Vue lecture

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.

Élections européennes de juin 2024 et contenu programmatique

Les élections du Parlement européen ou élections européennes visent à élire les députés du Parlement européen. Les prochaines ont lieu du 6 au 9 juin 2024 (suivant les pays). Sur la mandature de 2019, il y avait 705 députés, et en juin ils seront 720. La répartition par pays est déterminée proportionnellement à la démographie du pays (par exemple 96 pour l’Allemagne, 81 pour la France et 6 pour le Luxembourg). Les députés se regroupent ensuite par groupes parlementaires (trans-pays, composés de blocs politiques informels ou encore des indépendants, constituant des coalitions).

Les 27 États membres choisissent chacun le mode de scrutin (scrutin à vote unique transférable, attribution des voix de préférence aux candidats de son choix, vote possible pour des candidats de différentes listes ou scrutin par liste bloquée).

Exemple pour la France : liste nationale par candidat, 5% minimum pour avoir un siège, scrutin en un tour par liste bloquée, chaque liste doit imprimer ses bulletins (coût supérieur à 1M€ remboursé si plus de 3%). D’autres pays demandent un nombre préalable de signatures par exemple.

La France vient de publier la liste des candidats : 37 listes de 81 noms ont été déposées. Elles sont numérotées et ordonnées, aléatoirement, et l’ordre retenu sera utilisé pour placer les bulletins, les affiches, les résultats, etc. Clairement le nombre créé des problèmes logistiques (espace nécessaire, contraintes de placement, types de machines à vote non utilisables, coût induit, etc.), voir par exemple cet article.

On peut aussi mentionner des spécificités nationales dans le comportement vis-à-vis de l’élection. Wikipedia mentionne par exemple que « en France, les partis politiques tendent à nationaliser les enjeux du scrutin. »

Et si on parlait des programmes ?

Sommaire

Déjà mentionné

Le collectif « Convergences Numériques », qui regroupe dix organisations professionnelles du numérique françaises, dont Numeum et le Cigref (mais pas le CNLL) a présenté un « manifeste » concernant la politique européenne du numérique, et pour auditionner des représentants des listes candidates. Voir la dépêche Élections européennes: bilan rapide de la conférence « Convergences numériques »

Si on regarde les thématiques européennes (Parlement ou non) abordées récemment sur le site :

Autres sujets non encore abordés

Il y a bien évidemment d’autres thématiques autour du numérique mais de mémoire non abordées sur le site jusqu’ici : la directive dite NIS2 sur la cybersécurité des réseaux et des systèmes d’information, le règlement dit DORA sur la résilience opérationnelle numérique du secteur financier, le programme d’action pour la décennie numérique à l’horizon 2030, etc.

Rectifications après recherche pour vérifier ma mémoire : NIS2 a été mentionnée dans cet entretien Degate : espionner un CPU depuis les waters, et son étiquette nis2 créée. Et DORA a été mentionnée via la revue de presse de novembre 2022 comme article dans MISC Magazine numéro 124.

Précisions avant de regarder les programmes

Je ne me préoccupe pas ici de la nature de la liste en tant que couleur politique, de ma sympathie/antipathie envers la liste ou autres. Je vais tâcher de parcourir les programmes (si je les trouve). En effet le site officiel avec la propagande électorale ne sera disponible que le 27 mai sur programme-candidats.interieur.gouv.fr.

Je ne vais pas mettre des liens actifs vers les programmes de partis politiques, pour plusieurs raisons : l’analyse des programmes est neutre mais n’implique pas de les aider en référencement web ou de faire leur promotion ; les sites de campagne à la EnzoBogoss2024 et autre HubertDeLaBath-votreMEP seront abandonnés et squattés par des sites pour adultes, jeux en ligne et revente de produits illicites sous peu…

Vu que nous sommes sur LinuxFr.org, je m’intéresse aux thématiques que l’on retrouve sur le site en parcourant les programmes. Électeurs et électrices choisiront évidemment (enfin j’espère) sur la totalité des thématiques abordées par la liste (ou du moins celles relevant du parlement européen). D’autres sites ou médias les compareront sur d’autres aspects : par exemple le « think tank proche de la droite libérale, voire ultra-libérale et du MEDEF » (dixit Wikipedia) ifrap.org (la seule comparaison disponible que j'ai trouvée au moment l'écriture de cet article).

Ajout post-publication : VoteFinder a aussi été mentionné sur LinuxFr.org (voir les limites mentionnées en commentaires du lien). À noter que le Parlement a aussi un outil de comparaison des résultats).

Il est possible que je manque des infos en parcourant les programmes, ou que les programmes soient complétés / modifiés entre-temps, ou que les listes aient apportées des précisions à d’autres endroits (entretiens dans les médias, etc.). N’hésitez pas à compléter dans les commentaires.

Dernier point : voir les programmes de tous y compris ceux dont on se sent très éloignés ou ceux dont on se dit qu’ils sont carrément déjantés permet aussi de voir les idées qui sont dans l’air du temps : de voir ce qui est proposé (à combattre ou faire avancer), sur quoi on veut revenir (donc peut-être ce qu’il faudrait défendre si jamais on est pour), etc.

Les programmes des listes en France ?

Je ne sais pas encore s’il y a une attribution de couleur politique pour les élections européennes (exemple pour les législatives 2022 et la circulaire du ministère de l’Intérieur sur l'attribution des nuances aux candidats aux élections législatives de 2022). Par couleur politique ici on entend le nom d’un parti ou d’une tendance genre extrême droite / divers gauche / divers centre / etc.
J’utilise donc la catégorisation des listes tirée de la page Wikipédia, partie « Positionnement et idéologie » du tableau.

J’ai conservé les noms de listes en majuscules en provenance du ministère de l’Intérieur (y compris l’absence d’accent sur les capitales).

1. POUR UNE HUMANITE SOUVERAINE

Positionnement et idéologie : attrape-tout

Site non trouvé

2. POUR UNE DEMOCRATIE REELLE : DECIDONS NOUS-MEMES !

Positionnement et idéologie : attrape-tout

Site non trouvé

3. LA FRANCE FIERE, MENEE PAR MARION MARECHAL ET SOUTENUE PAR ÉRIC ZEMMOUR

Positionnement et idéologie : extrême droite

Site https://www.parti-reconquete.fr/programme

« Réformer la gestion du Fonds européen pour l’innovation en le mettant à la disposition des États (gestion déléguée sur le modèle du plan de relance), concentrer ses moyens vers le numérique, l’IA (…) », « Favoriser l’écosystème entrepreneurial européen, notamment dans le secteur clé de l’IA », Supprimer « Europe Creative », supprimer « Le Médiateur européen», « faut s’assurer que l’Euro-numérique, s’il est vraiment établi, ne remplace pas les autres moyens de paiement comme l’argent liquide ou le chèque, et ne bénéficie pas de primauté ou d’exclusivité pour certains usages par rapport aux autres moyens de paiement », « Viser la souveraineté hardware/software pour les institutions et certains secteurs stratégiques européenne (matériel informatique et cloud européen pour les institutions, lanceurs européens pour les satellites… », « Relocaliser sur le sol européen les données numériques des sociétés et particuliers européens (construction et sécurisation de data centers assurant notre souveraineté dans ce domaine). », « Lancer des programmes de recherche en robotique/IA/numérique et soutenir la modernisation des entreprises spécifiquement pour aider les « métiers en tension » et limiter l’immigration », « Garantir la liberté d’expression la plus large possible, sans biais politiquement corrects qui servent souvent à déguiser la censure », «  les trois fléaux majeurs qui menacent la santé mentale et physique de la jeunesse européenne : les drogues, l’addiction aux écrans et l’exposition à la pornographie »

4. LA FRANCE INSOUMISE - UNION POPULAIRE

Positionnement et idéologie : extrême gauche à gauche

Site https://lafranceinsoumise.fr/europeennes-2024/programme-de-lunion-populaire/

« Garantir un euro numérique 100% public, qui ne soit ni développé ni commercialisé par des plateformes privées, qui respecte la vie privée des usagers et ne remplace pas l’argent liquide », « Renforcer drastiquement la régulation européenne sur le secteur des crypto monnaies et interdire les pratiques les plus spéculatives ou nuisibles sur le plan environnemental », « Lutter contre les paradis fiscaux et la concurrence fiscale agressive au sein de l’Union européenne » (potentiel effet sur GAFAM et autres), « Demander leur [territoires ultramarins] intégration dans les réseaux transeuropéens de transport, d’énergie et de télécommunications », « Utiliser tous les outils (taxes, normes, quotas, interdiction…) pour protéger l’industrie européenne de la concurrence déloyale, notamment chinoise et états-unienne, en particulier dans les secteurs stratégiques (énergie, télécommunications, santé, transports, numérique, spatial…) », « Refuser les tribunaux d’arbitrage privés qui permettent aux grandes entreprises d’attaquer des États devant une justice privée lorsque des décisions publiques favorables à l’intérêt général s’opposent à leurs intérêts économiques », « Établir un plan européen de sobriété, mettre fin au gaspillage et à l’obsolescence programmée, renforcer le recyclage, garantir la réparabilité des objets électroniques, bannir la publicité lumineuse et la destruction des stocks de marchandises invendues »

« Interdire toute prise de contrôle de plus de 20 % du capital par une même personne physique ou morale dans les médias et industries culturelles les plus significatives (audiovisuel, musique, livre, jeu vidéo) comme le groupe Bolloré, et encourager la constitution d’acteurs européens alternatifs misant sur la diversité culturelle et la liberté de création pour résister face aux plateformes américaines », « Protéger et développer un service public de l’information de qualité, avec une augmentation des moyens mis à sa disposition et favorisant la diversité des programmes, la création et la diffusion de programmes européens et l’investigation », « Créer un système de protection de l’espace informationnel démocratique face aux régimes autoritaires. », « Défendre un autre modèle universitaire à l’échelle européenne pour une libre circulation du savoir, des étudiants et des enseignants, quelle que soit leur origine dans le cadre d’un enseignement public, ouvert à tous et toutes, émancipateur et indépendant des pressions économiques »

« S’opposer à la marchandisation du service public d’éducation et à sa privatisation ainsi qu’aux pressions des lobbies, GAFAM - Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft - et intérêts économiques sous la forme par exemple de fondations financées par des entreprises, du mécénat, de la sponsorisation d’établissements, d’équipements informatiques – hardware et software – ou de diplôme », « Développer la liberté de création, la diversité et les échanges culturels au sein de l’Europe et avec le monde en rendant plus accessibles les financements européens, notamment ceux d’Europe Créative », « Inscrire la neutralité du net, c’est-à-dire l’accès égal de chacun et l’égalité de traitement, dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne », « Renforcer les dispositions des règlements sur les services numériques pour mieux encadrer l’activité des GAFAM et garantir la protection des citoyens », « Refuser tout accord d’exfiltration de données personnelles et stratégiques en dehors de l’espace français et de l’Union européenne », « Réformer le système mondial des droits de propriété intellectuelle pour soutenir le transfert des nouvelles technologies écologiquement durables », « Planifier une politique ambitieuse de câbles internet sous-marins transcontinentaux alternatifs à ceux transitant pour le Royaume-Uni et les États-Unis et concurrençant la progression des câbles tirés par les grandes multinationales du numérique »

« Planifier une politique ambitieuse de super-calculateurs et de relocalisation des infrastructures numériques (nœuds internet, data centers) davantage décentralisée sur le territoire européen », « Lutter contre l’introduction de brevets dans l’industrie logicielle qui sont un outil de domination pour les grandes entreprises au détriment de l’autonomie et de la capacité d’innovation des PME », « Soutenir une planification numérique axée sur les secteurs du logiciel libre », « Développer une politique de modération des contenus en ligne alternative et inclusive, transparente dans ses algorithmes et respectueuse des travailleurs des plateformes de microtravail (modération en ligne, assistance des intelligences artificielles) avec une rémunération décente », « Investir dans une planification écologique du numérique : favoriser le codage vert et le low tech, instaurer des critères techniques et environnementaux permettant aux utilisateurs d’opérer des choix éclairés de services de stockage en ligne »

5. LA FRANCE REVIENT ! AVEC JORDAN BARDELLA ET MARINE LE PEN

Positionnement et idéologie : extrême droite

Site https://vivementle9juin.fr/storage/Programme.pdf

« coopération industrielle et technique sur les grands projets d’avenir, notamment l’intelligence artificielle » « Développer des coopérations industrielles et techniques sur les grands projets d’avenir : aérospatial, Défense, intelligence artificielle, cloud européen pour stocker nos données stratégiques », « Défendre la constitution d’un cloud souverain européen, et non d’un simple "cloud de confiance" perméable aux ingérences juridiques américaines et chinoises. », « créer un environnement complet en faveur de l’Intelligence artificielle », « Revoir les règles de la concurrence européenne pour autoriser la concentration des acteurs et créer des champions européens du numérique qui atteindront ainsi une taille critique au niveau mondial »

6. EUROPE ECOLOGIE

Positionnement et idéologie : gauche radicale à centre gauche

Site https://ecologie2024.eu/document/4WSBbTscsgknLiwNWFXSva/eu24-socle-programmatique-vf.pdf

« Buy Green and European Act », « Digital Green and Social Deal », « Evaluer l’impact écologique des politiques européennes de soutien aux technologies numériques, avec une vigilance particulière sur les effets rebond, et leur contribution au Pacte vert passé et au Pacte social-écologique à venir », « Renforcer l’European Green Data Space pour faciliter le partage des données non-personnelles d’intérêt public entre acteurs publics et privés, en particulier les données pertinentes pour l’action contre le réchauffement climatique », « Orienter les pratiques numériques vers (1) la sobriété, la réparabilité(…), la circularité et l’efficacité énergétique et (2) la lutte contre les inégalités et les discriminations, la résilience des communautés face aux crises, la décentralisation des pouvoirs économiques et la lutte contre les oligopoles. », « Passer une nouvelle étape dans la réglementation des crypto-monnaies », « Supprimer les paradis fiscaux en Europe et interdire l’accès aux marchés publics et financiers des acteurs ayant des activités dans les paradis fiscaux » (effet potentiel sur les GAFAM et autres), « Définir une stratégie européenne de déploiement d’une économie circulaire industrialisée permettant la construction de filière de collecte, de tri, de prétraitement et de transformation des minerais et matières premières (ex : pour les batteries) », « contraintes sur la disponibilité des pièces de rechange et la priorité à la réparation dans le cadre des garanties légales et le soutien aux marchés de l’occasion », « passeport numérisé des produits informant les consommateurs sur les conditions de production et l’empreinte carbone, matière et sociale des produits »

« Mettre en place des politiques de lutte contre l’obsolescence prématurée pour lutter contre le renouvellement et la surconsommation forcée de matériels électriques et électroniques. Développer les services de réparation, la disponibilité des pièces détachées et garantir la compatibilité entre accessoires électroniques. Aussi, assurer la collecte systématique des déchets électroniques et établir des normes de recyclabilité efficaces, pour lutter contre l’épuisement des ressources et l’accumulation et la pollution des milieux par les déchets », « le numérique est plus matériel et plus impactant que l’image du “cloud”, du “nuage”, ne le laisse croire », « Le numérique ne doit pas être un outil pour nous permettre de consommer toujours plus, mais un outil pour consommer mieux : pour rendre plus durables et plus accessibles les consommations qui sont nécessaires. Il nous faut conditionner l’innovation numérique à sa plus-value sociale et environnementale. », « La sobriété que nous prônons doit donc pleinement intégrer le numérique et passer par la diminution de nos usages immatériels et des pratiques du secteur. », « Interdire le surdimensionnement des centres de stockage », « Encadrer le management par les algorithmes dans tous les emplois afin d’interdire la surveillance constante au travail, notamment la surveillance des espaces et communications privées sur le lieu de travail, et assurer la transparence sur les processus de gestion par les algorithmes. », « Intégrer la juste rémunération des artistes et des professionnel.le.s du secteur dans les lois de réglementation des plateformes (notamment de streaming ou musicale) ainsi que la transparence des algorithmes de recommandation que cela concerne les plateformes ou les télévisions connectées (télécommande, EPG ou applications). »

« Les évolutions technologiques doivent répondre à nos besoins et servir les intérêts de la société et pas uniquement les intérêts privés. », « La concentration des médias (…) est un risque pour notre droit à une information libre. », « lutte contre la désinformation environnementale », « lancer un plan européen d’éducation à la grammaire de l’image, du son, de l’information », « Briser le monopole des GAFAM en Europe en garantissant l’interopérabilité des services numériques », « Soutenir le développement d’alternatives européennes aux GAFAM, en sortant de la logique de géants oligopolistiques, avec des investissements européens ciblés vers la souveraineté numérique européenne, le développement de logiciels libres et la contribution des acteurs du numériques (sic) à la transition juste », « Taxer les GAFAM », « Lutter contre le lobbying des Big tech companies au sein des institutions européennes », « Renforcer les actions antitrust pour éviter que des entreprises dominent l’ensemble de l’écosystème de la publicité en ligne. », « Garantir une réactivité législative en matière d’intelligence artificielle(IA) », « Lutter contre l’automatisation de toutes les discriminations », « les algorithmes de contrôle social », « le management automatisé par les algorithmes », « Interdire la reconnaissance biométrique afin de prévenir toute surveillance de masse », « lutte contre la désinformation »

7. FREE PALESTINE

Positionnement et idéologie : gauche

Site https://parti-udmf.fr/pdf/UDMF_eu2024.pdf

« mise en place d’une directive européenne contre l’obsolescence programmée », « traité devra être mis en place, interdisant aux États membres et à leurs entreprises d’utiliser les paradis fiscaux » (potentiel effet sur les GAFAM, non mentionnés contrairement à d’autres multinationales), « comité d’éthique pour contrôler l’indépendance de la presse » qui « veillera à l’intégrité de l’information » (y compris en ligne a priori), « des salons virtuels de recrutement en ligne dédiés aux demandeurs d’emplois handicapés »

8. PARTI ANIMALISTE - LES ANIMAUX COMPTENT, VOTRE VOIX AUSSI

Positionnement et idéologie : attrape-tout

Site https://parti-animaliste.fr/programme

lutte contre la « pollution lumineuse » et la « pollution électromagnétique par les appareils électriques », proposer une « directive sur la lutte contre la zoophilie et la zoopornographie » avec mise « en demeure les hébergeurs et les fournisseurs d’accès à Internet à retirer rapidement les contenus zoopornographiques », une « commission d’enquête sur le lobbying » et « en open data, toutes les rencontres entre lobbyistes et représentants de l’Union européenne (députés, commissaires, fonctionnaires, assistants, membres de cabinet…) », « Interdire la vente d’animaux sur des sites en ligne » et « possibilité de signaler en ligne des violences envers les animaux », « rendre public, en open data, tous ces rapports d’inspection [respect des règles de protection animale et visant tout détenteur d’animaux à des fins économiques] »

9. PARTI REVOLUTIONNAIRE COMMUNISTES

Positionnement et idéologie : extrême gauche

Site https://www.sitecommunistes.org/images/articles/2024/profession%20de%20foi%20PRC.pdf

Rien de particulier sur le numérique et sur nos thématiques.

