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🪶 Les journaux LinuxFr.org les mieux notés de septembre 2024

LinuxFr.org propose des dépêches et articles, soumis par tout un chacun, puis revus et corrigés par l’équipe de modération avant publication. C’est la partie la plus visible de LinuxFr.org, ce sont les dépêches qui sont le plus lues et suivies, sur le site, via Atom/RSS, ou bien via partage par messagerie instantanée, par courriel, ou encore via médias sociaux.

Bannière LinuxFr.org

Ce que l’on sait moins, c’est que LinuxFr.org vous propose également de publier directement vos propres articles, sans validation a priori de lʼéquipe de modération. Ceux-ci s’appellent des journaux. Voici un florilège d’une dizaine de ces journaux parmi les mieux notés par les utilisateurs et les utilisatrices… qui notent. Lumière sur ceux du mois de septembre passé.

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Projets Libres! Saison 3 épisode 2 : stratégies pour startups Open Source

Pour ce second enregistrement de la saison 3, Projets Libres! reçoit Emily Omier.

Emily est consultante en stratégie Open Source, et podcasteuse.

Avec elle nous abordons des thèmes intéressants, comme :

  • les raisons de monter une startup Open Source ;
  • la relation entre produit et projet ;
  • les changements de licences ;
  • le rôle de la communauté ;
  • les aspirations des fondateurs ;
  • qu'est-ce qu'on entend par avoir du succès ?

Nous mettons aussi en lumière sa casquette de créatrice de contenu, avec le podcast The Business of Open Source , et de co-fondatrice de la conférence Open Source Founders Summit.

Bonne écoute!

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Vie privée sur Internet et appareils connectés - « Libre à vous ! » du 1er octobre 2024 - Podcast

220ème «  Libre à vous !  » de l’April. Podcast et programme :

  • sujet principal : enjeux de la vie privée sur Internet et sur les appareils connectés, avec Audric Gueidan, formateur numérique et auteur de la BD Datamania et Lovis IX de l'association Exodus Privacy ;
  • la chronique Pépite libres de Jean-Christophe Becquet, sur Éducajou : des applications libres pour l'école ;
  • la chronique Les transcriptions qui redonnent le goût de la lecture de Marie-Odile Morandi sur le thème « Elles s'engagent en faveur du logiciel libre au sein de leurs communautés ».

Rendez‑vous en direct chaque mardi de 15 h 30 à 17 h sur 93,1 FM en Île‑de‑France. L’émission est diffusée simultanément sur le site Web de la radio Cause Commune.

Vous pouvez laisser un message sur le répondeur de la radio, pour réagir à l’un des sujets de l’émission ou poser une question. Le numéro du répondeur : +33 9 72 51 55 46.

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« Libre à vous ! » sur radio Cause Commune (15 octobre 2024)

✇April
Par : egonnu
15 Octobre 2024 - 15:30
15 Octobre 2024 - 17:00

Photo d'illustration de l'émission

222e émission Libre à vous ! de l'April en direct sur radio Cause Commune 93.1 FM et DAB+ en Île-de-France, et sur le site web de la radio, mardi 15 octobre 2024 de 15 h 30 à 17 h. Le podcast de l'émission et les podcasts par sujets traités sont disponibles dès que possible, quelques jours après l'émission en général.

Au programme :

  • sujet principal : le logiciel libre Do·doc : produire facilement des contenus
  • la chronique F/H/X de Florence Chabanois
  • la chronique À la rencontre du libre de Julie Chaumard, sur la PyCon 2024, la conférence national du langage Python, qui se déroulera du 31 octobre au 3 novembre à Strasbourg.
  • quoi de Libre ? Actualités et annonces concernant l'April et le monde du Libre

Nous contacter pour poser une question :

Intervenir pendant le direct (mardi 15 octobre 2024 de 15h30 à 17h00) :

Écouter le direct mardi 15 octobre 2024 de 15 h 30 à 17 h 00   S'abonner au podcast S'abonner à la lettre d'actus

Les ambitions de l'émission Libre à vous !

La radio Cause commune a commencé à émettre fin 2017 sur la bande FM en région parisienne (93.1) et sur Internet. Sur le site de la radio on lit : « Radio associative et citoyenne, les missions de Cause Commune sont de fédérer toutes les initiatives autour du partage et de l’échange de savoirs, de cultures et de techniques ».

Nous avons alors proposé de tenir une émission April intitulée Libre à vous ! l'émission pour comprendre et agir avec l'April — d'explications et d'échanges concernant les dossiers politiques et juridiques que l'association traite et les actions qu'elle mène. Une partie de l'émission est également consacrée aux actualités et actions de type sensibilisation. L'émission Libre à vous ! est principalement animée par l'équipe salariée de l'April mais aussi par des membres bénévoles de l'association et des personnes invitées. Donner à chacun et chacune, de manière simple et accessible, les clefs pour comprendre les enjeux mais aussi proposer des moyens d'action, tel est l'objectif de cette émission hebdomadaire, qui est diffusée en direct chaque mardi du mois de 15 h 30 à 17 h.

Les archives de l'émission

Écouter les émissions précédentes

#220 - Enjeux de la vie privée sur Internet et les appareils connectés - Éducajou - « Libre à vous ! » diffusée mardi 1er octobre 2024 sur radio Cause Commune

✇April
Par : ivanni

Libre à vous !, l’émission de l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre. Prenez le contrôle de vos libertés informatiques, découvrez les enjeux et l’actualité du libre.

Au programme de la 220e émission :

  • sujet principal : Enjeux de la vie privée sur Internet et sur les appareils connectés, avec Audric Gueidan, formateur numérique et auteur de la BD Datamania et Lovis IX de l'association Exodus Privacy
  • la chronique Pépite libres de Jean-Christophe Becquet, sur Éducajou : des applications libres pour l'école
  • la chronique Les transcriptions qui redonnent le goût de la lecture de Marie-Odile Morandi sur le thème « Elles s'engagent en faveur du logiciel libre au sein de leurs communautés »
  • quoi de Libre ? Actualités et annonces concernant l'April et le monde du Libre

L’amour en commun : essai subversif

À l’occasion de la parution de L’amour en commun, essai de la collection Des Livres en Communs (Framasoft), nous avons questionné les auteurices. Leur cheminement peut se mesure à l’aune du premier point d’étape que nous avions publié en avril 2023. Un impressionnant travail d’écriture et de questionnement !

Margaux, Timothé, vous venez d’écrire un livre à quatre mains dans la collection Des Livres en Commun. C’est le premier ouvrage de la collection subventionné sur notre modèle de mise en commun de la connaissance et pour lequel vous aviez proposé un projet très motivant. Après presque deux ans d’efforts voici un travail remarquable et stimulant sur l’amour et comment le fait de penser nos relations sociales à travers cette notion permet aussi de proposer une alternative au capitalisme et ses imaginaires. C’est une grosse dissert’ de philo ou c’est autre chose ?

Margaux — À vrai dire, j’ai du mal à définir ce que recouvre cet essai. C’est peut-être un OVNI, un ouvrage non-identifié, un projet tentaculaire qui partait d’un questionnement sur les limites des modèles relationnels dans lesquels nous évoluions et qui est allé vers quelque chose de plus grand.

En fait, une fois que nous avions posé le constat que les modèles classiques de la famille et de l’amour étaient à réinventer, ce qui nous semblait évident, c’est comme si tout l’ouvrage restait encore à écrire. Qu’est-ce qui fait que le changement individuel ne marche pas ? Quelles structures sociales nous empêchent de nous aimer mieux ? Comment faire autrement ? Dans les expérimentations qui ont tenté de sortir du capitalisme, qu’est-ce qui peut nous inspirer et qu’est-ce qui a été mythifié et nous aveugle au contraire ? Nous avons avancé dans le projet au fil de nos lectures, en changeant de direction, d’avis, de plan d’ouvrage. Donc je dirais que c’est un livre de cheminement de pensée, qui recouvre deux ans de formation politique à grand coup de fiches de lectures, de rencontres et de discussions. Nous n’avons rien inventé, nous avons collecté, mis en lien, synthétisé ce que nous amassions. Avec la spécificité de faire tout ça à quatre mains, donc en se donnant une confiance et une liberté totale, y compris celle de ne pas être forcément d’accord au mot près avec ce qu’écrivait l’autre.

En bref, c’est un livre qui a suscité plus de questions que de réponses. Il en reste encore plein !

Timothé — Une « Grosse disser’t » de philo, c’est à la fois un peu dur et un peu gentil. Personnellement je ne pense pas savoir écrire une disser’t, alors je doute d’en avoir écrit une à l’insu de mon plein gré. En plus notre sommaire n’est, je pense, pas adapté à une dissert, il part dans trop de directions. Cet essai est plutôt entre un panier en osier et un topo d’escalade. Dans le panier, les idées s’accrochent et se mêlent pour donner un ensemble solide qui peut servir à accueillir de nouvelles choses. Avec un topo d’escalade, les parties peuvent être prises individuellement pour partir affronter la face d’une montagne, mais collectivement ces parties décrivent l’ensemble de la montagne. En plus, comme ledit Margaux c’est tout à fait un cheminement, et qui continue souvent à cheminer dans ma tête, avec de nouvelles idées qui surgissent… Mais bon, aujourd’hui nous avons décidé de ne plus rien rajouter pour pouvoir sortir le livre. Nous avons fait notre part et maintenant c’est aux lecteurices de prendre la suite si iels ont en envie. C’est un livre libre, alors servez-vous-en et enrichissez-le si le cœur vous en dit.

De l’amour courtois médiéval aux princes et les princesses des contes, de Marivaux à Titanic, les représentations de l’amour sont surtout des émergences du romantisme et du couple sempiternellement revisité, et caricaturé. Pourtant face à la diversité des sentiments, on nous ressert bien souvent la même soupe. Qu’est-ce que vous entendez par une idéologie de la domination ? et vous répondez quoi ?

Margaux — Pour répondre à cette question, il faut définir rapidement ce que j’entends quand je parle d’amour romantique dans cet essai. C’est un ensemble de normes, véhiculé par la culture occidentale et façonnant des imaginaires largement partagés sur ce que l’amour (le vrai) devrait être.

D’une manière un peu ringarde en effet, c’est le·a princesse charmant·e, c’est l’idée d’un·e âme sœur complémentaire, d’un·e partenaire qui nous est prédestiné·e, avec lequel nous pourrions fusionner dans une histoire d’amour sans fin. Mais c’est plus complexe que ça. Si nous sommes à peu près tous·tes d’accord pour rejeter cette représentation, l’amour romantique n’a pas disparu pour autant de nos manières d’entrer en relation. Le problème, c’est que l’amour romantique est une construction sociale indissociablement liée à celle du couple hétérosexuel :c’est sa forme légitime. Or le couple hétérosexuel, dans le mythe de la complémentarité entre ses partenaires, vient lui-même renforcer l’idée que le sexe se confond avec l’identité de genre et un désir pour le sexe opposé.

Autrement dit, les discours qui me préexistent, dont ceux sur l’amour romantique, m’amènent à penser que si j’ai une vulve, je suis une femme et je suis attirée par les hommes, et que si je souhaite avoir accès au couple et à la famille, il va falloir m’en contenter. L’idéologie de la domination, j’y viens, c’est donc le fait que sous le voile de l’amour romantique, on en vient à justifier des violences patriarcales, des inégalités et l’exclusion de toutes les personnes qui ne se retrouvent pas dans les schémas hétérosexuels, monogames et genrés.

Ce que je réponds à l’idéologie de la domination… c’est qu’on n’est pas sorti·es de l’auberge ! Je pense que sortir du patriarcat (ce qui me semble essentiel à des relations amoureuses saines), c’est sortir du binarisme de genre. Ensuite, il faut penser la question du pouvoir. Je trouve que l’amour romantique vient souvent hanter nos tentatives de réinvention du sentiment amoureux. Par exemple, que la non-exclusivité est une passade jusqu’à ce qu’une relation monogame se stabilise et évince les autres. Ou au contraire, que la coexistence de plusieurs relations, au nom de la réinvention du modèle amoureux, va légitimer une mise en compétition des partenaires et un fort individualisme affectif. La solution la plus convaincante que j’ai trouvée pour le moment, ce sont les réseaux affectifs de Brigitte Vasallo, et de se décentrer du rapport amoureux pour valoriser l’amitié. Mais là, il va falloir lire le livre parce que je suis en train de le divulgâcher :)

Timothé — C’est Margaux qui a travaillé sur cette partie, alors je n’ai pas grande chose à ajouter.

Les pirates Ann Bonny et Mary Read (1724, B. Cole). Wikimedia. Domaine public.

Les pirates Ann Bonny et Mary Read (1724, B. Cole). Wikimedia. Domaine public.

Depuis les années 1980, il y a une sociologie de la famille, une géographie de la famille, on s’intéresse au mariage, aux transmissions culturelles, l’apport structurel de la parenté dans la société, la parentalité, la sexualité, etc… mais cette notion dans l’histoire des sciences est assez instable et ne recouvre pas toujours les mêmes choses. Vous parlez d’un imaginaire de la famille, qui serait même « de droite », et vous pensez l’alternative de la parentèle : les pratiques sont-elles en train de changer ?

Timothé ­— J’espère ! ! !

Une statistique importante c’est qu’aujourd’hui presque la moitié des enfants vivent dans des familles recomposées. C’est une énorme modification. Après, de là à dire qu’elle est de droite ou de gauche…

Dans sa partie sur les « couples » Margaux rapporte des interviews qu’elle a faites, ce qui appuie de façon directe son propos. De mon côté j’en ai fait 3. Une dans un habitat collectif dont les membres retapent collectivement un corps de ferme pour qu’à la fin chacun.e y ait son logement. Une d’un couple qui a une petite fille et qui vit avec un ou deux colocs suivant les moments. Et enfin une de deux ami.es qui, dans la mesure du possible, essayent de prioriser leur relation sur le travail. C’était mes premières interviews, et je n’ai pas réussi à en faire sortir des citations que je pouvais facilement incorporer au texte. Donc je ne l’ai pas fait. C’est 3 groupes qui sont déjà une marque de changement et créent des pratiques qui, si elles existaient avant, étaient inconnues. Le fait que ces pratiques soient mises en lumière, notamment par notre travail, ne peut que participer au changement. Néanmoins, même ce genre de différence par rapport à la norme est difficile aujourd’hui, car il n’existe pas de structure juridique qui les rend facilement accessibles.

Il y a des volontés de faire différemment, mais si elles ne sont pas accompagnées par la législation, il faudra plus de temps pour qu’elles prennent en amplitude. L’absence de cadre légal n’est pas un frein suffisant pour empêcher les humain·es de faire famille comme iels l’entendent. Alors, au bout d’un moment, il faudra bien reconnaitre que ces nouvelles familles existent et faire avec.

Cob House. Maison en torchis, Zad de NDDL. Hambinfo. 2016.

Cob House. Maison en torchis, Zad de NDDL. Hambinfo. 2016. Wikimedia. CC-By-Sa.

Le système capitaliste nous impose ses modèles et ses imaginaires. Selon vous, en quoi les expériences concrètes de résistances collectives, de préfiguration, en particulier les ZAD et plus généralement des projets de vie en commun, permettent de penser différemment notre rapport à l’amour ?

Margaux — Pour expliquer comment nous sommes arrivé·es à nous intéresser à la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes et à la piraterie, je vais retracer rapidement notre chemin de pensée. Notre hypothèse de base était que réinventer l’amour par le biais de nos relations individuelles en changeant simplement de contrat (non-exclusivité, polyamour, etc.) ne fonctionne pas, parce qu’il faut s’attaquer aux structures sociales qui le définissent, donc in fine au capitalisme et au patriarcat.

À partir de là, nous avons cherché du côté des expériences et des luttes qui tentaient de construire des « contre-mondes », c’est à dire des bulles de résistance au capitalisme et qui, par leur existence, affaiblissent le système social et tentent de préfigurer une vie en dehors de lui. Nous supposions que, dans ces espaces, penser un rapport à l’autre différent serait envisageable.

MAIS, et c’est un grand mais, la réalité de ces luttes est plus ambigüe. Pour la piraterie comme pour la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes, j’ai été marquée par l’importance du mythe, qui est constamment utilisé pour les raconter. Pour les pirates par exemple, il existe une multitude d’interprétations contradictoires de ce phénomène social. Si j’ai choisi la piraterie comme agent révolutionnaire, qui a permis pendant un temps éphémère de mettre en cause le développement du commerce maritime international, je sais que cela n’embrasse pas tout ce que cela a pu être. Sur la question précise du rapport à l’autre, la mythification des pirates empêche par exemple de penser la place des femmes au sein de ces contre-mondes, où d’interroger le rôle des pirates dans le commerce triangulaire qui a participé à la colonisation.

