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Fedora Linux 41 est dans la place

En ce mardi 29 octobre 2024, les utilisateurs du Projet Fedora seront ravis d’apprendre la disponibilité de la version Fedora Linux 41.

Fedora Linux est une distribution communautaire développée par le projet Fedora et sponsorisée par Red Hat, qui lui fournit des développeurs ainsi que des moyens financiers et logistiques. Fedora Linux peut être vue comme une sorte de vitrine technologique pour le monde du logiciel libre, c’est pourquoi elle est prompte à inclure des nouveautés.

Bureau GNOME

Sommaire

Expérience utilisateur

Passage à GNOME 47. Cette nouvelle version de l’environnement phare de Fedora propose de nombreuses améliorations. Tout d’abord, il est maintenant possible de personnaliser une couleur "accentuée" (accent color) qui influencera la couleur de nombreux éléments graphiques comme des boutons. Cela intègre donc un changement en place chez Ubuntu depuis quelques années. Pour ceux disposant de petits écrans, certains boutons et autres icônes sont agrandies pour rendre leur interaction plus aisée dans ce contexte.

L’interface a été en partie remaniée au niveau des boîtes de dialogue pour rendre leur interaction plus simple notamment avec des petits écrans avec des boutons plus gros et plus espacés entre eux. Et bien sûr ces boutons tiennent compte maintenant de la couleur accentuée explicitée précédemment. L’interface pour ouvrir ou sauvegarder un fichier repose maintenant sur le code du navigateur de fichiers nommé Fichiers plutôt que d’utiliser un code indépendant jusqu’ici. Cela simplifie la maintenance mais permet surtout de fournir l’ensemble des fonctionnalités du navigateur de fichiers pour cette tâche. Par exemple il est possible de renommer des fichiers depuis cette interface, de changer l’ordre d’affichage en vue icônes, prévisualiser les fichiers sans les ouvrir, etc. Par ailleurs, le navigateur de fichiers s’améliore aussi. Les périphériques réseaux sont maintenant classifiés permettant d’identifier les ressources où on est déjà connecté, qu’on a précédemment utilisé et les autres. L’ensemble des disques durs internes sont également affichés dans la barre latérale et groupés ensemble pour rendre cela plus accessible et facile d’utilisation. Il est possible également de supprimer les dossiers par défaut dans la barre latérale pour faire de la place si on le souhaite. Et quelques autres changements plus mineurs.

Dans la configuration de l’interface, il est possible via le menu Accessibilité de configurer le changement automatique de focus d’une fenêtre à une autre par le simple survol de la souris. Option désactivée par défaut. De même lors de l’ajout de nouvelles dispositions clavier, la prévisualisation de cette disposition peut être effectuée avant de la sélectionner pour s’assurer que c’est bien celle souhaitée. De manière générale, l’affichage des préférences est plus cohérente dans le choix des éléments graphiques pour les représenter à travers l’interface.

Les comptes en ligne progressent également, les informations IMAP ou SMTP sont préremplies en se basant sur l’adresse électronique. La synchronisation du calendrier, des courriels et des contacts a été ajoutée pour les comptes Microsoft 365 pendant que la configuration d’un nouveau compte WebDAV permet de découvrir les services accessibles depuis ce compte pour faciliter l’expérience utilisateur.

Le navigateur web maison n’est pas en reste et propose quelques améliorations dont le pré remplissage des formulaires en se basant sur les entrées précédentes ce qui est disponible dans de nombreux navigateur. L’option peut être désactivée dans les préférences si nécessaire. Les marques pages ont été aussi remaniés en étant affichés dans un volet latéral et en proposant une barre de recherche intégrée pour retrouver celui qu’on souhaite. Le navigateur peut afficher le nombre de trackers publicitaires qui ont été bloqués. Malheureusement la synchronisation des éléments via Firefox Sync n’est plus possible en ce moment à cause d’un changement dans la procédure d’authentification par Mozilla.

L’application calendrier a été également améliorée avec par exemple une icône de cadenas qui s’affiche pour les événements qui sont en lecture seule. La mise en page est plus cohérente notamment dans l’espacement entre les éléments visuels. L’importation ou l’édition d’événements gèrent mieux les calendriers cachés ou en lecture seule. L’application de cartographie a été aussi légèrement améliorée en utilisant les cartes vectorisées par défaut et en proposant les trajets en transport en commun en exploitant le service Transitous plutôt qu’une solution commerciale.

Pour les amateurs d’enregistrement de leur écran en vidéo, cette tâche peut être effectuée dans la mesure du possible avec de l’accélération matérielle ce qui diminue la consommation d’énergie et améliore les performances du système dans ce cadre. Dans la même veine, le rendu effectué par la bibliothèque graphique GTK se fait via Vulkan dorénavant ce qui améliore les performances en particulier pour les machines plus anciennes et avec moins d’effets visuels indésirables due à la lenteur de certaines opérations. Dans la même veine, il y a une amélioration des performances des applications vidéos, photos et du navigateur web maison par la réduction quand c’est possible du nombre de copies en mémoire des données d’une vidéo ou d’une image.

Pour ceux qui ont accès à leur session à distance, il est dorénavant possible de rendre cette session persistante. En cas de déconnexion il est possible de revenir plus tard et de retrouver la session dans l’état où elle était.

Pour les utilisateurs avancés, il y a des changements expérimentaux qui sont proposés. Si vous souhaitez utiliser la mise à échelle fractionnaire de l’interface pour les applications utilisant X11 via XWayland, vous pouvez l’activer via la commande suivante :

$ gsettings set org.gnome.mutter experimental-features '["scale-monitor-framebuffer", "xwayland-native-scaling"]'

Couleur d’accentuation dans GNOME

L’environnement de bureau léger LXQt passe à la version 2.0. Cette mise à jour importante est essentiellement technique avec un port complet vers la bibliothèque graphique Qt 6 au lieu de Qt 5 qui n’est bientôt plus maintenue. La prise en charge de Wayland est disponible à titre expérimental, cela devrait être stabilisé pour la version 2.1 à venir.

L’éditeur d’image GIMP utilise la branche de développement qui deviendra la version 3. Cette décision a été prise car GIMP devenait la raison principale pour maintenir le langage Python 2.7 dans la distribution qui n’est plus maintenue depuis quelques années. Alors que GIMP 3 devrait sortir sous peu, il a été décidé de prendre potentiellement un peu d’avance pour permettre de supprimer cette dépendance assez lourde et complexe de Fedora.

