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La 2 CV comme parabole libriste

Par : lcosty
26 novembre 2024 à 04:46

C’est l’histoire de deux libristes au volant d’une 2 CV. La 2 CV, c’est ce véhicule populaire qui a pris son essor dans les années 50. La mécanique était sobre et simple. En cas de souci, on pouvait ouvrir le capot et, pour peu qu’on ait des connaissances ou des camarades ayant quelques compétences mécaniques, on pouvait identifier le problème et bien souvent le régler. On est loin de cette personne qui n’ouvre pas la porte de sa Tesla pendant la mise à jour1 car elle avait « lu sur Google » que cela pouvait abîmer la voiture.

Nos deux libristes sont donc derrière la ligne de départ d’une belle piste d’un circuit automobile. Notez bien que ces sympathiques personnes n’ont pas vraiment demandé à être là. Elles avaient plutôt prévu un pique-nique. À côté de la 2 CV, une formule 1 avec tous les chevaux qui vont bien à l’intérieur. Cette voiture va être pilotée par un GAFAM quelconque, prenez celui que vous voulez. La piste a, récemment et gracieusement, été refaite par ce GAFAM : les pneus larges accrochent bien mieux désormais, et les édiles venus voir la course ont le sourire aux lèvres. La piste toute neuve va profiter au territoire pour longtemps, et on mesure déjà un impact positif sur l’emploi ces derniers temps. C’est dire.

Le feu va bientôt passer au vert. Le suspens n’est absolument pas à son comble pour les 6 heures de course à venir. Même si vous n’avez jamais conduit une 2 CV ou une formule 1, vous savez déjà qui va gagner. Après tout, il y a des gens dont la motivation pour avancer dans la vie, c’est la « win2 ». Être devant et laisser les gens dans le rétro loin derrière est leur raison de vivre. Et bien justement, ça tombe bien, car malgré les encouragements symphoniques du passager de la 2 CV : « Chauffeuse, si t’es championne, appuiiiiieu, appuiiiiieu, chauffeuse, si t’es championne, appuie, appuie, su’l cham-piii-gnon ! » et bien, la formule 1 « sèche » la 2 CV et la laisse effectivement comme un petit point dans l’horizon de sa caméra arrière. Vous noterez quand même que, pendant la première heure de course, la formule 1 se retrouve à son tour, à plusieurs reprises, dans le rétroviseur de la 2 CV. Bah oui, c’est le principe d’un circuit, c’est fait pour tourner en rond.

Et bim, finalement, contre toute attente, le suspens tombe sur le circuit comme la nuit à l’équateur : au même moment, les deux véhicules subissent une avarie et s’arrêtent au bord de la piste.

Pour la formule 1, on a du mal à avoir des infos sur l’origine du problème. Le constructeur ne veut rien nous dire. Ça pourrait être l’actuateur d’avance qui fait des siennes ; ce qui expliquerait ces nuages de fumée noire que l’on a vus. Ah, on me dit dans l’oreillette que ça pourrait être aussi le frein optoélectronique situé sous les culbuteurs à membrane qui est défaillant et qu’il faut remplacer au prochain passage au stand. Il était pourtant bien spécifié que toute manipulation susceptible d’engendrer une anomalie de fonctionnement de nature à déclencher une panne préjudiciable au bon fonctionnement de la formule 1 était déconseillé. De toute façon, on ne saura jamais, c’est secret. Bref, laissons la F1 aller au stand et allons voir la 2 CV .

Bisque, la réparation touche à sa fin. Le passager a passé son sarouel3 à la conductrice : après quelques déchirements de tissus et un travail d’équipe pour tresser les lambeaux, la courroie défaillante a pu être remplacée. Voilà l’équipage qui redémarre en quête du rattrapage des 42 tours de retard.

Au stand de la F1, ça discute. Le sous-traitant qui fabrique les freins optoélectroniques sous les culbuteurs à membrane n’est plus en capacité de fournir l’ancien modèle. Si le nouveau modèle devait remplacer l’ancien, il faudrait une mise à jour du logiciel de gestion des membranes. Ce serait trop long. Il est suggéré de remplacer la totalité de la voiture. Le hic, c’est que le règlement l’interdit ! Dans un futur proche, il ne faudra pas s’étonner d’une très probable demande de modification du règlement qui est trop contraignant et qui empêche de gagner. Mais en attendant, combien de tours la 2 CV a-t-elle rattrapé ?

24. Mais ce nombre est d’une importance toute relative. L’équipe s’est arrêtée pour pique-niquer et observer les oiseaux de la zone humique qui a été grignotée par les travaux de rénovation de la piste. On y voit encore parfois des grues cendrées et des avocettes lorsque le circuit est déserté.

