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QSPTAG #311 — 28 juin 2024

Les algorithmes punitifs de France Travail

À France Travail (ex-Pôle Emploi) comme à la CNAF, sous prétexte de « lutter contre la fraude » ou de pouvoir « individualiser » les dossiers, des algorithmes viennent noter, classer, et juger les bénéficiaires. Expérimentés chez France Travail depuis 2013, généralisés depuis 2018, ces algorithmes partent du principe que les allocataires sont malhonnêtes et abusent du système de l’assurance chômage, et leur attribuent un « score de suspicion » (le terme est utilisée par France Travail).

Mais l’agence a aussi imaginé d’utiliser des algorithmes pour remplacer la travail des conseiller·es et proposer des offres d’emplois — après tout, c’est déjà le cas pour Parcoursup et sur les applis de rencontre amoureuse… Loin de l’application d’un droit simple, on entre dans une politique de profilage et de tri des bénéficiaires. Scores « d’employabilité », « traitements des aspects motivationnels », « détection de signaux psychologiques » sont mobilisés pour détecter les « signes de perte de confiance » ou les « risques de dispersion ». Le calvaire social et intime qu’est le chômage devient un objet d’étude statistique affranchi de toute relation humaine, où les vies les plus fragiles sont normées, standardisées, formatées. Le même algorithmique qui diagnostiquera une « Dynamique de recherche faible » conseillera aussi l’employé·e de France Travail sur les actions à demander au bénéficiaire concerné… L’analyse détaillée est disponible sur notre site.

Lire l’article : https://www.laquadrature.net/2024/06/25/a-france-travail-lessor-du-controle-algorithmique/

Mobilisation contre les partisans de la surveillance totale

Nous le disons depuis des années : les outils numériques de la surveillance, sur Internet et dans les pratiques policières, sont des outils dangereux par essence. Ils ont pourtant toujours été adoptés, légalisés et encouragés par des gouvernements qui se présentaient comme des ennemis des positions « extrêmes » et promettaient la main sur le cœur qu’ils surveillaient les habitant·es du pays pour leur bien.

Aujourd’hui, l’extrême droite est à la veille de prendre le pouvoir. La responsabilité de ses prédécesseurs est énorme : ils offrent à un parti champion du racisme, de l’inégalité entre les personnes, de la violence et de la restriction des droits politiques, une magnifique machinerie de surveillance et de répression. Pour ces raisons, nous appelons chacune et chacun à se mobiliser le 30 juin, le 7 juillet et après, contre celles et ceux qui ont bâti ce système technique totalitaire, et contre celles et ceux qui comptent bien l’utiliser contre la population du pays.

Lire notre prise de position : https://www.laquadrature.net/2024/06/28/legislatives-la-surveillance-sur-un-plateau-brun/

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Législatives : la surveillance sur un plateau brun

Alors que le choix d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale au lendemain des élections européennes risque de renforcer le poids de l’extrême droite, nous partageons l’inquiétude exprimée par beaucoup face au risque important que ce tremblement de terre politique fait peser sur la démocratie et les libertés. L’idéologie du Rassemblement National, entièrement tournée vers la création de droits différenciés sur des fondements racistes et réactionnaires, ne peut exister sans une structure de pouvoir forte et centralisée. C’est pourquoi nous ne doutons pas qu’un gouvernement d’extrême droite utilisera et renforcera la surveillance de la population pour exercer son pouvoir. Il aura, par exemple, besoin du fichage pour identifier les personnes à qui retirer des droits, de l’écosystème de surveillance pour traquer les personnes qu’il veut expulser, maltraiter ou enfermer ou encore des lois de censure et coercitives pour faire taire les oppositions anti-fascistes.

Il n’a pas fallu attendre le parti lepéniste pour que la surveillance autoritaire s’installe dans notre quotidien. Cette dernière décennie, au nom de « l’efficacité », de la « crise » ou encore de « l’urgence », François Hollande puis Emmanuel Macron ont adopté – avec le soutien de la droite et l’extrême droite – de nombreuses mesures sécuritaires et multiplié les dispositifs de surveillance tout en écartant les garde-fous et contre-pouvoirs. Des gouvernements se disant modérés ont systématiquement justifié la légalisation des technologies de surveillance, au motif qu’elles étaient adoptées dans un cadre démocratique et seraient « correctement » utilisées. Il s’agit évidemment d’un aveuglement dangereux.

Par essence, les outils de surveillance ne sont jamais neutres dès lors qu’ils donnent à un État la capacité de connaître, et donc de contrôler, sa population. Dès leur création, ils portent en eux un objectif de détecter les « signaux faibles » et trouver « l’ennemi intérieur ». Les dérives discriminantes font intégralement partie de la logique de ces technologies mais sont exacerbées lorsque celles-ci sont dans les mains de l’extrême droite. Ainsi, comme nous l’avions expliqué, l’édifice du fichage policier, pensé en France dès la fin du XIXe siècle et construit petit à petit pendant plusieurs décennies, était déjà mûr lorsque le régime de Vichy a été instauré en 1940. La possibilité que ces fichiers servent à identifier et arrêter des personnes était en réalité intrinsèque à ce système et il a simplement suffit au pouvoir pétainiste d’en ajuster les usages.

Les mêmes logiques aveugles se répètent. Les gouvernements successifs ont depuis vingt ans installé et banalisé les outils qui serviront à l’extrême droite pour mettre en oeuvre le monde ségrégué, injuste et autoritaire pour lequel elle milite depuis des années.

Une administration toute puissante

Le premier point de bascule est sans aucun doute l’état d’urgence de 2015. Il a bouleversé le fonctionnement de l’État de droit en modifiant les équilibres historiques des institutions. Le rôle des juges judiciaires, censés être les seuls à pouvoir restreindre les libertés individuelles selon la Constitution, a été réduit au profit du rôle confié à l’administration, au prétexte que celle-ci pourrait agir plus vite. De nombreux abus ont été constatés lors de l’état d’urgence avec l’utilisation de mesures visant massivement des personnes musulmanes ou des activistes écologistes. Ce régime d’exception a été prolongé par la loi « renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme » (SILT) de 2017, qui l’a fait entrer dans le droit commun. Désormais, le ministre de l’intérieur peut demander des assignations à résidence ou des interdiction de paraître, au nom de la prévention du terrorisme, avec une simple information à un procureur.

Ce renforcement des pouvoirs de l’administration s’est propagé au-delà du cadre anti-terroriste. Petit à petit, depuis 2015, elle a réactivé ou obtenu de nombreux pouvoirs. Il est ainsi devenu de plus en plus fréquent que des préfets interdisent des manifestations ou des interventions au nom de l’ordre public. Depuis 2023, ils ont également la possibilité d’utiliser des drones de surveillance ou, depuis 2021 au nom de la loi Séparatisme, de priver des associations de leurs subventions. Depuis la loi sur les Jeux olympiques et paralympiques de 2023, ils peuvent également expérimenter la vidéosurveillance algorithmique. Pouvons-nous sérieusement imaginer qu’un gouvernement d’extrême droite se privera d’utiliser ces larges pouvoirs ? Assignation à résidence de militant·es de gauche, multiplication des drones au dessus des quartiers populaires ou encore interdiction d’évènements antiracistes, les préfets nommés par le RN auront de nombreux leviers répressifs à leurs disposition.

Le ministre de l’intérieur a, quant à lui, réinvesti la possibilité de dissoudre des associations. Avant même la réforme législative ouvrant une ère de dissolutions massives, le ministre de l’intérieur a commencé par des organisations musulmanes telles que le CCIF, puis il s’est attaqué aux groupes d’extrême gauche comme le Bloc lorrain ou la Défense collective à Rennes. Des dissolutions que Jordan Bardella a promis d’amplifier encore davantage.

Une justice affaiblie

L’augmentation des pouvoirs de l’administration s’est accompagnée d’une remise en cause des principes fondateurs de la justice. Avec la création de l’amende forfaitaire délictuelle, le juge judiciaire a ainsi été mis à l’écart dans un domaine qui lui était initialement réservé. Depuis 2016, le législateur peut prévoir que, pour certaines infractions, les poursuites pénales s’arrêteront automatiquement lorsque la personne poursuivie paye une amende. Autrement dit, la police peut désormais faire pression sur les personnes en leur proposant un choix cornélien : faire valoir leurs droits devant un juge ou s’acquitter de quelques centaines d’euros pour s’arrêter là. Ces dernières années, les délits concernés par l’amende forfaitaire délictuelle ont été considérablement élargis, avec par exemple la consommation de stupéfiants ou, pendant le confinement en 2020, le fait de sortir de chez soi sans attestation.

