluses dans cette version.

Sommaire

Cette actualité répertorie les changements les plus notables et visibles. En particulier, nous ne répertorions pas toutes les corrections de bogues ou améliorations mineures. Pour obtenir une liste plus complète des modifications, vous devez vous référer au fichier NEWS ou consulter l'historique des commits.

Nouvelles fonctionnalités et améliorations

Prise en charge améliorée des tablettes sous Windows

Avant cette version, GIMP prenait uniquement en charge la connexion de tablettes sous Windows via les pilotes WinTab plutôt que les nouveaux pilotes Windows Ink. Pour cette raison, nous avons reçu un certain nombre de rapports concernant des tablettes présentant des problèmes avec des boutons qui ne répondent pas, une sensibilité à la pression incorrecte, un mouvement de brosse retardé et des changements de position à mi-course.

Ces problèmes étaient dus à une limitation de GTK2, car la prise en charge de Windows Ink a été implémentée dans GTK3 par Luca Bacci, contributeur de longue date. Pour cette version, Luca a eu la gentillesse de rétroporter ce support vers GTK2. Vous pouvez désormais basculer entre les pilotes WinTab et Windows Ink (s’ils sont pris en charge par votre ordinateur) dans la boîte de dialogue Préférences sous les paramètres du périphérique d’entrée.

Windows Pointer Input API option in GIMP 2.10.38
Windows Pointer Input API peut être changé maintenant - GIMP 2.10.38

Rétroportages d’autres fonctionnalités de GTK3

Luca a également contribué à plusieurs autres fonctionnalités portées de GTK3 à GTK2. Certaines des améliorations rétroportées incluent la mise à jour de la taille de la boîte de dialogue d’impression afin que les boutons ne soient pas coupés, la résolution de problèmes avec les boîtes de dialogue contextuelles apparaissant derrière les précédentes et plusieurs correctifs concernant la saisie au clavier.

Ces améliorations concernent principalement Windows et sont déjà incluses dans la version de développement 2.99. Cependant, nous sommes très heureux que ces améliorations de la qualité de vie soient désormais disponibles dans cette version stable de GIMP 2.10 !

Corrections de bogues

Crashs récents

Deux crashs fréquemment signalés ont été corrigés. Un changement dans GLib 2.80 a exposé un bogue dans notre processus de fermeture et provoqué un crash à la sortie. Luca Bacci a une fois de plus conçu un correctif pour la version 2.10.38 et la prochaine version candidate 3.0. Un autre crash que certains utilisateurs rencontraient lors de très petites sélections a également été corrigé.

Autres correctifs

Un certain nombre d’autres petits bugs ont été corrigés dans cette version. Parmi eux :

  • Les PNG indexés avec transparence sont désormais exportés avec les bonnes couleurs
  • Anders Jonsson a corrigé les plages d’entrée de plusieurs filtres tels que Waves et Distort
  • Le champ de personnalisation de la barre de titre prend désormais en charge les caractères UTF-8
  • Les commentaires d’images existants ne « fuient » plus dans les images nouvellement créées

Statistiques de sortie

Depuis GIMP 2.10.36 :

  • 16 rapports ont été clos comme CORRIGÉS dans la version 2.10.38
  • 9 demandes de fusion ont été exécutées
  • 81 commits ont été poussés
  • 1 nouvelle traduction a été ajoutée : kabyle
  • 16 traductions ont été mises à jour : biélorusse, portugais brésilien, anglais britannique, danois, géorgien, allemand, grec, hongrois, islandais, italien, norvégien nynorsk, slovène, espagnol, suédois, turc, espagnol

25 personnes ont apporté des modifications ou des correctifs à la base de code de GIMP 2.10.36 (l’ordre est déterminé par le nombre de commits) :

  • 7 développeurs : Alx Sa, Jehan, Luca Bacci, Jacob Boerema, Lukas Oberhuber, lillolollo, Øyvind Kolås
  • 19 traducteurs : Kolbjørn Stuestøl, Sabri Ünal, Bruce Cowan, Yuri Chornoivan, Vasil Pupkin, Anders Jonsson, Rodrigo Lledó, Jürgen Benvenuti, Sveinn í Felli, Andi Chandler, Juliano de Souza Camargo, Ekaterine Papava, Balázs Úr, Martin, Philipp Kiemle, Alan Mortensen, Dimitris Spingos, Marco Ciampa, Yacine Bouklif

Contributions sur d’autres dépôts du GIMPverse (l’ordre est déterminé par le nombre de commits) :

  • La branche gimp-2-10 de gimp-macos-build (scripts de build macOS) a eu 30 commits depuis la version 2.10.36 par 2 contributeurs : Lukas Oberhuber, Bruno Lopes.
  • La version flatpak est composée de 11 commits par 3 contributeurs : Jehan, Hubert Figuière et Bruno Lopes.
  • Notre site Web principal a eu 42 commits depuis la sortie du 2.99.18 par 4 contributeurs : Jehan, Alx Sa, Andre Klapper et Lukas Oberhuber.
  • Notre site Web du développeur a enregistré 34 commits depuis la version 2.99.18 par 6 contributeurs : Bruno Lopes, Jehan, Alx Sa, bootchk, Alpesh Jamgade et Robin Swift.
  • Notre documentation 2.10 a eu 35 commits depuis la version 2.10.36 par 8 contributeurs : Alan Mortensen, Anders Jonsson, Rodrigo Lledó, Jacob Boerema, Kolbjørn Stuestøl, Marco Ciampa, Andi Chandler et Vittor Paulo Vieira da Costa.

N’oublions pas de remercier toutes les personnes qui nous aident à trier dans Gitlab, rapportent des bugs et discutent avec nous d’éventuelles améliorations. Notre communauté est également profondément reconnaissante envers les guerriers d’Internet qui gèrent nos différents canaux de discussion ou comptes de réseaux sociaux tels que Ville Pätsi, Liam Quin, Michael Schumacher et Sevenix !

Remarque : compte tenu du nombre de composants dans GIMP et son univers, et de la manière dont nous obtenons des statistiques via les scripts git, des erreurs peuvent se glisser dans ces statistiques. N’hésitez pas à nous dire si nous avons manqué ou mal catégorisé certains contributeurs ou contributions.

Nouvelles de l’équipe et processus de publication

Idriss, contributeur du GSoC 2023, a récemment obtenu un accès « développeur » sur le référentiel source principal, pour le travail formidable qu’il a continué depuis lors.

Ville Pätsi, contributeur de très longue date (plus de 20 ans !), sur divers sujets (design, thématisation et plus) a obtenu l’accès « reporter » à Gitlab pour aider au tri et à l’organisation directement dans le tracker.

Autour de GIMP

Des nouvelles des miroirs

Depuis nos dernières nouvelles, 3 nouveaux miroirs accueillent GIMP :

  • Clarkson Open Source Institute, États-Unis
  • FCIX, Suisse
  • Tomás Leite de Castro, Portugal

Cela nous amène à un total de 49 miroirs répartis dans le monde.

Les miroirs sont importants, car ils aident le projet en partageant la charge de dizaines de milliers de téléchargements quotidiens. De plus, en disposant de miroirs répartis à travers le monde, nous garantissons que tous aient un accès rapide au téléchargement de GIMP.

Sponsors d’infrastructure et de matériel

Nous avons amélioré la page sponsor avec 2 sections :

  • "Infrastructure Sponsors" répertorie les sponsors qui aident GIMP au niveau de l’infrastructure :

    • CircleCI et MacStadium rendent possible notre plateforme d’intégration continue macOS.
    • Arm Ltd. sponsorise et administre plusieurs exécuteurs « Aarch64 » sur Windows pour notre version ARM 64 bits pour Windows ; et Microsoft avait offert des frais uniques pour leur Microsoft Store.
  • "Hardware Sponsors" répertorie les sponsors qui ont fait don de matériel aux contributeurs pour les aider dans leur travail de développement :

    • Arm Ltd. a récemment fait don d’un kit de développement Windows 2023 pour prendre en charge notre récent support Aarch64/Windows.
    • Purism a fait don d’un Librem Mini en 2021.

Télécharger GIMP 2.10.38

Vous trouverez toutes nos builds officielles sur le site officiel de GIMP (gimp.org) :

  • Flatpaks Linux pour x86 et ARM (64 bits)
  • Installateur Windows universel pour x86 (32 et 64 bits) et pour ARM (64 bits)
  • Paquets macOS DMG pour le matériel Intel
  • Paquets macOS DMG pour le matériel Apple Silicon

D’autres paquets réalisés par des tiers devraient évidemment suivre (paquets des distributions Linux ou *BSD, etc.).

Et ensuite ?

