La nouvelle du vendredi 20:42
Chaque jour de cette semaine, Ă 20:42, une nouvelle de 2042 concoctĂ©e avec amour par les participantâ
es des ateliers #solarpunk #UPLOAD de lâUniversitĂ© Technologique de CompiĂšgne (UTC).
Aujourdâhui Ă lâUPLOAD câest la rentrĂ©e⊠mais la sortie dâun bĂątiment « sĂ©curisĂ© » est problĂ©matique quand le rĂ©seau est intermittentâŠ
Un groupe reste confinĂ©, parmi lequel un harceleur et sa victimeâŠ
Un rĂ©seau dâĂ©motions
Alors que les vacances se terminent, Candice angoisse Ă lâidĂ©e de commencer des nouveaux cours avec des personnes quâelle ne connaĂźt pas. Le lundi matin, elle arrive Ă lâUPLOAD pour dĂ©couvrir son emploi du temps et assister Ă une rĂ©union dâinformations sur les cours quâelle a choisis. En poussant la porte, la jeune fille tombe nez Ă nez avec un Ă©tudiant dont le visage lui semble familier. En bonne introvertie quâelle est, elle ne cherche pas pour autant Ă commencer une conversation avec lui.
AprÚs une heure de présentation qui lui a paru interminable, elle se voit assigner trois camarades de TP pour le reste du semestre. Juste avant de quitter la salle le professeur les interpelle :
â Tous ceux qui ont des TP, nâoubliez pas dâaller chercher votre accrĂ©ditation pour accĂ©der au bĂątiment sĂ©curisĂ© ! Et avant vendredi !
Candice ressort de sa rentrĂ©e plutĂŽt satisfaite de la confĂ©rence malgrĂ© une certaine apprĂ©hension concernant ses camarades de TP et leur premier sujet. Elle sera vite fixĂ©e, son groupe a dĂ©cidĂ© de se retrouver le lundi suivant durant la pause du midi pour commencer leur travail. En attendant, elle continue dây rĂ©flĂ©chir pendant quâelle se dirige vers lâadministration. Câest dans ce bĂątiment quâelle pourra demander ses accĂšs aux salles dans lesquelles se dĂ©roulent les TP sensiblesâŠ
Une fois arrivĂ©e, elle est emmenĂ©e devant un lecteur dâempreintes digitales. Candice comprend que les serrures du bĂątiment de TP sont biomĂ©triques, mais elle est Ă©tonnĂ©e par ces mesures de sĂ©curitĂ© qui lui paraissent dĂ©mesurĂ©es pour un simple projet Ă©tudiant. Est-ce vraiment nĂ©cessaire ? Et pourquoi ce processus est-il si diffĂ©rent de tous les autres, quâelle commence Ă bien connaĂźtre aprĂšs trois ans Ă lâUPLOAD ?
De retour chez elle, Candice recommence Ă rĂ©flĂ©chir au sujet de son premier TP. Ă premiĂšre vue, celui-ci lui semble incongru, mais elle nâa aucune connaissance en la matiĂšre qui lui permettrait de se forger vraiment un avis. AprĂšs plusieurs heures sans trouver le sommeil, elle dĂ©cide dâouvrir lâordinateur reconditionnĂ© que lâĂ©cole lui a donnĂ© le jour mĂȘme et de se lancer dans des recherches pour en avoir le cĆur net. MalgrĂ© lâimpĂ©ratif pĂ©dagogique, elle se sent coupable de taper « LSD » sur DuckDuckGo.
Une semaine aprÚs la rentrée, le jour de la rencontre avec son groupe est enfin arrivé. Comme à son habitude, la jeune fille est en avance et attend devant le bùtiment. Peu de temps aprÚs, elle se fait interpeller par un grand garçon :
â Salut ! Tu dois ĂȘtre Candice. Moi, câest Noah. Tu es en avance !
Timidement, Candice répond :
â Oui.
Sans plus attendre, ils entrent dans le bùtiment. En prenant les escaliers, ils sont surpris par la couche de poussiÚre accumulée sur les marches.
â On voit quâon revient des vacances, jâai jamais vu le bĂątiment aussi dĂ©sert !
â Câest surtout quâil nây a plus beaucoup de projets dans le bĂątiment avec accrĂ©ditation. Moi, câest mon premier par exemple. Tous mes cours jusquâici Ă©taient ouverts Ă tous. Jâimagine que presque plus personne ne vient ici.
Une fois Ă leur Ă©tage, ils aperçoivent Adrien, qui a lâair agacĂ©. De lâautre bout du couloir, il leur lance :
â Vous savez vraiment pas respecter les horaires ! Vous avez cinq minutes de retard, on est dĂ©jĂ Ă la bourre sur le projet !