Mais c’est surtout sur internet que ce contournement du juge a été le plus assumé. Depuis 2014 et une loi portée par Bernard Cazeneuve, la police peut exiger seule que des sites internet retirent des contenus qu’elle estime être à caractère « terroriste ». Alors que nous avons toujours dénoncé les risques de censure politique et d’arbitraire de ce mécanisme confié à l’administration, en l’occurrence l’Office anti-cybercriminalité, nos craintes ont été confirmées à plusieurs reprises. Désormais, les plateformes en ligne et les réseaux sociaux vont jusqu’à collaborer activement avec le gouvernement quand celui-ci leur demande de retirer des contenus. Ainsi, lors des émeutes de l’été 2023, le ministère de l’intérieur a « convoqué » certains réseaux sociaux, et Snapchat a publiquement admis avoir retiré des contenus sur demande du gouvernement et en dehors de toute procédure légale. Pire : lorsque Gabriel Attal a pris la décision illégale de censurer le réseau social Tiktok en Nouvelle Calédonie, au motif que cette plateforme aurait joué un rôle dans les émeutes sur l’île, il a instauré un précédent inédit d’atteinte à la liberté d’expression que nos institutions ont échoué à empêcher. On pressent alors comment une censure des critiques contre l’extrême droite pourrait être facilitée par cet état des choses.

Technopolice partout

En parallèle, les capacités de surveillance de la police ont été énormément renforcées. Le nombre de fichiers (créés par simple décret) a explosé, leur accès s’est élargi et le contrôle des abus est quasi inexistant (la LOPMI de 2022 a même enlevé l’exigence formelle d’habilitation pour les consulter). La prise de signalétique (ADN, empreintes digitales et photo du visage) ainsi que la demande de code de déverrouillage du téléphone sont devenues systématiques pour faire pression sur les personnes gardées à vue, bien que cela soit généralement illégal car décorrélé de toute infraction annexe. Par ailleurs, l’exploitation de ces informations peut désormais être faite dans la rue, via des tablettes mobiles permettant aux gendarmes et policiers d’accentuer le harcèlement des personnes contrôlées.

Les technologies aussi ont évolué : la reconnaissance faciale s’est banalisée et est fréquemment utilisée dans les procédures judiciaires à travers le fichier TAJ, des logiciels d’analyse des métadonnées permettent de créer très facilement des graphes sociaux et de pister les habitudes des personnes, les logiciels espions peuvent désormais être utilisés pour activer à distance la fonction de géolocalisation d’un appareil mobile, et la police dispose de plus en plus d’outils de surveillance en source ouverte (OSINT). Par ailleurs, depuis 2016, cette dernière est autorisée à utiliser des techniques encore plus intrusives comme la sonorisation des lieux, la captation des données informatiques, les IMSI catchers, la captation d’images ou l’infiltration dans les procédures liées à la « criminalité organisée ». Cette catégorie recouvre des infractions très larges, et fut notamment invoquée pour poursuivre des militants écologistes qui ont bloqué une cimenterie Lafarge, ou pour justifier l’arrestation de militants indépendantistes kanaks en juin 2024.

Les services de renseignement ne sont pas en reste depuis la formalisation de leurs pouvoirs de surveillance par la loi Renseignement de 2015. Nous avons ainsi dénoncé le fait que cette loi légalise la possibilité d’utiliser de nombreux moyens de surveillance intrusifs, pour des finalités très larges, et notamment la surveillance des militant·es. Ces possibilités d’abus se sont concrétisées au fur et à mesure des années, au travers par exemple de la surveillance des gilets jaunes, ou de divers cas où des militant·es ont retrouvé du matériel de surveillance les visant (on pourra citer en exemple la caméra cachée devant l’espace autogéré des Tanneries à Dijon, le micro dans une librairie anarchiste à Paris, ou la balise GPS sous la voiture de Julien Le Guet du collectif Bassines Non Merci).

Dans son rapport d’activité pour l’année 2022, la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) s’est d’ailleurs inquiétée de l’accroissement de la surveillance des militants. Elle a également alerté sur l’insuffisance de ses capacités de contrôle, qui l’empêche de suivre les dernières évolutions technologiques, notamment s’agissant des spywares et autres intrusions informatiques à distance.

Enfin, des précédents dangereux ont été créés avec l’élargissement continu de la justice d’exception applicable en matière de terrorisme, et l’implication grandissante des services antiterroristes dans des affaires politiques. L’affaire dite du « 8 décembre » est un triste exemple : la décision rendue fin décembre 2023 par le tribunal correctionnel de Paris confirme que des militant·es de gauche peuvent être poursuivis et condamné·es pour association de malfaiteurs à caractère terroriste sur la base de suspicions d’intention, sans projet avéré, et que protéger ses communications peut être utilisé comme une preuve de « comportement clandestin » pour justifier la condamnation.

La surveillance et la répression des mouvements militants, écologistes ou anti-autoritaires notamment, n’est plus une crainte, mais une réalité, d’autant qu’elle est accompagnée depuis plusieurs années d’un discours nourri visant à criminaliser toute forme de contestation en dehors du simple cadre électoral (actions syndicales, manifestations de rue, etc.). Elle n’en serait que pire sous une majorité RN.

Des gardes-fous illusoires

On le comprend, les dispositifs de surveillance et de répression sont déjà là et les gardes-fous institutionnels et politiques ne permettent plus de freiner les volontés politiques autoritaires. Nous le constatons avec dépit depuis des années : le droit n’empêche pas l’installation massive de technologies de surveillance sur la population. Le Conseil d’État a validé la légalité de quasiment tous les fichiers de police qui ont ont été contestés devant lui, y compris le fichage politique et religieux du PASP et du GIPASP.

Le Conseil constitutionnel, quant à lui, estime quasi systématiquement que les lois protègent suffisamment les libertés, le plus souvent en reportant le contrôle au cas par cas sur d’autres instances, comme les tribunaux administratifs, incapable de prévenir des abus systémiques dans l’usage de mesures de surveillance. Ce report du contrôle de légalité par le Conseil constitutionnel au juge administratif a également pour conséquence de faire peser la charge de la contestation légale sur la société civile ou les personnes victimes de cette recrudescence de surveillance, qui doivent aller en justice pour demander le respect des libertés. Sans grand succès, il faut bien l’admettre, vu le faible nombre de victoires.

Enfin, sur le plan matériel, les autorités administratives indépendantes comme la CNCTR ou la CNIL ne peuvent raisonnablement pas contrôler chaque action des forces de l’ordre et des services de renseignement. Concernant le cas particulier de la CNIL, on constate également chez elle une absence de courage politique qui explique son inaction, voire une volonté d’aider le gouvernement à légaliser de nouvelles mesures de surveillance comme ce fut le cas des drones ou de la VSA.

Si le constat a de quoi effrayer, il est loin d’être étonnant. Cela fait des années qu’associations, juristes, universitaires, militant·es de terrain alertent sur ce lent dépérissement de l’État de droit. Il suffit désormais au Rassemblement National de marcher dans les pas des gouvernements précédents et de se servir de l’arsenal législatif déjà existant. Son programme est profondément raciste, sexiste et LGBT-phobe et ne cache même plus son ambition de réduire les libertés et les droits individuels. Nous n’osons même pas nous figurer la facilité avec laquelle ce parti aurait à mettre en place ses mesures autoritaires et ses politiques de restriction des droits dès lors qu’il disposera des dispositifs mis en place ces dernières années.

Face à cette menace, nous appelons à la mobilisation pour ne pas voir ces outils de surveillance et de répression tomber dans les mains du Rassemblement National, ni laisser l’occasion aux « extrêmes-centristes » d’Emmanuel Macron de détruire les derniers garde-fous de l’État de droit. Nous appelons à militer et à voter massivement contre la droite et l’extrême droite aux prochaines législatives.

À France Travail, l’essor du contrôle algorithmique

« Score de suspicion » visant à évaluer l’honnêteté des chômeur·ses, « score d’employabilité » visant à mesurer leur « attractivité », algorithmes de détection des demandeur·ses d’emploi en situation de « perte de confiance », en « besoin de redynamisation » ou encore à « risque de dispersion »… France Travail multiplie les expérimentations de profilage algorithmique des personnes sans emploi.

Après avoir traité de l’utilisation par la CAF d’un algorithme de notation des allocataires, nous montrons ici que cette pratique est aussi partagée par France Travail, ex-Pôle Emploi. À France Travail, elle s’inscrit plus largement dans le cadre d’un processus de numérisation forcée du service public de l’emploi. Retrouvez l’ensemble de nos publications sur l’utilisation par les organismes sociaux d’algorithmes à des fins de contrôle social sur notre page dédiée et notre Gitlab.

Au nom de la « rationalisation » de l’action publique et d’une promesse « d’accompagnement personnalisé » et de « relation augmentée », se dessine ainsi l’horizon d’un service public de l’emploi largement automatisé. Cette automatisation est rendue possible par le recours à une myriade d’algorithmes qui, de l’inscription au suivi régulier, se voient chargés d’analyser nos données afin de mieux nous évaluer, nous trier et nous classer. Soit une extension des logiques de surveillance de masse visant à un contrôle social toujours plus fin et contribuant à une déshumanisation de l’accompagnement social.