Pour la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes, qui est devenue une référence de militantisme quasi-universelle (qu’elle soit plébiscitée ou décriée), c’est pareil. C’est un très bon exemple des dangers de la mythification d’une lutte sociale. Parce que quand on parle de la ZAD, on parle de quoi ? De la victoire contre l’aéroport ? De l’opération César ? Du collectif qui est resté habiter sur les terres en négociant avec l’État ? De la volonté de créer un nouveau rapport au vivant ? De ce que j’ai lu, il me semble que l’histoire de la ZAD est multiple, complexe, pas toujours reluisante, mais surtout que le récit de ce qu’a été une lutte est souvent écrit par les vainqueurs, aux dépens de celleux qui ont participé à une lutte et en ont été évincé·es. Donc de là à en faire une terre magique où l’on pourrait tous.tes s’aimer quel que soit notre genre, notre classe sociale ou notre couleur de peau… pour moi on en est loin.

Et cela rejoint peut-être une idée importante à mon sens :si sortir du capitalisme est indispensable pour mieux s’aimer, la lutte des classes seule n’entraînera pas la fin du patriarcat. Il nous faut lutter pour nos conditions matérielles d’existence pour survivre, tout en pensant nos relations en dehors du prisme hétérosexuel, hiérarchique et inégalitaire.

Timothé — C’est dur d’essayer de s’astreindre à l’objectivité. Il serait tellement plus simple de créer des mythes et de les encenser plutôt que de les écorner. D’une certaine façon cela nous rendrait plus forts, nous aurions un modèle, des plans et nous saurions où aller. Si nous proposons des imaginaires et des moyens alternatifs au capitalisme, nous reconnaissons aussi qu’aucun n’est parfait et adaptable partout. Finalement… tout ça pour rien ? Non pas vraiment, car retrouver de la diversité dans les modes de vie c’est nécessaire. Nous n’allons pas revenir à ceux du passé, car le monde à changé (physiquement) et tous ont présentés de gros red flag. Margaux parle des pirates et de la Zad. Moi, dans la partie sur les liens aux vivants, je parle d’une relation à la terre, à l’espace et aux non humains qui le peuplent en montrant que nous devrions retrouver un lien que nous avons perdu. Ce lien il a disparu, c’est comme ça, il ne faut pas vouloir le recréer à l’identique, car beaucoup des sociétés qui l’ont fait perdurer étaient bien plus patriarcales et nationalistes qu’aujourd’hui. Il faut le retisser avec les connaissances et l’état du monde actuel.

Pour ce qui est de la préfiguration, Il y a une interview qui m’avait mis des étoiles dans les yeux. Celle d’Alessandro Pignocchi, auteur avec Philippe Descola de Ethnographies des mondes à venir. Il dit qu’un modèle serait de créer partout des Zad vivantes en réseau. Sur le moment j’avais adoré l’idée, mais d’une part, il met sous le tapis les difficultés de Notre Dame des Landes et, d’autre part, il oublie que les Zads, si elles savent fabriquer des cabanes, ne savent pas fabriquer les outils pour fabriquer les cabanes (c’est une remarque de Frédéric Lordon). Tout cela pour dire que l’on ne lutte pas contre un système qui a tout uniformisé (le capitalisme) avec une autre façon d’uniformiser. C’est une des conclusions de nos réflexions :il n’y a pas de contre-modèle parfait, en revanche il y a plein de contre-modèles chouettes où piocher.

Imaginaire Tradwife

The Ladies’ home journal (1948). Wyeth, N. C.. Wikimedia.

Pour de nombreuses représentations, la famille est d’abord perçue comme un cadre social dédié aux soins, notamment pour les enfants, et à la transmission des valeurs, ce qui structure les relations de couple dans un référentiel figé voire traditionnel. La société de consommation a modifié ces dynamiques. Pour beaucoup qui ont du mal à l’accepter, il s’agit de revenir à une vision réactionnaire de la famille ou du couple. Or, à y regarder de plus près, la société de consommation n’a-t-elle pas plutôt amplifié des tendances comme le patriarcat, l’exclusivité, la hiérarchisation des émotions ?… En somme, justement des tendances réactionnaires.

Margaux — De mon côté, je me suis intéressée à l’irruption des notions de marché et d’économie dans la sphère amoureuse, notamment à travers l’ouvrage Pourquoi l’amour fait mal d’Eva Illouz. L’autrice soutient que dans une société de consommation néolibérale, le désir comme moteur de choix et l’utilitarisme comme modèle de décision traversent nos relations. C’est ce qu’elle appelle l’individualisme affectif, c’est-à-dire l’injonction à l’autonomie du sujet dans son épanouissement, qui grâce à sa rationalité est capable de faire les meilleurs choix sur le marché amoureux. Dès lors, l’individu ne tend plus à faire un choix satisfaisant, mais le meilleur pour ellui. Cela explique selon elle la difficulté plus grande à s’engager, comment être sûr.e que cette personne soit « la bonne » pour moi, alors qu’il reste encore d’autres partenaires désirables potentiels sur le marché ? Parallèlement, elle observe les effets de l’émancipation de la sexualité de la sphère de l’amour et du mariage. Cela a créé, à côté du marché des relations à long-terme, un marché de la sexualité sérielle où le capital social des individus augmente avec leurs expériences et le nombre de partenaires rencontré·es. Paradoxalement, avoir un capital sexuel élevé favorise également les individus dans le marché des relations à long-terme.

Or ce contrat est asymétrique :là où les hommes jouissent d’un plus grand accès au marché sexuel et amoureux, les femmes, plus contraintes par la temporalité biologique de leurs corps, si elles ont envie d’avoir un enfant, vont souvent voir cohabiter des stratégies de sexualité sérielle (comme attribut du pouvoir) et monogames (comme accès à la reproduction). Cela nourrit la domination affective des hommes sur les femmes, et une organisation de l’amour où la femme prend en charge le travail émotionnel pour permettre l’indépendance masculine, là où l’homme performe la masculinité par le détachement et un rejet de l’engagement.

C’est un résumé à grands traits, mais cela montre bien en effet comment la société de consommation et les effets du marché peuvent renforcer le patriarcat et les inégalités de genre au nom de l’amour.

Timothé — En effet la société de consommation s’entend très bien avec le patriarcat, tout comme elle pourrait probablement faire aussi sans. D’après mes recherches, elle a surtout dynamité des solidarités à l’échelle de petites communautés qui se sont dispatché pour chercher du travail et aussi parce qu’il y avait dedans un fort contrôle social. C’est bien que le contrôle social ai diminué, mais il est dommage d’avoir perdu les solidarités. Comme je l’ai dit précédemment, il ne faut pas vouloir revenir à quelque chose de passéiste, mais se rappeler que certains de ses bons aspects sont encore possibles.

Confrontation courte de deux concepts :hétérosexualité et capitalisme. C’est quoi le problème ?

Margaux — Bon, là il faudrait écrire une thèse, mais je vais essayer de résumer ce que j’ai compris de Frederico Zappino, qui a été une lecture très importante pour cet essai. Pour lui, l’hétérosexualité en tant que système de production du genre binaire (homme, femme) est un sous-bassement du capitalisme, qui se nourrit des inégalités patriarcales pour exister.

Frederico Zappino se base notamment sur la Pensée Straight de Monique Wittig, dans lequel elle avance que les catégories de sexe, féminin ou masculin, ainsi que la répartition des rôles et des valeurs qui leur sont assignés, sont produites par le système hétérosexuel pour justifier une relation inégale. C’est l’inégalité qui préexiste, pas la différence entre les sexes ou le genre binaire, qui sont construits après pour justifier la domination masculine. Le problème, c’est que l’hétérosexualité est obligatoire. C’est à dire que l’on se pense et on se construit à partir d’elle, à partir du genre binaire, à partir de notre appartenance ou pas à la norme hégémonique hétérosexuelle et cisgenre. Le capitalisme, lui, est un système économique, politique, idéologique basé sur l’exploitation des travailleur·euses par les détenteur.ices des moyens de production, pour générer une plus-value, réinvestie dans ce capital. Or le capitalisme se nourrit de l’inégalité hétérosexuelle fondamentale :l’économie productive ne pourrait exister sans une économie reproductive, du soin, sans la reproduction concrète opérée par la famille hétérosexuelle où les parents produisent une force de travail future. Si on va plus loin, les minorités de sexe et de genre (les femmes et les personnes trans) sont en première ligne quand nos conditions matérielles de survie se dégradent :potentielle dépendance à un·e conjoint·e ou enfants à charge, difficulté d’accès au marché du travail pour les personnes qui ne se conforment pas à la binarité de genre, plus grand risque d’isolement social…

Lutter contre le binarisme de genre, pour la subversion de l’hétérosexualité, c’est saper un des sous-bassements du capitalisme, ça fait donc partie de la lutte des classes ! Or la lutte pour les conditions matérielles d’existence et le féminisme sont trop peu pensés de concert aujourd’hui.

Pour conclure : l’avenir en commun pour vous, c’est quoi ?

Margaux — Une dystopie, mais une dystopie queer et féministe.

Timothé — Beaucoup d’inconnues, la sensation ambiante qu’il y aura des évènements important mais l’espoir que nous nous nous surprenions pour arriver quelque part de chouette.

Marche des fiertés, Rennes 2017

Marche des fiertés, Rennes, 2017. Missbutterflies. Wikimedia. CC-By-Sa.

Nouveautés d'octobre 2024 de la communauté Scenari

Scenari est un ensemble de logiciels open source dédiés à la production collaborative, publication et diffusion de documents multi-support. Vous rédigez une seule fois votre contenu et vous pouvez les générer sous plusieurs formes : site web, PDF, OpenDocument, diaporama, paquet SCORM (Sharable Content Object Reference Model)… Vous ne vous concentrez que sur le contenu et l’outil se charge de créer un rendu professionnel accessible et responsive.

À chaque métier/contexte son modèle Scenari :
* Opale pour la formation
* Dokiel pour la documentation
* Optim pour les présentations génériques
* Topaze pour les études de cas
* …

Prochain mini-webinaire : « Les outils Scenari pour traduire ses contenus » 15 octobre

🖥️ Prochain mini-webinaire : « Les outils Scenari pour traduire ses contenus » 15 octobre

La session aura lieu le mardi 15 octobre de 17h à 18h heure de Paris, à l’adresse https://scenari.org/visio/miniwebinaire.

Pour que la session colle au mieux aux besoins de la communauté, tu peux participer à ce fil de discussion sur le forum.

Les sessions précédentes sont sur la page dédiée de scenari.org et dans notre canal peertube.

Tu utilises les « type de » dans Opale 24 ?

📣 Tu utilises les « type de » dans Opale 24 ?

On va organiser un mini-webinaire sur l’usage de ces nouveaux et mystérieux objets dans Opale 24 : les « Type De ».

Tu les utilises et tu pourrais expliquer ton usage à la communauté ? Alors écris à direction@scenari.org.

Sortie de la première version stable de Parcours

📣 Sortie de la première version stable de Parcours

La première version stable de Parcours vient de sortir : Parcours 1.0.2.

Parcours est une chaîne éditoriale SCENARI qui assiste la création de parcours de formation en outillant la conception de conducteurs pédagogiques et l’exécution des sessions de formation. Elle est mise à disposition sous la forme d’une application utilisable en mode local (desktop), sur ton ordinateur.

Parcours est maintenant également disponible dans Platine-suite (solution serveur en version beta). Dans l’optique de finaliser Platine-suite, Kelis — qui développe la solution — propose un hébergement gratuit, pour ceux et celles qui veulent l’expérimenter en contexte réel.

Parcours PHP : des fonctionnalités serveur, sans installer un serveur

📣 Parcours PHP : des fonctionnalités serveur, sans installer un serveur

Parcours PHP est une publication du modèle Parcours quipermet de générer un site web autonome, sans avoir à configurer une solution serveur SCENARI complète.

Parcours PHP propose une base de données qui permet d'inscrire des utilisateurs, stocker les scores et les avancées dans un exercice SCORM, et le téléversement des devoirs et des corrections.

Nouvelles versions de modèles Scenari

📣 Nouvelles versions de modèles Scenari

OPALE : nouvelle version Opale 24.1.0 .

Cette version apporte :

  • De nombreuses corrections dans les publications Exerciseur ;
  • Des corrections dans l’habillage par défaut Daylight ;
  • L’ajout de deux nouvelles options à la barre d’accessibilité de la publication Web : Titres numérotés & Titres à l’échelle ;
  • L’ajout de la barre d’accessibilité au générateur Diaporama ;

Tous les détails sur le forum.

DOKIEL : nouvelle version (corrections dans la Documentation de référence) Dokiel 6.0.8. Elle est disponible dans quatre langues: Français, Anglais, Portugais, Italien.

LEXICO : nouvelle version Lexico 3.0.3. Cette version apporte surtout une correction dans le choix des termes à inclure dans un lexique : Seuls les termes explicitement inclus dans la requête sont inclus dans les « Liens vers d’autres termes ».

TECHNOPALE (modèle destiné à l’enseignement des sciences expérimentales dans le secondaire) : nouvelle version TechnOpale 5.0.7 dérivé d’Opale 5.0.7. Cette mise à jour est accompagnée des habillages graphiques Aurora Dys et Daylight Mint. Tous les détails sur le forum.

Nouvelles versions des outils Scenari

📣 Nouvelles versions des outils Scenari

SCENARI : nouvelles versions de maintenance (corrections fonctionnelles et sécuritaires) de :

MYSCENARI : mise à jour en version 6.3.11. Si tu utilises le client, pense à déclencher la mise à jour qui doit être proposée au prochain lancement.

LTI-SUITE : nouvelle version de maintenance LTI-suite 1.0.1. Pour rappel LTI-suite est un serveur qui permet de stocker des contenus accessibles par les plateformes d’apprentissage (LMS). LTI-suite enregistre les données d’apprentissage et propose des rapports détaillés de suivi des apprenants.

LTI-suite 1.0 est un projet en phase beta. Kelis est intéressé par tes retours éventuels afin de finaliser la version.

Appel à volontaires pour traduire les outils Scenari

📣 Appel à volontaires pour traduire les outils Scenari

Tu maîtrises une autre langue que le français ?

Tu peux dédier un peu de temps à la communauté Scenari ?

Alors tu peux nous aider à traduire les outils Scenari !

C’est simple et chacun⋅e peut le faire à son rythme.

Envoie un message à direction@scenari.org, et on voit comme tu peux donner un coup de main aux traductions.

Le savais-tu ?

✨ Le savais-tu ?

Dans l’éditeur Scenari, lorsque l’on crée un bloc dans lequel un item doit être référencé, si on laisse la souris sur l’icone de la petite feuille, une popup indique quels sont les différents types d’items que l’on peut y mettre.

Très pratique pour mieux connaître un modèle et faciliter la réutilisation.

Popup qui indique quels sont les différents types d’items que l’on peut y mettre

Tu peux retrouver cette astuce, et beaucoup d’autres, sur le forum.

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Journée Ada Lovelace Day 2024

Mardi 8 octobre 2024, c'est le Ada Lovelace Day (pour en savoir plus sur Ada Lovelace), une initiative lancée en 2009 qui vise à présenter les réussites de femmes actives dans le domaine technologique ou scientifique, afin d’augmenter la visibilité de modèles positifs féminins.

Grâce à Florence Chabanois, informaticienne, une des chroniqueuses de l'émission Libre à vous !, présidente de l’association La Place Des Grenouilles, nous avons appris pourquoi et surtout depuis quand les femmes ont été aussi invisibilisées dans la langue française :

« À l’école, vous avez appris, comme moi, la règle de la primauté masculine, le fameux masculin qui l’emporte sur le féminin. Pourtant, pendant la majorité de l’Histoire française, il y avait aussi l’accord de proximité, un accord avec le genre le plus proche, comme dans « nos destins et nos mœurs différentes » de La Fontaine, et l’accord à la majorité, qui étaient employés. La primauté masculine est devenue la règle exclusive au 18ᵉ siècle seulement. C’est compréhensible, à cette époque, dans une Académie exclusivement composée d’hommes, où le grammairien Beauzée disait : « Le genre masculin est réputé plus noble que le féminin à cause de la supériorité du mâle sur la femelle.  » »

L'April continue de prendre le contre-pied de tels académiciens. Elle donne régulièrement la parole à des femmes exceptionnelles dans son émission de radio Libre à vous ! lors des entretiens intitulés « Parcours libriste ». L'idée d'un « Parcours libriste », c'est d'inviter une seule personne pour parler de son parcours personnel et professionnel. Un parcours individuel, certes, mais qui est bien sûr l’occasion de partager messages, suggestions et autres. L'occasion de mettre en lumières des parcours auxquels il est possible de s'identifier et se dire « si c'est possible pour cette personne, c'est aussi accessible pour moi ».