Noah lĂšve les yeux au ciel et ouvre la porte. En sâinstallant, il demande aux autres de ne pas fermer pour que le dernier retardataire puisse les rejoindre plus facilement.
Ne le voyant pas arriver, notre groupe décide de commencer à travailler. En premier lieu, ils lancent un petit tour de table. Les trois étudiants se présentent chacun briÚvement :
â Moi, je mâappelle Adrien, et je veux sortir major de ma promo. Jâaime la richesse de la langue, câest dâailleurs pour ça que je suis dans lâassociation ElocâUP.
â Je suis Noah, jâespĂšre que lâon va tous bien sâentendre pour le projet.
Candice se prĂ©sente Ă son tour quand Dylan entre en trombe dans la salle et claque la porte, au grand mĂ©contentement dâAdrien.
â OH ! Tu es dĂ©jĂ en retard, ne casse pas la porte au passage !
â Tâen fais pas mec, elle en a vu dâautres.
Candice reconnaĂźt lâĂ©tudiant quâelle a croisĂ© le premier jour et qui lui dit dĂ©cidĂ©ment quelque chose.
AprĂšs plus dâune heure de concentration Ă Ă©tudier les Ă©chantillons de LSD, Dylan nâen peut plus. Il tente de relĂącher la pression avec une petite blague :
â Et si, aprĂšs avoir fini avec nos Ă©chantillons, on les testait ?
â Non mais tu es fou, câest super dangereux ! Et puis on est lĂ pour travailler, pas pour se faire un trip.
â Le LSD nâest pas forcĂ©ment dangereux, prĂ©cise Candice. Jâai un peu regardĂ© quand on nous a donnĂ© le sujet, il est aussi utilisĂ© dans des soins mĂ©dicaux, notamment pour rĂ©duire lâanxiĂ©tĂ© et diminuer la douleur chez certains malades. Dâaccord, il a Ă©tĂ© illĂ©gal pendant longtemps, mais maintenant il est autorisĂ© dans un cadre thĂ©rapeutique, et câest trĂšs prometteur. Câest bien pour ça quâon nous fait lâĂ©tudier Ă lâUPLOAD.
â En plus, la molĂ©cule est synthĂ©tisĂ©e Ă partir de cĂ©rĂ©ales donc ce nâest pas si dangereux. Vous mangez bien des cĂ©rĂ©ales tous les matins non ?
â Fais ce que tu veux, mais tu feras moins le malin quand tu seras pris de crises dĂ©lirantes et quâil y aura pas dâambulance Ă hydrogĂšne disponible pour venir te chercher.

« Integrated Corrections Operations Network (ICON II) » by BC Gov Photos is licensed under CC BY-NC-SA 2.0.
Quelques heures passent encore, sans plus aucune interruption. Une fois leur premiĂšre sĂ©rie dâexpĂ©riences terminĂ©e, tous se dirigent vers la porte. Dylan pose son index sur le lecteur dâempreintes mais celui-ci sâallume en rouge. La sortie lui est refusĂ©e.
â Et merde, on est bloquĂ©s, la porte ne sâouvre pas !
â ArrĂȘte de faire une blague câest pas drĂŽle, rĂ©pond Adrien.
Les autres essaient Ă leur tour, en vain.
Câest Noah qui comprend tout Ă coup :
â Ah oui ! Ăa doit ĂȘtre parce quâil est plus de 14h.
â Comment ça ? chuchote Candice dâune voix blanche.
â Vous ne vous souvenez pas de lâannonce des opĂ©rateurs de tĂ©lĂ©com ? Ils avaient dĂ©crĂ©tĂ© que les rĂ©seaux de lâOise allaient devenir intermittents. Internet nâest actif quâentre 11 h et 14 h puis entre 22 h et 6 h. Ăa ne vous dit vraiment rien ?
â Si, mais je vois pas le rapport. Tu nous expliques ? demande Adrien, mĂ©fiant.
â Eh bien, si les serrures par empreintes digitales sont connectĂ©es Ă Internet, elles ne marchent plus. Lâadministration nâa pas dĂ» penser Ă adapter le systĂšme dâaccĂšs, comme il nâest presque plus utilisĂ©.
â Donc on est rĂ©ellement bloquĂ©s ? sâenthousiasme Dylan. Trop bien ! On va pouvoir Ă©chapper aux TVO pour une fois.
â Mais moi, sâinquiĂšte Candice, je ne veux pas rester jusquâĂ 22 h, jâai des choses Ă faire.