Outre cette décision, cette version de l’application propose entre autres une meilleure gestion des couleurs avec notamment la visualisation, l’import ou l’export d’images avec la colorimétrie CMJN. Les tablettes graphiques ont une expérience utilisateur améliorée avec notamment la possibilité de personnaliser l’action des boutons de ce matériel sous Wayland, et la prise en charge des écrans avec une définition HiDPI est aussi améliorée. L’édition non destructive est également possible pour séparer l’application des effets des calques de l’image pour permettre de revenir dessus plus tard. Si on le souhaite, un calque peut se redimensionner automatiquement lors de son édition lors d’un dessin par exemple. Et bien d’autres changements.

Le gestionnaire de listes de tâches Taskwarrior évolue à la version 3. Cette version a surtout changé la manière de stocker les données sauvegardées et n’est pas rétrocompatible avec l’ancienne méthode. Il est donc nécessaire d’exporter les tâches avec l’ancienne version par l’usage de la commande task export et de les importer avec la nouvelle version avec la commande task import rc.hooks=0. La tâche de sauvegarde est aussi confiée à un nouveau module TaskChampion écrit en Rust.

La mise à jour du cœur des systèmes atomiques de bureau peut se faire sans droits administrateurs, mais pas les mises à niveau de celui-ci à savoir par exemple passer d’une version Fedora Linux Silverblue 40 à Fedora Linux Silverblue 41. Cela était déjà le cas pour Fedora Silverblue avec l’usage de GNOME Logiciels mais a été de fait généralisé. L’objectif est de simplifier la procédure de mise à jour du système, qui dans le cadre d’un système atomique est considéré comme plus sûre que dans un système traditionnel de par sa conception qui permet facilement de revenir à l’état précédent et par la faible quantité de logiciels installés dans le cœur du système.

Les autres opérations ne sont pas considérées à ce stade car trop risquées pour être confiées à un simple utilisateur. Pour certaines opérations le mot de passe administrateur sera systématiquement demandé telles que l’installation d’un nouveau paquet local, la mise à niveau complet du système (qui consiste en une opération de rebase avec une autre branche de travail), ou changer les paramètres du noyau. Pour d’autres comme l’installation d’un paquet provenant d’un dépôt, la mise à jour, le retour dans un état précédent ou l’annulation d’une commande peut se faire sans demander systématiquement le mot de passe, comme lors de l’usage de commandes via sudo si les opérations ne sont pas trop espacées.

Mise à disposition des images Spin KDE Plasma Mobile et Fedora Kinoite Mobile. L’objectif est de fournir une image native avec cet environnement qui fonctionne aussi bien pour téléphone que pour les tablettes ou petits ordinateurs portables 2-1 avec possibilité de détacher l’écran tactile du clavier.

De même le gestionnaire de fenêtres en mode pavant Miracle exploitant Wayland est proposé dans Fedora et bénéficie de son propre Spin. Cette interface moderne prend en charge aussi les fenêtres flottantes, prend en charge les dernières montures de Wayland tout en permettant l’usage des pilotes propriétaires de Nvidia. Il consomme également peu de ressources ce qui le rend intéressant dans l’usage de machines peu performantes ou anciennes tout en exploitant une pile graphique très moderne et flexible.

L’installation de Fedora Workstation se fera avec le protocole d’affichage Wayland uniquement, les sessions GNOME X11 restent disponibles et installables après. Cela suit l’effort entrepris depuis longtemps de faire de Wayland le protocole d’affichage par défaut de Fedora et par l’abandon progressif de X11 par GNOME également. L’état actuel du système permet de franchir ce cap par défaut ce qui allège également un peu le média d’installation. Cependant pour ceux qui veulent toujours utiliser GNOME avec X11 après l’installation pour différentes raisons, il reste possible d’installer les paquets gnome-session-xsession et gnome-classic-session-xsession depuis les dépôts officiels.

Prévisualisation du clavier dans GNOME

Gestion du matériel

L’installation du pilote propriétaire de Nvidia via GNOME Logiciels est compatible avec les systèmes utilisant l’option Secure Boot. Ce mode de sécurité s’assure que tous les éléments de la chaine de démarrage de la machine sont signés avec une des clés cryptographiques autorisées. L’objectif est d’éviter qu’une tierce personne puisse modifier un de ces composants dans le dos d’un utilisateur afin de réaliser une attaque plus tard. Le chargeur de démarrage GRUB, le noyau Linux et ses pilotes sont évidemment concernés, et installer le pilote propriétaire de Nvidia qui n’est pas signé pouvait rendre la machine impossible à démarrer.

Même si Fedora ne fournit pas ce pilote, car il est non libre, l’objectif reste d’avoir un système fonctionnel et simple à utiliser. Dans ce contexte, GNOME logiciels permet d’outre passer cette limitation en utilisant l’outil mokutil pour auto signer le pilote Nvidia. L’utilisateur devra saisir un mot de passe à l’installation du paquet, et au redémarrage suivant cet outil sera affiché pour confirmer la clé de sécurité et ainsi autoriser le chargement du dit pilote sans encombre.

Prise en charge des caméras MIPI pour les systèmes utilisant Intel IPU6 qui concerne de nombreux ordinateurs portables actuels. En effet, de nombreux modèles utilisent le bus MIPI CSI2 au lieu du traditionnel USB UVC qui était la norme jusqu’à présent. En effet ce protocole permet des bandes passantes plus élevées, en consommant moins d’énergie et plus facile à intégrer. Sauf que la prise en charge de ce bus n’était pas pleinement gérée, car les images envoyées sont un peu brutes et nécessitent des traitements notamment concernant la balance des blancs ou le dématriçage de l’image ou le contrôle pour l’exposition et le gain. Cela est complexe, car chaque caméra a ses propres caractéristiques qui nécessitent une approche au cas par cas en espace utilisateur. Un travail d’intégration a été fait entre le noyau Linux, libcamera, pipewire et Firefox pour rendre cela possible. Le noyau Linux fourni l’API de base et un pilote pour chaque type de modèles, avec un pilote commun pour la prise en charge du protocole en lui-même. Le flux vidéo est récupéré par libcamera qui applique des traitements tels que le dématriçage en prenant en compte le modèle considéré, qui envoie le flux vidéo obtenu par pipewire vers le navigateur Firefox.

L’installateur Anaconda prend en charge le chiffrement matériel des disques via le standard TCG OPAL2 disponible sur certains péripériques SATA ou NVMe, mais cela nécessite de passer via un fichier kickstart pour personnaliser l’installation. L’outil cryptsetup n’a pris en charge ce standard que très récemment, l’objectif est de fournir les arguments --hw-opal-only ou --hw-opal à cet utilitaire dans le fichier kickstart. Le premier argument n’active que le chiffrement matériel, ce qui est recommandé uniquement pour des périphériques où l’usage du CPU pour cette tâche nuirait grandement aux performances, alors que le second utilise un chiffrement matériel et logiciel. Il n’est pas prévu de fournir cette fonctionnalité par défaut et restera pendant un moment une option pour les utilisateurs avancés, car la sécurité de l’ensemble dépend de la qualité des firmwares de ces périphériques de stockage et qui doivent être maintenus à jour dans le temps ce qui n’est pas garanti.