Bon, eh bien puisque cette course n’en est pas une, il est proposé de conclure avec les paroles de la daronne Pierette de Courbertin qui disait fort justement « C’est vraiment chouette de participer, encore faut-il savoir dans quel cadre on le fait !4 » .

Finalement, que nous dit cette (plus ou moins) subtile parabole de la 2 CV ?
Il y a d’abord cette nécessité de relativiser la responsabilité du logiciel libre : on entend régulièrement ce reproche d’une incapacité à être suffisamment bon, de ne pas être capable de réussir à trouver sa place. On constate parfois même de l’auto-flagellation au sein des communautés libristes. Mais peut-on néanmoins gagner une course à laquelle on n’a pas envie de participer et où la majeure partie des paramètres sont déterminés par d’autres ?

Cette virée en 2 CV veut faire prendre conscience du cadre dans lequel le logiciel libre évolue. C’est un cadre fixé par des puissances financières dont le pouvoir d’influence est largement sous-estimé5. Finalement, une des manières de regarder le Libre, c’est peut-être cette volonté d’ouvrir des voies alternatives. Elles seront toujours là pour le public qui prend conscience, au fil du temps, que le numérique des grandes plateformes est plus toxique qu’il n’y paraît pour notre société. Bref, malgré les injonctions à aller toujours plus vite sans trop réfléchir aux conséquences, continuons ensemble, avec notre diversité et tranquillement, notre travail patient pour un numérique libre et émancipateur.

-- Laurent Costy, avec de nombreuses relectures avisées des membres du CA de l'April --

Illustrations6

Techsoup : instrument d'influence des big tech américaines

Par : lcosty
1 mars 2024 à 05:54

Texte proposé par : Laurent Costy, Vice-président de l'April
Illustrations : Simon « Gee » Giraudot, diffusées sous licence Creative Commons BY-SA1

L'April poursuit son enquête sur la place de la structure Solidatech en France et sur les conséquences en termes d'usages numériques pour les associations. La tribune que nous publions ci-dessous montre que cette structure, avec l'appui de l'ONG Techsoup, maintient le monde associatif français dans un état de dépendance avancée vis-à-vis des Big tech majoritairement américaines.

______________________________________________Slogan d'Emmaüs : « Ne pas subir, toujours agir »

Techsoup : instrument d’influence des Big Tech américaines

Mot à la mode, la souveraineté (re)vient en force avec le revirement sur l’inéluctabilité de la mondialisation. Les différentes crises récentes (covid, guerres…) ont montré les limites de la dépendance aux énergies et aux technologies pour des pays entiers qui invoquent alors la souveraineté comme nouvel impératif.
Néanmoins, devenue mot-valise, cette souveraineté revêt de nombreuses définitions. Posons ici une définition à laquelle nous adhérons et, plus particulièrement, pour la souveraineté numérique puisque c’est de cela dont il s’agira ensuite :
« La 'souveraineté numérique', c’est avant tout notre capacité à décider collectivement et démocratiquement des usages que nous souhaitons faire des outils numériques, et dans quelles conditions, et de ne pas subir les usages dont ne nous voulons pas. »2. On se retrouve aussi dans des définitions telles que : « les conditions de l'expression et de la maîtrise des activités et des libertés fondamentales des personnes sur les réseaux informatiques ».

À partir de ces définitions, on comprend pourquoi l’April continue de promouvoir et de défendre l’utilisation de logiciels libres : ils sont une condition nécessaire (mais non suffisante) de cette souveraineté3. Bref, qu’on appelle cela souveraineté ou gouvernance maîtrisée, on convient donc, logiquement, que c’est absolument et définitivement incompatible avec des logiciels privateurs4 (autrement dit, les logiciels qui interdisent de lire le code source et de comprendre comment ils fonctionnement réellement). Vous ne pouvez pas être « souverain » quand vous ne savez pas à quelles règles, à quel code vous êtes soumis·e. Pour faire confiance, il faut être en capacité de contrôler quand on le souhaite.

Tux-et-GNU

Pour aller vers cet horizon d’un numérique mieux maîtrisé et pour lequel des communautés d’utilisateurs et d’utilisatrices sont partie prenante, il est nécessaire d’agir sur deux leviers. D’abord, il faut être en mesure de proposer des alternatives crédibles et fonctionnelles. Si les débuts du « Libre » ont été quelque peu difficiles sur ce plan (perception souvent légitime d’outils peu accessibles techniquement pour le commun des mortels, ergonomie et esthétique « discutables », amalgame libre/gratuit, etc.), on ne peut que saluer les progrès qui ont été faits depuis. L’accessibilité a été améliorée et le spectre des logiciels libres largement complété dans leurs fonctions pour répondre aux besoins des personnes, des associations et des entreprises. Framasoft, en lançant en 2014 Dégooglisons Internet, initiait une réponse plus massive et qualitative à ce besoin de multiplier les alternatives et d’en simplifier l’accessibilité. L’autre levier qu’il convient d’actionner est la mise en évidence des systèmes qui entretiennent la dépendance et qui empêchent, de fait, le développement et l’appropriation de logiciels libres. Si ces systèmes ne sont pas exposés, les efforts pour promouvoir une informatique mieux maîtrisée resteront cantonnés dans un périmètre que les structures dominantes définiront et maîtriseront. Nous allons prendre un cas concret pour illustrer ce second moyen d’agir.