De la CAF à France Travail : vers la multiplication des « scores de suspicion »

C’est, ici encore, au nom de la « lutte contre la fraude » que fut développé le premier algorithme de profilage au sein de France Travail. Les premiers travaux visant à évaluer algorithmiquement l’honnêteté des personnes sans emploi furent lancés dès 2013 dans la foulée de l’officialisation par la CAF de son algorithme de notation des allocataires. Après des premiers essais en interne jugés « frustrants »1Voir cette note de synthèse revenant sur les premières expérimentation faites par Pôle Emploi., France Travail – à l’époque Pôle Emploi – se tourne vers le secteur privé. C’est ainsi que le développement d’un outil de détermination de la probité des demandeur·ses d’emploi fut confié à Cap Gemini, une multinationale du CAC402Voir cet article sur l’implication de Cap Gemini dans la réalisation de l’outil de scoring..

La notation des chômeur·ses est généralisée en 2018. La présentation qui en est faite par France Travail donne à voir, comme à la CAF, l’imaginaire d’une institution assiégée par des chômeur·ses présumé·es malhonnêtes. Ses dirigeant·es expliquent que l’algorithme assigne un « score de suspicion » – dans le texte – visant à détecter les chômeur·ses les plus susceptibles « d’escroquerie » grâce à l’exploitation de « signaux faibles »3L’expression « score de suspicion » est extraite de l’analyse d’impact disponible ici, celle de « signaux faibles » d’une note de suivi des travaux OCAPI 2018 disponible ici, celle d’« indices » de l’article présentant la collaboration de France Travail avec Cap Gemini. Quant au terme d’« escroquerie », il est issu d’un échange de mails avec un·e responsable de France Travail.. Une fois l’ensemble des personnes sans emploi notées, un système d’« alertes » déclenche ainsi des contrôles lorsque l’algorithme détecte des situations « suspectes » (emploi fictif, usurpation d’identité, reprise d’emploi non déclarée)4L’algorithme utilisé semble se baser sur des arbres de décisions, sélectionnés via XGBoost. Les principaux cas d’entraînement semblent être la détection de périodes d’activité dites « fictives » – soit des périodes de travail déclarées mais non travaillées – d’usurpation d’identité et de reprise d’emploi non déclarée. Voir ce document..

Pour l’heure, France Travail s’est refusé à nous communiquer le code source de l’algorithme. Au passage, notons que ses dirigeants ont par ailleurs refusé, en violation flagrante du droit français, de fournir la moindre information aux demandeur·ses d’emploi que nous avions accompagné·es pour exercer leur droit d’accès au titre du RGPD5Nous accompagnons différentes personnes dans des demandes d’accès à leurs données personnelles. Pour l’instant, France Travail s’est systématiquement opposé à leur donner toute information, en violation du droit.. Nous avons cependant obtenu, via l’accès à certains documents techniques, la liste des variables utilisées.

On y retrouve une grande partie des données détenues par France Travail. Aux variables personnelles comme la nationalité, l’âge ou les modalités de contact (mails, téléphone…) s’ajoutent les données relatives à notre vie professionnelle (employeur·se, dates de début et de fin de contrat, cause de rupture, emploi dans la fonction publique, secteur d’activité…) ainsi que nos données financières (RIB, droits au chômage…). À ceci s’ajoute l’utilisation des données récupérées par France Travail lors de la connexion à l’espace personnel (adresse IP, cookies, user-agent). La liste complète permet d’entrevoir l’ampleur de la surveillance numérique à l’œuvre, tout comme les risques de discriminations que ce système comporte6Voir notamment nos articles sur l’algorithme de la CAF, en tout point similaire à cette page..

Profilage psychologique et gestion de masse

Fort de ce premier « succès », France Travail décide d’accroître l’usage d’algorithmes de profilage. C’est ainsi que, dès 2018, ses dirigeant·es lancent le programme Intelligence Emploi7Ce programme, financé à hauteur de 20 millions d’euros par le Fond de Transformation de l’Action Publique a été construit autour de 3 axes et s’est déroulé de 2018 à 2022. Voir notamment la note de 2020 envoyée à la DINUM par France Travail, disponible ici.. Son ambition affichée est de mettre l’intelligence artificielle « au service de l’emploi » pour « révéler à chaque demandeur d’emploi son potentiel de recrutement »8Rapport annuel 2018 de Pôle Emploi disponible ici..

Un des axes de travail retient notre attention : « Accélérer l’accès et le retour à l’emploi [via un] diagnostic “augmenté” pour un accompagnement plus personnalisé ». Ici, l’IA doit permettre de d’« augmenter la capacité de diagnostic » relative aux « traitements des aspects motivationnels » via la « détection de signaux psychologiques »9Voir cette note envoyée par Pôle Emploi à la DINUM.. En son sein, deux cas d’usage retenus sont particulièrement frappants.

Le premier est le développement d’algorithmes visant à « anticiper les éventuels décrochages », prévenir les « risques de rupture »10Voir cette note envoyée par Pôle Emploi à la DINUM. ou encore « détecter les moments où ils [les personnes au chômage] peuvent se sentir découragés ou en situation de fragilité »11Voir ce support de webinaire..

Ces travaux ont trouvé, au moins en partie12En partie puisqu’au cœur des algorithmes du JRE, nulle trace de machine learning ou de traitements statistiques complexes. Chaque score résulte de l’application de règles simples, bien loin des ambitions initiales de recours à l’intelligence artificielle. Les dirigeant·es de France Travail semblent ici avoir éprouvé les limites d’un techno-solutionnisme béat. Voir ce document. À noter aussi que ce document évoque une « brique IA Mire » portant sur la détection de « situations de décrochage ». Il se pourrait donc que des algorithmes plus avancés soient en développement., un premier aboutissement dans l’outil du Journal de la Recherche d’Emploi (JRE) actuellement expérimenté dans plusieurs régions de France13Le JRE est une refonte de l’interface numérique. Voir à ce sujet l’excellent article de Basta disponible ici. Si le JRE ne semble pas avoir été créé dans le cadre du programme Intelligence Emploi, il semble avoir été le cadre d’expérimentations de plusieurs des solutions produites. Voir ici.. Le JRE assigne à chaque incrit·e quatre scores de « profilage psychologique » visant respectivement à évaluer la « dynamique de recherche » d’emploi, les « signes de perte de confiance », le « besoin de redynamisation » ou les « risques de dispersion »14Voir le document « Fiches pratiques à destination des conseillers » portant sur le JRE disponible ici..

Ces informations sont synthétisées et présentées aux conseiller·es sous la forme d’un tableau de bord. « Parcours à analyser », « Situations à examiner », « Dynamique de recherche faible » : des alertes sont remontées concernant les chômeur·ses jugé·es déficient·es par tel ou tel algorithme. Le ou la conseiller·e doit alors faire un « diagnostic de situation » – via l’interface numérique – afin d’« adapter l’intensité » des « actions d’accompagnement ». Et là encore, ils et elles peuvent s’appuyer sur des « conseils personnalisés » générés par un dernier algorithme15Les documents les plus parlants sur la mécanisation de l’accompagnement via le JRE sont ce support et ce document à destination des conseiller·es. Voir aussi les documents que nous mettons en ligne sur l’utilisation d’IA pour générer des conseils automatisés, consultables par les personnes sans emploi et les conseiller·es..

Contrôle, mécanisation et déshumanisation de l’accompagnement : voilà la réalité de ce que le directeur de France Travail appelle « l’accompagnement sur mesure de masse »16Voir cette interview du directeur actuel de France Travail..

Diagnostic et score d’employabilité

Le second cas d’usage est tout aussi inquiétant. Il s’agit de déterminer la « qualité » d’un·e demandeur·se d’emploi. Ou, pour reprendre les termes officiels, son « employabilité »17Pour un aperçu historique de la notion d’employabilité, voir le chapitre 5 de France Travail : Gérer le chômage de massse de J.-M Pillon.. Ce projet n’est pas encore déployé à grande échelle, mais nous savons qu’une première version – basée, elle, sur des techniques d’intelligence artificielle18Voir cette note envoyée par Pôle Emploi à la DINUM en 2020. – a été développée en 202119Voir cette autre note envoyée par Pôle Emploi à la DINUM en 2021..

L’algorithme alloue à chaque inscrit·e un score prédisant ses « chances de retour à l’emploi ». Véritable outil automatique de tri des chômeur·ses, il vise à organiser la « priorisation des actions d’accompagnement »20Voir cette note envoyée par Pôle Emploi à la DINUM en 2020. en fonction d’un supposé degré d’autonomie de la personne sans emploi.

Si les informations disponibles sur ce projet sont limitées, on peut imaginer que ce score permettra le contrôle en temps réel de la « progression de la recherche d’emploi » via les actions entreprises pour améliorer « l’attractivité [de leur] profil »21Voir ce document sur l’utilisation de l’IA à Pôle Emploi.. Il serait alors un indicateur d’évaluation en continu de la bonne volonté des chômeur·ses.

Mais on peut aussi penser qu’il sera utilisé pour inciter les personnes sans emploi à se diriger vers les « métiers en tension », dont une majorité concentre les conditions de travail les plus difficiles. En demandant aux chômeur·ses d’améliorer leur score, via une réorientation, ils et elles seraient encouragé·es à accepter un emploi au rabais.