Utilisation par défaut de l’outil tuned au lieu de power-profiles-daemon pour la gestion de l’énergie de la machine. C’est l’outil qui permet notamment de passer du mode économie d’énergie à performance pour moduler la puissance du CPU en fonction de la consommation d’énergie souhaitée, ce qui est très appréciable sur les ordinateurs portables en particulier. Cependant power-profiles-daemon est très simple, en dehors de ces modes très génériques et d’appliquer cela sur les CPU ou les plateformes matérielles supportées, il ne permettait une configuration plus fine ou l’ajout de modes personnalisées. Les utilisateurs avancés étaient contraints d’installer un utilitaire additionnel comme tuned pour cela. Il a été ajouté un paquet tuned-ppd qui fourni une API DBus compatible avec l’interface de power-profiles-daemon, ainsi les applications telles que le centre de configuration de GNOME, Plasma ou Budgie peuvent s’en servir directement à la place sans régression, tout en permettant aux utilisateurs avancés d’aller plus loin s’ils le souhaitent en modifiant le contenu de /etc/tuned/ppd.conf comme en changeant les réglages périphérique par périphérique.

Mise à jour de ROCm 6.2 pour améliorer la prise en charge de l’IA et le calcul haute performance pour les cartes graphiques ou accélérateurs d’AMD. Il fournit entre autres des nouveaux composants tels que Omniperf pour l’étude et l’analyse de performance, Omnitrace pour tracer l’exécution des fonctions sur le CPU ou le GPU, rocPyDecode comme implémentation de l’API rocDecode en Python pour l’analyse des données de profilage faits avec cet outil en C ou C++ ou ROCprofiler-SDK pour identifier les points bloquants de performance. Il prend en charge également les dernières versions des outils PyTorch et TensorFlow.

L’outil de développement et de débogage des tables ACPI nommé acpica-tools ne prend plus en charge les architectures gros boutistes tels que s390x. En effet, ce standard qui est conçu pour les machines petits boutistes n’a pas beaucoup de sens pour cette architecture, les paquets qui en avaient besoin pour s390x ont de moins en moins cette dépendance et comme l’usage de cette architecture reste faible surtout pour cet usage, il a été décidé de retirer la prise en charge de cette spécificité. 49 correctifs sur 69 concernant ce paquet sont liés à cette prise en charge, car le projet n’a jamais voulu les adopter par manque d’intérêt, ce qui impliquait beaucoup de test et de développement ralentissant la fréquence des mises à jour du paquet. Ces correctifs sont maintenant supprimés.

PHP ne prend plus en charge les processeurs x86 32 bits. Il n’y avait déjà plus de paquets PHP 32 bits dans les dépôts, mais PHP était toujours compilé pour permettre à d’autres dépendances de l’être pour cette architecture. Des restrictions ont été ajoutées à ces dépendances pour que cela ne soit plus bloquant. PHP était souvent utilisé dans le cadre de tests ou pour gérer des plugins ou extensions qui pouvaient être désactivées. L’architecture x86 32 bits n’est pour rappel plus pris en charge par Fedora depuis quelques années maintenant, ces paquets ne sont utilisables que sur des machines x86 64 bits pour des raisons de compatibilité. Ce nettoyage permet en contrepartie un gain de temps machine et de développeurs, car il n’y a plus à gérer ce cas de figure.

Internationalisation

Le gestionnaire d’entrées IBus par défaut pour la langue traditionnelle chinoise de Taiwan passe de ibus-libzhuyin à ibus-chewing. En effet la bibliothèque chewing sous-jacent semble avoir une communauté dynamique qui fournit une bonne maintenance contrairement à libzhuyin qui n’est d’ailleurs pas maintenu en ce moment par un locuteur de cette langue ce qui pose quelques difficultés. Le code semble également mieux organisé et plus maintenable.

Nouvelles options de focus dans GNOME

Administration système

Le gestionnaire de paquet dnf est mis à jour vers sa 5ᵉ version. Cette version écrite en C++ au lieu de Python est bien plus rapide à l’usage et consomme moins d’espace disque et requiert moins de dépendances pour tourner, l’ensemble est 60% plus léger sur le disque. Par ailleurs dnf5daemon remplace PackageKit comme couche de compatibilité pour dnf dans GNOME Logiciels, ce qui permet notamment le partage des caches entre l’interface console et l’interface graphique évitant un gaspillage d’espace disque et de bande passante. Niveau performance, certaines opérations sont maintenant parallélisées comme le téléchargement et le traitement des données des dépôts qui doit être jusqu’à deux fois plus rapide. Les plugins sont également mieux intégrés ce qui en simplifie leur installation et leur maintenance. Cependant certains plugins n’ont pas été encore portés, vous pouvez suivre l’avancement pour ceux qui manquent à l’appel. Mais cela ne devrait concerner que peu d’utilisateurs. Certaines options de la ligne de commande n’existent plus par ailleurs, cela vous sera rappelé si vous les invoquiez. L’historique des précédentes transactions de paquets comme les mises à jour ou installations ne sont pas compatibles entre l’ancienne et la nouvelle version, vous ne pourrez donc pas voir vos anciennes transactions pour les annuler par exemple.

Tandis que la commande rpm utilise la version 4.20. Cette version permet de lister ou de supprimer les clés pour signer les paquets via la commande rpmkeys alors que l’outil rpmsign permet de signer les paquets avec l’algorithme ECDSA. La commande rpm elle-même permet d’afficher une sortie en format JSON, en plus du format XML déjà pris en charge depuis longtemps. Un nouveau plugin rpm-plugin-unshare apparaît pour empêcher à des scripts d’installation de faire certaines opérations sur le système de fichiers ou via le réseau pour des raisons de sécurité. Côté création de paquet, l’introduction de la directive BuildSystem est sans doute la plus importante pour permettre de définir de manière unique et générique la création de paquets basés sur des outils communs tels que autotools ou cmake. L’empaqueteur n’aurait pas besoin de rappeler pour ces outils courants chaque étape pour la création du paquet, sauf en cas de particularité, ce qui permet une meilleure maintenance et cohérence au sein de la distribution par exemple.