Adrien, dans ses pensĂ©es, Ă©coute dâune oreille ses camarades. Comment sortir dâici ? Il prend son Ă©lan vers la porte et BOUM ! Un gros choc retentit. Tout le monde se tourne alors vers Adrien, qui crie de douleur. Son Ă©paule vient de se dĂ©boĂźter.
FatiguĂ© du comportement autoritaire dâAdrien, Dylan chuchote : « Il lâa bien mĂ©ritĂ© ! »
En entendant la remarque de Dylan, les souvenirs de Candice lui reviennent dâun coup : les messes basses quâun fameux Dylan faisait au collĂšge Ă son Ă©gard. En le regardant plus attentivement, cela ne fait aucun doute, câest bien le mĂȘme Dylan. Sous le choc Candice lui dit :
â Tu nâas donc pas changĂ©âŠ
â Mais de quoi tu parles ?
Candice, les larmes aux yeux, se libĂšre de ce quâelle avait sur le cĆur durant toutes ces annĂ©es :
â Câest toi qui lançais des rumeurs sur mon dos au collĂšge, câest toi qui me critiquais Ă longueur de journĂ©e, câest toi qui te moquais de moi, qui taguais mon casier, qui jetais mes affaires, câest toi qui me harcelais !
Pendant ce temps, Noah reste auprĂšs dâAdrien, toujours crispĂ© de douleur. En attendant de trouver une solution pour son Ă©paule, Noah essaye au moins de le distraire en lançant un dĂ©bat sur lâintermittence dâInternet :
â Rendre le rĂ©seau intermittent, mĂȘme en cette pĂ©riode dâinflation Ă©nergĂ©tique, câĂ©tait pas vraiment la meilleure solution⊠Nous voila bloquĂ©s ici sans alternative.
â Câest vraiment une solution ringarde et insensĂ©e ! Imagine que quelquâun ait fait un malaise, nous nâaurions aucun moyen de nous en sortir. On serait censĂ©s faire quoi ? Attendre le retour du rĂ©seau en espĂ©rant que cette personne reste en vie assez longtemps ?
â Ouais, câest assez dangereux comme dĂ©cision.
â Seulement dangereux ? Câest inadmissible oui ! Câest Ă Internet dâĂȘtre notre esclave pas le contraire. Notre sĂ©curitĂ© devrait ĂȘtreâŠ.
CRAAAC ! AHHHHH !
Noah a replacĂ© lâĂ©paule dâAdrien dâun coup sec et sans prĂ©venir. Le cri dâAdrien arrĂȘte la dispute entre Candice et Dylan. Noah essaie de faire revenir le calme :
â Bon, on va tous prendre une grande respiration. Il faut quâon trouve une solution pour sortir, et pour ça il nous faut tous nos neurones !
Dylan, touché par les paroles accusatrices de Candice, lui présente des excuses :
â Candice, jâaimerais vraiment quâaprĂšs ĂȘtre sortis, on rediscute de tout ça. Je suis dĂ©solĂ©, et je voudrais me faire pardonner. Pour le moment il faut trouver une solution, mais est-ce que tu serais dâaccord pour quâon prenne du temps ensemble ensuite ?
Candice hoche la tĂȘte lentement sans rien rĂ©pondre.
Chacun part dans une direction de la salle pour chercher des pistes pendant quâAdrien se remet de ses Ă©motions.
Au bout dâun moment, Candice trouve un bouton dâalarme incendie sur lequel elle appuie, sans que rien ne se passe. Visiblement, impossible aussi de joindre les secours sans Internet. Au bout de deux heures de recherche, fatiguĂ© de nâavoir toujours rien trouvĂ©, Dylan sâassoit et joue avec une balle trouvĂ©e dans un tiroir. AprĂšs plusieurs lancers sur le plafond, une dalle se dĂ©cale. Câest la goutte de trop pour Adrien :
â SĂ©rieux, tu joues au lieu de chercher, remets au moins la dalle en place !
Dylan pousse un gros soupir et monte sur une chaise. En voulant remettre la dalle, il aperçoit un objet quâil tire vers lui pour le sortir.
â Eh, les gars jâai trouvĂ© une mallette !
â Bah ouvre-la.
Noah et Candice sâapprochent pour voir la trouvaille. Le jeune homme reconnaĂźt une radio.
â Ah mais la voilĂ notre solution ! On peut communiquer avec une radio.
â Hahaha, mais tu perds la tĂȘte Noah ! Ăa nâexiste plus la radio.