10. PARTI PIRATE

Positionnement et idéologie : attrape-tout

Site https://europeennes.partipirate.org/programme.html

« L'Internet, en tant que moyen de communication, offre de formidables opportunités de développement politique en surmontant la communication verticale et unidirectionnelle. Les Pirates défendront donc la liberté de l’Internet avec une détermination farouche au niveau européen et à l’échelle mondiale. », « Encourager la création de biens communs, tels que les logiciels libres, les biens culturels gratuits, les outils de brevet ouvert et le matériel éducatif libre et ouvert. », « Refonder le droit d’auteur afin qu’il reflète le paysage changeant de l’ère numérique et promeuve une société plus équitable. », « Réformer le droit des brevets existant afin de permettre une économie partagée, des marchés plus accessibles et durables. N’étouffons pas l’innovation en prétendant la stimuler par des monopoles. », une partie « Logiciel libre et données ouvertes », « Les Pirates soutiennent la promotion de logiciels qui peuvent être utilisés, analysés, diffusés et modifiés par toutes et tous », « Les logiciels libres sont essentiels pour permettre aux utilisateurs de conserver la maîtrise de leurs propres systèmes techniques. Ils contribuent de manière significative au renforcement de l’autonomie, de la souveraineté personnelle et de la vie privée de tous les utilisateurs et à la diffusion des connaissances »

« Soutenir financièrement les infrastructures qui innovent dans le domaine du logiciel libre directement ou par le biais d’une législation favorable », « _Encourager l’usage des logiciels libres dans les administrations publiques pour la communication avec les usagers et le traitement, la gestion et la sécurisation de leurs données », « Rendre libres les logiciels développés par les pouvoirs publics selon le principe “argent public, code public” », « Faire voter une loi sur la liberté d’information au niveau européen qui garantisse un accès libre et ouvert à toutes les données publiques, partagées dans un format ouvert et standard, gratuites et facilement accessibles à tous »

« Garantir l’accès à l’internet à haut débit à un prix abordable et dans des conditions favorables pour permettre aux personnes de participer aux affaires numériques », « Assurer de manière absolue le droit au respect de sa vie privée, ce qui inclut le droit des individus à contrôler leurs informations personnelles et à ne pas faire l’objet d’une surveillance omniprésente », « Préserver une liberté d’expression sans restriction dans la mesure où elle n’empiète pas sur les droits et libertés d’autrui en limitant les restrictions qui ne doivent intervenir que dans des circonstances extrêmes », « Interdire l’usage des données à caractère personnel à des fins de profilage dans des circonstances où il est possible de déterminer clairement le comportement et les attributs personnels des personnes »

« Inclure le droit à la “participation numérique” dans la Charte européenne des droits fondamentaux », « Préserver la neutralité du Net en interdisant la restriction ou la priorisation basée sur la nature du contenu/service et en limitant les mesures de gestion du trafic pour des raisons techniques et appliquées de manière claire et transparente », « Renforcer l’interopérabilité entre les plateformes numériques, en particulier en étendant le droit de l’Union européenne en la matière aux réseaux sociaux », « Obliger les fabricants d’appareils à fournir régulièrement des mises à jour de sécurité pendant une période raisonnable et les contraindre à rendre public le code source et les outils de développement nécessaires à la maintenance de solutions encore largement utilisées »

« Favoriser l’usage des données ouvertes pour garantir l’interopérabilité des systèmes de transport ; les rendre plus efficaces et plus accessibles dans tous les pays de l’Union européenne », « Renforcer la résilience de l’Europe face aux menaces actuelles et futures de guerres hybrides, de désinformation, de cyber-attaques et de coercition économique », « Soutenir les initiatives visant à interdire l’utilisation de systèmes d’armes autonomes létaux dans les guerres cinétiques et numériques, tout en préservant notre capacité européenne à rechercher et à développer des technologies émergentes », « Renforcer la transparence dans la gestion des fonds européens en utilisant pleinement les outils numériques interopérables pour le contrôle budgétaire. Publier des données non sensibles sur tous les marchés publics, y compris les rapports de mise en œuvre des projets »

11. BESOIN D’EUROPE

Positionnement et idéologie : centre gauche à centre droit ou attrape-tout

Site https://besoindeurope.fr/projet

« Réguler les géants du numérique, nous l’avons fait : pour lutter contre la diffusion des discours de haine et leur imposer le retrait des contenus terroristes », plain Europe 2030 avec « Numérique : 5 ans pour des capacités de calcul de rang mondial, dont 3 des 5 supercalculateurs parmi les plus puissants au monde », « Mobiliser 1 000 milliards d’euros d’investissements pour faire face aux chocs écologique, technologique et sécuritaire », « Adopter la “préférence européenne” (Buy European Act) », « Mieux protéger nos enfants avec la majorité numérique à 15 ans sur les réseaux sociaux, le contrôle parental par défaut sur les mobiles et la vérification systématique de l’âge pour l’accès aux sites internet interdits aux mineurs. », « Déployer un bouclier démocratique contre les ingérences étrangères : créer une cellule dédiée comme Viginum au niveau européen (…) », « Favoriser l’émergence de champions européens dans le développement des jeux vidéo et valoriser les talents du e-sport », « c’est dans une alliance entre investissement public et privé que nous serons à l’avant-garde de la croissance et des transitions de l’industrie verte et du numérique. », « En primaire : des jumelages numériques dans toutes les écoles européennes »

12. PACE - PARTI DES CITOYENS EUROPEENS, POUR L’ARMEE EUROPEENNE, POUR L’EUROPE SOCIALE, POUR LA PLANETE !

Positionnement et idéologie : gauche

Site https://www.pace-europe.eu/wp-content/uploads/2024/03/Programme-europeennePACE-2024.pdf

« Créer une véritable cyberdéfense européenne » « Mettre en place une licence globale pour l’accès à la culture sur Internet », « Soutenir l’éducation des filles, y compris par l’enseignement à distance, dans les pays où elles sont discriminées. » « Inscrire l’accès pour tous au réseau internet dans la Charte des droits fondamentaux », « Garantir l’accès de tous les citoyens aux “biens communs” (…) la neutralité du réseau »

13. ÉQUINOXE : ÉCOLOGIE PRATIQUE ET RENOUVEAU DÉMOCRATIQUE

Positionnement et idéologie : attrape-tout

Site https://parti-equinoxe.fr/europeennes-2024-programme/

« Atteindre nos objectifs climatiques via un système de quotas carbone individuels équitable » (probable effet sur le numérique), « Organiser une Convention citoyenne pour simplifier les normes européennes » (on ne sait pas si le numérique est concerné ou non), « Encadrer plus strictement les plateformes numériques, réguler l’intelligence artificielle et réhumaniser les démarches de la vie courante », « La technologie devient menaçante. Les moyens d’information et de communication numériques y contribuent pour beaucoup. Les algorithmes nous enferment dans des bulles informationnelles. De nombreux experts nous alertent sur les risques grandissants liés à l’intelligence artificielle et aux biotechnologies »

14. ECOLOGIE POSITIVE ET TERRITOIRES

Positionnement et idéologie : centre gauche à droite ou attrape-tout

Site https://www.ecologiepositiveetterritoires.eu/nos-idees/

« promouvoir la numérisation de tous les secteurs de l’économie, de l’industrie comme du bâtiment ou de l’agriculture, pour les petites et moyennes entreprises. », « L'UE ne doit pas être qu’un arbitre ; elle doit aussi accompagner la mise en œuvre des réglementations [autour de Protection des données et vie privée] », « Il va falloir que l’UE investisse dans le développement de compétences des technologies d’IA, seules capables de traiter un grand nombre de données et capables d’apprendre de leurs expériences [thème cybersécurité] », « soutenir l’innovation dans le secteur numérique en investissant dans la recherche et le développement, en encourageant l’esprit d’entreprise et en fournissant un soutien financier aux startups et aux entreprises technologiques. », « comme pour le secteur agricole, faciliter les transitions du secteur du bâtiment ; nous proposons que l’UE favorise la recherche et le développement de solutions digitales de ce secteur », « Sur une stratégie industrielle européenne avec des « secteurs stratégiques » : l’économie numérique et la cybersécurité, l’intelligence artificielle, (…), doivent être des priorités. », « Chaque pétition regroupant plus de 500 000 signatures devient un projet de directive européenne », « Soutenir la création d’une filière industrielle européenne de recyclage des batteries », « la création d’une société de production audiovisuelle publique européenne, à l’origine de programmes et émissions sur les actions menées. »

15. LISTE ASSELINEAU-FREXIT, POUR LE POUVOIR D’ACHAT ET POUR LA PAIX

Positionnement et idéologie : droite à extrême droite ou attrape-tout

Site https://www.upr.fr/

Pas de programme 2024

16. PAIX ET DECROISSANCE

Positionnement et idéologie : gauche

Site https://www.decroissance-elections.fr/

Rien de particulier sur le numérique et sur nos thématiques.

17. POUR UNE AUTRE EUROPE

Positionnement et idéologie : attrape-tout ou droite

Site https://pouruneautreeurope.fr/

Rien de particulier sur le numérique et sur nos thématiques.

18. LA DROITE POUR FAIRE ENTENDRE LA VOIX DE LA FRANCE EN EUROPE

Positionnement et idéologie : droite

Site https://republicains.fr/programme2024/

« Mesure 4 : Investir massivement dans l’intelligence artificielle », « Mesure 5 : Mettre en place un plan « Made in Europe 2030 » (« Fabriqué en Europe 2030 ») pour relocaliser la production en Europe et réindustrialiser notre continent », « Mesure 9 : Créer un livret d’épargne européen (LEE) pour orienter l’épargne privée des ménages vers les secteurs stratégiques de notre économie (défense, cloud, biotechnologies, intelligence artificielle, transition écologique, etc.) », « Mesure 8 : Etablir à l’échelle de l’Union européenne un véritable droit de propriété sur nos données personnelles pour redonner de la maîtrise aux citoyens face à la domination des grandes entreprises américaines (GAFAM) et chinoises (Tiktok) »

19. LUTTE OUVRIERE LE CAMP DES TRAVAILLEURS

Positionnement et idéologie : extrême gauche

Site https://www.lutte-ouvriere.org/portail/documents/profession-foi-liste-lutte-ouvriere-camp-travailleurs-166794.html

Rien de particulier sur le numérique et sur nos thématiques

20. CHANGER L’EUROPE

Positionnement et idéologie : gauche

Site https://changerleurope.com/le-programme/

« directive pour stopper les délocalisations et répondre à l’Inflation Réduction Act américain » (partie non rédigée), « directive sur la liberté et l’indépendance des médias » (partie non rédigée)

21. NOUS LE PEUPLE

Positionnement et idéologie : gauche ou attrape-tout

Site https://www.nous-le-peuple.fr/idees/

Rien de particulier sur le numérique et sur nos thématiques.

22. POUR UN MONDE SANS FRONTIERES NI PATRONS, URGENCE REVOLUTION !

Positionnement et idéologie : extrême gauche

Site https://npa-jeunes-revolutionnaires.org/category/actu-campagnes/campagnes/campagne-europeennes-2024/

Rien de particulier sur le numérique et sur nos thématiques.

23. « POUR LE PAIN, LA PAIX, LA LIBERTE ! » PRESENTEE PAR LE PARTI DES TRAVAILLEURS

Positionnement et idéologie : extrême gauche

Site https://parti-des-travailleurs.fr/les-documents-de-campagne-europeenne-du-pt/

Rien de particulier sur le numérique et sur nos thématiques.

24. L’EUROPE ÇA SUFFIT !

Positionnement et idéologie : droite à extrême droite

Site https://les-patriotes.fr/europeennes2024/

« Rejeter l’identité́ numérique européenne », « Défendre la liberté d’expression contre la censure des réseaux sociaux », « refuser l’euro numérique »,

25. NON ! PRENONS-NOUS EN MAINS

Positionnement et idéologie : attrape-tout

Site non trouvé. (cf commentaire)
Site https://lecourrierdesstrateges.fr/2024/05/20/prenons-nous-en-main-gouverner-la-france-est-une-affaire-trop-serieuse-pour-macron/

« Non à l’identité numérique » « Non à l’euro numérique »

26. FORTERESSE EUROPE - LISTE D’UNITE NATIONALISTE

Positionnement et idéologie : extrême droite

Site https://euronat.net/

« rejet de l’Euro numérique »

27. REVEILLER L’EUROPE

Positionnement et idéologie : gauche à centre gauche

Site https://www.glucksmann2024.eu/programme

« Taxer les superprofits des multinationales » (potentiellement les GAFAM et autres), « Créer un service public européen de lutte contre l’évasion fiscale », « Assurer notre souveraineté numérique en menant une politique industrielle offensive, en créant un fonds souverain pour investir dans le numérique, en imposant des obligations de financement aux géants étrangers en contrepartie de l’accès à notre marché et en poussant un accord international sur l’intelligence artificielle. », « stratégie du “Fabriqué en Europe“ », « “Buy European Act” qui réservera en priorité la commande publique européenne aux productions européennes », « _Sortir de la société du « tout jetable » en luttant contre l’obsolescence programmée, en créant un “droit à la réparabilité”, en développant une filière européenne de la réparation et du recyclage. », « Lutter contre la fracture numérique en imposant que tout investissement privé dans le numérique s’accompagne de financements pour renforcer les infrastructures et services numériques dans les territoires ruraux. », « créer un “défenseur des droits” élu par le Parlement européen. », « Affirmer une réelle exception culturelle européenne pour protéger notre création, doubler le budget européen de la culture pour qu’il atteigne 700 M€ par an, protéger les droits d’auteur. », « Instaurer un Erasmus universel accessible à toutes et tous, concrétiser l’Espace européen de l’éducation par une reconnaissance mutuelle des diplômes dans tous les domaines et par la mise en place d’un mécanisme européen de protection de la liberté académique », « Réguler l’espace numérique et les réseaux sociaux pour lutter contre le cyberharcèlement, les pratiques abusives, la manipulation de l’information et les ingérences étrangères en ligne, assurer l’éducation aux médias et au numérique partout en Europe. », « Assurer l’intégrité de la démocratie européenne et lutter contre l’influence des intérêts privés et étrangers en créant une agence coordonnant la lutte contre les ingérences et une haute autorité de l’intégrité de la vie publique européenne, dotée de pouvoirs d’enquête et de sanctions. », « Développer la démocratie participative via les Initiatives citoyennes européennes qui doivent déboucher sur projet de loi. »

28. NON A L’UE ET A L’OTAN, COMMUNISTES POUR LA PAIX ET LE PROGRES SOCIAL

Positionnement et idéologie : extrême gauche

Site non trouvé. Indirectement via http://www.communcommune.com/2024/05/europeennes-2024-la-liste-officielle-de-candidats-de-la-liste-non-a-l-ue-et-a-l-otan-communistes-pour-la-paix-et-le-progres-social-charles-hoareau.html

Rien de particulier sur le numérique et sur nos thématiques.

29 ALLIANCE RURALE

Positionnement et idéologie : centre ou attrape-tout

Site https://alliancerurale.fr/

« défend les libertés individuelles, la liberté d’entreprendre, la liberté de penser et combat les idéologies dogmatiques et liberticides », « défend le principe fondamental de propriété privée ». Rien de particulier sur le numérique et sur nos thématiques.

30. FRANCE LIBRE

Positionnement et idéologie : extrême droite ou attrape-tout

Site https://www.francelibre-2024.fr/

Rien de particulier sur le numérique et sur nos thématiques.

31. EUROPE TERRITOIRES ÉCOLOGIE

Positionnement et idéologie : centre gauche

Site https://europeterritoiresecologie.fr/

« doctrine de cyberdéfense », « Taxer les productions importées ne respectant pas des conditions sociales, environnementales ou climatiques minimales dans le pays d’origine. » (probable effet sur le numérique), « supprimant la concurrence fiscale et les paradis fiscaux au sein de l’Union » (probable effet sur les GAFAM et autres), « Créer un “Netflix européen” pour accéder à toutes les productions culturelles financées par les fonds publics. », « Créer un fonds européen pour lutter contre les violences faites aux femmes, y compris les violences numériques. », un « Défenseur des droits européen pour développer des standards communs pour éviter les biais algorithmiques et garantir l’audit obligatoire des IA les plus sensibles pour empêcher les discriminations », « Renforcer la mise en œuvre du RGPD et sa supervision afin de garantir le droit fondamental à la vie privée. », « Éduquer et sensibiliser à l’échelle européenne à la valeur des données à caractère personnel et aux méthodes de protection de ces données car “on a tous quelque chose à cacher” »

Volt, qui s'est engagé à répondre à Convergences numériques, fait partie de cette coalition.

Édition post-publication : ajouté en commentaire la réponse de Volt au questionnaire du CNLL.

32. LA RUCHE CITOYENNE

Positionnement et idéologie : attrape-tout

Site https://www.laruchecitoyenne.eu/

« Pour la fin de l’obsolescence programmée, par la création d’un label européen “éco-durable” afin de promouvoir les biens de consommation les plus pérennes et ainsi réduire nos besoins de recyclage. », « Pour la mise en place des réglementations strictes concernant la gestion des déchets et imposer des normes plus élevées aux entreprises en matière de recyclage. »

33. GAUCHE UNIE POUR LE MONDE DU TRAVAIL SOUTENUE PAR FABIEN ROUSSEL

Positionnement et idéologie : gauche radicale

Site https://www.deffontaines2024.fr/programme

« L’objectif est aujourd’hui de conquérir la maîtrise des choix politiques, industriels, commerciaux, énergétiques, monétaires, agricoles, alimentaires, numériques et culturels. », « Nous nous battons pour la relocalisation, la création de nouvelles filières industrielles et la maîtrise des filières stratégiques grâce à des nationalisations et des coopérations renforcées entre services publics et entreprises industrielles (énergie, transports, télécommunications…) avec des objectifs sociaux et environnementaux. », « Nous sommes les défenseurs du “Made in Europe“ », « Nous veillerons à ce qu’Internet ne soit pas une zone de non-droit et à ce que les règles françaises et européennes soient appliquées et renforcées. Nous devons mettre fin au monopole des Gafam et autres grandes plateformes, et les réguler. », « construire une industrie européenne du numérique permettant de répondre aux besoins des populations et garantissant la neutralité du Net au niveau continental », lutte « contre la fraude dans le commerce électronique », « construction d’un cloud européen. », « participation des grandes entreprises consommatrices de flux numérique (Gafam, plateformes de type Netflix ou Amazon Prime) au financement des infrastructures Internet dans chaque État-membre, au prorata des flux consommés », « reconstruire une filière nationale et européenne des composants électroniques (processeurs, mémoires…). », « reconstruire des filières nationales et publiques coopérant à l’échelle européenne dans les équipements de télécom et de réseau. », « construction de filières industrielles du numérique, autour des nouvelles technologiques telles que le quantique »

« taxation des flux et stockages de données numériques », « numérique vienne appuyer la souveraineté agricole et soutenons un usage raisonné des technologies, notamment spatiales d’observation et géolocalisation. », « indépendance et notre souveraineté en matière de géolocalisation, observation et télécommunications spatiales, », lutte « contre l’obsolescence programmée, en favorisant les matériels électroniques reconditionnés », « face à la vague de l’intelligence artificielle, nous voulons mettre en place des garde-fous démocratiques », « une plateforme européenne d’audit des algorithmes, en favorisant pour cela les logiciels en source ouverte, et plus globalement en développant les moyens publics de suivi et anticipation des impacts sociaux et environnementaux des technologies numériques. », « créer des bridages spécialisées (sic) pour contraindre les plateformes numériques à retirer les contenus pédopornographiques », « réviser la directive sur la lutte contre les violences à l’égard des femmes (…) y compris ses dispositions sur l’exploitation sexuelle et la cyber-violence à l’égard des femmes », « Afin de garantir notre souveraineté culturelle face aux attaques des Gafam, il convient de protéger nos industries culturelles », « conservation d’un nombre minimum de 30 % d’œuvres européennes sur les plateformes de vidéos à la demande (VOD) et les chaînes de télévision traditionnelles. », « S’agissant de l’IA générative, nous proposerons que les propriétaires de droits d’auteur puissent réellement interdire l’utilisation de leur création pour la formation des IA (données d’en-(sic) », « création de plates-formes numériques publiques doit être favorisée pour sortir de l’hégémonie des Gafam. » et « L’obligation de financement de la création audiovisuelle française et européenne par les services de médias audiovisuels doit être maintenue, et l’attribution des aides à la création par des professionnelles soutenue »

34. DEFENDRE LES ENFANTS

Positionnement et idéologie : attrape-tout

Site https://defendre-les-enfants.eu/candidats/

« la numérisation et l’automatisation de ce qui peut l’être [domaine protection des droits de l’enfant et des droits parentaux] », « jugements et suivis de plaintes devraient être accessibles via Internet », « outil web encadré permettrait aux parents de réaliser leurs contacts téléphoniques et en visio via cette interface. », « audiences familiales et de l’Enfance doivent être être  (sic) numérisées en vidéo et accessibles par huissiers, avec retranscription automatisés des débats en texte (notes d’audience). Toutes les décisions doivent être enregistrées numériquement et accessibles aux journalistes et aux universitaires. », « suivi statistique pour l’INSEE, les journalistes et les universitaires » (open data ?), « outil web informatique doit également permettre de suivre les remises en cause de l’autorité parentale par décision judiciaire » et « partage du suivi de santé (carnet de santé) accessible à tous les titulaires de l’autorité parentale », « protection des enfants par rapport à la pornographie comme à tous contenus pour adultes. Nous défendons donc la mise en place d’accès internet “Enfance-adolescence” qui soit limité et adapté à nos enfants ou, à défaut, d’un système de confirmation de l’âge, anonyme et sans conservation de traces informatiques, pour le même résultat »

35. ÉCOLOGIE AU CENTRE

Positionnement et idéologie : centre ou attrape-tout

Site https://ecologieaucentre.com/programme/propositions-europeennes-2024/

« Interdire tout ce qui peut être remplacé par du filaire (toutes formes d’internet sans fil). », « Interdire le téléphone portable pour les moins de 15 ans. »

36. DEMOCRATIE REPRESENTATIVE

Positionnement et idéologie : extrême gauche

Site non trouvé. Indirectement via https://aulnaycap.com/2024/05/11/hadama-traore-a-boucle-sa-liste-pour-les-europeennes-2024-et-presente-son-programme/

« impératif de maintenir une gestion publique sur certains biens communs et de les mettre à l’abris (sic) des soubresauts de la financiarisation : la santé, l’éducation, les énergies, les transports, le développement durable, les services des eaux, télécommunications… », « Valoriser un secteur de recherche, de formation, de qualification et économique innovant dans le domaine du développement durable et de nouveaux secteurs stratégiques, de pointe, émergents comme le numérique », « Mener une politique culturelle publique qui pérennise et met au cœur de la société la culture, les arts, le savoir, la création. Ceci en soutenant ses acteurs, professionnels et en développant des lieux de diffusions diverses et accessibles par tous. », « Défendre l’harmonisation fiscale en Europe » (potentiel effet sur les GAFAM et autres)

37. ESPERANTO LANGUE COMMUNE

Positionnement et idéologie : attrape-tout

Site https://europe2024.fr/notre-mouvement/notre-programme/

Édition post-publication initiale : leur programme mentionne bien « Promouvoir une informatique libre» « Parce que les logiciels libres et les standards ouverts jouent un rôle important dans la démocratisation de l’accès à l’informatique, qu’ils sont une source de liberté et de transparence pour les utilisateurs, par exemple en cas de vote électronique, leur utilisation dans le secteur public doit être encouragée. »

Rien de particulier sur le numérique et sur nos thématiques, en dehors du multilinguisme.

