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Sortie de passbolt 4.9.0 : recherche par dossiers et amélioration des performances

Passbolt est un gestionnaire de mots de passe libre, sous licence AGPLv3, conçu pour l’utilisation en équipe et la collaboration. La version 4.9.0 de passbolt, baptisée B.Y.O.B, vient de sortir. Elle introduit une fonctionnalité très attendue par la communauté : la recherche par dossiers, ainsi que des améliorations majeures de performances.

Nouveautés de la version 4.9.0

Localisation des dossiers dans la grille

Affichage de l’emplacement des ressources : la grille affiche désormais l’emplacement des ressources dans les dossiers, facilitant leur identification et gestion.

Recherche par nom de dossier : les ressources peuvent être trouvées plus facilement grâce à une recherche utilisant maintenant les noms des dossiers.

Recherche par dossier dans passbolt 4.9

Améliorations des performances

Gains de performances jusqu’à 50% : la navigation est désormais plus rapide, même pour les instances avec des grands nombres de mots de passe stockés.

Suspension des utilisateurs ldap dans passbolt 4.9

Suspension des utilisateurs LDAP

Nouvelle option de suspension : les administrateurs peuvent désormais suspendre des utilisateurs sans supprimer leurs données, ajoutant une couche de sécurité et de contrôle supplémentaire.

Suspension des utilisateurs ldap dans passbolt 4.9

En savoir plus sur la version 4.9.0

Pour plus de détails, consultez-les notes de version (en) et n’hésitez pas à nous faire part de vos retours.

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Une histoire de formats : il n’y a pas que la taille qui compte

Dans cette nouvelle excursion dans le temps et dans l’espace du Transimpressux, nous allons rendre une rapide visite à Théotiste Lefevbvre (1798 - 1887) prote d’imprimerie et à quelques-uns de ses confrères ainsi que dans les magasins de quelques bibliothèques. Nous passerons aussi, un grand moment du côté de la Silicon Valley et de Redmond dans l’État de Washington, bien obligé puisqu’on parlera beaucoup de formats numériques, sans oublier d’aller dire bonjour à Donald Knuth, Tim Berners-Lee et John Gruber. On terminera notre exploration quelque part dans les archives numériques de la Bibliothèque nationale de France (BnF).

La climatisation du Transimpressux a été entièrement révisée et le bar rechargé en boissons fraîches et glaces en tous genres. On vous souhaite un bon voyage.

Le transimpressux

Sommaire

Préambule

Cette dépêche ne se veut pas exhaustive sur les formats en tous genres ni très technique sur les formats informatiques. Pour les formats d’image, qui ne sont pas traités ici, je vous renvoie à l’excellente dépêche de Tanguy Ortolo qui a fait le tour de la question et au journal de Glandos sur l’intégration du JPEG XL dans les navigateurs.

Les formats matériels, entre coût et rangement

Encore aujourd’hui, le format matériel d’un document, spécialement, s’il s’agit d’un livre, est important pas uniquement pour des questions de coût. Mais aussi à cause d’eux. C’est parce que le papier coûtait cher qu’Alde Manuce a créé l’italique au début du 16e siècle. L’italique prenant moins de place que les autres styles de caractères, il devenait possible d’imprimer des livres en petit format qui pouvaient ainsi être achetés par une clientèle impécunieuse.

Une pile de livres
Des différences de taille et de tailles. Image retravaillée avec le filtre « Pencil Portrait » de Q’mic-Qt (et un peu Inkscape).

Les rouleaux, volumen ou rotulus

La taille de ces rouleaux varie beaucoup. Ils peuvent atteindre plusieurs mètres de long (ou de large, selon le sens de lecture). Témoin cette remarque d’Auguste Molinier, chartiste et bibliothécaire, en 1892 :

On a étudié récemment la longueur des volumina antiques. En Égypte, elle paraît avoir été illimitée ; un rouleau trouvé à Thèbes a 43 m. 50, ce qui est excessif ; il est vrai que le moyen âge a eu des rouleaux de parchemin, plus solides, mais encore plus lourds et infiniment plus longs. Pour les œuvres littéraires grecques et latines, un érudit moderne, M. Birt, a évalué à 12 mètres la longueur extrême des volumina.1

Ces longueurs démesurées ne sont pas propres aux Égyptiens. Les Archives nationales de Paris possèdent un parchemin d’une longueur d’une vingtaine de mètres. Daté de 1307, ce rouleau consigne les aveux, obtenus sous la torture, de cent-trente-huit Templiers. Il va sans dire que leur longueur et leur ancienneté rend les rouleaux très difficiles à manipuler, une difficulté que la numérisation élimine.

Des formats des livres

Les noms des formats des livres en imprimerie traditionnelle sont liés au nombre de pages que l’on imprimait sur une feuille. Le mot « format » lui-même pourrait venir des châssis, ou « formes » dans lesquels on plaçait les pages à imprimer. Ce procédé s’appelait l’imposition.

Les formats les plus usuels, du plus grand au plus petit :

  • in-folio : soit quatre pages par feuille, la taille la plus grande de livre,
  • in-quarto, huit pages,
  • in-octavo, seize pages,
  • in-douze, vingt-quatre pages,
  • in-dix-huit, trente-six pages.

La répartition des pages sur la feuille était à la fois importante et délicate puisqu’une fois imprimée, la feuille était pliée. Il fallait donc veiller non seulement à la bonne répartition des pages sur la feuille, mais aussi à leur sens. Dans son Guide pratique du compositeur d’imprimerie, Théotiste Lefebvre consacre plus d’un quart de son livre (119 pages sur 440) à cette délicate question. Dans son petit guide sur la Typographie, Charles-Félicien Huart y consacre aussi plusieurs pages.

Un exemple de répartition des pages2 pour un volume in-douze, « côté de première » indique le recto, « côté de seconde », le verso. La feuille est pliée en trois dans le sens de la hauteur et deux dans la largeur.

répartition
Recto : deux séries de pages tête en bas, pages 12, 13, 16 et 9 (1re série) et 8, 17, 20 et 5 (2e série) et, en dessous pages 1, 24, 21 et 4. Verso : deux séries de pages tête en bas, pages 10, 15, 14 et 11 (1re série) et 6, 19,18 et 7 (2e série) et 3, 22, 23 et 2 en dessous.

Cette différence de tailles peut amener les bibliothèques dont le fond n’est pas directement accessible au public à opter pour un classement matériel des livres basés sur le format. On aura ainsi des côtes du genre « in12-numéro d’inventaire ». C’est un système très efficace et qui évite d’avoir un petit livre (littéralement) perdu au milieu de livres nettement plus grands.

Les formats actuels, livre et papier

L’indication de format à partir du nombre de pages imprimées sur une feuille ne donne pas d’information précise sur la taille effective des livres. Il faut signaler que les dimensions changent en fonction de celles de la feuille d’origine. Les appellations actuelles, côté édition, du style Livre de poche (environ 10,5 cm x 17,5 cm), livre broché ou encore grand format, utilisées en lieu et place d’in-folio, in-octavo, etc. réservés plutôt au livre ancien ne sont pas plus précises.

En, revanche, la taille des feuilles de papier les plus utilisées a fait l’objet d’une norme, la norme ISO 216. Elle concerne les formats A, dont le fameux A4 qui est celui des feuilles standard des imprimantes de bureau et le format B. Le principe : plus le numéro est élevé, plus la feuille est petite. La numérotation commence à 0 qui fait un mètre carré (84,1 cm x 118,9 cm) pour le format A. La taille de la feuille du numéro supérieur devant être égale à la moitié de celle du numéro inférieur qui la précède. En d’autres termes : le format A3 égal deux fois le format A4 qui, lui-même, est deux fois plus grand que le format A5. Il en va de même avec le format B. Cela explique au passage pourquoi le format A4 mesure 21 x 29,7 cm et pas 21 x 30 cm.

Les formats de texte

Jusque dans les années 1990, il y avait un nombre très important d’outils et de formats de textes. Writer de LibreOffice, d’après mes comptes, peut ouvrir jusqu’à quarante-quatre formats de fichier différents, hors modèles et hors web, mais n’enregistre que dans des formats qui sont ceux encore utilisés à l’heure actuelle. Ce qui réduit la liste à treize formats incluant les modèles et l’HTML.

Sur cette frise chronologique, on a, en haut, des formats de texte avec leur date de naissance plus ou moins approximative et, en dessous, des langages de balisage avec leur date de naissance également.

Formats de texte et langages de balisage
Les formats de texte : 1977 Texte brut, 1987-2007 RTF, 1990-2007 DOC, 2005 ODT, 2007 DOCX. Ils ont été choisis parce qu’ils sont les plus connus, voire, les plus utilisés. Dans cette liste deux formats ne sont plus maintenus, les formats RTF et DOC. Mais il existe encore des amas de fichiers dans ces deux formats.

Le texte brut, .txt

Le texte brut, nait à une date imprécise. Probablement vers la fin des années 1950 ou au début des années 1960. Le premier RFC3 qui définit un standard de protocole pour des messages en texte brut (Standard for the Format of Arpa Network Text Messages) date de 1977, il porte le numéro 733 et a été rédigé par l’agence américaine pour les projets de recherche avancée de défense (DARPA pour Defense Advanced Research Projects Agency).

Au début, le format n’acceptait que l’Ascii, à savoir les vingt-six lettres de l’alphabet, les chiffres, les ponctuations de base et les caractères de commande Ascii. Ce qui en fait un format simple, mais très pauvre. L’Ascii est codé sur 7 bits, ce qui ne permet d’avoir que cent-vingt-huit caractères, en fait quatre-vingt-dix imprimables et trente-huit pour les codes de commande4. Il accepte, depuis, l’Unicode. Depuis quand ? Difficile à préciser, mais la première mention d’Unicode qui figure sur le site rfc-editor remonte à juillet 1994 (en), RFC 1641, à titre expérimental. On peut supposer, en tout cas, que le consortium Unicode qui réunit la fine fleur de l’informatique a dû très tôt faire en sorte que son standard puisse être accepté dans le format texte brut.

Ce format se révèle assez vite insuffisant de part sa simplicité même, confinant à la pauvreté : pas d’enrichissement typographique, pas de notion de style ni de hiérarchie des paragraphes, pas de possibilité d’avoir des images. Il est, de fait, plutôt inférieur à ce que l’on peut avoir sur du papier. Il reste néanmoins très utilisé et par toutes les applications qui traitent du texte : éditeurs de texte, bureautique, etc. Il a pour lui l’avantage d’être simple, léger et interopérable. C’est le format, par exemple, avec lequel la BnF Gallica délivre les documents « bruts de numérisation » (il faut copier-coller le texte ailleurs pour le garder et le retravailler), et c’est, bien évidemment, celui des RFC.

Il y a des personnes qui recommandent de conserver le texte en texte brut, compte tenu des limitations du format, ce n’est pas franchement conseillé pour des documents un peu complexes étant donné qu’il y aura énormément de pertes d’information.

Le RTF

En 1987, Microsoft lance le Rich Text Format (RTF) qui permettait d’avoir du texte « enrichi » avec des attributs : gras, italique, souligné et de dépasser le cadre du texte brut. C’est un format qui a été pendant un certain temps, un standard d’échange de fait pour ce type de fichiers. Il était au moins lu par beaucoup de logiciels sur nombre de systèmes d’exploitation. C’était un format pratique d’échange, notamment à une époque où le PDF n’était pas encore un format ouvert et ne pouvait être généré que via le (cher) logiciel d’Adobe. Et aussi parce que c’était l’époque de la « grande démocratisation » de l’informatique, et, qu’à vrai dire, les utilisateurices finaux ne savaient pas trop comment, surtout sous quelle forme et ce qui se passait quand on échangeait des fichiers.

Aussi pratique que soit le format RTF, outre son absence de légèreté, il était néanmoins très limité : pas de texte structuré autrement que sur un plan purement visuel, par exemple. Microsoft arrêtera de le maintenir en 2008 (il aura tenu vingt ans tout de même !). C’est donc un format mort.

Le .doc, un format propriétaire incontournable

Quand Microsoft lance sa suite bureautique dans les années 1990 (la date sur la chronologie n’est pas tout à fait exacte), il adopte pour le traitement de texte, Word, l’extension .doc qui avait été aussi celle de WordPerfect. Word avait pour lui de montrer le rendu du texte immédiatement : le fameux WYSIWYG pour « What you see is what you get » (ce que vous voyez est ce que vous obtenez).

La suite finit par devenir quasiment incontournable et le format DOC de Word devenir un « standard de fait ». Microsoft abandonnera le DOC en 2007 pour le DOCX basé sur l’Office Open XML. On produira encore longtemps après des fichiers en .doc en vertu du « tout le monde n’a pas la version de MsOffice 2007 ». On trouve encore sur internet des modèles de fichiers à ce format à télécharger.

Il était reproché au format son poids, lourd, des problèmes de confidentialité (on pouvait, par exemple, retrouver du texte effacé avant l’enregistrement ou le modèle de l’imprimante5) et sa faiblesse devant les virus. Et, bien entendu, c’était un format propriétaire et pas interopérable. Un autre défaut majeur du format était qu’il était modifié à chaque nouvelle version de Word ce qui impliquait de devoir acheter la nouvelle version du logiciel pour pouvoir travailler sur les nouveaux fichiers en .doc.

Microsoft délivrera les sources du format en 2006, mais les spécifications semblent ne plus figurer sur le site de la firme. Le code source de la version d’origine de Word, quant à lui, a été rendu public et versé au musée américain de l’histoire de l’ordinateur (en).

Le .doc peut encore être ouvert et travaillé d’un grand nombre de logiciels. Abiword par exemple ouvre les .doc mais pas les .docx. En revanche, il est de moins en moins possible de générer des fichiers à ce format, et c’est une bonne chose. On ne saurait que trop vous suggérer de transformer tous les fichiers en .doc qui traîneraient encore dans vos ordinateurs en ODT (ou de faire le ménage). Il en va de même pour le format de modèle .dot.

L’ODT : un format ouvert

En 2005 apparaît un format bien intéressant : le format ODT, qui est une des composantes du plus général OpenDocument Format (ODF) avec le O d’Open, le D de Document et le T de Texte, l’extension OTT étant pour les modèles avec le premier T pour Template (modèle en anglais). L’ODF est géré par le consortium OASIS, pour Organization for the Advancement of Structured Information Standards (Organisation pour l’avancement des normes d’informations structurées).

OASIS est une structure à but non-lucratif autorisée par l’ISO (International Standard Organization, l’organisation dont l’objectif social est l’élaboration et la publication de normes mondiales de produits et services), à publier des standards dont les spécifications sont publiquement disponibles sans passer par les fourches caudines de l’ISO. Le consortium a été créé en 1993, il s’appelait à l’époque SGML Open. Il était constitué de fournisseurs et d’utilisateurs d’outils informatique, son but était le développement de lignes directrices pour l’interopérabilité de logiciels utilisant le langage de balisage SGML. Il change de nom en 1998 pour devenir OASIS qui reflète mieux les travaux du consortium. Parmi les cent-seize membres (l’adhésion est payante) : à peu près toutes les grandes entreprises de l’informatique américaine et quelques chinoises ou japonaises (Alibaba, Hitachi, Huawei, Fujitsu…) mais aussi des organismes tels que le Parlement européen, l’Office des publications européennes, le Ministère français de l’Intérieur, le FBI, des universités (Brno, Milan, Luxembourg, Oslo, Westminster, MIT, etc.), la Biblioteca del Congreso Nacional du Chili, TheDocumentFoundation, etc. Il existe en outre une fondation européenne à but non lucratif OASIS Open Europe (en) affiliée au consortium et dont l’objectif est de soutenir le rôle de l’Europe dans le développement de l’open source et des normes ouvertes.

La version 1.0 du format OpenDocument (ODF) pour les applications bureautiques a été approuvée le 1er mai 2005 à l’unanimité des soixante-dix-huit membres ayant voté. La version 1.0 des directives pour l’accessibilité du format ODF, quant à elle a été approuvée à l’unanimité des onze membres ayant voté le 1ᵉʳ mai 2008. La dernière version du format ODF est la 1.3 (en), approuvée le 27 avril 2021. LibreOffice l’a intégré à partir des versions 7, pratiquement à la sortie de la norme, c’est le format d’enregistrement par défaut. La norme ODF 1.3 a mis notamment l’accent sur la signature et le chiffrage des documents.

Le format ODF est basé sur le XML. C’est un fichier « compressé » qui en contient plusieurs6 :

  • le fichier meta.xml contient des informations au sujet du document (l’auteur, la date de la dernière sauvegarde),
  • le fichier styles.xml contient les styles utilisés dans le document,
  • le fichier content.xml contient le contenu principal du document (texte, tableaux, éléments graphiques…),
  • le fichier settings.xml, en général spécifique à une application, contient certains paramètres tels que l’imprimante sélectionnée…,
  • les fichiers META-INF/manifest.xml contiennent des informations supplémentaires sur les autres fichiers (comme le type MIME ou le chiffrement).

Plus des dossiers : Pictures, Thumbnails, etc.

Ce format est le format natif notamment de LibreOffice, OpenOffice7, Calligra, Collabora Online, GoogleDocs, Zoho, il est aussi ouvert, travaillé et enregistré par des logiciels tels que MsOffice depuis 2007 (2016 pour la version pour MacOS), Office365, OnlyOffice ou AbiWord (listes non limitatives).

L’une de ses très grandes forces est, qu’à l’instar du format HTML, toute la mise en forme repose sur des styles. Ce qui rend très évolutifs et adaptables les documents au format ODT (pour peu qu’ils le soient avec un logiciel qui le gère bien).

En France, le format ODF est le seul format bureautique recommandé par le référentiel général d’interopérabilité. Le format ODT étant mentionné comme format à privilégier par nombre d’administrations de par le monde.

Le format DOCX et son OOXML

L’année 2007 est celle qui « révolutionne » la suite bureautique de Microsoft. En effet, la firme abandonne les vieux formats pour en adopter des nouveaux basés sur le XML d’où le X de l’extension. Mais pas n’importe quel XML, le XML maison appelé Office Open XML (OOXML pour faire court). Il est fort probable que, ce faisant, l’idée était de court-circuiter le standard ODF. Microsoft a d’ailleurs livré une guerre féroce pour que son OOXML soit accepté par l’ISO en s’y reprenant à deux fois. La norme, adoptée le 17 aout 2008, porte le numéro ISO/IEC DIS 29500. Il est possible (probable ?) également que, Word étant ce qu’il est, se baser sur le XML de l’ODT aurait vraisemblablement nécessité un grand travail de refonte du logiciel. Il existe deux « variantes » de DOCX, le premier, celui de la version 2007 et celui de 2010. En effet, la norme ISO/IEC DIS 29500 n’est pas compatible avec Office 2007.

Sur le plan technique, il est reproché à l’OOXML sa complexité qui en rend difficile la mise en œuvre. À tel point qu’il se dit que Microsoft lui-même ne l’implémente pas correctement. La dernière version d’OOXML est actuellement la référence ISO/IEC 29500-1:2016 (en) de novembre 2016 (elle fait 5024 pages).

Sur le plan juridique, le caractère libre de la norme est flou, il en ressort une certaine instabilité sur ce plan. Avec les spécifications, Microsoft a distribué :

un document promettant de ne pas poursuivre les auteurs de l’utilisation d’Office Open XML dans un autre logiciel que ceux de Microsoft. Cette promesse de non-poursuite elle-même laisse certains flous, notamment :
• s’appliquant à la norme ECMA en l’état, s’applique-t-elle à une éventuelle version finale de l’ISO ?
• s’applique-t-elle à tous les brevets logiciels nécessaires à la mise en œuvre de la norme ?
• s’applique-t-elle également aux extensions du format OOXML ?
La licence d’utilisation de OpenXML est incompatible avec les programmes sous la licence GPL.8

À l’instar des fichiers ODF, le DOCX est un fichier compressé qui en contient plusieurs. On en trouvera l’anatomie (en) par exemple sur le site Office Open XML (en).9

Il est actuellement ouvert, voire travaillé et enregistré, de la plupart des suites bureautiques.

Des langages de balisages

Parler des formats de texte sans évoquer les langages de balisage serait assez inepte puisque les formats modernes sont basés dessus. Pour rappel, un langage de balisage est un langage servant à définir et à structurer les informations dans un document.

Il en existe de nombreux, mais on n’évoquera que ceux qui semblent les plus connus ou les plus utilisés.

TeX le grand ancien

TeX fait figure de grand ancien, puisque la première version du langage de balisage date de 1978. Cela dit, on devrait peut-être plutôt parler « d’écosystème » car c’est à la fois un format, le langage de balisage utilisé par LaTeX et un logiciel libre de composition. TeX a été créé par Donald E. Knuth, professeur émérite à l’Université de Stanford et considéré comme l’un des pionniers de l’algorithmique. L’objectif de Donald E. Knuth en créant TeX était d’avoir des documents scientifiques et techniques de bonne qualité typographique, ce qu’il n’était pas possible d’obtenir avec les logiciels d’édition de l’époque. Le principe du langage TeX est la séparation du contenu de et la forme, ce qui était innovant.

TeX est complété par LaTeX qui est « un ensemble de macros permettant de faire beaucoup de choses »10, et, bien sûr, par le langage de composition de polices vectorielles Metafont. LaTeX a été développé par Leslie Lamport. La première version est sortie en 1983.

Ce n’est pas un traitement de texte, l’idée étant que l’auteur ou l’autrice :

puisse mettre son énergie à rédiger le contenu sans être distrait par l’apparence de son document. En écrivant en langage LaTeX, l’utilisateur doit donc définir sémantiquement le contenu de son document plutôt que visuellement. DMS, Université de Montréal.

On peut générer des fichiers TeX soit directement avec un éditeur de texte, soit avec des logiciels comme Lyx ou encore Overleaf qui est un éditeur LaTeX en ligne et collaboratif. Mais, pour en voir le rendu, il faudra soit faire un PDF, si on utilise un éditeur de texte, soit passer par le visualiseur, quand il existe, dans un logiciel tel que Lyx.

À ma connaissance la plupart des suites bureautiques ne l’acceptent pas, pas plus que Calibre d’ailleurs.

La dernière version de TeX, 3,143.141592653 date de janvier 2021. Le format est géré par le groupe des utilisateurs de TeX ou TUG (en). LaTeX quant à lui est géré par le projet LaTeX (en). La dernière version date de juin 2024.

Le SGML et ses petits

Le SGML, S pour Standard, G pour Generalized, M pour Markup et L pour Langage (langage de balisage généralisé normalisé) possède le numéro de norme ISO 8879:1986. 1986 étant l’année d’obtention du numéro ISO, la première version du SGML étant sortie en 1978. Produit de l’industrie de l’édition, il a adopté, comme TeX, le principe de la séparation complète du fond et de la forme. C’est, en fait, une norme permettant de définir des langages de balisage génériques pour des documents. SGML sera, dès 1984, le format standard des publications officielles des Communautés européennes.

Ce qui caractérise un document SGML : il doit posséder une « définition du type de document » (DTD ou doctype en anglais). Cette DTD sert à indiquer la structure du document. Et, évidemment le système de balises que l’on va retrouver chez les membres de la famille.

HTML, sans lequel, possiblement, LinuxFr.org ne serait pas

Le langage HTML, pour HyperText Markup Language, est un langage de balisage pour l’hypertexte, cette fonctionnalité qui permet de naviguer sur internet. Il a été créé, ou plutôt lancé au début des années 1990 par Tim Berners-Lee qui en a profité pour concevoir au passage la forme des adresses Web que nous connaissons (les URL) et le protocole de communication HTTP.

Le format HTML est géré par le World Wide Web Consortium (W3C) fondé en 1994 par Tim Berners-Lee. L’objectif du W3C : émettre des normes et des recommandations pour le web.

La première version de HTML était très limitée : cela n’allait pas plus loin que la structure du texte avec les balises de titres et de listes, et les liens hypertextes.

En 1999, sort la version 4 (en) qui deviendra une norme ISO en 2000. La norme HTML 4 supporte pleinement le langage de mise en forme CSS (Cascading Style Sheet ou feuilles de style en cascade). Le HTML 4 existe en trois variantes, si on peut dire :

  • le HTML strict qui exclut les éléments de « présentation » puisque qu’il revient au CSS de faire le travail de mise en forme,
  • le HTML transitionnel accepte quelques balises de présentation obsolètes héritées du HTML 3,
  • frameset qui normalise les jeux de cadre, les «frames ».

La dernière version de HTML est le HTML 5 publié en 2012. Il ne remplace pas le HTML 4.1 : les deux standards coexistent. HTML 5 apporte en plus des fonctionnalités d’animations complexes, multimédia avec de l’audio et de la vidéo, etc. jusque-là assurées notamment par le logiciel privateur Flash. HTML 5 s’est aussi éloigné du SGML.

XML le futur du HTML

C’est, en tout cas, ainsi que s’intitulait en 1998 un article (en) de Todd Freter (en) directeur de programme chez Sun Microsystem. Défini comme un sous-ensemble de SGML, « le XML a été conçu pour être facile à mettre en œuvre et interopérable avec SGML et HTML »11. De fait les syntaxes HTML et XML sont les mêmes. L’une des différences fondamentales entre les deux était, au départ, qu’il était possible de définir ses propres balises avec XML, mais pas avec HTML. Un comportement qui a été modifié en 2014 pour HTML avec les Web Components (en).

XML (eXtensible Markup Language) a été développé par un groupe de travail piloté par le W3C à partir de 1996, avec, comme président, Jon Bosak (en) de Sun Microsystems. Les objectifs, à sa sortie en 1998, étaient les suivants selon la Recommandation du W3C du 10 février 1998 :

  1. XML devrait pouvoir être utilisé sans difficulté sur Internet ;
  2. XML devrait soutenir une grande variété d’applications ;
  3. XML devra être compatible avec SGML ;
  4. Il devrait être facile d’écrire des programmes traitant les documents XML ;
  5. Le nombre d’options dans XML doit être réduit au minimum, idéalement à aucune ;
  6. Les documents XML devraient être lisibles par l’homme et raisonnablement clairs ;
  7. La conception de XML devrait être préparée rapidement ;
  8. La conception de XML sera formelle et concise ;
  9. Il devrait être facile de créer des documents XML ;
  10. La concision dans le balisage de XML est de peu d’importance.

Qu’en est-il aujourd’hui de ces principes ?

En fonction de la syntaxe XML du document, s’il est transmis avec le type MIME text/html, il est vu par les navigateurs comme un fichier HTML. En revanche, s’il est transmis avec un type XML MIME, il sera traité comme un document XML. Dans le deuxième cas de figure, des erreurs de syntaxe même mineures empêcheront un document étiqueté XML d’être correctement restitué alors qu’elles seraient ignorées dans la syntaxe HTML. L’objectif 1, n’est donc pas atteint et XML ne remplace définitivement pas HTML. En revanche, XML est effectivement très utilisé : outre les formats ODF et OOXML, c’est le langage sur lequel est basé le format SVG (Scalable Vector Graphics, ou, en français graphique vectoriel adaptable) et c’est le format de référence pour l’échange de données. Mais, pour ce qui est de la lisibilité du format par des yeux humains, elle n’est pas toujours au rendez-vous.

XML est maintenu par le W3C. La dernière version (en) porte le numéro 1.1, elle est sortie le 29 septembre 2006.