Les systèmes Fedora atomiques de bureau et Fedora IoT disposent de bootupd pour la mise à jour du chargeur de démarrage. La mise à jour du chargeur de démarrage au sein d’un système atomique n’est pas trivial, car ce n’est pas une opération facile à fiabiliser. Par conséquent rpm-ostree ne prenait pas cela en charge, et c’est pourquoi bootupd a été créé et est maintenant intégré dans ces versions. Il était déjà présent depuis quelque temps sur la version CoreOS ce qui a déjà donné un retour d’expérience en conditions réelles. Il peut prendre en charge les systèmes UEFI et BIOS, mais la mise à jour reste une étape manuelle pour être automatisée dans le futur, notamment quand le composant shim sera à jour pour rendre la mise à jour moins risquée sur les systèmes UEFI si la mise à jour est coupée au milieu de l’opération comme lors d’une coupure de courant ou lors d’un plantage. Il permet également de pouvoir bloquer l’usage de versions du chargeur de démarrage plus anciens ayant des failles connues, par l’usage de Secure Boot dbx et le paquet ostree-grub2 pourra être progressivement retiré, ce qui notamment mettra un terme au bogue où chaque déploiement est affiché deux fois dans l’interface de sélection de GRUB et devrait réduire le risque d’avoir certains problèmes lors de la mise à jour du système.

Les images atomiques de Fedora proposent les outils dnf et bootc, ce premier est utilisable dans un contexte de développement pour l’instant mais le second peut commencer à servir à déployer des images du système qui sont bootables. Plus tard il est prévu que dnf puisse remplacer rpm-ostree pour certaines actions. En attendant, en cas d’usage de dnf sur de tels systèmes, le message d’erreur sera plus explicite concernant les outils à employer pour réaliser ces actions. L’objectif est de fournir aux administrateurs systèmes des outils plus familiers pour ces différentes actions tout en ayant un outil clairement identifié pour chaque type de tâches.

Introduction de l’outil fedora-repoquery pour faire des requêtes sur les dépôts comme savoir la version exacte d’un paquet spécifique dans une autre version de Fedora, la date de mise à jour d’un dépôt, ou connaître les paquets qui dépendent d’un paquet spécifique (dépendance inverse donc), etc. Il fonctionne par-dessus dnf concernant cette fonction mais permet de facilement obtenir des informations depuis les dépôts Fedora, CentOS ou EPEL.

La bibliothèque de sécurité OpenSSL n’accepte plus les signatures cryptographiques avec l’algorithme SHA-1. Cet algorithme n’est plus considéré comme sûr, car il devient de plus en plus facile de générer des collisions à la demande. Si vous souhaitez les autoriser à nouveau pour des raisons légitimes, malgré le risque de sécurité, cela reste possible de le faire via la commande

# update-crypto-policies --set FEDORA40

Commande qui devrait être prise en charge pendant quelques versions encore.

Le gestionnaire de réseaux NetworkManager ne prend plus en charge la configuration dans le format ifcfg qui était déjà désuet depuis des années. Cela fait suite aux tentatives progressives d’utiliser massivement le format keyfile. Fedora Linux 33 en l’utilisant comme format par défaut pour les nouveaux profils de connexions, tandis que Fedora Linux 36 a poussé la prise en charge de l’ancien format dans un paquet dédié non installé par défaut nommé NetworkManager-initscripts-ifcfg-rh et enfin Fedora Linux 39 a entamé la conversion automatique vers le nouveau format. Et depuis longtemps NetworkManager ne fait que maintenir ce format, de nombreuses options ou types de connexions n’étant de fait pas possibles avec l’ancien format. Cela permet de préparer la suppression future de la prise en charge de ce format de fichier de NetworkManager lui-même.

Dans la même veine, le paquet network-scripts a été retiré, mettant fin à la gestion du réseau via les scripts ifup et ifdown. Depuis 2018 ces outils sont considérés comme obsolète et soumis à une suppression planifiée future. D’ailleurs le projet officiel ne fait plus une maintenance très active de ces outils.

Les interfaces réseaux pour les éditions Cloud vont utiliser les nouveaux noms par défaut (par exemple enp2s0f0) comme adoptés par les autres éditions il y a des années au lieu de conserver les noms traditionnels (tels que eth0). Cela signifie que le noyau ne recevra plus pour ces systèmes le paramètre net.ifnames=0 pour maintenir cet ancien comportement. Le reste de l’écosystème avait adopté la nouvelle nomenclature avec Fedora… 15 en 2011 ! Ce retard est attribuable à certains problèmes avec certains outils tels que cloud-init avec cette convention de nommage qui ont été résolus à la fin des années 2010 seulement. Ainsi les périphériques auront maintenant une correspondance physique, leur rôle devrait être plus facilement identifiable et limiter le risque de problèmes suite à des changements dynamiques des interfaces.

Le gestionnaire de virtualisation libvirt utilise maintenant par défaut le pare-feu nftables au lieu de iptables pour son interface réseau vibr0. En effet Fedora utilise par défaut nftables maintenant et par ailleurs utiliser iptables signifiait créer des règles nftables sous le capot. Cette transition est faite pour améliorer les performances et réduire le risque d’une suppression accidentelle de règles par une application tierce, car tout sera mis dans les règles associées à la table libvirt_network. iptables sera cependant utilisé si nftables n’est pas présent dans le système et le comportement peut être changé dans le fichier de configuration /etc/libvirt/network.conf.

L’outil Netavark pour gérer la pile réseau des conteneurs, notamment avec podman, utilise également par défaut le pare-feu nftables au lieu de iptables. Les avantages du changement sont assez similaires à ce qui est expliqué au point précédent, les règles associées à l’outil seront mises dans la table dédiée netavark. La possibilité d’envoyer les règles par lot peut améliorer de manière légère le temps de démarrage des conteneurs par ailleurs.

Le gestionnaire de conteneurs Kubernetes a des nouveaux paquets versionnés, permettant d’avoir plusieurs versions en parallèle. Ici les versions 1.29, 1.30 et 1.31 sont proposées avec des noms comme kubernetes1.31. Cela devenait nécessaire car Kubernetes maintient 3 versions sur une période de 4 mois par version seulement ce qui rend nécessaire un tel montage. Cela permet aussi de découpler la version de Kubernetes avec la version de Fedora Linux ce qui facilite la gestion pour les administrateurs.

L’implémentation des interfaces de Kubernetes fait par l’OCI a ses propres paquets cri-o et cri-tools qui sont également versionnés pour pouvoir suivre les versions de Kubernetes.

GIMP 3

Développement

Mise à jour de la suite de compilation GNU : binutils 2.42, glibc 2.40 et gdb 15.

Pour la suite d’outils binutils, cela se concentre surtout sur la prise en charge plus étendue des instructions des architectures Aarch64, RISC-V et x86_64. Il gère notamment les registres supplémentaires et les instructions associées proposés par l’évolution de l’architecture x86 avec Intel APX. L’assembleur BPF améliore son interopérabilité avec les outils de LLVM en suivant les mêmes conventions.