â Si si, il y a pas mal de radios amateurs qui se sont remontĂ©es ces derniĂšres annĂ©es. Je crois mĂȘme quâil y a une radio pirate sur le campus ! Dâailleurs câest peut-ĂȘtre Ă eux, cette mallette. Ăa mâĂ©tonnerait pas quâils se planquent parfois ici pour faire leurs Ă©missions au calme, et puis qui irait penser Ă fouiller les faux plafonds pour confisquer du matos ?
â Bon, dâaccord, mais sans rĂ©seau, ça nous fait une belle jambe tout ça.
â Justement, la radio fonctionne grĂące Ă la diffusion dâondes Ă©lectromagnĂ©tiques Ă travers une liaison entre un Ă©metteur et un rĂ©cepteur. Tout cela fonctionne avec des antennes, et non sur le rĂ©seau Internet. Câest complĂštement indĂ©pendant des opĂ©rateurs de tĂ©lĂ©com. Normalement, on peut arriver Ă contacter des gens si on arrive Ă capter des frĂ©quences sur lesquelles Ă©mettent des radios.
â Dâaccord, on a compris lâintello. Mais Ă quoi ça va nous servir ? Tâen connais, toi, des frĂ©quences sur lesquelles il y a des Ă©missions ? Et une fois quâon a commencĂ© Ă capter, on fait quoi ? On Ă©coute de la musique ?
â Câest pas juste pour Ă©couter de la musique, voyons. Ce poste de radio utilise la technologie de lâĂ©metteur-rĂ©cepteur. On peut parler avec dâautres personnes sur une mĂȘme frĂ©quence, un peu comme avec des talkies-walkies si tu prĂ©fĂšres.
â Ok, mais comment on trouve une frĂ©quence ?
â Dâabord il faut allumer la radio, ça se passe ici, regarde. Et ensuite, on tourne ce bouton jusquâĂ entendre quelque chose dâintelligible.
â Dâaccord, je cherche la frĂ©quence des pirates alors.
â Il reste plus quâĂ espĂ©rer quâil y ait une antenne pas trĂšs loin pour relayer nos messages !
Au bout de plusieurs minutes dâessais dans tous les sens, les camarades finissent par tomber sur la frĂ©quence sur laquelle Ă©met RadioPadakor. Noah se prĂ©cipite sur le micro et essaie de faire passer un message.
La radio est alors en pleine Ă©mission dâune interview sur les tomates quand des grĂ©sillements se font entendre. AprĂšs quelques manipulations incertaines sur le poste, le groupe parvient Ă prendre lâantenne un court instant. Constatant quâon les entend, les quatre membres, fous de joie, diffusent leur message :
â AllĂŽ ? Je ne sais pas si quelquâun nous reçoit mais on est enfermĂ©s dans le bĂątiment sĂ©curisĂ© de lâUPLOAD, on nâarrive pas Ă sortir. On a vraiment tout essayĂ© mais les serrures ne fonctionnent pas sans Internet, et on aimerait sortir avant la nuit. Est ce que quelquâun peut nous aider ?
LâĂ©quipe de AirPD confirme quâelle les a bien entendus, et quâelle va chercher du renfort.
Une demie heure plus tard, câest avec soulagement que les quatre jeunes Ă©tudiants voient la porte sâouvrir. Câest un opĂ©rateur des tĂ©lĂ©coms qui les a libĂ©rĂ©s. Avec lâappui de lâadministration de lâUPLOAD, il a rĂ©ussi a rĂ©tablir une liaison temporaire entre les serrures connectĂ©es et le serveur de gestion des accĂšs.
Une fois dehors, Dylan rejoint Candice pour clarifier la situation entre eux.
â Hey Candice, je te prĂ©sente encore des excuses pour tout ce que jâai pu te faire au collĂšge. Jâai Ă©tĂ© stupide et immature. On va passer un semestre ensemble, autant que cela se passe dans de bonnes conditions. Alors, si ça te convient, nâhĂ©site pas Ă me dire ce que je pourrais faire pour essayer de rĂ©parer le tort que je tâai causĂ©.
â Pourquoi pas, on va essayer, rĂ©pond Ă©vasivement Candice.
Une permanente de lâadministration de lâUPLOAD, GĂ©raldine, rejoint le groupe et sâexcuse de ne pas avoir anticipĂ© le problĂšme. Les quatre Ă©tudiants, Ă©puisĂ©s, ne peuvent rĂ©frĂ©ner leurs critiques :
â Je pense, commence Noah, quâil faudrait revoir complĂštement la gestion des accĂšs Ă lâUPLOAD. On a hĂ©ritĂ© dâun systĂšme biomĂ©trique, tout connectĂ© Ă Internet. Les portes des bĂątiments, les ordinateurs⊠CâĂ©tait Ă la mode Ă un moment. Mais on ne sait mĂȘme pas oĂč sont les serveurs ! Et câest Ă cause de ça quâon sâest retrouvĂ© bloquĂ©s. Maintenant quâInternet ne fonctionne plus en continu, ça ne peut plus marcher.