C’est clairement l’une des plus petites versions de la série 2.10, et elle pourrait être notre dernière. Nous verrons, même si nous savons aussi que certaines personnes restent bloquées plus longtemps que d’autres sur des séries plus anciennes (en particulier lors de l’utilisation des distributions Long Term Support (LTS) de systèmes d’exploitation de logiciels libres), si nous pourrions donc faire (si nous pensons que c’est nécessaire), une version 2.10.40 avec des corrections de bogues juste avant ou juste après la sortie de GIMP 3.0.0, en guise de conclusion.

Dans tous les cas, nous arrêtons désormais le rétroportage des fonctionnalités de la série 2.10. Ces améliorations de la prise en charge des tablettes graphiques pour Windows sont suffisamment importantes pour qu’elles aient dû être intégrées ; mais à partir de maintenant, nous voulons nous concentrer uniquement sur la sortie de GIMP 3.0.0.

Maintenant, vous vous demandez peut-être quand cela se produira-t-il ? Très bientôt ! Nous sommes sur le dernier sprint vers la release candidate. Cela inclut de nombreuses corrections de bugs, mais également des modifications de l’API en cours. Nous vous tiendrons au courant !

N’oubliez pas que vous pouvez faire un don et financer personnellement les développeurs de GIMP, comme moyen de redonner et accélérer le développement de GIMP. L’engagement communautaire permet au projet de se renforcer ! 💪🥳

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Codeberg, la forge en devenir pour les projets libres ?

Face aux risques que fait peser GitHub sur le monde des logiciels libres suite à son rachat par Microsoft en 2018, une alternative semble avoir percé. Cette dépêche propose un tour d'horizon des problèmes posés par GitHub et expose comment Codeberg pourrait y répondre.
Logo Codeberg

    Sommaire

    Les points forts de Codeberg

    L'association Codeberg e.V. 1 et son projet Codeberg.org ont été fondés en janvier 2019, suite au rachat par Microsoft de GitHub. En plus d'un statut associatif à but non lucratif, ce qui limite les risques de disparition du jour au lendemain, Codeberg est basé en Europe (à Berlin), ce qui est un plus pour nos données personnelles.

    Son logo représente un sommet enneigé sur fond de ciel bleu. En effet, en Allemand, der Berg veut dire la montagne et on pourrait donc traduire Codeberg par une « montagne de code ». Et effectivement, la communauté compte fin avril 2024 plus de 102 000 utilisateurs et plus de 129 000 projets y sont hébergés. L'association qui dirige le projet compte plus de 400 membres. Le financement s'effectue par les dons (déductible des impôts en Allemagne) et/ou contributions aux projets sous-jacents à la forge.

    La forge est basée sur Forgejo, logiciel libre sous licence MIT, dont le nom vient de l'Esperanto forĝejo, ce qui est cohérent avec l'attention portée à la langue de l'utilisateur et aux problèmes de traduction (service Weblate). Comme avec GitLab, la licence libre implique qu'un projet peut posséder sa propre instance s'il le souhaite. On notera que Forgejo est un fork de Gitea, lui-même fork de Gogs, et est donc écrit en langage Go, langage sous licence BSD avec un brevet. Le projet Forgejo, évidemment hébergé sur Codeberg, est très actif avec plus de 900 Pull Requests acceptées depuis un an.

    La problématique du tout GitHub

    GitHub, lancé en 2008, est devenu la plus grosse plateforme d'hébergement de codes sources, utilisée par un grand nombre de projets majeurs du monde du libre (Firefox, Matrix, Yunohost…). Ce qui par effet d'attraction — et de réseau centralisant, contraire au choix de git décentralisé par nature — conduit souvent à faire de Github un choix par défaut, facilitant les interactions avec les autres projets et permettant d'accéder à une large base de contributeurs potentiels. Quand on cite une URL GitHub dans un réseau social, on peut d'ailleurs voir apparaître ce genre de message :

    Contribute to Someone/my_project development by creating an account on GitHub.

    Cependant, si ce service fourni par Microsoft est actuellement encore gratuit, il est soumis à son bon-vouloir, avec le risque de voir se répéter l'épisode SourceForge (publicités trompeuses, installateurs modifiés, usurpation d'identité de projets partis ailleurs, etc.).

    Par ailleurs, derrière une communication favorable à l'open source, le code de la forge GitHub est volontairement fermé. Vous ne pouvez donc pas avoir votre propre instance de GitHub. En outre, cela laisse un flou sur l'exploitation de nos données (au sens large, le code lui-même et nos données personnelles, l'hébergement étant délégué). Avec l'arrivée du projet Copilot, il est cependant certain que nos codes servent à alimenter un outil d'IA, permettant à Microsoft de monétiser des suggestions de code en faisant fi des questions de licence. Une partie d'un code sous licence libre pourrait potentiellement se retrouver injectée dans un projet avec une licence incompatible et de surcroît sans citation de l'auteur.

    Des alternatives possibles

    On pense tout d'abord à GitLab, logiciel lancé en 2011, qui permet d'avoir sa propre instance serveur pour maîtriser l'ensemble (client et serveur sont libres). Parmi les grands projets libres, on trouve en particulier GNOME et Debian qui utilisent leur propre instance GitLab CE (Community Edition), logiciel sous licence MIT. Mais il faut nuancer : la forge GitLab.com utilise GitLab EE (Enterprise Edition) qui est propriétaire et propose des fonctionnalités supplémentaires. GitLab suit donc un modèle dit open core. GitLab compterait plus de 30 millions d'utilisateurs inscrits et l'entreprise GitLab Inc., lancée en 2014, génère plusieurs centaines de millions de dollars de revenus. On notera enfin qu'en 2018, le site migre de Microsoft Azure à Google Cloud Platform (USA), ce qui a posé des problèmes d'accès dans certains pays.

    Autres projets de forges libres plus modestes :

    • Codingteam.net (une initiative française, service clôturé en 2019).
    • SourceHut http://sr.ht (et https://sourcehut.org/), initié par Drew DeVault.
    • Disroot basé sur Forgejo comme Codeberg, mais il ne semble pas avoir attiré de projets d'envergure (le portail, sorte de Framasoft néerlandais, est néanmoins à recommander).
    • Chez un Chaton (GitLab ou Gitea pour la plupart).
    • L'auto-hébergement : chez-vous, dans un fablab, en datacenter sur serveur dédié…

    Pour vous faire venir sur Codeberg

    Premières impressions

    La page principale est accueillante et annonce que Codeberg.org ne vous piste pas et n'utilise pas de cookies tiers. Les statistiques actuelles sont affichées : nombre de projets, d'utilisateurs et de membres de l'association. Chose agréable, vous avez la possibilité de choisir le français parmi les nombreuses langues proposées pour l'interface. Petite icône qui attire l'attention : l'activité de chaque dépôt peut être suivie grâce à un flux RSS. Sinon, l'organisation générale est très semblable à celle de GitHub ou GitLab et la prise en main de Codeberg se fait donc sans effort.

    Fonctionnalités avancées

    • Codeberg pages : permet de disposer d'un site web statique pour le projet
    • Forgejo actions : pour dérouler automatiquement les actions nécessaires à l'intégration continue (CI/CD)
    • Weblate : pour gérer les traductions de votre projet. On peut d'ailleurs y constater que parmi les traductions de Forgejo, le Français est dans le peloton de tête.

    Projets ayant migré ou ayant un miroir sur Codeberg

    Un certain nombre de projets importants utilisent désormais Codeberg, ce qui est à la fois un gage de confiance et assure une base de contributeurs a minima :

    • libreboot : remplacement libre de BIOS/UEFI.
    • Conversations : le client majeur XMPP sur Android.
    • WideLands : jeu libre basé sur le concept de Settlers II.
    • LibreWolf : fork de Firefox axé sur la vie privée.
    • F-Droid : magasin d'applications libres pour Android.
    • FreeBSD : miroir de https://cgit.freebsd.org/
    • FreeCAD : miroir officiel.
    • Forgejo : fork communautaire de Gitea suite à la privatisation de celui-ci en 2022.
    • Fedilab : client Android pour le Fediverse.
    • irssi : client IRC.
    • Peppermint OS : une distribution Linux avec bureau minimaliste.
    • DivestOS : un fork de LineageOS orienté sur la protection de la vie privée.
    • VeggieKarte : un service pour trouver des restaurants végétariens/végétaliens.

    Comment migrer vers Codeberg ?

    Migrer le code source et l'éventuel Wiki associé ne devrait pas poser de problème particulier. Il suffit de configurer git pour pusher vers la nouvelle forge. Cette page décrit comment migrer l'ensemble de votre projet (incluant les issues, le wiki, les Pull Request, etc.) vers Codeberg : https://docs.codeberg.org/advanced/migrating-repos/

    Concernant les Workflows (CI), bien qu'il n'y ait pas de garantie de compatibilité avec les Actions Github, la syntaxe se veut similaire pour faciliter la transition : https://forgejo.org/2023-02-27-forgejo-actions/

    Au-delà de l'aspect technique, il reste aussi à faire migrer la communauté d'utilisateurs (la présence fortement suivie sur Mastodon peut être un avantage).