Agenda partagé & agences virtuelles

Mais l’étendue du processus de numérisation à l’oeuvre à France Travail va bien au-delà de ces exemples. Côté contrôle numérique, citons l’interface « XP RSA »22Voir ce document de présentation de XP RSA., l’outil numérique déployé dans le cadre de la récente réforme du RSA. Cette interface n’est rien d’autre qu’un agenda partagé permettant de déclarer, et de contrôler, les quinze à vingt « heures d’activité » hebdomadaires dont vont devoir s’acquitter les bénéficiaires du minima social. Son remplissage forcé est un pas supplémentaire vers le flicage des plus précaires.

Côté IA, France Travail a lancé en 2024 le programme « Data IA »23Voir ce document de présentation du programme Data IA., successeur d’Intelligence Emploi mentionné plus haut. Présenté avec fracas au salon de l’« innovation technologique » VivaTech – organisé par le groupe Publicis –, on retrouve parmi les projets en développement une IA générative visant à numériser l’accompagnement et la recherche d’emploi (« Match FT »)24Pour Match FT, voir cet entretien, ce tweet et cet article de la Banque des Territoires. Voir aussi Chat FT, l’IA générative pour l’instant dédiée aux conseillers·es, dans ce document.. France Travail s’intéresse aussi aux « maraudes numériques » pour « remobiliser les jeunes les plus éloignés de l’emploi »25Voir ce tweet. et au développement d’« agences virtuelles »26Voir ce tweet..

Austérité, automatisation et précarisation

La numérisation de France Travail signe la naissance d’un modèle de gestion de masse où coexistent une multitude d’algorithmes ayant chacun la tâche de nous classifier selon une dimension donnée. Risque de « fraude », de « dispersion », de « perte de confiance », suivi des diverses obligations : les capacités de collecte et de traitements de données sont mises au service de la détection, en temps réel, des moindres écarts à des normes et règles toujours plus complexes27Sur la réforme à venir, voir notamment cet article du Monde. Sur le triplement des contrôles, voir cet article du même journal.. Cette numérisation à marche forcée sert avant tout à contrôler les personnes sans emploi28Sur l’histoire du contrôle à France Travail, voir le livre Chômeurs, vos papiers de C. Vivès, L. Sigalo Santos, J.-M. Pillon, V. Dubois et H. Clouet, le rapport Le contrôle des chômeurs de J.-M. Méon, E. Pierru et V. Dubois disponible ici et le livre France Travail : gérer le chômage de masse de Jean-Marie Pillon..

À l’heure où Gabriel Attal annonce une énième réforme de l’assurance-chômage passée en force alors que l’Assemblée nationale est dissoute, ce contrôle ne cache plus son but : forcer les plus précaires à accepter des conditions de travail toujours plus dégradées29Sur la réforme à venir, voir notamment cet article du Monde. Sur le triplement des contrôles, voir cet article du même journal..

Loin des promesses de « libérer du temps pour les conseillers » ou d’offrir un accompagnement « plus réactif et plus personnalisé »30Voir, entre autres, cette vidéo du responsable du programme Data IA. aux personnes sans emploi, cette numérisation contribue à la déshumanisation d’un service essentiel et à l’exclusion des plus précaires, voire tend à une généralisation du non-recours aux droits. Il ne s’agit pas d’idéaliser le traitement « au guichet », mais de rappeler que la numérisation forcée accentue les écueils de ce dernier. En accompagnant la fermeture des points d’accueil, elle transfère une partie du travail administratif aux personnes usagères du service public, participant à l’éloignement de celles et ceux qui ne sont pas en mesure de le prendre en charge31Voir le livre L’Etat social à distance de Clara Deville..

En standardisant les processus d’accompagnement, via la quantification de chaque action et le profilage de toute une population, elle restreint les possibilités d’échange et supprime toute possibilité d’accompagnement réellement personnalisé32Voir le texte Déshumaniser le travail social de Keltoum Brahan et Muriel Bombardi, publié dans le numéro de février 2017 de CQFD..

En facilitant le contrôle généralisé, elle accentue enfin la stigmatisation des plus précaires et participe activement à leur paupérisation.

References[+]

References
1 Voir cette note de synthèse revenant sur les premières expérimentation faites par Pôle Emploi.
2 Voir cet article sur l’implication de Cap Gemini dans la réalisation de l’outil de scoring.
3 L’expression « score de suspicion » est extraite de l’analyse d’impact disponible ici, celle de « signaux faibles » d’une note de suivi des travaux OCAPI 2018 disponible ici, celle d’« indices » de l’article présentant la collaboration de France Travail avec Cap Gemini. Quant au terme d’« escroquerie », il est issu d’un échange de mails avec un·e responsable de France Travail.
4 L’algorithme utilisé semble se baser sur des arbres de décisions, sélectionnés via XGBoost. Les principaux cas d’entraînement semblent être la détection de périodes d’activité dites « fictives » – soit des périodes de travail déclarées mais non travaillées – d’usurpation d’identité et de reprise d’emploi non déclarée. Voir ce document.
5 Nous accompagnons différentes personnes dans des demandes d’accès à leurs données personnelles. Pour l’instant, France Travail s’est systématiquement opposé à leur donner toute information, en violation du droit.
6 Voir notamment nos articles sur l’algorithme de la CAF, en tout point similaire à cette page.
7 Ce programme, financé à hauteur de 20 millions d’euros par le Fond de Transformation de l’Action Publique a été construit autour de 3 axes et s’est déroulé de 2018 à 2022. Voir notamment la note de 2020 envoyée à la DINUM par France Travail, disponible ici.
8 Rapport annuel 2018 de Pôle Emploi disponible ici.
9, 10 Voir cette note envoyée par Pôle Emploi à la DINUM.
11 Voir ce support de webinaire.
12 En partie puisqu’au cœur des algorithmes du JRE, nulle trace de machine learning ou de traitements statistiques complexes. Chaque score résulte de l’application de règles simples, bien loin des ambitions initiales de recours à l’intelligence artificielle. Les dirigeant·es de France Travail semblent ici avoir éprouvé les limites d’un techno-solutionnisme béat. Voir ce document. À noter aussi que ce document évoque une « brique IA Mire » portant sur la détection de « situations de décrochage ». Il se pourrait donc que des algorithmes plus avancés soient en développement.
13 Le JRE est une refonte de l’interface numérique. Voir à ce sujet l’excellent article de Basta disponible ici. Si le JRE ne semble pas avoir été créé dans le cadre du programme Intelligence Emploi, il semble avoir été le cadre d’expérimentations de plusieurs des solutions produites. Voir ici.
14 Voir le document « Fiches pratiques à destination des conseillers » portant sur le JRE disponible ici.
15 Les documents les plus parlants sur la mécanisation de l’accompagnement via le JRE sont ce support et ce document à destination des conseiller·es. Voir aussi les documents que nous mettons en ligne sur l’utilisation d’IA pour générer des conseils automatisés, consultables par les personnes sans emploi et les conseiller·es.
16 Voir cette interview du directeur actuel de France Travail.
17 Pour un aperçu historique de la notion d’employabilité, voir le chapitre 5 de France Travail : Gérer le chômage de massse de J.-M Pillon.
18, 20 Voir cette note envoyée par Pôle Emploi à la DINUM en 2020.
19 Voir cette autre note envoyée par Pôle Emploi à la DINUM en 2021.
21 Voir ce document sur l’utilisation de l’IA à Pôle Emploi.
22 Voir ce document de présentation de XP RSA.
23 Voir ce document de présentation du programme Data IA.
24 Pour Match FT, voir cet entretien, ce tweet et cet article de la Banque des Territoires. Voir aussi Chat FT, l’IA générative pour l’instant dédiée aux conseillers·es, dans ce document.
25 Voir ce tweet.
26 Voir ce tweet.
27, 29 Sur la réforme à venir, voir notamment cet article du Monde. Sur le triplement des contrôles, voir cet article du même journal.
28 Sur l’histoire du contrôle à France Travail, voir le livre Chômeurs, vos papiers de C. Vivès, L. Sigalo Santos, J.-M. Pillon, V. Dubois et H. Clouet, le rapport Le contrôle des chômeurs de J.-M. Méon, E. Pierru et V. Dubois disponible ici et le livre France Travail : gérer le chômage de masse de Jean-Marie Pillon.
30 Voir, entre autres, cette vidéo du responsable du programme Data IA.
31 Voir le livre L’Etat social à distance de Clara Deville.
32 Voir le texte Déshumaniser le travail social de Keltoum Brahan et Muriel Bombardi, publié dans le numéro de février 2017 de CQFD.

QSPTAG #310 — 21 juin 2024

Bloquez la VSA dans votre commune !