Langages de balisage léger

Les langages de balisage léger sont conçus pour être facile à utiliser avec un éditeur de texte. La syntaxe en est simple.

Le MarkDown, peut-être le plus connu d’entre eux, a été créé en 2004 par le programmeur américain John Gruber; aidé d’Aaron Swartz. Il n’a pas subi d’évolution importante depuis. En revanche, il en existe des variantes. John Gruber le définit comme :

un outil de conversion de texte en HTML destiné à la rédaction Web. Markdown vous permet d’écrire en utilisant un format de texte brut facile à lire et à écrire, puis de le convertir en XHTML (ou HTML) structurellement valide. Daring Fireball (en).

Pour en savoir plus sur la syntaxe MarkDown, on peut, très profitablement, se référer au wiki de LinuxFr.org.

Il en existe d’autres comme txt2tags créé en 2001 ou encore AsciiDoc (en) dont la première version date de 2002. Txt2tags (en) est un logiciel générateur de documents écrit en Python et qui utilise un langage de balisage léger comme source. Quant à AsciiDoc, il se veut un langage particulièrement adapté à la rédaction de documentations techniques. Il existe aussi le langage de balisage du CMS (gestion de contenu web) SPIP, né en 2001.

L’archivage et la conservation des textes

Il est ici, évidemment question des formats d’archivage des textes, avec ou sans images, tableaux, formules de mathématiques, etc. Avant d’aborder cette question : une définition s’impose. Il ne s’agit pas des formats dits d’archives de type .zip, .rar, .tar etc. Archiver les textes c’est, dans ce contexte, pouvoir les conserver et y accéder sans avoir besoin de l’application qui a servi à les générer. Et ce soit en conservant la mise en page d’origine, comme pour le PDF, soit en laissant à l’outil de lecture la main pour la mise en page. Chaque format a ses spécificités. Mais de toute façon :

un bon format de préservation, c’est un bon format tout court. Outils open source nombreux, métadonnées internes bien foutues, démarche collective de normalisation… Bertrand Caron, archiviste numérique à la BnF, janvier 2024.

EPUB

L’EPUB, pour Electronic PUBlication, est un format de document numérique qui n’est pas destiné à l’impression. L’une de ses spécificités est, notamment, de laisser à l’utilisatrice ou l’utilisateur le choix du rendu du fichier. Il existe, toutefois, un mode « fixed-layout » qui fige la mise en forme de l’EPUB. Ce mode a été conçu pour les publications qui nécessitent que la mise en page soit respectée, comme certaines publications scolaires. Mais cela réclame une mise en page adaptée aux tailles des écrans des appareils de lecture.

EPUB a succédé au format OeB (Open eBook). Au départ, géré par l’International Digital Publishing Forum (IDPF) qui sera intégré au W3C en 2017. La première version sort en 2007, suivie, en 2010 par l’EPUB2 et, en 2011, par l’EPUB3. Il a été très vite adopté. Aujourd’hui les deux versions coexistent, l’EPUB2 prédominant encore sur l’EPUB3. Le format est basé sur XML et sur HTML. Un fichier EPUB est un fichier zip qui contient plusieurs fichiers et répertoires dont un dossier META-INF qui contient un fichier container.xml, ce dossier n’apparait pas quand on génère un fichier à partir de Sigil d’ailleurs. Les fichiers de texte sont au format XHTML.

Qu’apporte l’EPUB3 par rapport à l’EPUB2 ? Les évolutions concernent principalement l’accessibilité et l’intégration de contenus audio ou vidéo. Ainsi les formules de mathématiques qui, en EPUB2 sont converties en images, donc illisibles sans yeux, sont gardées en tant que telles avec EPUB3. Les liseuses ne supportent pas forcément toutes les fonctions, notamment multimédias.

Il est possible d’y ajouter différents types de marquage ou de verrous : les DRM Adobe, chères et complexes, les DRM LCP, très pratiques pour le prêt des livres en bibliothèque ou encore des filigranes qui n’imposent aucune limitation aux EPUB. L’apposition d’une DRM a un EPUB est, en principe, une décision éditoriale. Il semble néanmoins que certaines librairies éprouvent le besoin d’en rajouter. Il convient donc d’être vigilant quand on achète un EPUB si on veut éviter d’avoir un livre avec une DRM. Le livre numérique représente 10,1 % du chiffre d’affaires de l’édition française en 2023, ce qui inclut les EPUB et les PDF.

La version la plus récente du format EPUB et l’EPUB3.3 sortie en mai 2023. Elle est devenue une Recommandation W3C (en).

PDF

L’objectif du format PDF a contrario de celui de l’EPUB est le respect de la mise en page du fichier qui a servi à le générer. De ce fait, il n’est pas très lisible sur une liseuse ou sur un téléphone.

La naissance du PDF remonte à 1991 et elle est due à John Warnock cofondateur d’Adobe. La première version de ce format est sortie en 1992. À l’époque c’était assez fou de pouvoir accéder à un fichier avec sa mise en page d’origine sans qu’il soit nécessaire d’avoir l’application qui avait servi à le générer. Il deviendra un standard ouvert géré par l’ISO en 2008, numéro ISO 32000.

En fait il n’existe pas un, mais plusieurs formats PDF dont :

  • PDF/A pour l’archivage,
  • PDF/E pour les documents techniques,
  • PDF/X pour l’impression,
  • PDF/UA pour l’accessibilité universelle,
  • ou encore des formulaires FDF.

La version PDF/A-3 permet d’incorporer le fichier d’origine au PDF : dans l’export PDF de LibreOffice, cela s’appelle un PDF hybride. Cela donne un fichier qui pèse deux fois plus lourd, grosso modo, minus le poids des polices embarquées, que le PDF « simple ». Et, si on ouvre le PDF à partir de l’application qui a servi à le créer, ou si on clique sur « Cliquer pour les afficher » (ou équivalent) dans un lecteur de PDF qui le permet, ici Okular, on ouvre le fichier d’origine. Mais, évidemment, quand on le modifie ça ne modifie pas le PDF. Il faut soit générer un nouveau PDF soit l’écraser.

À savoir, il n’y a que quatorze polices standard PDF, en fait seulement cinq fontes différentes avec leurs variantes, gras, italiques : Courrier, Helvetica, Times Roman, Symbol et Zapf Dingbats. Il est donc très important, quand on génère un PDF d’incorporer les polices au fichier à condition que cela soit permis par la licence des polices. Pour ne pas alourdir le fichier, il est suggéré de n’incorporer que les polices utilisées dans le document. Avec LibreOffice, vous pouvez configurer cela soit en générant le PDF, soit, de préférence, la première fois que vous enregistrez le fichier, c’est dans l’onglet « Police » des propriétés dudit fichier. Si vous utilisez un modèle, la case peut avoir été cochée dans le modèle et il ne sera pas nécessaire de le faire.

Kurinto une histoire de chasses

La chasse, en typographie, est l’encombrement d’un caractère : largeur plus approche (espace autour). Pour un même corps de caractère (sa hauteur), elle peut varier selon les polices, ce qui, évidemment, peut changer, voire, chambouler, complètement un document créé avec une police et pour lequel on a changé la typographie. La collection de polices Kurinto (en) a été dessinée à la fois pour couvrir un large éventail de langues et de systèmes d’écriture et dans l’optique de pouvoir remplapcer les polices Microsoft avec des glyphes qui ont la même chasse.

Si vous cherchez des polices au dessin élégant pour remplacer des fontes comme le couple Arial/Times New Roman, avoir aussi des typographies à chasse fixe ou légèrement fantaisie, l’ensemble de polices Kurinto est un bon choix qui offre en prime une bonne cohérence entre les diverses polices. Elles sont sous licence SIL.

Déclinaison des noms des polices Kurinto permettant de voir leurs chasses respectives

Les textes et documents qui ont servi à alimenter cette dépêche

Les références sont données à peu près dans leur ordre d’apparition dans le texte. Ils sont tous accessibles en ligne et, de préférence, en français. Volontairement, il y a un minimum de références à Wikipédia. Ce n’est pas tout à fait exhaustif, mais ça vous fera déjà pas mal de lecture. Par exemple, je n’ai pas cité le blog de Stéphane Bortzmeyer qui m’a bien servi à défricher le terrain.

Les formats matériels

  • Sur les rouleaux notamment leur rangement. Le site Rotulus est consacré aux rouleaux médiévaux.
  • Guide pratique du compositeur d’imprimerie, Théotiste Lefèvre, un guide considéré longtemps comme une, si pas LA, référence en matière de typographie et d’imprimerie. Paru en 1855, il fera l’objet de multiples éditions, les dernières en 2000. Aujourd’hui encore, ses pages sur la typographie peuvent servir de références. Théotiste Lefèvre était le fils d’un apprenti compositeur. Il commencera comme ouvrier en imprimerie pour devenir une figure clé du secteur. Sa fille deviendra correctrice. La version du guide donnée en téléchargement sur le site archive.org est d’assez mauvaise qualité. De toute façon, avec le texte brut ou la piètre qualité de la reconnaissance des caractères on perd absolument tout ce qui fait l’intérêt du livre qui donne beaucoup d’exemples.
  • Sur les formats A. Le site donne les dimensions des feuilles de papier en centimètres et en pixels.

Les formats numériques (texte et archivage)

La police

Postambule

La prochaine dépêche de la série devrait être moins longue (pas difficile) et portera sur le code avant Unicode. Elle parlera donc aussi de football. Comme toujours, vos suggestions sont appréciées.


  1. MOLINIER A. « Les manuscrits et les miniatures », BnF Gallica: Librairie Hachette, 1892. Disponible sur : BnF Gallica en PDF ou en texte brut. 

  2. L’exemple est reproduit à partir du petit guide de Charles-Lucien Huard La Typographie

  3. Pour rappel, un RFC (Request For Comments) est un document qui définit les normes techniques sur les lesquelles s’appuient le réseau Internet

  4. ANDRÉ Jacques, « Caractères, codage et normalization. De Chappe à Unicode », Document numérique, 2002/3-4 (Vol. 6), p. 13-49. DOI : 10.3166/dn.6.3-4.13-49.

  5. Les formats de texte, archives. 

  6. Wiki de LibreOffice

  7. À noter qu’OpenOffice, compte tenu de son absence d’évolution ne supporte pas la norme ODF 1.3

  8. Office Open XML – Définition

  9. Pour tout dire, mon gestionnaire d’archives Engrampa est incapable d’ouvrir un fichier .docx et l’explication du site, qui n’est pas un site officiel, me semble très touffue. 

  10. Littéralement : « set of macros to let you do many things ».What is the difference between TeX and LaTeX? (en)

  11. Langage de balisage extensible (XML) 1.0, Recommandation du W3C, 10 février 1998. 

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Agenda du Libre pour la semaine 29 de l'année 2024

Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 11 événements (France: 10, internet: 1) est en seconde partie de dépêche.

Sommaire

[FR Sévérac] Camp CHATONS 2024 - Du jeudi 11 juillet 2024 à 14h00 au lundi 15 juillet 2024 à 14h00.

Le quatrième Camp CHATONS, le Collectif des Hébergeurs Alternatifs Transparents Ouverts Neutres et Solidaires, se déroulera du jeudi 11 au lundi 15 juillet 2024 à l’Antenne, Sévérac (44). 

Le Camp CHATONS est un moment de convivialité qui rassemble une fois par an et pendant quelques jours des membres du collectif et d’autres personnes intéressées par les sujets du numérique libre au sens large.

Le programme de ces camps est élaboré par les participant·e·s, sur le principe des BarCamp.

Ce cadre d’autogestion permet à chacun·e de s’impliquer à sa manière, et de mieux appréhender les questionnements autour de la raison d’être du collectif et de son activité: une fois inscrit·e, n’importe qui peut faire des propositions pour le programme de l’événement.

Le lieu qui nous accueille est un très bel endroit accessible (quasiment intégralement) aux personnes à mobilité réduite, avec plusieurs possibilités d’hébergement: 6 dortoirs de 12 lits, 4 chambres doubles, un espace camping et véhicules aménagés jusqu’à 130 personnes.

Nous avons apporté des précisions sur l’accessibilité du site dans le formulaire - par exemple, l’accessibilité des espaces de sommeil est précisée dans la section dédiée.

Attention, les chiens ne sont pas autorisés sur le site.

Une cantine végane et locavore (Marine <3) nous préparera l’ensemble des repas, sauf pour le repas du jeudi soir qui sera en mode « auberge espagnole » (chaque participant·e apporte un plat et une boisson typique de sa région).

Inscription obligatoire -> https://framaforms.org/inscriptions-camp-chatons-2024-1702987684

Vous recevrez un mail de confirmation dans les jours qui suivent l’enregistrement du formulaire.

[internet] Mini-webinaire Scenari « Tour d’horizon des astuces de l’éditeur Scenari » - Le mardi 16 juillet 2024 de 17h00 à 18h00.

On fera un tour d’horizon des différents trucs & astuces de l’éditeur Scenari pour produire des contenus plus vite et plus efficacement.

[FR Grenoble] Install Party + Rencontre FairPhone - Le mardi 16 juillet 2024 de 19h00 à 21h00.

La Guilde vous propose deux ateliers en une soirée : install party ET rencontre Fairphone à la Turbine.coop.

Vous en avez assez d’être dépendants des OS et logiciels propriétaires ? (Android, etc ?) Cet atelier est pour vous ! Repartez à la fin de la soirée avec votre propre machine fonctionnant sous un nouveau système d’exploitation, correctement installé, configuré et agrémenté de nombreux logiciels (essentiellement libres !).

C’est aussi l’occasion pour les utilisateurs de FairPhone de partager leurs expériences. Ce mois-ci, un Fairphone 3, un Fairphone 4 et un Fairphone 5 avec /e/OS installé seront disponibles pour démonstration.

Merci de sauvegarder vos données si vous apportez votre machine !

[FR Le Mans] Permanence du mercredi - Le mercredi 17 juillet 2024 de 12h30 à 17h00.

Assistance technique et démonstration concernant les logiciels libres.

Il est préférable de réserver votre place à contact (at) linuxmaine (point) org 

Planning des réservations consultable ici.

[FR Beauvais] Sensibilisation et partage autour du Libre - Le mercredi 17 juillet 2024 de 18h00 à 20h00.

Chaque mercredi soir, l’association propose une rencontre pour partager des connaissances, des savoir-faire, des questions autour de l’utilisation des logiciels libres, que ce soit à propos du système d’exploitation Linux, des applications libres ou des services en ligne libres.

C’est l’occasion aussi de mettre en avant l’action des associations fédératrices telles que l’April ou Framasoft, dont nous sommes adhérents et dont nous soutenons les initiatives avec grande reconnaissance.

[FR Lyon] Les meetups Python de l’été - Le mercredi 17 juillet 2024 de 18h00 à 21h00.

L’été, pas de présentation !

C’est le moment de se retrouver autour d’un verre pour papoter Python ou autre et toujours dans le respect de la charte de l’AFPy !

[FR Annecy] OpenStreetMap Carto-Party - Le jeudi 18 juillet 2024 de 18h18 à 21h00.

Groupe Local OSM Annecy

Réunion mensuelle sur le terrain sous forme de « Carto Party »

Rdv Quartier Valin-Fier à côté de la Piscine-Patinoire des Fins, rue Lucie Aubrac vers le magasin Mondes Fantastiques.

[FR Quimperlé] Point info GNU/Linux - Le vendredi 19 juillet 2024 de 13h30 à 17h30.

Médiathèque de Quimperlé, place Saint Michel, pas d’inscription, entrée libre !

Mickaël, Johann, Alain, Pierre, et Yves vous accueillent (ou l’un d’eux, on se relaie !).

Conseils, aide et infos pratiques GNU/Linux et Logiciels Libres.

Curieux ? Déjà utilisateur ? Expert ? Pour résoudre vos problèmes, vous êtes le bienvenu ; pas besoin de prendre rendez-vous !

N’hésitez pas à venir avec votre PC si vous voulez une installation de GNU/Linux ou de venir avec votre périphérique récalcitrant (imprimante, scanner…) si possible.

[FR Annecy] Réunion hebdomadaire AGU3L - été 2024 - Le vendredi 19 juillet 2024 de 20h00 à 23h59.

L’AGU3L Logiciels Libres à Annecy, votre association, se réunit tous les vendredis à partir 20h00 et jusque vers 1h00 du matin.

Entrée par le côté, entre les deux bâtiments. Au fond du couloir à droite, là où il y a de la lumière.

⚠️ Vérifiez sur le site avant de vous déplacer, y a un bandeau en haut qui confirme la tenue de la réunion.

Le programme de la réunion, s’il y en a un, est sur notre site. 😉 ⬇️

Digression possible, voire probable.

Vous pouvez aussi nous soumettre un programme sur un thème particulier: Exemples: Libre Office les listes à puces, recompiler un noyau Linux avec les options spécifiques, démo sur un logiciel libre que vous venez de pratiquer et souhaitez partager, etc.

Apportez à boire, à manger. Un ordi ça peut aider.
De la bonne humeur et un brin de Liberté.

Et tout ce que vous trouvez sympa: des amis, des projets, des trouvailles, etc.

Besoin d’une installation Linux ?

Pas de problème ! Laissez-nous un petit message avant au cas où l’on soit pas dispo ce soir-là.

C’est install party à la demande !

[FR Fourmies] Donnez une seconde vie à vos ordinateurs - Le samedi 20 juillet 2024 de 09h15 à 13h00.

L’association CLX Club LinuX Nord-Pas de Calais, organise chaque 3ᵉ samedi de chaque mois une install party.

C’est le moment convivial ou chacun peut installer Linux, passer progressivement ses logiciels privateurs vers du libre ou tout simplement se faire aider à l’entretien de son ordinateur.

C’est un moment convivial où on est pas obligé d’avoir un PC à réparer pour venir discuter !

[FR Nantes] Permanence Linux-Nantes - Le samedi 20 juillet 2024 de 15h00 à 18h00.

Linux Nantes tient à vous informer de sa prochaine permanence.

 Nous vous proposons :

  • de vous faire découvrir Linux et les logiciels libres
  • de vous aider à installer Linux sur votre ordinateur ou votre portable,
  • de vous informer sur l’utilisation de votre version de
  • de voir avec vous les problèmes rencontrés

Pour plus d’informations sur l’association voir notre site.

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Linus Torvalds: comment éviter que RISC-V ne reproduise les erreurs du passé?

Lors de leur keynote à l'Open Source Summit 2024, Linus Torvalds et Dirk Hohndel ont échangé sur l’avenir des architectures matérielles libres, en particulier RISC-V. Linus, avec son franc-parler habituel, a partagé ses craintes et ses espoirs concernant l’évolution de RISC-V et le rôle crucial que peuvent jouer les communautés open source pour éviter les erreurs passées, notamment dans le développement des plateformes comme ARM et x86.

Linus estime qu’il existe un risque majeur que RISC-V répète les erreurs commises par les architectures précédentes, comme lorsqu’ARM est devenu une plateforme serveur et a ignoré en partie les leçons apprises lors du développement de l’architecture x86, notamment en matière de sécurité. Cependant, il reconnaît également que grâce à l’expérience accumulée, ces erreurs ont été corrigées plus rapidement. La question cruciale est à présent de savoir si RISC-V saura tirer parti de cette expérience collective pour éviter ces écueils ou s’il devra traverser les mêmes cycles d’apprentissage douloureux.

Leçons du passé et rôle des logiciels libres

Les erreurs évoquées par Linus sont multiples. Il parle notamment des problèmes de compatibilité et d’interopérabilité qui ont compliqué l’adoption de nouvelles architectures matérielles. Il mentionne également le manque de communication entre les concepteurs de matériel et les développeurs de logiciels, créant un fossé qui ralentit l’innovation et entraîne des inefficacités. Enfin, il rappelle que les délais nécessaires pour corriger les erreurs matérielles sont bien plus longs que pour les logiciels, ce qui peut freiner l’évolution des nouvelles technologies.

Cependant, l’open source présente une opportunité unique pour surmonter ces obstacles. Une architecture matérielle ouverte comme RISC-V permet une transparence totale, où les développeurs de logiciels peuvent intervenir dès les premières phases de conception pour s’assurer que les erreurs du passé ne se reproduisent pas. Cette collaboration précoce entre développeurs matériels et logiciels est essentielle pour anticiper et résoudre les problèmes avant qu’ils ne deviennent des obstacles majeurs.

L’open source a déjà prouvé sa valeur dans le domaine des logiciels en offrant une flexibilité et une adaptabilité incomparables. Cette même philosophie appliquée au matériel peut accélérer l’innovation et permettre de répondre plus rapidement aux besoins du marché. De plus, une communauté ouverte permet de partager les connaissances et les meilleures pratiques, réduisant ainsi les risques de répéter les erreurs passées.

Sécurité et architecture matérielle open source

Un point crucial soulevé par Linus concerne la sécurité, en particulier les défis posés par les failles matérielles et les attaques par canal auxiliaire. Ces vulnérabilités résultent souvent des optimisations dans le silicium, comme l'exécution spéculative, qui peuvent être exploitées pour compromettre la sécurité des systèmes.

Linus a exprimé sa frustration face à la nature secrète des processus de gestion des failles de sécurité dans le domaine du matériel. Il a souligné que cette opacité empêche de travailler en toute transparence sur ces problèmes intéressants et techniques. Une architecture matérielle open source, comme RISC-V, pourrait potentiellement atténuer ces frustrations en permettant une collaboration ouverte dès le début, facilitant ainsi la détection et la correction rapide des vulnérabilités.

L’open source offre également un modèle de confiance basé sur la transparence et la vérification par les pairs. Dans le contexte de la sécurité, cela signifie que les failles peuvent être identifiées et corrigées plus rapidement grâce à une surveillance continue et à une coopération étroite entre les développeurs de matériel et de logiciels.

La vision d’un avenir open source pour le hardware

L’un des points forts de l’open source est sa capacité à démocratiser l’accès à la technologie. Avec des projets comme RISC-V, il est possible de voir émerger des solutions matérielles qui ne sont pas seulement le produit de quelques grandes entreprises, mais le fruit d’une collaboration globale. Cela peut mener à des avancées significatives non seulement en termes de performances, mais aussi de coûts et d’efficacité énergétique, en offrant des alternatives viables aux architectures propriétaires.

Linus Torvalds a également évoqué l’évolution des pratiques du développement du matériel. Il y a dix ans, il était difficile de passer de x86 à une autre plateforme, mais aujourd’hui, grâce à l’open source, la transition est beaucoup plus fluide. Les utilisateurs finaux ne se soucient plus de savoir si leur serveur fonctionne sur un processeur Intel, AMD ou ARM ; ce qui compte, c’est que l’infrastructure logicielle soit solide et interopérable.

Pour que RISC-V réalise pleinement son potentiel, il est donc crucial que les communautés du logiciel et du matériel libres continuent de favoriser une culture de partage et de collaboration. Les développeurs de logiciels doivent être encouragés à s’impliquer dans le processus de conception matérielle, et vice versa. En travaillant ensemble, ils peuvent s’assurer que les erreurs du passé ne se reproduisent pas et que les nouvelles technologies répondent aux besoins réels du marché.

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Fête des Possibles : une occasion à saisir pour sensibiliser de nouveaux publics au logiciel libre !

Une nouvelle édition de la Fête des Possibles, projet impulsé et coordonné par le Collectif pour une Transition Citoyenne (CTC), aura lieu du 13 septembre au 13 octobre 2024. Des centaines d’évènements seront organisés partout en France et en Belgique pour rendre visibles les initiatives citoyennes qui contribuent à construire un avenir plus durable et solidaire. Le logiciel libre a toute sa place dans cette dynamique ! Ainsi, l’April, partenaire de la Fête des Possibles, encourage les organisations locales de promotion du logiciel libre et de la culture libre en général, à proposer un voire plusieurs rendez-vous dans le cadre de cette initiative.

Modèle d'affiche Fête des Possibles

La Fête des Possibles aspire à faire prendre conscience à un maximum de citoyens et de citoyennes que des solutions existent pour vivre en meilleure santé, pour moins polluer, pour mieux vivre ensemble. C’est aussi l’occasion de montrer à de nouveaux publics que « c’est possible » d’utiliser au quotidien des logiciels respectueux de nos libertés.

Le site de la Fête des Possibles propose de nombreuses ressources pour organiser au mieux son rendez-vous. Parmi les guides et cahiers pratiques, citons par exemple : « Toucher hors de nos réseaux », « Communiquer par le storytelling », « Organiser un événement inclusif ». De plus, plusieurs formations thématiques sont accessibles sur la chaîne PeerTube du Collectif pour une Transition Citoyenne, retrouvez tous les liens sur le site de la Fête des Possibles.

Si vous avez déjà prévu un événement autour du logiciel libre ou de la culture libre entre le 13 septembre et le 13 octobre 2024, pensez à l’ajouter sur le site de la Fête des Possibles, en indiquant la thématique « Vivre et faire autrement ». Vous pouvez aussi proposer un rendez-vous ad hoc pour la Fête des Possibles ; dans ce cas, n’hésitez pas à l’inscrire dès que vous connaissez la date, il sera toujours possible d’affiner la présentation plus tard. Vous pouvez, sans doute aussi, vous « greffer » à un événement déjà prévu, en proposant à l’organisation de prévoir de la place pour de la sensibilisation au logiciel libre : vérifiez sur la carte des rendez-vous si des événements sont déjà programmés près de chez vous.

Les rendez-vous pour 2024 peuvent d’ores et déjà être inscrits sur le site de la Fête des Possibles. Pour permettre à l’April de mettre en valeur la contribution des organisations autour du Libre, nous vous invitons à inscrire votre événement également sur l'Agenda du Libre, en ajoutant le mot-clé fete-des-possibles-2024.

Préparez dès maintenant votre événement, et rendez-vous du 13 septembre au 13 octobre 2024 pour agir avec la Fête des Possibles !

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Sauvegardes (encore !) et restitution

Ben oui, ce sujet m’intéresse car je suis motivé par la préservation de ce que je considère comme précieux dans les données que je crée ou récupère sur mon PC. En tant que bidouilleur j’ai moi aussi créé un outil pour cela. Il correspond à mon besoin et j'en suis satisfait. Voici mon cheminement.

J’ai fait une recherche sur LinuxFR.org avec le mot sauvegarde et j’ai trouvé des articles et des réactions toutes très intéressantes. Les besoins, les solutions, les mises en œuvre sont très variées. Chacun choisit ou crée selon son ressenti et finit par être satisfait de ce qu’il fait. Chacun partage son expérience, en espérant qu’elle profitera à d’autres. À mon tour.

Le meilleur outil de sauvegarde est celui qu’on utilise et en lequel on a confiance.

tape-drive

Je te propose un jeu : demande à un utilisateur de PC, smartphone… si la destruction inopinée de son appareil entraînerait des pertes de fichiers irrémédiables qui pourraient l’affecter (photos familiales, documents…). Demande ensuite s’il fait des copies et/ou des sauvegardes. Pour beaucoup, tu seras catalogué comme vilain geek alarmiste. Il y a du travail de prise de conscience !

    Sommaire

    Notion de sauvegarde

    Une analyse très courte de la fonction sauvegarde serait « ranger quelque part des données qui permettront de restituer ce que je considère comme précieux ».
    Les mots clés sont « ranger » « quelque part » « données » « restituer » « précieux ».
    On a deux verbes « ranger » « restituer », deux localisations de données « quelque part » « ce qui est précieux », et une notion de filtrage dans le mot « précieux ».