    Conclusion

    Codeberg est un outil prometteur. Il reste pour la communauté du logiciel libre à le faire grandir. Rappelons les statistiques : 100 millions de développeurs sur GitHub, 30 millions utilisant GitLab et 100 000 pour Codeberg. Le potentiel est grand, l'un des enjeux est de financer l'association pour accompagner la croissance de la communauté, tout en faisant monter en puissance l'infrastructure informatique.

    Sources / Liens

    Controverse GitHub

    Forges diverses

    Codeberg


    1. e.V. est l'abréviation de eingetragener Verein (association déclarée). 

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    L’informatique sans écran

    Lors d’un Noël de ma tendre jeunesse pré-adolescente est arrivé un « ordinateur » dans le foyer. Ce PC (Intel 386) a été installé dans le bureau et a vite dégénéré en console de jeux. Puis les années passant c’est devenu une formidable source d’expérimentation informatique pour un geek en devenir. À cette époque on sensibilisait la jeunesse à ne pas passer trop de temps devant la télévision et la console de jeux, puis devant l’ordinateur et les jeux vidéo violents. Mais on ne parlait pas vraiment de l’écran.

    Aujourd’hui les messages de sensibilisation se résument aux écrans :

    • « pas d’écran avant trois ans »
    • « nos jeunes passent leurs temps sur leurs écrans » (comme si les « vieux » n’y étaient pas non plus)
    • « attention les écrans fabriquent une génération de crétins »
    • « les écrans, les écrans, les écrans…»

    Il est vrai qu’aujourd’hui l’informatique ne se résume presque plus qu’à un écran. De l’ordinateur avec clavier+souris+écran, voire crayon optique, on est passé aux tablettes et ordiphones qui n’ont plus que l’écran (tactile quand même).

    Pour prendre le contre-pied de cette obsession des écrans, je me demandais donc s’il existait encore une informatique « sans écran ». La formidable multiplicité des activités que l’on peut avoir sur un ordinateur pourrait-elle se faire sans écran ? Dans quelle mesure peut-on coder, surfer sur le web, lire/envoyer des mails sans écran ? Cette informatique fantasmée par notre ex-ministre de l’éducation est elle une réalité ?

      Sommaire

      L’informatique, une histoire d’abord sans écran

      Si l’on date la naissance de l’ère de l’informatique avec Ada Lovelace, et qu’on estime l’arrivée des ordinateurs avec écrans à la fin des années 1970, alors on peut aisément dire que l’informatique a été plus longtemps sans écran qu’avec.

      Peinture d’Ada LovelaceMalgré son look cosplay de manga elle n’a pas subi trop d’écrans dans son enfance, elle.

      De même, il est raisonnable de considérer l’ordinateur comme l’outil principal pour faire de l’informatique. Il fut largement sans écran à ses débuts.

      Ken Thompson (assis) et Dennis Ritchie (debout) manipulant un DEC PDP-11
      Pas d’écran pour ces deux geeks qui ont développé UNIX et le langage C (source)

      L’altair8800, sorti en 1975 et sur lequel Microsoft a écrit son BASIC, se programmait avec des rubans perforées, voire avec des commutateurs, et l’affichage se faisait avec quelques diodes (DEL) en face avant.
      Les cartes à trous étant plutôt utilsées avec les gros ordinateurs (aka Big Iron).

      Vue de face de l’Altair8800Difficile de considérer ces deux lignes de diodes rouges comme l’écran de l’Altair8800

      L’écran ≠ la vue

      Pour faire sans écran, on pense instinctivement à utiliser d’autres sens que la vue comme l’ouïe ou le toucher (pour le goût ou l’odorat difficile d’imaginer la chose). Mais l’histoire de l’informatique nous montre que les premières interfaces homme-machine ne fonctionnaient pas avec des écrans, et pourtant utilisaient la vue (lumière, LED, imprimante, position mécanique…).

      Mais qu’appelle-t-on écran ?

      D’après la définition de Wikipédia, « un écran d’ordinateur est un périphérique de sortie vidéo d’ordinateur. Il affiche les images générées par la carte graphique de l’ordinateur. Grâce au taux de rafraîchissement d’écran élevé, il permet de donner l’impression de mouvement. »

      Donc si l’on s’en tient à wikipédia, un écran d’ordinateur c’est :

      • des images générées par une carte graphique d’ordinateur. Exit la télé cathodique avec un tuner analogique (qui devient rare aujourd’hui avec la TNT).
      • avec un taux de rafraîchissement élevé. Exit les liseuses et autres appareils utilisant un affichage type «  papier électronique ».
      • pas d’indication de résolutions.

      On peut sans doute rajouter les écrans (comme les télés) qui ne sont pas raccordés à une carte graphique dans la catégorie écran.

      Cela serait donc la résolution (définition et taille…) et le rafraîchissement (fréquence de balayage) du périphérique de sortie vidéo qui font un écran.

      La matrice 5 × 5 d’un micro:bit ne correspond pas à un critère de résolution suffisant, pas plus que les deux poussoirs ne pourraient prétendre à être un clavier.
      micro:bit Pourtant il affiche bien une « image » de cœur <3 !

      Les afficheurs 7 segments ne peuvent pas être considérés comme des écrans. Ils n’affichent que des chiffres et quelques symboles. Difficile de créer une impression de mouvement avec seulement des segments.
      Afficheur 7 segmentsEn faisant un effort, on arrive à reconstituer quelques lettres.

      En doublant le nombre de segments, on arrive à afficher l’ensemble des lettres de l’alphabet latin
      Afficheur 14 segmentsSans diacritiques, faut pas pousser

      Un « panel » LCD 20×4 et ses caractères de 8 pixels sur 5 forme un écran de 100 pixels sur 32, la résolution est déjà meilleure, même s’il est toujours prévu pour n’afficher que du texte. Néanmoins on se rapproche de l’idée que l’on se fait d’un « écran ».

      Du papier électronique ne peut pas être un écran. La résolution peut être excellente mais le rafraîchissement reste insuffisant.

      Finalement la définition de Wikipédia n’est guère rigoureuse ni efficace, entre l’unique LED du panneau de contrôle et l’écran haute résolution, il y a un continuum de périphériques de sortie utilisant des signaux lumineux pour former des images. Il faut peut-être alors chercher les systèmes informatiques qui, dans leur usage normal, utilisent d’autres périphériques de sortie ou pas de périphériques de sortie du tout.

      L’embarquée, une informatique massivement sans écran

      Bien sûr il faut définir le mot « informatique ». Si l’on se réfère à la définition de Wikipédia :

      L’informatique est un domaine d’activité scientifique, technique, et industriel concernant le traitement automatique de l’information numérique par l’exécution de programmes informatiques hébergés par des dispositifs électriques-électroniques : des systèmes embarqués, des ordinateurs, des robots, des automates, etc.

      Avec cette définition, le moindre dispositif électronique embarqué est de l’informatique. Lancer une machine à laver, programmer son four ou préparer une cafetière pour le lendemain est donc une forme de manipulation informatique… qu’on peut envisager sans écran.

      Cependant dès que vient le besoin de développer un système embarqué ou même de le réparer/déverminer, l’écran revient au galop. On a rapidement besoin d’un écran pour y connecter son environnement de développement et sa sonde de debug. Et même l’oscilloscope ou l’analyseur logique que l’on branche pour « voir » les signaux dispose d’un écran.

      En usage normal donc, certains dispositifs informatiques sont conçus pour ne pas nécessiter d’écran parce qu’ils disposent d’un autre périphérique de sortie. Certains centres commerciaux, certaines gares proposent des distributeurs d’histoires courtes : trois boutons comme périphérique d’entrée et une imprimante thermique comme périphérique de sortie. Appuyez et vous aurez de la lecture pour une, trois ou cinq minutes.

      Distributeur d’histoires courtes en gare de Lyon-PerracheSoyons optimistes : il n’y aura pas plus de cinq minute d’attente !

      Plus courant, une box Internet domestique est aussi un dispositif informatique sans écran.

      Livebox 6- Il est où l’écran ? - Dans ton… navigateur

      Il faut reconnaître que si l’usage courant, la connexion à l’Internet, ne nécessite pas d’écran sur la box, son paramétrage en utilise bien un : celui de l’ordinateur sur lequel tourne votre navigateur préféré.