Vous connaissez notre campagne contre la vidéosurveillance algorithmique (VSA). Le moment est venu de nous dresser tous et toutes contre ces dispositifs de surveillance totale. Pour l’heure, la VSA est toujours illégale, en dehors du périmètre expérimental tracé par la loi Jeux Olympiques. Mais de nombreuses communes sont déjà équipées, dans une opacité organisée, sans demander l’avis des habitant·es. Et les décrets préfectoraux récupérés par notre outil Attrap’Surveillance montrent chaque jour les abus. Alors, il faut donner de la voix. Il faut se faire entendre. Écrivez à votre maire !

Aux États-Unis, où les pratiques de VSA sont en avance sur les nôtres, de grandes villes ont déjà exprimé leur refus catégorique de les utiliser pour surveiller la population. En France, Montpellier a courageusement franchi le pas en 2022. Aujourd’hui, il est temps d’interpeller le plus grand nombre possible de communes, petites ou grandes, pour faire nombre et faire entendre que nous ne voulons pas laisser ce choix de société, totalitaire et déshumanisant, s’installer partout par inertie. La surveillance n’est pas une fatalité et nous pouvons l’arrêter.

N’hésitez pas : faites entendre votre voix et celle d’un très grand nombre d’habitant·es de ce pays. Nous avons préparé un modèle de lettre à envoyer à votre mairie, que vous pouvez personnaliser comme vous voulez. Vous trouverez aussi des flyers et des affiches très faciles à adapter à votre commune, pour faire passer le message dans les rues et tout autour de vous. Tout est rassemblé sur cette page. Aidez le pays à lutter contre la surveillance et l’enfermement sur lui-même. Nous n’avons aucune raison ni aucune envie de vivre dans une prison à ciel ouvert. La liberté est collective !

Lire l’article  : https://www.laquadrature.net/2024/06/18/faites-interdire-la-videosurveillance-algorithmique-dans-votre-ville/
Trouver les éléments d’action : https://www.laquadrature.net/pasdevsadansmaville/
La page de la campagne contre la VSA : https://www.laquadrature.net/vsa/

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Faites interdire la vidéosurveillance algorithmique dans votre ville !

Alors que les expérimentations de vidéosurveillance algorithmique (VSA) continuent d’être demandées et déployées par les préfectures – pendant le festival de Cannes ou à Roland-Garros par exemple -, nous lançons la deuxième phase de notre campagne de lutte contre l’empire de la surveillance ! Comme nous croyons que la mobilisation au niveau local est le moyen le plus pertinent et le plus puissant pour repousser l’envahissement de la surveillance, nous avons pensé de nouveaux outils pour aider les habitant·es des villes de France à se battre contre la VSA dans leur commune.

Il y a quelques semaines, nous avons annoncé notre plan de bataille visant à dénoncer l’hypocrisie derrière l’expansion de la surveillance algorithmique de l’espace public. En effet, les Jeux Olympiques sont instrumentalisés pour accélérer l’agenda politique des institutions et des instances policières qui souhaitent ajouter aux caméras des logiciels permettant d’analyser nos faits et gestes dans la rue. Les expérimentations « officielles » de cette technologies ont débuté en avril dernier. Elles ont eu lieu à l’occasion d’evenements festifs, que nous recensons sur notre outil collaboratif, le « Carré ». Pour la plupart, il s’agit d’opportunités pratiques pour tester ces technologies décorrélées de risques de sécurité concrets. En témoignent les justifications des autorisations préfectorales, qui prétendent expliquer le choix de surveiller le métro parisien dans le cadre d’un concert par une guerre à l’autre bout du monde ou un attentat ayant eu lieu il y a plusieurs années. Ces motifs sont copiées/collées au gré des arrêtés démontrant l’absence totale d’efforts des préfectures à contextualiser l’utilisation de cette technologie.

De plus, depuis que la « loi sur les Jeux Olympiques et Paralympiques » a créé un premier régime juridique de la VSA dans le droit français, les promoteurs de la surveillance n’hésitent pas à mettre en avant un soit disant « respect du cadre légal ». Il ne faut y voir rien d’autre qu’un écran de fumée puisque de très nombreux projets de surveillance continuent de prospérer en toute illégalité : qu’il s’agisse du programme Prevent PCP mis en œuvre dans des gares par la SNCF, ou des entreprises privées qui continuent de vendre leurs logiciels de VSA à des villes – telles que Thalès à Reims ou Briefcam à Brest -, ces initiatives locales multiples sont tolérées par les pouvoirs publics. Pour approfondir sur la situation actuelle, nous avons rassemblé et synthétisé dans une brochure (disponible ici) les informations nécessaires pour comprendre ce qu’est la VSA, les raisons de son déploiement et le projet politique cohérent qui se dessine derrière ses utilisations pour le moment temporaires. N’hésitez pas à la lire, l’imprimer et la diffuser !

Désormais, avec cette nouvelle phase de notre campagne, nous vous proposons de passer à l’action ! Si l’arrivée de la VSA est poussée par des instances nationales et les industriels de la surveillance, nous pouvons la contrer en nous y opposant de façon délocalisée et démultipliée à travers toute la France. La ville de Montpellier a ainsi adopté en 2022 une résolution interdisant la surveillance biométrique dans les rues, s’inscrivant dans la dynamique lancé par des villes états-uniennes telles que Boston ou Austin qui avaient également avaient refusé de surveiller leurs habitant·es avec des outils d’analyse biométrique.

Nous vous appelons donc à rejoindre cet élan et à porter le combat dans votre ville ! Pour cela, nous avons conçu et mis à disposition plusieurs outils sur cette page. Tout d’abord, vous trouverez une lettre-type à envoyer pour demander à votre maire de s’engager à ne jamais installer de vidéosurveillance algorithmique dans votre ville. Il ne s’agit que d’un modèle, vous pouvez évidemment l’adapter ou faire votre propre courrier.

Si vous tapez le nom de votre commune, vous pourrez télécharger plusieurs éléments de communication déclinés au nom de l’endroit ou vous vivez ! Nous vous proposons aussi bien un flyer à distribuer pour informer et alerter les personnes sur la VSA que des affiches à coller dans les rues pour visibiliser ce combat. Aussi, vous pourrez fabriquer un visuel à partager sur les réseaux sociaux afin de rendre visible la demande d’interdiction de la VSA que vous avez faite à votre maire ! N’hésitez pas à la faire à titre individuel ou avec un collectif de votre ville et à nous tenir au courant. Nous listerons ensuite sur notre site les communes qui auront été contactées dans le cadre de cette mobilisation !

L’objectif est simple : ensemble, nous pouvons démontrer qu’il existe une opposition populaire forte contre la surveillance de nos rues. En multipliant les actions dans les villes de France, nous pourrons battre en brèche le discours sécuritaire dominant qui présente ces technologies d’analyse de nos faits et gestes comme nécessaires et leur installation inéluctable. Au contraire, nous pouvons témoigner ensemble de notre refus collectif d’une surveillance policière constante, et défendre la ville comme espace de création, de liberté et de soin. Rejoignez la mobilisation, demandez l’interdiction de la VSA dans votre ville !

VSA : la surveillance bâtit son empire

Les Jeux Olympiques vont nous laisser la surveillance de masse en héritage. En instrumentalisant cet évènement, le gouvernement a autorisé l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique (VSA) jusqu’en 2025 pour des situations qui dépassent largement le cadre cette compétition sportive. Ces logiciels, qui analysent les images de vidéosurveillance et envoient automatiquement des alertes à la police, sont déployés depuis des années en France en toute illégalité, sans que jamais les responsables n’aient été inquiétés. L’hypocrisie est donc totale. En légalisant quelques usages de VSA, l’État souhaite légitimer un état de fait et amorcer un projet de surveillance bien plus large de l’espace public.

Derrière cette légalisation inédite, qui porte sur un petit nombre de cas d’usage (départs de feux, individus marchant à contre-sens, etc.), ce sont d’autres applications qui pourraient à leur tour être légalisées. De nombreux responsables politiques assument publiquement de vouloir autoriser le suivi et la catégorisation biométriques de la population, y compris à travers la reconnaissance faciale ou encore la reconnaissance des émotions. Les entreprises distribuent déjà ces technologies et les propositions de légalisation sont dans les tuyaux.

C’est donc maintenant qu’il faut se mobiliser, pour résister contre cet empire de la vidéosurveillance algorithmique. Partout en France, refusons le contrôle permanent de nos faits et gestes, organisons-nous dans nos villes pour faire entendre notre voix, perturbons les expérimentations et documentons les projets illégaux qui continuent de prospérer.

Ensemble, luttons pour que l’espace public ne se transforme pas définitivement en lieu de répression policière mais reste un espace de libertés.

S’opposer aux expérimentations

Pendant toute l’année à venir, les festivals, matchs de foots ou autres marchés de Noël seront le terrain de jeu de la vidéosurveillance algorithmique. Sur la base de la loi relative aux Jeux Olympiques du 19 mai 2023, les préfectures pourront ainsi utiliser des algorithmes visant à détecter huit types de situations , dans et aux abords des lieux accueillant du public et des réseaux de transport. Franchir une ligne, marcher à contre-sens ou faire partie d’une « densité trop importante de personnes » pourront conduire à des signalement automatiques à destination de la police, dans les centres où sont visionnés les images de vidéosurveillance. Qu’on ne s’y trompe pas : le danger ne réside pas tant dans ces quelques usages limités que dans l’élargissement programmé des cas d’usage et, à terme, le projet d’une surveillance systématique et généralisée de l’espace public.