La bibliothèque standard C commence une prise en charge expérimentale de la norme C23. La capacité de renforcer la sûreté des programmes compilés avec le compilateur Clang a été aussi améliorée pour se rapprocher de ce qui est possible de faire avec le compilateur GCC. De nombreuses fonctions mathématiques ont une version vectorisée pour l’architecture Aarch64 ce qui peut améliorer les performances pour cette architecture.

Pour finir le débogueur améliore significativement son API Python pour faciliter sa manipulation à travers un programme ou script écrit dans ce langage. La prise en charge du protocole Debugger Adapter Protocol s’améliore encore pour faciliter sa manipulation par divers IDE qui s’en servent pour l’intégrer. Les informations de débogage du programme cible au format DWARF sont lues dans un fil d’exécution dédié pour améliorer le temps de chargement.

Mise à niveau de la suite de compilateurs LLVM vers la version 19. Les paquets versionnés des versions précédentes sont toujours disponibles pour ceux qui ont besoin de la compatibilité avec les anciennes bibliothèques. Les paquets clang, compiler-rt, lld et libomp sont maintenant générés à partir du fichier de spécification du paquet llvm ce qui n’était pas le cas avant. Cela permet entre autres de simplifier leur maintenance mais aussi d’appliquer une optimisation Profile-Guided Optimizations sur ces binaires pour améliorer les performances. Les paquets Fedora compilés avec Clang bénéficient aussi de la compilation avec l’option -ffat-lto pour avoir des bibliothèques ayant le bitcode LTO en plus du binaire au format ELF, ce qui permet de réduire le temps de l’édition de lien quand ces bibliothèques sont impliquées. Le tout sans recourir à des macros pour obtenir le résultat après la compilation des paquets et sans renoncer à la compatibilité pour les logiciels non compilés avec ce mode activé.

Retrait de Python 2.7 dans les dépôts, seule la branche 3 est maintenue dorénavant. Enfin, cela est vrai pour l’implémentation de référence, il reste possible de le faire via PyPy qui fourni toujours un support de la version 2.7 via le paquet pypy. Pour rappel, Python 2.7 n’est plus maintenu depuis début 2020, mais ce maintien était nécessaire pour certains paquets qui n’avaient toujours pas terminé leur portage, en particulier le logiciel GIMP, cas abordé plus haut. Les autres paquets concernés n’étaient plus vraiment maintenus de fait et ont été retirés. Cela devenait nécessaire car avec la fin de support de RHEL 7 prochainement, plus aucun correctif pour Python 2 ne sera développé à l’avenir rendant la situation plus critique encore.

D’ailleurs Python bénéficie de la version 3.13. Cette version fournit un nouvel interpréteur interactif avec la coloration activée par défaut pour le prompt ou les erreurs. Il donne la possibilité d’avoir de l’édition multi-lignes qui est préservée dans l’historique. Les touches F1, F2 et F3 donnent respectivement l’accès à une aide interactive, à la navigation de l’historique de l’édition et à un mode de copie plus simple pour copier-coller de gros blocs de code. Les messages d’erreur sont également plus clairs.

En dehors de cela, Python dispose du tant attendu mode sans verrou global nommé GIL ce qui permet d’améliorer les performances et de faire de réels fils d’exécution parallèle dans un programme. Mais ce mode étant expérimental, il faut installer le paquet python3.13-freethreading et exécuter Python avec la commande python3.13t pour en profiter.

Le compilateur juste à temps n’est quant à lui pas fourni d’une façon ou d’une autre, cette fonctionnalité étant aussi expérimentale.

Python est aussi compilé avec l’optimisation -O3 activée, en ligne avec la manière de faire par le projet officiel et améliorant les performances. Selon le test pyperformance le gain de performance est en moyenne 1,04 fois plus rapide rien qu’avec cette option. Auparavant Python était compilé avec l’optimisation -O2 qui est moins agressive, cependant la nouvelle option augmente la taille des binaires concernés d’environ 1.2% (soit 489 kio).

Le framework d’écriture de tests en Python, Pytest se teste avec sa version 8. Cette version n’est pas compatible avec la version précédente, de nombreux éléments obsolètes sont maintenant traités comme des erreurs, et de même la façon dont les tests sont récupérés dans l’arborescence d’un code source a été modifiée ce qui peut poser différents problèmes.

En termes d’amélioration, il propose un meilleur affichage des diff en cas d’erreur lors de l’exécution d’un test, le rendant plus lisible et plus proche du visuel d’un différentiel généré à partir de la commande diff.

Mise à jour du langage Go vers la version 1.23. Cette version apporte la télémétrie pour collecter des données sur l’usage de la chaine de compilation Go aux développeurs du projet, par défaut dans Fedora la télémétrie est activée mais reste uniquement sur votre machine, rien n’est envoyé aux serveurs du projet. Ce comportement peut être changé dans les options.

Autrement, quand le temps de compilation est amélioré lorsqu’un profil d’optimisation est utilisé, passant d’un délai supplémentaire pouvant aller jusqu’au double du temps de compilation normal à maximum 10% supplémentaire maintenant. Les applications Go ont un usage de la pile qui est légèrement réduit tandis que pour l’architecture x86_64, au détriment d’une légère augmentation de la taille du binaire, les boucles peuvent avoir une amélioration de performances d’environ 1-1,5%.

Mise à jour dans l’écosystème Haskell GHC 9.6 et Stackage LTS 22. Le compilateur en lui-même propose de compiler le code pour être exécuté en tant que programme WebAssembly ou JavaScript. Les deux sont cependant considérés comme en développement et peuvent être sujets à des bogues. L’ensemble des messages d’erreur ont maintenant un code unique, permettant de simplifier la recherche d’une explication et d’une solution concernant celui-ci.

Le langage Perl passe à la version 5.40. Un nouveau mot clé __CLASS__ donne la classe d’exécution réelle dont l’instance d’objet est membre, ce qui est utile pour les constructeurs de classes enfants, car l’accès à $self n’étant pas autorisé dans ce contexte. Un autre mot clé :reader est proposé, ajouté à un membre de classe il permet de définir automatiquement une fonction du même nom que le membre, qui renvoie cette valeur. Un nouvel opérateur ^^ est disponible, étant l’équivalent de && et || mais pour la fonction logique ou exclusif.

Node.js 22 devient la version de référence, tandis que la version 20 et 18 restent disponibles en parallèle. Cette version propose entre autres un client Websocket natif sans dépendances additionnelles, une mise à jour habituelle du moteur JavaScript V8 vers la version 12.4 qui propose notamment un ramasse-miette WebAssembly. Les flux de données passent par défaut d’un buffer de 16 kib à 64 kib ce qui augmente les performances au détriment de la consommation de mémoire vive. Enfin le compilateur JIT Maglev fourni par le moteur V8 est activé par défaut, qui améliore les performances en particulier pour les petits programmes exécutés en ligne de commande.