      Les assistants vocaux sont des ordinateurs sans écran. Les principaux périphériques d’entrée comme de sortie sont audio : commande vocale, réponse également. Radio France fait d’ailleurs la publicité pour son offre pour enfants, une histoire et… Oli, sur cette absence d’écran, jouant, sans trop le dire, sur cette peur parentale des écrans.

      Pourrait-on pousser l’utilisation de ces ordinateurs pour faire du développement et «coder en vocal» ? Possible, il est tout à fait possible de programmer l’ouverture de ses volets, la lecture d’une musique ou le thermostat de sa chaudière avec. Mais ça n’est pas du développement.

      L’éducation numérique mais sans écran

      Il est largement possible d’apprendre l’informatique sans écran, et même sans ordinateur.

      La robotique pédagogique se développe depuis l’apparition de la tortue Logo. Actuellement, pour les plus jeunes dès l’école maternelle, c’est une abeille qui est proposée comme initiation à la programmation.

      Bee-Bot en actionSi, si, je suis bien un ordinateur

      La Bee-Bot se programme à l’aide de sept touches et les périphériques de sortie sont les moteurs de déplacement, un petit haut-parleur et en option un porte-crayon. Avec une interface HommeEnfant-Machine aussi simple, il s’agit plutôt d’une mémorisation de séquences de mouvements que de programmation à proprement parler et pour en utiliser toutes les capacités, un interfaçage avec une application ou un ordinateur plus conventionnel est possible, mais on y retrouve un écran ! De nombreux autres robots pédagogiques, un peu plus complexes et performants, existent mais ceux-ci utilisent un écran classique pour accéder à l’interface de programmation.

      Quitte à supprimer les écrans autant aller au bout de la démarche et supprimer l’ordinateur dans son ensemble. Des pédagogues ont ainsi inventé l’informatique déconnectée. Un papier, un crayon, ni écran ni matériel comme le jeu du robot idiot. Les esprits chagrins pourraient y voir une solution au manque de matériel des établissements scolaires.
      Plus que d’informatique il s’agit en fait d’initiation à l’algorithmie.

      Mais peut-on se passer d’écran pour développer ?

      Les plages braille

      Il existe une catégorie de population qui est contrainte de se passer d’écran pour se servir d’un ordinateur : les aveugles.

      Les personnes aveugles peuvent pourtant se servir d’ordinateur, notamment grâce à un clavier spécifiquement développé pour eux nommé « plage braille ». Grâce à ces plages brailles, les aveugles peuvent lire les caractères en braille en touchant une ligne munie de petites pointes pilotés.

      Le prix de ces appareils est assez prohibitif pour quelqu’un qui voudrait jouer avec sans en avoir réellement besoin (un geek quoi). C’est pourtant une bonne manière de faire de l’informatique sans écran. Pour le codage informatique, on utilise un braille à huit points au lieu des six habituels ce qui permet d’avoir 256 combinaisons, soit autant que la table ASCII. La table braille informatique actuelle a été approuvée à l’unanimité en 2007 par la Commission Évolution du Braille Français, elle porte le numéro TBFR2007.

      Que vaudrait un jeu vidéo développé pour une plage braille ? Et pourrait-on l’appeler jeu vidéo ?

      Avec du papier et un stylo/machine à écrire/carte perforé puis scanner

      On peut également faire beaucoup de choses un papier un crayon/stylo/pinceau puis le scanner pour qu’il soit utilisé dans l’ordinateur. Ça reste généralement qu’une étape du développement les programmes ne sont pas plus réalisés intégralement sur papier avant d’être intégré à l’ordinateur.

      Pour conclure

      Avec des écrits comme « la fabrique du crétin digital » et des propos comme ceux de notre ex-ministre de l’éducation, les écrans sont devenus la bête noire de tous les pédagogos.

      Mais l’important n’est-il pas de savoir ce que l’on fait avec un écran ? Faut-il vraiment s’acharner à s’en passer ?

      Sans doute pas.

      Il serait cependant intéressant d’apprendre à se servir d’outils réservés aux aveugles par exemple. Si nous n’avons plus besoin de la vue pour coder, nous pourrions être un peu plus multi-tâches et coder tout en… regardant la télé !

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      Sortie de GIMP 2.99.18 (version de développement)

      Note : cette dépêche est une traduction de l'annonce officielle de la sortie de GIMP 2.99.18 du 21 février 2024 (en anglais).

      Voici enfin la dernière version de développement avant GIMP 3 ! Bien que la sortie de la version 2.99.18 soit un peu en retard par rapport au planning espéré, celle-ci contient un certain nombre de fonctionnalités et d'améliorations que nous sommes ravis de pouvoir partager avec vous.

      ⚠️ ☢️ Nous vous rappelons qu'une version de développement sert à présenter les travaux en cours, mais vous permet aussi de détecter et signaler les problèmes au plus tôt. En d'autres termes, cette version est instable et nous ne recommandons pas son usage en production. Utilisez-là parce que vous voulez aider à améliorer GIMP en signalant des bogues.

      En particulier, cette version 2.99.18 est peut-être l'une des versions les plus instables de la série 2.99 à cause du projet « space invasion » (NDT : « invasion venue de l'espace », un jeu de mots avec l'anglais colorspace signifiant espace de couleurs). Cela est parfaitement attendu et normal. ⚠️ ☢️

        Sommaire

        Cette dépêche présente les changements les plus notables et les plus visibles. En particulier, elle ne contient pas de liste exhaustive des correctifs de bogues ou des améliorations un peu moins importantes. Pour une liste plus complète des changements, nous vous invitons à consulter le fichier NEWS ou à jeter un coup d’œil à l'historique du dépôt Git.

        L'invasion de l'espace (des couleurs) !

        Nous avons travaillé dur sur le projet Space Invasion, qui est — comme vous vous en rappelez peut-être — le nom de code que nous avons donné au projet visant à rendre GIMP plus correct en ce qui concerne les couleurs.

        Ces derniers temps, nous avons réalisé le portage des anciennes structures de couleurs utilisées en interne (GimpRGB, GimpCMYK, GimpHSV…) dont nous nous servions pour stocker les informations de couleurs vers GeglColor. Cet objet générique peut contenir n'importe quelle donnée de couleur, quel que soit le modèle colorimétrique, la précision ou l'espace, du moment que ceux-ci sont pris en charge par babl, notre moteur pour l'encodage des pixels.

        En ce qui concerne la justesse des couleurs, cela signifie que nous ferons maintenant les conversions de couleurs uniquement si cela est nécessaire (conversions à la dernière minute), ce qui permettra de ne pas perdre d'information lorsque cela peut être évité. Par exemple, imaginons que vous utilisiez la pipette à couleurs sur une image : si nous convertissions cette couleur vers un format intermédiaire avant de l'utiliser sur une autre image (qui peut avoir le même format de couleurs ou un format différent), deux conversions auraient lieu. Cela augmente les possibilités de perte de précision. Ce problème est encore plus flagrant si les formats d'entrée et de sortie sont les mêmes (autrement dit, lorsqu'aucune conversion n'est nécessaire). Et cela sera encore plus problématique lorsque le modèle CMJN sera pris en charge nativement (nous voulons éviter à tout prix de faire un aller-retour entre un format intermédiaire et le CMJN, qui n'a pas de relation bijective avec la plupart des autres modèles de couleurs, même en travaillant sans bornes et en ignorant les problèmes de précision).

        Définition d'un espace non borné (ajout par rapport à la dépêche originelle) : lorsque la précision est entière, l'espace est toujours borné (par exemple [0-255] en 8-bit). Par contre, en flottant, où l'espace de travail standard est [0, 1], on peut décider d'accepter les valeurs négatives et supérieures à 1. Cela rend les conversions entre beaucoup d'espaces de couleurs bijectives, aux erreurs de précisions près. Notamment, les conversions entre deux espaces RVB, ou même un espace RVB et divers autres modèles, deviennent bijectives. Ce n'est pas le cas entre RVB et CMJN, même en espace de couleurs infini.

        Nous sommes également en train de migrer le stockage des données de couleur vers ce type d'objet générique. Cela signifie entre autres que les palettes de couleurs pourront comporter des couleurs au format CMJN, CIELAB ou bien encore dans tout autre modèle pris en charge (et pas seulement ces couleurs après une étape de conversion vers le sRVB non borné - « unbounded sRGB »).

        Une conséquence pour la maintenance logicielle est qu'il sera beaucoup plus facile de gérer les conversions de couleurs au sein de notre code, étant donné que cette structure comprend à la fois les données et leur « signification ». Cela rend la gestion des couleurs beaucoup moins susceptible d'introduire des bogues par rapport à l'approche précédente, qui consistait à faire suivre les deux types d'information séparément.