Revenons pour cela sur la tribune que l’April a publié sur son site en 20205 à propos du programme Solidatech. À cette heure, le constat reste vrai : Solidatech occupe une position clé pour entretenir le monde associatif français dans une dépendance aux GAFAM. Et, même si des choses évoluent à la marge6, ce programme continue, en 2024, d’entraver l’adoption plus massive de logiciels libres en France. Aussi, l’April a continué d’investiguer ce qui se joue autour du programme Solidatech et partage ici, les points les plus démonstratifs de ce système bien huilé, caractéristique d’un soft power7 américain d’une grande efficacité.

Pour (re)situer la place et l’action de Solidatech au sein des Ateliers du Bocage

   - Solidatech est une « branche » appelée « programme » des Ateliers du Bocage (AdB)
  - Les AdB sont une SCIC (Société Coopérative d’Intérêts Collectifs) connue et reconnue dans le monde de l’ESS (Économie Sociale et Solidaire). Ils jouissent d’une image positive, en particulier parce que cette SCIC est « membre du Réseau Emmaüs depuis 1991, [ils] œuvre[nt] pour l’insertion des personnes éloignées de l’emploi par des activités de recyclage. »8. Les AdB sont agréés par l’État « Entreprise solidaire d’utilité sociale » ou ESUS.
  - Dans ce cadre, le programme Solidatech propose très majoritairement des licences de logiciels privateurs des éditeurs majeurs américains9 aux associations, à des tarifs qui n’ont rien à voir avec ceux du marché10. Le coût est si faible que l’association focalise sur l’apparente « bonne affaire » qui élude alors les questions pourtant légitimes de dépendance et de maîtrise des données. Avec ce faible coût des licences, toute volonté interne de migration au sein de la structure vers des solutions alternatives sera facilement anéantie par d’exclusives considérations financières.
  - Solidatech occupe un terrain important si on en croit les chiffres mis en avant sur le site (40 000 organisations bénéficiaires en décembre 2023).

Techsoup : une structure tentaculaire pour dealer le numérique américain sur toute la planète

Dans notre tribune de 2020, nous avions regardé en détail la place de Solidatech à l’échelle de la France. Techsoup y était évoqué sans que son fonctionnement et son rôle ne soient approfondis. Voici quelques éléments complémentaires qui éclairent la place de cette structure et le lien avec Solidatech.

TechSoup est un réseau international, sans but lucratif, d'organisations non gouvernementales (ONG) qui fournit un soutien technique et des outils technologiques à d'autres organismes sans but lucratif11. Là encore, l’image renvoyée par cette définition mobilise des représentations positives. Une autre lecture de ce qu’est Techsoup peut néanmoins être faite : TechSoup sert de vitrine, de bonne conscience et, peut-être, de lieu privilégié pour optimiser fiscalement. La page des partenaires12 principaux donne un aperçu des structures qui contribuent au système.
Par ailleurs, les recherches opérées sur TechSoup montrent une couverture quasi planétaire. La synthèse13 de 9 pages, gardées ordonnées, des résultats sur le terme « Techsoup » et « techsoup » à partir de DuckDuckGo14, confirme cette couverture très large et une déclinaison de Techsoup pour une grande majorité de pays dans le monde. Néanmoins, la stratégie de cette ONG n’est pas d’apparaître au premier plan mais de renvoyer, autant que possible, vers des structures locales « élues » (repérées, choisies, démarchées ?) pour relayer le programme. C’est ce qui s’est vraisemblablement passé pour les Ateliers du Bocage. On constate, en effet, des contradictions : le compte-rendu15 de la réunion du 9 février 2018 entre l’April et Solidatech, mentionne que Techsoup est venu solliciter les AdB pour mettre en place le programme Solidatech et non l’inverse comme l’évoque16 le site de Solidatech.

Cette puissante machine Techsoup contribue, à travers le programme Solidatech, à consolider la place d’un numérique dominant, au code source fermé et, donc, à une souveraineté impossible, en France.