Mes retours ?

  • 37 programmes à chercher et étudier c’est long, très long, et il ne s’agit que d’un simple parcours (il y a des programmes qui font plus de 170 pages par exemple).
  • a contrario c’est très intéressant de voir apparaître les vraies différences de positionnement
  • certaines listes sont actuellement très peu visibles en ligne
  • certains programmes sont incomplets ou en cours de rédaction. D’autres sont imprécis, que ça soit volontaire ou non (je pense en particulier à une proposition de « lutter (…) contre certains pays »…). Certaines mesures me semblent risibles, disons qu’il y a parfois à boire et à manger parmi ces 37 programmes. Certaines mesures ne relèvent pas de l’Union européenne. Certains programmes sont outranciers et parfois à la limite de la légalité sur la non-discrimination (à mon humble avis).
  • beaucoup de programmes n’abordent pas les thématiques autour du numérique (en particulier de nombreux partis dits « attrape-tout » ou les partis extrémistes
  • il y a des thématiques dans l’air du temps : la lutte contre l’évasion ou la fraude fiscale, contre la corruption, sur l’indépendance des médias, les fausses informations, les infrastructures ferroviaires et le train en général, la transparence des instances européennes ou leur réforme, etc.
  • côté numérique : l’intelligence artificielle est présente à toutes les sauces, la volonté de plus d’autonomie en matière de logiciel, matériel et infrastructure autour des données (dont datacenters et satellites), la production de contenus, le filtrage ou non de certains contenus (porno, désinformation), euro numérique et cryptomonnaies, identité numérique, fiscalité du numérique, sobriété et réparabilité, recyclage et obsolescence programmée, modération et biais algorithmiques, etc.
  • quelques partis mentionnent explicitement le logiciel libre (4. LA FRANCE INSOUMISE - UNION POPULAIRE, 6. EUROPE ECOLOGIE, 10. PARTI PIRATE, 37. ESPERANTO LANGUE COMMUNE). Notons aussi que Volt, et donc 31. EUROPE TERRITOIRES ÉCOLOGIE, s'ils ne mentionnent pas explicitement le logiciel libre dans leur programme s'est engagé à répondre à Convergences numériques. Ajout post-publication : Volt a aussi répondu au questionnaire du CNLL.
  • ça ne couvre que la France (n’hésitez pas si vous voulez vous livrer à l’exercice sur d’autres pays de l’Union européenne)
  • les exceptions françaises rendent les candidatures difficiles pour les nouveaux entrants (seuil de remboursement, seuil d’élection, barrière médiatique où seuls sont regardés/invités/analysés les 7 ou 8 premiers). Voir cet article Européennes 2024 : comment expliquer une telle profusion de listes ? avec des témoignages.
  • si j’ai aidé une personne électrice en faisant cette dépêche, ou inciter une seule personne à aller voter du 6 au 9 juin, ou contribué à ramener les sujets européens dans la discussion, alors je n’aurais pas perdu mon temps.
  • n’hésitez pas à compléter dans les commentaires. Et merci aux personnes qui ont lu jusqu'ici.

Commentaires : voir le flux Atom ouvrir dans le navigateur

Khrys’presso du lundi 20 mai 2024

Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.


Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer votre bloqueur de javascript favori ou à passer en “mode lecture” (Firefox) ;-)

Brave New World

Spécial Palestine et Israël

RIP

  • Israël : Yaël Dayan, mort d’une militante d’avant-garde (liberation.fr)

    Fille de Moshe Dayan, héros militaire du pays, elle s’était affirmée comme romancière, députée engagée pour les droits LGBT et favorable à la création d’un Etat palestinien.Yaël Dayan s’est éteinte mardi 14 mai à 85 ans, a annoncé le quotidien israélien Haaretz, précisant qu’elle souffrait depuis longtemps d’une grave maladie pulmonaire.

Spécial femmes dans le monde

Spécial France

Spécial femmes en France

Spécial médias et pouvoir

  • Urgence à France Télévisions : inventer le floutage de demain (larevuedesmedias.ina.fr)

    Sur la voix, tout d’abord. Interdiction de simplement modifier sa hauteur avec un logiciel. Trop facile à contourner. Le journaliste doit à la place faire lire le témoignage à un tiers, ou recourir à une voix de synthèse. Pour l’image, le floutage doit désormais être exceptionnel. Le journaliste doit filmer les personnes de dos, en faisant attention aux cheveux, sans cadrer le visage — voire carrément tourner avec quelqu’un d’autre. Et éviter, bien entendu, de capter des éléments qui permettraient de localiser la personne qui témoigne.

  • Radio France : la Terre au Carrée sauvée, l’écologie toujours menacée (reporterre.net)

    Rétropédalage à France Inter. Après avoir annoncé la disparition de l’émission « La Terre au Carré » sous sa forme actuelle le 6 mai dernier, la direction a fini par céder. La journaliste Camille Crosnier va récupérer sa chronique. Le répondeur, où les auditrices et auditeurs pouvaient laisser des messages, sera également préservé. En revanche, la plupart des reportages vont disparaître. Un compromis qui soulage les équipes mais en dit long sur les attaques contre l’information écologique dans les médias du service public.

  • Candidat·es aux élections européennes : le tri des hebdomadaires (acrimed.org)

    Plus ou moins critiques, ce sont les Unes affichant Jordan Bardella (RN) qui sont les plus nombreuses

  • CNews : pour Aurélien Saintoul, l’émission anti-IVG de la chaîne a été diffusée coûte que coûte (huffingtonpost.fr)

    Le rapporteur de la commission parlementaire sur la TNT Aurélien Saintoul s’est penché sur les coulisses de la diffusion de l’émission « En quête d’esprit » du 25 février 2024, accusée de faire de la propagande anti-avortement.[…] le député cite un mail interne adressé par un membre du service juridique de CNews aux dirigeants de la chaîne quelques jours avant la diffusion de l’émission en question. « Ce mail est édifiant puisque non seulement il indique sans l’ombre d’un doute que le programme en question est problématique[…] et que, en plus, (…) il est inopportun de le diffuser compte tenu du fait que la direction de la chaîne est auditionnée par la commission d’enquête la semaine suivante. »

Spécial emmerdeurs irresponsables gérant comme des pieds (et à la néolibérale)

Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…

Spécial résistances

Spécial GAFAM et cie

Les autres lectures de la semaine

Les BDs/graphiques/photos de la semaine

Les vidéos/podcasts de la semaine

Les trucs chouettes de la semaine

  • Les JDLL 2024, c’est le week-end prochain ! Le programme est consultable par ici (pretalx.jdll.org)
  • Réseaux éthiques et solutions ouvertes pour libérer vos usages (soyezresolu.org)

    L’objectif de [Résolu] est d’accompagner votre organisation vers l’adoption de solutions alternatives libres. Quelques outils vous sont présentés sous forme de fiches ; ils ont été sélectionnés pour leur pertinence vis-à-vis des pratiques numériques des collectifs. Pour mieux comprendre les enjeux de cette transition pour votre organisation, vous trouverez également des fiches mettant en lumière la cohérence entre les valeurs libristes et celles de l’Économie Sociale et Solidaire. Nous espérons qu’à la lecture de cet ouvrage, vous serez convaincu⋅e de vouloir garder le contrôle de vos usages numériques en faisant le choix des logiciels libres. Soyons résolu⋅e⋅s à soutenir ensemble un modèle de société fondé sur l’accessibilité, la contribution, l’ouverture et la solidarité.

  • Argos Panoptès : la supervision de sites web simple et efficace (framablog.org)

Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog.

Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).

Khrys’presso du lundi 13 mai 2024

Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.


Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer votre bloqueur de javascript favori ou à passer en “mode lecture” (Firefox) ;-)

Brave New World

Spécial Palestine et Israël

Spécial France

Spécial femmes en France

Spécial médias et pouvoir

RIP

Spécial emmerdeurs irresponsables gérant comme des pieds (et à la néolibérale)

Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…

Spécial résistances

Spécial GAFAM et cie

Les autres lectures de la semaine

Les BDs/graphiques/photos de la semaine

Les vidéos/podcasts de la semaine

Les trucs chouettes de la semaine

Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog.

Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).

Khrys’presso du lundi 6 mai 2024

Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.


Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer votre bloqueur de javascript favori ou à passer en “mode lecture” (Firefox) ;-)

Brave New World

Spécial Palestine et Israël

Spécial femmes dans le monde

RIP

Spécial France

Spécial femmes en France

Spécial médias et pouvoir

  • La journaliste Nassira El Moaddem harcelée : la machine médiatique, caisse de résonance de la fachosphère (telerama.fr)

    Le cyberharcèlement dont fait l’objet notre consœur d’“Arrêt sur images” n’a rien d’un hasard. Tweet monté en épingle sur CNews, réaction outrée d’un député RN, fake news : le système, qui met la machine médiatique à contribution, est bien rodé.

  • Européennes 2024 : le discours de Macron décompté du temps de parole de Renaissance (liberation.fr)

    L’Arcom a tranché ce jeudi 2 mai, le discours du Président sur l’Europe, tenu le 25 avril à la Sorbonne, sera décompté comme du temps de parole pour son camp lors de la campagne électorale pour les élections de juin.

  • Guillaume Meurice convoqué par France Inter en vue d’une sanction disciplinaire (huffingtonpost.fr)

    Convoqué par la direction de Radio France pour « faute grave », l’humoriste et chroniqueur du service public est privé d’antenne dans l’attente de cet entretien.


    Voir aussi France Inter : la rédaction soutient Guillaume Meurice et s’inquiète des évolutions dans la grille des programmes (liberation.fr)

    La rédaction de France Inter a dénoncé vendredi la « convocation inacceptable » de Guillaume Meurice en vue d’un éventuel licenciement, et s’interroge sur les menaces qui pèsent sur certaines émissions, comme « La tête au carré » ou « Le grand dimanche soir ». […] Jeudi, le chroniqueur de l’émission « Le grand dimanche soir », présentée par Charline Vanhoenacker, a été suspendu, quatre jours après avoir réitéré à l’antenne ses propos polémiques tenus fin octobre sur le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. « Il y a des choses qu’on peut dire. Par exemple, si je dis : “Netanyahu est une sorte de nazi mais sans prépuce”, c’est bon. Le procureur, il a dit : “C’est bon” »

    Et « Une atteinte grave au pluralisme de l’antenne de France Inter » (acrimed.org)

  • De la bande de Gaza à celle de Charline : l’espace d’un prépuce (affordance.framasoft.org)

    le même jour donc, la direction de la radio publique laisse passer un communiqué immonde qui valide en creux les appels au meurtre et au viol à l’encontre d’une journaliste […] (“chers auditeurs nous comprenons votre réaction“) et interdit d’antenne (en vue d’un probable licenciement) l’un des humoristes phare d’une des rares émissions capable encore capable de se moquer explicitement du pouvoir

  • Arnaud Lagardère bollorisé, business flan (liberation.fr)

    Jean-Luc Lagardère était parti de rien pour bâtir un empire. Son fils, Arnaud, est parti d’un empire pour aboutir à rien, ou presque. Ce gamin de 63 ans ferait presque de la peine s’il n’avait fait autant de dégâts autour de lui et surtout s’il n’avait trouvé un père de substitution et, plus grave, un repreneur pour ses activités édition et médias en la personne de Vincent Bolloré, mégaphone de l’extrême droite en France.

Spécial emmerdeurs irresponsables gérant comme des pieds (et à la néolibérale)

Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…

Soutenir

  • Pétition Juge pas mon genre (jugepasmongenre.fr)

    En France, chaque année, des centaines de personnes trans doivent encore passer par les tribunaux pour changer la mention du sexe qui apparaît sur leurs papiers d’identité. Il faut mettre en place un changement de sexe à l’état civil qui soit déjudiciarisé, libre et gratuit pour toutes les personnes trans, et qui puisse se faire sur simple demande.

Spécial résistances

Spécial Foutons le Zbeul

Spécial GAFAM et cie

Les autres lectures de la semaine

Les BDs/graphiques/photos de la semaine

Les vidéos/podcasts de la semaine

Les trucs chouettes de la semaine

Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog.

Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).

Khrys’presso du lundi 29 avril 2024

Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.


Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer votre bloqueur de javascript favori ou à passer en “mode lecture” (Firefox) ;-)

Brave New World

Spécial Palestine et Israël

Spécial femmes dans le monde

Spécial France

Spécial femmes en France

Spécial médias et pouvoir

Spécial emmerdeurs irresponsables gérant comme des pieds (et à la néolibérale)

Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…

Spécial résistances

Spécial Foutons le Zbeul

Spécial GAFAM et cie

Les autres lectures de la semaine

Les BDs/graphiques/photos de la semaine

Les vidéos/podcasts de la semaine

Les trucs chouettes de la semaine

Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog.

Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).

Lettre d'information publique de l'April du 1er mai 2024

Bonjour,

Pour ouvrir cette lettre d'info, un coup de projecteur sur le site Carto des JO qui présente les impacts sur Paris et en île-de-France qu'auront les restrictions imposées en raison des JO. Outre son intérêt pour les personnes résidant en IDF, ce site illustre un usage des données publiques et des logiciels libres. Tangui Morlier, qui a mis en place le site, explique pourquoi et comment il l'a créé. Pour rappel, parmi ses multiples activités, Tangui a été président de l'April.

Et du côté de l'April justement ?

J'ai assisté, fin avril à Lyon, avec ma collègue Isabella, à MiXiT « La conférence pour l'éthique et la diversité dans la tech avec des crêpes et du cœur ». Isabella a été interviewée sur la webTV de MiXiT. Dès que la vidéo sera en ligne, ainsi que celles des conférences, nous vous préviendrons avec une sélection de vidéos.

L'April sera de nouveau présente à Lyon dans les semaines qui viennent : les 25 et 26 pour les Journées du Logiciel Libre (JDLL) puis le 10 juin pour les Rencontres Professionnelles du Logiciel Libre (RPLL).

Retrouvez les podcasts des dernières émissions Libre à vous !. Au programme, notamment, Les évolutions majeures dans la gouvernance des logiciels libres, retour d’expérience logiciels libres au lycée Carnot de Bruay-Labuissière.

En parlant de Libre à vous !, j'aurai le plaisir d'animer en direct une émission spéciale vendredi 3 mai à partir de 20 h. Il y sera question des émissions de Cause Commune en lien avec l'informatique, les cultures numériques. Cette émission a lieu dans le cadre de la soirée radio ouverte au studio (Paris, 18e). N'hésitez pas à passer nous voir. Les infos utiles sont sur le bloc-notes.

Après le Sénat, l'Assemblée nationale a adopté, le mercredi 10 avril, le texte issu de la commission mixte paritaire sur le projet de loi « visant à réguler et à sécuriser l'espace numérique ». Il s'agira, à présent, de garder un œil sur l'implémentation du texte et de voir si des recours, notamment par une question prioritaire de constitutionnalité, sont formés contre ce texte.

En avril nous avons eu le plaisir d'accueillir dans notre local à Paris deux évènements : samedi 13 avril des ateliers organisés par les associations Le Deuxième Texte et Les sans pagEs. Si vous n'avez pas pu y assister, n'hésitez par à consulter l'agenda pour prendre connaissance des prochains ateliers en France et en ligne.

Puis vendredi 26 avril, une rencontre AFPY (Association Francophone Python). Les conditions d'accueil de réunions libristes sont détaillées sur une page wiki.

Marie-Odile Morandi et le groupe Transcriptions vous offrent quinze nouvelles transcriptions. Marie-Odile vous conseille notamment la lecture, voire relecture, du discours de clôture de la Journée du Libre Éducatif 2024, prononcé par Audran Le Baron, directeur du numérique pour l'éducation.

Elle recommande également de lire ou relire la transcription du sujet principal de l'émission Libre à vous ! du 23 avri intitulé Retour d’expérience Logiciels libres au lycée Carnot de Bruay-Labuissière avec Romain Debailleul et Pascal Beel.

Vous souhaitez passer aux logiciels libres ou progresser dans vos usages ? Vous connaissez des personnes qui sont dans cette démarche ? Des structures proposent d'aider à la découverte des logiciels libres et à l'approfondissement de ses propres pratiques : les groupes d'utilisatrices et d'utilisateurs de logiciels libres (GULL), espaces publics numériques (EPN), bibliothèques et médiathèques, clubs informatiques, fablabs, hackerspaces, etc. Le site de l'Agenda du Libre, géré par l'April, propose une porte d'entrée pour trouver des organisations locales et des évènements près de chez vous.

Consultez la lettre publique ci-dessous pour toutes les autres informations et notamment la revue de presse qui propose une vingtaine d'articles.

Librement,
Frédéric Couchet
Délégué général de l'April

Libre en Fête 2024 est terminé : le bilan

L’édition 2024 du Libre en Fête, partout en France du 9 mars au 7 avril, vient officiellement de se terminer. La campagne de mobilisation, lancée un peu plus tard que les années précédentes, a cependant rendu possible une belle mobilisation : plus de 100 événements de découverte du logiciel libre et de la culture libre à destination du grand public proposés partout en France dans le cadre de cette initiative. Un grand merci à toutes les personnes et les organisations qui ont proposé ces événements : leur action a permis de sensibiliser de nouveaux publics à nos enjeux.
Rendez-vous l'année prochaine !

Loi SREN : adoption du texte de la commission mixte paritaire

Après le Sénat, l'Assemblée nationale a adopté, le mercredi 10 avril, le texte issu de la commission mixte paritaire sur le projet de loi « visant à réguler et à sécuriser l'espace numérique ». Un projet de loi qui a notamment pour objet d'instaurer un filtre dit « anti-arnaques », d'imposer la mise en œuvre de systèmes de vérification d'âge pour l'accès aux sites pornographiques ou encore de réguler davantage les plateformes offrant des services à distance. Il s'agira, à présent, de garder un œil sur l'implémentation du texte et de voir si des recours, notamment par une question prioritaire de constitutionnalité, sont formés contre ce texte.

Dossiers, campagnes et projets

Transcription et syndrome de la page blanche

Marie-Odile Morandi est l'animatrice de notre groupe Transcriptions qui transforme des vidéos et des fichiers audio concernant le logiciel libre et les libertés numériques en général en texte, avec ajout d'une illustration et ajout de liens vers certains sites jugés pertinents. Marie-Odile présente l'un des outils qu'elle utilise : Scribe, un service de transcription dont le code est publié sous licence libre.

Émissions Libre à vous ! diffusées sur radio Cause Commune

Trois nouvelles éditions de notre émission Libre à vous ! ont été diffusées en direct sur radio Cause Commune. Inscrivez-vous au podcast et/ou à la lettre d'actus pour ne rien manquer de cette saison.

Émission du 2 avril 2024

Au programme : les évolutions majeures dans la gouvernance des logiciels libres, chronique de Xavier Berne sur les dépenses publiques, chronique de Vincent Calame sur « Loi 1901 ».

Les podcasts sont disponibles ainsi que la transcription.

Émission du 23 avril 2024

Au programme : Retour d’expérience logiciels libres au lycée Carnot de Bruay-Labuissière, Vhélio, un véhicule électrique solaire libre, interview de Rrrrrose Azerty.

Les podcasts sont disponibles ainsi que la transcription.

Émission du 30 avril 2024

Au programme : Au café libre (débat autour de l’actualité du logiciel libre et des libertés informatiques) ; chronique de Laurent et Lorette Costy, sur le thème : « Après la répet’ du 29 mars 2024, la JDLÉ rejouée » ; chronique de Luk » sur l’« insécurité informatique ».

Les podcasts et la transcription seront bientôt disponibles.

En attendant, vous pouvez voir la vidéo du direct. L'émission ayant été exceptionnellement diffusée sur Peertube.

Quinze nouvelles transcriptions

Le groupe Transcriptions de l'April vous offre de la lecture avec quinze nouvelles transcriptions :

Revue de presse

La revue de presse fait partie du travail de veille mené par l'April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l'April.

Pour gérer cette revue de presse, un groupe de travail a été créé (vous pouvez en consulter la charte) ainsi qu'une liste de discussion rp@april.org où vous pouvez envoyer les liens vers des articles qui vous semblent intéressants.

La revue de presse est désormais également diffusée chaque semaine sur le site LinuxFr.org. Cette diffusion lui offre un lectorat plus large.

Il existe un flux RSS permettant de recevoir la revue de presse au fur et à mesure (rapidement et article par article donc).

Les derniers titres de la revue de presse :

Un Petit guide de la revue de presse est disponible pour celles et ceux qui souhaiteraient contribuer.

Voir la page revue de presse sur le site pour le détail des articles.