        Finalement, nous travaillons à faire apparaître l'information concernant l'espace de couleurs à plusieurs endroits de l'interface où cela est pertinent, par exemple lorsque des données RVB, CMJN, TSL ou TSV sont affichées ou peuvent être choisies. Les valeurs brutes dans ces modèles de couleurs en l'absence de la connaissance de l'espace de couleurs associé n'ont pratiquement aucun sens. L'affichage dans l'interface de valeurs RVB sans autre précision est un reliquat du passé, lorsque cela signifait le plus souvent sRVB. Cela n'est plus vrai dans un contexte graphique moderne et l'interface devrait être claire à ce sujet.

        La vidéo ci-dessous montre quelques aspects de ce travail sur l'interface, par exemple le fait que les modèles RVB, TSV ou CMJN affichent à tout instant l'espace de couleurs dans lequel les valeurs sont considérées (ce qui très souvent correspond au nom du profil ICC). Cela est déjà fait pour la pipette à couleurs, les échantillons de couleurs, l'ancrable des couleurs de premier/d'arrière plan, la boîte de dialogue « Changer la couleur de premier/d'arrière plan », ainsi qu'à d'autres endroits.

        Non seulement cela, mais lorsque les gens sélectionnent un profil d’épreuve sur écran et activent l'épreuve sur écran (par exemple grâce à la nouvelle bascule de simulation qui a été ajoutée dans GIMP 2.99.12), nous afficherons également non seulement la zone hors gamme de l'espace colorimétrique de l'image, mais également celle de l'espace d’épreuve.

        Invasion de l'espace dans l'interface - GIMP 2.99.18
        Invasion de l'espace dans l'interface - GIMP 2.99.18 (cliquez sur l'image pour voir la vidéo sur le compte Peertube de GIMP)

        Avertissement très important : il s'agit encore une fois d'un portage énorme dans notre base de code, ce qui a impacté littéralement des milliers de lignes de code. Ce travail est inachevé mais il devra être terminé avant la première version candidate. Des instabilités ou des bugs sont à prévoir dans cette mise à jour donc si vous rencontrez un problème, nous recommandons de le rapporter.

        Amélioration des algorithmes de couleur

        Øyvind Kolås a amélioré quelques algorithmes internes :

        • Les pixels achromatiques de l'outil Teinte-Saturation sont désormais un cas spécial afin que les pixels en niveaux de gris (saturation de 0) ne soient modifiés que par le réglage principal, pas par le réglage rouge.
        • Les dégradés en niveaux de gris restent désormais achromatiques même avec "Tramage" coché dans l'outil Dégradé.

        Au fur et à mesure que le projet space invasion avance, obtenir des résultats cohérents devient plus facile dans divers algorithmes liés aux couleurs, nous permettant ainsi de découvrir rapidement les problèmes et de les résoudre.

        Édition non-destructive, première mouture

        Un domaine dans lequel nous sommes « en avance sur le planning » est l'édition non destructive, qui était très demandée ! Les fondations de ces fonctionnalités ont été mises en place par de nombreux développeurs au cours de nombreuses années, depuis l'introduction de GEGL dans GIMP. Bien qu'initialement prévue pour la feuille de route de la version 3.2, une première implémentation a vu le jour en tant que continuation d'un projet Google Summer of Code. Si vous n'êtes pas familier avec ce terme, « édition non destructive » implique notamment que des effets de filtres tels qu'un effet de flou sont stockés séparément des pixels du calque. Cela signifie que si vous désirez plus tard modifier un réglage, réarranger ou même retirer le filtre, vous pouvez le faire très facilement sans affecter le reste de l'image. Jusqu'à présent, GIMP utilisait une procédure d'édition destructive où les effets étaient immédiatement appliqués sur le calque, c'est donc un changement majeur !

        Toute opération GEGL munie d'une interface graphique est désormais appliquée aux calques de manière non destructive. (Les effets non destructifs pour les masques de calques et les canaux sont prévus pour les versions ultérieures.) Cela inclut les greffons GEGL tiers et les opérations personnalisées créées avec notre outil GEGL Graph. Ces effets peuvent être sauvegardés et chargés via les fichiers de projet .xcf, bien que toutes les propriétés GEGL ne soient pas encore prises en charge dans la version actuelle.

        Une fois qu'un filtre a été appliqué, vous pouvez continuer à interagir avec lui en cliquant sur l'icône de filtre dans l'ancrable des calques. Cela ouvrira une boîte de dialogue montrant tous les filtres actuellement appliqués au calque. À partir de là, vous pouvez alterner l'état de visibilité du filtre, modifier ses réglages, réordonner les filtres et retirer les effets un à un. Vous pouvez aussi fusionner tous les filtres et les appliquer à l'image pour retrouver une procédure d'édition destructive.

        Effets non destructifs - GIMP 2.99.18
        Effets non destructifs - GIMP 2.99.18 (cliquez sur l'image pour voir la vidéo sur le compte Peertube de GIMP)

        Notez bien que tout cela est seulement une première implémentation, et beaucoup de travail reste à faire pour disposer d'une édition non destructive complète et riche. Nous allons continuer à affiner les fonctionnalités existantes pour la sortie de la version 3.0 en nous basant sur les tests et les retours des utilisateurs, et nous les développerons davantage par la suite. L'interface elle-même ne correspond pas à notre vision idéale de cette fonctionnalité, et un premier jet de spécifications a été écrit pour définir un processus d'édition bien plus intégré.

        La capture d'écran ci-dessous est une maquette réalisée à partir de ces premières spécifications. Elle montre les effets de calque placés au sein de la liste principale des calques, partageant les mêmes boutons « œil » et « cadenas », mais également avec leurs propres masques faciles à éditer :

        Maquette des spécifications pour l'application non-destructive d'effets de calque

        Maquette des spécifications : les effets de calque sont visibles directement dans la liste des calques, avec leur propres masques

        Néanmoins, l'implémentation de cette nouvelle interface sera un défi en elle-même et nous avons donc décidé de la remettre à après la sortie de GIMP 3 et de proposer cette première mouture en premier lieu.

        N'hésitez pas à partager vos opinions dans les forums de discussion et dans le suivi des incidents !

        Amélioration de la prise en charge des polices de caractères

        Idriss Fekir, un autre étudiant du GSoC 2023, a travaillé avec Liam Quinn, un développeur de longue date, sur l'amélioration de la prise en charge des polices de caractères par GIMP. Une grande partie de ce travail concerne le code interne de GIMP afin d'améliorer sa capacité à gérer les futures mises à jour de polices et de texte. Certains changements plus visibles sont par exemple :

        • GIMP n'a plus besoin que les noms des polices de caractères soient uniques pour pouvoir les distinguer les unes des autres. Cela signifie qu'il n'ajoutera plus « #1 », « #2 » et ainsi de suite, mais gardera à présent les noms originaux dans la liste de sélection des polices. Malgré des noms apparemment identiques, deux polices avec le même nom fonctionneront désormais correctement.
        • GIMP peut maintenant charger des polices avec des styles personnalisés (en contournant l'utilisation de Pango qui n'est pas capable de les charger).
        • Nous pouvons à présent charger davantage de types de polices qu'auparavant. Si jamais nous ne prenons pas encore en charge une police donnée (ou si elle est inexistante), nous sommes mieux à même de le détecter et nous pouvons nous replier sur une police par défaut. Cela permet d'améliorer la prise en charge d'un fichier .xcf créé sur un autre ordinateur avec différentes polices disponibles.
        • Sous Windows, nous forçons le moteur Pango à toujours utiliser l'anticrénelage. Cela augmente la lisibilité du texte des menus sous ce système d'exploitation, en particulier lorsqu'un thème sombre est utilisé.
        • Le code pour la sauvegarde au format XCF stocke désormais les informations concernant les polices de manière bien plus précise, ce qui aide à éviter de charger une police incorrecte lors de la réouverture d'un fichier XCF.
        • L'alignement du texte dans les calques de texte pour les langues écrites de la droite vers la gauche est maintenant plus cohérent avec la manière dont cela fonctionne dans d'autres programmes (par exemple LibreOffice et Scribus).

        Ces changements sont beaucoup moins voyants que certaines autres fonctionnalités et pourraient sembler moins importants, mais ils constituent en fait les fondations qui permettront d'avoir une gestion du texte bien plus fiable dans GIMP. Notre vision pour le futur est d'avoir une édition de texte plus simple tout en étant plus puissante et plus riche en fonctionnalités (en particulier les fonctionnalités OpenType qui sont quelques-unes des améliorations majeures que nous espérons ajouter un jour ou l'autre).