Pour des raisons de changement de licence, le gestionnaire de bases de données clé-valeur Redis est remplacé par Valkey. En effet Redis a adopté la licence RASLv2/SSPL en remplacement de la licence BSD qui n’est pas une licence libre ce qui est en conflit avec les règles de Fedora concernant les licences des logiciels proposés dans ses dépôts. Valkey est un fork de Redis qui réutilise la même licence originelle. À ce jour pas d’incompatibilité est à prévoir pour les utilisateurs de ce logiciel, mais un paquet valkey-compat est proposé pour migrer la configuration et les données depuis Redis. Le changement est effectué automatiquement lors de la mise à niveau de Fedora pour ces utilisateurs.

La bibliothèque Python d’apprentissage profond Pytorch est éclairée avec sa version 2.4. Le changement majeur de cette version est la prise en charge de ROCm pour tirer parti de l’accélération matérielle de l’intelligence artificielle proposée par AMD. Il y a également une amélioration de performances pour ceux utilisant GenAI sur un CPU ou encore exécutant sur des processeurs AWS Graviton3 à base d’architecture Aarch64.

L’API engine de la bibliothèque OpenSSL est dépréciée car non maintenue tout en gardant une ABI stable. En effet cette API n’est pas conforme aux standards FIPS et n’est plus maintenue depuis la version 3.0 d’OpenSSL. Aucun nouveau paquet ne peut dépendre de celui-ci jusqu’à sa suppression définitive pour simplifier la transition. Le code lié à cette API est fourni par le paquet indépendant openssl-engine-devel pour ceux qui en ont besoin. L’objectif à terme est de simplifier la maintenance tout en réduisant la surface d’attaque.

Projet Fedora

L’édition de Fedora KDE pour l’architecture AArch64 est maintenant bloquante pour les sorties d’une nouvelle version. L’édition doit être suffisamment stable pour qu’une nouvelle version de Fedora Linux voit le jour. Cela était déjà le cas pour Fedora Workstation de cette architecture et pour Fedora KDE pour l’architecture x86_64. L’objectif est de garantir une certaine fiabilité pour ses utilisateurs.

Phase 4 de l’usage généralisé des noms abrégés de licence provenant du projet SPDX pour la licence des paquets plutôt que des noms du projet Fedora. Cela devait être l’ultime phase mais quelques contretemps repoussent à nouveau l’échéance. Cette étape et la suivante sont en fait la conversion massive des paquets vers le nouveau format, comme rapporté par ce document, la progression reste rapide et près de 98,5% des licences mentionnées dans les paquets sont déjà converties.

Les bibliothèques Java n’ont plus une dépendance explicite envers le runtime de Java pour simplifier la maintenance, rien ne change concernant les applications. L’objectif est d’éviter de spécifier une version spécifique de la version de Java pour du code qui finalement n’est pas exécuté directement, la dépendance revenant plutôt aux applications à ce sujet. Cela peut faciliter les utilisateurs ou mainteneurs d’utiliser différents JDK pour ces bibliothèques. Cela simplifie considérablement aussi la maintenance des paquets Java dans Fedora, car il n’est plus nécessaire de mettre à jour la valeur de la version du JRE requis.

Le paquet systemtap-sdt-devel n’a plus l’outil dtrace qui a été mis dans le paquet systemtap-sdt-dtrace. L’objectif est de supprimer la dépendance Python dans ce paquet qui est utilisé pour l’image de compilation des paquets de Fedora. Plusieurs centaines de paquets peuvent ainsi être générés plus rapidement par cette dépendance en moins.

Ajout d’une tâche de nettoyage lors de la génération des paquets RPM pour améliorer la reproductibilité des paquets. Depuis quelques années Fedora fait un effort pour rendre la conception de ses paquets reproductibles. L’objectif est qu’un utilisateur devrait être en mesure de recompiler un paquet de son côté avec le fichier spec RPM + sources additionnelles de Fedora et obtenir exactement le même paquet, au bit près, garantissant que le paquet a été généré avec ces éléments sans altérations malveillantes. Cela peut également faciliter le développement, car il rend la comparaison entre versions d’un paquet plus facile à analyser car seuls les changements dans le code sont différents et non des éléments annexes.

Un effort a été fait récemment qui repose notamment sur l’usage du programme add-determinism pour retirer du code source des éléments non déterministes comme la date de compilation. Ce programme est appelé à la fin de la génération du paquet. Fedora n’a pas réutilisé le travail de Debian à base du script strip-nondeterminism qui est un script Perl qui ajouterait une dépendance relativement lourde pour générer tous les paquets de Fedora.

Mise à jour de createrepo_c à la version 1.0 qui gère la génération des métadonnées des dépôts de Fedora. Les versions stables et Rawhide de Fedora vont partager maintenant la même configuration des métadonnées, ce qui rendra la maintenance côté infrastructure plus simple et cohérente. Toutes les métadonnées sont compressées, avant seulement les métadonnées primaires l’étaient pour les versions stables de Fedora par exemple. Certaines données ou métadonnées étaient compressées suivant différents algorithmes :

  • gzip pour les métadonnées des dépôts ;
  • XZ pour les données XML concernant les mises à jour dans les dépôts concernés.

Maintenant tout cela utilise l’algorithme zstd ce qui devrait améliorer un peu la bande passante et la consommation d’espace de stockage. Il n’est pas exclu de basculer à l’avenir sur zlib-ng dans ce but.

Les fichiers sqlite renseignant la composition des dépôts n’étaient utiles que pour le gestionnaire de paquets YUM, avec son remplacement par DNF depuis quelques années il est inutile de les générer ce qui avait un coût en espace de stockage.

La communauté francophone

L’association

Logo de Boorsalinux-fr

Borsalinux-fr est l’association qui gère la promotion de Fedora dans l’espace francophone. Nous constatons depuis quelques années une baisse progressive des membres à jour de cotisation et de volontaires pour prendre en main les activités dévolues à l’association.

Nous lançons donc un appel à nous rejoindre afin de nous aider.

L’association est en effet propriétaire du site officiel de la communauté francophone de Fedora, organise des évènements promotionnels comme les Rencontres Fedora régulièrement et participe à l’ensemble des évènements majeurs concernant le libre à travers la France principalement.

Si vous aimez Fedora, et que vous souhaitez que notre action perdure, vous pouvez :

  • adhérer à l’association : les cotisations nous aident à produire des goodies, à nous déplacer pour les évènements, à payer le matériel ;
  • participer sur le forum, les listes de diffusion, à la réfection de la documentation, représenter l’association sur différents évènements francophones ;
  • concevoir des goodies ;
  • organiser des évènements type Rencontres Fedora dans votre ville.

Nous serions ravis de vous accueillir et de vous aider dans vos démarches. Toute contribution, même minime, est appréciée.