Les trois dernières invitées de nos « Parcours libristes » :

  • janvier 2024, Anca Luca, présidente d'Open Food Fact, directrice technique de l’équipe service client de la société XWiki
  • début septembre 2024, lareinedeselfes qui se définit comme une noob éternelle des internets, habitante de Mastodon, utilisatrice de logiciels et de services libres. Elle aime partager ce qu’elle apprend sur son site internet ou lors des ateliers d’accompagnement au numérique qu’elle anime dans un centre social
  • mi-septembre 2024, Maud Royer, développeuse web, et experte en stratégies numériques de mobilisation et de plaidoyer

Le podcast et la transcription de chacune des émissions est disponible.

Parution : L’amour en commun

C’est avec grand plaisir que nous annonçons la parution du premier ouvrage de la collection Des Livres en Communs !

Premiers lauréats de l’appel à projet Des Livres en Communs (Framasoft) en 2022, accompagnés par l’équipe éditoriale, Margaux Lallemant et Timothé Bodo ont travaillé durant deux ans à l’élaboration d’un essai original et fouillé dont la lecture est très stimulante ! En attendant une interview des deux auteurs, prochainement disponible sur ce blog, voici la présentation de l’ouvrage, sous licence Creative Commons CC-By-Sa.


Couverture du livre L'amour en commun

L’amour en commun (couverture)

Comment libérer l’amour des carcans du couple et de la famille pour en faire un projet collectif ? Cet essai explore les effets du patriarcat et du capitalisme sur nos relations et montre que réinventer l’amour ne peut se faire isolément.

À travers une analyse de dynamiques interpersonnelles — amour romantique, amitié — en relation avec les structures sociales qui les façonnent — genre, soin, travail, rapport au vivant — les auteur-ices interrogent les oppressions qui traversent l’amour au sens large.

À la recherche de « contre-mondes » où l’affaiblissement du système capitaliste semble possible, iels s’intéressent à la piraterie et la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes, dans leurs mythes et leurs écueils.

Une invitation à envisager l’amour sous un jour nouveau, comme un espace d’émancipation et de création collective.

Présentation et téléchargements : L’amour en commun

Margaux Lallemant et Timothé Bodo, L’Amour en commun, Préface signée Yann Kervran (co-éditeur pour DLeC), Des Livres en Communs, oct. 2024.


Des Livres en Communs est un projet Framasoft. C’est un modèle alternatif radical (et anticapitaliste) à l’édition, basé sur l’expérience acquise avec dix ans de Framabook. Des Livres en Communs ne propose pas qu’un modèle alternatif d’édition théorique, c’est très concrètement que nous agissons pour créer des communs culturels pertinents et de qualité :

  • d’abord en accompagnant les auteur·ices tout au long du processus de création, car nous n’attendons pas que l’œuvre nous arrive toute cuite pour commencer notre travail éditorial ;
  • en mobilisant des fonds : dès le début du processus de création, les auteur·ices sont rémunérés pour leur travail, et non pas en attendant d’hypothético-faméliques émoluments basé sur un nombre de ventes (nous considérons qu’une œuvre versée dans les communs culturels n’est pas un capital rentier).

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site DLeC.

Revue de presse de l’April pour la semaine 40 de l’année 2024

Cette revue de presse sur Internet fait partie du travail de veille mené par l’April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l’April.

[ouest-france.fr] Le logiciel libre en fête dans un centre social des Mauges

Le samedi 5 octobre 2024

Du jeudi 10 au samedi 19 octobre 2024, au centre social de Chemillé-en-Anjou (Maine-et-Loire), des bénévoles et intervenants se mettent en quatre pour vous expliquer et vous accompagner dans la découverte des logiciels libres, une alternative aux gros systèmes qui envahissent les ordinateurs.

[La Tribune] IA: «La course au plus gros modèle ne devrait pas être la finalité de l'industrie» (Linda Griffin, Mozilla)

✍ Marine Protais, le .

ENTRETIEN. Il y a trente ans, Mozilla luttait pour empêcher Microsoft d’imposer son navigateur comme unique porte d’entrée du Web. Aujourd’hui, la fondation renouvelle son engagement, cette fois-ci dans le domaine de l’intelligence artificielle. Linda Griffin, vice-présidente des politiques globales de Mozilla Corporation, explique que l’objectif est d’éviter que l’IA ne soit dominée par la vision des Big Tech, et sur leur course effrénée aux plus gros modèles, qui, selon elle, va à l’encontre de l’intérêt collectif.

[clubic.com] Les meilleurs logiciels libres et open source en 2024

✍ Naïm Bada, le .

L’open-source est un mouvement né dans les années 80 avec le projet GNU qui donnera plus tard naissance à Linux. Avec le web et la facilitation de la collaboration en ligne dans les années 2000, de nombreux développeurs ont lancé des projets plus ou moins ambitieux dans l’optique de concurrencer les logiciels propriétaires. Aujourd’hui, le libre et l’open-source sont plus populaires que jamais!

Parution du livre « Technopolice »

Technopolice, la surveillance policière à l’ère de l’intelligence artificielle paraît aujourd’hui aux éditions Divergences. Dans ce livre, Félix Tréguer, membre de La Quadrature du Net et chercheur associé au Centre Internet & Société du CNRS, fait le récit personnel d’un engagement au sein du collectif Technopolice. Mêlant les anecdotes de terrain aux analyses issues des sciences humaines et sociales, il retrace les mécanismes qui président à la technologisation croissante du maintien de l’ordre et de la gestion urbaine.

Résumé

Voici le résumé du livre, disponible dans votre librairie de quartier.

« Drones, logiciels prédictifs, vidéosurveillance algorithmique, reconnaissance faciale : le recours aux dernières technologies de contrôle se banalise au sein de la police. Loin de juguler la criminalité, toutes ces innovations contribuent en réalité à amplifier la violence d’État. Elles referment nos imaginaires politiques et placent la ville sous contrôle sécuritaire. C’est ce que montre ce livre à partir d’expériences et de savoirs forgés au cours des luttes récentes contre la surveillance policière. De l’industrie de la sécurité aux arcanes du ministère de l’Intérieur, de la CNIL au véhicule de l’officier en patrouille, il retrace les liens qu’entretient l’hégémonie techno-solutionniste avec la dérive autoritaire en cours. »

Présentations

Retrouvez toutes les dates dans l’agenda public de La Quadrature.

Extraits

« Lorsque vient notre tour de parler, Martin et moi montons sur l’estrade. Face à l’amphi bondé, face aux képis et aux costumes-cravate, face au commandant Schoenher et à la futurologue de la préfecture de police, face au préfet Vedel et aux cadres d’Idemia ou de Thales, il nous faut déjouer le piège qui nous est tendu. Dans le peu de temps qui nous est imparti, nous leur disons que nous savons. Nous savons que ce qu’ils attendent, c’est que nous disions ce que pourraient être des lois et des usages  »socialement acceptables » [s’agissant de la reconnaissance faciale]. La même proposition vient alors de nous être faite par le Forum économique mondial et le Conseil national du numérique. Un peu plus de transparence, un semblant de contrôle par la CNIL, une réduction des biais racistes et autres obstacles apparemment  »techniques » auxquels se heurtent encore ces technologies, et l’on croit possible d’assurer un compromis  »éthique » entre la défense automatisée de l’ordre public et l’État de droit.

Mais nous leur disons tout net : la reconnaissance faciale et les autres technologies de VSA [vidéosurveillance algorithmique] doivent être proscrites. Plutôt que de discuter des modalités d’un  »encadrement approprié », nous exprimons notre refus. Nous leur disons que, pour nous, la sécurité consiste d’abord en des logements dignes, un air sain, la paix économique et sociale, l’accès à l’éducation, la participation politique, l’autonomie patiemment construite, et que ces technologies n’apportent rien de tout cela. Que sous prétexte d’efficacité, elles perpétuent des logiques coloniales et déshumanisent encore davantage les rapports qu’entretiennent les bureaucraties policières à la population. »

….

« Le glissement de l’urbanisme cybernétique vers des applications techno-sécuritaires semble irrésistible. Début 1967, aux États-Unis, une autre commission lancée par le président Johnson et dirigée par l’ancien ministre de la Justice de Kennedy, Nicholas Katzenbach – qui rejoindra d’ailleurs IBM en 1969 et y fera une bonne partie de sa carrière – a, elle aussi, rendu un rapport sur la montée des « troubles à l’ordre public » (…). C’est un programme d’ampleur qui est proposé : édiction d’un plan national de R&D qui devra notamment se pencher sur l’approche des politiques pénales en termes de  »système », relevés statistiques couplés au déploiement d’ordinateurs et à la géolocalisation des véhicules de police pour optimiser voire automatiser l’allocation des patrouilles et s’adapter en temps réel à la délinquance, automatisation de l’identification biométrique par empreintes digitales, technologies d’aide à la décision dans le suivi des personnes condamnées, etc. La pensée techno-sécuritaire infuse l’ensemble des recommandations. Et l’on remarquera au passage combien la police du futur des années 1960 ressemble à la nôtre. Comme si le futur, lui non plus, ne passait pas. »

« Lorsque la technologie échoue à rendre la police plus précise ou efficace dans la lutte contre la délinquance, cela ne signifie pas qu’elle ne produit pas d’effets. Constater un tel échec doit plutôt inviter à déplacer le regard : l’une des principales fonctions politiques dévolues aux technologies ne consiste pas tant à produire de la  »sécurité publique » qu’à relégitimer l’action de la police, à redorer le blason de l’institution en faisant croire à un progrès en termes d’efficience, d’allocation des ressources, de bonne gestion, de transparence, de contrôle hiérarchique. Il en va ainsi depuis la fin du XIXe siècle et le début de la modernisation de la police, lorsque le préfet Lépine mettait en scène l’introduction de nouveaux équipements, les bicyclettes ou les chiens de police. C’est aussi une dimension centrale des premiers chantiers informatiques des années 1960 que de rationaliser une administration perçue comme archaïque. Reste que cette promesse d’une police rendue plus acceptable, transparente ou légitime grâce à la technologie est toujours trahie dans les faits. »

« Tandis que l’extrême droite s’affirme de manière toujours plus décomplexée partout dans le champ du pouvoir, ces processus grâce auxquels les élites libérales gèrent la dissonance cognitive induite par leur complicité objective avec la spirale autoritaire en cours forment l’un des rouages les plus efficaces du fascisme qui vient. »

Revue de presse de l’April pour la semaine 40 de l’année 2024

Cette revue de presse sur Internet fait partie du travail de veille mené par l’April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l’April.

[La Tribune] IA: «La course au plus gros modèle ne devrait pas être la finalité de l'industrie» (Linda Griffin, Mozilla)

✍ Marine Protais, le vendredi 4 octobre 2024.

ENTRETIEN. Il y a trente ans, Mozilla luttait pour empêcher Microsoft d’imposer son navigateur comme unique porte d’entrée du Web. Aujourd’hui, la fondation renouvelle son engagement, cette fois-ci dans le domaine de l’intelligence artificielle. Linda Griffin, vice-présidente des politiques globales de Mozilla Corporation, explique que l’objectif est d’éviter que l’IA ne soit dominée par la vision des Big Tech, et sur leur course effrénée aux plus gros modèles, qui, selon elle, va à l’encontre de l’intérêt collectif.

[clubic.com] Les meilleurs logiciels libres et open source en 2024

✍ Naïm Bada, le mercredi 2 octobre 2024.

L’open-source est un mouvement né dans les années 80 avec le projet GNU qui donnera plus tard naissance à Linux. Avec le web et la facilitation de la collaboration en ligne dans les années 2000, de nombreux développeurs ont lancé des projets plus ou moins ambitieux dans l’optique de concurrencer les logiciels propriétaires. Aujourd’hui, le libre et l’open-source sont plus populaires que jamais!

[Siècle Digital] WordPress vs WP Engine: l'affrontement juridique et technologique qui secoue l'industrie de l'hébergement web

✍ Guillaume Fleureau, le lundi 30 septembre 2024.

Le point de discorde central se situe autour d’un affrontement intense entre le cofondateur de WordPress, Matt Mullenweg, et WP Engine, un prestataire d’hébergement spécialisé dans WordPress.

[ouest-france.fr] Le logiciel libre en fête dans un centre social des Mauges

✍ Ouest-France, le samedi 5 octobre 2024.

Du jeudi 10 au samedi 19 octobre 2024, au centre social de Chemillé-en-Anjou (Maine-et-Loire), des bénévoles et intervenants se mettent en quatre pour vous expliquer et vous accompagner dans la découverte des logiciels libres, une alternative aux gros systèmes qui envahissent les ordinateurs.

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Khrys’presso du lundi 7 octobre 2024

Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.


Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer votre bloqueur de javascript favori ou à passer en “mode lecture” (Firefox) ;-)

Brave New World

Spécial Palestine et Israël

Spécial femmes dans le monde

Spécial France

RIP

Spécial femmes en France

  • Dans les couples hétéros, le risque de séparation augmente si la femme gagne plus que l’homme (liberation.fr)

    Selon une étude publiée ce lundi 30 septembre par l’Institut national d’études démographiques, « les couples dans lesquels la part de revenu apportée par la femme est supérieure à 55 % sont plus instables que les autres ».

  • Au procès des viols de Mazan, le récit glaçant de cet accusé venu violer Gisèle Pelicot à six reprises (huffingtonpost.fr)

    Le coaccusé a reconnu s’être rendu à Mazan pour violer Gisèle Pelicot, mais a tenté de justifier ces faits par une « sexualité incontrôlable ».

  • Procès des viols de Mazan : un accusé assure avoir lui aussi été drogué et dit ne se souvenir de rien (huffingtonpost.fr)

    « Je me suis retrouvé dans la voiture, je ne sais plus comment j’y suis arrivé. Puis je rentre chez moi », en direction de Lyon, à deux heures et demie de route.

  • Procès de Mazan : « Le sexisme est omniprésent, y compris dans l’attitude des accusés » (politis.fr)

    des liens fraternels se créent au fil des jours […] Ils forment un « boys club » qui se croit victime d’une manipulation, et par cette prétendue certitude, affirme avoir été « piégé ». […] Leur nombre important engendre une sorte de déséquilibre dans la salle, un rapport de force face aux parties civiles […] et leurs deux avocats, dont l’infériorité numérique est flagrante. […] À la sortie du tribunal, un confrère nous confie : « Sur le chemin entre le tribunal et mon hôtel, maintenant, à chaque fois que je croise un homme, je me demande : peut-être que lui aussi ? » Ma consœur m’adresse un de ses regards complices et sororal. Nous répondons en chœur : « Bienvenue dans la vie d’une femme ».

  • Procès des viols de Mazan : les journalistes et le public pourront finalement assister aux diffusions des vidéos (liberation.fr)

    Les avocats de la partie civile contestaient la décision du président de la cour d’exclure les journalistes de la salle d’audience pendant la projection des images des viols subis par Gisèle Pelicot. Ce vendredi 4 octobre, la cour est revenue sur sa décision.

  • Justice : contre l’introduction du consentement dans la définition du viol (humanite.fr)

    Prétendre introduire la notion de consentement dans la définition du viol place d’emblée celui ci sur le terrain de la sexualité […]Le viol n’est pas une relation sexuelle non consentie, c’est un acte de prédation, de prise de pouvoir. La jouissance du violeur provient du pouvoir qu’il exerce.[…] Au lieu de se concentrer sur la stratégie de l’agresseur, la justice se focalise sur un éventuel consentement de la victime.]([…]l’attitude de la victime est examinée dans les moindres détails. Les paroles qu’elle a prononcées, ou pas, la façon dont elle a agi, ou pas. Et tout le monde s’efforcera de déduire de cette attitude la présence ou l’absence d’un consentement à l’acte sexuel. Et donc la réalité ou pas d’un fait de violence.

Spécial médias et pouvoir

Spécial emmerdeurs irresponsables gérant comme des pieds (et à la néolibérale)

Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…

Spécial résistances

Spécial GAFAM et cie

Les autres lectures de la semaine

Les BDs/graphiques/photos de la semaine

Les vidéos/podcasts de la semaine

Les trucs chouettes de la semaine

  • L’association Le deuxième texte vous remet au défi en 2024 : dites-nous quelle autrice vous lisez et pourquoi vous la lisez en participant au concours #JeLaLis ! Détails et modalités ici (ledeuxiemetexte.fr)
  • Pour la 4e année consécutive, les Sans Pages vous proposent de participer au Drawtober : illustrez des articles Wikipedia sans images, liés aux biais de genre (biographie, fait de société, etc) ! Toutes les infos ici (wikipedia.org)
  • Le jeu Foune et flore (founeflore.wordpress.com)

    Foune et flore, c’est aussi un jeu de cartes. Le but : avoir la flore vaginale la plus protectrice possible, et se défendre contre les attaques de ses adversaires

  • « Ne plus se faire arnaquer » : la mécanique automobile, un outil féministe (basta.media)

    Apprendre la mécanique automobile au sein d’ateliers animés par des femmes, c’est possible avec les Déculassées, une association qui propose des tournées dans toute la France. Objectif : sortir de la dépendance technique aux garagistes.