Nous vous invitons donc à prendre ces évènements comme autant d’occasions pour se rendre sur place et faire valoir notre opposition à l’accaparement sécuritaire de l’espace public !

Nous avons constitué un « kit de mobilisation » — une brochure, des affiches, des flyers, etc. — pour que chacun·e puisse se renseigner et se mobiliser contre les déploiements « expérimentaux » de VSA. En dehors de nos propositions, bien d’autres formes de contestation sont possibles pour informer la population et dénoncer cette surveillance ! Que ce soit une danse « suspecte » sous l’œil des caméras ou un courrier formel à la CNIL, toutes les manière d’exprimer son opposition seront utiles pour matérialiser notre refus collectif de cette expérimentation hypocrite et du projet politique autoritaire dont elle découle.

S’organiser

Derrière les « expérimentations », de nombreux autres systèmes de VSA sont déployés de façon illégale en France, en toute opacité, sans contrôle ni condamnation politique. C’est pour cette raison que, depuis 2019, l’initiative Technopolice lancée par La Quadrature en lien avec des collectifs locaux cherche à faire la lumière sur ces projets. Il nous faut poursuivre cet effort, en obtenant des informations sur les entreprises qui continuent de vendre leurs logiciels illégaux, et interpeller les collectivités sans scrupules qui les achètent. Là où l’action apparaît la plus pertinente et la plus concrète est à l’échelle des villes et des rues où nous vivons. Des collectifs d’habitantes et d’habitants s’organisent ainsi un peu partout dans le pays pour recenser, documenter et lutter contre ces technologies policières.

Agir

Que ce soit lors d’expérimentations ou pour lutter contre un projet dans sa ville, les modes d’actions à explorer sont multiples. Voici des outils pour agir où que vous soyez et de la manière que vous préférez.

  • Demander l’interdiction de la VSA dans sa ville : c’est l’action facile que nous avons décidé de mettre en avant dans le cadre de cette campagne. Que vous apparteniez à un collectif ou le fassiez de manière individuelle, nous vous expliquons ici comment participer à cette action à l’échelle de votre commune.

  • S’informer et informer sur la VSA : Nous avons rassemblé dans une brochure des éléments pour comprendre ce que recouvre politiquement et techniquement la vidéosurveillance algorithmique. Elle est disponible ici. Ce document est fait pour être diffusé ! Alors lisez-le, imprimez-le, envoyez-le, laissez-le traîner… Bref, partagez-le le plus possible !

  • Demander de l’information à sa commune : Un des principaux moteurs du déploiement des technologies policière réside dans l’opacité complète qui les entoure. Pour battre en brèche les projets de surveillance il faut donc les rendre visibles, en comprendre les contours et révéler leur fonctionnement. Les demandes d’accès aux documents administratifs (dites « demandes CADA ») sont un outil efficace à la portée de toutes et tous pour obtenir des éléments sur les dispositifs de sa ville. Pour réaliser une demande CADA, vous pouvez suivre le guide dédié. Nous vous invitons également à utiliser la plateforme MaDada pour centraliser, suivre et partager les différentes demandes que vous avez réalisées.

  • Enquêter et faire de la veille : De nombreux autres moyens d’enquête existent pour trouver des informations, comme la recherche en source ouverte sur les sites internet des entreprises de surveillance ou des collectivités, qui permet souvent de trouver des descriptions détaillées de technologies ou de cas d’usages déployés dans certaines villes. On peut également se plonger dans la lecture de compte-rendus de conseils municipaux ou assister à des réunions publiques.

  • Repérer les arrêtés préfectoraux : Les « expérimentations » de VSA mises en œuvre dans le cadre de la loi sur les Jeux Olympiques, ainsi que les utilisations de drones policiers, sont autorisées par des décisions préfectorales, souvent adoptées au dernier moment et en toute discrétion. Nous venons de lancer Attrap’Surveillance, un outil libre qui permet de rechercher et de trouver automatiquement ces autorisations dans les « recueils des actes administratifs » des préfectures. De cette manière, il s’agit d’informer la population quant à ces autorisation de surveillance pour permettre à toutes et tous de s’y opposer. Nous avons encore besoin d’aide pour l’améliorer, n’hésitez pas à contribuer au développement de cet outil, à nous suggérer des modifications…

  • Visibiliser la surveillance dans l’espace public : Les caméras, qu’elles soient ou non dotées de logiciels d’analyse algorithmique, sont de plus en plus présentes dans nos villes et villages. Ces dispositifs sont le plus souvent juchés en haut d’un mobilier urbain conçu pour les faire disparaître. En les visibilisant, on matérialise une surveillance que certains voudraient rendre aussi discrète que possible et indolore. Il s’agit ainsi de matérialiser le contrôle de nos déplacements rendu possible par l’objectif de ces caméras. Pour assurer cette visibilité de l’infrastructure de vidéosurveillance, on peut organiser des « balades cartographiques » pour repérer les emplacements et modèles des caméras et les répertorier sur une carte accessible en ligne (voir cette vidéo qui explique comment organiser une cartographie des caméras et renseigner leur emplacement dans Openstreetmap). On peut également interpeller les passant·es en tractant, en accrochant leur regard au travers d’affiches ou des stickers.

  • Interpeller les élu·es : Les projets de surveillance urbaine sont généralement décidés à l’échelle locale. Interpeller son maire est une manière de demander des comptes. Vous pouvez exiger de lui ou d’elle, à l’instar de la ville de Montpellier, d’interdire tout logiciel de vidéosurveillance algorithmique dans sa ville ! Aussi, la loi relative aux Jeux Olympiques prévoit que l’expérimentation soit évaluée selon certains critères, dont la « perception » du public. N’hésitez donc pas à aller à la rencontre de parlementaires de votre circonscription dire tout le mal que vous pensez de ces dispositifs. Ce sont elles et eux qui auront à se prononcer sur la suite du processus de légalisation de la VSA.

  • Organiser des évènements : La sensibilisation des habitantes et habitants passe par des échanges et des rencontres, par des festivals, des expositions ou des projections documentaires autour de la surveillance. Tous les moyens sont bons pour tenir la VSA et son monde en échec !

Des groupes locaux opposés à la Technopolice existent déjà, comme à Saint-Étienne, Paris et sa banlieue, Marseille ou Montpellier. N’hésitez pas à les rejoindre ou à en créer dans votre ville. Pour s’organiser, échanger et faire résonner nos mobilisations, l’initiative Technopolice propose un forum public ainsi qu’une plateforme de documentation en écriture collaborative appelée le « Carré ». Vous pouvez aussi rejoindre le groupe de discussion sur Matrix. De nombreux autres outils similaires visant à appuyer nos combats existent par ailleurs ou sont encore à inventer !

Kit de mobilisation

Nous avons réalisé des affiches et des brochures que vous pouvez réutiliser librement, imprimer, distribuer et afficher partout ! Vous pouvez aussi vous mobiliser avec d’autres groupes Technopolice, voyez la section Agir.

Affiches


Télécharger le PDF avec les affiches !

Brochure


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📕 Version pour impression ( page par page )

Version pour impression ( pré-imposée pour brochage )

Collectivités, participez à l'édition 2024 du label Territoire Numérique Libre

Logo du label Territoire Numérique
Libre

Les collectivités territoriales peuvent proposer leur candidature au label « Territoire Numérique Libre » avant le 8 novembre 2024 minuit.

Formulaire de candidature

Le label « Territoire Numérique Libre » est une initiative de l'ADULLACT (Association des Développeurs et des Utilisateurs de Logiciels Libres pour les Administrations et les Collectivités Territoriales), destinée à mettre en valeur l’utilisation de logiciels et systèmes d’exploitation libres au sein des collectivités territoriales françaises. Depuis sa première édition en 2016 son objectif est aussi d'y promouvoir l'utilisation des logiciels libres et des formats ouverts ainsi que la mise à disposition de données ouvertes.

L'April fait partie du Comité d'Orientation du label et du jury, et a travaillé de concert avec d'autres acteurs ainsi qu'avec l'ADULLACT pour produire et mettre à jour le questionnaire et le règlement de ce label.

Pour en savoir plus et pour candidater, consultez le site web du label « Territoire Numérique Libre ». Il faut compter environ 27 minutes pour compléter ce dossier de candidatures, dont le but est de permettre au jury de comprendre l’implication des collectivités candidates en faveur des libertés informatiques sur leur territoire. À noter que le questionnaire contient désormais des champs conditionnels, qui permettront une notation en fonction du type et de la taille de la collectivité.

La liste des questions est disponible en PDF.

L'annonce des résultats aura lieu lors d’une cérémonie de remise des labels, en présence des membres du jury et des personnes représentant les collectivités candidates, durant l’événement Open Source Experience au Palais des Congrès de la porte Maillot à Paris, le 4 décembre 2024.