Si vous souhaitez avoir un aperçu de notre activité, vous pouvez participer à nos réunions mensuelles chaque premier lundi soir du mois à 20h30 (heure de Paris). Pour plus de convivialité, nous l’avons mis en place en visioconférence sur Jitsi.

La documentation

Depuis juin 2017, un grand travail de nettoyage a été entrepris sur la documentation francophone de Fedora, pour rattraper les 5 années de retard accumulées sur le sujet.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le travail abattu est important : près de 90 articles corrigés et remis au goût du jour.
Un grand merci à Charles-Antoine Couret, Nicolas Berrehouc, Édouard Duliège et les autres contributeurs et relecteurs pour leurs contributions.

La synchronisation du travail se passe sur le forum.

Si vous avez des idées d’articles ou de corrections à effectuer, que vous avez une compétence technique à retransmettre, n’hésitez pas à participer.

Comment se procurer Fedora Linux 41 ?

Logo de Fedora Media Writer

Si vous avez déjà Fedora Linux 40 ou 39 sur votre machine, vous pouvez faire une mise à niveau vers Fedora Linux 41. Cela consiste en une grosse mise à jour, vos applications et données sont préservées.

Autrement, pas de panique, vous pouvez télécharger Fedora Linux avant de procéder à son installation. La procédure ne prend que quelques minutes.

Nous vous recommandons dans les deux cas de procéder à une sauvegarde de vos données au préalable.

De plus, pour éviter les mauvaises surprises, nous vous recommandons aussi de lire au préalable les bogues importants connus à ce jour pour Fedora Linux 41.

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Vous pouvez tester Fedora Linux 41 Beta !

En ce mardi 17 septembre, la communauté du Projet Fedora sera ravie d'apprendre la disponibilité de la version Beta de Fedora Linux 41.

Malgré les risques concernant la stabilité d’une version Beta, il est important de la tester ! En rapportant les bogues maintenant, vous découvrirez les nouveautés avant tout le monde, tout en améliorant la qualité de Fedora Linux 41 et réduisant du même coup le risque de retard. Les versions en développement manquent de testeurs et de retours pour mener à bien leurs buts.

La version finale est pour le moment fixée pour le 22 octobre ou 5 novembre.

Sommaire

Expérience utilisateur

  • Passage à GNOME 47 ;
  • L'environnement de bureau léger LXQt passe à la version 2.0 ;
  • L'éditeur d'image GIMP utilise la branche de développement qui deviendra la version 3 ;
  • Le gestionnaire de listes de tâches Taskwarrior évolue à la version 3 ;
  • La mise à jour du cœur des systèmes atomiques de bureau peut se faire sans droits administrateurs, mais pas les mises à niveau de celui-ci à savoir passer d'une version Fedora Linux Silverblue 40 à Fedora Linux Silverblue 41 ;
  • Mise à disposition des images Spin KDE Plasma Mobile et Fedora Kinoite Mobile ;
  • De même le gestionnaire de fenêtres Miracle exploitant Wayland est proposé dans Fedora et bénéficie de son propre Spin ;
  • L'installation de Fedora Workstation se fera avec le protocole d'affichage Wayland uniquement, X11 reste disponible et installable après.

Gestion du matériel

  • L'installation du pilote propriétaire de Nvidia via GNOME Logiciels est compatible avec les systèmes utilisant l'option Secure Boot ;
  • Prise en charge des caméras MIPI pour les systèmes utilisant Intel IPU6 qui concerne de nombreux ordinateurs portables actuels ;
  • L'installateur Anaconda prend en charge le chiffrement matériel des disques via le standard TCG OPAL2, mais cela nécessite de passer via un fichier kickstart pour personnaliser l'installation ;
  • Utilisation par défaut de l'outil tuned au lieu de power-profiles-daemon pour la gestion de l'énergie de la machine ;
  • Mise à jour de ROCm 6.2 pour améliorer la prise en charge de l'IA et le calcul haute performance pour les cartes graphiques ou accélérateurs d'AMD ;
  • L'outil de débogue des tables ACPI nommé acpica-tools ne prend plus en charge les architectures gros boutistes tels que s390x ;
  • PHP ne prend plus en charge les processeurs x86 32 bits.

Internationalisation

  • Le gestionnaire d'entrées IBus par défaut pour la langue traditionnelle chinoise de Taiwan passe de ibus-libzhuyin à ibus-chewing.

Administration système

  • Le gestionnaire de paquet dnf est mis à jour vers sa 5e version ;
  • Tandis que la commande rpm utilise la version 4.20 ;
  • Les systèmes Fedora atomiques de bureau et Fedora IoT disposent de bootupd pour la mise à jour du chargeur de démarrage ;
  • Les images atomiques de Fedora proposent les outils dnf et bootc, ce premier est utilisable dans un contexte de développement pour l'instant mais le second peut commencer à servir à déployer des images du système qui sont bootables ;
  • La bibliothèque de sécurité OpenSSL n'accepte plus les signatures cryptographiques avec l'algorithme SHA-1 ;
  • Stabilisation de la fonctionnalité de Fedora Linux 36 où ostree prenait en charge les formats OCI/Docker pour le transport et le mécanisme de déploiement des conteneurs ;
  • Le gestionnaire de réseaux NetworkManager ne prend plus en charge la configuration dans le format ifcfg qui était déjà désuet depuis des années ;
  • Dans la même veine, le paquet network-scripts a été retiré, mettant fin à la gestion du réseau via les scripts ifup et ifdown ;
  • Les interfaces réseaux pour les éditions Cloud vont utiliser les nouveaux noms par défaut comme adoptés par les autres éditions il y a des années au lieu de conserver les noms traditionnels tels que eth0 ;
  • Le gestionnaire de virtualisation libvirt utilise maintenant par défaut le pare-feu nftables au lieu de iptables pour son interface réseau vibr0 ;
  • L'outil Netavark pour gérer la pile réseau des conteneurs, notamment avec podman, utilise également par défaut le pare-feu nftables au lieu de iptables ;
  • Les unités système de systemd vont utiliser par défaut beaucoup d'options pour améliorer la sécurité des services ;
  • Introduction de l'outil fedora-repoquery pour faire des requêtes sur les dépôts comme savoir la version exacte d'un paquet spécifique dans une autre version de Fedora, la date de mise à jour d'un dépôt, ou connaître les paquets qui dépendent d'un paquet spécifique (dépendance inverse donc), etc. ;
  • Le gestionnaire de conteneurs Kubernetes a des nouveaux paquets versionnés, permettant d'avoir plusieurs versions en parallèle. Ici les versions 1.29, 1.30 et 1.31 sont proposées avec des noms comme kubernetes1.31 ;
  • L'implémentation des interfaces de Kubernetes fait par l'OCI a ses propres paquets cri-o et cri-tools qui sont également versionnés pour pouvoir suivre les versions de Kubernetes.