  • Un simulateur de cour de récré (studios.ptilouk.net)
  • Du libre dans les écoles belges avec NumEthic (framablog.org)

Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog.

Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).

#219 - Le deuxième texte - Aube matutinale sur les plaines de l’autre pays du minage - On connaît la musique - « Libre à vous ! » diffusée mardi 24 septembre 2024 sur radio Cause Commune

✇April
Par : egonnu

Libre à vous !, l’émission de l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre. Prenez le contrôle de vos libertés informatiques, découvrez les enjeux et l’actualité du libre.

Au programme de la 219e émission :

  • sujet principal : Le deuxième texte : retranscrire, mettre en valeur et partager des textes de femmes via les communs numériques, avec Clara et Fil de l’association Le deuxième texte. Rediffusion du sujet principal de l’émission « Libre à vous ! » n° 215 du 9 juillet 2024
  • la chronique À cœur vaillant, la voie est libre de Laurent et Lorette Costy, sur le thème « Aube matutinale sur les plaines de l'autre pays du minage »
  • la chronique La pituite de Luk sur le thème « On connaît la musique »
  • quoi de Libre ? Actualités et annonces concernant l'April et le monde du Libre

Après les Jeux de Paris, la bataille de la VSA est loin d’être finie

Les Jeux Olympiques et Paralympiques se sont achevés il y a un mois. Alors que les rues de Marseille ou de Paris et sa banlieue sont encore parsemées de décorations olympiennes désormais désuètes, les promoteurs de la surveillance s’empressent d’utiliser cet événement pour pousser leurs intérêts et légitimer la généralisation des dispositifs de vidéosurveillance algorithmique (VSA). Si nous ne sommes pas surpris, cette opération de communication forcée révèle une fois de plus la stratégie des apôtres de la Technopolice : rendre à tout prix acceptable une technologie dont le fonctionnement reste totalement opaque et dont les dangers sont complètement mis sous silence. Les prochains mois seront cruciaux pour peser dans le débat public et rendre audible et visible le refus populaire de ce projet techno-sécuritaire.

Des algos dans le métro

Comme prévu, la vidéosurveillance algorithmique a été largement déployée pendant les Jeux Olympiques. Il le fallait bien, puisque c’est au nom de ce méga événement sportif qu’a été justifiée l’« expérimentation » de cette technologie d’analyse et de détection des comportements des personnes dans l’espace public. Pour rappel, la loi du 19 mai 2023 relative aux Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 a permis aux préfectures d’autoriser un certain nombres d’acteurs à déployer des logiciels dopés à l’« intelligence artificielle » sur les images des caméras publiques afin de repérer un certain nombre de comportements soi-disant « suspects » et déclencher des alertes auprès des agents de sécurité ou des forces de l’ordre.

Contrairement à ce que le nom de la loi indique, cette capacité de mettre en place une surveillance algorithmique dépasse largement le moment des seuls Jeux Olympiques. Les policiers peuvent ainsi réquisitionner la VSA pour des « manifestations sportives, récréatives ou culturelles qui, par l’ampleur de leur fréquentation ou par leurs circonstances, sont particulièrement exposées à des risques d’actes de terrorisme ou d’atteintes graves à la sécurité des personnes ». Or, ce critère de « risque » a rapidement été apprécié de façon très large. La VSA a été déployée à l’occasion de concerts, de matchs de foot, de festivals ou encore lors du défilé du 14 juillet. Également, la durée de l’expérimentation dépasse largement celle des seuls Jeux et s’étend jusqu’en mars 2025. La ville de Cannes a ainsi annoncé qu’elle déploiera la VSA à l’occasion de cinq événements à venir : les NRJ Music Awards, le Marathon des Alpes-Maritimes, le marché de Noël, le feu d’artifice du Nouvel An et… le Marché international des professionnels de l’immobilier 2025. On le comprend, il ne s’agit pas tant de prouver un lien avec un risque particulier pour la sécurité que de trouver un prétexte pour tester ces technologies.

Mais revenons aux Jeux et à ce moment de « vraie vie » selon les termes employés par Emmanuel Macron. Que s’y est-il passé ? D’abord, les algorithmes de détection de l’entreprise Wintics ont été déployés dans 46 stations de métros et 11 gares SNCF ou RER. Comme cela avait déjà pu être le cas pour d’autres expérimentations, les stations concernées n’avaient parfois aucun rapport avec les lieux où se déroulaient les épreuves des Jeux. De nouveau, les acteurs de la surveillance tordent le cadre juridique pour le plier à leurs volontés. Aussi, alors que les pouvoirs publics sont tenus d’informer les personnes filmées qu’elles sont transformées en cobayes, ceux-ci se sont contentés du service minimum. Des petites affichettes ont été placardées dans le métro, peu visibles pour les passant⋅es dont le regard était davantage incité à lire une propagande sécuritaire « légèrement » plus grande.

Deux affiches de vidéosurveillance dans une station de métro : en très grand à droite, l'affiche de vidéosurveillance classique, en tout petit à gauche, l'affichette VSA.
En très grand à droite, l’affiche de vidéosurveillance classique, en tout petit à gauche, l’affichette VSA.

Ensuite, la VSA s’est étendue aux images de l’espace public aux alentours de 11 sites des Jeux Olympiques (comme le Stade de France ou la Place de la Concorde). Pour cette surveillance des rues, la préfecture de police n’a publié que le 30 juillet au soir l’autorisation préfectorale nécessaire à cette expérimentation, qui avait pourtant débuté… le 26 juillet. Comme on suivait cela de près, nous avons déposé une plainte auprès la CNIL, et ce afin de la pousser à faire son travail en sanctionnant l’État pour ces quatre jours de surveillance illégale. Les mêmes dispositifs de VSA ont ensuite été renouvelés lors des Jeux Paralympiques pour prendre fin le 9 septembre dernier. Depuis cette date, la course à la promotion de ces outils a repris de plus belle au sein des acteurs du système de surveillance qui n’hésitent pas à jouer des coudes pour imposer leur agenda.

Opération mal masquée

Théoriquement, la loi sur les JO prévoit que cette « expérimentation » de VSA soit soumise à une évaluation par un comité créé pour l’occasion, regroupant expert·es de la société civile, parlementaires et policiers. Ce comité est chargé d’analyser l’efficacité et l’impact de cette technologie selon des critères prévus par décret. Un rapport doit ensuite être remis au Parlement, le 31 décembre 2024 au plus tard. Si nous n’avions déjà que peu d’espoir quant à la capacité pour le comité de travailler de manière indépendante et d’être entendu dans ses conclusions, il n’empêche que celui-ci existe. Le Parlement a en effet choisi de conditionner une éventuelle pérennisation du cadre expérimental de la loi JO à son évaluation. Un garde-fou minimal dont le Conseil constitutionnel a souligné l’importance pour assurer toute éventuelle pérennisation du dispositif, qui serait alors à nouveau soumise à un examen de constitutionnalité.

Cela n’empêche pourtant pas les promoteurs de la VSA de placer leurs pions en communiquant de manière opportuniste afin de faire pression sur le comité d’évaluation et l’ensemble des parlementaires. Ainsi, le 25 septembre dernier, le préfet de police et ancien ministre Laurent Nuñez a ouvert le bal lors d’une audition par les député⋅es de la commission des lois. Sans apporter aucun élément factuel étayant ses dires, sans même faire part des très probables bugs techniques qui ont certainement émaillé le déploiement d’algorithmes de VSA qui pour certains étaient testés pour la première fois à grande échelle, il affirme alors que la VSA aurait d’ores et déjà « démontré son utilité », et appelle à sa prorogation. Et il s’emploie à minimiser les atteintes pour les libertés publiques : le préfet de police assure ainsi qu’il ne s’agirait en aucun cas de surveillance généralisée mais d’une simple aide technique pour trouver des flux anormaux de personnes. Comme si la légalisation des cas d’usage les plus problématiques de la VSA, dont la reconnaissance faciale, n’étaient pas l’un des objectifs des promoteurs de la Technopolice. Même le journal Le Monde s’est inquiété de cette déclaration de Nuñez dans un éditorial dénonçant la technique du « pied dans la porte » utilisée par le préfet.

Ensuite est venu le tour du gouvernement. Dans sa déclaration de politique générale, Michel Barnier a prononcé la phrase suivante, floue au possible : « Le troisième chantier est celui de la sécurité au quotidien : les Français nous demandent d’assurer la sécurité dans chaque territoire. Nous généraliserons la méthode expérimentée pendant les Jeux olympiques et paralympiques. ». À aucun moment le Premier ministre ne précise s’il a en tête la VSA ou la concentration ahurissante de « bleus » dans les rues, ou d’autres aspects du dispositif policier massif déployé cet été. Cela n’a pas empêché France Info de publier un article largement repris dans les médias annonçant, sur la base de cette déclaration, que le gouvernement envisageait de prolonger l’expérimentation de la vidéosurveillance algorithmique. En réalité, il s’agissait d’une « interprétation » venant du ministère de l’Intérieur, pressé d’imposer l’idée d’une pérennisation, quitte à faire fi du cadre légal de l’évaluation (le nouveau ministre Bruno Retailleau ayant bien fait comprendre que le respect du droit n’était pas sa tasse de thé). Résultat de cette opération d’intox de Beauvau : Matignon, soucieux de ne pas froisser le comité, « rectifie » auprès de France Info et affirme que le gouvernement attendra bien le rapport du comité. Bref, des petites phrases et des rétropédalages qui permettent au final au gouvernement de miser sur les deux tableaux : d’un côté, il tente de préempter le débat en imposant d’emblée la perspective d’une pérennisation et, de l’autre, il s’efforce de sauver les apparences, en laissant entendre qu’il suivra scrupuleusement le processus défini dans la loi. Reste qu’à Beauvau et très certainement aussi à Matignon, la pérennisation de la VSA est un objectif partagé. Le désaccord, si désaccord il y a, semblerait plutôt porter sur le tempo des annonces.

Tout ceci nous rappelle une chose : la bataille qui se joue maintenant est celle de l’acceptabilité de la VSA. Il s’agit pour les pouvoirs publics de fabriquer le consentement de la population à une technologie présentée comme évidente et nécessaire, alors qu’elle porte en elle un projet d’accaparement sécuritaire de l’espace public, de discrimination et de contrôle social, portés à la fois par une industrie de la surveillance en croissance et un régime de moins en moins démocratique.

Pour vous informer sur la VSA et vous y opposer, retrouvez notre brochure sur le sujet et d’autres ressources sur notre page de campagne. Et pour soutenir notre travail, n’hésitez pas à faire un don.

La conquête de l’espace : une affaire féminine, première partie du NACA à la NASA

Pour cette journée Ada Lovelace, on vous invite à la conquête de l’espace, une histoire qui n’aurait peut-être pas pu se faire sans les femmes. Pas uniquement parce que ce sont des femmes : les anonymes qui ont tressé les mémoires en tore de ferrite des missions Apollo, ou les plus connues qui ont voyagé dans l’espace. Mais aussi parce qu’elles ont calculé ou codé les explorations spatiales. Et comme c’est un sujet vaste, il s’agit, pour l’instant, de la première partie consacrée à trois femmes afro-américaines qui ont travaillé au NACA puis à la NASA : Dorothy Vaughan (1910 – 2008), Katherine Johnson (1919-2020) et Mary Jackson (1921 – 2005). Les portraits de ces trois femmes sont précédés d’une chronologie de la conquête de l’espace.

Journée Ada Lovelace

Sommaire

Préambule

La journée Ada Lovelace (en) (Ada Lovelace Day ou ALD en anglais) est une journée internationale consacrée aux réalisations des femmes en science, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM ou STEM en anglais). Elle a lieu le deuxième mardi du mois d’octobre. En 2023, cette journée avait été, pour LinuxFr.org, l’occasion d’évoquer Lorinda Cherry, membre de l’équipe de conception d’Unix, Evi Nemeth et la première hackeuse Judith Milhon. Et c’est, on l’aura peut-être compris, surtout un prétexte pour parler de l’histoire de l’informatique.

Cette dépêche et sa suivante sont malheureusement américano-centrées. Et ce pour la bonne et simple raison que, s’il est facile de trouver de l’information sur les cosmonautes russes, en trouver sur les informaticiennes est beaucoup plus ardu. En fait, on n’en a pas trouvé d’autre que Rozetta Zhilina (en), 1933 – 2003, qui a plutôt travaillé dans un contexte militaire et dont la spécialité était les algorithmes en balistique et Ekaterina Samoutsevitch, née en 1982, membre du groupe de punk-rock féministe les Pussy Riot. C’est d’autant plus regrettable que l’URSS avait une réelle avance en matière de conquête de l’espace. Avance que la Russie a toujours sur certains points. Par exemple, le côté russe de la station spatiale internationale a des toilettes prévues pour que les femmes puissent avoir leur règles et changer ainsi leurs protections hygiéniques.

Les portraits des trois femmes qui figurent ci-dessous peuvent sembler assez idylliques. Dans la réalité elles ont dû affronter beaucoup de difficultés du fait de leur groupe ethnique et de leur genre : méprisées par les hommes blancs, peu valorisées, Dorothy Vaughan n’aura pas eu la promotion à laquelle elle pouvait prétendre du fait de ses fonctions, Mary Jackson verra sa carrière bloquée, et souvent pas assez outillées pour leur travail. Par exemple, Katherine Johnson n’aura pas toujours accès à l’intégralité des données dont elle avait besoin dans le cadre de son travail pour le « SpaceTask Group ».

Les portraits des femmes seront donnés dans l’ordre chronologique de leur naissance.

La conquête de l’espace en quelques dates

La conquête de l’espace a été d’abord marquée par la lutte entre les deux grands blocs : Est contre Ouest, la « Course à l’espace » (Race for Space en anglais). La Russie soviétique ayant conservé pendant plusieurs années son avance sur les USA. Une chronologie qui s’arrête à la fin du programme Apollo et qui est centrée sur les réalisations des deux géants.

Un aperçu de la chronologie de la conquête dans l’espace
Un rendu un peu plus visuel des dates qui sont données ci-après, la Russie est dans la colonne de gauche, les USA dans celle de droite. Le document est téléchargeable au format fichier pdf hybride et nettement plus lisible.

1957 : la Russie envoie dans l’espace le Spoutnik 1, premier satellite artificiel en octobre. En novembre c’est la chienne Laïka qui s’envole, c’est le premier animal vivant à réaliser une orbite dans l’espace.

1958 : création de la NASA.

1960 : les deux chiennes, Belka et Strelka que la Russie soviétique avait envoyées dans l’espace reviennent vivantes de leur vol orbital, ainsi que le lapin et les souris qui les accompagnaient.

1961 : en janvier, la NASA envoie le chimpanzé Ham accomplir un vol orbital. En avril c’est le Russe Youri Gagarine qui s’envole et devient le premier homme à avoir accompli un voyage dans l’espace, ainsi que la coqueluche des foules. Dix mois après les Russes, le 20 février 1962, les USA envoient John Glenn pour accomplir un vol orbital. La même année, en décembre, la sonde Mariner 2 survole Vénus. Le Royaume-uni et le Canada envoient leur premier satellite en orbite.

1963 : la cosmonaute russe Valentina Terchkova est la première femme à aller dans l’espace et, à ce jour, la seule à y avoir effectué une mission en solo. Le 18 mars 1965, le cosmonaute soviétique Alexeï Leonov effectue la première sortie dans l’espace. En juillet, la sonde américaine Mariner 4 survole Mars. La même année, la France lance la fusée-sonde LEX, l’Italie un satellite. La sonde russe Luna 9 se pose sur la Lune le 3 février 1966. Luna 10, quant à elle, se placera en orbite autour du satellite de la Terre.

1968 : septembre dans le cadre de la mission russe Zond 5, un vaisseau habité par des tortues survole la lune. Décembre, c’est au tour de la NASA d’envoyer un vaisseau habité vers la lune. Elle envoie un équipage en orbite lunaire, mission Apollo 8.

Juillet 1969 : tandis que les Russes lancent leur première navette spatiale, BOR-2, elle servira au programme Bourane, la mission Apollo 11 envoie Neil Armstrong et Buzz Aldrin sur la Lune.

1971 : en avril, les Russes lancent Saliout 1, première station spatiale habitée. En novembre, la sonde américaine Mariner 9 orbite autour de Mars. En décembre, la sonde russe Mars 3 se pose en douceur sur Mars.

1972 : Apollo 17 dernière mission lunaire du programme Apollo. La conquête de l’espace entre dans une autre phase peu après.

Le NACA (National Advisory Committee for Aeronautics, en français, Comité consultatif National pour l’Aéronautique), prédécesseur de la NASA

Le NACA est une agence fédérale états-unienne créée en 1915.