Conférences, événements

Événements à venir

Événements passés

Vie associative

Un premier avril bredouille…

Il ne vous aura sans doute pas échappé que le 1er avril coïncidait en 2024 avec un jour férié… il y a eu une mauvaise coordination pour mettre en oeuvre la proposition retenue par le CA et nous n'avons pas publié de poisson cette année. Merci à toute les personnes qui ont proposé des idées, toutes plus drôles et décalées que les une ques les autres. Nous gardons toutes ces belles propositions sous le coude pour 2025.

Revue hebdomadaire

Chaque vendredi, à midi pile, l'équipe des permanents et permanentes et les membres qui le souhaitent passent en revue les tâches et actions relatives à l'April dont ils ont la charge lors de la « revue hebdomadaire April » sur IRC (canal #april sur irc.freenode.net, accès avec un navigateur web). La durée est limitée, généralement un quart d'heure. Cela stimule les bonnes volontés, suscite des idées et des contributions, permet de suivre les activités des uns et des autres et éliminer un certain nombre de problèmes bloquants.

Une page décrivant le principe d'une revue hebdomadaire est en ligne.

Vous pouvez en savoir plus en consultant en ligne les archives des premières revues hebdomadaires, et notamment la synthèse de la revue du 5 avril 2024, la synthèse de la revue du 12 avril 2024, la synthèse de la revue du 19 avril 2024, la synthèse de la revue du 26 avril 2024.

Adhésions

Au 1er mai 2024, l'association compte 2 525 membres (2 259 personnes physiques, 266 personnes morales).

Informations identiques à chaque lettre d'information

Soutenir l'association

L'April a besoin de votre aide. Vous pouvez faire un don à l'association et participer ainsi au financement de nos actions.

Pour faire un don à l'association, rendez-vous sur la page dédiée (il est possible de faire un don par chèque, virement, carte bancaire ou encore prélèvement automatique).

Pour tout renseignement n'hésitez pas à nous contacter.

Rejoindre l'association à titre individuel

Dans une association, l'adhésion est un acte volontaire. C'est aussi un acte politique car c'est manifester son soutien à l'objet de l'association ainsi qu'aux valeurs qui le sous-tendent. Une adhésion fait la différence en contribuant à atteindre les objectifs de l'association.

Adhérer à l'April permet :

  • de défendre collectivement un projet de société ;
  • de s'investir activement dans la vie de l'association à travers ses groupes de travail et ses actions ;
  • de recevoir régulièrement des informations sur les événements en lien avec le logiciel libre ;
  • d'agir sur les institutions à travers un partenaire incontournable ;
  • de soutenir financièrement les actions de l'association.

Il est possible d'aider l'association en lui donnant de son temps ou de son argent. Toutes les contributions sont les bienvenues.

Pour les personnes qui hésitent, nous avons mis en ligne les réponses à de fausses idées classiques.

Pour adhérer à l'April, vous pouvez remplir le formulaire en ligne.

Pour tout renseignement, n'hésitez pas à nous contacter.

Rejoindre l'association en tant que personne morale

Que vous soyez une entreprise, une collectivité ou une association, adhérez pour participer activement aux décisions stratégiques qui vous concernent !

Votre structure a besoin de tirer le meilleur parti du logiciel libre et pour défendre ses intérêts, elle doit :

  • exercer une veille permanente pour se tenir informée des opportunités et des menaces ;
  • constituer et entretenir des réseaux relationnels institutionnels ;
  • être éclairée sur les contextes juridiques et stratégiques ;
  • contribuer à la défense de l'informatique libre face aux acteurs qui lui sont hostiles ;
  • mieux faire connaître et valoriser son action.

April est au cœur des grandes évolutions du logiciel libre. Adhérer à April permet :

  • de défendre collectivement un projet de société ;
  • de s'investir activement dans la vie de l'association à travers ses groupes de travail et ses actions ;
  • de recevoir régulièrement des informations sur les événements en lien avec le logiciel libre ;
  • d'agir sur les institutions à travers un partenaire incontournable ;
  • de financer ou cofinancer des actions stratégiques.

Pour adhérer à l'April, il suffit de vous rendre à l'adresse suivante : adhérant dès maintenant à l'April.

Pour tout renseignement n'hésitez pas à nous contacter.

Contribuer aux actions de l'association sans être membre

Les principales activités de l'April sont réalisées via des groupes de travail dont la plupart sont ouverts aux non-membres.

Les groupes de travail de l'April reposent principalement sur une liste de discussion et un espace collaboratif de type wiki. Certains ont défini une charte pour gérer leur travail.

Pour participer à un groupe :

  • Rendez-vous sur la la page listant les groupes et sélectionnez celui qui vous intéresse ;
  • Abonnez-vous à la liste de discussion correspondante (lien sur la page de description du groupe) et présentez-vous sur la liste.

S'abonner à la lettre d'information publique

Pour recevoir automatiquement par courriel cette lettre, inscrivez-vous à la liste de diffusion.

Archives

Les archives de la lettre sont disponibles en ligne.

  • 1. Groupes d'utilisatrices et utilisateurss de logiciels libres

Khrys’presso du lundi 22 avril 2024

Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.


Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer votre bloqueur de javascript favori ou à passer en “mode lecture” (Firefox) ;-)

Brave New World

Spécial Palestine et Israël

  • Les États-Unis et l’Union européenne en croisade précautionneuse contre les colons israéliens violents (liberation.fr)

    Washington et Bruxelles ont annoncé ce vendredi 19 avril des sanctions financières contre des colons extrémistes, dont certains proches du pouvoir israélien. Des mesures plus fermes que ce qui se faisait jusqu’alors, mais pas assez pour empêcher la colonisation en Cisjordanie de s’étendre.

  • Les États-Unis bloquent l’adhésion pleine et entière de la Palestinineà l’ONU (liberation.fr)

    Jeudi 18 avril, les États-Unis ont bloqué l’adhésion pleine et entière de la Palestine à l’ONU, mettant leur veto au Conseil à une revendication honnie par leur allié israélien, en pleine guerre à Gaza. Depuis 2012, la Palestine a le statut inférieur « d’État non-membre observateur ».

  • « Comme tous les pouvoirs coloniaux, Israël ne veut pas d’une société éduquée » (orientxxi.info)

    C’est officiel : pour la première fois, il n’y aura pas d’examen du baccalauréat à Gaza cette année, a annoncé le ministère de l’éducation à Ramallah. […] De toute façon, la plupart des écoles et des universités ont été entièrement ou partiellement détruites. On avait sept universités à Gaza, sans compter les instituts d’enseignement professionnel postbac.

  • Israël a contre-attaqué. Quels sont les prochains scénarios d’escalade ? (legrandcontinent.eu)
  • « Oui, la guerre nucléaire reste possible » (reporterre.net)

    Si, pour l’heure, Téhéran ne dispose pas d’arme nucléaire, elle continue d’augmenter sa production d’uranium enrichi. L’Agence internationale de l’énergie atomique dit craindre une attaque d’Israël sur les installations nucléaires iraniennes et l’Iran a d’ores et déjà déclaré qu’il riposterait en s’attaquant aux sites nucléaires de son adversaire.

  • No Tech For Apartheid (notechforapartheid.com)

    As the Israeli Occupation Forces bombed homes, clinics, and schools in Gaza and threatened to push Palestinian families from their homes in Jerusalem May 2021, Amazon Web Services and Google Cloud executives signed a $1.22 billion contract to provide cloud technology to the Israeli government and military.By doing business with Israeli apartheid, Amazon and Google will make it easier for the Israeli government to surveil Palestinians and force them off their land. We’re heeding the call from over 1000 Google and Amazon workers to rise up against the contract, known as Project Nimbus.Technology should be used to bring people together, not enable apartheid, ethnic cleansing, and settler-colonialism.

  • STATEMENT from Google workers with the No Tech for Apartheid campaign on Google’s mass, retaliatory firings of workers (medium.com)

    Google indiscriminately fired over two dozen workers, including those among us who did not directly participate in yesterday’s historic, bicoastal 10-hour sit-in protests. This flagrant act of retaliation is a clear indication that Google values its $1.2 billion contract with the genocidal Israeli government and military more than its own workers.

  • Meta and Lavender (blog.paulbiggar.com)

    Lavender is Israel’s system of “pre-crime” – they use AI to guess who to kill in Gaza, and then bomb them when they’re at home, along with their entire family. (Obscenely, they call this program “Where’s Daddy”). One input to the AI is whether you’re in a WhatsApp group with a suspected member of Hamas.[…] Where are they getting this data ? Is WhatsApp sharing it ?

  • An Israeli bomb destroyed 4,000 embryos at a Gaza IVF centre. Where is the outrage ? (theguardian.com)

    The anti-abortion crowd who believe embryos are ‘extrauterine children’ have been weirdly silent about the strike

Spécial femmes dans le monde

Spécial France

Spécial femmes en France

Spécial médias et pouvoir

  • Chômeurs pilleurs (cqfd-journal.org)

    Tou·tes aux abris ! Mardi 26 mars, l’Insee a révélé que le déficit public était plus élevé que prévu. Logique en ces temps de cadeaux étatiques maous aux entreprises, patronats et actionnaires ? « Que nan ! » ont hurlé les éditorialistes et politiques matrixés au macronisme. Le pognon de dingue dépensé pour les pauvres, voilà la cause de tous nos maux.

Spécial emmerdeurs irresponsables gérant comme des pieds (et à la néolibérale)

Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…

Spécial résistances

Spécial GAFAM et cie

Les autres lectures de la semaine

  • L’informatique sans écran (linuxfr.org)
  • Au pays des VPN menteurs… (next.ink)
  • A Chess Formula Is Taking Over the World (theatlantic.com) What’s your Elo rating ?
  • We Need To Rewild The Internet (noemamag.com)
  • The Atmosphere of the ‘Manosphere’ Is Toxic (nytimes.com)
  • Nous n’avons pas numérisé (nousnavonspasnumerise.mmibordeaux.com)

    Ce document existe pour partager notre expérience et nos idées sur ce sujet. Nous racontons notre parcours dans l’ordre chronologique en y décrivant les problèmes qu’on a rencontrés. Nous espérons que notre expérience pourra aider d’autres personnes à se questionner sur la numérisation ou à leur fournir des outils pour le faire.

  • Conflit d’intérêts, opacité financière… Dans les coulisses du projet controversé de l’A69 (francetvinfo.fr)

    “Nous avons fait ce qui était en notre pouvoir auprès des ministres successifs pour arriver à cette décision.” En septembre 2010, le patron du groupe pharmaceutique et dermo-cosmétique Pierre Fabre crie victoire dans les colonnes du journal interne de l’entreprise.

  • Enseignant·es, les nouveaux prolétaires ? (contretemps.eu)
  • Yanis Varoufakis : « Si les droits humains universels ne sont pas universels, ils ne signifient rien »› (blogs.mediapart.fr)
  • La fin de l’innocence (blog.mondediplo.net)

    Il y a parfois comme ça des moments de vérité : « Le poisson pourrit par la tête » a ainsi déclaré Gabriel Attal en se jetant sur la dernière fabrication du camp du soutien inconditionnel — c’était à Sciences-Po. Miracle d’un propos vrai dans une bouche d’ordinaire très pleine de contrevérités ou bien de francs mensonges. […] Comment se fait-il en effet que la bourgeoisie de pouvoir soit ici dégondée comme elle ne le serait même pas à propos de fiscalité ou de temps de travail ? sympathie pour la domination, sympathie pour le racisme […] Deux sympathies qui se trouvent exaspérées quand la domination entre en crise : crise organique dans les capitalismes, crise coloniale en Palestine, c’est-à-dire quand les dominés se soulèvent de n’en plus pouvoir, et que les dominants sont prêts à l’écrasement pour réaffirmer.

  • La guerre fait fureur chez les capitalistes (blogs.mediapart.fr)

    Si Jaurès jugeait que « le capitalisme porte en lui la guerre », c’est parce que les enjeux de pouvoirs et de profits qu’il génère ne peuvent se régler que par le conflit. Dès lors, les canons tonnent, les capitalistes sablent le champagne, les peuples trinquent.

  • Le relais de la flamme olympique est une invention nazie (slate.fr)
  • L’Exil, toujours recommencé, chronique de toutes les frontières (blogs.mediapart.fr)

    Didier Fassin et Anne-Claire Defossez publient un ouvrage remarquable sur ce que vivent et subissent les exilés, depuis le départ, pendant le parcours et à l’arrivée sur le territoire français. Leur enquête fouillée montre l’endurance des exilés malgré les entraves que l’État leur impose pour accroitre leurs souffrances et décrit la solidarité de citoyens qui sont l’honneur de la France.

  • 1767 : une belle grève de femmes à Poullaouen (revue-ballast.fr)

    Les rela­tions entre l’his­toire des femmes et celle du mou­ve­ment ouvrier sont mal défi­nies. Longtemps, les luttes des femmes et la façon dont elles ont pu contri­buer à celles du mou­ve­ment ouvrier ont été invi­si­bi­li­sées, — ce, d’au­tant plus qu’elles étaient issues des classes popu­laires et non let­trées. Ré-écrire le récit des com­bats sociaux d’un point de vue fémi­nin et recons­ti­tuer une mémoire ampu­tée est donc aujourd’­hui un enjeu révo­lu­tion­naire.

Les BDs/graphiques/photos de la semaine

Les vidéos/podcasts de la semaine

Les trucs chouettes de la semaine

Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog.

Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).

Khrys’presso du lundi 15 avril 2024

Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.


Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer votre bloqueur de javascript favori ou à passer en “mode lecture” (Firefox) ;-)

Brave New World

Spécial Palestine et Israël

Spécial femmes dans le monde

Spécial France

Spécial femmes en France

Spécial médias et pouvoir

Spécial emmerdeurs irresponsables gérant comme des pieds (et à la néolibérale)

Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…

Spécial résistances

Soutenir

  • Madame Hidalgo, renoncez aux sucettes publicitaires (pétition) (petition.antipub.org)

    Des mesures concrètes sont possibles dès cette année ! Le contrat régissant les mobiliers urbains d’information (aussi appelés « sucettes ») arrive à terme en septembre 2024. Pour « sortir de la publicité marchande », le premier pas est donc de ne pas le renouveler et de mettre un point final à la concession publicitaire Cityz Media (ex-Clear Channel). C’est une échéance claire et réaliste : nous appelons la mairie de Paris à ne pas reculer devant ses engagements !

Spécial GAFAM et cie

Les autres lectures de la semaine

  • Jules Boykoff : « Les JO, c’est l’économie du ruissellement inversé » (lvsl.fr)

    Ancien athlète, le politiste Jules Boykoff montre que des processus d’accumulation du capital considérables se mettent en place dès lors qu’une ville organise des Jeux Olympiques de grande ampleur. Leur coût est systématiquement sous-évalué, l’espace public est militarisé, les équilibres sociaux déstabilisés, et les écosystèmes menacés. Pourquoi les villes continuent-elles alors de les organiser ?

  • Covid-19 : bilan d’une surveillance massive (lejournal.cnrs.fr)

    La France fait partie des pays qui ont adopté en mars 2020 les règles de confinement les plus strictes pour lutter contre la pandémie de Covid-19. […] il faut mettre en avant une dimension plus horizontale de l’obéissance, celle qui a trait à la comparaison avec autrui. Le fait est que beaucoup de gens se sont préoccupés de donner l’exemple ou/et de s’assurer que leurs voisins ne disposaient pas d’un privilège, si menu soit-il. L’explosion des dénonciations durant la période (adressées aux maires, aux commissariats ou aux radios locales) est le signe de cette préoccupation fondamentale : les règles ne sont pas mises en cause dès lors que leur application semble ne pas laisser place à l’arbitraire. Enfin, il faut insister sur l’expulsion de toute présence humaine de l’espace public : bars et parcs sont fermés, plages et forêts sont interdites, l’éclairage nocturne est souvent supprimé. Toutes ces mesures ont abouti à ce que nous avons appelé un « inquiètement du dehors ». Pour les femmes notamment, il est devenu angoissant de s’aventurer dans un espace déserté, par peur d’un dehors devenu trop étrange.

  • Migrations et frontières. Surveiller et punir (orientxxi.info)

    À l’heure de la mondialisation des technologies du numérique, d’une hyper connexion mondiale et d’une diffusion instantanée des informations, les inégalités et injustices sont parfaitement identifiées.[…] L’indécence de disposer d’un « passeport rouge », comme on dit en tunisien, pour traverser les frontières, contraste avec la situation des Tunisiens, de plus en plus empêchés de partir.

  • “Ils profitent de notre pauvreté” : derrière le boom des intelligences artificielles génératives, le travail caché des petites mains de l’IA (francetvinfo.fr)
  • Qui a tué l’Anthropocène ? (terrestres.org)

    Le 6 mars dernier, le New York Times révélait au monde l’implacable verdict : un comité de géologues a voté contre l’officialisation de l’Anthropocène en tant que nouvelle époque géologique succédant à l’Holocène, commencé il y a 11 700 ans. Ces scientifiques se sont donc opposé·es à l’inscription de l’Anthropocène dans la Charte internationale de stratigraphie, c’est-à-dire dans ce qui représente la chronologie de l’histoire de la Terre.

  • The LLMentalist Effect : how chat-based Large Language Models replicate the mechanisms of a psychic’s con (softwarecrisis.dev)
  • The State of the Culture, 2024 – Or a glimpse into post-entertainment society (it’s not pretty) (honest-broker.com)

    Some companies get people hooked with pills and needles. Others with apps and algorithms. But either way, it’s just churning out junkies. That’s our dystopian future. Not so much Orwell’s 1984—more like Huxley’s Brave New World.

  • L’auteur de cinéma : une construction masculine ? (laviedesidees.fr)

    Le fait est peu connu, mais les professions et positions dominantes du cinéma étaient (légèrement) plus féminisées jusqu’aux années 1920 que pendant les trois décennies qui suivirent. Et des professionnelles purent ainsi participer aux luttes de définition des auteurs de cinéma qui opposèrent des écrivains, des scénaristes, des producteurs et des metteurs en scène à partir des années 1900

  • Dans “l’enfer” des cours d’EPS (frustrationmagazine.fr)

    « souvenirs récurrents d’embarras, de moqueries et d’humiliation de la part des autres élèves, avec une forte dimension physique mais aussi parfois sociale, visant notamment les élèves en surpoids, les élèves en difficulté d’un point de vue physique ou sportif, les filles dont le physique était évalué par les garçons (…)… dans un contexte de rapport complexe à son propre corps à l’adolescence. » […] L’accusation homophobe servait tant à débusquer les gays qu’à rappeler tous les autres à l’ordre. […] elles ont contribué à forger […] « des dispositions masculines “excessives” pour compenser ces épreuves. Par “excessives”, je veux dire grande gueule, attitude dominante, comportement à risque, décrochage scolaire, etc. » […] Et si l’EPS n’était pas l’école du vivre-ensemble mais l’apprentissage du vivre-selon-les-normes-en-vigueur, sexistes et homophobes ?

  • Un bilan de la grève générale féministe du 30 novembre 2023 en Euskadi sud (Pays basque espagnol) (syndicalistes.org)
  • À l’époque préhistorique, impossible de survivre sans aider les autres (theconversation.com)

    Les premières représentations d’hominidés préhistoriques au XIXe siècle n’étaient pas basées sur des données scientifiques.

Les BDs/graphiques/photos de la semaine

Les vidéos/podcasts de la semaine

Les trucs chouettes de la semaine

Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog.

Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).

L’informatique sans écran

Lors d’un Noël de ma tendre jeunesse pré-adolescente est arrivé un « ordinateur » dans le foyer. Ce PC (Intel 386) a été installé dans le bureau et a vite dégénéré en console de jeux. Puis les années passant c’est devenu une formidable source d’expérimentation informatique pour un geek en devenir. À cette époque on sensibilisait la jeunesse à ne pas passer trop de temps devant la télévision et la console de jeux, puis devant l’ordinateur et les jeux vidéo violents. Mais on ne parlait pas vraiment de l’écran.

Aujourd’hui les messages de sensibilisation se résument aux écrans :

  • « pas d’écran avant trois ans »
  • « nos jeunes passent leurs temps sur leurs écrans » (comme si les « vieux » n’y étaient pas non plus)
  • « attention les écrans fabriquent une génération de crétins »
  • « les écrans, les écrans, les écrans…»

Il est vrai qu’aujourd’hui l’informatique ne se résume presque plus qu’à un écran. De l’ordinateur avec clavier+souris+écran, voire crayon optique, on est passé aux tablettes et ordiphones qui n’ont plus que l’écran (tactile quand même).

Pour prendre le contre-pied de cette obsession des écrans, je me demandais donc s’il existait encore une informatique « sans écran ». La formidable multiplicité des activités que l’on peut avoir sur un ordinateur pourrait-elle se faire sans écran ? Dans quelle mesure peut-on coder, surfer sur le web, lire/envoyer des mails sans écran ? Cette informatique fantasmée par notre ex-ministre de l’éducation est elle une réalité ?

    Sommaire

    L’informatique, une histoire d’abord sans écran

    Si l’on date la naissance de l’ère de l’informatique avec Ada Lovelace, et qu’on estime l’arrivée des ordinateurs avec écrans à la fin des années 1970, alors on peut aisément dire que l’informatique a été plus longtemps sans écran qu’avec.

    Peinture d’Ada LovelaceMalgré son look cosplay de manga elle n’a pas subi trop d’écrans dans son enfance, elle.