#212 - Au café libre - Les fiches de paie du président - Dites adieu aux kilos en trop ! - « Libre à vous ! » diffusée mardi 18 juin 2024 sur radio Cause Commune

Libre à vous !, l’émission de l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre. Prenez le contrôle de vos libertés informatiques, découvrez les enjeux et l’actualité du libre.

Au programme de la 212e émission :

  • sujet principal : Au café libre (actualités chaudes, ton relax) : débat autour de l’actualité du logiciel libre et des libertés informatiques
  • la chronique « Ma Dada » de Xavier Berne sur les fiches de paie d'Emmanuel Macron
  • la chronique « Les humeurs de Gee » sur le thème « Dites adieu aux kilos en trop ! »
  • quoi de Libre ? Actualités et annonces concernant l'April et le monde du Libre

Soirée « radio ouverte » au studio de Cause Commune vendredi 5 juillet 2024 à 19 h 30

5 Juillet 2024 - 19:30
5 Juillet 2024 - 22:00

Libre à vous !, notre émission de radio sur les libertés informatiques. est diffusée sur la radio associative Cause Commune, la voix des possibles.

La radio ouvre ses portes chaque premier vendredi du mois à partir de 19h30 pour une soirée « radio ouverte » avec un apéro participatif. Occasion de découvrir le studio et de rencontrer les personnes qui animent les émissions.

La prochaine soirée-rencontre « radio ouverte » aura lieu vendredi 5 juillet 2024 au studio de la radio : 22 rue Bernard Dimey 75018 Paris.

Revue de presse de l’April pour la semaine 25 de l’année 2024

Cette revue de presse sur Internet fait partie du travail de veille mené par l’April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l’April.

[Next] #ChatControl: 48 eurodéputés appellent au rejet du projet de surveillance des messageries

✍ Jean-Marc Manach, le .

Les gouvernements de l’UE doivent se prononcer ce jeudi sur le projet de règlement visant à «combattre les abus sexuels concernant les enfants». Il propose notamment d’obliger les utilisateurs de messageries privées à consentir à la surveillance des images et URL qu’ils voudraient partager.

[ZDNET] Souveraineté bordélique

✍ Tris Acatrinei, le .

Même la tech n’échappe pas la dissolution, comme le montre un article de Politico.

[Le Pays] Un nouveau tiers-lieu nommé FabDésir

Le .

Saint-Didier-sur-Rochefort. Inauguration des nouveaux locaux du FabDésir. L’inauguration des nouveaux locaux du FabDésir, un fablab novateur et un espace de collaboration communautaire situé sur la place du village, s’est déroulée le 15 juin. L’adresse se positionne comme «un tiers-lieu d’inspiration, d’innovation et d’intelligence collective».

« Libre à vous ! » sur radio Cause Commune (25 juin 2024)

25 Juin 2024 - 15:30
25 Juin 2024 - 17:00

Photo d'illustration de l'émission

213e émission Libre à vous ! de l'April en direct sur radio Cause Commune 93.1 FM et DAB+ en Île-de-France, et sur le site web de la radio, mardi 25 juin 2024 de 15 h 30 à 17 h. Le podcast de l'émission et les podcasts par sujets traités sont disponibles dès que possible, quelques jours après l'émission en général.

Au programme :

  • Sujet principal : série d'interviews d'entreprises du logiciel libre réalisée dans le cadre des Rencontres Professionnelles du Logiciel Libre (RPLL) du 10 juin à Lyon.
  • la chronique « À coeur vaillant, la voie est libre » de Laurent et Lorette Costy
  • quoi de Libre ? Actualités et annonces concernant l'April et le monde du Libre

Nous contacter pour poser une question :

Intervenir pendant le direct (mardi 25 juin 2024 de 15 h 30 à 17 h 00) :

Écouter le direct mardi 25 juin 2024 de 15 h 30 à 17 h 00   S'abonner au podcast S'abonner à la lettre d'actus

Les ambitions de l'émission Libre à vous !

La radio Cause commune a commencé à émettre fin 2017 sur la bande FM en région parisienne (93.1) et sur Internet. Sur le site de la radio on lit : « Radio associative et citoyenne, les missions de Cause Commune sont de fédérer toutes les initiatives autour du partage et de l’échange de savoirs, de cultures et de techniques ».

Nous avons alors proposé de tenir une émission April intitulée Libre à vous ! l'émission pour comprendre et agir avec l'April — d'explications et d'échanges concernant les dossiers politiques et juridiques que l'association traite et les actions qu'elle mène. Une partie de l'émission est également consacrée aux actualités et actions de type sensibilisation. L'émission Libre à vous ! est principalement animée par l'équipe salariée de l'April mais aussi par des membres bénévoles de l'association et des personnes invitées. Donner à chacun et chacune, de manière simple et accessible, les clefs pour comprendre les enjeux mais aussi proposer des moyens d'action, tel est l'objectif de cette émission hebdomadaire, qui est diffusée en direct chaque mardi du mois de 15 h 30 à 17 h.

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« Libre à vous ! » sur radio Cause Commune (18 juin 2024)

18 Juin 2024 - 15:30
18 Juin 2024 - 17:00

Photo d'illustration de l'émission

212e émission Libre à vous ! de l'April en direct sur radio Cause Commune 93.1 FM et DAB+ en Île-de-France, et sur le site web de la radio, mardi 18 juin 2024 de 15 h 30 à 17 h. Le podcast de l'émission et les podcasts par sujets traités sont disponibles dès que possible, quelques jours après l'émission en général.

Au programme :

  • sujet principal : Au café libre (actualités chaudes, ton relax) : débat autour de l’actualité du logiciel libre et des libertés informatiques
  • la chronique « Ma Dada » de Xavier Berne sur les fiches de paie d'Emmanuel Macron
  • la chronique « Les humeurs de Gee » sur le thème « Dites adieu aux kilos en trop ! »
  • quoi de Libre ? Actualités et annonces concernant l'April et le monde du Libre

Nous contacter pour poser une question :

Intervenir pendant le direct (mardi 18 juin 2024 de 15 h 30 à 17 h 00) :

Écouter le direct mardi 18 juin 2024 de 15 h 30 à 17 h 00   S'abonner au podcast S'abonner à la lettre d'actus

Les ambitions de l'émission Libre à vous !

La radio Cause commune a commencé à émettre fin 2017 sur la bande FM en région parisienne (93.1) et sur Internet. Sur le site de la radio on lit : « Radio associative et citoyenne, les missions de Cause Commune sont de fédérer toutes les initiatives autour du partage et de l’échange de savoirs, de cultures et de techniques ».

Nous avons alors proposé de tenir une émission April intitulée Libre à vous ! l'émission pour comprendre et agir avec l'April — d'explications et d'échanges concernant les dossiers politiques et juridiques que l'association traite et les actions qu'elle mène. Une partie de l'émission est également consacrée aux actualités et actions de type sensibilisation. L'émission Libre à vous ! est principalement animée par l'équipe salariée de l'April mais aussi par des membres bénévoles de l'association et des personnes invitées. Donner à chacun et chacune, de manière simple et accessible, les clefs pour comprendre les enjeux mais aussi proposer des moyens d'action, tel est l'objectif de cette émission hebdomadaire, qui est diffusée en direct chaque mardi du mois de 15 h 30 à 17 h.

Les archives de l'émission

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Revue de presse de l’April pour la semaine 24 de l’année 2024

Cette revue de presse sur Internet fait partie du travail de veille mené par l’April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l’April.

[Sud Ouest] Marmande: une rencontre pour découvrir les logiciels libres

✍ Jean-Christophe Wasner, le .

Didier Le Jallé et Sam Cramford, de l’association agenaise aGeNUx, veulent ouvrir une antenne à Marmande. Ils invitent à une présentation des logiciels libres samedi 15 juin, salle Damouran

#211 - Recrutement et diversité de genre dans l’informatique - « Libre à vous ! » diffusée mardi 11 juin 2024 sur radio Cause Commune

Libre à vous !, l’émission de l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre. Prenez le contrôle de vos libertés informatiques, découvrez les enjeux et l’actualité du libre.

Au programme de la 211e émission :

  • Sujet principal : Recrutement et diversité de genre dans l’informatique avec Marcy Ericka Charollois et Florence Chabanois
  • chronique de Laurent et Lorette Costy sur « l’ANSSI et les pâtés Legroin »
  • chronique d’Antanak sur le Festival de la Récup’ 2024
  • quoi de Libre ? Actualités et annonces concernant l'April et le monde du Libre

Au café libre - « Libre à vous ! » du 18 juin 2024 - Podcasts et références

212ème «  Libre à vous !  » de l’April. Podcast et programme :

  • sujet principal : Au café libre (actualités chaudes, ton relax) : débat autour de l’actualité du logiciel libre et des libertés informatiques
  • la chronique « Ma Dada » de Xavier Berne sur les fiches de paie d’Emmanuel Macron
  • la chronique « Les humeurs de Gee » sur le thème « Dites adieu aux kilos en trop  ! »

Rendez‑vous en direct chaque mardi de 15 h 30 à 17 h sur 93,1 FM en Île‑de‑France. L’émission est diffusée simultanément sur le site Web de la radio Cause Commune.