Géraldine est sceptique mais intéressée :
â Ăa, il faudra en parler au collectif de gestion des bĂątiments et Ă la DSI. Mais je vais dĂ©jĂ noter vos idĂ©es. Que suggĂ©rez-vous ?
â On pourrait peut-ĂȘtre sâinspirer des mĂ©thodes des dĂ©buts de lâinformatique, propose Adrien, avec un rĂ©seau local en filaire par exemple. Et les donnĂ©es seraient toutes gĂ©rĂ©es sur place. Au minimum, le serveur de gestion des accĂšs devrait ĂȘtre lĂ oĂč sont les clients, directement dans le bĂątiment sĂ©curisĂ©.
â Dâaccord, mais des problĂšmes sur les Ă©quipements dâun rĂ©seau filaire peuvent toujours se produire. Et puis, avec lâinflation de lâĂ©nergie, on devrait commencer Ă se prĂ©parer aussi Ă des coupures dâĂ©lectricitĂ©, et pas seulement dâInternet, rĂ©pond GĂ©raldine. Câest lâoccasion de repartir complĂštement Ă zĂ©ro.
â Dans ce cas, se lance Candice, on pourrait tout simplement revenir Ă une sĂ©curitĂ© basĂ©e sur des clĂ©s. Et les boutons dâalerte Ă lâintĂ©rieur des salles devraient ĂȘtre reliĂ©s Ă une radio alimentĂ©e par une batterie, qui se recharge lorsquâil y a de lâĂ©lectricitĂ©. Parce quâon peut aussi avoir besoin dâappeler les secours !
â Merci de vos propositions, je les transmettrai aux Ă©quipes concernĂ©es. Maintenant, vous pouvez rentrer chez vous, vous lâavez bien mĂ©ritĂ©.
Une fois GĂ©raldine partie, les quatre membres se rassemblent pour se dire au revoir :
â Ă la semaine prochaine ! lance Noah, pressĂ© de finir sa journĂ©e.
â En espĂ©rant quâon ne se retrouve pas bloquĂ©s la prochaine fois, plaisante Candice, douce-amĂšre.
Sur une ambiance ambivalente, tout le monde rentre chez soi.
Une semaine est passĂ©e et revoilĂ nos quatre Ă©tudiants pour leur second TP. En entrant dans le bĂątiment, ils croisent dâautres Ă©lĂšves en train de remplacer les lecteurs dâempreintes digitales par des serrures Ă clĂ©. Candice se rapproche de Noah et lui donne un lĂ©ger coup de coude en lui demandant :
â Alors, tu as bien rĂ©cupĂ©rĂ© tes clĂ©s ?
Ce texte est sous licence CC BY-SA
Autrices : Chloé Ade, Margaux Aspe, Mathilde Barrois, Lina Bourennane, Générose Agbodjalou
Bibliographie
- Towards a Resilient Smart Home de Tam Thanh Doan, Reihaneh Safavi-Naini, Shuai Li, Sepideh Avizheh, Muni Venkateswarlu K., Philip W.L.Fong, 2018, lien : https://dl.acm.org/doi/abs/10.1145/3229565.3229570
- FLUX (Cahiers scientifiques internationaux RĂ©seaux et Territoires) de Offertin et Offner, lien : https://scholar.google.fr/scholarq=FLUX(Cahiers+scientifiques+internationaux+R%C3%A9seaux+et+Territoires)&hl=fr&as_sdt=0&as_vis=1&oi=scholart
- Critique des rĂ©seaux de Pierre Musso, 2003, lien : https://www.cairn.info/critique-des-reseauxâ9782130501374.htm
- LâĂšre de lâinformation de Manuel Castells, Fayard, 1998 (rĂ©Ă©ditĂ© en 2001), lien : https://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2000-3-page-176.htm?contenu=resume
- La radio : comment ça fonctionne ? de Jérémie Dubois, juin 2021, lien : https://promocom.r-e-f.org/radioamateur/la-radio-comment-ca-fonctionne/
- BientÎt le LSD à usage thérapeutique ? de Anaïs Moutot, 4 septembre 2018, lien : https://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/bientot-le-lsd-a-usage-therapeutique-137965