    Un autre point de vue serait de dire qu’une information précieuse doit résider en deux endroits, pour que la défaillance de l’un puisse être compensée par l’autre. Une des conséquences consiste à doubler les archivages : la libération des espaces précieux par la suppression de données inactives doit être précédée de l’archivage des données à supprimer vers deux supports distincts. Une autre conséquence est d’utiliser un média spécifique pour recevoir les sauvegardes (autre que celui où sont les données à sauver).

    La défaillance peut être de plusieurs origines : matérielle, corruption du média, utilisateur qui efface/écrase…

    Que demande-t-on à un outil de sauvegarde ?

    Si je rédigeais un cahier des charges pour un outil de sauvegarde, je ferais les listes suivantes. Je suis dans mon contexte de PC isolé, ayant accès éventuellement à un petit serveur sur le réseau local.

    Fonctionnalités de base :

    • sauver juste ce qui a été modifié depuis la sauvegarde précédente => opération rapide,
    • compression des fichiers archives => prend peu de place sur l’espace de sauvegarde,
    • facile à lancer et rapide en exécution => sera lancé souvent => sécurisation accrue,
    • filtrage => possibilité de conserver dans les espaces sauvés des fichiers qui n’encombreront pas les sauvegardes,
    • robuste => confiance.

    Fonctionnalités nécessaires :

    • vérification de l’intégrité des fichiers archives engendrés,
    • restitution facile malgré le grand nombre de fichiers archives à exploiter,
    • restitution qui permette de régénérer (ailleurs) l’espace sauvegardé dans le même état que ce qu’il était au moment d’une des opérations de sauvegarde (accès aux états antérieurs),
    • recherche/extraction de fichiers dans le grand nombre de fichiers archives obtenus,
    • traçage pour vérifier le bon déroulement des opérations.

    On peut ajouter aussi :

    • algorithme ouvert et source fourni,
    • qui s’accommode de tous types de support de stockage,
    • qui utilise des formats standard,
    • qui a toutes ses fonctionnalités accessibles en ligne de commande.

    Le dernier point permettra d’utiliser l’outil comme une commande classique. On pourra le lancer dans un script bash qui adaptera l’usage au besoin spécifique du moment (ajout de montage/démontage du média de sauvegarde, rsync réseau des fichiers générés…). C’est une commodité qui me manque quand je suis coincé dans l’usage d’un outil cliquodrome.

    Un script shell écrit sur un coin de table (au début)

    J’ai rencontré le shell lors de mon premier contact avec Unix, en 1987. Au début j’ai eu le sentiment de régresser par rapport à la syntaxe COM des Vax/VMS. Depuis, j’ai appris à apprécier le bash, bien plus commode que ses ancêtres sh csh. Une des philosophies du shell est de combiner des commandes simples et robustes pour en faire une réponse à un besoin. Par exemple ls | wc -l renvoie le nombre de fichiers/répertoires du répertoire courant. Toutefois, il y a des cas sournois où le résultat est faux, on verra plus loin ce que je qualifie de pièges.

    Avec les pipelines, les redirections, les variables, les traitements de chaînes de caractères, et tout le reste, on peut construire à l’infini des séquences d’opérations qui s’appuient sur des commandes simples à lancer mais puissantes (genre outil de compression, outil de parcours d’une arborescence de fichiers…). Beaucoup des fonctionnalités du système GNU sont construites comme cela. Un bidouilleur système ne peut pas ignorer le bash. En plus, emacs permet un accès très commode aux man. Je n’ai jamais eu de projet ou de besoin qui me pousse à maîtriser Perl ou Python. Je pense qu’ils sont encore plus puissants que bash.

    Comme j’aime bien bidouiller, à la fin du 20e siècle j’avais dans l’idée de faire un outil de sauvegarde basique qui s’appuie sur un pipeline : une commande find qui sélectionne les fichiers modifiés, tar pour les copier et gzip pour compresser. J’ai fait divers essais. En 2021, je m’y suis mis sérieusement et j’ai découvert beaucoup de subtilités du bash.

    Un des problèmes des sauvegardes incrémentales est de deviner si un fichier doit être sauvé, sans avoir à comparer son contenu avec la version sauvée dernièrement (ça coûte trop cher). Il faut se baser sur les paramètres du système de fichiers. Il faut bien choisir ces paramètres (on surveille leur changement), au risque de rater certains fichiers ou alors d’en sélectionner trop. Je me suis arrêté sur la date de modification du statut et le numéro d'inode.

    Scripts bash tzsauv

    Je pense être arrivé au bout des spécifications avec l’outil tzsauv que j’ai écrit en bash. Il est disponible sur mon site.
    Je m’en sers quotidiennement. Selon les jours, j’envoie les fichiers archives sur le 2ᵉ disque ou sur clé USB. Je fais aussi un miroir du répertoire disque des fichiers archives vers GoogleDrive (ceinture et bretelles). Je fais aussi une sauvegarde à longue périodicité (six mois) sur une clé USB dédiée (double ceinture).

    Les opérations principales utilisent les commandes standard find sed tar zstd md5sum, le bash sert à enchaîner tout ça et sert aux dialogues. Pour installer, il suffit de copier deux scripts sur le média de sauvegarde (SauverTZ_ProjXY_01.bash tzsauv.bash, total 96k, ajouter éventuellement l’aide Alire.txt), et modifier quelques paramètres dans l’un des scripts (le script lanceur SauverTZ_*.bash). Le lancement peut se faire en ligne de commande ou via l’explorateur de fichiers par Clic-Droit/Actions/LancerDansKonsole.

    L’interprétation du bash prend des ressources, mais je pense qu’elles sont négligeables par rapport à celles prises par les E/S et les commandes standard citées ci-dessus. Le compresseur zstd semble être très performant, en temps et en taux de compression. De plus, il est multithread, ce qui lui permet de tirer avantage des processeurs actuels qui gagnent en puissance en augmentant le nombre de cœurs. Le paramétrage de tzsauv permet de choisir parmi plusieurs formats d’archives.

    Pour la sauvegarde vers le 2e disque, j’ai copié sur le Bureau le lanceur de Konsole, puis j’ai renommé la copie et dans ses Propriétés/Application j’ai modifié l’argument (-e ./SauverTZ_ProjXY_01.bash) et le dossier de travail. Du coup, avec juste un double-clic je lance la sauvegarde en mode interactif (-> question « … TOTALE o/n/q ? »). Elle est pas belle la vie ?

    Subtilités et pièges

    Je fais régulièrement des petits programmes bash pour explorer des détails de fonctionnement soit du bash, soit des commandes. Les man ont beau être détaillés, ils ne peuvent pas tout dire. Pour un bug de tar je suis allé jusqu’à consulter le source C, le corriger par plaisir et vérifier que c’était OK. La remontée du bug n’a pas abouti (personne n’utilise l’option -u de tar ! C’est de la tétrapilectomie, je suis xyloglotte mais pas encore alopécique).

    Si tu lances sous bash ls | wc -l puis touch -- 'a'$'\n''b' puis de nouveau ls | wc -l, le nombre renvoyé aura augmenté de deux alors que tu n’as ajouté qu’un seul fichier. C’est normal car le nom du fichier ajouté tient sur deux lignes ! Solution : ls -q | wc -l ou ls --zero | tr '\n\0' '\0\n' | wc -l. Pour voir le résultat de ls -q envoyé à wc -l via le pipeline, entrer ls -q | cat.

    Les deux seuls caractères interdits dans les noms de fichiers/répertoires *unix* sont « / » et « \0 » (à méditer).

    Je t’invite à créer sous bash un fichier piège par echo "abcd" > $' xyza\x01b\x02c\x03d\x04e\x05f\x06g\x07h\x08i\x09j\x0ak\x0bl\x0cm\x0dn\x0eo\x0fESC\x1bDEL\x7f\x80\xff\x26\x22\x27\x60\x5c SPC ', à le sauver avec ton outil, puis à le restituer. Tu verras si ça passe et si le nombre de fichiers est correct. Pour le détruire rm -i *xyza* devrait convenir.
    Essaye aussi avec un sous-répertoire mkdir $' xyzp\x01b\x02c\x03d\x04e\x05f\x06g\x07h\x08i\x09j\x0ak\x0bl\x0cm\x0dn\x0eo\x0fESC\x1bDEL\x7f\x80\xff\x26\x22\x27\x60\x5c SPC '. Mets-y un fichier, puis fais une sauvegarde totale, modifie le fichier et fais une incrémentale. Ensuite fais un essai de restitution. Joue aussi à modifier le nom du répertoire parent du sous-répertoire piège.
    Pour jouer avec ces choses dangereuses, je te conseille de faire une zone à part, ne fais pas courir de risque à ta production. Sur ma Mageia9.2-official, le navigateur Dolphin n’arrive pas à détruire le répertoire piège. Je passe par la ligne de commande.

    J’ai rencontré tout plein de pièges et j’en ai imaginé d’autres : un fichier de nom -f, un répertoire de nom -, comment détruire le fichier ? Comment faire un cd vers le répertoire ?
    Solutions : rm -f -- -f et cd -- -/ et si le nom du répertoire est dans la variable var cd -- "${var%/}/" (prévoir le cas où var="/").
    J’ai découvert que zstd en mode filtre lancé par tar, se met en erreur s’il existe un sous-répertoire de nom - dans le répertoire courant (c’est très particulier, en effet). L’examen des sources de tar et de zstd m’a confirmé le problème, la solution m’a parue simple (inverser l’ordre de deux tests dans le source de zstd) mais la remontée de bug n’a pas abouti. Ce n’est pas grave, je sais maintenant qu’il ne faut pas utiliser tar ... --zstd ..., et je mets plutôt zstd -c[d] dans un pipeline.

    J’en raconte un maximum dans le fichier notes01.bash. Toute cette expérience me permet de créer des scripts bash robustes.

    Conclusion

    Ton outil de sauvegarde est le meilleur, car il te convient.
    Fais-toi une idée claire

    • de tous tes espaces contenant des fichiers précieux à tes yeux,
    • de tous tes espaces de sauvegarde,
    • des mécanismes de sauvegarde et de restitution.

    Cela participe à la confiance.

    N’oublie pas de faire de temps en temps un contrôle d’intégrité des archives et un exercice de restitution. C’est un peu de travail, juste pour vérifier qu’une mise à jour, ou une donnée inhabituelle, ou autre chose, n’a pas mis en défaut la capacité à restituer comme tu l’entends.

    Si la restitution est rendue impossible, c’est comme si tu n’avais jamais sauvegardé !

    La confiance, en informatique ça se surveille du coin de l’œil
    L’informatique est une science exacte pour la machine, pas pour l’homme ; il compense par l’humilité et l’empirisme

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    S.M.A.R.T. badblocks badblocks2

    S.M.A.R.T. (Self-Monitoring, Analysis and Reporting Technology) est un système de surveillance intégré aux disques durs modernes et aux disques SSD. Il évalue en continu le bien-être du périphérique tout en anticipant les éventuels dysfonctionnements. Il utilise une réserve de secteurs de rechange pour réparer quand il détecte un secteur en anomalie.
    Le programme Linux badblocks teste les blocs d’un média par écriture+relecture+comparaison. À l’origine il servait à mettre les blocs mauvais en liste noire dans le file-system.

    Est-il utile de nos jours de vérifier ses médias ?
    Comment se situe S.M.A.R.T. par rapport à l’outil badblocks ?
    Comment vérifier un média en tenant compte de sa surveillance par S.M.A.R.T. ?

    C'est ce que nous allons voir dans la suite de la dépêche.

    smart-drive

    Sommaire

    Préambule

    Quelle précaution prendre vis-à-vis du risque de mauvaise qualité du stockage, quand je viens d’acheter un média (disque SSD, disque rotatif, clé USB, carte SD) ou un appareil sous Linux équipé d’un espace de stockage dont j’ignore la technologie ?
    Sans être parano, je me dis qu’avant d’envoyer des données précieuses sur l’espace de stockage, c’est le moment de faire certaines vérifications. Mais quelles vérifications ? Qu’est-il possible de faire ?

    Sur un média connectable, tout est possible.
    Sur un appareil neuf sans système ni données, tout est possible en utilisant une distrib Live.
    Sur les autres, ça dépend, il y en a où on n’a même pas un accès root pour lancer une vérification « dure » ou « molle » (Android, routeur…).

    En écrivant cet article, je me suis rendu compte que je ne me suis jusqu’ici jamais posé de questions sur l’opportunité de vérifier les espaces de stockage de mes téléphones, PC portables, routeurs, box… bref tous les appareils vendus prêts à être utilisés. Pourtant, que sais-je de la vérification faite par celui qui a installé le système ? Rien, et j’utilise, sans penser que l’espace de stockage de l’appareil n’est ni plus ni moins robuste que celui du PC Linux que j’ai installé dernièrement, mais que j’ai vérifié consciencieusement.

    S.M.A.R.T.

    S.M.A.R.T. est un système de surveillance intégré aux disques durs modernes et aux disques SSD. Il évalue en continu le bien-être du périphérique tout en anticipant les éventuels dysfonctionnements. Il surveille un maximum de paramètres (température, temps de fonctionnement, vitesse de rotation pour les disques magnétiques, nombre de démarrages et d’arrêts…) et dépend de l’expérience du fabricant. La réparation de secteurs utilise une réserve de secteurs et le mapping entre secteurs logiques et secteurs physiques.

    On pourrait se dire que, de nos jours, les supports sont fiables et testés par les intégrateurs. D’autres considèrent que la technologie S.M.A.R.T. suffit… et c’est bien commode de ne plus se soucier de la fiabilité des supports de stockage. Mais à la première galère due à un média défaillant, tu évolueras dans ta confiance.

    Sais-tu seulement sur lesquels de tes médias S.M.A.R.T. est installé et actif ?
    Si tu utilises un RaspberryPi, ton média système est… une carte SD. Elle n’a pas S.M.A.R.T.. Idem pour l’extension de mémoire que tu as ajoutée à ton téléphone.

    Je t’invite à lire la page Wikipedia sur S.M.A.R.T. et son paragraphe « Standard, implémentation et limitations ». Que fait et que ne fait pas le S.M.A.R.T. qui fonctionne sur le disque du PC qui te permet de lire cet article ? Difficile de savoir. Comment est-il configuré ? Fais un sondage autour de toi à ce sujet et tu seras pris pour un parano.

    Sur ton PC, sais-tu qu’il y a une option S.M.A.R.T. dans le BIOS (ou UEFI) ? Sais-tu qu’il y a un service smartd dans ton Linux ? As-tu compris aussi qu’avec du RAID il n’est pas toujours opportun d’activer S.M.A.R.T. ? Les communications entre S.M.A.R.T. RAID et l’O.S. peuvent se passer plus ou moins bien selon la qualité de ces éléments. Il te faut bien comprendre ce qu’il est possible de paramétrer et deviner comment ça marche derrière.

    Si tu demandes une vérification à S.M.A.R.T. par smartctl, sais-tu ce qu’il fait ? Se contente-t-il de lire ou fait-il un test en écriture ?

    Enfin, quand S.M.A.R.T. détecte qu’un secteur est devenu défectueux, il ne peut pas deviner quels bits sont défaillants, aussi il renseigne le secteur de secours avec ce qu’il peut, qui est l’état du secteur après défaillance. S.M.A.R.T. a ses limites, il répare comme il peut. S’il est configuré pour, il alerte quand il prévoit de la défaillance, mais sais-tu reconnaître ses alertes ? As-tu compris ce que tu dois faire en réponse aux alertes ?

    Je t’invite à apercevoir la complexité de prise en main de S.M.A.R.T. en faisant quelques recherches sur ces listes de mots :

    smartctl howto
    smartctl configure self test
    smartd howto
    

    et tu verras que ce n’est pas simple à comprendre et à configurer.

    Tu peux te dire naïvement que tout est bien configuré par défaut et que tes médias seront toujours impeccables. Sinon, il va falloir investir en temps et faire quelques essais. À toi de choisir.

    S.M.A.R.T. est une belle avancée technologique, mais il est dangereux de lui attribuer des mérites indus.

    BADBLOCKS

    Le programme Linux badblocks a été créé en même temps que le paquetage e2fsprogs (mkfs.ext2, mkfs.ext3, mkfs.ext4, fsck.ext2…). À l’époque S.M.A.R.T. n’existait pas et il n’y avait pas de mapping entre les adresses logiques et physiques. C’est le file-system qui devait tout gérer quand il détectait un bloc défectueux, notamment la mise du bloc en liste noire. C’est pour cela que mke2fs et e2fsck lancent un badblocks « dur » quand on leur spécifie deux fois l’option -c. Cela dure trèèès longtemps car les paramètres par défaut ne sont plus bien optimisés.

    Depuis l’arrivée de S.M.A.R.T., certains considèrent badblocks comme obsolète. Mais qui peut affirmer que TOUS les médias utilisés par TOUS les usages de Linux sont équipés de S.M.A.R.T. ?
    Peut-être qu’au M.I.T. avec un réseau de classe A, on ne s’abaisse pas à utiliser une clé USB ou un RaspberryPi. Je me demande dans quel type de bulle vivent ceux qui pensent que S.M.A.R.T. est sur tous les médias de stockage.

    Quand j’achète une clé USB, je lui passe badblocks dessus et s’il y a des mauvais blocs, je la rends et je me fais rembourser.
    J’ai essayé d’interroger les fonctionnalités S.M.A.R.T. de diverses clés USB et je n’ai rien obtenu, comme si cette utilité n’y était pas installée :

    # smartctl --scan-open
    # smartctl -x /dev/sdc
    # smartctl -i -d scsi -T verypermissive /dev/sdc
    

    Mes recherches sur Internet n’ont abouti à rien qui me permette de voir une réponse de la part de clés USB. Peut-être que si j’achetais (cher) des clés USB de très haute qualité, j’y trouverais S.M.A.R.T. ?

    Comme l’intervenant du message #25 de ce rapport de bug (en), je pense que badblocks est loin d’être obsolète.
    J’ai envie d’imiter le message #20 juste au-dessus en disant : « Je dois demander --- ***pourquoi*** vous (et d’autres personnes) mettez de l’essence dans vos voitures en 2024 ? L’essence en tant que chose a commencé à devenir inutile pour les voitures vers 2011, lorsque la voiture électrique s’est répandue, et que les batteries sont devenues suffisamment énergétiques pour faire rouler des véhicules sur des centaines de km ».

    Je t’invite aussi à une recherche sur la liste de mots « courbe en baignoire composants électroniques ». Le programme badblocks peut servir au déverminage. On sait en détail ce qu’il fait. Son résultat est clair, contrairement aux implémentations propriétaires de S.M.A.R.T..
    Sans déverminage (rodage) on court le risque de subir trop tôt une réparation discrète incomplète : le secteur réparé sera physiquement bon mais son contenu sera corrompu. La conséquence peut être catastrophiquement discrète. Par exemple, un fichier LibreOffice est une archive zip (compressée), la corruption d’un seul bit y a des conséquences imprévisibles.

    De mon côté, j’utilise badblocks pour tester les médias nouvellement acquis et pour effacer ceux bons à réformer. Ce programme permet aussi la chasse aux médias « fake-size », du genre carte SD de 1To qui accepte de recevoir 1To de fichiers, mais qui ne stocke en réalité que 8Go. On trouve de nos jours (juin 2024) des clés USB de 16To vendues au prix de 5 € ! L’application h2testw sous windows et son équivalent f3 sous linux sont spécialement conçus pour cette chasse. Le microprogramme de ces clés USB ou de ces disques a été détourné pour déclarer un espace de stockage falsifié. C’est de l’escroquerie.

    BADBLOCKS2

    Mon usage du badblocks du paquetage e2fsprogs-1.47.0 m’a amené à y caractériser un bug reproductible en novembre 2023. J’ai eu l’intention de remonter le bug aux équipes ad hoc de ma distribution (Mageia) mais je me suis d’abord mis à regarder le source.

    J’y ai trouvé l’origine du bug, et j’ai trouvé d’autres bugs. En ajoutant des instructions de traçage et de simulation d’erreurs du média, j’ai mis en évidence encore d’autres bugs. De fil en aiguille, j’ai fini par retoucher profondément certains algorithmes, et j’ai appelé badblocks2 cette nouvelle version. J’y ai ajouté diverses options faciles à programmer et commodes à l’usage. J’ai copieusement testé.

    Si tu veux essayer badblocks2 et/ou prendre connaissance de ma démarche, je livre tout sur mon site. Tu verras pourquoi je me suis rabattu sur la création d’une nouvelle version, plutôt que de faire remplacer l’ancienne (ce qui aurait profité à tous).
    Tu peux te faire une idée des fonctionnalités ajoutées en consultant les *.8.txt .
    Tu peux t’inspirer des tests décrits dans le fichier Alire.txt, tester diverses valeurs pour -c -t et voir l’effet sur la vitesse de traitement. Tu peux même jouer à arracher la clé en cours de test (Ctrl-C pour arrêter) !

    J’espère que ce programme servira à d’autres que moi.

    En pratique

    Voici une suggestion d’actions à faire lors de l’acquisition d’un nouveau média (disque SSD, disque rotatif, clé USB, carte SD…). Les commandes doivent être lancées par l’opérateur root.
    Avec cela, quand dans quelques années tu satureras le média, tu seras sûr que le dernier secteur utilisé aura été déverminé avant la mise en production.

    ATTENTION : les usages de badblocks proposés sont destructifs pour les données présentes sur le média. Le mode non-destructif du badblocks actuel comporte des bugs (version e2fsprogs-1.47.0). Celui de badblocks2 a été corrigé.
    ATTENTION : la liste des mauvais blocs renvoyée par le badblocks actuel est fausse (version e2fsprogs-1.47.0). Le nombre de mauvais blocs est correct. La liste renvoyée par badblocks2 est correcte.
    ATTENTION : le paramètre device du média est supposé être /dev/sdc. Ne pas se tromper, au risque d’effacer un autre média en cours d’usage.

    D’abord déterminer le block-size du noyau, c’est une bonne valeur à prendre comme block-size du file-system :

    # blockdev --getbsz /dev/sdc
    

    Dans ce qui suit, je suppose que la valeur 4096 a été renvoyée.

    Ensuite déterminer si S.M.A.R.T. est sur le média :

    # smartctl --scan-open
    # smartctl -x /dev/sdc
    # smartctl -i -d scsi -T verypermissive /dev/sdc
    

    Si S.M.A.R.T. n’est pas sur le média

    Passer badblocks2 pour voir s’il y a 0 ou peu de mauvais blocs :

    # badblocks2 -b 4096 -c 32768 -wrrvvss -t r -t r -e 40 -o /tmp/sdc.bb /dev/sdc
    

    L’option -e peut être supprimée ou modifiée selon la limite du nombre de mauvais blocs considérée acceptable ; les options -t peuvent être différentes selon la sévérité souhaitée (voir le man).

    S’il y a trop de mauvais blocs, refuser d’utiliser le média (->garantie ?).

    S’il y a 0 mauvais bloc on peut formater en toute tranquillité (partitionner éventuellement avant) :

    # mkfs.ext? -b 4096 ... /dev/sdc
    

    S’il y a quelques mauvais blocs, sans que la limite -e soit atteinte, on pourra formater en utilisant la liste sauvée de mauvais blocs :

    # mkfs.ext? -b 4096 -l /tmp/sdc.bb ... /dev/sdc
    

    Si l’on veut partitionner, il faudra recalculer la liste des mauvais blocs de chaque partition avant de formater (remplacer sdc par sdc1 dans les commandes badblocks2 et mkfs.ext? ci-dessus).

    Si l’on veut formater en vfat exfat ou f2fs (clés USB en général), il n’est pas possible d’utiliser la liste des mauvais blocs détectés ; la seule solution est de refuser d’utiliser le média s’il y a des mauvais blocs (ou alors de restreindre l’usage à une zone saine… à localiser)

    Si S.M.A.R.T. est sur le média

    On peut vérifier son activation par smartctl :

    # smartctl -i /dev/sdc
    

    Ensuite, il faut interroger le média sur l’état et les capacités de son S.M.A.R.T. :

    # smartctl -a /dev/sdc
    

    Noter le nombre de réallocations faites et prévues :

    # smartctl -a /dev/sdc | grep -i _sector
    

    Puis faire une passe de déverminage, en écriture+lecture car on ne sait pas si l’écriture seule suffit ; ne pas utiliser l’option -p de badblocks ; les options -t peuvent être différentes selon la sévérité souhaitée (voir le man) :

    # badblocks2 -b 4096 -c 32768 -wrvvss -t r -o /tmp/sdc.bb1 /dev/sdc
    

    Faire une passe de vérification, il ne devrait plus y avoir de mauvais blocs :

    # badblocks2 -b 4096 -c 32768 -wrvvss -t r -o /tmp/sdc.bb2 /dev/sdc
    

    S’il y a encore des mauvais blocs, c’est soit que le déverminage n’est pas terminé, soit que le média et/ou son S.M.A.R.T. sont foireux (il ne détecte pas les mauvais secteurs vus par badblocks2 ou les secteurs de réserve sont mauvais ou… pire) ; relancer des passes une par une jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de mauvais bloc détecté.

    Re-interroger S.M.A.R.T. pour voir l’évolution des réallocations :

    # smartctl -a /dev/sdc | grep -i _sector
    

    Ensuite on peut formater (partitionner éventuellement avant) en considérant que le média a remappé tous ses mauvais secteurs et est donc impeccable pour l’utilisation :

    # mkfs.ext? -b 4096 ... /dev/sdc
    

    Par la suite, on pourra de temps en temps consulter l’état de santé du média en service :

    # smartctl -H /dev/sda
    

    Si on est courageux, on peut lancer de temps en temps un contrôle du média par son S.M.A.R.T.
    Si on est encore plus courageux, on configurera smartd pour que ces vérifications soient automatiques et pour que les alertes soient envoyées par courriel.

    Attention à la communication entre l’O.S., S.M.A.R.T. et RAID (niveau carte mère / niveau OS / contrôleurs bas de gamme), voir la page Wikipedia sur S.M.A.R.T..

    Que l’esprit « aware » soit en toi, sur tes données et sur ton espace de stockage

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    Agenda du Libre pour la semaine 27 de l’année 2024

    Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 24 événements (France: 23, Québec: 1) est en seconde partie de dépêche.

    Sommaire

    [FR Grenoble] L'Atelier de Bidouille (ABIL) - Le lundi 1 juillet 2024 de 19h00 à 21h00.

    L'Atelier de Bidouille Informatique Libre (ABIL) est ouvert à tous·tes les personnes qui n'arrivent pas à résoudre des problèmes avec leur ordinateur:

    • trouver et installer un logiciel
    • utiliser et/ou apprendre à utiliser un logiciel
    • réinstaller ou installer un système d'exploitation
    • monter un ordinateur
    • réparer un ordinateur
    • créer et/ou mettre à jour un site oueb
    • … ou d'autres choses sur un ordinateur

    L'atelier permet de résoudre son problème en compagnie de bénévoles et des participants qui ne sont ni expert·e·s en informatique, ni réparateur·rice·s, mais qui ont l'habitude de la "bidouille" et seront là pour vous aider à trouver l'information là où elle se trouve (si elle existe).