        Expansion automatique des calques

        Le troisième projet GSoC de l'été dernier par l'étudiant Shubham Daule a apporté une fonctionnalité demandée depuis longtemps : l'expansion automatique de calques ! Les outils de peinture ont désormais une option supplémentaire « Étendre les calques ». Lorsque cette case est cochée, peindre au-delà des limites des calques les fera s'étendre automatiquement afin que vous n'ayez pas à gérer vous-même la taille du calque. Si vous souhaitez étendre le calque au-delà de la taille actuelle du canevas, vous devrez également cocher l'option « Afficher tout » dans le menu Affichage.

        Calques à expansion automatique - démonstration de GIMP 2.99.18
        Calques à expansion automatique - GIMP 2.99.18 (cliquez sur l'image pour voir la vidéo sur le compte Peertube de GIMP)

        L'option d'expansion des calques comporte également des paramètres supplémentaires lorsqu'elle est sélectionnée. Vous pouvez décider dans quelle mesure vous souhaitez que les limites du calque s'étendent chaque fois que le pinceau les atteint. Il existe également des options pour spécifier comment les nouvelles zones du calque et du masque de calque doivent être remplies une fois étendues.

        Nouvelles options d'alignement

        Le nouveau contributeur mr. fantastic a développé deux nouvelles options pour aligner les calques sur le canevas. Avec « Snap to Bounding Boxes » (« Aligner sur les boîtes englobantes ») activé, des guides dynamiques s'afficheront désormais pour vous montrer quand le calque que vous déplacez est aligné avec le centre ou les côtés des autres. Le calque actif s'alignera également sur ces bordures pour vous aider à les organiser correctement. La deuxième option, « Snap to Equidistance » (« Aligner à équidistance »), vous permet un alignement entre trois calques équidistants les uns des autres.

        Aligner sur les boîtes englobantes et Aligner à équidistance - démonstration de GIMP 2.99.18
        Nouvelles options d'alignement automatique - GIMP 2.99.18 (cliquez sur l'image pour voir la vidéo sur le compte Peertube de GIMP)

        Thèmes

        Nous avons continué à améliorer l'interface utilisateur et le style de cette version. L’une des améliorations les plus importantes concernait la gestion des « fuites de thèmes système ». Il existe des styles qui n'ont pas été spécifiquement définis dans nos thèmes, donnant ainsi l'opportunité aux règles de style du thème système de "fuiter" de manière conflictuelle dans notre interface. Avec l’aide et les retours de plusieurs contributeurs et utilisateurs, nous avons beaucoup progressé dans la définition de ces styles afin que tous aient une expérience cohérente !

        Récemment, Jehan a travaillé sur la réorganisation et la simplification de notre système de thèmes. Dans les versions de développement précédentes, nous avions cinq thèmes différents : Par Défaut, Gris, Système, Plus Sombre et Compact (chacun avec des options claires et sombres). Ceux-ci ont été simplifiés dans le thème Système et un seul thème par défaut avec trois états possibles : clair, foncé et gris. De même, nos quatre thèmes d'icônes distincts ont été condensés dans l'ensemble Legacy et un thème d'icôns par défaut avec des variantes couleur et symbolique. Nous pensons que ces changements réduiront la confusion des utilisateurs et leur permettront de trouver plus facilement leur apparence d'interface préférée.

        De plus, sous Windows, la barre de titre principale (et la plupart des barres de titre des boîtes de dialogue) s'ajuste désormais au mode clair ou sombre en fonction du thème sélectionné.

        Boîte de dialogue de bienvenue

        La boîte de dialogue de bienvenue a été étendue pour fournir un accès rapide à un certain nombre de fonctionnalités et d'options utiles. Elle comporte ainsi quatre nouvelles sections :

        • Personnaliser : Plusieurs options de personnalisation nécessitent de fouiller dans la boîte de dialogue des Préférences pour être modifiées. À présent, vous pouvez facilement modifier les thèmes de couleurs et d'icônes, la langue et la taille de la police de l'interface utilisateur, ainsi que certains réglages en fonction du système d'exploitation.
        • Créer : Cette section affiche les huit images que vous avez ouvertes en dernier et vous permet de les rouvrir rapidement. Des boutons pour créer une nouvelle image ou pour en charger une existante sont également présents. À l'instar d'autres programmes, vous pouvez demander à ce que cet écran apparaisse automatiquement au démarrage de GIMP pour un accès direct à ces fonctionnalités.
        • Contribuer : Nous avons réuni ici quelques-unes des nombreuses façons dont vous pouvez participer au développement de GIMP. Cette section comporte des liens pour le signalement de bogues, pour écrire du code, pour aider aux traductions ou pour faire un don.
        • Notes de version : Précédemment, le lien vers ces notes étaient affichées dans la moitié inférieure de la boîte de dialogue de bienvenue. À présent, nous avons un onglet entier dédié à ces notes pour une lecture plus aisée.

        Formats de fichiers

        Comme cela était déjà le cas avec les versions précédentes, nous avons amélioré la prise en charge de formats de fichiers déjà existants et nous avons ajouté la prise en charge de l'importation et de l'exportation pour de nouveaux formats.

        DDS

        Stayd, un nouveau contributeur, a travaillé avec notre développeur Jacob Boerema pour apporter de nombreuses améliorations au greffon DDS. Pour commencer, les fonctions d'importation ont été écrites afin d'être plus simples et plus faciles à étendre dans le futur. Les mises à jour supplémentaires incluent également :

        • Le chargement d'images DDS RVBA 16 et 32 bits/canal est maintenant possible.
        • Le filtre cubique Catmull-Rom a été ajouté pour la génération de mipmaps, et tous les calculs pour générer les mipmaps sont effectués avec une précision de 32 bits.
        • Les images DDS aux formats R8G8, R16 et R16G16 peuvent maintenant également être chargées.
        • Une option pour renverser verticalement les images DDS lors de l'importation a été ajoutée pour faire écho à l'option d'exportation correspondante, étant donné que certaines images de jeux stockent leurs données de cette manière.

        GIF

        Par le passé, écraser un fichier GIF à la sauvegarde (plutôt que de l'exporter) le convertissait systématiquement en un fichier avec une seule image. Désormais nous vérifions lors du chargement si le fichier GIF est une animation, de manière à également sauvegarder une animation lors de l'écrasement.

        HEIF et JPEG-XL

        Les deux greffons utilisent maintenant leurs bibliothèques respectives (libheif et libjxl) pour le chargement des métadonnées. Cela nous a permis de retirer notre code maison chargé d'interpréter l'orientation des images et d'utiliser à la place les informations fournies par ces bibliothèques.

        OpenEXR

        Le format OpenEXR permet aux canaux d'avoir des noms personnalisés, outre le type de couleur. Dans ce cas, nous considérons maintenant toute image à un seul canal avec un nom non conventionnel comme étant en niveaux de gris. Lors de l'importation, nous affichons une notification afin que les utilisateurs soient prévenus de cette conversion.

        PDF

        L'option d'exportation « Calques en tant que pages » fonctionne maintenant même s'il y a un seul groupe de calques. Auparavant, cette option n'était pas disponible car le greffon vérifiait seulement s'il y avait plus d'un « calque » sans examiner s'il s'agissait d'un groupe de calques avec de multiples sous-calques.

        PNG

        Les fragments de fichiers PNG qui sont « copiables sans risque » (« safe-to-copy chunks ») sont maintenant préservés lors de l'importation et inclus dans l'image exportée. Un autre souci qui existait lors de l'exportation de PNGs indexés avec transparence (et qui nous avait été souvent signalé) a été résolu. Désormais les couleurs indexées devraient être affichées correctement après exportation.

        PSD

        Jacob Boerema a poursuivi son travail d'amélioration du greffon PSD. En plus d'avoir résolu des bogues, par exemple dans l'ordre des calques lors de l'importation, il a aussi clarifié l'avertissement présenté lors de l'exportation et concernant la compatibilité des modes de calques entre GIMP et Photoshop.

        PSP

        Le greffon Paintshop Pro peut maintenant importer davantage de caractéristiques depuis un fichier projet, comme par exemple le profil de couleurs ICC, les guides, les grilles, et la sélection active lors de la sauvegarde. Les failles de sécurité ZDI-CAN-22096 et ZDI-CAN-22097 ont également été corrigées dans cette version.

        Nouveaux formats d'image pris en charge : Farbfeld, Esm Software PIX, HEJ2

        Nous avons récemment ajouté la prise en charge de l'importation et de l'exportation pour le format Farbfeld, un format d'image sRVB conçu pour être facile à lire, à envoyer dans des pipes et à compresser avec des outils tiers.

        Nous avons aussi ajouté la prise en charge de l'importation seule pour les nouveaux formats suivants :

        • Esm Software PIX : Un format JPEG modifié utilisé exclusivement par l'entreprise Esm Software pour stocker leurs images propres. Cela a été implementé en réponse à un signalement de bogue qui avait confondu ce format avec le format Alias PIX que nous prenions déjà en charge.
        • HEJ2 : Un ajout à notre greffon HEIF déjà existant fourni par Daniel Novomeský qui permet d'importer des images JPEG 2000 compressées.