Dans la pratique, ce lien Techsoup-Solidatech se traduit par :
- un marketing qui utilise les ficelles classiques : les rabais sur les licences sont tellement importants que l’association cliente pense faire une bonne affaire (voir précédemment). Le cumul des coûts soi-disant économisés par les associations est mis en valeur sur le site, mais pas le cumul des dépenses.
- les CGU (Conditions Générales d’Utilisation) de Solidatech sont celles de sites commerciaux classiques avec des collectes de données sur les associations qui, par transitivité des CGU de Techsoup auxquelles Solidatech fait référence, remontent aux États-Unis. Il conviendrait de creuser la cohérence des textes avec le RGPD (Règlement général sur la protection des données).
- les partenariats entretenus : Solidatech est partie prenante dans les études sur le numérique que mène Recherche et Solidarité17. Le lien avec le Mouvement Associatif18 consolide encore sa place d'incontournable. En 2021, Solidatech a été mandaté par l’État, avec le Mouvement Associatif, pour créer un nouveau centre de ressources DLA (Dispositif Local d’Accompagnement). Ce dispositif est important pour le monde associatif en France, car il accompagne et aide les associations dans leurs évolutions. C’est une place de choix pour maintenir les associations dans un écosystèmes de logiciels incompatibles avec la logique de souveraineté. De plus, Solidatech agite l’argument définitif « ce sont les associations qui nous demandent ces logiciels » : si rien (ou trop peu) n’est fait pour montrer que des alternatives existent, qu’elles sont meilleures pour les communs numériques ( donc pour l’association elle-même), il est normal que les associations opèrent leurs choix par mimétisme !

Si vous souhaitez avoir une vision plus complète des éléments qui ont motivé la rédaction de cette tribune, vous pouvez télécharger ce document19 : il donne à voir le soft power américain en action et montre comment la reprise en main d’un numérique mieux maîtrisé est rendue extrêmement difficile.

Les propositions de l'April

Pour revenir aux leviers évoqués, et pour agir sur le second (faire sauter les verrous qui entravent le développement d’un numérique alternatif), voici les propositions de l’April. Pour les mettre en œuvre, il conviendra que chaque personne, structure ou institution susceptible d’agir, prennent ses responsabilités. Sont identifiés potentiellement et de manière non exhaustive : les salarié·es de Solidatech, la gouvernance des Ateliers du Bocage, Recherche et Solidarité, le Mouvement Associatif, Le Haut Conseil à la Vie Associative (HCVA), l’État, l’Europe :

________1°) Séparer le programme Solidatech de la SCIC AdB
Solidatech bénéficie directement de l’agrément ESUS : comment est-il possible d’être ESUS (Utilité Sociale) lorsque la raison d’être de ce programme Solidatech est de servir de caisse enregistreuse pour Techsoup et de renforcer la position dominante des géants du numérique ?

________2°) Faire que soit affichés sur le site de Solidatech, outre les économies réalisées par les associations en France, les montants effectivement dépensés pour les coûts restants à régler sur les licences.
Cela permettra de prendre conscience de la réalité des coûts20 en jeu et, d’éclairer certaines associations qui pourraient alors avoir envie de choisir l’humain plutôt que le logiciel : ces sommes pourraient en effet être investies, de manière localisée, dans la formation pour les bénévoles et les salarié·es.

________3°) Afficher, sur le site de Solidatech, les solutions libres alternatives des logiciels privateurs présentés.
Proposer ces solutions libres au même prix que les services et les licences des logiciels propriétaires et reverser les sommes collectées aux communautés respectives consultées en amont et consentantes sur la pertinence de cette idée.
L’April est absolument convaincue que l’invisibilisation des logiciels libres, de surcroît lorsque des programmes comme Solidatech affichent de telles offres, empêche une adoption plus massive de logiciels libres.

________4°) Limiter, cadrer la place de Solidatech dans les situations suivantes :
- lors des analyses et enquêtes qui sont faites régulièrement avec Recherche et Solidarité
- le copilotage du DLA numérique avec le Mouvement Associatif doit s’arrêter et une autre structure, indépendante, doit être choisie.

________5°) Flécher une partie des amendes européennes sanctionnant les Big Tech pour leurs abus vers des structures (associations, entreprises du Libre qui y consentent) qui contribuent réellement aux commun numériques.
Donner des moyens financiers qui vont permettre d’accélérer le développement de communs numériques.

________6°) Donner, réellement, la priorité, au logiciel libre
La reprise en main de notre souveraineté21 numérique, aux différents échelons (local, régional, national et européen), passe par cette condition nécessaire.

Tux-et-GNU

Conclusion

Trop longtemps, l'écosystème libriste s'est flagellé de ne pas produire des logiciels libres assez ceci, assez cela. Certes, porter un regard critique est toujours une posture qui permet une constante amélioration, mais il ne faut pas tomber dans le piège de la culpabilité : le rouleau compresseur des GAFAM est bien trop puissant. Ne pas agir au niveau systémique a pour effet de laisser les libristes jouer dans une cour dont les limites sont définies par les GAFAM.
Il devient donc urgent de réellement donner la priorité (et les moyens) aux organisations qui promeuvent, défendent et développent des logiciels libres !

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