    Pendant les ateliers, l'ABIL met à disposition du matériel: postes de travail, unités centrales à remonter ou installer, écrans, claviers, souris, pièces détachées, connexion Internet…

    Attention, l'ABIL ne met à disposition que des systèmes d'exploitation et des logiciels libres. Si vous souhaitez résoudre un problème sur un système ou logiciel non-libre, apportez votre machine pour participer à l'atelier, muni des licences du système d'exploitation et/ou des logiciels concernés.

    [FR Croix] Install-Party Linux & Logiciels libres - Le mardi 2 juillet 2024 de 19h00 à 22h00.

    Dernière install-party avant les vacances d'été aux Petites Cantines à Croix.

    Pour partir en vacances avec une machine enfin libérée, installer un logiciel qui manque, poser quelques questions ou simplement venir boire une bière pour se donner rendez-vous à la rentrée… vous êtes bienvenue!

    Petite restauration sur place…

    [CA-QC Montréal] Linux-Meetup au Québec - Le mardi 2 juillet 2024 de 18h30 à 21h30.

    Local de la rencontre: École de Technologie Supérieure A-????
    Rencontre virtuelle: https://bbb3.services-conseils-linux.org/Linux-Meetup

    17:30 à 19:00 - 5 à 7 virtuel et en présentiel

    Rejoignez-nous pour un moment de détente et de convivialité lors de notre 5 à 7. Que vous préfériez nous retrouver au Resto-Pub 100 Génies de l'ÉTS ou en ligne sur BigBlueButton (BBB), l'essentiel est de partager un moment agréable. Si vous avez l'intention de venir en personne, veuillez nous en informer afin de pouvoir réserver suffisamment de place pour vous.

    18:30 à 19:00 - Installation et tests de l'environnement hybride (tests de son et vidéo)

    19:00 à 21:30 - Programmation de la rencontre

    1. Présentation de… (Prénom Nom)
    2. Présentation éclair « Lightning talk » sur les logiciels/Linux
    3. Période d'échange de trucs et astuces sous Linux (tous)

    Extras

    Que vous soyez débutant ou expert, étudiant ou professionnel, cette réunion est ouverte à tous. Elle réunit une diversité de personnes, allant des gestionnaires aux programmeurs, des professeurs aux retraités, unissant ainsi des esprits passionnés par les logiciels libres, quel que soit votre domaine d'expertise.

    Rejoignez-nous pour cette opportunité exceptionnelle de socialiser, d'apprendre, et de tisser des liens avec d'autres passionnés. Ensemble, nous pouvons approfondir notre compréhension des logiciels libres et contribuer à une communauté dynamique.

    La participation est gratuite, et nous avons hâte de vous rencontrer, que ce soit en personne ou en ligne. Inscrivez-vous dès maintenant pour recevoir le lien de la réunion virtuelle, et pensez à nous informer si vous prévoyez de vous joindre à nous au Resto-Pub 100 Génies de l'ÉTS.

    Au plaisir de partager cette soirée exceptionnelle avec vous!

    Cordialement,

    Martial

    P.S.: Pour le transport en commun:  Station de métro Bonaventure

    [FR Le Mans] Permanence du mercredi - Le mercredi 3 juillet 2024 de 12h30 à 17h00.

    Assistance technique et démonstration concernant les logiciels libres.

    Il est préférable de réserver votre place à contact (at) linuxmaine (point) org 

    Planning des réservations consultable ici.

    [FR Nantes] Repair Café + Install Party - Le mercredi 3 juillet 2024 de 14h00 à 14h00.

    Un ordinateur qui rame ou qui refuse de démarrer, venez le réparer en notre compagnie.

    Marre de Windows et envie d'un peu de liberté, venez le libérer!

    [FR Beauvais] Sensibilisation et partage autour du Libre - Le mercredi 3 juillet 2024 de 18h00 à 20h00.

    Chaque mercredi soir, l'association propose une rencontre pour partager des connaissances, des savoir-faire, des questions autour de l'utilisation des logiciels libres, que ce soit à propos du système d'exploitation Linux, des applications libres ou des services en ligne libres.

    C'est l'occasion aussi de mettre en avant l'action des associations fédératrices telles que l'April ou Framasoft, dont nous sommes adhérents et dont nous soutenons les initiatives avec grande reconnaissance.

    [FR Toulouse] Rencontres Tetalab - Le mercredi 3 juillet 2024 de 19h00 à 23h00.

    Rencontre hebdomadaire des hackers et artistes libristes Toulousains.

    Ouvert au public tous les mercredi soir.

    Venez nombreux.

    [FR Angers] Rencontre mensuelle OpenStreetMap - Le jeudi 4 juillet 2024 de 18h15 à 19h15.

    Déjà fan d'OpenStreetMap ou envie de découvrir cette cartographie libre, de contribuer à l'enrichissement de la cartographie locale angevine, de mettre à jour des données qui vous tiennent à cœur (pistes cyclables, environnement, facilitation des parcours PMR, bâti, etc.)?

    Les cartographes bénévoles angevins se rencontrent les premiers jeudis de chaque mois pour échanger des astuces, faire découvrir les outils disponibles (sur ordiphone ou PC) et organiser des actions collectives.

    Vous n'y connaissez rien? Pas grave, on vous apprendra autour d'une pression, d'un thé ou d'un jus de fruit!

    [FR Rennes] Apéro du Libre - Actux - Le jeudi 4 juillet 2024 de 19h00 à 22h00.

    Actux organise un nouvel apéro du libre au Papier Timbré.

    Les Apéros du Libre sont des rencontres conviviales autour d’un verre, pour discuter et échanger entre utilisateurs et curieux de logiciels et culture libres.

    L’entrée est gratuite et ouverte aux membres et non membres d’Actux. Les consommations sont à la charge des participants.

    [FR Lyon] Pique-nique du Libre - Le jeudi 4 juillet 2024 de 19h00 à 22h00.

    Pour soutenir le rendez-vous estival annuel initié par l’APRIL, l’ALDIL propose aux libristes et leurs mouvances de se retrouver pour un pique-nique partagé.

    Une manière de clôturer la saison et causer librement des activités à venir sur la région lyonnaises.

    Nous partagerons un pique-nique composé de ce que vous amènerez (sucré/salé, plat/pétillant, …).
    Celles et ceux qui le souhaitent proposeront des jeux/activités (frisbee, volley, hula hoop, vol libre…).
    Surtout pas trop de programme ! Prenons le temps de nous (re)trouver (listings de recettes de salades, desserts, sandwich, tartes… autorisés si sous licence libre…).

    Ce moment est ouvert à tous, amis, familles, licornes, gnous, geeks, pas (encore) libristes (mais si…).

    Vous êtes donc largement invités à diffuser ce message autour de vous et dans les communautés « du libre » que vous fréquentez ou côtoyez.

    Rendez-vous au parc de Gerland (métro B – Station Gerland)
    On se retrouvera entre l’allée de la grande prairie et l’allée des berges.
    24 allée Pierre de Coubertin – 69007 Lyon

    Attention: Le règlement du parc indique que ce n’est pas un lieu de consommation d’alcool, merci de ne pas avoir de comportement alcoolophile ostentatoire.

    Nouveauté de 2024: Bien que cet événement ne soit pas réservé aux membres de l’ALDIL, le Collège va expérimenter un conseil d’administration champêtre, en préambule de cet apéro dinatoire participatif.

    [FR Chambery] Forum ALPINUX - Le jeudi 4 juillet 2024 de 20h00 à 22h00.

    Tous les 1er et 3e jeudis du mois, Alpinux organise des rencontres à la Dynamo de Chambéry.

    A ces occasions une présentation est proposée.

    C'est aussi l'occasion d'échanger sur des projets, des problèmes rencontrés…

    Comme toujours covoiturage possible.

    [FR Cénac] Permanence numérique - Le jeudi 4 juillet 2024 de 20h00 à 22h00.

    L'association Libretic tient sa permanence numérique tous les 1ers jeudi du mois à 20h:

    Que vous soyez adhérents ou non, si vous souhaitez:

    • utiliser des logiciels libres et respectueux de la vie privée?
    • découvrir les services internet mis à disposition par l’association Libretic?
    • gagner en autonomie numérique, à votre rythme avec des outils libres?

    alors venez discuter avec nous lors de cette permanence.

    N'oubliez pas que nous accompagnons cette permanence d'un moment de convivialité.

    Vous pouvez apporter quelque chose à grignoter.

    Un de vos appareils numériques, ordinateur si possible ou smartphone est nécessaire pour pratiquer.

    Inscription recommandée sur Mobilizon ou écrire à bureau@libretic.fr

    Libretic est une association loi 1901 reconnue d'intérêt général.

    L’atelier est animé par des bénévoles de l’association.

    [FR Paris] Quadrapéro - Le vendredi 5 juillet 2024 de 19h00 à 22h00.

    Tous les mois La Quadrature du Net organise un moment de discussion autour de ses combats du moment.

    On parlera notamment de notre campagne contre la vidéosurveillance algorithmique et de comment agir dans sa ville contre cette technologie.

    Ce 5 juillet, on vous attend donc à partir de 19h dans nos locaux, au 115 rue de Ménilmontant à Paris. Si vous le pouvez, amenez un truc à boire ou à manger !

    [FR Paris] Soirée « radio ouverte » au studio de Cause Commune - Le vendredi 5 juillet 2024 de 19h30 à 22h00.

    Libre à vous !, l'émission de radio de l'April sur les libertés informatiques. est diffusée sur la radio associative Cause Commune, la voix des possibles.

    La radio propose un rendez-vous convivial chaque premier vendredi du mois à partir de 19 h 30 dans ses locaux à Paris: une soirée « radio ouverte » avec apéro participatif à la clé. Occasion de découvrir le studio et de rencontrer les personnes qui animent les émissions.

    La prochaine soirée-rencontre aura lieu vendredi 5 juillet 2024 à partir de 19 h 30 au studio de la radio: 22 rue Bernard Dimey 75018 Paris. Inscription (non obligatoire, mais cela facilite l'organisation) sur le bloc-notes.

    [FR Vanves] Portes ouvertes - Installations - Dépannages - Le samedi 6 juillet 2024 de 09h30 à 18h00.

    Le premier samedi de chaque mois (sauf août et septembre), de 9h30 à 18h, nous organisons une journée porte ouverte pour présenter notre association et son but.

    Lors de cette journée vous êtes invités à venir nous rencontrer pour découvrir toutes les possibilités des logiciels libres.

    Venez avec vos questions, vos souhaits, vos matériels, nous verrons ensemble comment y répondre.

    Nous acceptons le don de matériel informatique et de smartphone, de préférence avec leur alimentation / chargeur.

    Le Wiki pour aider à passer au Libre: https://wiki.llv.asso.fr/doku.php

    [FR Moncheaux] Repair Café de Moncheaux - Le samedi 6 juillet 2024 de 09h30 à 12h30.

    Afin de limiter la surconsommation numérique et lutter contre l’obsolescence programmée des systèmes d’exploitation, l'association CLX propose d’installer un système de remplacement gratuit, en français et sans publicité qui vous permettra de continuer à l’utiliser avec tout le nécessaire pour retrouver vos usages du quotidien (navigation internet, envoi de mail, suite bureautique, vidéos, retouche photos…).

    Plus de détails sur OpenAgenda

    [FR Wintzenheim] Réunion du Club Linux - Le samedi 6 juillet 2024 de 13h00 à 19h00.

    Réunion du Club Linux

    Le samedi 06 juillet 2024 de 13h00 à 19h00.

    MJC du Cheval Blanc, 1 faubourg des Vosges, Wintzenheim, Grand Est

                  +     Leaflet | © OpenStreetMap Rencontre du Club Linux de la MJC du Cheval Blanc qui se réunit toutes les 3 semaines et accueille toutes les personnes qui souhaitent découvrir ou approfondir Linux et les Logiciels Libres. Aucune compétence n'est demandée.

    Pendant ces rencontres, informelles,

    • nous accueillons celles et ceux qui cherchent une réponse ou souhaitent découvrir Linux et les Logiciels Libres,
    • nous installons Linux sur des ordinateurs, la plupart des fois en "dual boot"(*), ce qui permet de conserver l’ancien système (par exemple Windows) et d’utiliser quand même Linux, en choisissant au démarrage,
    • nous partageons nos recherches (nos difficultés aussi) et nos découvertes, les nouveautés.

    Le Club Linux est également impliqué dans une démarche de libération des GAFAM (Google Apple Facebook Amazon Microsoft) et de promotion de solutions libres comme, entre autres, Wikipedia, OpenStreetMap, les Framatrucs (*), les C.H.A.T.O.N.S (*) et beaucoup d’autres.

    (*): mais on vous expliquera

     

    [FR Quimperlé] Point info GNU/Linux - Le samedi 6 juillet 2024 de 13h30 à 17h30.

    Médiathèque de Quimperlé, place Saint Michel, pas d’inscription, entrée libre !

    Mickaël, Johann, Alain, Pierre, et Yves vous accueillent (ou l'un d'eux, on se relaie !).

    Conseils, aide et infos pratiques GNU/Linux et Logiciels Libres.

    Curieux ? Déjà utilisateur ? Expert ? Pour résoudre vos problèmes, vous êtes le bienvenue ; pas besoin de prendre rendez-vous !

    N'hésitez pas à venir avec votre PC si vous voulez une installation de GNU/Linux ou de venir avec votre périphérique récalcitrant (imprimante, scanner…) si possible.

    [FR Saint-Cyr-l'École] Permanence logiciels libres avec Root66 - Le samedi 6 juillet 2024 de 14h00 à 17h00.

    Root66 vous propose une permanence Logiciels Libres

    Dans cette permanence, nous discuterons des logiciels libres, et nous vous proposerons un accompagnement technique aux systèmes d’exploitation libres GNU/Linux, dans le but de vous aider à vous familiariser avec ceux-ci.

    Le contenu s’adapte aux problèmes des personnes présentes et permet ainsi l’acquisition de nouvelles compétences à votre propre rythme.

    Programme:

    Vous pourrez y aborder plusieurs thèmes:

    • Discussions conviviales entre utilisateurs autour de Linux en général
    • Premières explorations du système
    • Installations et configurations complémentaires
    • Mise à jour et installation de nouveaux logiciels
    • Prise en main, découverte et approfondissement du système

    Entrée libre et gratuite

    Sur place, l'adhésion à l’association est possible mais non obligatoire

    Si vous venez en voiture (voire même à pied):
    Il est plus facile de passer par le parking rue Raymond Lefebvre.

    [FR Ploulec'h] Opération de sensibilisation au Logiciel Libre avec Emmaüs et Infothema - Le samedi 6 juillet 2024 de 14h00 à 18h00.

    Lors d'une vente exceptionnelle d'ordinateurs sous GNU/Linux par Emmaüs Lannion-Ploulec'h, l'association informatique bégarroise INFOTHEMA tiendra un stand de présentation de ses activités axées en direction de GNU/Linux et des logiciels libres.

    Merci à la structure Emmaüs pour son accueil

    [FR Le Mans] Permanence mensuelle du samedi - Le samedi 6 juillet 2024 de 14h00 à 18h00.

    Assistance technique et démonstration concernant les logiciels libres.

    Attention, réservez votre place par contact (at) linuxmaine.org 

    Planning des réservations consultable ici.

    [FR Nantes] Permanence Linux-Nantes - Le samedi 6 juillet 2024 de 15h00 à 18h00.

    Linux Nantes tient à vous informer de ça prochaine permanence.

     Nous vous proposons:

         de vous faire découvrir linux et les logiciels libres

         de vous aider à installer Linux sur votre ordinateur ou votre portable,

         de vous informer sur l'utilisation de votre version de Linux

         de voir avec vous les problèmes rencontrés

    Pour plus d’informations sur l’association voir notre site

    [FR Vire] Install Party - Le samedi 6 juillet 2024 de 15h00 à 19h00.

    Journée de présentation des logiciels libres et des services éthiques et respectueux des utilisateurs·rice

    Toute personne peut venir avec ses questions et/ou son matériel et recevoir de l'information, des conseils, de l'aide à l'utilisation et/ou à l'installation de logiciels libres sur son PC ou son smartphone.

    Exemples d'outils et services libres présentés: systèmes d'exploitation (PC et smartphone), cartographie, photos, vidéos, musiques sous licence libre…

    [FR Beauvais] Stand lors des 40 ans des Ateliers de la Bergerette - Le dimanche 7 juillet 2024 de 09h00 à 17h00.

    Plusieurs organisations participent dont Oisux.

    Stand d'information pendant toute la journée. Présentation des Logiciels libres, des distribution Xubuntu, Manjaro et Primtux.

    Sujets proposés:

    • Installation du système d’exploitation Linux et des applications pour la bureautique sur du matériel obsolescent pour lui donner une nouvelle vie.
    • Configuration de services en ligne de proximité et à faible consommation (cloud, données personnelles, agenda, contacts…)
    • Réalisation de supports graphiques avec des logiciels libres: retouche d’image, création de logos, flyers, magazines.

    • Ateliers de la Bergerette, 8 rue de la Bergerette, Beauvais, Hauts-de-France, France

    • https://www.oisux.org

    • linux, logiciels_libres, manjaro, primtux, graphisme, obsolescence, réemploi, xubuntu, debian, oisux

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    Proposition du ZenDis sur la souveraineté numérique et le droit des marchés publics en Allemagne

    Le ZenDis (de) vient de publier des propositions sur la souveraineté numérique et le droit des marchés publics en Allemagne.

    Le ZenDis (Zentrum Digitale Souveränität - Centre pour la Souveraineté Numérique) est une agence gouvernementale (SARL à capitaux publics) allemande, dont la création avait été annoncée dans une dépêche de 2021 et dont la mission est de « servir d’organe central et de coordination pour la promotion des logiciels libres (OSS) dans l’administration publique ».

    Le document « Positionspapier: Digitale Souveränität im Vergaberecht»  met en avant l’importance de renforcer la souveraineté numérique des administrations publiques allemandes face à une situation géopolitique incertaine. Il souligne la volonté politique exprimée dans diverses stratégies et documents officiels depuis 2020, qui prônent l’adoption systématique de standards ouverts et de logiciels open source pour les projets informatiques publics afin de réduire les dépendances aux fournisseurs de technologies propriétaires.

    L’utilisation de logiciels open source est présentée comme un levier essentiel pour atteindre cette souveraineté numérique. Les avantages comprennent la flexibilité de changer de fournisseur, la capacité d’adaptation des logiciels aux besoins spécifiques des administrations et une meilleure position de négociation avec les fournisseurs. Toutefois, malgré un cadre juridique favorable, l’open source reste peu utilisé dans la pratique des marchés publics.

    Enfin, le texte appelle à utiliser la réforme en cours du droit des marchés publics (Vergabetransformationspaket) pour intégrer de manière plus étendue cette préférence pour l’open source, en s’inspirant d’exemples de législation comme celle de la Thuringe. Le texte met en avant des propositions d’amendements spécifiques au code des marchés publics allemand pour favoriser l’adoption de l’open source, renforcer la souveraineté numérique et réduire les dépendances technologiques au sein des administrations publiques allemandes.

    Sommaire

    Le document « Positionspapier: Digitale Souveränität im Vergaberecht » élaboré par le Zentrum für Digitale Souveränität der Öffentlichen Verwaltung (ZenDiS) met en avant la nécessité de renforcer la souveraineté numérique au sein des administrations publiques allemandes, en particulier par le biais de la réforme du droit des marchés publics.

    Il comprend cinq parties.

    1. Contexte et volonté politique

    Le texte commence par souligner l’importance croissante de la souveraineté numérique face à une situation géopolitique incertaine, en particulier pour les administrations publiques. Depuis 2020, des initiatives ont été mises en place pour renforcer cette souveraineté, telles que les stratégies définies par l’IT-Planungsrat (pdf, de) et les engagements du gouvernement fédéral inscrits dans la stratégie numérique de 2022 (de). Ces documents insistent sur l’utilisation de standards ouverts et sur l’adoption systématique de logiciels open source dans les projets informatiques publics.

    2. Open-Source: catalyseur de la souveraineté numérique

    L’adoption de logiciels open source est considérée comme un levier crucial pour atteindre la souveraineté numérique. Les avantages de l’open source incluent la possibilité de changer de fournisseur sans contraintes, la capacité à adapter et à personnaliser les logiciels, ainsi qu’une meilleure position de négociation vis-à-vis des fournisseurs. Une étude de marché (de) réalisée en 2019 pour le ministère de l’Intérieur allemand souligne l’importance de réduire les dépendances aux fournisseurs de logiciels propriétaires.

    3. Spécificités du droit des marchés publics dans l’acquisition de logiciels

    Le document distingue deux types de prestations dans l’acquisition de logiciels : la fourniture du produit logiciel (licences) et les services associés. Les licences open source, étant exemptes de droits d’utilisation, échappent souvent aux obligations de mise en concurrence des marchés publics. Cependant, les services liés à ces logiciels doivent faire l’objet de procédures d’appel d’offres. La pratique actuelle, qui consiste à combiner la fourniture de logiciels et les services associés dans un même appel d’offres, doit évoluer pour favoriser l’open source.

    4. Nécessité et conformité juridique d’une préférence pour le libre

    Malgré un cadre juridique favorable, l’open source reste marginal dans les pratiques d’achat public. Le texte plaide pour une préférence explicite pour les logiciels open source dans le droit des marchés publics pour éviter les effets de verrouillage (lock-in) liés aux logiciels propriétaires. Il s’appuie sur l’article 97 du code des marchés publics allemand, qui permet des traitements différenciés justifiés par des objectifs légitimes, comme la souveraineté numérique.

    5. Opportunités de réforme du droit des marchés publics

    Le texte appelle à profiter de la réforme en cours du droit des marchés publics (Vergabetransformationspaket) pour inscrire de manière plus étendue la préférence pour les logiciels open source. Des exemples de la législation en Thuringe montrent comment cette approche peut être intégrée dans les textes de loi, en mettant l’accent sur l’interopérabilité et la durabilité.

    Citons à présent les propositions:

    C’est pourquoi la réforme actuelle du droit des marchés publics (doit absolument être mise à profit pour établir une priorité open source étendue et efficace. Ou plus encore : pour ancrer la priorité de la Souveraineté numérique.

    Concernant le logiciel libre, le document reprend les propositions (de) issues d’une étude réalisée en 2022 par le professeur Andreas Wiebe pour le compte de l’Open Source Business Alliance (OSBA):

    (1) Afin de garantir une large interopérabilité, les nouvelles applications et technologies doivent être dotées d’interfaces et de normes ouvertes et être utilisables par ce biais. Les nouvelles applications et technologies doivent, dans la mesure du possible, être compatibles en amont.

    (2) L’utilisation de logiciels open source doit être privilégiée par rapport aux logiciels dont le code source n’est pas accessible au public et dont la licence limite l’utilisation, la distribution et la modification, ainsi que l’utilisation d’applications et de technologies qui sont durables tout au long de leur cycle de vie.

    (3) Pour les nouveaux logiciels développés par l’administration publique ou spécialement pour elle, le code source doit être placé sous une licence de logiciel libre et open source appropriée et publié, pour autant qu’aucune tâche liée à la sécurité ne soit effectuée avec ces logiciels et que cela soit autorisé par le droit des licences.

    Commentaire: les points 1 et 2 font écho à l’article 16 de la loi République Numérique en France, mais dans celle-ci il n’est question que d’ « encouragement » alors qu’ici il s’agit d’une obligation (point 1) ou d’une préférence (point 2). Le point 3 est aussi proche de ce qui est prévu en France concernant les logiciels vus comme des documents administratifs communicables.

    Le document ajoute pour conclure:

    Nous nous rallions à ce point de vue et à la proposition de formulation, mais nous nous prononçons explicitement en faveur d’un ancrage dans le code des marchés publics. En effet, comme le fait remarquer Wiebe, la loi sur la cyberadministration ne se réfère pas directement à l’attribution des marchés. En revanche, le décret sur les marchés publics permet de donner la priorité à l’open source ou à la souveraineté numérique. […]

    Nous estimons qu’il est nécessaire, au regard des exigences de la description des prestations,

    1. de rendre obligatoire la mention, dans le cahier des charges, des exigences qui renforcent la Souveraineté Numérique.

    En ce qui concerne les conditions d’attribution, nous pensons qu’il est nécessaire,
    1. d’établir l’effet du logiciel sur la Souveraineté Numérique comme critère autonome d’évaluation des offres,

    2. de concrétiser l’évaluation de la rentabilité du logiciel,

    • de manière à inclure les éventuels coûts induits par un éventuel effet de verrouillage,

    • de sorte que l’impact économique sur d’autres acteurs de l’administration publique (réutilisation de logiciels) soit pris en compte.

    En résumé

    Le ZenDiS préconise des amendements spécifiques au code des marchés publics pour établir une préférence claire et opérationnelle en faveur des logiciels libres, afin de contribuer à la souveraineté numérique. Ce document présente des propositions concrètes pour adapter le cadre juridique afin de favoriser l’adoption de l’open source et de réduire les dépendances aux technologies propriétaires dans le secteur public.

    Il nous semble indispensable de mener une réflexion similaire en France.

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    Vingt-six ans de LinuxFr.org

    En ce 28 juin 2024, le site LinuxFr.org fête ses vingt‑six ans. Depuis 1998, une équipe de bénévoles code et gère ce site, permettant à son lectorat de publier contenus et commentaires sur le logiciel libre, sur les nombreux autres domaines du Libre comme la culture, la cartographie, le matériel ou les manuels scolaires ; mais aussi bien d’autres thématiques comme la robotique, la cuisine, la typographie, TapTempo, la vie et la mort, ou la sérendipité, l’intelligence artificielle et la fIAtigue, la législation.

    Joyeux anniversaire sous forme d’ambigramme

      En vrac, LinuxFr.org c’est aussi :

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      Enquête de l’UE sur Microsoft pour abus de position dominante avec Teams

      La Commission européenne a publié un avis préliminaire selon lequel Microsoft aurait enfreint les règles antitrust de l’UE en liant Teams à ses suites bureautiques, Office 365 et Microsoft 365, avec pour effet de limiter la concurrence sur le marché des outils de communication et de collaboration.

      La Commission a constaté que Microsoft est en position dominante sur le marché mondial des suites bureautiques SaaS pour un usage professionnel. Elle s’inquiète du fait que, depuis au moins avril 2019, Microsoft inclut Teams dans ses suites bureautiques en SaaS, restreignant ainsi la concurrence sur le marché des produits de communication et de collaboration. Cette stratégie empêche les concurrents de Teams de rivaliser efficacement, réduisant ainsi l’innovation au détriment des clients dans l’Espace économique européen.

      La Commission juge insuffisants les changements apportés par Microsoft à la distribution de Teams après l’ouverture de l’enquête en juillet 2023. Si ces accusations sont confirmées, elles constitueraient une violation de l’article 102 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE), qui interdit l’abus de position dominante. La Commission pourrait alors interdire ces pratiques et imposer une amende pouvant atteindre 10 % du chiffre d’affaires annuel mondial de l’entreprise, ainsi que des remèdes pour rétablir la concurrence.