Comme son nom le suggère, l’objectif du NACA était de favoriser la recherche en aéronautique, un secteur qui commençait à se développer et sur lequel les États-Unis étaient en retard par rapport à l’Europe. Le centre de recherche Langley du NACA était basé à Hampton en Virginie. Dans cette Amérique ségrégationniste, les zones de travail entre Blancs et Noirs sont séparées, celle de l’unité de calcul de la zone ouest (West Area Computing Unit) étant réservées aux personnes afro-américaines où travailleront les trois héroïnes de cette dépêche. Quand le NACA disparaîtra en 1958 pour faire place à la NASA, les secteurs raciaux disparaîtront également et il n’y sera plus fait, sur le plan des locaux, de distinction entre les personnes selon leur couleur de peau ou selon leur sexe.

On doit au NACA (et peut-être même en partie à Mary Jackson) un type de prise d’air la prise d’air NACA qu’on verra par la suite sur à peu près toutes les voitures à partir de 1956.

Dorothy Vaughan (1910 – 2008), mathématicienne et informaticienne

Dorothy Vaughan naît en 1910. Elle obtient un Bachelor of Arts (l’équivalent d’une licence) de mathématique à l’université de Wilberforce (Ohio) en 1929, elle a dix-neuf ans. À la suite de ça, elle va enseigner les mathématiques dans un lycée afro-américain de Farmville (Virginie).

Arrive la deuxième guerre mondiale, le gouvernement états-unien fait appel aux travailleurs et travailleuses pour soutenir l’effort de guerre, le NACA recrute. Elle candidate au poste de « calculateur » à Langley. Elle est recrutée en décembre 1943 et affectée à l’unité de calcul de la zone ouest dont l’objet était de faire des calculs mathématiques pour les ingénieurs qui se livraient à des expériences aéronautiques. Pour cela, point d’ordinateur (le premier ordinateur reconnu comme tel date de 1942), mais des règles à calcul, des calculatrices mécaniques (merci Pascal), et le visionnage de films. Elles fournissaient ainsi aux ingénieurs les paramètres techniques en matière de vol et de soufflerie.

Au départ, les chefs de sa section seront des hommes, blancs. Finalement, elle sera promue à la tête de l’unité informatique de la zone ouest qu’elle dirigera de 1949 à 1958. Elle aura été la première femme afro-américaine à diriger un département du NACA tout en étant une mathématicienne aux compétences respectées. Il arrivait ainsi qu’on lui demande personnellement d’effectuer certains calculs complexes. Pendant cette période, elle co-écrira avec deux autres mathématiciennes, Sara Bullock et Vera Huckel, un manuel de méthodes algébriques pour les machines à calculer utilisées dans le groupe. Elle participera à la « Course à l’espace », cette période où les USA et l’URSS luttaient pour avoir la suprématie dans le domaine spatial.

Arrive 1958, le NACA est dissout remplacé par la NASA. Elle rejoint le « Numerical Techniques Branch » (section des techniques numériques) et acquiert une expertise en FORTRAN. Elle contribuera au programme de développement des lanceurs de fusée Scout. Elle continuera pendant toute sa carrière à apprendre les nouvelles technologies informatiques. Elle formera d’ailleurs ses collègues à ces disciplines.

Elle quitte la NASA en 1971.

Après sa mort, survenue en 2008, elle reçoit à titre posthume la Médaille d’or du congrès pour son travail pour la NASA.

Katherine Johnson (1918 – 2020), la calculatrice humaine

Katherine Johnson est née en 1918. Elle fait ses études au West Virginia State College, qui deviendra l’université d’État de Virginie occidentale (West Virginia State University). Elle en sort en 1937 avec un diplôme de mathématiques et de français. Elle intègre en 1939, avec deux autres étudiants afro-américains, l’université de Virginie occidentale qui accueille ainsi ses tout premiers étudiants afro-américains. Elle obtiendra un doctorat (PhD) de mathématiques.

Elle est recrutée en juin 1953 par le NACA où elle intègre la section de calcul de Langley. Elle fait partie des calculateurs humains noirs dans cette Amérique qui pratique encore la ségrégation raciale, plus précisément des calculatrices car la section était purement féminine. Deux semaines après son entrée en fonction, Dorothy Vaughan l’assigne à un projet dans la branche des charges de manœuvre (Maneuver Loads Branch) de la division des Recherches en vol (the Flight Research Division) pérennisant ainsi son poste. Elle effectuera toute sa carrière à la NASA qu’elle quittera en 1986.

L’année 1957 est une année charnière dans sa carrière et dans la conquête l’espace : la Russie, on l’a vu, y envoie le Spoutnik 1, premier satellite artificiel d’une famille de dix qui marque le début de la « course à l’espace ». Elle fournit une partie des calculs des « Notes on Space Technology (en) » de 1958. Ces notes font partie d’un cours de technologie spatiale donné à la division des Recherches en vol du NACA. Elle intègre ainsi le « SpaceTask Group » (groupe de travail de l’espace). Quand le NACA sera dissout pour faire place à la NASA, elle suivra naturellement le chemin.

Elle effectuera les analyses de trajectoire pour la capsule spatiale Freedom 7 d’Alan Shepard en mai 1961, premier Américain dans l’espace pour un vol suborbital. En 1960 elle co-écrit avec l’ingénieur Ted Skopinski la note technique « Determination of Azimuth Angle at Burnout for Placing a Satellite Over a Selected Earth Position (en) » qui expose les équations décrivant un vol spatial orbital dans lequel la position d’atterrissage du vaisseau spatial est spécifiée. Elle sera la première femme de la division des Recherches en vol du NACA à être créditée comme auteur.

En 1962, préparation du vol orbital de John Glenn : elle est appelée à y participer. C’est une opération complexe, qui entraîne des calculs complexes eux aussi. Les ordinateurs étaient programmés pour contrôler la trajectoire de la capsule Friendship 7. Cependant, les astronautes étaient réticents à l’idée de confier leur vie à des machines susceptibles de tomber en panne ou de subir des coupures de courant.

Dans le cadre de la liste de contrôle avant le vol, Glenn avait demandé aux ingénieurs de « demander à la fille » (Johnson) d’exécuter les mêmes nombres dans les mêmes équations que celles programmées dans l’ordinateur, mais à la main, sur sa machine à calculer mécanique de bureau. « Si elle dit qu’ils sont bons », se souvient Katherine Johnson, « alors je suis prêt à partir ». Le vol de Glenn fut un succès et marqua un tournant dans la compétition entre les États-Unis et l’Union soviétique dans l’espace.1

Elle aura aussi calculé la synchronisation du module lunaire d’Apollo 11 avec le module de commande et de service en orbite lunaire, ce qu’elle considérait comme sa plus grande contribution à la conquête de l’espace. Elle a travaillé aussi sur les navettes spatiales (Space Shuttle) et sur le programme d’observation de la Terre à des fins civiles Landsat (en).

En 2015, Barack Obama la décore de la plus haute décoration américaine : la médaille présidentielle de la Liberté.

Mary Jackson (1921 – 2005), l’ingénieure

Mary Jackson naît le 9 avril 1921 à Hampton, Virginie où elle passera toute sa vie. En 1942 elle obtient un BS en mathématiques et sciences physiques au Hampton Institute. Elle commence sa carrière professionnelle comme ses deux collègues en tant qu’enseignante dans un établissement d’enseignement pour enfants noirs. Après d’autres emplois (réceptionniste, comptable, secrétaire militaire), elle est embauchée par le NACA et rejoint la section de calcul de la zone ouest en 1951 dirigée par Dorothy Vaughan.

Deux ans après, elle reçoit une proposition de travail pour l’ingénieur aéronautique Kazimierz Czarnecki (en) (qui a un homonyme polonais et althérophile) sur la soufflerie supersonique. Il lui suggère de suivre une formation pour devenir ingénieure. Ce qu’elle fera avec succès, non sans avoir eu à obtenir une autorisation spéciale de la ville de Hampton pour suivre les cours car ils se déroulaient dans l’école secondaire, blanche, de la ville. Elle deviendra la première ingénieure afro-américaine de la NASA en 1958. Elle écrira aussi, avec Czarnecki, cette même année « Effects of Nose Angle and Mach Number on Transition on Cones at Supersonic Speeds » (en). Dans ses fonctions d’ingénieure aérospatiale, son travail portera sur l’analyse des données des expériences en souffleries et en vol à des vitesses supersoniques.

De 1958 à 1975, elle aura écrit en tout douze documents techniques pour le NACA et la NASA.

Elle change d’orientation en 1976 (avec diminution de salaire), sa carrière étant bloquée pour œuvrer en faveur de l’embauche et de la promotion de la nouvelle génération d’ingénieures, de mathématiciennes et scientifiques de la NASA. Elle prendra sa retraite en 1985. Mary Jackson meurt le 11 février 2005.

Le siège de la NASA à Washington DC est rebaptisé a sa mémoire en 2020 et s’appelle désormais le « Mary W. Jackson NASA Headquarters ».

Remarques incidentes

Les trois femmes ainsi portraiturées ont fait l’objet d’un film sorti en 2016 : «Hidden Figures » (Les Figures de l’ombre). Dans les pages qui leur sont consacrées sur le site de la NASA (en), le nom de l’actrice associée à chaque rôle dans le film est ajouté. Je me suis beaucoup inspirée de ces pages d’ailleurs. Il y a aussi, probablement, dans tout cela une excellente affaire de marketing dont on n’a pas l’équivalent pour la Russie qui a une histoire politique plus compliquée.

Ceci n’était que le premier volet, celui des calculatrices humaines. Le prochain consacrera une partie à l’environnement informatique, tant aux USA qu’en Russie. Il y aura aussi des portraits de femmes (américaines, mais si vous avez des noms et des liens d’informaticiennes russes à suggérer…) dont, évidemment Margaret Hamilton.

Cette dépêche ne saurait se terminer sans remercier vmagnin et Benoît Sibaud d’avoir pensé à mes longues soirées d’automne en m’ouvrant d’autres portes parce qu’en fait ce texte aurait dû n’être qu’en une seule partie et plus court.


  1. Biographie de Katherine Johnson (en sur le site de la NASA. 

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Agenda du Libre pour la semaine 41 de l'année 2024

Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 38 événements (France: 32, Québec: 5, internet: 1) est en seconde partie de dépêche.

Sommaire

[FR Sète] Exposition | Expolibre | JPO La Palanquée en Fête – Du mercredi 2 octobre 2024 à 10h00 au mardi 8 octobre 2024 à 20h00.

Expolibre est une exposition itinérante expliquant les logiciels libres au grand public.

Des panneaux présentent la philosophie du logiciel libre, mouvement qui se développe depuis le début des années 1980. L’objectif est de sensibiliser aux enjeux de société liés à cette révolution informatique.

Dans l’esprit du logiciel libre, cette exposition est « libre » et nous vous invitons à la télécharger pour diffuser, la copier, l’exposer ou l’adapter.

Entrée libre dans la limite des places disponibles.

[FR Saint-Nazaire-en-Royans] Permanence Rézine Cambuse – Le lundi 7 octobre 2024 de 17h30 à 19h30.

Rézine est un fournisseur d’accès à Internet qui défend une vision politique des technologies et des réseaux. Pour cela, Rézine met notamment en œuvre un accès Internet local, à prix juste, respectant la neutralité du Net, piloté par ses usagères et usagers, dans une démarche émancipatrice.

Nous fournissons Internet via la fibre, via wifi (radio) et proposons également des VPN.

Par ailleurs fournir une critique du numérique, et en particulier des réseaux, est une activité inhérente à notre activité de fournisseur d’accès à Internet, que nous avons affirmée dans l’objet de la structure. Nous inscrivons notre démarche dans une tradition d’éducation populaire, qui vise à contribuer à l’émancipation des personnes, dans leur rapport aux technologies et aux réseaux, quel que soit leur niveau de connaissance.

Venez nous rencontrer pour discuter, devenir membre, poser vos questions sur la fibre, sur Internet, ou juste par curiosité!

[CA-QC Montréal] Conférence GStreamer – Du lundi 7 octobre 2024 à 08h00 au mardi 8 octobre 2024 à 18h35.

Journées de présentations de la « GStreamer Conference », la conférence annuelle de « GStreamer », la bibilothèque logicielle libre de développement d’applications multimédia multiplateformes.

La conférence s’adresse aux développeurs(euses), les membres de la communauté, les décideurs(euses), les partenaires de l’industrie, les chercheurs(euses), les étudiant(e)s et toute autre personne intéressée par le framework multimédia GStreamer, ou le multimédia libre et multiplateforme en général.

Public cible : conférence à la fois technique et orientée affaires, ouverte à tous les publics. Toute personne intéressée par les technologies multimédia multiplateformes, désirant s’impliquer dans le projet ou travailler dans l’industrie pourra bénéficier du savoir-faire et opportunités de réseautage de cet événement.

Voir aussi:

  • [Vidéo de présentation][2722_1] du projet et de l’événement (par idéemarque/Atypica)
  • [Page de détails et d’inscription officielle][2722_2]

Les participant(e)s de cet événement viennent des quatres coins du monde ; conséquemment, les présentations se déroulent en anglais.

[2722_1] : https://youtube.com/watch?v=tnMXljM79XM
[2722_2] : https://gstreamer.freedesktop.org/conference/2024/

[FR Lodève] Événement | Fête de la Science – Le mardi 8 octobre 2024 de 10h00 à 17h00.

Lecture de Ada & Zangemann.

Seconde plongée dans le monde du Libre.

Conférence : Vous savez comment marchent les ordinateurs ? Vous connaissez ceux qui leur permettent de fonctionner ?

Vous savez pourquoi ils agissent, dans quel but et avec quelles conséquences ?

Vous savez comment et pourquoi travailler ensemble est important pour tous ?

Venez plonger avec nous et découvrir les réponses à ces questions, ainsi que bien des trésors grâce à Ada & Zangemann.

Intervenants : Pascal ARNOUX, Myriam CRIQUET et Emmanuel ROGER (Montpel’libre).

[internet] Émission « Libre à vous! » – Le mardi 8 octobre 2024 de 15h30 à 17h00.

L’émission Libre à vous! de l’April est diffusée chaque mardi de 15 h 30 à 17 h sur radio Cause Commune sur la bande FM en région parisienne (93.1) et sur le [site web de la radio][30567_1].

Le podcast de l’émission, les podcasts par sujets traités et les références citées sont disponibles dès que possible sur le [site consacré à l’émission][30567_2], quelques jours après l’émission en général.

Les ambitions de l’émission Libre à vous!

Découvrez les enjeux et l’actualité du logiciel libre, des musiques sous licences libres, et prenez le contrôle de vos libertés informatiques.

Donner à chacun et chacune, de manière simple et accessible, les clefs pour comprendre les enjeux mais aussi proposer des moyens d’action, tels sont les objectifs de cette émission hebdomadaire.

L’émission dispose:

  • d’un [flux RSS compatible avec la baladodiffusion][30567_3]
  • d’une [lettre d’information à laquelle vous pouvez vous inscrire]30567_4
  • d’un [salon dédié sur le webchat de la radio][30567_5]

[30567_1] : https://cause-commune.fm
[30567_2] : https://www.libreavous.org
[30567_3] : https://libreavous.org/rss
[30567_4] : https://www.libreavous.org/listes-de-diffusion
[30567_5] : https://chat.libratoi.org/channel/libreavous

[FR Lyon] Soirée Pizza – Le mardi 8 octobre 2024 de 18h00 à 22h00.

Venez discuter avec nous d’informatique, d’écologie, de solidarité ou de logiciels libre, autour d’un verre ou d’une part de Pizza.

Ambiance sympathique et détendue.

Tous les mardis avec les équipes de LALIS et du Laboratoire Ouvert Lyonnais.

[FR Montpellier] Événement | Fête de la Science – Le mercredi 9 octobre 2024 de 09h30 à 11h30.

Ada & Zangemann : un conte qui nous plonge dans l’Univers du Libre !

Troisième plongée plongée dans le Monde du Libre.

Lecture / débat du conte pour enfants Ada & Zangemann.

Venez plonger avec nous dans l’univers d’Ada & Zangemann et découvrir avec nous des trésors d’imagination. Dans un coffre vous verrez comment fonctionnent les ordinateurs, dans un autre, vous rencontrerez ceux qui leur permettent de fonctionner, enfin dans un dernier, vous verrez comment et pourquoi travailler ensemble est utile à tous.

Intervenants : Pascal ARNOUX, Myriam CRIQUET et Emmanuel ROGER (Montpel’libre)

[FR Le Mans] Permanence du mercredi – Le mercredi 9 octobre 2024 de 12h30 à 17h00.

Assistance technique et démonstration concernant les logiciels libres.

Il est préférable de réserver votre place à contact (at) linuxmaine (point) org

Planning des réservations consultable[ici.][30750_1]

[30750_1] : https://linuxmaine.org/spip.php?rubrique6

[FR Rouen] Install partie Linux – Le mercredi 9 octobre 2024 de 14h00 à 17h00.

Venez donner une nouvelle jeunesse à votre ordinateur !