    De même, il est raisonnable de considérer l’ordinateur comme l’outil principal pour faire de l’informatique. Il fut largement sans écran à ses débuts.

    Ken Thompson (assis) et Dennis Ritchie (debout) manipulant un DEC PDP-11
    Pas d’écran pour ces deux geeks qui ont développé UNIX et le langage C (source)

    L’altair8800, sorti en 1975 et sur lequel Microsoft a écrit son BASIC, se programmait avec des rubans perforées, voire avec des commutateurs, et l’affichage se faisait avec quelques diodes (DEL) en face avant.
    Les cartes à trous étant plutôt utilsées avec les gros ordinateurs (aka Big Iron).

    Vue de face de l’Altair8800Difficile de considérer ces deux lignes de diodes rouges comme l’écran de l’Altair8800

    L’écran ≠ la vue

    Pour faire sans écran, on pense instinctivement à utiliser d’autres sens que la vue comme l’ouïe ou le toucher (pour le goût ou l’odorat difficile d’imaginer la chose). Mais l’histoire de l’informatique nous montre que les premières interfaces homme-machine ne fonctionnaient pas avec des écrans, et pourtant utilisaient la vue (lumière, LED, imprimante, position mécanique…).

    Mais qu’appelle-t-on écran ?

    D’après la définition de Wikipédia, « un écran d’ordinateur est un périphérique de sortie vidéo d’ordinateur. Il affiche les images générées par la carte graphique de l’ordinateur. Grâce au taux de rafraîchissement d’écran élevé, il permet de donner l’impression de mouvement. »

    Donc si l’on s’en tient à wikipédia, un écran d’ordinateur c’est :

    • des images générées par une carte graphique d’ordinateur. Exit la télé cathodique avec un tuner analogique (qui devient rare aujourd’hui avec la TNT).
    • avec un taux de rafraîchissement élevé. Exit les liseuses et autres appareils utilisant un affichage type «  papier électronique ».
    • pas d’indication de résolutions.

    On peut sans doute rajouter les écrans (comme les télés) qui ne sont pas raccordés à une carte graphique dans la catégorie écran.

    Cela serait donc la résolution (définition et taille…) et le rafraîchissement (fréquence de balayage) du périphérique de sortie vidéo qui font un écran.

    La matrice 5 × 5 d’un micro:bit ne correspond pas à un critère de résolution suffisant, pas plus que les deux poussoirs ne pourraient prétendre à être un clavier.
    micro:bit Pourtant il affiche bien une « image » de cœur <3 !

    Les afficheurs 7 segments ne peuvent pas être considérés comme des écrans. Ils n’affichent que des chiffres et quelques symboles. Difficile de créer une impression de mouvement avec seulement des segments.
    Afficheur 7 segmentsEn faisant un effort, on arrive à reconstituer quelques lettres.

    En doublant le nombre de segments, on arrive à afficher l’ensemble des lettres de l’alphabet latin
    Afficheur 14 segmentsSans diacritiques, faut pas pousser

    Un « panel » LCD 20×4 et ses caractères de 8 pixels sur 5 forme un écran de 100 pixels sur 32, la résolution est déjà meilleure, même s’il est toujours prévu pour n’afficher que du texte. Néanmoins on se rapproche de l’idée que l’on se fait d’un « écran ».

    Du papier électronique ne peut pas être un écran. La résolution peut être excellente mais le rafraîchissement reste insuffisant.

    Finalement la définition de Wikipédia n’est guère rigoureuse ni efficace, entre l’unique LED du panneau de contrôle et l’écran haute résolution, il y a un continuum de périphériques de sortie utilisant des signaux lumineux pour former des images. Il faut peut-être alors chercher les systèmes informatiques qui, dans leur usage normal, utilisent d’autres périphériques de sortie ou pas de périphériques de sortie du tout.

    L’embarquée, une informatique massivement sans écran

    Bien sûr il faut définir le mot « informatique ». Si l’on se réfère à la définition de Wikipédia :

    L’informatique est un domaine d’activité scientifique, technique, et industriel concernant le traitement automatique de l’information numérique par l’exécution de programmes informatiques hébergés par des dispositifs électriques-électroniques : des systèmes embarqués, des ordinateurs, des robots, des automates, etc.

    Avec cette définition, le moindre dispositif électronique embarqué est de l’informatique. Lancer une machine à laver, programmer son four ou préparer une cafetière pour le lendemain est donc une forme de manipulation informatique… qu’on peut envisager sans écran.

    Cependant dès que vient le besoin de développer un système embarqué ou même de le réparer/déverminer, l’écran revient au galop. On a rapidement besoin d’un écran pour y connecter son environnement de développement et sa sonde de debug. Et même l’oscilloscope ou l’analyseur logique que l’on branche pour « voir » les signaux dispose d’un écran.

    En usage normal donc, certains dispositifs informatiques sont conçus pour ne pas nécessiter d’écran parce qu’ils disposent d’un autre périphérique de sortie. Certains centres commerciaux, certaines gares proposent des distributeurs d’histoires courtes : trois boutons comme périphérique d’entrée et une imprimante thermique comme périphérique de sortie. Appuyez et vous aurez de la lecture pour une, trois ou cinq minutes.

    Distributeur d’histoires courtes en gare de Lyon-PerracheSoyons optimistes : il n’y aura pas plus de cinq minute d’attente !

    Plus courant, une box Internet domestique est aussi un dispositif informatique sans écran.

    Livebox 6- Il est où l’écran ? - Dans ton… navigateur

    Il faut reconnaître que si l’usage courant, la connexion à l’Internet, ne nécessite pas d’écran sur la box, son paramétrage en utilise bien un : celui de l’ordinateur sur lequel tourne votre navigateur préféré.

    Les assistants vocaux sont des ordinateurs sans écran. Les principaux périphériques d’entrée comme de sortie sont audio : commande vocale, réponse également. Radio France fait d’ailleurs la publicité pour son offre pour enfants, une histoire et… Oli, sur cette absence d’écran, jouant, sans trop le dire, sur cette peur parentale des écrans.

    Pourrait-on pousser l’utilisation de ces ordinateurs pour faire du développement et «coder en vocal» ? Possible, il est tout à fait possible de programmer l’ouverture de ses volets, la lecture d’une musique ou le thermostat de sa chaudière avec. Mais ça n’est pas du développement.

    L’éducation numérique mais sans écran

    Il est largement possible d’apprendre l’informatique sans écran, et même sans ordinateur.

    La robotique pédagogique se développe depuis l’apparition de la tortue Logo. Actuellement, pour les plus jeunes dès l’école maternelle, c’est une abeille qui est proposée comme initiation à la programmation.

    Bee-Bot en actionSi, si, je suis bien un ordinateur

    La Bee-Bot se programme à l’aide de sept touches et les périphériques de sortie sont les moteurs de déplacement, un petit haut-parleur et en option un porte-crayon. Avec une interface HommeEnfant-Machine aussi simple, il s’agit plutôt d’une mémorisation de séquences de mouvements que de programmation à proprement parler et pour en utiliser toutes les capacités, un interfaçage avec une application ou un ordinateur plus conventionnel est possible, mais on y retrouve un écran ! De nombreux autres robots pédagogiques, un peu plus complexes et performants, existent mais ceux-ci utilisent un écran classique pour accéder à l’interface de programmation.

    Quitte à supprimer les écrans autant aller au bout de la démarche et supprimer l’ordinateur dans son ensemble. Des pédagogues ont ainsi inventé l’informatique déconnectée. Un papier, un crayon, ni écran ni matériel comme le jeu du robot idiot. Les esprits chagrins pourraient y voir une solution au manque de matériel des établissements scolaires.
    Plus que d’informatique il s’agit en fait d’initiation à l’algorithmie.

    Mais peut-on se passer d’écran pour développer ?

    Les plages braille

    Il existe une catégorie de population qui est contrainte de se passer d’écran pour se servir d’un ordinateur : les aveugles.

    Les personnes aveugles peuvent pourtant se servir d’ordinateur, notamment grâce à un clavier spécifiquement développé pour eux nommé « plage braille ». Grâce à ces plages brailles, les aveugles peuvent lire les caractères en braille en touchant une ligne munie de petites pointes pilotés.

    Le prix de ces appareils est assez prohibitif pour quelqu’un qui voudrait jouer avec sans en avoir réellement besoin (un geek quoi). C’est pourtant une bonne manière de faire de l’informatique sans écran. Pour le codage informatique, on utilise un braille à huit points au lieu des six habituels ce qui permet d’avoir 256 combinaisons, soit autant que la table ASCII. La table braille informatique actuelle a été approuvée à l’unanimité en 2007 par la Commission Évolution du Braille Français, elle porte le numéro TBFR2007.

    Que vaudrait un jeu vidéo développé pour une plage braille ? Et pourrait-on l’appeler jeu vidéo ?

    Avec du papier et un stylo/machine à écrire/carte perforé puis scanner

    On peut également faire beaucoup de choses un papier un crayon/stylo/pinceau puis le scanner pour qu’il soit utilisé dans l’ordinateur. Ça reste généralement qu’une étape du développement les programmes ne sont pas plus réalisés intégralement sur papier avant d’être intégré à l’ordinateur.

    Pour conclure

    Avec des écrits comme « la fabrique du crétin digital » et des propos comme ceux de notre ex-ministre de l’éducation, les écrans sont devenus la bête noire de tous les pédagogos.

    Mais l’important n’est-il pas de savoir ce que l’on fait avec un écran ? Faut-il vraiment s’acharner à s’en passer ?

    Sans doute pas.

    Il serait cependant intéressant d’apprendre à se servir d’outils réservés aux aveugles par exemple. Si nous n’avons plus besoin de la vue pour coder, nous pourrions être un peu plus multi-tâches et coder tout en… regardant la télé !

    Commentaires : voir le flux Atom ouvrir dans le navigateur

    Projets Libres! Episode 21 : devenez le bibliothécaire de votre réseau avec inventaire.io

    Nouvel épisode du podcast Projets Libres !

    Dans cette entrevue nous recevons Maxime Lathuilière, fondateur du projet inventaire.
    Inventaire est une plate-forme qui permet de faire sa bibliothèque en ligne, mais aussi de localement partager, prêter ou donner ses livres.

    Ensemble nous abordons les thèmes suivants :

    • la genèse du projet
    • le financement d’inventaire au fur et à mesure du temps
    • la relation avec wikimedia et le travail autour de wikibase
    • les technologies utilisées
    • la communauté autour d’inventaire
    • l’intégration dans le Fediverse, et les limites d’ActivityPub pour les outils tels qu’inventaire
    • la relation entre inventaire et bookwyrm
    • les défis à venir

    Et vous, connaissez-vous ou utilisez-vous inventaire ?

    Commentaires : voir le flux Atom ouvrir dans le navigateur

    Dolibarr v19 est disponible : les fonctionnalités pour une gestion d'entreprise plus performante

    La communauté de Dolibarr est ravie d'annoncer la sortie de la version 19 de leur solution progiciel de gestion intégré (ERP ou Enterprise Resource Planning) / gestion de la relation client (CRM pour Customer Relationship Management) open source, apportant une gamme étendue de fonctionnalités et d'améliorations pour répondre aux besoins des entreprises de toutes tailles.

    GPAO (Gestion de la Production Assistée par Ordinateur)

    Le module de GPAO dans Dolibarr V19 a été amélioré pour offrir une stabilité accrue. Désormais, vous pouvez facilement identifier les différentes machines utilisées lors de vos fabrications grâce au module poste de travail. Cette fonctionnalité, développée par ATM_logo, simplifie la gestion de votre production et vous permet d'optimiser vos processus de fabrication.

    Projet

    Dans cette version, Dolibarr V19 propose une nouvelle fonctionnalité permettant d'effectuer des actions en masse pour supprimer des projets. Cela offre une gestion plus efficace des projets, facilitant ainsi le suivi et la gestion de multiples projets simultanément.

    Ressources Humaines (RH)

    Le module RH de Dolibarr V19 a été enrichi avec l'ajout de la gestion des salaires dans le module de paiement par virement. Cette nouvelle fonctionnalité simplifie la gestion des salaires des employés, offrant ainsi une solution complète pour la gestion des ressources humaines.

    Produits

    Une nouvelle option a été ajoutée dans la liste des produits, permettant d'afficher les variantes de produit. Cette fonctionnalité offre une meilleure visibilité sur les différentes variantes de produits disponibles, facilitant ainsi la gestion de l'inventaire et des commandes.

    Commande

    La version 19 de Dolibarr regroupe désormais les boutons de création sur une commande, simplifiant ainsi le processus de création de nouvelles commandes et améliorant l'expérience utilisateur.

    Facture

    Dolibarr V19 propose plusieurs améliorations dans la gestion des factures. Désormais, un onglet événements agenda a été ajouté à la partie facture modèle, offrant ainsi une meilleure organisation et un accès facile aux événements liés aux factures. De plus, la liste des factures clients est maintenant filtrable par rapport à la date d'échéance, ce qui facilite le suivi des paiements et la gestion des comptes clients. Enfin, des sous-totaux ont été ajoutés dans la liste des lignes de commandes, offrant une meilleure visibilité sur le montant total de la facture.

    Sécurité

    Une nouvelle fonctionnalité de sécurité a été ajoutée pour bloquer la connexion à Dolibarr après un trop grand nombre d'échecs de connexion. Cette mesure renforce la sécurité de votre système en protégeant contre les tentatives d'accès non autorisées.

    Vous pouvez également découvrir l'ensemble des fonctionnalités présentées par Laurent DESTAILLEUR, "mergeur" du projet Dolibarr ERP CRM, durant le DevCamp de Lyon 2023.

    #dolibarr #erp #crm #newinv19

    Commentaires : voir le flux Atom ouvrir dans le navigateur

    Khrys’presso du lundi 8 avril 2024

    Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.


    Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer votre bloqueur de javascript favori ou à passer en “mode lecture” (Firefox) ;-)

    Brave New World

    Spécial Palestine et Israël

    Spécial femmes dans le monde

    Spécial France

    Spécial femmes en France

    Spécial médias et pouvoir

    Spécial emmerdeurs irresponsables gérant comme des pieds (et à la néolibérale)

    Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…

    Spécial résistances

    Spécial GAFAM et cie

    Les autres lectures de la semaine

    • Ces banlieusard·es forcé·es de partir quand le métro arrive enfin chez elleux (streetpress.com)

      Dans Les naufragés du Grand Paris Express, la journaliste Laura Wojcik et la géographe Anne Clerval donnent la parole aux petits propriétaires expropriés et aux locataires expulsés de leur logement pour laisser la place aux futures gares.

    • Nucléaire : l’opium des capitalistes (frustrationmagazine.fr)

      Avec la centralité donnée au réchauffement climatique au sein de la lutte environnementale, la critique du nucléaire est tombée en désuétude. De son côté, la classe capitaliste s’est engouffrée dans la brèche, parvenant à opérer un retournement spectaculaire : repeindre en vert une menace existentielle à l’origine même du mouvement écologiste dans les années 1960 […] le nucléaire, en tant qu’énergie relativement décarbonée et plus encore déterrestrée, permet de rendre le techno-solutionnisme et la « transition énergétique » hégémoniques dans l’agenda de la crise écologique, c’est-à-dire de résoudre par le statu quo les nouvelles contradictions du capitalisme. […] les antinucléaires pâtissent aujourd’hui d’avoir délaissé complètement la dimension militaire de l’énergie nucléaire, pourtant au cœur des luttes environnementales dans les années 1960-1970 – qui étaient à l’époque également des luttes pour la paix. Rappelons que le nucléaire civil n’a jamais été qu’un sous-produit du nucléaire militaire ; le capitalisme fissile est d’abord un capitalisme belliqueux.

    • Quand le capitalisme fait sécession (terrestres.org)
    • Toxicité des polluants éternels : les industriels savaient depuis 50 ans (reporterre.net)
    • Le capitalisme algorithmique, une dystopie devenue réalité (reporterre.net)
    • Les femmes ou les « oublis » de l’Histoire – épisode 44 : Elizabeth Magie (blogs.mediapart.fr)

      Vous connaissez Elizabeth Magie ? Quand elle inventa le principe du Monopoly en 1904, c’était pour sensibiliser aux dangers des monopoles. Le jeu visait à gagner ensemble en partageant les richesses grâce à la création de services publics. Quand Charles Darrow lui vola l’idée 30 ans plus tard, il en fit le véhicule ludique de l’idéologie capitaliste… et devint millionnaire.

    • Chronologie de l’attaque contre le logiciel libre xz (linuxtricks.fr)
    • RFC 9340 : Architectural Principles for a Quantum Internet (bortzmeyer.org)
    • Pluralistic : The Coprophagic AI crisis (pluralistic.net)

      Historically, the fact that some people […] couldn’t tell the difference wasn’t all that important, because people who fell prey to the sf-as-prophecy delusion didn’t have the power to re-orient our society around their mistaken beliefs. But with the rise and rise of sf-obsessed tech billionaires who keep trying to invent the torment nexus, sf writers are starting to be more vocal about distinguishing between our made-up funny stories and predictions

    • Pluralistic : Humans are not perfectly vigilant (pluralistic.net)

      The one thing AI is unarguably very good at is producing bullshit at scale.

    Les BDs/graphiques/photos de la semaine

    Les vidéos/podcasts de la semaine

    • Israel’s attacks on al-Shifa ‘are the actions of a rogue state’ : Analysis (invidious.fdn.fr)

      Antony Loewenstein, the author of The Palestine Laboratory, who has been reporting on Israel and the Palestinian territories for 20 years, has been speaking to Al Jazeera following Israel’s latest withdrawal from al-Shifa. He said the dozens of bodies the Health Ministry has discovered there are an indication of just how many people had been sheltering in the complex. “Even though hospitals have been targeted extensively by the Israelis, many civilians have nowhere else to go,” he told Al Jazeera. “Many Palestinians need intense medical care and hospitals are – well there’s nowhere safe in Gaza – but it’s somewhere to go and after Israel [first] pulled out of al-Shifa, the hope was that it would remain a safe place and clearly, it was not. “Not just bombing but air striking areas around these hospitals is not just a breach of international law, these are the actions of a rogue state, not a so-called democracy.”

    • Économie(s) d’énergie (attac63.site.attac.org)
    • PFAS : comment les industriels nous empoisonnent (invidious.fdn.fr)

    Les trucs chouettes de la semaine

    Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog.

    Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).

    Khrys’presso du lundi 1er avril 2024

    Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.


    Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer votre bloqueur de javascript favori ou à passer en “mode lecture” (Firefox) ;-)

    Brave New World

    Spécial Palestine et Israël

    Spécial femmes dans le monde

    Spécial France

    Spécial femmes en France

    Spécial médias et pouvoir

    Spécial emmerdeurs irresponsables gérant comme des pieds (et à la néolibérale)

    Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…

    Spécial résistances

    Spécial GAFAM et cie

    Les autres lectures de la semaine

    Les BDs/graphiques/photos de la semaine

    Les vidéos/podcasts de la semaine

    Les trucs chouettes de la semaine

    Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog.

    Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).

    Comment Framasoft sensibilise les acteurices de la médiation numérique aux pratiques numériques éthiques

    À l’occasion de la publication de la synthèse de l’atelier Comment accompagner les usagers à adopter des pratiques numériques éthiques ? proposé aux médiateurices numériques en octobre dernier lors de l’événement NEC [Numérique en communs], on vous propose un point d’étape sur les différentes actions que Framasoft mène au sein de l’écosystème de la médiation numérique.

    Un constat : trop de GAFAM dans ce secteur !

    Ces dernières années, chez Framasoft, nous déplorons que, sous couvert d’accompagner les personnes dans la découverte et la prise en main d’outils numériques, l’écosystème de la médiation numérique (ou inclusion numérique) évacue souvent un peu trop vite certaines questions : quels sont ces outils ? Quels sont leurs impacts sur celleux qui les utilisent ?

    Ainsi, nous avons constaté à de multiples reprises qu’une nouvelle génération d’aidant⋅es et de conseiller⋅es numériques recommandaient à leurs bénéficiaires l’utilisation d’outils et services numériques privateurs sans les informer de l’existence d’alternatives plus éthiques. Et cette situation nous pose problème.

    Ces bénéficiaires, qui sont dans leur grande majorité en situation de fracture numérique et d’illectronisme (difficultés d’accès et d’usage), sont aussi, la plupart du temps, des personnes fragilisées (en situation de précarité sociale, peu diplômées, aux revenus modestes ou isolées), premières victimes potentielles de l’appétit des géants du web. N’ayant pas ou peu connaissance des enjeux liés aux usages du numérique, elles ne sont pas en mesure de questionner les recommandations qui leur sont faites (surtout si ce sont des professionnel⋅les qui les leur font), et vont donc les appliquer à la lettre, contribuant ainsi à se maintenir dans une situation de dépendance (technologique cette fois-ci).