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      Comment l’archéologie entre progressivement dans l’ère du logiciel libre

      L’archéologie est un domaine qui, depuis ses débuts, s’attache au catalogage, à la structuration et l’archivage de données issues de fouilles. Sur le terrain, elle a longtemps reposé sur la création de fiches, la collecte manuelle d’information sur papier, et le dessin à la main, retranscrit lors des phases d’étude sur support numérique. Ce n’est que récemment que certains archéologues ont lancé le mouvement de la fouille « tout numérique ». Je vous propose de raconter ici l’histoire de la numérisation de l’archéologie, qui, comme vous allez le voir, repose en partie sur le logiciel libre.

      Sommaire

      Qu’est-ce qu’un chantier de fouilles ?

      L’archéologie française se divise en deux branches principales : l’archéologie préventive, qui intervient lors de projets de construction, et l’archéologie programmée, menée sur des sites choisis pour répondre à des problématiques de recherche. Supervisées par les Services Régionaux de l’Archéologie du Ministère de la Culture, ces activités sont réalisées par différents organismes : opérateurs publics et privés pour l’archéologie préventive, et associations, CNRS ou universitaires pour l’archéologie programmée. Cette dernière mobilise souvent des bénévoles, notamment des étudiants, leur offrant une formation pratique complémentaire.

      Pour l’archéologue, la fouille est un outil, et non un but en soi. Ce que l’archéologue cherche, c’est de l’information. En substance, il s’agit de comprendre l’histoire d’un site, son évolution, ses habitants à travers les éléments qu’ils ont laissés derrière eux, que ce soit les ruines de leurs habitats, de leurs activités artisanales ou leurs sépultures. Ceci est d’autant plus important que la fouille est un acte destructeur, puisque l’archéologue démantèle son sujet d’étude au fur et à mesure de la fouille.

      Pour être exploitée, l’information archéologique doit être organisée selon des principes bien établis. Le premier concept clé est la couche sédimentaire (Unité Stratigraphique - US), qui témoigne d’une action humaine ou d’un phénomène naturel. L’étude de l’agencement de ces couches révèle la chronologie du site, la succession des évènements qui s’y sont déroulés. Ces couches peuvent être regroupées en faits archéologiques : fossés, caves, sépultures, sont en effet des regroupements de couches qui définissent un élément spécifique. Enfin, les objets trouvés dans ces couches, ou mobiliers, sont catalogués et identifiés par leur couche d’origine, fournissant des indications chronologiques et culturelles cruciales.

      chantier mastraits
      Le chantier de fouilles de la Nécropole des Mastraits, à Noisy-le-Grand (93).

      Les actions menées par l’archéologue tout au long du chantier sont également enregistrées. En effet, l’archéologue procède à des sondages, réalise des tranchées, mais fait aussi de nombreuses photos, ou des dessins de tout ce qu’il découvre au fur et à mesure de l’avancement du chantier. La documentation produite peut être pléthorique, et un catalogage indispensable.

      Cette information descriptive est complétée par une information spatiale, le plan des vestiges mis au jour étant essentiel pour l’analyse et la présentation des résultats. L’étude de ce plan, associée aux informations descriptives et chronologiques, met en évidence les grandes évolutions du site ou des détails spécifiques. Sa réalisation est généralement confiée à un topographe en collaboration avec les archéologues.

      À l’issue de la phase de terrain, une phase d’analyse des données collectées est réalisée. Cette phase dite de post-fouille permet de traiter l’ensemble des informations recueillies, d’en réaliser la description complète, d’effectuer les études nécessaires à la compréhension du site en faisant appel à de nombreux spécialistes : céramologues, anthropologues, archéozoologues, lithiciens, carpologues, anthracologues, spécialistes de la paléométallurgie, etc.

      Cette phase de post-fouille aboutit dans un premier temps à la réalisation d’un rapport d’opération, compte rendu le plus exhaustif possible du site et de son évolution. Ces rapports sont remis au ministère de la Culture qui en juge la qualité. Ils ne sont pas destinés à être largement diffusés, mais sont normalement accessibles à toute personne qui en fait la demande auprès de l’administration concernée. Ils sont une base de travail importante pour l’ensemble de la communauté scientifique.

      Sur la base de ce rapport, la publication d’articles dans des revues spécialisées permet de présenter les résultats de l’opération plus largement, parfois en fonction de certaines thématiques ou problématiques spécifiques.

      Pratique de l’archéologie : exemple dans le préventif

      L’utilisation de très nombreux listings papier est une constante. Ces listings permettent de tenir à jour l’enregistrement de la donnée sous forme de tableaux d’inventaire des couches, des faits, des sondages, des photos, etc. Des fiches d’enregistrement spécifiques sont également utilisées dans de nombreuses spécialités de l’archéologie, telle que l’anthropologie funéraire.

      Sur le terrain, les éléments mis au jour sont encore pour une très grande majorité dessinés à la main, sur papier calque ou millimétré, qu’il s’agisse d’un plan de vestiges ou des nombreux relevés de coupe stratigraphique. Ceci demande bien entendu un temps important, en particulier en cas de vestiges complexes.
      L’utilisation de tachéomètres électroniques, puis du GPS différentiel a permis de se passer des décamètres, ou des systèmes de carroyage, lors de la fouille des sites. Des topographes, spécifiquement formés, ont alors commencé à intervenir sur site pour la réalisation des plans généraux.

      La collection documentaire obtenue à l’issue d’un chantier de fouille est particulièrement précieuse. Il s’agit là des seuls éléments qui permettront de restituer l’histoire du site, en croisant ces données avec le résultat des études réalisées. La crainte de la disparition de ces données, ou de leur utilisation par autrui du fait d’une découverte remarquable, est un sentiment souvent partagé au sein de la communauté archéologique. L’archéologue peut se sentir dépositaire de cette information, voire exprimer un sentiment de possession qui va tout à fait à l’encontre de l’idée de science partagée et ouverte. L’idée que l’ouverture de la donnée est le meilleur moyen de la protéger est loin d’être une évidence.

      fiche de conservation, illustrant le coloriage manuel des parties de squelette retrouvées
      Fiche de conservation, illustrant le coloriage manuel des parties de squelette retrouvées

      Exemple de fiche descriptive d’une couche archéologique
      Exemple, parmi tant d’autres, de fiche descriptive vierge d’une couche archéologique

      Le début de la numérisation

      C’est essentiellement après la phase terrain que les outils numériques ont été apprivoisés par les archéologues.

      En post-fouille, la documentation papier est encore souvent une base documentaire fondamentale pour l’analyse du site. L’irruption de l’informatique au milieu des années 80 a conduit les archéologues à transcrire cette donnée sous forme numérique, afin de faciliter son analyse et sa présentation. Bien que les logiciels aient évolué, le processus est pratiquement le même aujourd’hui, avec une numérisation de la documentation sous de nombreux formats.

      Les listings peuvent être intégrés à des bases de données (le plus souvent propriétaires tel MS Access, FileMaker ou 4D) ou des tableurs. De nombreuses bases ont été développées en interne, localement, par les archéologues eux-mêmes. Uniquement attributaires, elles se sont progressivement mises en réseau et adaptées au support, permettant d’envisager un usage sur le terrain, sans que ceci ne soit largement déployé.

      Base de données
      Exemple d’une base de données au tournant des années 2000

      Toute la documentation dessinée sur le terrain est amenée à être redessinée au propre sur support numérique, dans des logiciels de dessin vectoriel, très souvent Adobe Illustrator, parfois Inkscape.
      Les données en plan, levées par le topographe, sont réalisées sous Autocad et étaient exportés en .dxf ou .dwg avant d’être remis au propre sous Adobe illustrator, ce qui est le cas également des dessins réalisés sur le terrain.
      Le mobilier est confié à des spécialistes qui le décrivent, le dessinent, en dressent l’inventaire, le plus souvent dans des tableurs. Leurs dessins sont là encore scannés et remis au propre numériquement.

      Avec le recul, nous constatons que les outils numériques sont majoritairement utilisés comme des outils de mise au propre de l’information collectée sur le terrain. Bien des tableurs ne sont ainsi que la stricte transcription des tableaux papier utilisés par les archéologues, auquel on ajoutera quelques totaux, moyennes ou médianes. Les dessins réalisés sur papier, sont décalqués dans des logiciels de vectorisation pour plus de lisibilité et les plus-values scientifique sont finalement assez limitées.

      Il en résulte une documentation numérique relativement disparate, avec l’usage de nombreux outils propriétaires, des formats fermés, et une séparation très forte entre l’information spatiale et l’information descriptive (ou attributaire).

      L’usage progressif des bases de données a cependant permis d’agglomérer certaines données et de rassembler et mettre en relation l’information. Des travaux universitaires ont également permis d’alimenter la réflexion sur la structuration des données archéologiques et de former de nombreux archéologues, permettant d’adopter des pratiques plus vertueuses.

      Le mouvement tout numérique

      Jusqu’à présent, passer au tout numérique dans le cadre archéologique semblait relativement utopique. Il a fallu que de nouvelles technologies apparaissent, que des supports portables et simples d’usage se mettent en place, que les réseaux se développent, et que les archéologues s’emparent de ces nouveaux outils.

      Le collectif Ramen (Recherches Archéologiques en Modélisation de l’Enregistrement Numérique) est né des échanges et des expériences de divers archéologues de l’Institut National De Recherches Archéologiques Préventives (Inrap) qui se sont regroupés autour de la réalisation de la fouille programmée de la nécropole médiévale de Noisy-Le-Grand, fouille gérée par l’association Archéologie des Nécropoles et confiée à la direction scientifique de Cyrille Le Forestier (Inrap). Cette fouille programmée a permis de lancer une expérimentation sur la complète dématérialisation de la donnée archéologique en se basant sur la photogrammétrie, le SIG, et une base de données spatiale.

      Principe général

      Si le topographe intervient bien toujours pour la prise de points de référence, le relevé détaillé des vestiges est assuré, pour cette expérimentation, par la mise en œuvre de la photogrammétrie de manière systématique. Cette méthode permet, par la réalisation de multiples photos d’un objet ou d’une scène, de réaliser un modèle 3D précis, et donc exploitable à postériori par l’archéologue en post fouille. La photogrammétrie constitue à Noisy l’unique outil de relevé, remplaçant purement et simplement le dessin sur papier. En effet, à partir de ce nuage de points 3D, il est possible d’extraire de multiples supports en 2D et d’ajouter la géométrie ou des informations supplémentaires dans la base de données: contours de la sépulture, représentation du squelette in situ, profils, mesures, altitudes, etc.

      Relevé photogrammétrique d’une sépulture
      Relevé photogrammétrique d’une sépulture

      L’enregistrement des données est assuré par l’utilisation d’une base de données relationnelles et spatiales dont l’interface est accessible dans QGIS, mais également via une interface web directement sur le terrain, sans passer par des inventaires ou listing papier. L’interface web a été réalisée grâce à SQLPage, serveur web qui utilise un langage à base de SQL pour la réalisation de l’interface graphique, sans avoir à passer par les langages de programmation plus complexes classiquement utilisés pour la création d’applications web, tel PHP.

      Bien entendu, cette démarche se poursuit également en laboratoire lors de l’étape d’analyse du site.

      Logiciels et formats libres

      Mais l’abandon du support papier nécessite de nous poser la question de la pérennité des fichiers et des données qu’ils contiennent.

      En effet, dans un processus de dématérialisation complet, la mémoire du site n’est plus contenue sur des centaines de fiches manuscrites, mais dans des fichiers numériques dont nous ignorons à priori si nous pourrons les conserver sur le long terme. L’impossibilité d’accéder à cette donnée avec d’autres logiciels que ceux originellement utilisés lors de leur création équivaut à leur destruction. Seuls les formats standards peuvent répondre à cette problématique, et ils sont particulièrement utilisés par les logiciels libres. Pour la photogrammétrie, les formats .ply et .obj, qui sont implémentés dans de nombreux logiciels, libres et propriétaires, ont été choisis. Pour la donnée attributaire et spatiale, elle est enregistrée dans des bases de données relationnelles libres (Spatialite et Postgis), et facilement exportable en .sql, qui est un format standardisé et reconnu par de très nombreuses bases de données.

      Malheureusement, le logiciel libre reste peu utilisé dans notre quotidien archéologique, et les logiciels propriétaires sont souvent très bien implantés. Le libre souffre encore aujourd’hui d’a priori et d’une mauvaise image au sein de la communauté archéologique, qui le trouve plus compliqué, moins joli, moins efficace, etc.

      Le libre a cependant fait une incursion majeure avec l’arrivée du Système d’Information Géographique (SIG) libre QGIS, qui a permis d’installer un SIG sur tous les postes des agents de l’institut et de l’envisager comme un outil d’analyse à l’échelle d’un site archéologique. Par un accompagnement et la mise en place d’un plan de formation adéquat, de nombreux archéologues ont été formés à l’usage du logiciel au sein de l’Institut.

      QGIS a véritablement révolutionné nos pratiques en permettant l’interrogation immédiate de la donnée attributaire par la donnée spatiale (quel est ce vestige que je vois sur le plan ?) ou, à l’inverse, de localiser un vestige par sa donnée attributaire (où se trouve la sépulture 525 ?). Il est cependant très fréquent d’avoir encore d’un côté la donnée attributaire dans des tableurs ou des bases de données propriétaires, et la donnée spatiale dans QGIS, l’interrogation des deux reposant sur des jointures.

      Bien entendu, QGIS permet aussi l’analyse des données, la création de plans thématiques ou chronologiques, indispensables supports à nos réflexions. Nous pouvons, à partir de ces éléments, réaliser les très nombreuses figures du rapport d’opération, sans passer par un logiciel de dessin vectoriel, en plan comme en coupe (représentation verticale de la stratigraphie). Il permet de normaliser les figures par l’emploi des styles, et, par l’usage de l’outil Atlas, de réaliser des catalogues complets, pour peu que la donnée soit rigoureusement structurée.

      analyse spatiale
      Exemple d’analyse dans Qgis de répartition des rejets de céramique sur un site gaulois

      Dans le cadre de l’expérimentation sur la nécropole des Mastraits, Si Qgis est bien un des piliers du système, quelques logiciels propriétaires sont encore employés.

      Le logiciel de traitement utilisé pour la photogrammétrie est propriétaire. L’objectif à terme est de pouvoir utiliser un logiciel libre, MicMac, développé par l’IGN, étant un possible candidat. Il manque cependant encore d’une interface pleinement intuitive pour que les archéologues puissent s’approprier l’outil de manière autonome.

      De même, les enthousiasmantes dernières évolutions du projet Inkscape devraient nous inciter à nous tourner davantage vers ce logiciel et à utiliser de manière systématique le .svg. L’usage de Scribus pour la PAO devrait également être sérieusement envisagée.

      Le logiciel libre et ses indéniables avantages prend ainsi doucement place, essentiellement via QGIS, dans la chaîne de production de nos données archéologiques. Nous ne pouvons qu’espérer que cette place grandira. Le chemin paraît encore long, mais la voie libre…

      Badass, spatial et attributaire réunis

      Le développement de la Base Archéologique de Données Attributaires et SpatialeS a eu comme objectif d’intégrer, au sein d’une seule et même base de données, les informations attributaires renseignées par les archéologues et les informations spatiales recueillies par le topographe. Il s’agit même de rassembler, au sein des tables dédiées, les informations attributaires et spatiales, garantissant ainsi l’intégrité de la donnée.
      Son principe s’appuie sur le fonctionnement de la chaine opératoire en archéologie, à savoir l’identification et l’enregistrement par l’archéologue des vestiges mis au jour, auquel succède le relevé tridimentionnel réalisé par le topographe. Ce dernier dispose, dans la base de données, de tables spécifiques dans laquelle il peut verser la géométrie et des données attributaires minimales (numéro, type). Des triggers vont ensuite alimenter les tables renseignées par les archéologues avec la géométrie, selon leur identifiant et leur type.

      La base est ainsi l’unique dépositaire de l’information attributaire et spatiale tout au long de l’opération, du terrain à la post fouille.

      Le format de la base de données est à l’origine SpatiaLite. Mais la masse documentaire produite par la nécropole des Mastraits nous a conduit à la porter sous PostGIS. Nombre d’opérations archéologiques ne nécessitent cependant qu’une petite base SpatiaLite, qui permet en outre à l’archéologue d’avoir la main sur son fichier de données. Seuls quelques gros chantiers peuvent avoir besoin d’une solution PostgreSQL, par ailleurs utilisée pour le CAtalogue de VIsualisation ARchéologique (Caviar) qui a vocation à accueillir les données spatiales et attributaires produites à l’institut.

      Naturellement, Badass a été couplée à un projet QGIS proposant déjà des styles par défaut, mais aussi quelques requêtes ou vues communément utilisées lors d’une étude archéologique. Une extension QGIS a été développée par plusieurs étudiants afin de permettre la génération automatique du projet et de la base de données.

      Pour entrer dans Badass : la Bad’Mobil

      Il restait la question de la portabilité de ce système. QGIS est un logiciel demandant beaucoup de ressource et dont l’interface est inadaptée aux petits écrans, appréciés pour leur portabilité sur le terrain (téléphones et tablettes).

      Choisir d’utiliser une base SpatiaLite ou PostGIS permettait d’envisager dès le départ une interface web, qui pourrait alors être utilisée sur n’importe quel terminal. Il avait d’abord été envisagé de lancer un développement en PHP/HTML/CSS avec un serveur web Apache. Mais ceci nécessitait de disposer d’un serveur web, et de programmer toute une interface. Il restait aussi à répondre à quelques questions d’infrastructure : où l’héberger, quels financements pour cela, et qui pour administrer l’ensemble ?

      C’est ici même, sur LinuxFR, que l’un des membres du collectif a découvert SQLPage. Ce logiciel libre, développée par lovasoa, permet de disposer d’un serveur web très simple, et la réalisation d’une application de type CRUD avec une interface dont le développement ne repose que sur du SQL.

      SQLPage repose sur un fichier exécutable, qui, lancé sur un poste informatique, transforme celui-ci en serveur web. Un fichier de configuration permet de définir notamment l’emplacement de la base de données qui sera interrogée. Pour chaque page web de l’interface, on écrit un fichier .sql pour définir les données à aller chercher ou modifier dans la base, et les composants d’interface qui permettront de l’afficher (tableaux, formulaires, graphiques…). L’accès à cette interface se fait dans un navigateur web. Si le poste est en réseau, l’adresse IP du poste permet d’y accéder à distance, avec une adresse comme http://192.168.1.5:8080 par exemple. L’utilisation d’un VPN nous permet d’utiliser le réseau de téléphonie mobile, ce qui nous dispense de toute mise en place d’un réseau local avec routeur, antennes, etc.

      principe
      Principe de fonctionnement général

      Ainsi, l’installation de l’ensemble est très simple et ne repose que sur une arborescence de fichiers à déployer sur le poste serveur : la base de donnée, et un répertoire contenant le binaire SQLPage et les fichiers constituant les pages web.

      En nous appuyant sur la documentation (et en posant parfois des questions à l’auteur du logiciel), nous avons pu développer seuls une interface très complète répondant bien à nos besoins sur le terrain. Nommée Bad’Mobil, l’interface web permet d’accéder à l’ensemble des données attributaires renseignées par les archéologues et permet désormais, grâce aux évolutions constantes de développement de SQLPage, de visualiser la donnée spatiale. La documentation produite au cours du chantier peut également être consultée si les fichiers (photos, dessins scannés, etc.) sont placés au bon endroit dans l’arborescence. Les pages se composent principalement de formulaires de création ou de modification, ainsi que de tableaux listant les éléments déjà enregistrés. La visualisation de la géométrie permet de se repérer spatialement sur le terrain, en particulier en cas de chantier complexe, et d’interagir avec la donnée attributaire.

      L’interface de BadMobil, avec SQLPage
      L’interface de BadMobil, avec SQLPage

      Cas d’utilisation et bénéfices concrets

      Première expérience aux Mastraits

      Le chantier de fouille de la Nécropole des Mastraits a été le chantier test de ces développements. L’importante quantité de données récoltées, mais également son statut de fouille programmée permet de mettre en place ce genre d’expérimentation avec un impact bien moindre que dans une fouille préventive où les délais sont particulièrement contraints.

      La mise en place de l’interface SQLPage a permis la dématérialisation complète de l’enregistrement attributaire, et se révèle très performante. Il s’agit d’un changement majeur de nos pratiques et va nous permettre gagner un temps extrêmement important lors du traitement des données.

      Ceci permet également de centraliser l’information, de travailler à plusieurs personnes en même temps sans attendre la disponibilité des classeurs d’enregistrement traditionnellement utilisés, et de guider les archéologues au cours du processus d’enregistrement, évitant les oublis et les erreurs. Grâce à une interface simplifiée, la saisie peut se faire de manière très intuitive sans réelle nécessité de formation approfondie.

      L’homogénéité de la donnée saisie est ainsi meilleure, et les possibilités d’interrogation bien plus importantes.

      Perspectives d’avenir

      À l’issue du développement de Badass et Bad’mobil sur la nécropole des Mastraits, il nous a paru possible d’envisager son déploiement dans le cadre de l’archéologie préventive. Si la question de l’infrastructure réseau nécessaire au fonctionnement de cette solution peut se poser (nécessité de disposer d’une alimentation électrique stable sur des chantiers perdus en pleine campagne, disponibilité des tablettes, couverture réseau…), les bénéfices en termes d’homogénéité des données et de facilité de saisie sont très importants. Quelques chantiers d’archéologie préventive ont ainsi pu tester le système, la plupart du temps sur des sites de petite ampleur, en bénéficiant de l’accompagnement des membres du collectif.

      Les développements futurs s’orienteront sans doute vers l’intégration de nouveaux formulaires, ou de nouveaux outils de suivi. Actuellement, Badass permet de recueillir les observations communes à tous les sites archéologiques, ainsi que les observations anthropologiques du fait de son utilisation au sein de la nécropole des Mastraits.
      Nous pourrions ainsi envisager d’intégrer les nombreuses spécialités de l’archéologie, mais il est probable que nous obtenions alors une énorme machine dont la maintenance pourrait s’avérer complexe. Nous restons donc prudents à ce sujet.

      Conclusion

      Petit à petit, l’emploi des outils numériques s’est généralisé dans les métiers de l’archéologie. Après les traitements de texte et tableurs des années 90 (souvent sous mac), les premiers dessins vectoriels numérisés sous Adobe Illustrator, et les bases de données sous Filemaker, Access ou 4D, les outils numériques sont aujourd’hui en mesure d’être utilisés au cours de toute la chaîne d’acquisition de la donnée.

      L’apport des logiciels et des formats libres est majeur pour cette nouvelle étape.

      QGIS a fondamentalement révolutionné la pratique archéologique en offrant au plus grand nombre l’accès au SIG, permettant de relier et de manipuler les données attributaires et spatiales. Il a ouvert la voie à de nouvelles évolutions, et à l’intégration de technologies jusque-là peu utilisées par l’archéologie (notamment l’utilisation de bases de données relationnelles et spatiales au format SQL).
      SQLpage nous a permis d’offrir à l’archéologue une interface complète et simple afin d’accéder à une base de données en réseau. Si son développement nécessite une connaissance certaine du SQL et du fonctionnement d’un site web, son déploiement et sa maintenance sont tout à fait abordables.
      SQLPage répond à un réel besoin sur le terrain. Pour les archéologues, il permet de simplifier leur pratique tout en répondant à la complexité grandissante face à la masse documentaire à traiter, et à l’accroissement de l’exigence qualitative des rendus.

      L’association de QGIS, des bases de données spatiales et relationnelles et d’une interface web parfaitement adaptée au terrain comblent désormais le manque constaté d’un outil efficace et fiable d’enregistrement archéologique à l’échelle de l’opération. À ce titre, Badass associée à Bad‘Mobil comblent totalement les attentes des archéologues qui les ont expérimentés.

      Si les logiciels libres ont, ces dernières années, entamé une timide percée chez de nombreux opérateurs d’archéologie (certains les ont pleinement adoptés), des réticences restent présentes, que ce soit des utilisateurs, mais aussi parfois des DSI des administrations publiques, qui peuvent préférer opter pour un service tout-en-un doté d’un support technique.

      Mais la persistance des usages des logiciels propriétaires n’est pas sans poser de réels problèmes quant à la pérennité des données archéologiques et les archéologues commencent juste à découvrir le problème. Leur attachement à leurs données — si elle va parfois à l’encontre du principe de la science ouverte — devrait cependant les inciter à opter pour des formats dont la pérennité apparaît certaine, garantissant par là même l’accès à ces données dans le futur, quel que soit le logiciel ou le système d’exploitation utilisé, s’ils ne veulent pas que leur travail tombe dans l’oubli…

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      Agenda du Libre pour la semaine 25 de l’année 2024

      Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 34 événements (France: 31, internet: 3) est en seconde partie de dépêche.

      Sommaire

      [FR Montpellier] Journal | Libellule n°183 - Le lundi 17 juin 2024 de 08h00 à 09h00.

      Découvrez les jerryparties africaines lors de la Semaine Africaine de la Culture 2024 ! Les Africaines Jerryparties seront mises à l’honneur lors de la Semaine Culturelle des Afriques qui se déroulera du 12 au 16 juin 2024. L’un des événements phares de cette semaine sera une session spéciale le mercredi 12 juin de 14h30 à 18h30 à l’EPF Montpellier, situé au 21 boulevard Berthelot à Montpellier. Montpel’libre & API: Action of Public Interest montreront aux participants comment construire leur propre ordinateur à partir de matériaux reconditionnés. Vous pourrez repartir avec votre propre ordinateur, ainsi prêt à l’emploi !

      Ne manquez pas non plus le 6ème forum « Notre Futur - Dialogues Afrique Europe » qui se tiendra du 6 au 8 juin 2024 à Cotonou, au Bénin. Sous le thème « Le Français, pour quoi faire ? », ce forum réunira diverses personnalités pour discuter des usages et des enjeux de la langue française en Afrique. Parmi les sujets abordés, Myriam CRIQUET & Pascal ARNOUX interviendront sur le numérique éthique et responsable, notamment sur les logiciels libres, la culture libre et les communs numériques. Les jerryparties, ainsi que les Rencontres Amicales Francophones du Logiciel Libre seront également évoquées comme exemple d’intelligence collective et de collaboration.

      Cette rencontre s’inscrit dans un cycle de 9 forums régionaux Afrique-Europe ayant pour objectif de promouvoir les échanges entre les deux continents et de trouver des solutions communes aux défis futurs. Ne ratez pas cette opportunité de découvrir et de participer à des discussions enrichissantes sur la culture numérique africaine et francophone.

      Même si ces événements sont très importants pour les développements des réseaux et actions et in fine celui de Montpel’libre, en termes d’activités, nous vous invitons cordialement à assister et pourquoi pas, participer activement au « Dolibarr DevCamp Summer Montpellier 2024 »

      S’il vous reste un moment dans votre emploi du temps, nous serons ravis de vous accueillir lors de l’Université des Jeunes Entrepreneurs africains qui se déroula le jeudi 20 juin à Montpellier.

      Dans ce cadre, nous vous proposerons une masterclass intitulée « Soyez Libre ! Les logiciels libres pour l’entreprise ».

      La masterclass consistera, après une brève introduction sur ce qu’est le logiciel libre à informer les entreprises de pourquoi et comment utiliser des logiciels libres dans la poursuite de leurs activités dans un premier temps, pourquoi et comment contribuer au logiciel libre dans un second temps.

      Enfin, un peu plus tard dans le mois, le groupe HérOSM de Montpel’libre tiendra un stand au State of the Map à Lyon, pour présenter les activités en matière de cartographies de ce groupe.