En remplaçant votre système Windows® [ou Mac®] par un système plus simple, plus sûr, plus rapide, plus sobre et libre – GNU/Linux – vous pouvez donner à votre ordinateur toute son efficacité et vous serez à l’abri des virus !

La durée de vie de votre ordinateur pourra en être multipliée au moins par deux, vous permettant ainsi de réaliser de très substantielles économies et de diminuer d’autant votre impact écologique.

Lors de cette « Install partie » nous vous proposerons tout d’abord une démonstration de GNU/Linux.

Si vous amenez votre ordinateur, nous pourrons effectuer des tests pour savoir s’il est parfaitement compatible avec Linux, et si c’est le cas nous vous proposerons de procéder à son installation.

Vous pouvez aussi venir si vous avez déjà GNU/Linux et que vous avez besoin d’un complément de configuration ou des questions.

Vous pouvez également venir pour que l’on vous aide à installer /e/OS sur votre appareil Android à condition qu’il soit compatible : à vérifier avant de venir sur [https://doc.e.foundation/devices][30910_1](Les Fairphones sont compatibles et plus faciles à installer que les autres ordiphones).

L’installation est gratuite, vous pourrez néanmoins faire un don à notre association « Libérons nos ordis ».

IMPORTANT : veuillez lire cette page afin de venir préparé : [https://blog.liberetonordi.com/index.php?post/participer-installparty][30910_2]

Si vous n’êtes pas en mesure d’effectuer vous-même votre SAUVEGARDE, veuillez apporter un support de sauvegarde (disque dur externe ou clé USB de capacité suffisante).

Remarque : vous pouvez même apporter un ordinateur de bureau – uniquement l’unité centrale (la tour) – nous avons des écrans, claviers et souris à brancher dessus.

Accès à la Cyberbase : bus T2 ([Teor n°2][30910_3]) arrêt Malraux, entrée depuis la rue César Franck ou depuis le parvis (face au centre culturel Malraux).

VEUILLEZ VOUS INSCRIRE ICI [https://calc.ouvaton.coop/InscriptionInstallPartieLinuxRouen][30910_4]

[30910_1] : https://doc.e.foundation/devices
[30910_2] : https://blog.liberetonordi.com/index.php?post/participer-installparty
[30910_3] : https://reseau-astuce.fr/ftp/document/pdfplans/plan_T2_2023.pdf
[30910_4] : https://calc.ouvaton.coop/InscriptionInstallPartieLinuxRouen

[FR Saint-Prix] Soirée Libre Bidouille – Le mercredi 9 octobre 2024 de 17h30 à 23h30.

Le numérique est devenu omniprésent dans nos sociétés ultra-connectées. On le retrouve dans le milieu professionnel comme dans les rapports avec l’administration. De façon plus étonnante, il s’est même immiscé dans l’intimité : c’est pourquoi choisir un numérique de confiance est devenu essentiel.

Les logiciels libres sont donc plus importants que jamais, car leur mode de développement est basé sur le partage des connaissances et l’échange de savoirs. Ils constituent un bien commun, accessible et réutilisable par tous. C’est donc un modèle informatique de confiance, renforcé par une éthique forte.

Ce rendez-vous mensuel propose d’accompagner les utilisateurs et utilisatrices de logiciels libres dans la résolution de leurs problèmes informatiques (tous les deuxièmes mercredis du mois à partir de septembre 2023).

C’est l’occasion de voir comment ça marche, de demander ou de donner un coup de pouce, de découvrir ou faire découvrir une astuce, d’installer GNU/Linux (si vous souhaitez faire une installation, nous prévenir est préférable).

Ces soirées sont ouvertes à toustes, nous pensons organiser des thèmes sous forme d’ateliers pour la découverte d’un logiciel libre (graphisme, médias, bureautique, internet, outils système…) ou d’un thème (vie privée, programmation, CHATONS, auto-hébergement…).

Si vous avez une demande particulière ou envie vous aussi de proposer aussi un atelier ou un thème, n’hésitez à faire signe ;) ou si vous souhaitez aussi organiser une activité d’information ou atelier vers chez vous, n’hésitez pas à nous le proposer, nous sommes prêts à nous déplacer dans la mesure du possible…

On va commencer avec un simple constat : les informaticiens et les utilisateurs ne parlent pas le même langage…

Venez, pour:

  • une réponse à vos questions,
  • discuter de libertés,
  • approfondir ou échanger nos connaissances,
  • connaître des alternatives numériques éthiques et respectueuses de vos données personnelles,
  • essayer un environnement GNU/Linux sur un ordinateur ou un RaspberryPi,
  • contribuer aux communs,
  • proposer un thème à travailler, si vous désirez maîtriser un thème en particulier,
  • contribuer à la connaissance et aux communs

Soirée ouverte à tous, vous pouvez venir avec un ordinateur qui est sous Windows ou Mac, cela n’empêche pas d’utiliser des logiciels libres…

Amenez vos ordinateurs, nous aurons une connexion Wifi… La connexion filaire est parfois pas très bonne, nous devrons parfois nous contenter d’un partage de connexion 4G…

Important: Cette année nous nous retrouverons tous les 2ᵉmes mercredis du mois, mais le lieu de ce rendez-vous hebdomadaire peut changer. Nous mettrons à jour le lieu du rendez-vous au fur et à mesure au moins un mois à l’avance.

Pour nous suivre différentes possibilités:

  • En vous abonnant sur notre [liste courriel de diffusion][30956_1]
  • Sur notre instance [Mobilizon Linux07][30956_2]
  • Sur notre [groupe de discussions Linux07 (Mattermost)][30956_3]
  • Sur le réseau [Diaspora*][30956_4]
  • Sur le réseau [Mastondon][30956_5]

Nous offrons librement des [Services Numériques Libres, éthiques et respectueux][30956_6][][30956_7]. N’hésitez pas à les découvrir et les utiliser!

[30956_1] : https://framalistes.org/sympa/info/linux07
[30956_2] : https://mobilizon.linux07.fr/@linux07
[30956_3] : https://chat.linux07.fr/signup_user_complete/?id=bem7qc4wn7gkfmygsmezczk4zr
[30956_4] : https://pod.g3 l.org/u/linux07
[30956_5] : https://m.g3 l.org/@linux07
[30956_6] : https://linux07.fr/
[30956_7] : https://services.linux07.fr

[FR Beauvais] Sensibilisation et partage autour du Libre – Le mercredi 9 octobre 2024 de 18h00 à 20h00.

Chaque mercredi soir, l’association propose une rencontre pour partager des connaissances, des savoir-faire, des questions autour de l’utilisation des logiciels libres, que ce soit à propos du système d’exploitation Linux, des applications libres ou des services en ligne libres.

C’est l’occasion aussi de mettre en avant l’action des associations fédératrices telles que l’April ou Framasoft, dont nous sommes adhérents et dont nous soutenons les initiatives avec grande reconnaissance.

[FR Lyon] Réunion mensuelle Hadoly – Le mercredi 9 octobre 2024 de 19h00 à 22h00.

Réunion mensuelle de l’association ouverte à tous.

[CA-QC Montréal] XDC (conférence Wayland) – Du mercredi 9 octobre 2024 à 08h00 au jeudi 10 octobre 2024 à 17h50.

Journées de présentations de la « X.org Developer's Conference ».

Cet événement s’adresse à tous/toutes les développeurs(euses) s’impliquant sur les technologies graphiques libres (noyau Linux, Mesa, Direct Rendering Manager, Wayland, X11, etc.).

Les participant(e)s de cet événement viennent des quatres coins du monde ; conséquemment, les présentations se déroulent en anglais. Entrée libre, mais inscription recommandée pour faciliter la planification.

Détails sur [https://xdc2024.x.org][2723_1]

[2723_1] : https://xdc2024.x.org

[CA-QC Montréal] Hackathon GStreamer – Du mercredi 9 octobre 2024 à 09h00 au jeudi 10 octobre 2024 à 18h00.

Journées de travail collaboratif style “hackathon” autour du projet GStreamer. Événement de nature plutôt technique, mais ouvert à tous/toutes, avec une ambiance très décontractée.

Les heures de l’événement sont approximatives.

Voir aussi:

  • [Vidéo de présentation][2724_1] du projet et de l’événement (par idéemarque/Atypica)
  • [Page de détails officielle][2724_2] de l’événement

[2724_1] : https://youtube.com/watch?v=tnMXljM79XM
[2724_2] : https://gstreamer.freedesktop.org/conference/2024/

[FR Rouen] Permanence numérique libre – Le jeudi 10 octobre 2024 de 15h00 à 18h00.

Vous pouvez venir pour:

  • découvrir ce que peut vous apporter le numérique libre, éthique et écoresponsable
  • obtenir de l’assistance pour l’utilisation des systèmes d’exploitation libres (GNU/Linux pour ordinateur et /e/OS pour smartphones)
  • obtenir de l’assistance pour l’utilisation des logiciels libres (ex : Firefox, Thunderbird, LibreOffice, VLC) et des services Internet éthiques (ex : mél et cloud, travail collaboratif en ligne).
  • vous faire aider à installer GNU/Linux sur votre ordinateur ou /e/OS sur votre Fairphone, si vous n’avez pas pu venir à notre Install Partie.

Nous vous recommandons d’effectuer une sauvegarde avant de venir, si vous n’êtes pas en mesure de faire, veuillez apporter un support de sauvegarde (disque dur externe ou clé USB de capacité suffisante).

Nos services sont gratuits, vous pourrez néanmoins faire un don à notre association « Libérons nos ordis ».

Remarque : vous pouvez même apporter un ordinateur de bureau – uniquement l’unité centrale (la tour) – nous avons des écrans, claviers et souris à brancher dessus.

Accès à la bibliothèque : Métro St Sever, entrer dans le centre commercial, 1ᵉʳ étage.

VEUILLEZ VOUS INSCRIRE ICI : [https://calc.ouvaton.coop/InscriptionPermanenceNumeriqueLibreRouen][30911_1]


Prochaine date à St Sever : le samedi 16 novembre à la MAISON St Sever

[30911_1] : https://calc.ouvaton.coop/InscriptionPermanenceNumeriqueLibreRouen

[FR Crest] Permanence Rézine – Le jeudi 10 octobre 2024 de 19h00 à 20h00.

Rézine est un fournisseur d’accès à Internet qui défend une vision politique des technologies et des réseaux. Pour cela, Rézine met notamment en œuvre un accès Internet local, à prix juste, respectant la neutralité du Net, piloté par ses usagères et usagers, dans une démarche émancipatrice.

Nous fournissons Internet via la fibre, via wifi (radio) et proposons également des VPN.

Par ailleurs, fournir une critique du numérique, et en particulier des réseaux, est une activité inhérente à notre activité de fournisseur d’accès à Internet, que nous avons affirmée dans l’objet de la structure. Nous inscrivons notre démarche dans une tradition d’éducation populaire, qui vise à contribuer à l’émancipation des personnes, dans leur rapport aux technologies et aux réseaux, quel que soit leur niveau de connaissance.

Venez nous rencontrer pour discuter, devenir membre, poser vos questions sur la fibre, sur Internet, ou juste par curiosité!

[FR Paris] Soirée de Contribution du Libre – Le jeudi 10 octobre 2024 de 19h00 à 21h30.

Parinux propose à nouveau aux utilisateurs de logiciels libres de se réunir régulièrement afin de contribuer à des projets libres, lors des SCL : Soirée de Contribution au Libre

En effet, un logiciel libre est souvent porté par une communauté de bénévoles et dépend d’elle pour son évolution. Se retrouver c’est avancer à plusieurs.

Nous nous réunissons donc tous les deuxièmes jeudis soir du mois à la FPH dans un environnement propice au travail. Venir avec son ordinateur portable est indispensable.

Attention : Ce n’est pas une install party !

Pour obtenir le code d’entrée de la porte cochère, contactez Parinux, Eseymman ou Bookynette.

Buffet collaboratif ! Le Franprix rue du Chemin Vert ferme à 21h.

Chaque association peut venir et convier ses bénévoles, ou profiter des personnes venues sur place sans but précis.

[CA-QC Montréal] Montréal Python – MP107 – Le jeudi 10 octobre 2024 de 17h00 à 20h30.

C’est le retour de Montréal Python ! Rejoignez-nous le 10 octobre pour une soirée dédiée à Python! Nous vous préparons un programme riche avec des présentations passionnantes.

Programme:

  • 17h00: Accueil et réseautage. Une occasion idéale pour échanger avec d’autres passionnés.
  • 18h00: Début des présentations. Deux sessions sont au programme, couvrant les nouveautés et projets Python, pour une durée totale de 1h à 1h30, questions incluses.
  • 19h30/20h00: Suite du réseautage, pour approfondir les discussions et partager vos idées.
  • 20h30: Clôture de l’événement, mais les échanges continuent souvent après!

L’événement est chaleureusement accueilli par NAD, que nous tenons à remercier sincèrement pour leur hospitalité et leur soutien.

Conférencier : A venir!
Envie d’être conférencier à cette évènement ou au prochain? [Faites nous signe en complétant ce formulaire!][2719_1]

Participez à cette rencontre Montréal Python pour découvrir, apprendre et réseauter. Plus de détails à venir. Nous avons hâte de vous y voir!

L’évènement sera également disponible en ligne et sera bilingue!


Montreal Python is back ! Join us on Octobre 10th for an evening dedicated to Python! We are preparing a rich program with exciting presentations.

Program:

  • 5:00 PM: Welcome and networking. An ideal opportunity to connect with other enthusiasts.
  • 6:00 PM: Start of presentations. Two sessions are on the agenda, covering the latest Python news and projects, for a_total duration of 1 to 1.5 hours, including questions.
  • 7:30/8:00 PM: More networking, to deepen discussions and share your ideas.
  • 8:30 PM: Event close, but conversations often continue afterwards!

The event is warmly hosted by NAD, to whom we extend our heartfelt thanks for their hospitality and support.

Speaker : Coming soon!
Want to be a speaker at this event or the next one? [Let us know by filling out this form!][2719_1]

Join this Montréal Python meet-up to discover, learn, and network. More details to come. We look forward to seeing you there!

The event will also be available online and will be bilingual!

[2719_1] : https://forms.gle/cpkAcHFds6KXa2tM6

[FR Figeac] Café bidouille, réparation informatique – Le vendredi 11 octobre 2024 de 14h00 à 17h00.

Cet atelier convivial d’auto-réparation et d’entretien des appareils électriques, électroniques et informatiques a pour objectif de les faire durer, réduire les déchets et nous rendre plus autonomes face aux technologies.

Tu n’oses pas ouvrir ton grille-pain ou ton mixer en panne ? Ton écran de smartphone est cassé ? Ton ordinateur devient très très lent ?

À l’aide de multimètre, tournevis et d’outils informatiques libres, on s’entraide et on trouve la solution ensemble.

Cet atelier est gratuit et ouvert à tous, que tu sois un bricoleur qui souhaite aider ou que tu aies besoin d’être aidé.

Attention, tous les intervenants sont bénévoles et il n’y a aucune garantie de succès, mais nous pourrons t’orienter vers des professionnels en cas de besoin.

En attendant ce rendez-vous, tu peux consulter les fiches informatiques de l’atelier numérique des 3L : [ricochets-figeac.fr][30914_1]

Tous les premiers samedis du mois et le vendredi après-midi qui suit.

[30914_1] : https://ricochets-figeac.fr/numerique

[FR Paris] Rencontre Libre en Communs – Le vendredi 11 octobre 2024 de 19h00 à 22h00.

Venez découvrir l’association, ses membres et ses activités lors d’un moment de convivialité au [Bar commun][28458_1], 135 rue des Poissonniers, 75018 Paris, Métro Marcadet-Poissonniers. [Voir sur une carte][28458_2].

Le vendredi 11 octobre 2024 à partir de 19h.

[Libre en Communs][28458_3] est une association à but non lucratif reconnue d’intérêt général qui fait la promotion du logiciel libre, des communs et des valeurs qui y sont associées. Pour échanger avec nous, découvrez [nos différents canaux de communication][28458_4].

Attention parfois le Bar Commun est fermé et que dans ce cas-là, nous nous retrouvons au bar nommé la
Piscine (adresse 33 rue Boinod – 75018 Paris).

[28458_1] : https://www.lebarcommun.fr
[28458_2] : https://www.openstreetmap.org/node/1679482210#map=16/48.8959/2.3535
[28458_3] : https://www.a-lec.org
[28458_4] : https://www.a-lec.org/contact.html

[FR Rouen] Découvrir la carte libre OpenStreetMap – Le vendredi 11 octobre 2024 de 19h00 à 21h00.

Connaissez-vous la carte libre et collaborative OpenStreetMap ?

C’est un peu l’équivalent de Wikipedia pour la cartographie : une carte par et pour les utilisateurs. C’est le remplacement libre de Google Maps. Elle est utilisée par les applications de géo-navigation éthique (cf. notre comparatif : [https://blog.liberetonordi.com/index.php?post/comparatif-GPS][30912_1]).