    Au cours de la rédaction de cet article, nous avons découvert sur LinkedIn (réseau social où l’écosystème est très actif) cette publication de Florent Salem qui synthétise bien la situation :copie d'une publication LinkedIn de Florent Salem qui explicite le rapport des acteur⋅ices de la médiation numérique aux outils privateurs

    Cette situation nous rappelle aussi qu’une partie des professionnel⋅les amené⋅es à aider ces personnes n’a pas été correctement formée aux enjeux du numérique. La formation initiale du dispositif CNFS (Conseiller⋅e numérique France Service) est basée sur le bloc de compétences « Accompagner différents publics vers l’autonomie dans les usages des technologies, services et médias numériques » du titre professionnel REMN (Responsable d’Espace de Médiation Numérique), mais la liste des compétences à développer n’est pas détaillée. Ainsi, rien n’oblige les organismes de formation en charge de cette formation initiale à former aux enjeux éthiques, sociaux et environnementaux du numérique. Si certains (coucou Zoomacom !) s’en sont emparés, beaucoup de CNFS n’en ont jamais entendu parler !

    capture du bloc de compétences RNCP34137BC01 (titre pro REMN)

    bloc de compétences du titre professionnel REMN

    Du côté des offres ciblées de formation continue à destination des CNFS, ce n’est pas mieux. Par exemple, l’ARNia (Agence Régionale du Numérique et de l’intelligence artificielle en Bourgogne-Franche-Comté, en charge de la mission régionale pour la médiation numérique en Bourgogne-Franche-Comté) propose au sein du catalogue de formation pour les CNFS la formation Créer, utiliser une boîte email et gérer ses courriers dont on peut trouver au programme :

    extrait du catalogue de formation pour CNFS

    Vous vous en doutez, ça nous hérisse les poils de lire que les CNFS qui suivront cette formation ne se verront présenter que deux services de messagerie, dont aucun ne peut être considéré comme éthique !

    Souhaitant agir sur cette situation, Framasoft s’est rapproché de l’écosystème de la médiation numérique ces dernières années afin de sensibiliser les acteurices aux pratiques numériques éthiques.

    Approcher l’écosystème de la médiation numérique

    Jusqu’à il y a peu, chez Framasoft, on ne pensait pas être des acteur⋅ices de la médiation numérique. Alors que pourtant, nous aussi, nous concevons et produisons de ressources pédagogiques et documentaires pour différents supports (ateliers, manuels, cours en ligne, etc.) et élaborons des actions de sensibilisation aux enjeux du numérique pour faciliter l’appropriation de savoirs et de nouvelles pratiques numériques. D’ailleurs, chaque année, nous accompagnons plusieurs centaines de personnes à questionner leurs pratiques et nous leur proposons de s’en émanciper en adoptant des outils numériques plus éthiques.

    Depuis 2019, nous nous sommes rapproché⋅es petit à petit de cet écosystème en participant à plusieurs événements du secteur :

    • atelier Médiation numérique et contribution aux logiciels libres lors de la 2ème édition de NEC [Numérique en Communs] organisée les 17 & 18 octobre 2019 à Marseille ;
    • intervention sur les enjeux de médiation et de culture numérique pour tous et atelier Peut-on se passer des GAFAM ? lors du NEC Haute-Savoie organisé le 26 novembre 2021 à Annecy (téléchargez le carnet en faisant la synthèse) ;
    • atelier Pratiques numériques éthiques dans l’accompagnement des usagers pour les acteurs de la médiation numérique du bassin Chambérien accompagnés par le projet Transistor – incubateur numérique inclusif de l’Agence Alpine des territoires le 10 mars 2022 à Chambéry ;
    • pitch pour présenter PeerTube lors de la 4ème édition de NEC organisée les 28 et 29 septembre 2022 à Lens.

    Nous avons aussi cherché à développer nos relations avec les acteurices historiques de la médiation numérique. En septembre 2022, nous avons rejoint le sociétariat de la MedNum, la coopérative des acteurs de la médiation numérique pour y porter la voix d’un numérique émancipateur. Nous sommes ainsi en contact avec les différentes organisations de l’écosystème et avons développé des relations plus poussées avec certaines d’entre elles (coucou Coll.In, Hubikoop, Zoomacom, etc.). Nous incitons ces organisations à s’emparer du sujet, à modifier leurs pratiques numériques en interne et à sensibiliser leurs bénéficiaires.

    Et c’est suite à de nombreux échanges avec Yann Vandeputte, en charge du titre professionnel REMN (Responsable d’Espace de Médiation Numérique) au sein de l’AFPA, que nous avons publié la série d’articles Lost in médiation en mars et avril 2023.

    Un parcours pour acculturer aux enjeux et outils numériques éthiques avec Hubikoop

    Fin 2021, Marley Nguyen-Van, chargé de développement territorial au sein de Hubikoop (Hub territorial pour un numérique inclusif de la région Nouvelle-Aquitaine), nous contacte afin de développer des actions en commun. De ces échanges émergera rapidement le projet de proposer aux conseiller⋅es numériques de la région Nouvelle Aquitaine un dispositif pour les acculturer aux enjeux, dispositifs et ressources en matière de pratiques numériques éthiques, afin qu’iels puissent à leur tour transmettre leurs connaissances à leurs équipes, leurs partenaires et même en faire bénéficier leurs publics.

    Nous concevons un parcours pédagogique en 8 webinaires d’une durée de 2h que nous intitulons Parcours d’accompagnement à la découverte des services numériques éthiques (oui, on n’a pas été super originaux sur ce coup là ^^) et dont l’articulation est la suivante :

    – webinaire 1 – C’est quoi le problème avec les géants du web ?
    – webinaire 2 – Alternatives et résistances : comment se réapproprier Internet ?
    – webinaire 3 – Logiciels et services libres, de quoi parle-t-on ?
    – webinaire 4 – Dégooglisons Internet : une offre de services libres
    – webinaire 5 – Protéger sa vie privée sur Internet
    – webinaire 6 – Libérer son smartphone Android
    – webinaire 7 – Des outils libres pour collaborer
    – webinaire 8 : Des outils libres pour communiquer

    Un calendrier est proposé pour des webinaires répartis entre avril et juin 2022. Il est convenu que Framasoft prendra en charge l’animation de ces webinaires et fournira l’outil technique (un salon dédié sur notre instance Big Blue Button). Hubikoop se chargera de l’organisation de l’action et du ciblage des potentiel⋅les participant⋅es. Cependant, nous recontrons des difficultés à mobiliser des participant⋅es et le parcours sera finalement reprogrammé à la rentrée scolaire (entre septembre 2022 et février 2023).

    Le premier webinaire, programmé le 20 septembre, réunit une cinquantaine de personnes et au final, le parcours sera suivi en intégralité (les 8 webinaires) par une trentaine de professionnel⋅les de l’inclusion numérique. Certain⋅es ne suivront pas tous les webinaires, mais la fréquentation sera tout de même de 37 personnes en moyenne. Tous les webinaires ont été enregistrés et il est désormais possible de les visionner sur Framatube.
    Au regard du nombre de participant⋅es,l’action est considérée comme une réussite. Afin d’en savoir plus, nous leur avons envoyé un questionnaire pour recueillir leur avis sur le parcours et l’impact que celui-ci avait sur leurs pratiques professionnelles. Seulement 13 d’entre elleux y ont répondu malgré les nombreuses relances et iels ont toustes indiqué être satisfait⋅es de manière générale du parcours. Iels sont 94 % à préciser que le parcours a répondu à leurs attentes, 82 % à exprimer leur satisfaction concernant la durée du parcours d’accompagnement et 88 % à être satisfait⋅es du niveau d’explication donné par les intervenant⋅es.

    Graphiques présentant les taux de satisfaction des participant⋅es au parcours

    Ce parcours semble donc avoir répondu aux besoins et attentes des participant⋅es, qui précisent les points forts suivants :

    • des modules très riches en informations et explications (enjeux et outils) ;
    • un argumentaire permettant de convaincre ;
    • la posture des intervenant⋅es ;
    • la diversité des thématiques abordées ;
    • le partage des supports et des replays.

    Ce qui nous importait aussi, c’était de savoir si les connaissances acquises allaient être utilisées dans leur contexte professionnel. Iels sont 64 % à indiquer que le parcours leur a permis de renforcer leurs pratiques professionnelles et 76 % à souhaiter mettre en place des ateliers sur les thématiques abordées. Mais iels ont aussi indiqué que le format webinaire ne permettait pas de réellement mettre en pratique et ont suggéré que soient organisés des temps d’échanges permettant d’identifier les activités et postures pour porter ces sujets auprès des publics accompagnés.

    Des ateliers pour identifier pratiques et postures de médiation afin d’accompagner les pratiques numériques éthiques

    Si ce parcours a permis aux participant⋅es de mieux comprendre la toxicité des géants du web et de découvrir de nombreuses alternatives à leurs services, il n’y était en effet pas inclus de temps dédié aux méthodes de médiation sur ces questions. Car c’est une chose de comprendre les enjeux et de savoir utiliser soi-même les outils, ça en est une autre d’accompagner des personnes ayant peu de maîtrise du numérique dans cette voie.

    Avec Hubikoop, nous avons donc envisagé de proposer à toutes les personnes ayant suivi le parcours de se retrouver pendant une journée complète avant l’été 2023 afin d’échanger sur les différentes modalités de médiation au numérique éthique. Comme les participant⋅es étaient géographiquement assez éloigné⋅es (c’est grand la Nouvelle Aquitaine !), on pensait proposer cette journée en amont ou en aval d’un événement professionnel. Ceci n’a finalement pas pu se faire immédiatement. Apprenant que le NEC national allait avoir lieu à Bordeaux en octobre 2023, nous y avons vu l’opportunité de programmer cette journée la veille de l’événement. Mais nous avons sû très vite que ça ne serait pas possible vu que les CNFS étaient déjà mobilisés ce jour là. Afin que le sujet puisse tout de même être abordé, nous avons proposé un atelier plus court afin qu’il soit intégré au programme du NEC.

    visuel atelier au NEC

    Intitulé Comment accompagner les usagers à adopter des pratiques numériques éthiques ?, l’atelier proposait aux participant⋅es de réaliser un état des lieux de leurs pratiques de médiation aux outils numériques éthiques et de questionner les postures de médiation spécifiques à cette thématique. Après une introduction rappelant le contexte de l’atelier (suite du parcours) et reprécisant ce qu’est le numérique éthique, les participant⋅es ont partagé en groupes les différentes façons dont iels portent la question du numérique éthique. Afin de garder une trace de ces échanges, il était proposé de compléter des fiches (1 fiche activité / dispositif formalisé et 1 fiche accompagnement informel). La seconde partie de l’atelier a permis de mettre en commun des éléments les plus signifiants de chaque groupe et de questionner les participant⋅es sur la reproductibilité de ces pratiques.

    Ce même atelier a été aussi proposé lors de l’événement NEC Hauts de France Les Communs pour un numérique au service de tous le 7 novembre 2023 à Lille et le sera aussi lors du NEC Grand Est #1 Libertés numériques le 9 avril prochain à Strasbourg (il est encore temps de s’inscrire, mais ne tardez pas !).

    Une synthèse de l’ensemble des dispositifs de médiation numérique partagés lors des deux ateliers a été réalisée. Nous avons proposé aux personnes ayant participé à ces ateliers et à celles ayant suivi le parcours un nouveau webinaire le 24 janvier 2024 durant lequel nous avons commenté et enrichi collectivement cette synthèse, laquelle a été mise en forme afin d’être diffusée au plus grand nombre.

    Illustration de la couverture de la synthèse de l'atelier

    Cliquez sur l’image pour télécharger la synthèse de l’atelier

    Ce document, après avoir rappelé ce qu’on entend par numérique éthique, présente sous deux angles les dispositifs de médiation aux pratiques numériques éthiques. La première partie propose plusieurs pistes pour susciter la curiosité des bénéficiaires sur la thématique, que ce soit en outillant les espaces de médiation numérique, en fournissant de la documentation ou en accompagnant au cas par cas les usages. La seconde partie regroupe, elle, plusieurs pistes d’activités pour inviter les bénéficiaires à s’emparer de la question, telles que des temps de réflexions-discussions ou l’organisation d’ateliers spécifiques pour découvrir et manipuler ces outils.

    Si vous avez mis en place ou avez connaissance de dispositifs de médiation qui n’apparaissent pas dans ce document, n’hésitez pas à nous l’indiquer en commentaire afin qu’on l’enrichisse. Nous espérons que les acteur⋅ices de la médiation numérique s’appropriront ces différents dispositifs et qu’iels nous partagerons leurs retours d’expérience.

    Et la suite ?

    Dans les mois et années à venir, Framasoft souhaite continuer à s’intégrer dans l’écosystème de la médiation numérique, que ce soit en intervenant lors des événements de la communauté, en produisant des ressources afin d’aider les médiateur⋅ices à mieux appréhender ces questions du numérique éthique ou en développant de nouveaux projets avec les organisations du secteur.

    Khrys’presso du lundi 25 mars 2024

    Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.


    Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer votre bloqueur de javascript favori ou à passer en “mode lecture” (Firefox) ;-)

    Brave New World

    Spécial Palestine et Israël

    Spécial femmes dans le monde

    Spécial France

    Spécial femmes en France

    Spécial médias et pouvoir

    Spécial emmerdeurs irresponsables gérant comme des pieds (et à la néolibérale)

    Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…

    Spécial résistances

    Spécial GAFAM et cie

    Les autres lectures de la semaine

    Les BDs/graphiques/photos de la semaine

    Les vidéos/podcasts de la semaine

    Les trucs chouettes de la semaine

    Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog.

    Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).

    Lettre d'information publique de l'April du 1er avril 2024

    Bonjour,

    À 6 ans de l'annonce du développement de Mobilizon, service libre d'organisation d'événements, l'association Framasoft passe la main à l'association Kaihuri pour la gestion du projet. Framasoft indique qu'elle continuera à proposer le service mobilizon.fr et à participer au travail de la communauté.

    Le samedi 16 mars, s'est déroulée l'assemblée générale (AG) des membres de l'April à Paris et à distance. Avec, comme nouveautés, des conférences éclairs ouvertes à tout le monde le matin et une conférence d'ouverture en début d'après-midi. Le programme du week-end comprenait aussi une soirée festive ambiance italienne et une journée de travail entre membres et soutiens de l'association (April Camp), le dimanche 17 mars. Ce moment important dans la vie de l'association a été convivial et enrichissant pour tout le monde. Avec une belle énergie humaine.

    Comme de coutume, suite à notre AG nous avons publié notre rapport annuel d'activité. 2023 a encore été une année riche en actions de défense et de promotion du logiciel libre et des libertés informatiques. Un grand merci aux membres de l'April, à l'équipe salariée, à nos soutiens qui nous permettent d'avoir une association vivante et active pour la promotion et la défense du Logiciel Libre.

    Les rendez-vous informels et conviviaux dans nos locaux à Paris (14e) changent de nom et de format : la première Rencontre April a eu lieu le vendredi 29 mars de 18 h 30 à 21 h, avec au moins 17 personnes présentes au cours de la soirée. L'objectif reste le même : se rencontrer entre membres et soutiens de l'April, accueillir de nouvelles personnes intéressées par nos sujets et souhaitant en savoir plus sur nos actions.

    Le 31 mars et le 1er avril étaient les dates limites pour répondre aux appels à participation respectivement des Journées du Logiciel Libre (JDLL), les 25 et 26 mai à Lyon, et du festival Pas Sage en Seine, du 30 mai au 2 juin à Choisy-le-Roi (94). Nous avons soumis plusieurs conférences pour les deux événements.

    Retrouvez les podcasts des dernières émissions « Libre à vous ! ». Au programme, notamment : l'IGN - Institut national de l’information géographique et forestière et les géocommuns, les logiciels libres pour les journalistes d’investigation et un nouvel épisode de « Au café libre », échanges sur l'actualité du logiciel libre.

    Marie-Odile Morandi et le groupe Transcriptions vous offrent treize nouvelles transcriptions. Marie-Odile vous conseille notamment la lecture, voire relecture, de l'entretien intervenu entre Jean-Christophe Becquet, vice-président de l'April, et Sébastien Soriano, directeur général de l’IGN, lors de l'émission Libre à vous ! du 5 mars consacrée à l’IGN et aux géocommuns.

    Consultez la lettre publique ci-dessous pour toutes les autres informations et notamment la revue de presse qui propose pas moins de 26 articles.

    Nous avons l'habitude de débuter nos infolettres par une information non April en lien avec nos thématiques. Dans l'infolettre de l'April précédente, nous vous avons demandé votre avis par rapport à la présence de cette information et à son emplacement. Les retours que nous avons reçus sont tous positifs à la fois sur le principe et sur la position dans la lettre.

    Nous restons à l'écoute de vos idées, suggestions, besoins, genres d'informations qui vous intéresseraient, n'hésitez pas à nous les indiquer.

    Librement,
    Isabella Vanni
    Coordinatrice vie associative et responsable projets à l'April

    Week-end April des 16 et 17 mars 2024

    Le samedi 16 mars s'est déroulée l'Assemblée Générale des membres de l'April à la Faculté des Sciences et Ingénierie à Paris (5e) et avec diffusion vidéo. Avec comme nouveautés un temps de conférences éclairs le matin, ouvert à tout le monde, et une conférence d'ouverture en début d'après-midi par la journaliste Mathilde Saliou.

    Le programme du week-end comprenait aussi une soirée festive sur l'air de l'Italie au tiers-lieu Césure (Paris 5e) le samedi, ainsi qu'une journée de travail entre membres et soutiens de l'association (April Camp) le dimanche 17 mars à la Fondation Charles Mayer pour le Progrès humain (FPH) à Paris (11e) et à distance.

    L'April publie son rapport annuel d'activité

    Comme de coutume, suite à notre assemblée générale nous avons publié notre rapport annuel d'activité. 2023 a encore été une année riche en actions de défense et de promotion du logiciel libre et des libertés informatiques. Le travail réalisé montre un engagement et un dynamisme à toute épreuve des personnes qui font vivre l'association.

    Vous pouvez consulter la rapport annuel d'activité en ligne ou en version PDF. Bonne lecture à vous !

    Dossiers, campagnes et projets

    Migration dans le système d'information de l'April le week-end des 6 et 7 avril 2024

    Le groupe de travail « Admin sys » a pour but de fournir et de gérer l'infrastructure technique des serveurs et postes de travail de l'April. Il est composé exclusivement de bénévoles.

    L'équipe va procéder le week-end des 6 et 7 avril à la mise à jour des machines virtuelles et des deux serveurs physiques sur lesquels reposent les services de l'April : migration de Debian 11 (Bullseye) à Debian 12 (Bookworm).

    Cette migration va entraîner des interruptions de service pendant le week-end. Tout devrait être de retour lundi 8 avril.

    Émissions Libre à vous ! diffusées sur radio Cause Commune

    Émission du 27 février 2024

    Au programme : Parcours libriste avec Laurent Costy, chronique de Laurent et Lorette Costy sur le thème « Chaloir pour deux doigts coupe fin », chronique de Luk.

    Les podcasts sont désormais disponibles, ainsi que la transcription.

    Émission du 5 mars 2024

    Au programme de l’émission : l’IGN et les géocommuns, les données géographiques libres et le deuxième épisode de la chronique « les transcriptions qui redonnent le goût de la lecture » sur les conférences de Louis Derrac, sur le thème « Critiquer le numérique ».

    Les podcasts sont disponibles ainsi que la transcription.

    Émission du 19 mars 2024

    Au programme : les logiciels libres pour les journalistes d’investigation, Parcours libriste avec Laurent Costy, chronique de Gee sur le thème « Canonical a 20 ans », chronique de Vincent Calame sur le thème « Un journalisme héroïque ».

    Les podcasts sont disponibles ainsi que la transcription.

    Émission du 26 mars 2024

    Au programme de l’émission : au café libre - débat autour de l’actualité du logiciel libre et des libertés informatiques, chronique de Laurent et Lorette Costy sur le thème : « Une cool AG, besoin d’adhésions et JDLÉ », chronique de Luk » sur le thème « l’humanité, c’est surfait ».

    Les podcasts et la transcription seront bientôt disponibles.

    Treize nouvelles transcriptions

    Le groupe Transcriptions de l'April vous offre de la lecture avec treize nouvelles transcriptions :

    Revue de presse

    La revue de presse fait partie du travail de veille mené par l'April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l'April.

    Pour gérer cette revue de presse, un groupe de travail a été créé (vous pouvez en consulter la charte) ainsi qu'une liste de discussion rp@april.org où vous pouvez envoyer les liens vers des articles qui vous semblent intéressants.

    La revue de presse est désormais également diffusée chaque semaine sur le site LinuxFr.org. Cette diffusion lui offre un lectorat plus large.

    Il existe un flux RSS permettant de recevoir la revue de presse au fur et à mesure (rapidement et article par article donc).

    Les derniers titres de la revue de presse :

    Un Petit guide de la revue de presse est disponible pour celles et ceux qui souhaiteraient contribuer.

    Voir la page revue de presse sur le site pour le détail des articles.

    Conférences, événements

    Événements à venir

    Événements passés

    Vie associative

    Revue hebdomadaire

    Chaque vendredi, à midi pile, l'équipe des permanents et permanentes et les membres qui le souhaitent passent en revue les tâches et actions relatives à l'April dont ils ont la charge lors de la « revue hebdomadaire April » sur IRC (canal #april sur irc.freenode.net, accès avec un navigateur web). La durée est limitée, généralement un quart d'heure. Cela stimule les bonnes volontés, suscite des idées et des contributions, permet de suivre les activités des uns et des autres et éliminer un certain nombre de problèmes bloquants.