      Bonne lecture: https://montpellibre.fr/docs/libellule183.pdf

      [FR Grenoble] L’Atelier de Bidouille (ABIL) - Le lundi 17 juin 2024 de 19h00 à 21h00.

      L’Atelier de Bidouille Informatique Libre (ABIL) est ouvert à tous·tes les personnes qui n’arrivent pas à résoudre des problèmes avec leur ordinateur:

      • trouver et installer un logiciel
      • utiliser et/ou apprendre à utiliser un logiciel
      • réinstaller ou installer un système d’exploitation
      • monter un ordinateur
      • réparer un ordinateur
      • créer et/ou mettre à jour un site oueb
      • … ou d’autres choses sur un ordinateur

      L’atelier permet de résoudre son problème en compagnie de bénévoles et des participants qui ne sont ni expert·e·s en informatique, ni réparateurs et réparatrices, mais qui ont l’habitude de la « bidouille » et seront là pour vous aider à trouver l’information là où elle se trouve (si elle existe).

      Pendant les ateliers, l’ABIL met à disposition du matériel: postes de travail, unités centrales à remonter ou installer, écrans, claviers, souris, pièces détachées, connexion Internet…

      Attention, l’ABIL ne met à disposition que des systèmes d’exploitation et des logiciels libres. Si vous souhaitez résoudre un problème sur un système ou logiciel non-libre, apportez votre machine pour participer à l’atelier, muni des licences du système d’exploitation et/ou des logiciels concernés.

      [FR Paris] Protéger ses pratiques numériques - Du mardi 18 juin 2024 à 09h30 au mercredi 19 juin 2024 à 18h00.

      Cette formation présente une démarche d’analyse des menaces dans les activités associatives, militantes ou personnelles, dans des contextes d’utilisation d’outils numériques. Elle propose également des logiques de sécurisation des pratiques.

      Sauf à ne rien faire, il n’existe pas de situation ou de solution «parfaitement sécurisée». Il est néanmoins pertinent de réfléchir aux intérêts de protéger ses pratiques numériques. Dans de nombreuses situations cela est plus que nécessaire: pour prendre soin de soi ou des personnes avec qui l’on s’organise ou que l’on aide et/ou pour être plus efficace dans la poursuite de nos objectifs politiques et sociaux.

      Cette formation propose des méthodes et outils pour penser la sécurisation de ses pratiques, notamment informatiques, comme un processus. Elle permet d’évaluer les outils numériques utilisés ou envisagés au regard de la nature des activités, des menaces existantes, des informations et des correspondant·es que vous cherchez à protéger. Sans offrir de solution «clé en main», elle propose un cadre pour commencer à améliorer la sécurisation de ses activités en accord avec ses objectifs et les contraintes existantes.

      Lors de la dernière session de formation, en mars 2023, les personnes ayant répondu au questionnaire de satisfaction (9 personnes sur les 9 participant·es) étaient très satisfait·es (7 réponses sur 9) ou satisfait·es (2 réponses sur 9) de leur formation. Iels ont particulièrement apprécié «le partage des expériences avec les autres participant⋅es et la méthode pour évaluer les risques. ». Parmi les expressions employées par les participant·es pour décrire la formation, citons: «Mieux connaître les risques pour mieux se protéger» et «On ne peut pas viser la sécurité mais la sécurisation».

      À qui s’adresse cette formation?
      La formation est ouverte à toute personne soucieuse d’améliorer la protection de ses pratiques numérique. Elle s’adresse en particulier aux acteur·ices du milieu associatif souhaitant adopter de bonnes pratiques en matière d’autodéfense numérique et accompagner ces évolutions dans leurs organisations.

      Objectifs pédagogiques

      • Savoir mettre en place un modèle des risques et des menaces liées à nos pratiques informationnelles – principalement numériques - au sein de nos structures.
      • Mieux comprendre les menaces de surveillance pesant sur les échanges numériques.
      • Découvrir ou mieux comprendre des bonnes pratiques permettant d’améliorer la sécurité de nos activités informatiques.
      • Améliorer ses capacités à diffuser et faciliter l’adoption d’une évolution des pratiques de sécurisation dans ses organisations.

      Déroulé

      • Enjeux de la surveillance, individuellement et collectivement: éléments de compréhension politiques, juridiques et techniques.
      • Sécurisation des pratiques, réduction des risques: une approche collective et de soin.
      • Modélisation de la menace et processus de planification de sécurité opérationnelle.
      • Logiques de sécurisation des pratiques et de mise en place d’outils face aux contraintes.
      • Présentation et analyse d’outils numériques de protection et possible prise en main.
      • Enjeux juridiques sur la protection des données.
      • Échanges et accompagnement éventuel sur des enjeux concrets liés aux problématiques des participant·es (outils, enjeux juridiques, diffusion au sein d’une organisation…).

      Méthode mobilisée et évaluations
      La formation est animée de façon à permettre à chacun·e·de partir de ses besoins en les partageant avec les autres participant‧e‧s afin de construire une analyse commune. Un éclairage méthodologique et technique adapté au niveau des participant⋅es est assuré par les formateur⋅ices.
      Chaque temps est rythmé par des apports théoriques, de l’expérimentation collective et des travaux en petits ou grand groupe. Tous ces temps se déroulent de façon participative, de manière à s’appuyer sur l’expérience et les savoirs des participant·es et d’être en mesure de répondre à leurs attentes, besoins et interrogations. Une évaluation des connaissances est réalisée en amont, puis à mi-parcours et à la clôture de l’action de formation.

      Pré-requis
      Il est préférable (mais non obligatoire) de disposer d’un micro-ordinateur équipé d’un système d’exploitation à jour, et d’en avoir un usage courant pour pouvoir réaliser certaines des expérimentations et découvertes d’outils proposées.
      La fiche « FormationsNumérique_ MatérielNécessaire_ritimo_24.pdf», détaille les équipements matériels et logiciels nécessaires pour suivre cette formation, et précise les points d’attention y afférents.
      Cette formation est dispensée en langue française.

      Formatrice et intervenant
      Mélissa Richard, chargée d’animation numérique pour le réseau ritimo et
      Sx, militant engagé dans la défense des libertés en ligne et hors ligne, juriste bidouilleur, auteur du « Guide de Survie des Aventuriers du Net » (édité par l’association CECIL).

      Informations pratiques

      • Dates: mardi 18 et mercredi 19 juin 2024
      • Durée: 2 jours, soit 14 heures de formation
      • Modalité de formation: en présentiel
      • Lieu: au CICP, 21ter rue Voltaire, 75011 PARIS
      • Horaires: de 9h30 à 18h
      • Nombre de participant·es minimum: 6 personnes
      • Nombre de participant·es maximum: 18 personnes
      • Date limite d’inscription: 4 juin 2024
      • Note pour les personnes bénéficiaires de la formation professionnelle: il est fortement recommandé de s’inscrire au plus tard un mois avant la formation pour que nous puissions vous faire parvenir devis et convention.

      Précautions sanitaires
      Nos formations en présentiel se déroulent dans le respect des gestes barrières et d’un protocole sanitaire mis en place pour la protection de tou·tes (mis à jour en fonction de l’évolution de la situation).

      Accessibilité
      Toutes les salles accueillant nos formations sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. Si vous avez d’autres besoins nécessitant que nous adaptions nos modalités pédagogiques, contactez-nous soit à l’adresse mail mentionnée ci-dessous, soit par téléphone, ou précisez-le dans le formulaire de demande d’inscription.

      Frais pédagogiques de formation

      • 30 euros – étudiant·es et chômeur·ses (sur justificatif)
      • 60 euros - bénévoles, volontaires des membres et relais ritimo et Coredem
      • 80 euros - bénévoles, volontaires d’autres associations
      • 600 euros - salarié·es bénéficiaires de la formation professionnelle

      Inscription
      Pour faire une demande d’inscription, merci de compléter le formulaire de demande d’inscription.
      Une fois votre demande d’inscription validée, nous vous demanderons de nous faire parvenir un acompte de 15 euros à l’ordre de ritimo (21 ter rue Voltaire 75011 Paris) pour confirmer votre inscription. Celui-ci sera encaissé si vous annulez votre participation moins de deux semaines avant la formation.

      [FR Lens] Atelier numérique: Paheko - Le mardi 18 juin 2024 de 10h00 à 12h00.

      Paheko est un logiciel libre de gestion pour les associations et les petites organisations.

      Venez assister à une présentation de ses fonctionnalités.
      Inscription obligatoire: contact@letoitcommun.org

      [internet] Émission «Libre à vous!» - Le mardi 18 juin 2024 de 15h30 à 17h00.

      L’émission Libre à vous! de l’April est diffusée chaque mardi de 15 h 30 à 17 h sur radio Cause Commune sur la bande FM en région parisienne (93.1) et sur le site web de la radio.

      Le podcast de l’émission, les podcasts par sujets traités et les références citées sont disponibles dès que possible sur le site consacré à l’émission, quelques jours après l’émission en général.

      Les ambitions de l’émission Libre à vous !

      La radio Cause commune a commencé à émettre fin 2017 sur la bande FM en région parisienne (93.1) et sur Internet.

      Depuis mai 2018, l’April anime une émission d’explications et d’échanges sur la radio Cause Commune sur les thèmes des libertés informatiques.

      Libre à vous ! se veut avant tout une émission d’explications et d’échanges sur les dossiers politiques et juridiques que traite l’April, et sur les actions qu’elle mène.

      Pour les libertés informatiques en général, et pour le logiciel libre en particulier.

      Libre à vous ! c’est aussi un point sur les actualités du Libre, des personnes invitées aux profils variés, de la musique sous licence libre, des actions de sensibilisation.

      Donner à chacun et chacune, de manière simple et accessible, les clefs pour comprendre les enjeux mais aussi proposer des moyens d’action, tel est l’objectif de cette émission hebdomadaire, qui est diffusée en direct chaque mardi du mois de 15 h 30 à 17 h.

      L’émission dispose :

      [internet] RELathon: contribuons à l’éducation ouverte! (visio) - Le mardi 18 juin 2024 de 17h00 à 18h00.

      Le projet Florilège, porté par la Chaire UNESCO RELIA, vise à créer une grande collection de ressources éducatives libres francophones, pour en faciliter l’accès à toutes et tous.

      L’objectif est d’enrichir cette collection, autant quantitativement que qualitativement.

      C’est dans ce contexte que nous organisons un atelier participatif permettant à toute personne intéressée de contribuer à ce projet.

      Nous parlerons REL, licences Creative Commons, mais aussi intelligence artificielle!

      Nous explorerons en effet comment l’IA peut aider à faciliter l’accès aux ressources éducatives. Si vous le souhaitez, il vous sera également possible de participer à l’atelier sans l’utiliser.

      Dans tous les cas, la majeure partie de l’atelier sera consacrée à une mise en pratique collective et des temps d’échanges sont également prévus!

      Lien d’inscription (gratuit)

      [FR Lyon] Soirée Pizza - Le mardi 18 juin 2024 de 18h00 à 22h00.

      Venez discuter avec nous d’informatique, d’écologie, de solidarité ou de logiciels libre, autour d’un verre ou d’une part de Pizza.

      Ambiance sympathique et détendue.

      Tous les mardis.

      [FR Montréal] Atelier du CACAO - Le mardi 18 juin 2024 de 18h00 à 21h00.

      La FDFR 89, Culture Action BFC, le Pays Avallonnais et son Conseil de Développement Territorial ont lancé le CACAO (Le Collectif des Acteurs Culturels pour l’Accompagnement et l’Outillage en Pays Avallonnais) en fin d'année dernière.

      De nombreux acteurs du territoire de tous secteurs culturels ont mis en commun leurs idées, exprimé leurs principaux besoins et esquissé quelques pistes de solutions. Le prochain atelier permettra de continuer à imaginer et construire des outils à tester cette année.

      Joignez-vous à l’aventure !

      • Château de Monthelon, route de Montbard, Montréal, Bourgogne-Franche-Comté, France
      • agenda-cacao

      [FR Lyon] OpenStreetMap, rencontre mensuelle - Le mardi 18 juin 2024 de 18h30 à 20h00.

      Discussion entre contributeurs lyonnais du projet OSM et acteurs intéressés.

      Toute personne intéressée par OpenStreetMap peut s’intégrer à cette rencontre, tout particulièrement les débutants qui souhaiteraient des conseils pour se lancer.

      Ordre du jour à compléter: https://wiki.openstreetmap.org/wiki/FR:Lyon/Reunion-2024-06-18

      Lieu de réunion:

      Salle de formation (2ᵉ étage du bât. ancien) de la bibliothèque universitaire de l'Université Jean Moulin - Lyon 3.

      [FR Grenoble] Install Party + Rencontre FairPhone - Le mardi 18 juin 2024 de 19h00 à 21h00.

      La Guilde vous propose deux ateliers en une soirée: install party ET rencontre Fairphone à la Turbine.coop.

      Vous en avez assez d’être dépendants des OS et logiciels propriétaires ? (Android, etc ?) Cet atelier est pour vous ! Repartez à la fin de la soirée avec votre propre machine fonctionnant sous un nouveau système d’exploitation, correctement installé, configuré et agrémenté de nombreux logiciels (essentiellement libres !).

      C’est aussi l’occasion pour les utilisateurs de FairPhone de partager leurs expériences. Ce mois-ci, un Fairphone 3, un Fairphone 4 et un Fairphone 5 avec /e/OS installé seront disponibles pour démonstration.

      Merci de sauvegarder vos données si vous apportez votre machine!

      [FR Le Mans] Permanence du mercredi - Le mercredi 19 juin 2024 de 12h30 à 17h00.

      Assistance technique et démonstration concernant les logiciels libres.

      Il est préférable de réserver votre place à contact (at) linuxmaine (point) org 

      Planning des réservations consultable ici.

      [FR Rouen] Install partie Linux - Le mercredi 19 juin 2024 de 14h00 à 17h00.

      Venez donner une nouvelle jeunesse à votre ordinateur !

      En remplaçant votre système Windows® [ou Mac®] par un système plus simple, plus sûr, plus rapide, plus sobre et libre - GNU/Linux - vous pouvez donner à votre ordinateur toute son efficacité et vous serez à l’abri des virus !

      La durée de vie de votre ordinateur pourra en être multipliée au moins par deux, vous permettant ainsi de réaliser de très substantielles économies et de diminuer d’autant votre impact écologique.

      Lors de cette « Install partie » nous vous proposerons tout d’abord une démonstration de GNU/Linux.

      Si vous amenez votre ordinateur, nous pourrons effectuer des tests pour savoir s’il est parfaitement compatible avec Linux, et si c’est le cas nous vous proposerons de procéder à son installation.

      Vous pouvez aussi venir si vous avez déjà GNU/Linux et que vous avez besoin d’un complément de configuration ou des questions.

      Vous pouvez également venir pour que l’on vous aide à installer /e/OS sur votre appareil Android à condition qu’il soit compatible: à vérifier avant de venir sur https://doc.e.foundation/devices (Les Fairphones sont compatibles et plus faciles à installer que les autres ordiphones).

      L’installation est gratuite, vous pourrez néanmoins faire un don à notre association « Libérons nos ordis ».

      IMPORTANT: veuillez lire cette page afin de venir préparé : https://blog.liberetonordi.com/index.php?post/participer-installparty

      Si vous n’êtes pas en mesure d’effectuer vous-même votre SAUVEGARDE, veuillez apporter un support de sauvegarde (disque dur externe ou clé USB de capacité suffisante).

      Remarque: vous pouvez même apporter un ordinateur de bureau - uniquement l’unité centrale (la tour) - nous avons des écrans, claviers et souris à brancher dessus.

      Accès à la Cyberbase: bus T2 (Teor n°2) arrêt Malraux, entrée depuis la rue César Franck ou depuis le parvis (face au centre culturel Malraux).

      VEUILLEZ VOUS INSCRIRE SUR LE TABLEAU À REMPLIR ICI: https://calc.ouvaton.coop/InscriptionInstallPartieLinuxRouen

      [FR Le Blanc] Atelier « Libre » - Le mercredi 19 juin 2024 de 14h00 à 17h00.

          Échanger sur Linux et les Logiciels Libres,
          Acheter un ordinateur reconditionné,
          gérer mes contacts sur mon ordiphone et mon PC,
          Installer/configurer un logiciel libre sous Linux,
          Configurer une imprimante/scanner,
          Essayer une distribution Linux,
          Installer GNU/Linux sur mon ordi c’est possible ?

      [FR Beauvais] Sensibilisation et partage autour du Libre - Le mercredi 19 juin 2024 de 18h00 à 20h00.

      Chaque mercredi soir, l’association propose une rencontre pour partager des connaissances, des savoir-faire, des questions autour de l’utilisation des logiciels libres, que ce soit à propos du système d’exploitation Linux, des applications libres ou des services en ligne libres.

      C’est l’occasion aussi de mettre en avant l’action des associations fédératrices telles que l’April ou Framasoft, dont nous sommes adhérents et dont nous soutenons les initiatives avec grande reconnaissance.

      [FR Toulouse] Rencontres Tetalab - Le mercredi 19 juin 2024 de 19h00 à 23h00.

      Rencontre hebdomadaire des hackers et artistes libristes Toulousains.

      Ouvert au public tous les mercredi soir.

      Venez nombreux.

      [FR Lyon] En mixité choisie, du Python, mais pas que ! - Le mercredi 19 juin 2024 de 19h00 à 21h00.

      ⚠️ Cet évènement se déroule en mixité choisie de genre. ⚠️
      Vous êtes bienvenue si vous vous reconnaissez dans le genre féminin ou êtes une personne non-binaire.
      Si vous n’êtes pas concerné, nous vous invitons à venir à nos prochains évènements ouverts à toutes et tous.

      #1 − Tempête de boulettes géantes par Agnès
      Qui, parmi les développeuses et développeurs, n’a jamais gaffé ? N’a aucune boulette à raconter ? N’a pas d’erreur embarrassante dans son historique ? Aucun·e. Comme le dit le dicton, il y a deux sortes de technicien·ne·s: celles et ceux qui ont déjà fait tomber un serveur, et celles et ceux à qui ça va bientôt arriver.
      Je suis développeuse depuis bientôt 15 ans, j’appartiens résolument à la première catégorie.
      Laissez-moi vous raconter l’histoire de ma plus Grande Boulette de Tous Les Temps, et les Grandes Boulettes des autres. Rions un brin. Puis réfléchissons, apprenons, progressons.
      Laissons-nous illuminer par la pure essence des Boulettes pour progresser en tant que dev, en tant qu’équipe, en tant que personnes. Si, si, c’est possible.

      #2 − Plongez dans pytest : testez votre code comme un·e pro ! par Carmen
      Vous avez toujours voulu comprendre comment tester votre code sans vous arracher les cheveux ? 🤓
      Rejoignez-nous pour une introduction à pytest, l’outil de tests incontournable pour les développeuses et développeurs Python.
      Ensemble, nous explorerons :
      - Pourquoi les tests sont vos meilleurs amis 🧑‍🤝‍🧑
      - Écrire votre tout premier test : c’est plus simple que vous ne le pensez ! 📝
      - Paramétrisation : pour rendre vos tests aussi flexibles qu’un yogi 🧘
      - Fixtures : les petites mains qui simplifient tout 🛠️
      - Rapports de couverture : mesurez l’impact et la portée de vos tests 📈

      Après ces présentations, un moment d’échange a lieu. Amenez ce que vous voulez partager à boire ou à manger et comportez-vous en accord avec la charte de l’AFPy !

      [FR Moncheaux] Mercredis Linux - Le mercredi 19 juin 2024 de 19h30 à 23h30.

      L’Association Club Linux Nord Pas-de-Calais organise chaque mois une permanence Logiciels Libres ouverte à tous, membre de l’association ou non, débutant ou expert, curieux ou passionné.

      Durant cette permanence, vous pourrez trouver des réponses aux questions que vous vous posez au sujet du Logiciel Libre, ainsi que de l’aide pour résoudre vos problèmes d’installation, de configuration et d’utilisation de Logiciels Libres.

      N’hésitez pas à apporter votre ordinateur, afin que les autres participants puissent vous aider.

      Dans une salle équipée d’un tableau blanc et d’un vidéoprojecteur, se dérouleront fréquemment des ateliers, des initiations, des discussions, des tests, des démonstrations, de l’entraide abordant le logiciel libre tout cela autour d’un moment convivial.

      Cette permanence a lieu au préfabriqué à côté de l’école au 20 rue de Bouvincourt, Moncheaux

      [FR Montpellier] Congrès ADULLACT 2024 - Du jeudi 20 juin 2024 à 09h00 au vendredi 21 juin 2024 à 17h00.

      Fondée en 2002 pour soutenir et coordonner l’action des Administrations et Collectivités Territoriales envers les logiciels libres, l’association ADULLACT aura l’honneur de vous accueillir pour son 9ᵉ congrès.

      L’équipe travaille actuellement sur le programme de cette nouvelle édition, mais nous pouvons déjà vous dire que de nombreuses surprises sont au programme. Nous vous proposerons d’assister à des conférences tenues par des acteurs importants du Libre, mais aussi de participer à plusieurs activités et ateliers.

      Pour vous y inscrire, un formulaire d’inscription sera disponible très bientôt.

      [FR Annecy Le Vieux] Rencontre mensuelle groupe local OpenStreetMap - Le jeudi 20 juin 2024 de 18h00 à 21h30.

      Rencontre mensuelle et mobile (changement de lieu à chaque rencontre) du groupe local openstreetmap. Pas de programme défini pour cette rencontre.

      Chacun·e vient avec ses questions, ses connaissances, et nous partagerons tout cela.

       À bientôt.

      [FR Chambéry] Forum ALPINUX - Le jeudi 20 juin 2024 de 20h00 à 22h00.

      Tous les 1ᵉʳ et 3ᵉ jeudis du mois, Alpinux organise des rencontres à la Dynamo de Chambéry.

      À ces occasions une présentation est proposée. C’est aussi l’occasion d’échanger sur des projets, des problèmes rencontrés…

      Comme toujours covoiturage possible.

      [internet] Réunion de bilan de la saison 7 de Libre à vous ! et préparation de la saison 8 (en visio) - Le vendredi 21 juin 2024 de 10h30 à 12h00.

      Libre à vous !

      L’émission Libre à vous! de l’April est diffusée chaque mardi de 15 h 30 à 17 h sur radio Cause Commune sur la bande FM en région parisienne (93.1) et sur le site web de la radio.

      Le podcast de l’émission, les podcasts par sujets traités et les références citées sont disponibles dès que possible sur le site consacré à l’émission, quelques jours après l’émission en général.

      Réunion de bilan de la saison 7 et préparation de la saison 8

      Nous organisons une réunion de bilan de la saison 7 de Libre à vous ! et préparation de la saison 8 lieu vendredi 21 juin de 10 h 30 à 12 h. La réunion aura lieu en visio. Cette réunion est ouverte à toute personne qui souhaite assister, participer.

      Réunion pour:

      • faire un bilan de la saison actuelle de Libre à vous !
      • préparer la saison prochaine

      En attendant la réunion, n’hésitez pas à contribuer en signalant des points forts (ce qui vous plaît), des points de vigilance/d’amélioration, des suggestions pour la saison 8. Vous pouvez le faire en complétant le bloc-notes.

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      [FR Quimperlé] Point info GNU/Linux - Le vendredi 21 juin 2024 de 13h30 à 17h30.

      Médiathèque de Quimperlé, place Saint Michel, pas d’inscription, entrée libre !

      Mickaël, Johann, Alain, Pierre, et Yves vous accueillent (ou l’un d’eux, on se relaie !).

      Conseils, aide et infos pratiques GNU/Linux et Logiciels Libres.

      Curieux ? Déjà utilisateur ? Expert ? Pour résoudre vos problèmes, vous êtes le bienvenu ; pas besoin de prendre rendez-vous !

      N’hésitez pas à venir avec votre PC si vous voulez une installation de GNU/Linux ou de venir avec votre périphérique récalcitrant (imprimante, scanner…) si possible.

      [FR Brest] Barbecue infini de fin d’année - Le vendredi 21 juin 2024 de 18h30 à 22h30.

      Le barbecue de fin d’année (scolaire) d’Infini aura lieu le vendredi 28 juin 2024 à partir de 18h30 au Local d’Infini, 186 rue Anatole France à BREST - derrière la médiathèque des Quat’ Moul’ (Arrêt de bus Cosmao Prétot - Ligne 2b).

      Adhérent⋅e⋅s ou non adhérent⋅e⋅s, associations, particuliers, tout le monde est le/la bienvenu·e.

      Apportez ce que vous voulez à boire et/ou à manger, à partager ou non.

      À l’occasion de ce barbecue venez rencontrer les membres de l’association, l’équipe technique, sans qui les serveurs et services ne pourraient pas fonctionner et le conseil d’administration.

      Au cours de la soirée nous échangerons autours des projets passés et à venir, de l’amélioration des services, du déploiement de Mobilizon et de la programmation des "rendez-vous Infini" de la rentrée.

      Bref ! Venez rencontrer l’Infini !

      Un Barbecue !

      Ce barbecue est participatif, chacun et chacune amène ce qu’il/elle souhaite partager avec les autres (légumes, boissons, viandes, victuailles diverses, etc.) on s’organise en auberge espagnole.

      Vous avez besoin de plus d’informations ?

      [FR Annecy] Réunion hebdomadaire AGU3L Logiciel Libre - Le vendredi 21 juin 2024 de 20h00 à 23h59.

      L’AGU3L Logiciel Libre à Annecy votre association se réunit tous les vendredis à 20h00.

      ⚠️ Vérifiez sur le site avant de vous déplacer, y a un bandeau en haut qui confirme la tenue de la réunion.

      Le programme de la réunion, s’il y en a un, est sur notre site. 😉 ⬇️

      Digression possible, voire probable.

      Apportez à boire, à manger. Un ordi ça peut aider.
      De la bonne humeur et un brin de Liberté.

      Et tout ce que vous trouvez sympa: des amis, des projets, des trouvailles, etc.

      Besoin d’une installation Linux?

      Pas de problème! Laissez-nous un petit message avant au cas où l’on soit pas dispo ce soir-là.

      [FR Argenton sur Creuse] Install-partie Linux Mint xfce - Le samedi 22 juin 2024 de 08h30 à 18h00.

      Seconde install-partie de la section informatique/photo du cercle laïque culturel d'Argenton sur Creuse.

      L’objectif de cette animation est de redonner une seconde vie à des ordinateurs un peu anciens et « fatigués » et/ou ne pouvant accepter une mise à niveau vers windows 10 ou windows 11 (tout pc ayant supporté windows 7 ou windows 8 peut prétendre à une seconde jeunesse!): nous vous proposons donc de vous assister pour l’installation d’un système d’exploitation libre, gratuit, performant, léger et stable: Linux Mint ! Nous vous donnerons également les bases nécessaires à son utilisation courante.