Venez apprendre à l’utiliser (trouver un lieu, calculer un itinéraire, afficher les pistes cyclables…)

et à l’améliorer vous-même en contribuant à ajouter et corriger des éléments.

Sans inscription.

Prochaines soirées à thème à La Base : 22 novembre et 6 décembre

[30912_1] : https://blog.liberetonordi.com/index.php?post/comparatif-GPS

[FR Annecy] Réunion hebdomadaire AGU3L Logiciels Libres – Le vendredi 11 octobre 2024 de 20h00 à 23h59.

L’AGU3L, Logiciels Libres à Annecy, votre association se réunit tous les vendredis à partir de 20h00 et jusque vers 1h00 du matin. Passez quand vous voulez.

Entrée par le côté, entre les 2 bâtiments. Au fond du couloir à droite, là où il y a de la lumière.

⚠️ Vérifiez sur le site avant de vous déplacer, y a un bandeau en haut qui confirme la tenue de la réunion.

Le programme de la réunion, s’il y en a un, est sur notre site. 😉 ⬇️

Digression possible, voire probable.

Vous pouvez aussi nous soumettre un programme sur un thème particulier.

Exemples:

  • Libre Office les listes à puces, j’aimerais en savoir plus
  • Pouvez-vous nous présenter le système Linux pour les débutants ?
  • plus technique : recompiler un noyau Linux avec les options spécifiques
  • Kubernetes est-ce pour moi ?
  • Démo sur un logiciel libre en particulier, ex : Gimp
  • Ou votre logiciel que vous souhaitez partager
  • À l’aide ! 😱 pas de panique, on a probablement une solution pour vous.
  • Vous développez du code libre ? oui
  • etc, etc.

Apportez à boire, à manger. Un ordi ça peut aider.
De la bonne humeur et un brin de Liberté.
Et tout ce que vous trouvez sympa : des amis, des projets, des trouvailles, etc.

Besoin d’une installation Linux?

Pas de problème ! Laissez-nous un petit message avant au cas où l’on soit pas dispo ce soir-là.

C’est install party à la demande!

[FR Le Tholonet] Réunion mensuelle de l’Axul – Le vendredi 11 octobre 2024 de 20h00 à 23h00.

Les membres de l'[Axul]30936_1 vous invitent à leur réunion réelle du vendredi 11 octobre de 20h00 à 23h00 au Centre Culturel Georges Duby du Tholonet, 859 avenue Paul Julien, à proximité de la place du marché de [Palette]30936_2.

  • 20h00 – 20h15 : [Accueil][30936_3]
  • 20h15 – 20h30 : Présentation des participants et organisation de la soirée
  • 20h30 – 23h00:
  • Interventions urgentes si nécessaires
  • Discussions et décisions urgentes:
  • Participation de l’Axul au TELETHON 2024 du Tholonet ?
  • Hébergement, financement et gestion d’un Forum Axul ?
  • Initiation à l’éditeur Hugo pour gérer des informations sur le site de l’Axul

  • Autres questions ?

Évènements ultérieurs

  • Samedi 9 novembre 2024 (10h à 17h) : Samedi Libre aux Amandiers (voir l'Agenda du Libre)
  • Vendredi 15 novembre 2024 (20h à 23h00) : Vendredi Libre au Tholonet (voir l'Agenda du Libre

Ces réunions libres et gratuites sont ouvertes à toutes et à tous, débutantEs ou expertEs GNU/Linux, membres ou non de l'Axul.

Entrée Libre. Tout Public.

[30936_1] : http://www.axul.org/
[30936_2] : https://www.openstreetmap.org/#map=14/43.5126/5.4929
[30936_3] : https://www.openstreetmap.org/#map=18/43.51005/5.49025

[CA-QC Montréal] Hackathon XDC – Le vendredi 11 octobre 2024 de 09h00 à 18h00.

Journée dédiée aux ateliers, rencontres et hackathons autour de Wayland (successeur de Xorg).

Cet événement s’adresse à tous/toutes les développeurs(euses) s’impliquant sur les technologies graphiques libres (noyau Linux, Mesa, Direct Rendering Manager, Wayland, X11, etc.).

Les participant(e)s de cet événement viennent des quatres coins du monde ; conséquemment, l’événement se déroule principalement en anglais. Entrée libre, mais inscription recommandée pour faciliter la planification.

Les heures de l’événement sont approximatives.

Détails sur [https://xdc2024.x.org][2725_1]

[2725_1] : https://xdc2024.x.org

[FR Beauvais] Publication assistée par ordinateur (PAO) avec Scribus – Le samedi 12 octobre 2024 de 09h30 à 12h00.

Scribus est conçu pour permettre la mise en pages de façon flexible, et a la capacité de préparer des fichiers pour des équipements professionnels d’impression.

Il peut également permettre de créer des présentations animées et interactives, et des [formulaires PDF][30866_1].

Il peut servir à réaliser des dépliants, des plaquettes, des livres et des magazines, et tout type de document destiné à être imprimé ou à être visualisé sous forme numérique.

Source : [https://fr.wikipedia.org/wiki/Scribus][30866_2]. Site du logiciel : [https://www.scribus.net/][30866_3]

L’atelier se déroulera en présentiel et distanciel (salon [https://url.oisux.org/samedi-du-libre)][30866_4].

[30866_1] : https://fr.wikipedia.org/wiki/Formulaires_PDF
[30866_2] : https://fr.wikipedia.org/wiki/Scribus
[30866_3] : https://www.scribus.net/
[30866_4] : https://url.oisux.org/samedi-du-libre)

[FR Chambery] Install Party d’Automne – Le samedi 12 octobre 2024 de 10h00 à 18h00.

Et si vous passiez de Windows à Linux ?

Si vous recherchez une alternative fiable, sécurisée et personnalisable à Windows, envisagez sérieusement l’installation de Linux sur votre PC. Vous découvrirez un nouvel univers d’efficacité et de liberté informatique.

Vous êtes intéressé par l’installation de Linux Mint sur votre ordinateur ? Participez à nos Install Party et découvrez comment passer à Linux en toute simplicité. Les bénévoles Alpinux expérimentés seront là pour vous installer Linux sur votre machine et répondre à toutes vos questions.

[FR Ivry sur Seine] Fête du Libre – Le samedi 12 octobre 2024 de 10h00 à 18h00.

Pensé pour favoriser la démocratie participative, l’Espace Gérard Philipe accueille réunions de concertation et débats. C’est donc un endroit où chacun peut trouver des choses à voir, à dire, et à entendre.

Une approche symbolisée par un logo dynamique : une sorte de point d’interrogation pour le questionnement, des flèches qui s’en échappent et qui s’y dirigent pour l’idée d’échange.

C’est dans cet espace lumineux de près de 400 m2, prêté par la municipalité d’Ivry qui nous soutient depuis nos premiers cours, que nous présenterons nos travaux et nos projets, qui concernent tout le monde, que l’on ait ou pas des connaissances en informatique.

La salle étant très grande, et à proximité du métro, nous avons invité d’autres associations du Libre à venir partager ce week-end avec nous. Les programmes de ces invités seront mis à jour au fur et à mesure qu’ils nous seront connus.

[FR Ivry sur Seine] Cours de l’École du Logiciel Libre – Le samedi 12 octobre 2024 de 10h30 à 18h30.

Présentation de l’E2L

Quel est le rôle de l’école du logiciel libre?

Tout d’abord, ce n’est pas une école comme les autres. Elle n’a pas d’établissement fixe, pas de cours de récréation, pas de carte d’étudiant, ni de diplôme de fin d’année.

Comme toutes les écoles, son rôle est d’apprendre à ses élèves les logiciels libres, c’est-à-dire:

  • comment en trouver de bons parmi les nombreux sites qui en proposent,
  • comment en prendre possession en fonction des licences,
  • comment les installer en fonction de ses besoins,
  • comment les tester et les utiliser,
  • comment en comprendre le fonctionnement pour ensuite les modifier,
  • comment écrire ses propres logiciels libres.

En fait, l’école du logiciel libre est une université populaire, comme celles qui ont vu le jour en France à partir du 19ᵉ siècle, et dont le but est de transmettre des connaissances théoriques ou pratiques à tous ceux qui le souhaitent. Et pour atteindre ce but, sa forme juridique est de type "association à but non lucratif".

Comment fonctionne l’école?

Cette école étant une association, elle possède, comme toutes les autres, un bureau, élu chaque année en assemblée générale, pour l’administrer. Mais elle a aussi des responsables pédagogiques dont le rôle est essentiel car ce sont eux qui établissent les programmes des cours en fonction des souhaits des adhérents, valident les candidatures des enseignants et affectent les sessions.

Les membres du bureau et les responsables pédagogiques forment « l’encadrement de l’école ». Tous les membres “encadrants” doivent être membres de l’association.

Les locaux où se déroulent les cours seront ceux que l’on veut bien nous prêter : une salle des fêtes, un théâtre, une salle de réunion publique, un amphi dans une école publique, ou autre.

Les thèmes des cours sont définis par les adhérents en fonction de leurs envies, de leurs besoins. Les cours sont ensuite décidés par les responsables pédagogiques de l’école en fonction des enseignants disponibles.

Afin de permettre au plus grand nombre de participer et d’assister aux cours, les sessions se tiennent essentiellement le samedi. Une première, sous forme d’atelier public, de 10h30 à 13h, et une autre, sous forme de cours, de 14h30 à 18h30.

Programme détaillé sur le site [http://e2li.org][30503_1]

[30503_1] : http://www.e2li.org/rwd.php

[FR Vanves] CyberSécurité personnelle, une approche globale – Le samedi 12 octobre 2024 de 14h00 à 18h00.

Pendant le mois de la CyberSécurité, Le Libre Vanvéen vous invite à une Animation / Exposition / Conférence sur la CyberSécurité personnelle.

  • Les entreprises ont recours à des sociétés spécialisées pour se protéger et se former, mais les particuliers ne sont formés par personne.
  • Des conseils épars sont proposés par la CNIL et autres, mais aucune approche globale.

CyberSécurité personnelle, une approche globale
une conférence d’initiation (1/2 h) : à 15, 16, 17 heures.

À vous de faire des suggestions / demandes pour la suite.

Venez avec une application QRcode. --- Éventuellement : Scanner QR : sécurisé – Trend Micro
[https://news.trendmicro.com/2018/06/18/scan-qr-codes-safely-with-the-trend-micro-qr-scanner/][30705_1]
[https://play.google.com/store/apps/details?id=com.trendmicro.qrscan][30705_2]

Le Wiki pour vous aider à passer au Libre : [https://wiki.llv.asso.fr/doku.php][30705_3].

Proche du Métro (13) Malakoff Plateau de Vanves (à 15 minutes).

[30705_1] : https://news.trendmicro.com/2018/06/18/scan-qr-codes-safely-with-the-trend-micro-qr-scanner/
[30705_2] : https://play.google.com/store/apps/details?id=com.trendmicro.qrscan
[30705_3] : https://wiki.llv.asso.fr/doku.php

[FR Le Havre] Install partie Linux – Le samedi 12 octobre 2024 de 14h00 à 17h00.

Venez donner une nouvelle jeunesse à votre ordinateur!

En remplaçant votre système Windows® [ou Mac®Intel®] par un système plus simple, plus sûr, plus rapide, plus sobre et libre – GNU/Linux – vous pouvez donner à votre ordinateur toute son efficacité et vous serez à l’abri des virus!

La durée de vie de votre ordinateur pourra en être multipliée au moins par deux, vous permettant ainsi de réaliser de très substantielles économies et de diminuer d’autant votre impact écologique.

Lors de cette « Install partie » nous vous proposerons tout d’abord une démonstration de GNU/Linux.

Si vous amenez votre ordinateur, nous pourrons effectuer des tests pour savoir s’il est parfaitement compatible avec Linux, et si c’est le cas nous vous proposerons de procéder à son installation.

Vous pouvez aussi venir si vous avez déjà GNU/Linux et que vous avez besoin d’un complément de configuration ou des questions.

L’installation est gratuite, vous pourrez néanmoins faire un don à notre association « Libérons nos ordis ».

IMPORTANT : veuillez lire cette page afin de venir préparé : [https://blog.liberetonordi.com/index.php?post/participer-installparty][30908_1]

Si vous n’êtes pas en mesure d’effectuer vous même votre SAUVEGARDE, veuillez apporter un support de sauvegarde (disque dur externe ou clé USB de capacité suffisante).

Remarque : vous pouvez même apporter un ordinateur de bureau – uniquement l’unité centrale (la tour) – nous avons des écrans, claviers et souris à brancher dessus.

VEUILLEZ VOUS INSCRIRE SUR LE TABLEAU À REMPLIR ICI : [https://calc.ouvaton.coop/InscriptionInstallPartieLinuxLeHavre][30908_2]

[30908_1] : https://blog.liberetonordi.com/index.php?post/participer-installparty
[30908_2] : https://calc.ouvaton.coop/InscriptionInstallPartieLinuxLeHavre

[FR Nancy] Cartes postales de la seconde Guerre Mondiale – Le samedi 12 octobre 2024 de 14h00 à 17h00.

Passionné·e·s par l’histoire et par la Seconde Guerre mondiale ?

Les bibliothèques de Nancy vous proposent un moment de partage afin de contribuer – ou apprendre à contribuer – sur Wikipédia le temps d’un après-midi.

[FR Pau] Village de la seconde vie et de la réparation – Le samedi 12 octobre 2024 de 14h00 à 17h30.

Le samedi 12 octobre de 14h à 17h30 les membres de PauLLA vous attendent pour vous démontrer que votre ordinosaure a encore de l’avenir.[][30951_1] Dans le cadre du [Festival des Transitions][30951_2], de nombreuses activités sont organisées à Pau et dans son agglomération du 9 au 13 octobre 2024.

PauLLA va participer au Village de la seconde vie et de la réparation qui est organisé le samedi 12 octobre derrière la médiathèque André Labarrère de 14h à 17h30. L’association aura un stand sur lequel ses membres seront ravis de vous accueillir pour vous montrer du matériel informatique parfois très ancien et pourtant parfaitement opérationnel grâce à l’emploi de logiciels libres.

Ce sera très exactement ici : [https://osm.org/go/b~vLsbvIu--?m=][30951_3]

N’hésitez pas à demander conseil sur la bonne distribution à choisir, la bonne alternative à adopter, bref la bonne action à entreprendre pour ressusciter un vieil ordinateur ou prolonger la vie de votre machine vieillissante. Ceci dit, ça fonctionne aussi très bien sur du matériel récent !

A 15h, une conférence "Le logiciel libre donne une seconde vie à votre ordinateur" vous sera proposée dans la salle Interludes de la médiathèque.

Beaucoup d’autres associations seront présentes et auront un stand ce jour-là, ce sera donc aussi l’occasion de savoir comment réparer votre vélo, repeindre un vieux meuble, dépanner un grille-pain…

[30951_1] : https://www.paulla.asso.fr/news/paulla-au-village-de-la-seconde-vie-et-de-la-reparation/image/image_view_fullscreen
[30951_2] : https://www.pau.fr/actualites/2ᵉ-edition-du-festival-des-transitions-du-9-au-13-octobre#samedi-12-octobre--la-transition-prend-ses-quartiers-
[30951_3] : https://osm.org/go/b~vLsbvIu--?m=

[FR Juvisy-sur-Orge] Permanence GNU/Linux – Le samedi 12 octobre 2024 de 14h30 à 17h00.

Permanence GNU/LINUX, installation et maintenance par LINESS en partenariat avec le CIJ (Club informatique de Juvisy-sur-Orge).

Il s’agit d’une assistance pour vous aider à installer et utiliser LINUX, mais ce n’est pas un cours à proprement parler.

Aucune inscription préalable n’est nécessaire, aucune assiduité n’est requise.

Quand vous avez un problème vous passez nous voir.

Éventuellement stationner parc Danaux (à côté du pont sur la Seine) qui est gratuit le samedi après-midi (3mn à pied après pour aller au CIJ).

C’est tout à côté de la gare.

[FR Quimper] Permanence Linux Quimper – Le samedi 12 octobre 2024 de 16h00 à 18h00.

Tous les samedis de 16h à 18h, Linux Quimper vous donne rendez-vous au centre social des Abeilles, 4 rue Sergent Le Flao (quartier de la Terre Noire) Quimper.

Nous vous proposons lors de ces rencontres d’échanger autour du Libre et de Linux en particulier

Vous pouvez venir pour vous faire aider, ou aider, à installer et paramétrer une distribution GNU/Linux de votre choix ou des logiciels libres sur votre ordinateur.

Recommandations:

  • Sauvegardez vos données avant de venir.
  • Pour une installation de Linux si vous voulez conserver Windows, libérez de la place sur le disque dur (20 Go minimum) et défragmentez Windows.
  • Nous prévenir, éventuellement, de votre passage via le forum.