        Nouveau format de palette pris en charge : Swatchbooker

        Swatchbooker est un programme libre de création et de conversion de palettes de couleurs qui prend en charge de nombreux formats. Bien que le programme lui-même n'ait pas été mis à jour depuis de nombreuses années, son format de palette propre .sbz est le plus complet de tous ceux que nous prenons en charge actuellement. Parmi ses nombreuses fonctionnalités, on peut citer la possibilité de définir des couleurs dans plusieurs modèles de couleurs pour chaque entrée d'une palette, des noms et des descriptions régionalisables, et la prise en charge de profils de couleurs ICC différents pour chaque entrée.

        Via notre travail sur la prise en charge de son importation, nous avons pu fournir des informations qui ont conduit à un correctif de bogue dans la prise en charge de Swatchbooker par Krita. C'est toujours sympa quand des projets peuvent collaborer et s'entraider !

        Interactions avec les pads de tablettes graphiques sous Wayland

        Carlos Garnacho, un contributeur GNOME de longue date, a ajouté la prise en charge de l'interaction directe des boutons de tablettes graphiques (pad) avec GIMP. Quand une tablette est branchée, vous pouvez désormais assigner différentes actions aux contrôles de la tablette depuis la boîte de dialogue « Périphériques d'entrée » dans le menu Édition.

        Assigner des actions aux boutons d'une tablette graphique
        Assigner des actions aux boutons d'une tablette graphique - GIMP 2.99.18

        Ce travail a aussi impliqué le portage de fonctionnalités vers GTK 3, la boîte à outils utilisée par GIMP pour son interface graphique. Notez que cette fonctionnalité est seulement disponible sous Wayland pour le moment.

        Mise à jour de l'API

        L'interface de programmation d'application (API), destinée aux créateurs de greffons, est régulièrement retravaillée dans le cadre de la refonte de GIMP 3. Une partie de ce travail est de migrer l'API vers l'utilisation de GeglColor lorsque les couleurs sont impliquées, ce qui entre dans le cadre plus général du projet Space Invasion. Malgré tout, ce n’est qu’une petite partie de l’ensemble des améliorations de l’API.

        Nous nous orientons également vers plus de classes pour représenter les différentes ressources gérées par GIMP (pinceaux, polices, motifs, etc.) au lieu de les représenter uniquement par des noms (ce qui était une limitation historique alors qu'il est tout à fait possible à 2 créateurs de ressources de choisir le même nom et le fait est que nous voyons de tels cas dans la nature — par exemple, 2 polices créées indépendamment peuvent avoir le même nom).

        Un autre grand pas consiste à remplacer le GimpValueArray représentant les arguments ordonnés d'une procédure d'un greffon par un GimpProcedureConfig qui contient les arguments par nom plutôt que par ordre. Cela permet une utilisation beaucoup plus sémantique des procédures de greffon (surtout lorsqu'elles ont une longue liste d'arguments) et facilitera également l'amélioration des greffons à l'avenir, avec des arguments nouveaux ou réorganisés sans créer de nouvelles procédures, car l'ordre et le nombre des arguments comptent beaucoup moins. Cela signifie que l'ajout de nouveaux arguments dans le futur ne brisera plus les scripts déjà existants qui dépendaient des versions antérieures de ces greffons (les auteurs de greffons devront toujours choisir des valeurs par défaut appropriées pour les nouveaux arguments afin que cela soit vrai, bien sûr).

        En parallèle, nous continuons d'améliorer la capacité de création automatique d'interfaces graphiques offerte aux greffons, rendant la création de boîtes de dialogue plus simple que jamais. Cela inclut (parmi de nombreuses autres améliorations) un nouveau type d'argument de procédure nommé GimpChoice qui est une liste de choix sous forme de chaînes de caractères qui peut être présentée aux créateurs sous forme de widgets de liste déroulante dans la boîte de dialogue de votre greffon.

        Nous prévoyons d'écrire et de publier un didacticiel pour les rédacteurs de greffons dans la section Développement de ressources de notre site Web pour développeur en même temps que la sortie de GIMP 3, ou peu de temps après.

        GEGL et babl

        Cette version de GIMP est accompagnée de nouvelles versions de GEGL et babl, qui contribuent toutes deux au projet (Color) Space Invasion.

        babl 0.1.108 apporte une nouvelle fonction babl_space_is_rgb pour nous aider à confirmer directement qu'un espace colorimétrique est RVB (plutôt que de faire plusieurs tests pour voir s'il n'est pas CMJN ou niveaux de gris). Plusieurs améliorations ont également été apportées au processus de compilation et à l'outil d'interface de ligne de commande de babl.

        GEGL 0.4.48 fournit plusieurs mises à jour de l'objet GeglColor qui prend désormais en charge une grande partie des opérations de couleur de GIMP. Les améliorations spécifiques incluent la possibilité d'obtenir et de définir directement les valeurs de couleur CMJN, ainsi que l'attribution de l'espace colorimétrique lors de la définition des couleurs RVB(A).

        Un crash dans le filtre gegl:voroni existant a été corrigé, et un bogue de longue date avec le filtre gegl:dropshadow qui empêchait l'effet de rétrécir a également été corrigé.

        Enfin, un nouveau filtre gegl:shuffle-search a été ajouté à l'atelier. Il mélange les pixels voisins pour créer un effet de tramage plus optimisé.

        Statistiques de sortie

        Hormis la première version de la série (2.99.2), GIMP 2.99.18 est clairement la plus grosse mise à jour à bien des égards. Depuis la version 2.99.16 :

        • 238 rapports ont été clôturés comme CORRIGÉS.
        • 201 demandes de fusion ont été acceptées.
        • 1358 commits ont été poussés.
        • 26 traductions ont été mises à jour : allemand, basque, biélorusse, portugais brésilien, bulgare, catalan, chinois (Chine), danois, espagnol, espéranto, finnois, géorgien, grec, hongrois, islandais, italien, lituanien, norvégien nynorsk, persan, polonais, russe , slovène, suédois, turc, ukrainien, vietnamien.

        60 personnes ont apporté des modifications ou des correctifs à la base de code de GIMP 2.99.18 (l'ordre est déterminé par le nombre de commits; certaines personnes apparaissent dans plusieurs groupes) :

        • 23 développeurs pour le code principal : Jehan, Alx Sa, Shubham, Jacob Boerema, Idriss Fekir, bootchk, Anders Jonsson, Carlos Garnacho, mr.fantastic, Stanislav Grinkov, lillolollo, Øyvind Kolås, Sabri Ünal, programmer_ceds, Lukas Oberhuber, programmer-ceds, James Golden, Luca Bacci, Massimo Valentini, Niels De Graef, Zander Brown, psykose, sonia.
        • 17 développeurs de greffons ou de modules : Jehan, Alx Sa, Jacob Boerema, bootchk, Anders Jonsson, Stayd, Zander Brown, Bruno Lopes, Daniel Novomeský, Sabri Ünal, programmer_ceds, Kamil Burda, Mark, Michael Schumacher, Stanislav Grinkov, programmer-ceds, sonia.
        • 31 traducteurs : Yuri Chornoivan, Martin, Ekaterine Papava, Luming Zh, Sabri Ünal, Anders Jonsson, Rodrigo Lledó, Jordi Mas, Alan Mortensen, Vasil Pupkin, Asier Sarasua Garmendia, Kolbjørn Stuestøl, Boyuan Yang, Víttor Paulo Vieira da Costa, dimspingos, Alexander Shopov, Alexandre Prokoudine, Aurimas Černius, Balázs Úr, Marco Ciampa, Sveinn í Felli, Danial Behzadi, Ngọc Quân Trần, Jürgen Benvenuti, Piotr Drąg, Timo Jyrinki, Andre Klapper, Kristjan SCHMIDT, MohammadSaleh Kamyab, Rafael Fontenelle, Tim Sabsch.
        • 9 créateurs de ressources (icônes, thèmes, curseurs, splash screen, métadonnées…) : Alx Sa, Jehan, Ferry Jérémie, Stanislav Grinkov, Anders Jonsson, Bruno Lopes, Jacob Boerema, Sabri Ünal, mr.fantastic.
        • 5 contributeurs à la documentation : Jehan, Bruno Lopes, Jacob Boerema, Alx Sa, Anders Jonsson.
        • 14 contributeurs pour la compilation, l'empaquetage ou l'intégration continue : Jehan, Bruno Lopes, bootchk, Alx Sa, Zander Brown, Jacob Boerema, Jacob Boerema, Stayd, Carlos Garnacho, Heiko Becker, mr.fantastic, Daniel Novomeský, U-YGGDRASIL\ender, lillolollo.