      Pour faciliter l’organisation de ces journées, une préinscription obligatoire vous est demandée: le formulaire à compléter (=inscription_22-06-2024) se trouve à cette adresse: https://cercle-laique-et-culturel-argenton.frama.space/s/a4EgExrTKqFEF9F

      Cliquer sur le nom du document pour l’ouvrir:

      Compléter les rubriques "Nom, Prénom/Contact/…" puis valider l’inscription: "Fichier>Enregistrer"

      Remarque: nous ne ferons pas d’installation en double démarrage (windows + linux Mint). Votre disque dur sera donc entièrement formaté et vos données effacées: il vous appartiendra de faire une sauvegarde préalable de vos données sur support externe, données qui pourront être transférées. De plus, en fonction du temps disponible, il sera possible d’envisager la restauration des profils Firefox, Thunderbird et Google Chrome comme le montre cette vidéo: https://video.tedomum.net/w/oAuktqNqRFDzXoiCv8FyHU

      Cette journée d’install-partie se déroulera en 2 sessions d’environ 3 à 4 heures: de 8h30 à 12h30 pour la première et de 14h00 à 18h00 pour la seconde avec 10 personnes maximum à chaque session (sans compter les curieux qui seront les bienvenus en fonction de la capacité de la salle informatique…).

      Enfin, les animateurs présents ne sont pas des professionnels, mais des bénévoles utilisateurs de Linux Mint (distribution Linux libre exempte de toute garantie): bien que le risque soit minime, ils ne peuvent donc garantir le succès de l’installation!

      Dans cette optique, un document (décharge/engagement et récapitulatif) vous sera proposé avant l’installation proprement dite.

      D’autre part, la section informatique/photo propose un atelier "Linux et logiciels libres" le mercredi sous forme de réponses concrètes à des questions que peuvent se poser des utilisateurs de Linux Mint au sujet du système d’exploitation ou de logiciels libres, tous les quinze jours le mercredi après-midi de 15h00 à 16h30.

      Enfin, des ateliers ponctuels d’initiation à l’utilisation quotidienne de Linux Mint peuvent être mis en place si la demande s’en fait sentir!

      [FR Villeneuve d’Ascq] Ateliers "Libre à vous" - Le samedi 22 juin 2024 de 09h00 à 12h00.

      L'OMJC organise avec l’Association Club Linux Nord Pas-de-Calais organise chaque samedi une permanence Logiciels Libres ouverte à tous, membre de l’association ou non, débutant ou expert, curieux ou passionné.

      Le Centre d’Infos Jeunes a mis en place une démarche d’accompagnement des jeunes aux pratiques actuelles pour l’informatique et le numérique:

      • Lieu d’accès public à Internet (5 postes avec Wifi libre et gratuit)
      • Web collaboratif et citoyen pour que chacun puisse trouver sa place et passer du rôle de simple usager à celui d’initiateur de processus collaboratif
      • Éducation à l’information par les nouveaux médias (diffusion par le biais du numérique)
      • Logiciels libres (bureautique, sites, blogs, cloud, infographie et vidéo, musique, réseaux sociaux, chat…).

      Cette rencontre a lieu sur rendez-vous, tous les samedis matin hors vacances scolaires à la Maison communale de la ferme Dupire, rue Yves Decugis à VILLENEUVE D’ASCQ

      [FR Fourmies] Donnez une seconde vie à vos ordinateurs - Le samedi 22 juin 2024 de 09h15 à 12h00.

      L’association CLX Club LinuX Nord-Pas de Calais, organise chaque 3ᵉ samedi de chaque mois une install party.

      C’est le moment convivial ou chacun peut installer Linux, passer progressivement ses logiciels privateurs vers du libre ou tout simplement se faire aider à l’entretien de son ordinateur.

      C’est un moment convivial où on est pas obligé d’avoir un PC à réparer pour venir discuter!

      [FR Vandœuvre-lès-Nancy] Ateliers métacartes Numérique éthique - Le samedi 22 juin 2024 de 10h00 à 12h00.

      Pourquoi et comment trouver des alternatives ?

      Atelier #1

      Nous choisissons régulièrement nos outils et services numériques en fonction de noms de marques connus et vu à la TV ou parce que « tout le monde l’utilise », que ce soit pour rédiger du texte, naviguer sur Internet, protéger ses données, etc.
      Est-ce une bonne manière de procéder ? N’y a-t-il pas d’alternatives souvent méconnues mais plus pertinentes ? Qu’apportent de plus ou de moins ces différentes solutions ?
      Profitez de cet atelier pour vous questionner collectivement sur vos habitudes, et potentiellement changer vos pratiques.

      À propos des ateliers métacartes Numérique éthique

      Les métacartes Numérique éthique sont conçus pour vous aider à changer vos outils et vos usages ainsi que vous accompagner dans votre démarche vers un numérique plus éthique.
      D’autres ateliers seront proposés régulièrement, abordant chacun un thème particulier.

      [FR Ivry sur Seine] Cours de l’École du Logiciel Libre - Le samedi 22 juin 2024 de 10h30 à 18h30.

      Présentation de l’E2L

      Quel est le rôle de l’école du logiciel libre?

      Tout d’abord, ce n’est pas une école comme les autres. Elle n’a pas d’établissement fixe, pas de cours de récréation, pas de carte d’étudiant, ni de diplôme de fin d’année.

      Comme toutes les écoles, son rôle est d’apprendre à ses élèves les logiciels libres, c’est-à-dire :

      • comment en trouver de bons parmi les nombreux sites qui en proposent,
      • comment en prendre possession en fonction des licences,
      • comment les installer en fonction de ses besoins,
      • comment les tester et les utiliser,
      • comment en comprendre le fonctionnement pour ensuite les modifier,
      • comment écrire ses propres logiciels libres.

      En fait, l’école du logiciel libre est une université populaire, comme celles qui ont vu le jour en France à partir du 19ᵉ siècle, et dont le but est de transmettre des connaissances théoriques ou pratiques à tous ceux qui le souhaitent. Et pour atteindre ce but, sa forme juridique est de type « association à but non lucratif ».

      Comment fonctionne l’école?

      Cette école étant une association, elle possède, comme toutes les autres, un bureau, élu chaque année en assemblée générale, pour l’administrer. Mais elle a aussi des responsables pédagogiques dont le rôle est essentiel car ce sont eux qui établissent les programmes des cours en fonction des souhaits des adhérents, valident les candidatures des enseignants et affectent les sessions.

      Les membres du bureau et les responsables pédagogiques forment « l’encadrement de l’école ». Tous les membres « encadrants » doivent être membres de l’association.

      Les locaux où se déroulent les cours seront ceux que l’on veut bien nous prêter: une salle des fêtes, un théâtre, une salle de réunion publique, un amphi dans une école publique, ou autre.

      Les thèmes des cours sont définis par les adhérents en fonction de leurs envies, de leurs besoins. Les cours sont ensuite décidés par les responsables pédagogiques de l’école en fonction des enseignants disponibles.

      Afin de permettre au plus grand nombre de participer et d’assister aux cours, les sessions se tiennent essentiellement le samedi. Une première, sous forme d’atelier public, de 10h30 à 13h, et une autre, sous forme de cours, de 14h30 à 18h30.

      Programme détaillé sur le site http://e2li.org

      [FR Saint-Cyr-l'École] Permanence logiciels libres avec Root66 - Le samedi 22 juin 2024 de 14h00 à 17h00.

      Root66 vous propose une permanence Logiciels Libres

      Dans cette permanence, nous discuterons des logiciels libres, et nous vous proposerons un accompagnement technique aux systèmes d’exploitation libres GNU/Linux, dans le but de vous aider à vous familiariser avec ceux-ci.

      Le contenu s’adapte aux problèmes des personnes présentes et permet ainsi l’acquisition de nouvelles compétences à votre propre rythme.

      Programme:

      Vous pourrez y aborder plusieurs thèmes:

      • Discussions conviviales entre utilisateurs autour de Linux en général
      • Premières explorations du système
      • Installations et configurations complémentaires
      • Mise à jour et installation de nouveaux logiciels
      • Prise en main, découverte et approfondissement du système

      Entrée libre et gratuite

      Sur place, l’adhésion à l’association est possible mais non obligatoire

      Si vous venez en voiture (voire même à pied):
      Il est plus facile de passer par le parking rue Raymond Lefebvre.

      [FR Brasparts] Install-party et distribution d’ordis reconditionnés Linux. - Le samedi 22 juin 2024 de 14h00 à 18h00.

      Nous assurons des permanences tous les samedis matin (sauf en plein été) pour assister les personnes intéressées par Linux (installation ou fourniture d’ordis, abo: 10€/an).

      Deux fois dans l’année, nous organisons un événement plus important le samedi après-midi.(libre et gratuit)

      [FR Rouen] Atelier pratique sécuriser son smartphone ou sa tablette - Le samedi 22 juin 2024 de 14h00 à 16h00.

      Atelier numérique responsable

      Programme:

      1- courte sensibilisation aux enjeux du numérique: protection de la vie privée, algorithmes qui manipulent et impact écologique

      avec présentation de

      • /e/OS = Android sans Google (dont conseils d’achat chez Murena)
      • un opérateur de téléphonie mobile coopératif invitant à la sobriété: TeleCoop
      • la seule marque de smartphone de fabrication éthique et durable: Fairphone

      2- atelier pratique: configurez votre smartphone ou tablette de façon à mieux vous sécuriser et limiter l’espionnage (blocage des traqueurs et des publicités, faire une recherche web sans passer par Google)

      applications que nous vous proposerons d’installer

      • sur Android version ≥ 5: Blokada, Firefox + configuration avec Duckduckgo et uBlock Origin
      • sur iOS version ≥14: Blokada, Firefox focus + configuration de Safari

      VEUILLEZ VOUS INSCRIRE VIA LE SITE DES BIBLIOTHÈQUES https://rnbi.rouen.fr/fr/ev%C3%A8nement/pour-un-num%C3%A9rique-plus-responsable-2

      [FR Nantes] Permanence Linux-Nantes - Le samedi 22 juin 2024 de 15h00 à 18h00.

      Linux-Nantes tient à vous informer de sa prochaine permanence.

      Nous vous proposons: de vous aider dans le choix des logiciels libres, de vous aider à installer Linux sur votre ordinateur ou votre portable, de vous informer sur l’utilisation de votre version de Linux et de résoudre les problèmes rencontrés.

      Pour plus d’informations sur l’association voir notre site

      [FR Éguilles] Repair Café - Le dimanche 23 juin 2024 de 09h00 à 12h00.

      4ᵉ Repair café d’Éguilles en transition !

      Vous avez un ou des appareils à réparer ?

      Ou

      Vous êtes une personne bricoleuse (amatrice, professionnelle, néophyte) ou bien tout simplement curieuse:

      Alors, rendez-vous au 20, rue des Jasses à Éguilles. La salle est facilement accessible à pied ou à vélo du centre du village, mais aussi en voiture avec le parking gratuit des Jasses à proximité, si ce parking est plein il y a des emplacements en zone bleue autour, sinon privilégiez le parking Duby.

      Le dépôt d’objets par véhicule en mode « Drive in » est possible, cependant il faut faire attention à ne pas gêner la circulation.

      Venez avec ou sans vos outils:p

      3 Ateliers prévus:

      Réparation de matériel informatique (physique et logiciel) et conseils anti-obsolescence ¹

      Petit-électroménager

      Vélo²

      Ceci dans l’entraide et le partage, autour d’un café ou d’autres boissons:)

      L’atelier est gratuit, mais une contribution consciente est bienvenue pour Éguilles Foyer rural (pour couvrir ses frais de fonctionnement).

      Besoin d’informations: eet@ik.me

      / ! Pensez à vous inscrire, si possible, via le bouton « Participer », situé en haut à droite de cette page. Cela nous permettra d’organiser la logistique.

      Si vous pouviez aussi nous indiquer dans les commentaires les appareils que vous amènerez et leurs éventuelles pannes.

      L’atelier étant bénévole, aucune réparation ne peut être garantie. On fait au mieux, mais collectivement, il y a parfois des petits miracles:)

      Conseils pour lutter contre l’obsolescence programmée grâce aux logiciels libres, que ce soit sur vos ordinateurs, vos tablettes ou vos téléphones dispensés par l’AXUL ou le collectif Garlatek.

      https://www.axul.org/ (Association du pays d’Aix des utilisateurs de Linux et des logiciels libres)

      https://www.garlatek.org/ (Garlatek c’est LE collectif sur Aubagne pour une culture numérique plus vertueuse !)

      ²Atelier vélo avec l’ADAVA (Association pour le Développement des Alternatives à la Voiture à Aix (et Pays d’Aix))

      https://adava.fr/wp/

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      Sortie du logiciel de généalogie Ancestris version 12

      Le logiciel gratuit et illimité de généalogie Ancestris vient de sortie en version 12. Il est placé sous licence GPL.

      La v12 en quelques chiffres : plus de 1700 commits, trois ans de développement, et elle fonctionne sur tous les systèmes d’exploitation qui permettent d’installer Java de la version 8 à la version 22.

      Nouveautés, évolutions, corrections et traductions sont détaillées en seconde partie de dépêche.

      Logo

      Nouveautés

      • Gestion du GEDCOM 7 (complet pour l’éditeur GEDCOM et l’éditeur Cygnus).
      • Affiche toutes les entités (même les entités non conformes) dans l’explorateur de GEDCOM et dans l’éditeur GEDCOM.
      • Nouvelle traduction en hongrois
      • Enregistrer sous : copie exacte ou partielle
      • Possibilité de choisir l’inhumation à la place de la date de décès pour les affichages.
      • Ajout d’une option pour zoomer l’ensemble de l’application.
      • Choix du répertoire de sauvegarde
      • Imports spécifiques pour : Elie, Aldfaer, RootsMagic, Ancestry.com, Brother's Keeper
      • Ajout d’un gestionnaire de média
      • Ajout d'un convertisseur de GEDCOM
      • Refonte du module de recherche de doublons
      • Réécriture du rapport calendrier
      • Réécriture du rapport narratif
      • Réécriture du rapport circulaire 10 générations avec sortie SVG.
      • Ajout d’un rapport de ligne de vie individuel.
      • Ajout d’un tri des entités à la sauvegarde et la possibilité de trier les propriétés d’une entité par date.
      • Possibilité de créer un nouveau GEDCOM directement à partir des entités affichées dans une vue (Arbre, Graphe, time-line, Carte, Recherche, Groupes de famille)
      • Réécriture du module de groupes familiaux avec nouvelles fonctionnalités (marquage, regroupements…)
      • Ajout d’une possibilité d’ignorer les vérifications automatiques.
      • Nouveau calcul de consanguinité et détection de boucles.
      • Ajout d’une liste de dépôts d’archives par défaut.
      • Export pour Genealogieonline.nl

      Évolutions et corrections

      • Ajout d’un symbole pour les divorces dans l’arbre graphique
      • Améliorations de Cygnus
      • Améliorations d’Ariès
      • Amélioration de l’éditeur GEDCOM
      • Améliorations du module d’ancêtres communs
      • Ouverture d’un nouveau fichier provenant d’Ancestris sur le SOSA 1
      • Ajout par défaut du tag FILE des entités médias dans la table des entités
      • Conserve l’ordre de tri dans les écrans de recherche d’Ariès
      • Recherche sans accents
      • Correction du tutoriel de présentation s’il y a plusieurs écrans.
      • Ajout de la recherche par époux dans la recherche avancée
      • Ajout du marquage par chromosome X
      • Amélioration de l’exploitation des liens des médias dans les éditeurs.
      • Amélioration de l’import Geneanet, geneatique et Heredis
      • Améliorations de l’export Livre Web
      • Améliorations de l’export Site Web
      • Tri sur les dates dans la table des entités
      • Ajout de séparateurs pour la gestion des marque-pages
      • Améliorations et corrections de la carte géographique
      • Ajout de filtres dans la vue graphe
      • Permet de choisir une date de changement dans l’explorateur pour ne voir que les modifications postérieures.
      • Améliorations du rapport d’arbre graphique multi-génération
      • Améliore l’ouverture de fichier pour détecter et expliquer au mieux les problèmes rencontrés.
      • Améliorations de l’export Geneanet
      • Ajout d’un bouton de remise aux valeurs par défaut pour les réglages de la table des entités.
      • Affichage de la première page des pdf à la place d’une image neutre.
      • Conservation des options d’enregistrement d’un fichier d’une fois à l’autre.
      • Ajout de l’impression de la vue en cours dans le menu « Outils ».
      • Affiche les images de type JFIF
      • Amélioration de la vue graphe sur les écrans à large résolution
      • Possibilité de marquer les individus à partir de toutes les vues.
      • Améliorations du module Relevé
      • Ajout d’une préférence de durée maximale d’attente pour la vérification des liens internet
      • Ajout d’icônes pour distinguer l’ajout d’une numérotation de l’affichage du Sosa 1.
      • Correction de l’affichage en langue différente des rapports par rapport à l’interface.
      • Utilisation des options des rapports avant de les lancer à partir du menu contextuel.
      • Ajout d’un écran d’assistant pour la comparaison de généalogies.
      • Possibilité de choisir le nombre de génération d’ascendants et de descendants séparément dans l’arbre dynamique.
      • Ajout d’un nouveau template GedArt.
      • Ajout d’un dégradé par date dans la carte géographique
      • Ajout d’un paramètre pour limiter la longueur d’un champ dans un calque.
      • Ajout d’un menu avec les derniers fichiers ouverts
      • Ajout de la possibilité de souligner des champs dans les calques.
      • Amélioration de la gestion des almanachs.

      Mise à jour de traduction

      • Allemand
      • Anglais
      • Castillan
      • Catalan
      • Danois
      • Français
      • Grec
      • Hongrois
      • Italien
      • Néerlandais
      • Polonais
      • Portugais
      • Tchèque
      • Turc

      Merci à tous les traducteurs pour leur travail constant, si important pour l’ensemble de la communauté.

      Pour conclure, merci à toute la communauté par vos remarques, vos demandes, vos remontées d’anomalies, vous permettez de faire vivre et embellir ce logiciel.
      On compte sur vous dans la suite pour nous créer du buzz, des tutoriels, des idées et de l’enthousiasme.

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      Créatures ou IA : consultez, manipulez & annotez les images des bibliothèques, musées… grâce à IIIF

      L’initiative IIIF, pour International Image Interoperability Framework, est née de la constatation que la diffusion d’images patrimoniales sur le web était « trop lente, trop coûteuse, trop décousue, trop complexe ». IIIF apporte une solution pérenne et élégante à ces difficultés en conciliant accessibilité, interopérabilité et sobriété. Il intéresse les GLAM (collections, bibliothèques, archives, musées, etc.) ainsi que les acteurs de l’enseignement et de la recherche.

      Concrètement, IIIF créé un cadre technique commun grâce auquel les fournisseurs peuvent délivrer leurs contenus sur le web de manière standardisée, afin de les rendre consultables, manipulables et annotables par n’importe quelle application compatible.

      International Image Interoperability Framework

      Sommaire

      Origine de IIIF

      En 2010, constitution d’un groupe de réflexion et d’expérimentation sur l’interopérabilité des manuscrits médiévaux numérisés à l’initiative de l’université de Stanford. Ses travaux ont conduit à l’élaboration d’un modèle de données Shared Canvas basé sur le modèle d’annotation du W3C.

      À la même époque, de grandes bibliothèques nationales et des universités ont travaillé à la définition d’un mécanisme d’échange des images pour aboutir en 2012 à la publication de la version 1 de l’API Image de l'International Image Interoperability Framework (IIIF).

      Le Consortium IIIF a été créé en 2015 par onze institutions : la British Library, Artstor, Die Bayerische Staatsbibliothek, la Bibliothèque nationale de France, Nasjonalbiblioteket (Norvège), Wellcome Trust, et les universités d’Oxford, Stanford, Cornell, Princeton et Yale. Il compte actuellement 69 membres.

      Qu’est-ce que IIIF ?

      Un aspect spectaculaire de IIIF réside dans la visualisation fluide des images et le zoom profond, cf. Sagami River, Kyoto (1660?-1670?). Princeton University, mais IIIF ne se résume pas à ça, loin de là.

      _Sagami River, Kyoto (1660?-1670?) affiché par le visualiseur libre UniversalViewer

      IIIF désigne à la fois le cadre technique partagé d’un ensemble de protocoles ouverts et une communauté humaine qui les implémente, développe des logiciels et in fine expose des contenus audiovisuels interopérables.

      Ce standard de fait est utilisé par de plus en plus d’institutions culturelles — collections, bibliothèques, musées, archives, etc. — et scientifiques — universités, labos, muséums, etc. Ses fonctionnalités s’étendent maintenant à l’audio et à la vidéo ; la prise en compte de la 3D est en cours.

      Pour l’heure, IIIF est surtout utilisé pour la diffusion d’images numériques. Ce sont ainsi des centaines de millions d’images qui deviennent véritablement découvrables, consultables, comparables, manipulables, citables, annotables et mixables par n’importe quelle application compatible capable de se « brancher » sur les entrepôts des uns et des autres.

      Sans téléchargement de fichiers images, ces ressources de « première main » sont immédiatement utilisables par les professionnels comme par les amateurs. Elles intéressent aussi les chercheurs, les enseignants et les élèves, et les médiateurs culturels, scientifiques et artistiques. IIIF facilite grandement la diffusion, la réutilisation et la valorisation de toutes ces ressources disséminées.

      Principe général d’interopérabilité de IIIF : trois applications différentes sont branchées à trois entrepôts IIIF (source : Biblissima+ — Licence Ouverte / Open License 2.0)
      Principe général d’interopérabilité de IIIF : trois applications différentes sont branchées à trois entrepôts IIIF (source : Biblissima+ — Licence Ouverte / Open License 2.0)

      Visualisation d’un document

      Photo de Bob Fitch, Martin Luther King Jr. & Joan Baez (1966), visualisée avec le logiciel libre Tify

      Copie d’écran du logiciel libre Tify présentant une photographie de Martin Luther King et de Joan Baez (Bob Fitch, 1966). Ce document est fourni par un serveur IIIF opéré par l’université de Stanford.

      Visualisation de plusieurs documents

      La magie IIIF c’est la capacité de jongler avec les références des ressources, par exemple, pour les réunir dans des bibliothèques virtuelles ou encore pour servir de points d’entrée aux robots et autres IA afin d’analyser les documents.

      Léonard Limosin est un peintre, émailleur, dessinateur et graveur français du XVIe siècle. Deux de ses œuvres sont présentées ci-après dans le visualiseur libre IIIF Mirador.

      Vues d’œuvres de Léonard Limosin avec le logiciel libre Mirador

      Sur cette page, vous pouvez explorer chaque image et zoomer, les comparer, lire leurs métadonnées, passer en plein écran ou agencer différemment les fenêtres. L’interface de Mirador vous permet aussi d’accéder à d’autres références en cliquant sur le bouton rond bleu puis en sélectionnant les documents préenregistrés.

      Vous avez aussi la possibilité d’en ajouter d’autres via le bouton bleu Ajouter une ressource en bas à droite, ensuite en insérant l’URL d’un manifeste IIIF. En faisant une recherche sur Léonard Limosin vous trouverez différentes collections comportant certaines de ses œuvres. Certaines les exposent au standard IIIF. Dans ce cas, pour chaque notice il s’agit de récupérer le lien d’un manifeste IIIF (explicite ou associé au logo IIIF). Exemple, avec cette Crucifixion au Fitzwilliam Museum (Cambridge).

      Le logiciel libre Omeka dispose de fonctionnalités IIIF et permet de créer des bibliothèques virtuelles de ressources IIIF.

      Apports de IIIF

      D’après IIIF en 5 minutes.

      Pour les usagers

      L’accès à des images de haute qualité ainsi qu’à leurs métadonnées, large choix de visualiseurs libres :

      Ces outils, et d’autres encore, offrent une large palette d’interfaces riches et universelles pour :

      Il existe de nombreux dispositifs pour utiliser ces ressources de « première main » et corpus dans un environnement éducatif et de recherche.

      Pour les diffuseurs

      • bénéficier d’une manière standardisée, cohérente et efficace, de présenter et de partager leurs collections,
      • améliorer leur visibilité, l’accessibilité à leurs données et développer des espaces de collaboration et de recherche,
      • faciliter la gestion des ressources numériques en garantissant un accès homogène et pérenne,
      • promouvoir la participation des usagers en mobilisant des outils avancés pour l’exploration et l’utilisation des ressources,
      • proposer des projets de transcription, de crowdsourcing ou de sciences participatives en fournissant des documents annotables,
      • réduire et mutualiser les coûts en utilisant un standard ouvert, des services et des logiciels éprouvés.

      Pour les développeurs

      Il existe de nombreux logiciels et composants compatibles avec les API de IIIF, beaucoup sont libres. La page officielle Awesome IIIF recense les principaux ainsi qu’un grand nombre de ressources documentaires et de services.

      IIIF est entièrement basé sur les standards et l’architecture du Web (principes REST et du Linked Data, Web Annotation Model du W3C, JSON-LD) ce qui facilite le partage et la réutilisation des données.

      Le découplage entre la couche serveur et la couche cliente, la modularité des composants logiciels, la ré-utilisabilité des ressources offrent une grande souplesse et réduit la dépendance à un logiciel ou un prestataire.

      La communauté des usagers et des développeurs est active.

      Comment ça marche ?

      Le manifeste est un élément essentiel de IIIF. C’est un document au format JSON-LD qui représente généralement un objet physique numérisé tel qu’un livre, une œuvre d’art, un numéro de journal, etc. Il peut également rassembler des éléments de provenances diverses. Il décrit l’ensemble du document, ses métadonnées, sa structure et référence les images et les médias qu’il embarque.

      Les liens des manifestes IIIF sont plus ou moins faciles à trouver dans les notices des catalogues. Une méthode simple consiste à rechercher le logo IIIF ou à explorer les informations fournies par les visualiseurs. Le site officiel de IIIF alimente un annuaire non exhaustif des sites et, site par site, fournit généralement un mode d’emploi pour récupérer les manifestes.

      Techniquement, IIIF comporte deux API principales, l’API Image et l’API Presentation qui fonctionnent de concert.

      API Image

      L’API Image fournit des informations basiques sur l’image ainsi que les pixels de l’image entière ou de zones à la demande.

      Elle se présente avec les éléments suivants :

      • une URL d’accès aux informations techniques d’une image, abcd1234 est un exemple d’identifiant :
        http://www.example.org/image-service/abcd1234/info.json
      • une URL à construire à la carte pour récupérer et manipuler tout ou partie de l’image en précisant la zone, la taille, l’orientation, la qualité et le format de l’image à produire.

      schéma de l’URL API Image

      Voilà ce que ça donne en pratique avec l’image de test. Attention ! LinuxFR met en cache les images, si vous souhaitez effectuer les manipulations, copiez et modifiez les paramètres des url ci-après.

      Le fichier info.jsonest le suivant :

      • https://stacks.stanford.edu/image/iiif/ff139pd0160/K90113-43/info.json

      • rendu homothétique de l’image entière avec une largeur de 300px

        https://stacks.stanford.edu/image/iiif/ff139pd0160/K90113-43/full/300,/0/default.jpg

        image entière rendue homothétique avec une largeur de 300px

      • détail de la même image

        https://stacks.stanford.edu/image/iiif/ff139pd0160/K90113-43/1680,1100,1300,1300/300,/0/default.jpg

        détail

      • rotation et transformations

        https://stacks.stanford.edu/image/iiif/ff139pd0160/K90113-43/1680,1100,1300,1300/150,/45/default.jpg

        détail

        https://stacks.stanford.edu/image/iiif/ff139pd0160/K90113-43/1680,1100,1300,1300/150,/0/bitonal.jpg

        détail
        https://stacks.stanford.edu/image/iiif/ff139pd0160/K90113-43/1680,1100,1300,1300/150,/0/gray.jpg

        le rendu en niveaux de gris ne fonctionne pas avec ce serveur IIIF.