Vous pouvez laisser un message sur le répondeur de la radio, pour réagir à l’un des sujets de l’émission ou poser une question. Le numéro du répondeur : +33 9 72 51 55 46.

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Proposition du ZenDis sur la souveraineté numérique et le droit des marchés publics en Allemagne

Le ZenDis (de) vient de publier des propositions sur la souveraineté numérique et le droit des marchés publics en Allemagne.

Le ZenDis (Zentrum Digitale Souveränität - Centre pour la Souveraineté Numérique) est une agence gouvernementale (SARL à capitaux publics) allemande, dont la création avait été annoncée dans une dépêche de 2021 et dont la mission est de « servir d’organe central et de coordination pour la promotion des logiciels libres (OSS) dans l’administration publique ».

Le document « Positionspapier: Digitale Souveränität im Vergaberecht»  met en avant l’importance de renforcer la souveraineté numérique des administrations publiques allemandes face à une situation géopolitique incertaine. Il souligne la volonté politique exprimée dans diverses stratégies et documents officiels depuis 2020, qui prônent l’adoption systématique de standards ouverts et de logiciels open source pour les projets informatiques publics afin de réduire les dépendances aux fournisseurs de technologies propriétaires.

L’utilisation de logiciels open source est présentée comme un levier essentiel pour atteindre cette souveraineté numérique. Les avantages comprennent la flexibilité de changer de fournisseur, la capacité d’adaptation des logiciels aux besoins spécifiques des administrations et une meilleure position de négociation avec les fournisseurs. Toutefois, malgré un cadre juridique favorable, l’open source reste peu utilisé dans la pratique des marchés publics.

Enfin, le texte appelle à utiliser la réforme en cours du droit des marchés publics (Vergabetransformationspaket) pour intégrer de manière plus étendue cette préférence pour l’open source, en s’inspirant d’exemples de législation comme celle de la Thuringe. Le texte met en avant des propositions d’amendements spécifiques au code des marchés publics allemand pour favoriser l’adoption de l’open source, renforcer la souveraineté numérique et réduire les dépendances technologiques au sein des administrations publiques allemandes.

Sommaire

Le document « Positionspapier: Digitale Souveränität im Vergaberecht » élaboré par le Zentrum für Digitale Souveränität der Öffentlichen Verwaltung (ZenDiS) met en avant la nécessité de renforcer la souveraineté numérique au sein des administrations publiques allemandes, en particulier par le biais de la réforme du droit des marchés publics.

Il comprend cinq parties.

1. Contexte et volonté politique

Le texte commence par souligner l’importance croissante de la souveraineté numérique face à une situation géopolitique incertaine, en particulier pour les administrations publiques. Depuis 2020, des initiatives ont été mises en place pour renforcer cette souveraineté, telles que les stratégies définies par l’IT-Planungsrat (pdf, de) et les engagements du gouvernement fédéral inscrits dans la stratégie numérique de 2022 (de). Ces documents insistent sur l’utilisation de standards ouverts et sur l’adoption systématique de logiciels open source dans les projets informatiques publics.

2. Open-Source: catalyseur de la souveraineté numérique

L’adoption de logiciels open source est considérée comme un levier crucial pour atteindre la souveraineté numérique. Les avantages de l’open source incluent la possibilité de changer de fournisseur sans contraintes, la capacité à adapter et à personnaliser les logiciels, ainsi qu’une meilleure position de négociation vis-à-vis des fournisseurs. Une étude de marché (de) réalisée en 2019 pour le ministère de l’Intérieur allemand souligne l’importance de réduire les dépendances aux fournisseurs de logiciels propriétaires.

3. Spécificités du droit des marchés publics dans l’acquisition de logiciels

Le document distingue deux types de prestations dans l’acquisition de logiciels : la fourniture du produit logiciel (licences) et les services associés. Les licences open source, étant exemptes de droits d’utilisation, échappent souvent aux obligations de mise en concurrence des marchés publics. Cependant, les services liés à ces logiciels doivent faire l’objet de procédures d’appel d’offres. La pratique actuelle, qui consiste à combiner la fourniture de logiciels et les services associés dans un même appel d’offres, doit évoluer pour favoriser l’open source.

4. Nécessité et conformité juridique d’une préférence pour le libre

Malgré un cadre juridique favorable, l’open source reste marginal dans les pratiques d’achat public. Le texte plaide pour une préférence explicite pour les logiciels open source dans le droit des marchés publics pour éviter les effets de verrouillage (lock-in) liés aux logiciels propriétaires. Il s’appuie sur l’article 97 du code des marchés publics allemand, qui permet des traitements différenciés justifiés par des objectifs légitimes, comme la souveraineté numérique.

5. Opportunités de réforme du droit des marchés publics

Le texte appelle à profiter de la réforme en cours du droit des marchés publics (Vergabetransformationspaket) pour inscrire de manière plus étendue la préférence pour les logiciels open source. Des exemples de la législation en Thuringe montrent comment cette approche peut être intégrée dans les textes de loi, en mettant l’accent sur l’interopérabilité et la durabilité.

Citons à présent les propositions:

C’est pourquoi la réforme actuelle du droit des marchés publics (doit absolument être mise à profit pour établir une priorité open source étendue et efficace. Ou plus encore : pour ancrer la priorité de la Souveraineté numérique.

Concernant le logiciel libre, le document reprend les propositions (de) issues d’une étude réalisée en 2022 par le professeur Andreas Wiebe pour le compte de l’Open Source Business Alliance (OSBA):

(1) Afin de garantir une large interopérabilité, les nouvelles applications et technologies doivent être dotées d’interfaces et de normes ouvertes et être utilisables par ce biais. Les nouvelles applications et technologies doivent, dans la mesure du possible, être compatibles en amont.

(2) L’utilisation de logiciels open source doit être privilégiée par rapport aux logiciels dont le code source n’est pas accessible au public et dont la licence limite l’utilisation, la distribution et la modification, ainsi que l’utilisation d’applications et de technologies qui sont durables tout au long de leur cycle de vie.

(3) Pour les nouveaux logiciels développés par l’administration publique ou spécialement pour elle, le code source doit être placé sous une licence de logiciel libre et open source appropriée et publié, pour autant qu’aucune tâche liée à la sécurité ne soit effectuée avec ces logiciels et que cela soit autorisé par le droit des licences.

Commentaire: les points 1 et 2 font écho à l’article 16 de la loi République Numérique en France, mais dans celle-ci il n’est question que d’ « encouragement » alors qu’ici il s’agit d’une obligation (point 1) ou d’une préférence (point 2). Le point 3 est aussi proche de ce qui est prévu en France concernant les logiciels vus comme des documents administratifs communicables.

Le document ajoute pour conclure:

Nous nous rallions à ce point de vue et à la proposition de formulation, mais nous nous prononçons explicitement en faveur d’un ancrage dans le code des marchés publics. En effet, comme le fait remarquer Wiebe, la loi sur la cyberadministration ne se réfère pas directement à l’attribution des marchés. En revanche, le décret sur les marchés publics permet de donner la priorité à l’open source ou à la souveraineté numérique. […]

Nous estimons qu’il est nécessaire, au regard des exigences de la description des prestations,

1. de rendre obligatoire la mention, dans le cahier des charges, des exigences qui renforcent la Souveraineté Numérique.

En ce qui concerne les conditions d’attribution, nous pensons qu’il est nécessaire,
1. d’établir l’effet du logiciel sur la Souveraineté Numérique comme critère autonome d’évaluation des offres,

2. de concrétiser l’évaluation de la rentabilité du logiciel,

• de manière à inclure les éventuels coûts induits par un éventuel effet de verrouillage,

• de sorte que l’impact économique sur d’autres acteurs de l’administration publique (réutilisation de logiciels) soit pris en compte.

En résumé

Le ZenDiS préconise des amendements spécifiques au code des marchés publics pour établir une préférence claire et opérationnelle en faveur des logiciels libres, afin de contribuer à la souveraineté numérique. Ce document présente des propositions concrètes pour adapter le cadre juridique afin de favoriser l’adoption de l’open source et de réduire les dépendances aux technologies propriétaires dans le secteur public.

Il nous semble indispensable de mener une réflexion similaire en France.

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Vingt-six ans de LinuxFr.org

En ce 28 juin 2024, le site LinuxFr.org fête ses vingt‑six ans. Depuis 1998, une équipe de bénévoles code et gère ce site, permettant à son lectorat de publier contenus et commentaires sur le logiciel libre, sur les nombreux autres domaines du Libre comme la culture, la cartographie, le matériel ou les manuels scolaires ; mais aussi bien d’autres thématiques comme la robotique, la cuisine, la typographie, TapTempo, la vie et la mort, ou la sérendipité, l’intelligence artificielle et la fIAtigue, la législation.

Joyeux anniversaire sous forme d’ambigramme

    En vrac, LinuxFr.org c’est aussi :

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