        Contributions à d'autres dépôts du GIMPverse (l'ordre est déterminé par le nombre de commits) :

        • babl 0.1.108 est composé de 17 commits par 6 contributeurs : Jehan, Øyvind Kolås, John Marshall, Andre Klapper, John, sid.
        • GEGL 0.4.48 est composé de 77 commits par 20 contributeurs : Øyvind Kolås, Jehan, Anders Jonsson, Jacob Boerema, Yuri Chornoivan, Alan Mortensen, Sabri Ünal, Andre Klapper, Ekaterine Papava, Jan Tojnar, Jordi Mas, Luming Zh, Martin , Piotr Drąg, Víttor Paulo Vieira da Costa, Asier Sarasua Garmendia, Marco Ciampa, Rodrigo Lledó, dimspingos, woob.
        • ctx a eu 308 commits depuis la version 2.99.14 par 1 contributeur : Øyvind Kolås.
        • La version gimp-macos-build (scripts d'empaquetage macOS) est composée de 32 commits par 1 contributeur : Lukas Oberhuber.
        • La version flatpak est composée de 15 commits par 3 contributeurs : Jehan, Daniel Novomeský et Hubert Figuière.
        • Notre site Web principal a eu 31 commits depuis la sortie du 2.10.36 par 6 contributeurs : Jehan, Alx Sa, Sabri Ünal, Anders Jonsson, Bruno Lopes, Jonathan Demeyer.
        • Notre site Web des développeurs a eu 30 commits depuis la version 2.10.36 par 5 contributeurs : Bruno Lopes, Jehan, Alx Sa, bootchk, Robin Swift.
        • Notre documentation 3.0 a enregistré 247 commits depuis la version 2.99.16 par 17 contributeurs : Andre Klapper, Jacob Boerema, Yuri Chornoivan, Alx Sa, Jordi Mas, Alan Mortensen, Dimspingos, Anders Jonsson, Boyuan Yang, Sabri Ünal, Víttor Paulo Vieira da Costa, Juliano de Souza Camargo, Rodrigo Lledó, Kolbjørn Stuestøl, Marco Ciampa, Danial Behzadi, Emin Tufan Çetin.

        N'oublions pas de remercier toutes les personnes qui nous aident à faire le tri dans Gitlab, rapportent des bogues et discutent avec nous d'éventuelles améliorations. Notre communauté est également profondément reconnaissante envers les guerriers d'Internet qui gèrent nos différents canaux de discussion ou comptes de réseaux sociaux tels que Ville Pätsi, Liam Quin, Michael Schumacher et Sevenix !

        Remarque : compte tenu du nombre de pièces qui composent GIMP et son environnement, et de la manière dont nous obtenons des statistiques via des scripts git, des erreurs peuvent se glisser dans ces statistiques. N'hésitez pas à nous dire si nous avons manqué ou mal catégorisé certains contributeurs ou contributions.

        Nouvelles de l'équipe et procédure de sortie

        Les droits d'accès au dépôt git ont été récemment accordés à Bruno Lopes (qui a été très actif dans l'amélioration de notre processus de compilation et de l'empaquetage pour Windows).

        Plusieurs développeurs ou empaqueteurs de longue date ou plus récents qui ont commencé à contribuer au nouveau site Web des développeurs ont également reçu l'accès au dépôt git associé.

        De plus en plus de contributeurs participent désormais activement aux tests des versions et du processus d'empaquetage, et c'est la première dépêche depuis des années (NDT : cela désigne la news originale sur le site de GIMP) que Jehan n'a pas écrite presque entièrement ! Merci beaucoup à Alx Sa (alias Nikc ou CmykStudent) d'avoir entamé la rédaction collaborative de la nouvelle !

        Il est clair que nous consolidons jour après jour une solide équipe de contributeurs et cela se voit dans notre processus de publication, avec de plus en plus de retours à chaque version.

        Nous sommes également particulièrement heureux et fiers que les 4 projets GSoC que nous avons eus, depuis que nous avons recommencé à souscrire à ce programme de mentorat, aient tous été couronnés de succès et ont fini par être fusionnés avec la branche principale du code au plus tard six mois après la fin du stage.

        Autour de GIMP

        Des nouvelles des miroirs

        Depuis la dernière dépêche, un nouveau miroir a été apporté à GIMP par :

        • Sahil Dhiman, à Nuremberg, en Allemagne, comme projet personnel.

        Cela nous amène à un total de 46 miroirs répartis dans le monde.

        Les miroirs sont importants car ils aident le projet en partageant la charge de dizaines de milliers de téléchargements quotidiens. De plus, en disposant de miroirs répartis à travers le monde, nous garantissons que tout le monde puisse avoir un accès rapide au téléchargement de GIMP.

        GIMP sous Windows/ARM

        Depuis notre annonce d'une version expérimentale sur Windows pour l'architecture ARM 64 bits (en anglais), nous avons reçu l'aide de Hernan Martinez, contributeur bien connu du projet MSYS2, qui a hébergé notre tout premier runner pour l'intégration continue (CI) pour Windows sur l'architecture Aarch64. Bien que cela n'ait été qu'une configuration temporaire (littéralement une machine de compilation dans le salon de quelqu'un) en attendant une situation plus stable, nous sommes extrêmement reconnaissants envers Hernan qui nous a aidés à faire notre deuxième pas sur cette plateforme (la première étape a été effectuée par Jernej, qui a créé notre premier installateur expérimental), s'est assuré que notre processus de compilation automatique fonctionne sur cette machine, et plus encore.

        Depuis lors, la situation plus stable est arrivée : Arm Ltd. eux-mêmes se sont mobilisés et ont officiellement contribué trois runners pour notre processus d'intégration continue dans Gitlab ! Arm Ltd. a également sponsorisé un kit de développement Windows pour l'un de nos développeurs.

        Bien que nous considérions toujours cette version comme expérimentale, en raison du manque de tests et du fait que seuls 2 contributeurs disposent actuellement d'une machine capable de l'exécuter, le plus gros facteur bloquant a été supprimé et nous sommes heureux d'annoncer que notre programme d'installation Windows universel pour GIMP 2.99.18 contient GIMP pour les 3 plates-formes (x86 32 et 64 bits, et maintenant ARM 64 bits) !

        Télécharger GIMP 2.99.18

        Vous trouverez toutes nos versions officielles sur le site officiel de GIMP (gimp.org) :

        • Flatpaks Linux pour x86 et ARM (64 bits)
        • Installateur Windows universel pour x86 (32 et 64 bits) et pour ARM (64 bits)
        • Paquets macOS DMG pour le matériel Intel
        • Paquets macOS DMG pour le matériel Apple Silicon

        D'autres paquets réalisés par des tiers devraient évidemment suivre (paquets des distributions Linux ou *BSD, etc.).

        Et ensuite ?

        Alors que nous sommes maintenant entrés dans un gel des fonctionnalités, notre attention s'est déplacée vers la correction des bogues, le nettoyage et la préparation de la première version candidate 3.0.

        Nous pensons en effet qu'il s'agit de la dernière version de développement puisqu'aucune nouvelle fonctionnalité ne sera introduite désormais, du moins au niveau de l'interface utilisateur (l'API est encore en évolution jusqu'à la première version candidate). Donc, ce que vous voyez maintenant est essentiellement ce que vous devriez obtenir dans GIMP 3.0.0, en termes de fonctionnalités.

        C'est pourquoi nous avons sorti cette version même si nous savons qu'elle est assez instable. C'est l'heure des commentaires de dernière minute ! C'est aussi le moment de signaler et de corriger les bogues comme si demain n'existait pas. Nous espérons pouvoir bientôt livrer une RC1 et elle devrait être aussi dépourvue de bogue que possible.

        Nous espérons actuellement pouvoir publier GIMP pour le prochain Libre Graphics Meeting du 9 au 12 mai. Pour être honnête, ce n’est pas un objectif facile et nous ne sommes donc pas sûrs de pouvoir l’atteindre. Ce qui est sûr, c'est que même si nous n'y parvenons pas à temps, cela ne devrait pas arriver trop longtemps après. En particulier, nous ne publierons pas simplement parce que nous avons fixé une date limite. Nous voulons offrir la meilleure expérience possible, ce qui signifie que si nous découvrons des bogues bloquants de dernière minute, nous retarderons la sortie jusqu'à ce qu'ils soient corrigés.

        N'oubliez pas que vous pouvez faire un don et financer personnellement les développeurs de GIMP, c'est un moyen de donner en retour et d'accélérer le développement de GIMP. L’engagement communautaire permet au projet de se renforcer ! 💪🥳

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