      Pour en savoir plus consultez les spécifications de l’API Image (version 3.0 actuellement).

      L’API Presentation

      En complément à l’API Image, l’API Presentation fournit les propriétés d’un document IIIF : métadonnées, structures, annotations, etc.

      Principales composantes d’un Manifeste IIIF

      Principales composantes d’un Manifeste IIIF (source : Biblissima+ — Licence Ouverte / Open License 2.0)

      Il existe de nombreux visualiseurs pour afficher ces documents et les informations associées. On distingue alors dans différentes zones le rôle de chacune des deux API principales.

      API Image

      Source : Biblissima+ — Licence Ouverte / Open License 2.0.

      API Presentation

      Source : Biblissima+ — Licence Ouverte / Open License 2.0.

      À noter que le visualiseur optimise le trafic en ne demandant au serveur que la partie de l’image à afficher

      Pour en savoir plus consultez les spécifications de l’API Presentation (version 3.0 actuellement).

      Les autres API

      Voir la page des spécifications, extensions, traductions et travaux en cours.

      • Authorization Flow (version 2.0) - décrit un système de contrôle d’accès.
      • Change Discovery (version 1.0) - fournit les informations nécessaires pour découvrir et utiliser les ressources IIIF.
      • Content Search (version 2.0) - définit le mécanisme d’interopérabilité permettant d’effectuer des recherches dans les annotations textuelles associées à un objet.
      • Content State (version 1.0) - permet de référencer tout ou partie d’un manifeste IIIF et de décrire des modalités d’accès.

      Au-delà de l’image : l’audio, la vidéo et la 3D

      Les références à des ressources audio et vidéo sont prises en compte dans la version 3.0 de l’API de présentation IIIF. À noter qu’il n’existe pas pour l’audio et pour la vidéo d’équivalents de l’API Image, en effet, cet aspect est pris en charge par les navigateurs. Exemple : audio et vidéo d’un morceau musical associés à la partition.

      Il y a une forte demande pour la prise en compte de la 3D par IIIF. Un groupe de travail rassemble les institutions et les personnes intéressées. Il anime un dépôt Github qui rassemble les documents et expérimentations du groupe.

      IIIF et IA

      IIIF est de plus en plus utilisé par des dispositifs d’apprentissage et de reconnaissance automatique en raison de la facilité d’accès aux images entières ou à des zones, dans les définitions et qualités nécessaires. Il est aussi possible d’imaginer des IA qui génèrent automatiquement des manifestes annotés.

      La société française Teklia s’est spécialisé dans ce domaine. Elle vient d'annoncer le passage sous licence libre de sa plateforme Arkindex.

      Harvard Art Museums a créé AI Explorer qui mobilisent un certain nombre d’IA pour décortiquer des reproductions d’œuvres et des photographies.

      Le Consortium IIIF a mis en place un groupe de travail et il existe une formation en ligne sur le sujet.

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      L’écriture et l’image, des âges farouches au texte électronique

      Dans cette nouvelle excursion du Transimpressux, nous voyagerons chez les Mayas de l’époque pré-colombienne ainsi que dans la Rome antique. Nous ferons un rapide tour des monastères médiévaux, nous irons rendre une courte visite à Aloys Senefelder à Munich. Nous en profiterons pour aller voir Isaac Newton, Tintin et Astérix et on terminera notre voyage à Kreutzal, en Allemagne. On n’y parlera pas de Rahan, quoique. On aura compris qu’il sera question d’image, d’écriture et de texte.

      Le bar du Transimpressux vous propose un vaste échantillon issu du pas si grand livre des recettes de LinuxFr.org. En espérant qu’à la lecture de cette dépêche vous aurez fait un beau voyage.

      Train jaune

      Sommaire

      Préambule

      Au départ, j’avais prévu de parler aussi de formats, mais, à l’arrivée, c’est déjà bien long. La question des formats fera donc l’objet d’une autre dépêche de la série.

      J’utilise indifféremment les termes de fonte, police, police de caractère ou typographie. Et, comme il sera question de périodes très éloignées dans le temps, celles antérieures à notre ère seront indiquées sous la forme AEC (avant l’ère commune).

      Quelques définitions avant de commencer

      Il est possible que certaines notions ne vous soient pas claires, ces quelques définitions vous seront peut-être utiles.

      L’écriture et l’image, des concepts différents vraiment ?

      L’écriture n’est pas de l’image, l’image n’est pas de l’écriture. Oui et non.

      L’exemple des hiéroglyphes mayas

      Le système d’écriture maya n’est pas purement logographique. D’ailleurs est-ce qu’un système d’écriture uniquement logographique ou pictographique existe vraiment ? On a vu précédemment sur LinuxFr.org concernant les systèmes d'écriture que les hiéroglyphes égyptiens et les sinogrammes n’étaient pas composés que de pictogrammes, mais qu’ils allaient de pair avec d’autres signes, notamment phonographiques. Il en va de même avec l’écriture maya qui

      est un système graphique normalisé qui, au moyen de quelques centaines de « signes-mots » (ou logogrammes) et environ 150 phonogrammes marquant des syllabes de type Consonne-Voyelle1.

      L’écriture maya est apparue, à notre connaissance vers 400 AEC et a été utilisée jusqu’au XVIIe siècle où l’envahisseur espagnol a tout fait pour l’éradiquer, y compris en brûlant des codex. Entre les Espagnols et le climat chaud et humide de la sphère d’influence maya, on ne connaît plus que trois codex mayas précolombiens2 : le codex de Dresde, celui de Paris et celui de Madrid. Un quatrième codex, le codex Grolier, conservé à Mexico est sujet à controverses, sa datation et son authenticité ne sont pas certaines. Mais on retrouve aussi l’écriture maya sur des monuments et du mobilier. On trouve également des graffitis, signe, sans doute, d’un certain niveau d’alphabétisation de la population maya. L’écriture maya devait transcrire plusieurs langues amérindiennes, lesquelles langues ont toujours des locuteurs.

      codex de Paris
      Deux pages du codex de Paris

      Pour autant qu’on sache, pour les Mayas, leur écriture tout au moins, l’image était importante. Selon Jean-Michel Hoppan :

      Cette écriture est rigoureuse et, tout à la fois, très souple. Elle n’est pas normalisée, au contraire de l’idée qu’on se fait habituellement d’une écriture. Le scribe peut privilégier l’esthétisme au détriment de la compréhension immédiate (en tout cas pour nous). C’est encore plus évident sur les céramiques, où le texte est parfois complètement inintelligible. Le glyphe est là, toujours chargé du pouvoir de l’écrit, mais le contenu de la parole n’est plus. Il devient image. Il y a une grande partie de la céramique où l’on voit de l’écriture, mais qui, de fait, est constituée de pseudoglyphes.3

      Les hiéroglyphes mayas n’ont pas de bloc Unicode, même si les chiffres y figurent depuis la version 11.0 (juin 2018). Un billet du blog du consortium (en) du 23 janvier 2020 annonçait l’existence d’une subvention « pour restituer numériquement des écritures historiques et modernes supplémentaires, y compris des hiéroglyphes mayas. ». L’idée étant aussi de faire progresser la recherche de la connaissance de l’écriture et de la culture maya sur les sites de la période 250 – 900, une étape importante pour déterminer les signes à intégrer à Unicode, et d’aboutir à la création de polices OpenType. La dernière version de la norme Unicode, 15.1.0, date du 12 septembre 2023, un peu juste pour incorporer les hiéroglyphes mayas quand on sait que la création d’une police peut prendre de quatorze à seize mois.

      Le contre exemple romain

      L’alphabet latin puise ses origines dans l’alphabet étrusque, qui, lui-même, provient du système d’écriture grecque et c’est, bien entendu, celui que nous utilisons sur LinuxFr.org (le latin, pas le grec, suivez un peu). C’est celui de l’ASCII. Il figure dans l’Unicode, évidemment, où il dispose de plusieurs blocs. Le bloc latin de base contient en fait tous les caractères et commandes de l’ASCII. Il n’a pas été modifié depuis la version 1.0.0 d’Unicode.

      D’après les écrits qui nous sont arrivés, les Romains avaient une vision très « utilitariste » de l’écriture. Pour eux (les écrits qui nous sont parvenus sur le sujet proviennent essentiellement d’hommes) :

      l’écriture est essentiellement destinée à (…) représenter [le langage]. De plus, dans sa version alphabétique, qui est à peu près la seule à laquelle pensent les Latins, l’écriture est une notation des sons, les lettres renvoient à des sons élémentaires et l’alphabet correspond terme à terme (en principe) à un inventaire fini de ces sons.4

      Il s’agissait donc pour les anciens Romains non pas de

      faire une science de la langue à travers sa représentation graphique, mais bien une science de l’écrit en tant qu’il renvoie à la langue. (Françoise Desbordes).

      Un support du langage bien imparfait d’ailleurs puisqu’il ne rend pas les effets du discours oral. Et ce facteur explique aussi que la graphie ait mis du temps à se normaliser. L’écrit étant l’image de l’oral : la langue pouvait être prononcée par des locuteurs avec des accents différents et s’écrire ainsi en fonction de la prononciation.

      Les écrits des Romains étaient variés, indépendamment des discours, naturellement et sous diverses formes : monumentales, tablettes de cire, papyrus, mais aussi graffitis que l’on pouvait retrouver sur les murs des édifices privés. Des graffitis qui étaient destinés à être lus et étaient très liés à l’oral :

      les messages interpellant parfois nommément, au vocatif, une personne – homme ou femme. Ainsi s’explique aussi l’abondance des exclamations (feliciter ! salutem !), des salutations (salve vale !) et des vœux (votum aux Lares pour la salus du maître de maison). Leur caractère performatif ne fait pas de doute.5

      graffiti
      Graffiti de Pompéi vantant les exploits sexuels du miles Floronius (CIL, IV, 8767). Wolff 2012, 19, fig. 7.

      La séparation du texte et de l’image

      Des compétences, des métiers et des techniques différentes.

      Les manuscrits médiévaux, une séparation parfois extrême

      Le travail de copie des monastères médiévaux, notamment (la profession se sécularisera à partir du XIIIe siècle), différait en fonction des lieux et des époques. Au début, le, ou les copistes, suivant en cela, semble-t-il, les traditions grecques et romaines, étaient également chargés de l’ornementation. Les copistes, parce que la copie d’un manuscrit pouvait être distribuée en plusieurs cahiers à différents copistes pour accélérer le travail de copie. La ponctuation, quant à elle, était généralement du ressort des correcteurs, quand il y en avait, pas des copistes.

      Il arrivait aussi qu’il y ait un copiste pour le texte et un pour les enluminures, surtout pour les manuscrits les plus riches. Dans ce cas, le ou la copiste écrivait la lettre à enluminer et laissait la place nécessaire, à charge pour l’enlumineur ou l’enlumineuse d’orner le parchemin. Les copies n’étant pas du ressort unique des monastères, les enlumineurs et les enlumineuses étaient souvent des peintres.

      Et parce que le travail était ainsi le fait de corps de métier différents, il subsiste des manuscrits médiévaux pas finis, avec des « blancs » pour des enluminures qui ne verront jamais le jour.

      L’imprimerie : des typographies ornementales

      Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, les techniques d’impression ont assez peu évolué. Il y avait des perfectionnements et des améliorations, certes, mais, les techniques restaient grosso modo celles de Gutenberg. Les illustrations étaient gravées à part, puis, après la découverte fortuite de la lithographie par Aloys Senefelder en 1796 dessinées sur la pierre, ce qui permettait aux artistes de travailler directement sur la pierre sans avoir à passer par l’intermédiaire d’un graveur. La lithographie permet en effet de dessiner le motif sur la pierre, à l’origine. Senefelder travaillera aussi sur plaque de zinc. La lithographie repose sur le principe de l’antagonisme de l’eau et de la graisse : les zones à imprimer sont traités à la graisse, les autres sont mouillées. L’encre grasse se dépose ainsi seulement sur les zones grasses.

      Si l’impression en noir et blanc pouvait se faire d’une traite, celle en couleurs, selon les exigences et les techniques utilisées, pouvait requérir jusqu’à quatorze opérations différentes, et presque autant de passages couleurs. L’offset actuel, un procédé qui dérive de la lithographie, fonctionne en quadrichromie : cyan, magenta, jaune et noir (CMJN) et autant de passages couleur.

      Les ornements plus susceptibles d’être réutilisés : lettrines, culs-de-lampe et autres fleurons, lignes et arabesques faisaient l’objet, quant à eux, de fontes ornementales spécifiques. Il y avait même des graveurs typographes spécialistes de typographie ornementale comme Joseph-Gaspard Gillé (pdf) (1766-1826). Aujourd’hui, ce genre de fonte peut se trouver, dans les blocs Unicode de systèmes d’écriture, notamment, latin. On y retrouve d’ailleurs bon nombre de ces polices ornementales purement figuratives même si leur dessin ne correspond pas à une lettre. Mais elles pourraient aussi bien figurer dans les flèches, les filets, les pavés, le bloc casseau ou encore les deux zones supplémentaires.

      Les symboles du zodiaque
      Les symboles du zodiaque de la collection de fontes de Gillé. Les symboles du zodiaque figurent dans les points de code Unicode U+2648 à 2653 (avec des dessins moins figuratifs).

      Toutes les techniques d’imprimerie continuent à exister, de façon plus ou moins anedoctique. Les deux plus répandues étant l’offset, pour les gros volumes, et l’impression numérique (laser ou jet d’encre). Cette dernière étant la seule à imprimer les couleurs d’une seule traite.

      La bande dessinée : des métiers différents

      La bande dessinée ce n’est pas un métier mais quatre métiers différents qui peuvent ou non, être assurés par la même personne :

      • le scénario,
      • le dessin,
      • la couleur,
      • et le lettrage qui nous intéresse ici.

      Le lettrage, dans la bande dessinée ce sont en fait plusieurs types d’écriture :

      le paratexte (titres, signatures, numérotation), les interventions du narrateur (récitatifs, didascalies, commentaires), toute la notation des sons (dialogues, onomatopées, bruits) – le lettrage assume ainsi une part très importante du « régime sonore » de la bande dessinée, au point que l’on appelle « muettes » les bandes dessinées qui n’en comportent pas du tout (puisque le lettrage n’est pas indispensable à la réalisation d’une bande dessinée).6

      Gotlib (les Dingodossiers, la Rubrique à brac, Super Dupont, Gai-Luron) est entré en bande dessinée par la voie du lettrage.

      L’élève Chaprot roi
      Un extrait des Dingodossiers de Gotlib, scénario de Goscinny. L’image comporte des didascalies à gauche et en haut à droite, une bulle de texte, en-dessous, du texte « sonore. »

      D’autres auront leur lettreur attitré, comme Hergé. Arsène Lemey a assuré le lettrage de ses Tintin à partir de la version allemande du Secret de la licorne, le onzième album de la série. La police de caractère créée par Arsène Lemey pour Tintin est l’Arleson, elle sera intégrée à la photocomposeuse de Casterman dans les années 1970. Pour la série Astérix ce sont les lettrages de Michel Janvier, en charge de cette tâche pour un certain nombre d’album depuis 1989, qui ont été numérisés. Trois famille principale de typographies ont ainsi été créées par Le Typophage : Regularus pour les bulles, Boldus pour l’écriture très grasse et Graphix pour les onomatopées et les symboles graphiques.

      Avoir sa propre police est actuellement assez facile en passant par des sites comme le Calligraphe qui permettent de générer une typographie à partir de son écriture manuscrite. C’est ce qu’a fait notamment heyheymomo (en) qui offre sa police en téléchargement (en).

      Qu’est-ce que le texte ?

      Au début de l’informatique, chez IBM l’unité de mesure était le mot (word). La capacité d’une machine s’évaluait donc en nombre de mots. Un mot étant, selon le manuel de l’IBM 605 constitué de « dix chiffres et d’un signe algébrique ». Ainsi l’IBM 605 avait une capacité de 1 000 à 2 000 mots. Le texte n’était pas bien loin.

      Mais, qu’est-ce que le texte ? Selon les points de vue, la notion de texte peut être très vaste. En musique par exemple, il est question de sous-texte et ça n’a rien à voir avec les paroles de chanson ou de mélodies ou le livret des opéras. Dans le cadre de cette série qui, globalement, traite de l’informatique dans le contexte historique de l’écriture, j’opte pour une définition restrictive et axée sur l’écriture et la lecture.

      Le texte est ainsi de l’écriture qui peut se lire avec les yeux, les oreilles ou les doigts et qui peut aussi être lue par des robots. C’est du texte fait pour être lu pas pour être exécuté dans le cadre d’un logiciel par exemple. Ce qui exclut le code informatique de la définition, même si c’est écrit avec des éditeurs de texte7. On doit pouvoir faire des recherches dans le texte, naviguer dedans, en extraire une partie pour la réutiliser ailleurs, etc.

      Il s’ensuit qu’une image avec de l’écriture dessus, ce n’est pas du texte. Un fichier PDF, fac-similé d’un livre imprimé n’est pas du texte. Et les versions PDF des livres numérisés que propose la BnF Gallica par exemple ne sont pas du texte. Un formulaire en PDF qui est en fait une image que l’on aura modifiée avec un outil de dessin (ou imprimé et modifié à la main puis numérisé) n’est pas du texte.

      En revanche, si, de mon point de vue, la structure d’une base de données n’est pas du texte, son contenu par contre, oui. Ainsi, au hasard, celle de LinuxFr.org, est du texte, la partie publique tout au moins. Et ce n’est pas Claude qui me contredira.

      Manchot à tables
      Un genre d’allégorie des tables de la base de données de LinuxFr.org.

      Il est d’autant plus important d’insister là-dessus qu’il se trouve encore des personnes qui ne font pas la différence entre les deux. Et ce, tout simplement parce que c’est écrit et qu’elles, elles, peuvent lire ce qui est écrit.

      Nouveau Drop Caps : une police de lettrines

      Puisque qu’il a été question plus haut de typographies purement décoratives, c’est l’occasion de vous présenter une police qui ne peut servir qu’à des lettrines ou des titres.

      La police Nouveau Drops Caps

      Nouveau Drop Caps est une fonte générée par Dieter Steffmann (en) un typographe de formation qui a créé plus de trois-cent-cinquante polices. La plupart sont plutôt plus à des fins décoratives que des polices de texte. Dans l’ensemble, ses polices peuvent être utilisées pour la langue française, elles ont les caractères qu’il faut. La position de Dieter Steffmann sur son travail est la suivante :

      je considère les polices de caractères comme un patrimoine culturel, je ne suis pas d’accord avec leur commercialisation. Les polices autrefois fabriquées à partir de caractères métalliques avaient évidemment un prix en fonction de la valeur du métal, et le coût de conception, de découpe et de moulage est convaincant, d’autant plus que l’acheteur devenait également propriétaire des polices achetées !

      Le site sur lesquelles il les dépose, 1001 fonts a, d’ailleurs, une licence (en), avec une disposition assez originale. La police

      peut être téléchargée et utilisée gratuitement pour un usage personnel et commercial, à condition que son utilisation ne soit pas raciste ou illégale. (…)

      Les fontes peuvent être librement copiées et transmises à d'autres personnes pour un usage privé mais pas être vendues ou publiées sans l’autorisation écrite des auteurs et autrices.

      Les textes et documents qui ont servi à alimenter cette dépêche

      Les références sont données à peu près dans leur ordre d’apparition dans le texte. La plupart sont accessibles en ligne, et, volontairement, il y a un minimum de références à Wikipédia. Il y a, également, le minimum possible de sources en anglais.

      L’écriture maya

      Jean-Michel Hoppan est l’un des seuls (le seul ?) spécialiste français d’un domaine de recherche (l’écriture maya) qui ne compte qu’une centaine de personnes dans le monde.

      La vision romaine de l’écriture

      • Idées romaines sur l’écriture, Françoise Desbordes, 1990, EPUB : ISBN 9782402324168, PDF : ISBN 9782402657495, marquage filigrane. La maison d’édition FeniXX qui édite ce livre est spécialisée dans la réédition des livres indisponibles du XXe siècle.
      • L’écriture en liberté : les graffitis dans la culture romaine, Michelle Corbier, extrait de Langages et communication : écrits, images, sons, Corbier Mireille et Sauron Gilles (dir.), éd. électronique, Paris, Éd. du Comité des travaux historiques et scientifiques (Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques), 2017.

      Les manuscrits médiévaux

      On peut se procurer ces livres au format PDF (fac-similé), en texte brut (je travaille sur une version que je compte mettre en ligne pour chacun de ces livres), les emprunter en version EPUB à la BnF si l'on a un compte, ou acheter l’EPUB. À noter que, selon les librairies, le fichier EPUB a ou non une protection numérique : ainsi, Le Furet du Nord indique qu’ils n’en ont pas, Cultura annonce une DRM LCP, et la FNAC une DRM Adobe.

      Bonus ! Si vous voulez vous rincer l’œil, l’IRTH (Institut de recherche et d’histoire des textes) a dressé une liste de sites pour accéder au manuscrit médiéval numérisé.

      L’imprimerie

      La bande dessinée

      • Lettrage, Laurent Gerbier, Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, septembre 2017.

      Postambule

      La question des formats sera abordée dans le prochain chapitre qui est déjà bien avancé. Et ce n’est pas plus mal, finalement.

      Dans le cadre de cette série, il va me falloir traiter aussi de la question des codes (sur laquelle j’ai quelques lacunes, vos suggestions sont bienvenues). Unicode, bien que déjà pas mal abordé, mérite un chapitre à lui tout seul : histoire, composition du consortium, comment on ajoute un système d’écriture à Unicode, et quelques paragraphes sur le code lui-même (et là…). Je pense que je pourrais peut-être caser la norme ISO des écritures dans ce chapitre. Si j’ai parlé de conservation, il va falloir parler de l’archivage : protocoles, accès, ce qui me permettra d’évoquer aussi de la science ouverte, je pense.


      1. L’écriture maya](https://www.inalco.fr/lecriture-maya), Jean-Michel Hoppan, INALCO. 

      2. Les codex étaient écrits sur un papier, l’amate, fait à partir de l’écorce d’un figuier local. 

      3. Les glyphes mayas et leur déchiffrement, Jean-Michel Hoppan, 2009. 

      4. Idées romaines sur l’écriture, Françoise Desbordes & Centre national de la recherche scientifique & Anne Nicolas, 1990. 

      5. L’écriture en liberté : les graffitis dans la culture romaine, Mireille Corbier, 2014. 

      6. Lettrage, Laurent Gerbier, septembre 2017. 

      7. Je reconnais qu’il peut y avoir matière à pinaillage sur ce sujet. 

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      Petites brèves : UUID, FSF, opendata, JO, linux, grafana, RoR, Docker et d'autres en vrac

      Déversons un peu ici la veille du moment pour libérer des onglets ailleurs et partager des liens mais aussi des sources : il s’agit bien évidemment de liens en rapport avec les thématiques du site (en l’occurrence dans cette fournée on trouvera logiciel libre, opendata, développement et vie privée par exemple), et ils sont plutôt variés ; les sources sont des sites web, des lettres d’actus et des réseaux sociaux (dans le cas présent, tous arrivés jusqu’à moi via des flux RSS/Atom), et c’est aussi une manière de les partager et de vous inviter à les suivre aussi. Dans la suite de la dépêche, on parlera donc en vrac UUID, FSF, opendata, JO, linux, grafana, RoR, Docker et bien d’autres choses encore.

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        Conférence OW2con’24 : financements et nouveaux défis réglementaires pour les logiciels libres

        Avec quatre discours inauguraux, quatre sessions en petits groupes et 30 présentations d’experts, la conférence annuelle d’OW2 traite des aspects techniques, éthiques et juridiques de l’open source à Paris, les 11-12 juin 2024.

        Bannière OW2Con

        La 15ᵉ édition d’OW2con rassemble des développeurs, entreprises, universitaires et organisations à but non lucratif. La conférence accueille également la Tunisie en tant que pays invité et met en lumière trois projets OW2 en leur décernant un prix OW2con'24 Best Project Awards distinguant des réussites dans plusieurs domaines : technologies, marché, communauté. L’édition 2024 est soutenue par 12 sponsors proches d’OW2 : Collabora Online, Huawei, Orange, Worteks, la Ville de Paris, Rocket.chat, Xwiki, OnlyOffice, la MAIF, NGI Search, NGI Zero Commons, et OpenUp.

        Durant deux jours, plus de 200 développeurs internationaux auront l’occasion de discuter avec quelques dizaines d’intervenants, partenaires et membres de la communauté. Le thème central de cette édition est "Le financement des logiciels libres". Tous les participants pourront découvrir divers exemples de modes de financement et échanger sur les challenges et visions liés à ce sujet. Les appels à propositions en cours des fonds européens NGI Search et NGI Zero Commons Fund seront également présentés.

        D’autres témoignages et débats aborderont les dernières tendances technologiques et sociales, y compris l'avenir de l’open source. Par ailleurs, les nouvelles réglementations (CRA, AI Act), et systèmes de standards européens seront discutés lors d’une table ronde animée par Simon Phipps de l’OSI, ainsi que dans diverses conférences.

        Cette année, les orateurs "keynote" de renommée mondiale sont :

        Thierry Carrez, General Manager, Open Infra Foundation, Stefano Maffulli, Executive Director, Open Source Initiative, Frank Karlitschek, CEO, Nextcloud, Patrick Masson, Executive Director, Apereo Foundation.

        Quatre sessions parallèles en petits groupes sont également prévues au cours de l'événement :

        • L’Open Source dans l’enseignement, la recherche et les sciences, menée par Apereo Foundation
        • OSPO, vous pouvez être les héros ! Session coordonnée par l’OSPO Alliance
        • Réussites de projets financés par Next Generation Internet, moderée par NGI Search
        • Accessibilité Open Source, coordonnée par l’initiative OSAi (Open Source Accessibility Initiative)

        Le programme complet est consultable en ligne : https://www.ow2con.org. Les conférences ont lieu en anglais.

        OW2con’24 se déroulera les mardi 11 juin et mercredi 12 juin 2024 au campus d’innovation d’Orange Gardens, 44 Avenue de la République, 92320 Châtillon.

        Les professionnels IT peuvent participer gratuitement, sur pré-inscription en ligne : https://pretix.ow2.org/ow2con-2024/

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        Projets Libres! Episode 23 : financer le logiciel libre en Europe

        Pour ce nouvel épisode, nous plongeons dans le programme de financement européen Next Generation Internet - NGI Zero !

        Nous recevons Lwenn Bussière, Techonlogy Assessor à la fondation néerlandaise NLnet.

        Ensemble nous abordons les thèmes suivants :

        • l’histoire de la fondation NLnet, son rôle dans l’écosystème européen depuis les débuts d’internet et son équipe
        • la création du fond européen Next Generation Internet et en particulier NGI Zero, celui dédié au financement du logiciel libre
        • les technologies et projets financés
        • vu d’un projet, le parcours depuis l’appel à financement jusqu’au paiement
        • vu de NLnet, toutes les étapes et la manière dont sont sélectionnés et suivis les projets
        • la mise en relation des projets entre eux et les évènements organisés
        • les défis à venir pour la fondation

        Bonne écoute !

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