    Une page décrivant le principe d'une revue hebdomadaire est en ligne.

    Vous pouvez en savoir plus en consultant en ligne les archives des premières revues hebdomadaires, et notamment la synthèse de la revue du 1er mars 2024, la synthèse de la revue du 8 mars 2024, la synthèse de la revue du 15 mars 2024, la synthèse de la revue du 22 mars 2024 et la synthèse de la revue du 29 mars 2024.

    Adhésions

    Au 1er avril 2024, l'association compte 2 528 membres (2 260 personnes physiques, 268 personnes morales).

    Informations identiques à chaque lettre d'information

    Soutenir l'association

    L'April a besoin de votre aide. Vous pouvez faire un don à l'association et participer ainsi au financement de nos actions.

    Pour faire un don à l'association, rendez-vous sur la page dédiée (il est possible de faire un don par chèque, virement, carte bancaire ou encore prélèvement automatique).

    Pour tout renseignement n'hésitez pas à nous contacter.

    Rejoindre l'association à titre individuel

    Dans une association, l'adhésion est un acte volontaire. C'est aussi un acte politique car c'est manifester son soutien à l'objet de l'association ainsi qu'aux valeurs qui le sous-tendent. Une adhésion fait la différence en contribuant à atteindre les objectifs de l'association.

    Adhérer à l'April permet :

    • de défendre collectivement un projet de société ;
    • de s'investir activement dans la vie de l'association à travers ses groupes de travail et ses actions ;
    • de recevoir régulièrement des informations sur les événements en lien avec le logiciel libre ;
    • d'agir sur les institutions à travers un partenaire incontournable ;
    • de soutenir financièrement les actions de l'association.

    Il est possible d'aider l'association en lui donnant de son temps ou de son argent. Toutes les contributions sont les bienvenues.

    Pour les personnes qui hésitent, nous avons mis en ligne les réponses à de fausses idées classiques.

    Pour adhérer à l'April, vous pouvez remplir le formulaire en ligne.

    Pour tout renseignement, n'hésitez pas à nous contacter.

    Rejoindre l'association en tant que personne morale

    Que vous soyez une entreprise, une collectivité ou une association, adhérez pour participer activement aux décisions stratégiques qui vous concernent !

    Votre structure a besoin de tirer le meilleur parti du logiciel libre et pour défendre ses intérêts, elle doit :

    • exercer une veille permanente pour se tenir informée des opportunités et des menaces ;
    • constituer et entretenir des réseaux relationnels institutionnels ;
    • être éclairée sur les contextes juridiques et stratégiques ;
    • contribuer à la défense de l'informatique libre face aux acteurs qui lui sont hostiles ;
    • mieux faire connaître et valoriser son action.

    April est au cœur des grandes évolutions du logiciel libre. Adhérer à April permet :

    • de défendre collectivement un projet de société ;
    • de s'investir activement dans la vie de l'association à travers ses groupes de travail et ses actions ;
    • de recevoir régulièrement des informations sur les événements en lien avec le logiciel libre ;
    • d'agir sur les institutions à travers un partenaire incontournable ;
    • de financer ou cofinancer des actions stratégiques.

    Pour adhérer à l'April, il suffit de vous rendre à l'adresse suivante : adhérant dès maintenant à l'April.

    Pour tout renseignement n'hésitez pas à nous contacter.

    Contribuer aux actions de l'association sans être membre

    Les principales activités de l'April sont réalisées via des groupes de travail dont la plupart sont ouverts aux non-membres.

    Les groupes de travail de l'April reposent principalement sur une liste de discussion et un espace collaboratif de type wiki. Certains ont défini une charte pour gérer leur travail.

    Pour participer à un groupe :

    • Rendez-vous sur la la page listant les groupes et sélectionnez celui qui vous intéresse ;
    • Abonnez-vous à la liste de discussion correspondante (lien sur la page de description du groupe) et présentez-vous sur la liste.

    S'abonner à la lettre d'information publique

    Pour recevoir automatiquement par courriel cette lettre, inscrivez-vous à la liste de diffusion.

    Archives

    Les archives de la lettre sont disponibles en ligne.

    • 1. Groupes d'utilisatrices et utilisateurss de logiciels libres

    MLC44, une association et une monnaie locale en cours de libération des géants du numérique

    Depuis plusieurs années, nous publions régulièrement (tant que faire se peut du moins !) des articles témoignant de la dégafamisation de structures associatives ou relevant de l’économie sociale et solidaire. Dans le cadre du lancement de emancipasso.org, notre nouvelle initiative pour accompagner les associations vers un numérique plus éthique (lire l’article de lancement), nous avons eu envie de reprendre la publication de ces témoignages.

    Pour ce faire, nous avons lancé un appel à participation sur nos réseaux sociaux et quelques structures nous ont répondu (vous pouvez continuer à le faire en nous contactant) ! Nous sommes donc ravis de reprendre une nouvelle série d’articles de dégafamisation avec aujourd’hui le témoignage de MLC44, qui porte la monnaie locale Moneko. Merci à Thibaut pour son témoignage riche, et bonne lecture !

    Bonjour, peux-tu te présenter brièvement pour le Framablog ? Qui es-tu, ton parcours ? Ton rôle dans l’association ?

    Je suis Thibaut, 41 ans. De formation ingénieur en informatique et travaillant dans une ESN spécialisée dans l’open-source au civil ;) J’ai débuté comme développeur web PHP, évolué dans le pilotage de projet et la direction d’un centre de production et suis actuellement dans des fonctions plus commerciales, toujours dans la même ESN.

    Au sein de l’association MLC44, je suis bénévole : membre élu du collectif qui pilote l’association et aidant sur toutes les problématiques liées aux outils informatiques à travers la commission support (c’est un groupe de travail, rassemblant bénévoles et certains membres de l’équipe salariée, chargé de donner les moyens et outils à l’association pour remplir ses objectifs).

    Tu nous parles de ton association ? Quel est son objet, les valeurs qu’elle porte ?

    MLC44 est l’association qui porte Moneko, une monnaie locale et citoyenne qui circule dans le département de la Loire-Atlantique. La monnaie circule au sein d’un réseau de particuliers et de structures partenaires agréées (commerces, restaurants, producteurs, artisans, associations, professions libérales, etc.), réunis autour d’une charte de valeurs et qui intègrent des préoccupations sociales, environnementales et économiques dans leurs activités.

    Sans possibilité d’épargne et non spéculative, cette monnaie est adossée (on dit aussi complémentaire) à l’euro. Comme la plupart des monnaies locales, c’est un outil d’éducation populaire : Moneko permet aux citoyen⋅nes de se réapproprier l’usage de la monnaie, d’en découvrir les enjeux, de s’impliquer dans la gouvernance de leur monnaie, d’échanger et de partager au sein d’un réseau solidaire pour devenir acteur de la transition économique et écologique de leur territoire.

    Cela a bien fonctionné avec moi, car depuis que je suis adhérent, j’ai déplacé une bonne partie de ma consommation vers des structures locales. Ça devient assez ludique quand on s’y met ;)

    Le fonctionnement de Moneko. Source : site de Moneko

    En termes d’organisation, combien y a-t-il de membres ? y a-t-il des salarié⋅es ? Êtes-vous localisé géographiquement ou bien un peu partout ?

    Nous avons 4 salariés et 1 à 2 VSC (Volontaire en Service Civique) suivant les périodes. Les bureaux de l’association sont localisés à Nantes au sein du Solilab (super lieu réunissant plein d’énergies autour de l’ESS), mais nous avons aussi des groupes locaux dans plusieurs lieux du 44. Notre objectif est de les multiplier sur le territoire de la monnaie. L’association rassemble une cinquantaine de bénévoles et les adhérents à la monnaie sont à ce jour près de 1000 (760 particuliers et 220 pros à jour de leur cotisation).

    Vous diriez que les membres de l’association sont à l’aise avec le numérique ou pas du tout ? Ou bien c’est assez disparate ?

    La majorité est plutôt à l’aise et en plus volontaire pour progresser, cela aide beaucoup !

    Quel a été le déclencheur de votre dégafamisation ? Qu’est-ce qui vous a motivés ?

    Quand j’ai rejoint l’association en 2021, le sujet était déjà dans les objectifs de l’association avec quelques premières actions en cours. Utiliser des outils libres ou open-source plutôt que les outils des GAFAM ou propriétaire est une préoccupation proche des valeurs qui guident notre association. C’est donc une voie d’évolution tout à fait naturelle pour nous et facilement compréhensible par nos membres.

    En dehors donc de l’aspect valeur, une autre motivation est l’autonomie que cela peut nous apporter : nous trouverons toujours une ressource apte à maintenir/développer nos outils vs du propriétaire, et en plus cela nous rend moins dépendant d’un prestataire. Nous identifions également des bénéfices en termes de coût financier à moyen/long terme une fois l’investissement initial passé (mise en place et montée en compétence des équipes).

    C’est aussi l’occasion de travailler à plus facilement fédérer/mutualiser nos usages et outils au niveau national, voire européen avec les autres monnaies locales (coucou à nos copains du mouvement SOL). C’est une des raisons pour laquelle nous avons également rejoint l’association Lokavaluto qui est un commun numérique à destination de projets de l’ESS tels que les Monnaies Locales complémentaires et Citoyennes, les Sécurités sociales de l’alimentation, les SEL, les places de marché locales, etc.

    Quels sont les moyens humains mobilisés sur la démarche ? Y a-t-il une équipe dédiée au projet ? Quelles compétences ont été nécessaires ?

    Il n’y a pas réellement de personne dédiée au sujet. Cette démarche restant chaque année suivie et présente dans le plan d’action de l’association, nous nous en soucions régulièrement. Pour aller dans le détail, c’est la commission support de l’association qui en a la responsabilité et qui suit l’avancement. Étant dans cette commission et par ailleurs défenseur de l’open-source, j’ai pris en main le dossier ;) Mais je suis aidé par d’autres bénévoles qui aident à la mise en place des outils et à la formation des utilisateurs, tout comme notre partenaire Lokavaluto qui met à disposition de nombreux tutoriels et formations.

    Comment avez-vous organisé votre dégafamisation ? Plan stratégique machiavélique puis passage à l’opérationnel ? Ou par itérations et petit à petit, au fil de l’eau ?

    Cela se passe plutôt par itération et au fil d’eau. Une première étape a été de dresser la liste des outils majeurs utilisés par tous les intervenants de l’assocation.

    Nous avons ensuite cherché une alternative libre adéquate. La liste a ensuite été priorisée pour déterminer en fonction des contraintes et de la difficulté à migrer, dans quel ordre nous allions procéder. Au fur et à mesure, cela nous a construit une sorte de plan d’action sur cette démarche. Mais le plan continue d’évoluer : nous découvrons de temps en temps l’usage d’un outil qui n’avait pas été identifié mais aussi, nous restons en veille sur les solutions et pouvons donc changer quelques priorités. À titre d’exemple, lors de notre récent changement d’outil pour notre site internet, nous en avons profité pour migrer nos vidéos de Youtube vers un Peertube alors que ce n’était pas forcément prévu.

    En plus de ces itérations au niveau global, nous pouvons aussi itérer au niveau de chaque outil : on ne cherche pas forcément la perfection dès le départ. L’idée c’est d’avancer. Par exemple, certain-e-s utilisateur-ices commencent à utiliser le nouvel outil et pas tous en même temps. Cela permet aussi de faciliter l’acceptation du changement et pour nous d’avoir le temps d’accompagner « tranquillement » les utilisateurs.

    L’association étant en plein changement d’échelle, toute la difficulté est d’arriver à faire les changements sans trop bouleverser les habitudes des intervenant-e-s qui sont déjà bien chargé-e-s par le quotidien.

    Est-ce que vous avez rencontré des résistances que vous n’aviez pas anticipées, qui vous ont pris par surprise ? Au contraire, y a-t-il eu des changements dont vous aviez peur et qui se sont passés comme sur des roulettes ?

    Je dirais qu’il faut être vigilant si certains de vos prestataires sentent le vent tourner. L’idée est de bien faire maintenir le niveau de service attendu jusqu’au bout.

    Un autre point d’attention également, c’est d’être vigilant lors de l’arrivée de nouvelles personnes (ce qui peut arriver fréquemment dans une association). Le nouvel arrivant doit prendre les bonnes habitudes, et éventuellement perdre ses mauvais réflexes perso/pro d’utilisation d’outil Gafam ;) Cela peut être un peu délicat, car la personne arrive avec de l’envie et de l’énergie pour faire progresser l’association, il faut donc bien expliquer la démarche, le pourquoi et généralement ça se passe bien !

    Autre vigilance à avoir : lorsque de nouveaux besoins sont exprimés, l’équipe doit avoir le réflexe de d’abord chercher des solutions libres/open-source, il faut parfois le rappeler.

    Enfin, il faut globalement rester un peu souple : notre objectif est d’avant tout de faire progresser l’usage de notre monnaie locale Moneko. Nous ne devons donc pas être sectaires et interdire l’usage d’outil propriétaire ou GAFAM quand l’alternative n’apporte pas un service suffisant où est trop coûteuse (temps/argent) à mettre en œuvre pour le moment. (Mais on le garde dans nos radars pour une future voie d’amélioration !)

    Parlons maintenant outils ! À ce jour, on en est où ? Quels outils ou services avez-vous remplacé, et par quoi, sur quels critères ?

    Certains outils sont migrés, d’autres en cours et d’autres sont encore dans la TODO list ;) Voici un état des lieux :

    • Partage de fichiers : Google Drive vers Nextcloud : en cours/partiel, ici la stratégie a été d’abord de migrer nos documents publics (cela permet d’évangéliser notre public) avant tout l’interne qui demande un gros boulot de tri.
    • Suite bureautique : Google => Onlyoffice : en test, ici aussi la marche est importante car il y a beaucoup d’historique et c’est un outil du quotidien pour l’équipe. Nous allons y aller au fur et à mesure.
    • Mesure du trafic web : Google Analytics => Matomo, terminé : cela a été facile à faire à l’occasion de la refonte de notre site web.
    • Fichiers tableurs pour gérer l’asso : Excel => Odoo, en finalisation, nous avons migré toute la gestion de nos membres en 2023 et avons pu automatiser les relances de début 2024 avec le nouvel outil. Un gain de temps assuré au final.
    • Gestion des mails : Gmail => Thunderbird (bureau) + Roundcube (web), en cours/partiel : seuls quelques membres ont franchi le pas, il y a pas mal d’accompagnements à faire.
    • Système d’exploitation : Windows => Ubuntu, à commencer : l’idée est d’abord d’installer un poste à l’occasion d’un nouvel arrivant pour ensuite proposer la migration à ceux qui le veulent. Cela se fera sur un temps long.
    • Messagerie instantanée : Whatsapp => Rocketchat, en cours : l’usage de Whatsapp est de moins en moins fréquent, mais l’usage de Rocketchat a encore du mal à prendre.
    • Conférence audio et vidéo : Zoom => Big Blue Button, terminé : la bascule s’est faite assez rapidement d’autant plus que cela nous a permis d’économiser quelques dizaines d’euros par mois !
    • Carte géographique : Google Maps => Gogocarto, en cours : la migration des données prend un peu de temps, mais ça ne va pas tarder
    • Hébergement vidéo : Youtube => PeerTube, terminé : cela a été facile à faire à l’occasion de la refonte de notre site web.

    Pour répondre à ta question sur les critères majeurs c’est : réponse au besoin, ergonomie de la solution, pérennité de l’outil.

    Comment avez-vous choisi s’il y avait plusieurs alternatives ?

    Beaucoup de choix se sont faits en discutant avec notre écosystème (Lokavaluto, SOL, autres monnaies, autres structures du Solilab, etc.) et en observant leur usage. Nous tenons aussi compte de notre capacité à avoir de la compétence interne pour accompagner les utilisateurs fonctionnellement. La pérennité de l’outil et la capacité à trouver facilement des ressources techniques pour maintenir/corriger un bug compte aussi.

    Planche de billets Moneko

    À quoi ressemblerait la planche à billet Moneko ? Source : site de Moneko

    Est-ce qu’il reste des outils auxquels vous n’avez pas encore pu trouver une alternative libre et pourquoi ?

    Il nous reste l’outil de gestion des transactions de la monnaie (cyclos) : nous avons une piste avec Com’Chain, mais nous n’envisageons pas encore la migration car trop risquée. C’est le cœur de notre activité : l’outil est encore jeune, on surveille les évolutions de l’outil et ses avancées. Mais cela exigera aussi de notre part une maturité technique que nous n’avons pas encore.

    Quels étaient vos moyens humains et financiers pour effectuer cette transition vers un numérique éthique ?

    Nous n’avons pas de ressource ou temps dédié, c’est un sujet du quotidien porté par la chargée de coordination et les bénévoles « techniques ». Comme cela reste un objectif précis de l’association, les membres les plus actifs l’ont bien en tête et sont facilitateurs.

    Avez-vous organisé un accompagnement de vos utilisateur⋅ices ?

    Oui, nous essayons d’accompagner au mieux les utiliateur⋅ices, avec par exemple :

    • une formation régulière aux nouveaux usages (Odoo notament) : à chaque déploiement de nouveau module (ex. : facturation, gestion RH), nous formons les utilisateurs (+ tutoriel vidéo/retranscription vidéo de formations d’autres MLC mis à dispo par Lokavaluto)
    • des tutoriels sous forme de diapo pour expliquer des cas d’usage

    Mais on ne peut pas le faire systématiquement. Donc on compte aussi sur la débrouillardise car comme dit plus haut, on essaye de sélectionner avant tout des outils ergonomiques et qui fonctionnent bien à l’instinct. Mais lorsqu’on nous remonte une difficulté, on passe en mode support par tchat et mails (voir téléphone pour les urgences, mais c’est rare) L’idée est que les utiliateur⋅ices aient bien une personne d’identifiée à contacter en cas de besoin.

    Est-ce que votre dégafamisation a un impact direct sur votre public ou utilisez-vous des services libres uniquement en interne ? Si le public est en contact avec des solutions libres, comment y réagit-il ? Est-il informé du fait que ça soit libre ?

    Cela peut avoir un impact via l’exemple. Quand on propose un document à télécharger par exemple, c’est sur nuage.moneko.org. Les utilisateurs voient que c’est du Nextcloud et non du Google Drive. On laisse les crédits des solutions qu’on utilise pour contribuer. Mais en effet, ta question m’amène à me demander si on ne pourrait pas faire une page dédiée pour montrer nos choix et notre démarche. Je le note dans la todo ;)

    Quels conseils donneriez-vous à des structures comparables à la vôtre qui voudraient se dégafamiser elles aussi ? (erreurs à ne pas commettre ? Astuces et bonnes pratiques éprouvées à l’usage ?)

    Quelques conseils en vrac : entourez-vous de personnes en phase avec l’objectif, ne soyez pas seul, allez-y tranquillement, montrez l’exemple par vos propres usages, itérez, essaimez, montrez les bénéfices, l’alignement des valeurs et ne vous découragez pas s’il y a quelques entorses ou petits retours en arrière, la route est longue mais… [Ndr : … la voie est libre 🙂 ] ;)

    Un mot de la fin, pour donner envie de migrer vers les outils libres ?

    Avancer sur cette migration peut aider à se sentir bien, cela fait partie des gestes positifs à apporter à notre société, cela aide au bien-être mental et à lutter contre la dissonance cognitive que l’on peut avoir dans nos activités quotidiennes/pro.

    Khrys’presso du lundi 18 mars 2024

    Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.


    Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer votre bloqueur de javascript favori ou à passer en “mode lecture” (Firefox) ;-)

    Brave New World

    Spécial femmes dans le monde

    Spécial Palestine et Israël

    Spécial France

    Spécial femmes en France

    Spécial médias et pouvoir

    Spécial emmerdeurs irresponsables gérant comme des pieds (et à la néolibérale)

    Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…

    Spécial résistances

    • Affaire du 8 décembre : poursuivre la mobilisation (soutien812.blackblogs.org)

      Cinq mois après l’infâme procès contre les sept « inculpé·es du 8 décembre 2020 », trois mois après un verdict d’une grande sévérité dépassant les réquisitoires du Parquet National Antiterroriste (PNAT), le combat n’est toujours pas fini pour nos compagnon·es. Alors que presque toustes ont fait appel, et que le Tribunal n’a toujours pas transmis les justifications du jugement, notre soutien financier et politique leur reste indispensable.

    • Libre Flot conteste la légalité de sa mise sur écoute devant le Conseil d’État (leparisien.fr)

      Selon la défense de Florian D., les micros auraient été installés dans le véhicule dans lequel ce dernier résidait à son retour du Rojava (nord-est de la Syrie), où il avait combattu en 2017 auprès des Kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) contre le groupe djihadiste État islamique (EI). Or, soutiennent ses avocats Mes Isabelle Zribi et Raphaël Kempf, une telle surveillance ne peut selon la loi intervenir qu’en cas de « soupçon d’activité terroriste ». « Le fait d’avoir rejoint les YPG, qui n’est pas considéré comme un groupe terroriste par la France, ne suffit pas », a affirmé Me Raphaël Kempf.