Vous pouvez aussi venir pour une première prise d’informations et de contacts.

[FR Strasbourg] Le vote électronique tel qu’il existe, est-il fiable ? – Le samedi 12 octobre 2024 de 16h00 à 18h00.

La section strasbourgeoise AFT67 organise une conférence sur le thème suivant:

Le vote électronique, tel qu’il existe, est-il fiable ?

Le logiciel libre peut-il contribuer à une réelle démocratie ?

Conférencier : Djan GicquelEntrepreneur dans le numérique éthique
Num'Éthique
[https://numethique.djan-gicquel.fr][30920_1]

Lors d’une élection, les électeurs doivent se déplacer dans un bureau ou effectuer leur choix par correspondance en le déléguant à une autre personne.

Mais depuis une dizaine d’années, une autre option se détache également, le choix des machines électroniques. Cependant, ces machines électroniques présentes quelques désagréments ; elles ne permettent pas de vérifier la sincérité du scrutin, elle ne permet pas la confidentialité, et elles ne permettent pas la transparence.

En effet, ces machines fonctionnent avec du code privateur, elles sont auditées par des entreprises privées externes à l’état, et les citoyens ne savent pas comment elles fonctionnent réellement. De plus, des scandales ont entaché le fonctionnement de ces machines. (Dominion aux États-Unis).

Nous ferons une rétrospective sur les problèmes posés par ces machines électroniques, nous nous demanderons si les logiciels libres peuvent résoudre tout ou partie des problèmes posés et enfin, si ces machines sont compatibles avec la démocratie.

Samedi 12 octobre 2024. De 16h à 18h dans la véranda du Bar La Perestroïka

2 Rue Thiergarten – 67000 Strasbourg (Tram A ou C arrêt Gare Centrale ou E arrêt Alt Winmärik)

Entrée libre !

Il est néanmoins conseillé de s’inscrire sur Eventbrite afin que nous puissions estimer le nombre de curieux et nous organiser en fonction.

Vous nous trouverez dans la véranda, à côté du Roll-up aux couleurs de l’AFT Technoprog.

Pour toutes questions, contactez-nous à l’adresse [technoprogstrasbourg@gmail.com][30920_2]

Au plaisir de vous rencontrer !

Groupe local strasbourgeois de l’AFT-Technoprog

Le transhumanisme est un courant de pensée qui promeut l’amélioration volontaire des capacités et de la condition humaine grâce à l’usage de la science et de la technique. Le transhumanisme technoprogressiste dont nous nous réclamons veille également à ne pas négliger les enjeux politiques, économiques, éthiques ou environnementaux associés aux évolutions que nous prônons.

[30920_1] : https://numethique.djan-gicquel.fr
[30920_2] : https://www.eventbrite.fr/e/billets-les-evolutions-du-debat-vers-un-progres-efficace-966509484887

[FR Paris] Rencontre April – Le samedi 12 octobre 2024 de 19h00 à 22h00.

Une Rencontre April ?

Une rencontre April consiste à se réunir physiquement afin de discuter sur le logiciel libre, les libertés informatiques, l’actualité et les actions de l’April.

C’est l’occasion d’échanger entre membres et soutiens de l’April, mais aussi d’accueillir de nouvelles personnes intéressées par nous sujets et souhaitant en savoir plus sur nos actions.

Rencontre April du samedi 12 octobre 2024

Une rencontre April aura lieu samedi 12 octobre 2024 de 18 h 30 à 21 h 00 dans les locaux de l’April à Paris.

Cette rencontre a lieu dans le cadre d’un week-end de réunion entre membres du conseil d’administration et de l’équipe salariée. Occasion de les rencontrer !

[S’inscrire à la Rencontre April de samedi 12 octobre 2024][30952_1]

Informations pratiques

Adresse : April, 44/46 rue de l’Ouest, bâtiment 8 (cour intérieure), 75014 Paris, [voir sur une carte][30952_2]. Transports : Métros Gaîté, Montparnasse. L’entrée est possible également par la place de la Catalogne, à gauche du magasin Biocoop.

Important: il faudra sonner à « April » sur l’interphone pour qu’on puisse vous ouvrir la porte à distance. Le téléphone du local est le 01 78 76 92 80 en cas de besoin.

Pour accompagner nos discussions, nous vous proposons un buffet participatif. Vous pouvez apporter ce que vous souhaitez. Nous prévoirons des jus de fruits et autres boissons, ainsi que des mets végétariens.

Informations d’accessibilité

Le local se trouve en demi-sous-sol et on y accède par un escalier de 4 marches. Les toilettes ne sont malheureusement pas accessibles en fauteuil roulant.

Code de conduite

En tant qu’événement organisé par l’April, [le code de conduite][30952_3] de l’April s’applique.

[30952_1] : https://pad.april.org/p/RencontreAprilOctobre2024#L53
[30952_2] : https://www.openstreetmap.org/?mlat=48.83666& mlon=2.31920& zoom=18#map=18/48.836650/2.319100
[30952_3] : https://www.april.org/reglement-interieur#Code_de_conduite

[FR Ivry sur Seine] Fête du Libre – Le dimanche 13 octobre 2024 de 10h00 à 18h00.

Pensé pour favoriser la démocratie participative, l’Espace Gérard Philipe accueille réunions de concertation et débats. C’est donc un endroit où chacun peut trouver des choses à voir, à dire, et à entendre. Une approche symbolisée par un logo dynamique : une sorte de point d’interrogation pour le questionnement, des flèches qui s’en échappent et qui s’y dirigent pour l’idée d’échange.

C’est dans cet espace lumineux de près de 400 m2, prêté par la municipalité d’Ivry qui nous soutient depuis nos premiers cours, que nous présenterons nos travaux et nos projets, qui concernent tout le monde, que l’on ait ou pas des connaissances en informatique.

La salle étant très grande, et à proximité du métro, nous avons invité d’autres associations du Libre à venir partager ce week-end avec nous. Les programmes de ces invités seront mis à jour au fur et à mesure qu’ils nous seront connus.

[FR Nice] Stand Wikipédia – Le dimanche 13 octobre 2024 de 10h00 à 18h00.

Pour sa 6ᵉ édition, le Festival des sciences se déroulera sur la thématique « Océan de savoir ». Organisé par Université Côte d’Azur en partenariat avec la Ville de Nice et la Métropole Nice Côte d’Azur, cet événement est gratuit et ouvert à tous. Il met en avant la recherche scientifique menée sur le territoire.

L’Université Côte d’Azur héberge un wikimédien en résidence pendant 12 mois en 2024-2025. L’occasion de créer une exposition itinérante qui sera présentée pour la première fois lors de la fête de la science.

Rendez-vous sur le stand Wikipédia de l’URFIST.

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Le deuxième texte - « Libre à vous ! » du 24 septembre 2024 - Podcasts et références

Deux-cent-dix-neuvième « Libre à vous ! » de l’April. Podcast et programme :

  • sujet principal : Le deuxième texte : retranscrire, mettre en valeur et partager des textes de femmes via les communs numériques, avec Clara et Fil de l’association Le deuxième texte. Rediffusion du sujet principal de l’émission « Libre à vous ! » n° 215 du 9 juillet 2024
  • la chronique À cœur vaillant, la voie est libre de Laurent et Lorette Costy, sur le thème « Aube matutinale sur les plaines de l'autre pays du minage »
  • la chronique La pituite de Luk sur le thème « On connaît la musique »

Rendez‐vous en direct chaque mardi de 15 h 30 à 17 h sur 93,1 FM en Île‐de‐France. L’émission est diffusée simultanément sur le site Web de la radio Cause Commune.

Mardi 8 octobre 2024, notre sujet principal portera sur la médiation numérique et les libertés informatiques.. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les mettre en commentaires de cette dépêche.

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Du libre dans les écoles belges avec NumEthic

Aujourd’hui, nous partons à la découverte de NumEthic, une association belge qui œuvre pour promouvoir le libre notamment dans les écoles.

Pour commencer, pouvez-vous nous présenter NumEthic ? 

NumEthic est une association qui a pour but de promouvoir et de créer un espace de réflexions et de pratiques autour du numérique dans l’éducation et en particulier dans l’enseignement. Pour cela nous organisons et donnons des ateliers, des animations et formations autour de ce sujet. Nous voulons également accompagner des écoles dans la réflexion et la mise en place d’outils informatiques libres.

Logo de NumEthic

Vous êtes une ASBL, pouvez-vous expliquer aux non-belges ce que cela signifie ?

C’est une Association Sans But Lucratif. C’est l’équivalent d’une association loi 1901 en France. Pour faire simple, s’il y a des bénéfices liés à nos activités, ils ne peuvent pas être distribués aux membres de l’association. Ils doivent être réinvestis dans l’association.

NumEthic, votre nom d’association est clair. Mais, vous mettez quel sens exactement derrière cette notion de « Numérique Éthique » ?

Parce que nous avons une démarche démocratique et parce que nous nous sommes mal coordonnés ;-), voici ici et là deux réponses intéressantes et qui se complètent.
Émilie : Nous le comprenons dans le sens décrit par Éric Sadin, à savoir que l’éthique à pour base de permettre « le respect inconditionnel de l’intégrité et de la dignité humaine ». Ainsi, pour être éthique, il faut permettre à toute personne d’exercer son jugement, de pouvoir décider en conscience et sans être pris dans un quelconque engrenage marchand.  Notre objectif est donc clairement de provoquer une démarche de questionnement par rapport aux usages que nous avons du numérique car aucune technologie n’est neutre comme le défendait Jacques Ellul, que du contraire. À nos yeux, un numérique éthique serait un numérique respectueux de l’intégrité intellectuelle, morale, psychique de tout un chacun ; un numérique sobre et responsable qui se soucie des questions environnementales, démocratiques, citoyennes, humaines…
Manu : C’est une bonne question. Nous ne pensons pas qu’il y a une réponse simple et définitive. D’abord, parce que notre société et le numérique sont complexes et en mutations constantes, s’arrêter à une réponse, ce serait l’oublier. Ensuite, même si nous partageons une culture relativement commune chaque situation, chaque relation entre une personne ou un groupe de personnes et un objet numérique est singulière. Les enjeux, les besoins et les désirs ne sont pas les mêmes. Notre volonté est de mettre à disposition toute une série de repères, de grilles de lecture pour que tout un chacun puisse déterminer, avec les valeurs qui sont les leurs, ce que devrait être un « numérique éthique » dans leur contexte particulier. D’ailleurs, nous ne voyons pas le logiciel libre comme une fin en soi. Pour nous, c’est non seulement un moyen d’émancipation, par la liberté qu’il procure aux utilisateurs, mais aussi une manière d’expliciter, de mettre en évidence qu’il y a un intérêt à penser la relation que nous avons avec les logiciels, qu’il y a des enjeux philosophiques, culturels, politiques et écologiques. C’est donc une super porte d’entrée pour y réfléchir.

Tout le monde n’a pas la même vision de l’éthique ;-)

Vos actions ciblent principalement le monde de l’éducation. Pourquoi ce choix ?

Émilie : Probablement parce que les fondateurs sont tous les deux des enseignants ;-) plus sérieusement, l’école est un espace d’apprentissage et de découverte. À l’heure où elle est désormais investie par les grandes multinationales de la tech pour répondre à la « transition numérique » de l’enseignement, c’est un devoir moral presque d’éveiller les élèves (et les adultes de l’équipe éducative) aux enjeux du numérique -tant sociétaux qu’écologiques- et de leur proposer un panel d’outils plus respectueux de leurs données personnelles. Cela rentre dans notre démarche d’éducation AU numérique, qui souhaite donner des clefs de compréhension de la culture numérique et de son impact sur l’organisation de notre société.
Manu : Tous les membres actifs travaillent d’une manière ou d’une autre dans les écoles que ce soit en tant qu’enseignant, en tant que technicien en informatique ou les deux. C’est donc quelque chose que nous connaissons, où nous avons de l’expérience et un petit réseau. Même si la voie est libre, la route est longue, autant commencer par un chemin que nous connaissons un peu ;-).

Quel accueil reçoivent vos interventions de la part des enseignants ?

Émilie : Certains sont curieux,  intéressés voire déjà convaincus. Cependant, pour la majorité, le numérique n’est pas un enjeu, seulement un outil : ils et elles préfèrent alors rester dans la simplicité des systèmes dominants bien connus. 
Manu : Ça dépend vraiment des personnes et du sujet. De manière générale, c’est difficile de ne pas faire le constat que le numérique est quasi omniprésent et qu’il transforme notre société en profondeur, d’où le besoin d’y réfléchir. Les enseignants sont assez sensibles à l’aspect « manipulation » des GAFAM vis-à-vis des jeunes, mais l’effort nécessaire à la mise en place d’actions ou dispositif pédagogique bloque la majorité d’entre eux. Il faut savoir qu’en Belgique francophone l’utilisation de Google ou Microsoft est encouragé dans pas mal d’écoles. Le système d’enseignement belge est composé de plusieurs « réseaux ». Certains sont clairement pro-GAFAM, d’autres pas.

Et de la part des inspections (je ne sais pas si cela fonctionne comme cela en Belgique) ?

Nous avons des inspecteurs, mais ils sont là pour vérifier le travail des enseignants. J’imagine que ce n’est pas la même fonction en France.

En France, récemment, nous avons eu la chance de voir l’émergence de apps.education au niveau d’une branche du ministère. Est-ce qu’au niveau belge, il y a une volonté ministérielle de mettre en avant le libre ?

Au niveau du ministère, la volonté est des plus molles pour mettre en place du libre. Il y a bien un accès à une plateforme Moodle offerte à toutes les écoles ou encore une utilisation assez importante de pix.org, mais c’est malheureusement tout. Par ailleurs, il y a un déni évident de nos politiciens vis-à-vis de la violation de la vie privée de la part des GAFAM. C’est donc difficile de faire bouger les lignes même si nous ne désespérons pas.

Arrivez-vous facilement à intervenir dans les écoles ?

Ce n’est pas évident. En tant qu’association, nous existons seulement depuis 2021. Pour le moment, c’est principalement par le bouche-à-oreilles que nous avons accès à des écoles, et donc par des gens qui nous font déjà confiance. 

Parmi vos objectifs présents sur votre site, vous indiquez vouloir « privilégier la diversité de des outils ». Ne craignez vous pas que pour certaines personnes, avoir trop d’outils différents ne soit pas un peu déstabilisant ?

Si une personne est seule face à tous ces outils, c’est sûr que ce sera déstabilisant. C’est pour ça que nous n’envisageons pas les outils comme des « individus » hors de tout contexte, mais comme faisant partie d’une dynamique sociale, d’une communauté sur laquelle les personnes pourront s’appuyer pour faire face à la complexité du monde numérique. Une communauté qui pourra orienter les nouveaux venus qu’ils pourront intégrer par la suite. Et par communauté, j’entends NumEthic, Framasoft, les GULL, ceux autour d’un logiciel spécifique, etc.

C’est vous qui démarchez les établissements ou ceux-ci vous contactent directement ?

Dans la grande majorité des cas, ce sont les établissements qui viennent vers nous. Le peu de démarchage que nous avons fait n’a pas donné beaucoup de résultats.

Quels sont vos souhaits, perspectives d’évolutions pour NumEthic ?

Notre premier souhait, c’est de faire plus d’ateliers, d’animations, d’accompagnements d’école et de faire grandir une communauté autour du projet de NumEthic. Pour cela, nous aimerions engager quelqu’un de manière permanente. Nous espérons également faire plus de lobbying au niveau institutionnel. Et surtout rencontrer plein de chouettes gens :-).

Et pour finir, une petit question trollesque : pourquoi choisir une licence non libre (CC-BY-NC-SA) pour la publication sur votre site qui promeut les logiciels libres ?

C’est une chouette question, parce qu’il met en évidence une certaine tension entre ce que nous défendons en premier lieu, un numérique éthique, et comment, en pratique, celui-ci prend forme avec les logiciels libres par exemple. Dans ce cas, c’est la clause non-commerciale (NC) qui pose problème. Une clause qui s’attarde sur l’aspect économique que nous ne voudrions surtout pas mettre de côté pour penser l’éthique du numérique. Nous ne voudrions d’ailleurs pas tomber dans une vision éthique « absolue », mais plutôt « politique », c’est-à-dire qui s’intéresse à ce que cela produit chez celles et ceux qui la pratique, l’émancipation par exemple.

Pour être honnête, nous n’avons pas discuté du choix de la licence. En Belgique, il y a beaucoup d’acteurs commerciaux, grands ou petits. J’imagine que la clause NC nous permet juste de résister à ce contexte et de nous démarquer en tant que petit acteur.

Troll par Thodor Kittelsen (un de premiers à avoir représenté des trolls)

 

Un grand merci à NumEthic d’avoir pris le temps de nous présenter leur association !

Khrys’presso du lundi 30 septembre 2024

Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.


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