    • Plan d’urgence : la grève des enseignants s’ancre dans le 93 (rapportsdeforce.fr)
    • Paris : mouvement lycéen en feu (contre-attaque.net)

      “8 millions pour Stanislas, des rats pour le 93” : c’était la banderole affichée devant le lycée Balzac à Paris de vendredi 15 mars. Le Mouvement d’Action Lycéenne Autonome a organisé un blocus incroyable avec un tournois de foot, un barbecue, de la joie, quelques feux d’artifice et même un salon de coiffure !

    • Aéroports : une mobilisation inédite réclame de limiter les vols (reporterre.net)
    • Grève à Radio France le 26 mars : “On a le sentiment que la rédaction se fait découper en petits morceaux” (telerama.fr)

      La volonté de la direction de regrouper les services sciences, santé et environnement des stations France Inter, Info et Culture provoque de vives inquiétudes, attisées par les dernières déclarations de Rachida Dati.

    Spécial GAFAM et cie

    Les autres lectures de la semaine

    Les BDs/graphiques/photos de la semaine

    Les vidéos/podcasts de la semaine

    Les trucs chouettes de la semaine

    Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog.

    Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).

    Extinction Rebellion France, mouvement de désobéissance civile, « dégafamisé by design »

    Depuis plusieurs années, nous publions régulièrement (tant que faire se peut du moins !) des articles témoignant de la dégafamisation de structures associatives ou relevant de l’économie sociale et solidaire. Dans le cadre du lancement de emancipasso.org, notre nouvelle initiative pour accompagner les associations vers un numérique plus éthique (lire l’article de lancement), nous avons eu envie de reprendre la publication de ces témoignages.

    Pour ce faire, nous avons lancé un appel à participation sur nos réseaux sociaux et quelques structures nous ont répondu (vous pouvez continuer à le faire en nous contactant) ! Nous sommes donc ravis de commencer une nouvelle série d’articles de dégafamisation avec une association importante, Extinction Rebellion France, qui a la particularité d’avoir pensé et bâtit son infrastructure dès le départ en s’émancipant des services des géants du web. Merci à ses bénévoles qui nous ont livré un très généreux témoignage, et bonne lecture !

    Bonjour, pouvez-vous présenter brièvement Extinction Rebellion France pour le Framablog ?

    Extinction Rebellion (XR) est un mouvement international de désobéissance civile en lutte contre l’effondrement écologique et le dérèglement climatique. Démarré au Royaume-Uni en 2018, le mouvement s’est lancé en France en 2019.

    La branche française du mouvement est auto-organisée autour de différents Groupes de Support Thématique (modèle inspiré de l’holacratie). Il existe en particulier un groupe de support chargé de maintenir et de développer l’infrastructure numérique de XR France.

    La branche française du mouvement est présente dans une centaine de villes et regroupe plusieurs milliers de membres actif·ves. De très nombreuses actions sont réalisées par chaque groupe local chaque semaine avec quelques grandes actions. Récemment, on peut citer l’action de XR Lyon contre l’usine Arkema et ses polluants éternels. Plus anciennement, le blocage de la porte Saint Denis à Paris lors en avril 2022 ou le blocage de la place du Châtelet en octobre 2019.

    Pour suivre toutes nos actions, abonnez-vous à notre newsletter. Une prochaine action de désobéissance civile massive est prévue le 24 mai à Paris pour perturber la prochaine Assemblée Générale de Total.

    Capture de la page d'accueil du site https://extinctionrebellion.fr/

    Cet article a été co-rédigé par plusieurs membres de ce groupe de support « Infrastructure Numérique ».

    Quel a été le déclencheur de votre « dégafamisation » ?

    Dès le début, il a été constaté que XR avait besoin de plusieurs outils numériques pour communiquer et s’organiser entre les pays et entre les villes d’un même pays : espaces de forum, de discussion instantanée, sites web, partages de fichiers, envois d’emails et d’infolettres, etc.

    Il n’était alors pas envisageable d’utiliser les services numériques des géants du web pour répondre à ces besoins. En effet, XR promeut le mode d’action de la désobéissance civile non violente et donc, parfois, la réalisation d’actions illégales qui peuvent être poursuivies par les différents gouvernements des pays où XR est présent. Assurer une souveraineté numérique permet d’augmenter la sécurité du mouvement.

    Par ailleurs, la réalisation d’actions de désobéissance civile est contraire aux conditions générales d’utilisation (CGU) des services des géants du numérique. Par conséquent, utiliser leurs services numériques soumet XR au risque de perdre les accès et l’intégralité des données du jour au lendemain sans justification particulière. Il s’agit d’ailleurs de situations qui se produisent régulièrement sur Facebook : les pages de certains groupes locaux et d’XR France ont été désactivées à plusieurs reprises.

    Le numérique a également un impact environnemental important. Avoir la main sur son infrastructure permet d’en atténuer les impacts, notamment en choisissant des hébergeurs engagés qui s’alimentent réellement en énergie verte. Enfin, XR est plus globalement un mouvement qui se place en opposition aux logiques capitalistes des géants du numérique. Sans en faire notre lutte quotidienne, XR s’associe aux mouvements de défense des libertés numériques et serait en contradiction avec lui-même en utilisant les services de ces multinationales.

    La non-gafamisation de XR a été favorisée par deux autres facteurs : d’une part, le mouvement est parti de zéro, il n’y avait donc pas d’enjeu à changer d’outil (migration de données ou changement d’habitudes). D’autre part, les militant·es membres de XR se créent un pseudonyme et séparent vie privée et vie militante. Par conséquent, cela paraît normal aux militant·es d’utiliser des outils numériques spécifiques à XR.

    Dans les faits, ce choix stratégique et la mise en place d’une telle infrastructure reposent sur les efforts de quelques administateur·ices systèmes et développeur·euses qui ont compris le danger à utiliser les GAFAM et ont été en mesure de mettre en place une infrastructure auto-hébergée. Cela aurait également été impossible sans les contributions de la communauté du logiciel libre qui met à disposition des logiciels performants permettant de répondre aux besoins de mouvements tels que XR.

    Pour aller plus loin, cette conférence présente d’un point de vue technique les choix initiaux fait par les équipes internationales :

    À noter que cette non gafamisation est une exception française : si l’infrastructure internationale est également non gafamisée, de nombreux pays, à l’instar du Royaume-Uni, continuent d’utiliser abondamment les services des géants du numérique. Dans toute la suite du témoignage, le sigle XR mentionnera abusivement XR France.

    Rencontrez-vous des résistances dans l’appropriation de votre écosystème numérique ? Au contraire, y a-t-il eu des changements dont vous aviez peur et qui se sont passés comme sur des roulettes ?

    Étonnement, l’appropriation des outils numériques XR semble plutôt bien vécue par les membres et ce choix stratégique n’est pas remis en question. Cet usage des outils numériques libres fait aujourd’hui partie intégrante de XR. Par exemple, les rares fois où des liens Google sont partagés sur nos outils internes (souvent des liens venant du mouvement climat), certaines personnes vont indiquer les dangers liés à ces liens Google et indiquer quels outils internes utiliser à la place.

    Nous avons l’impression que cela tient au fait qu’un engagement dans XR n’est pas quelque chose d’anodin : cela fait partie des étapes nécessaires de se créer une adresse email dédiée à XR puis un compte sur notre outil de communication instantanée. Pour autant, même si la volonté est là, de nombreuses personnes décident qu’elles ne souhaitent pas se créer un nouveau compte et ne font alors que réaliser des actions. Tandis que d’autres souhaitent se créer un compte mais n’y arrivent pas : nous avons alors tenté de mettre en place différents formats pour accompagner les nouveaux et nouvelles arrivantes : accompagnement en présentiel lors des réunions, tutoriels vidéos et écrits sur notre site.

    Il est aussi important de mentionner que certains groupes XR n’utilisent pas ou très peu les outils numériques XR au quotidien : iels se contentent d’utiliser une boucle Signal (voire WhatsApp ou Messenger).

    Nous pouvions avoir peur des interfaces très primaires et peu ergonomiques de certains outils (par ex. Mailtrain pour les infolettres) mais il est acquis par tout le monde qu’il est hors de question de confier à une compagnie privée la liste de mails de personnes qui nous font confiance. Par conséquent, cet outil est plutôt bien adopté (même si chacun·e peste en l’utilisant).

    Au contraire, de nombreux outils libres sont plus performants que leurs alternatives propriétaires pour répondre à nos propres usages. On peut citer Mobilizon qui nous permet d’intégrer les événements sur notre site web (ce qui est compliqué à faire avec Facebook), Aktivisda pour générer des visuels aux couleurs d’XR (interface + simple que Canva) ou encore Cryptpad pour avoir des documents chiffrés et sécurisés.

    Parlons maintenant outils ! À quels besoins répondez-vous par des logiciels libres ? Quels ont été les critères pour les choisir ?

    Tout d’abord, l’infrastructure à XR est pour partie gérée au niveau international et pour partie au niveau de chaque pays. Certains outils sont installés à la fois à l’international et au sein de chaque pays, tandis que d’autres ne le sont qu’à l’international ou que localement.

    Les infrastructures de chaque pays ont été mises en place par les équipes internationales qui ont pris le temps de former des administrateurices systèmes à leur maintenance et aux bonnes pratiques de sécurité. Une fois l’installation faite, l’infrastructure est gérée en autonomie complète : les équipes internationales n’ont plus accès aux serveurs.

    Le choix a été fait d’utiliser des serveurs virtuels et physiques chez différents hébergeurs en Europe choisis pour leurs engagements.

    Chez XR, chaque militant·e a besoin :

    • de communiquer de manière instantanée et sécurisée en groupes avec n’importe quel·le autre membre du mouvement. Nous disposons d’une instance Mattermost gérée par l’international (plusieurs dizaines de milliers de membres) et des milliers d’équipes (globalement une par ville).
    • d’avoir un espace de débats au temps long. On utilise un forum Discourse au niveau de XR France (il existe aussi un forum à l’international mais très peu utilisé). En pratique, cet outil est de moins en moins utilisé.
    • de réaliser des visioconférences pour des réunions (quelques personnes) ou des formations. Nous nous servons d’une instance Big Blue Button à l’international (capable de supporter des réunions avec plusieurs centaines de personnes) et de deux instances Jitsi.
    • de créer des formulaires pour des événements ou des actions. Nous utilisions beaucoup Framaforms et un peu Lime Survey (instance gérée à l’international). De plus en plus, nous utilisons l’outil de formulaire Cryptform intégré à la suite Cryptpad. Dans l’objectif d’automatiser le traitement des réponses (envoi d’emails notamment), nous avons par le passé utilisé un outil maison et nous sommes en train d’expérimenter Baserow.
    • de créer et rédiger des document collaboratifs, pour des notes de réunions notamment. Nous utilisons beaucoup Etherpad, désormais de plus en plus Cryptpad. Certain·es utilisent également Collabora sur notre instance Nextcloud.
    • de stocker et de partager des documents : on dispose d’une instance PeerTube pour les vidéos et de deux instances Nextcloud pour le reste.
    • de lire ou créer des procédures ou tutoriels  : on dispose d’une instance Bookstackapp pour le wiki. L’authentification à cet outil est réalisée via Mattermost.

    En plus de cela, au niveau d’un groupe (local, thématique, affinitaire), il y a besoin :

    • de disposer d’une adresse email pour être contacté·e. On a un serveur de mails réservé aux groupes locaux avec le client web Roundcube.
    • d’avoir un espace réservé sur le site internet et d’y publier des articles. Notre site internet est un site statique sous Jekyll sur lequel on a ajouté DecapCMS (ex Netlify CMS) ;
    • de pouvoir publier des événements au nom du groupe et de les relayer dans le mouvement. On dispose d’une instance Mobilizon privée (les inscriptions ne sont pas possibles). Les événements apparaissent sur extinctionrebellion.fr suivant les tags de l’événement. Par exemple, les événements avec le tag « Réunion accueil » apparaissent directement dans une section « Nos prochaines réunions d’accueil » sur la page « Rejoignez-nous ».
    • de créer affiches et des visuels aux couleurs d’XR pour annoncer les différents événéments, réunions et formation. Le mouvement utilise Aktivisda.
    • d’envoyer des emails aux sympathisant·es ou aux inscrit·es à une action. Pour cela, on a installé une instance Mailtrain.
    • de communiquer sur des réseaux sociaux libres. On dispose de notre propre instance Mastodon réservée aux groupes XR, gérée par les équipes internationales.

    capture de la page d'accueil de l'instance Aktivisda de XR

    Enfin, voici quelques autres usages avancés dont on peut avoir besoin :

    • d’héberger du code pour les sites web ou outils maison : instance Gitlab.
    • de raccourcir des liens : outil maison développé et géré par les équipes internationales.
    • d’avoir une idée du nombre de visites sur les différents sites web du mouvement : on dispose d’une instance Matomo gérée par les équipes internationales.
    • de serveurs qui tournent tous sous Linux.

    Il y a aussi eu des faux départs avec des outils qui n’ont pas trouvé leur usage au sein de XR. C’est par exemple le cas de Loomio qui a été installé mais finalement peu utilisé ou bien de la mise en place d’une instance Decidim. Pour ces cas, nous ne nous sommes pas acharnés et avons arrêté ces services.

    Est-ce qu’il reste des besoins pour lesquels vous n’avez pas encore pu trouver une solution libre et pourquoi ?

    Oui, il reste plusieurs besoins pour lequels nous ne disposons pas de solutions libres et auto-hébergées. Pour certains de ces besoins, nous utilisons des services de confiance et en sommes satisfait·es :

    • emails pour les militant·es : essentiellement utilisation de ProtonMail ;
    • communication instantanée et sécurisée entre rebelles avec messages éphèmères (en complément et en backup de Mattermost) : Signal mais aussi Session, Wire (et autres applications similaires) ;
    • formulaires  : utilisation de Framaforms ;
    • gestion des comptes des groupes locaux via Open Collective (et des cagnottes Hello Asso).

    Pour d’autres besoins nous restons actuellement bloqués :

    • Réseaux sociaux : On reste chez les GAFAM car c’est essentiel pour notre audience. Mais on laisse ouverte la possibilité de nous suivre sur Mastodon, PeerTube et Mobilizon. L’idée est que, idéalement, quelqu’un qui ne souhaite pas utiliser les GAFAM puisse toujours nous trouver sur une alternative libre (mais cela demande un peu plus de travail et tous les Groupes locaux n’ont pas ces ressources).
    • Pour trouver des créneaux de réunion, on passe encore trop souvent par when2meet (propriétaire et contenant des trackers Google) plutôt que framadate. Peut-être parce que ce premier service est plus intuitif, visuel et très rapide à créer et compléter : on peut facilement indiquer des disponiblités sur plusieurs jours.
    • On utilise toujours un peu Glassfrog pour l’auto-organisation du mouvement, mais on a commencé à regarder pour utiliser Fractale. Seulement l’outil n’a pas été beaucoup utilisé (néanmoins, Glassfrog est aussi très peu utilisé).

    Et si les usages à XR sont globalement sains, le partage de vidéos sur Mattermost se fait beaucoup avec pour source YouTube, parfois avec PeerTube si la vidéo est aussi disponible dessus. Ça serait intéressant de banaliser le partage de vidéos par invidious pour celles qui ne sont que sur YouTube. Les intérêts de ces derniers services mériteraient d’être mieux expliqués au mouvement.

    Quels étaient vos moyens humains et financiers pour effectuer cette transition vers un numérique éthique ?

    XR France a la particularité d’être un mouvement 100 % bénévole sans la moindre structure salariée. C’est la même chose au niveau du numérique. En pratique l’infrastructure en France repose sur une équipe d’administrateurices systèmes épaulés par quelques chef·fes de projet, en charge d’accompagner les différents projets numériques dans le mouvement. XR France mutualise ces différents services sur peu de serveurs en vue de limiter les coûts.

    Pour la rédaction de cet article, nous nous sommes interrogés sur le temps passé à l’administration des services. Cela représente entre 1 à 10h par semaine d’administration système (sur les serveurs). Ceci sans compter l’accompagnement des différent⋅es usager·es, la gestion de projets tech ou le développement informatique (qui sont réalisés par des personnes différentes). C’est donc à la fois un effort important, mais également assez limité au vu de l’ampleur du mouvement XR France (plusieurs milliers de membres actifs dans une centaine de villes). Cela ne compte pas non plus l’administration système sur les outils internationaux (Mattermost notamment). Au niveau international, quelques administrateurices sont salarié·es du mouvement.

    Avez-vous organisé un accompagnement de vos utilisateur⋅ices ? Si oui, de quelle manière ?

    Nous n’avons pas mis en place un accompagnement exhaustif, mais plusieurs guides de présentation des outils et des tutos vidéos ont été réalisés (par exemple cette vidéo sur l’usage de Mattermost). C’est difficile car il faut prendre en compte la variété des utilisateurices (Ingénieur informatique Bac+5 vs Retraité⋅e de plus de 60 ans).

    Nous dispensons également des formations en physique ou en ligne sur l’hygiène numérique et la sécurisation de nos pratiques numériques (c’est très variable suivant les groupes locaux). Certaines de ces formations sont co-organisées avec Attac et Alternatiba, et ouvertes aux militant·es hors XR.

    Cela serait intéressant d’aller un peu plus loin. Une des pistes, ce serait de rentrer en contact avec des hackerspaces et des structures membres du collectif CHATONS pour demander éventuellement des formations en sécurité numérique vie militante et/ou plus généralement sur la protection de la vie privée.

    Est-ce que votre non-gafamisation a un impact direct sur la vie des militant·es ou les autres organisations ?

    Sans aucun doute que ce choix politique du libre a un impact direct sur la vie des militant·es. Cela contribue à démystifier la dégafamisation en montrant que c’est possible de faire sans, et que ça marche ! Il s’agit d’une porte d’entrée au monde du libre. Mais nous ne sommes pas en mesure de quantifier le nombre de militant·es pour lesquel⋅les cela a introduit des changements dans leur vie hors XR.

    Au niveau des autres organisations avec lesquelles on échange, notre non-gafamisation infuse un peu, mais très légèrement. Google, Zoom ou encore Airtable ont une place très importante dans de nombreux mouvements sociaux et climatiques en France. L’objectif de cet article sur le Framablog est de démontrer aux autres organisations que oui, c’est possible de ne pas se gafamiser et qu’on ne s’en porte que mieux.

    Quels conseils donneriez-vous à des structures comparables à la vôtre qui voudraient se dégafamiser aussi ?

    Transitionner vers des logiciels libres (et auto-hébergés), c’est décider de consacrer du temps et des compétences pour installer et maintenir des services. Si on accepte d’avoir une qualité de service un peu moindre que les services commerciaux (service non redémarré immédiatement par exemple), alors le temps nécessaire à leur mise en place n’est pas si important (quelques heures par semaine au plus). Pour des toutes petites structures ou des structures éloignées du numérique, nous recommandons de prendre contact avec des associations spécialisées (telles que les chatons) et d’utiliser leurs services. Il est également possible de faire un appel à sa communauté : il y a probablement des défenseur·es des libertés numériques qui sauront vous mettre en relation avec les bonnes personnes localement.

    Il faut aussi voir le logiciel libre comme la possibilité d’avoir un outil adapté à son propre besoin pour un coût réduit en mutualisant les développements avec d’autres structures qui auraient les mêmes besoins : une cinquantaine de petites structures peuvent se mettre ensemble pour financer des améliorations dans Nextcloud par exemple. [NDR : c’est justement une pratique que l’on souhaite valoriser au sein de la communauté Emancip’Asso.]

    Et d’une manière plus générale, il ne faut pas chercher un logiciel libre comme une alternative à un logiciel propriétaire, mais plutôt chercher un logiciel libre pour répondre à un besoin. Google Doc sera toujours meilleur que Cryptpad si on prend Google doc comme référence. Pour autant, il est possible que Cryptpad réponde mieux à vos besoins que ne le fait Google Doc (édition sans avoir besoin de se créer un compte par exemple).

    Les logiciels libres sont également meilleurs sur les questions d’interopérabilité des services. On pense alors en écosystème numérique davantage qu’en termes d’outils. Par exemple, ce n’est pas Mobilizon qui est mieux que Facebook pour publier des événements, mais c’est surtout la symbiose Mobilizon + site web XR France qui est intéressante pour XR.

    Un mot de la fin, pour donner envie de migrer vers les outils libres ?

    Utiliser les GAFAM ou des logiciels propriétaires dans nos luttes, c’est se déposséder de nos outils de lutte. Être soumis à des outils qui ne visent pas le succès de nos luttes, mais leur rentabilité. Au contraire, utiliser le logiciel libre contribue à se réapproprier nos outils de lutte et, de fait, à la renforcer.

    Chaque usage d’un service d’un géant du numérique doit donc être questionné et remplacé, ou mieux, arrêté. Voulons-nous vraiment des bases de données ultra-complètes sur les militant·es de nos mouvements ? Avons-nous besoin de faire des visioconférences quand on peut se retrouver dans un café ? Il est primordial d’accompagner sa dégafamisation d’une remise en cause plus large de sa dépendance au numérique.

    visuel valorisant XR France dans le cadre de la campagne de communication Emancip'Asso

    ❌