Développement

  • Mise à jour de la suite de compilation GNU : binutils 2.42, glibc 2.40 et gdb 15 ;
  • Mise à niveau de la suite de compilateurs LLVM vers la version 19 ;
  • Retrait de Python 2.7 dans les dépôts, seule la branche 3 est maintenue dorénavant ;
  • D'ailleurs Python bénéficie de la version 3.13 ;
  • Python est aussi compilé avec l'optimisation -O3 activée, en ligne avec la manière de faire par le projet officiel et améliorant les performances ;
  • Le framework d'écriture de tests en Python, Pytest se teste avec sa version 8 ;
  • Mise à jour du langage Go vers la version 1.23 ;
  • Mise à jour dans l'écosystème Haskell GHC 9.6 et Stackage LTS 22 ;
  • Le langage Perl passe à la version 5.40 ;
  • Node.js 22 devient la version de référence, tandis que la version 20 et 18 restent disponibles en parallèle ;
  • Pour des raisons de changement de licence, le gestionnaire de bases de données clé-valeur Redis est remplacé par Valkey ;
  • La bibliothèque Python d'apprentissage profond Pytorch est éclairée avec sa version 2.4 ;
  • L'API engine de la bibliothèque OpenSSL est désactivée car non maintenue tout en gardant une ABI stable.

Projet Fedora

  • L'édition de Fedora KDE pour l'architecture AArch64 est maintenant bloquante pour les sorties d'une nouvelle version. L'édition doit être suffisamment stable pour qu'une nouvelle version de Fedora Linux voit le jour ;
  • Ultime phase 4 de l'usage généralisé des noms abrégés de licence provenant du projet SPDX pour la licence des paquets plutôt que des noms du projet Fedora ;
  • Les bibliothèques Java n'ont plus une dépendance explicite envers le runtime de Java pour simplifier la maintenance, rien ne change concernant les applications ;
  • Le paquet systemtap-sdt-devel n'a plus l'outil dtrace qui a été mis dans le paquet systemtap-sdt-dtrace ;
  • Ajout d'une tâche de nettoyage lors de la génération des paquets RPM pour améliorer la reproductibilité des paquets ;
  • Changement dans les métadonnées des dépôts de Fedora, avec l'usage de l'algorithme de compression zstd et l'abandon des bases de données sqlite pour diminuer la taille des données à télécharger ou à stocker.

Tester

Durant le développement d'une nouvelle version de Fedora Linux, comme cette version Beta, quasiment chaque semaine le projet propose des journées de tests. Le but est de tester pendant une journée une fonctionnalité précise comme le noyau, Fedora Silverblue, la mise à niveau, GNOME, l’internationalisation, etc. L'équipe d'assurance qualité élabore et propose une série de tests en général simples à exécuter. Suffit de les suivre et indiquer si le résultat est celui attendu. Dans le cas contraire, un rapport de bogue devra être ouvert pour permettre l'élaboration d'un correctif.

C'est très simple à suivre et requiert souvent peu de temps (15 minutes à une heure maximum) si vous avez une Beta exploitable sous la main.

Les tests à effectuer et les rapports sont à faire via la page suivante. J'annonce régulièrement sur mon blog quand une journée de tests est planifiée.

Si l'aventure vous intéresse, les images sont disponibles par Torrent ou via le site officiel.

Si vous avez déjà Fedora Linux 40 ou 39 sur votre machine, vous pouvez faire une mise à niveau vers la Beta. Cela consiste en une grosse mise à jour, vos applications et données sont préservées.

Nous vous recommandons dans les deux cas de procéder à une sauvegarde de vos données au préalable.

En cas de bogue, n'oubliez pas de relire la documentation pour signaler les anomalies sur le BugZilla ou de contribuer à la traduction sur Weblate. N'oubliez pas de consulter les bogues déjà connus pour Fedora 41.

Bons tests à tous !

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Fedora Linux 40 est de sortie avec un nouveau GNOME et KDE Plasma

En ce mardi 23 avril, les utilisateurs du Projet Fedora seront ravis d'apprendre la disponibilité de la version Fedora Linux 40.

Fedora Linux est une distribution communautaire développée par le projet Fedora et sponsorisée par Red Hat, qui lui fournit des développeurs ainsi que des moyens financiers et logistiques. Fedora Linux peut être vue comme une sorte de vitrine technologique pour le monde du logiciel libre, c’est pourquoi elle est prompte à inclure des nouveautés.

Cette 40e édition propose principalement une mise à jour de son interface principale GNOME 46 et de son concurrent KDE Plasma 6 qui passe à Wayland par défaut au passage.

Bureau de GNOME

Sommaire

Expérience utilisateur

Passage à GNOME 46. Cette version se démarque par beaucoup d'améliorations pour son navigateur de fichiers nommé Fichiers. Il dispose dorénavant, en plus d'une recherche dans le dossier et sous-dossiers en cours, d'une recherche globale utilisable via le bouton dédié avec une icône de loupe ou par le raccourci clavier Ctrl+Shift+F (contrairement à la recherche locale qui se fait via le raccourci Ctrl+F). Il permet de chercher dans l'ensemble du répertoire utilisateur voire davantage selon les préférences de l'utilisateur.

L'icône de loupe prend place où était l'icône de progression lors des opérations sur les fichiers comme les décompressions ou la copie de fichiers. De fait ces opérations sont affichées en bas de la barre latérale ce qui permet d'afficher plus d'informations en un coup d’œil. L'application bénéficie en outre d'améliorations de performances en particulier pour afficher de gros dossiers avec des images ou lors du passage d'une vue liste à une vue par icônes et vice-versa. Plus de périphériques sur le réseau peuvent être découverts automatiquement permettant notamment de parcourir leurs fichiers.

GNOME prend en charge les comptes Microsoft OneDrive ce qui permet de facilement parcourir les fichiers sauvegardés avec ce service. Dans les comptes à distance, le protocole WebDAV est aussi pris en charge pour l'accès à des calendriers, listes de contacts et autres fichiers partagés. Pour l'authentification de ces comptes en ligne, le navigateur par défaut est utilisé dorénavant ce qui permet d'utiliser une plus grande diversité de moyens d'authentifications comme l'usage de périphériques USB dédiés.

Pour les amateurs de la connexion distante, il est maintenant possible de se connecter à GNOME graphiquement à distance via le protocole RDP. Auparavant seulement une session ouverte pouvait être pilotée ainsi. Cette option est désactivée par défaut et nécessite des droits appropriés, tout se configure via le panneau de configuration tout comme le bureau distant.

En parlant du panneau de configuration, ce dernier a été amélioré en regroupant plusieurs configurations par sections afin d'améliorer la clarté de l'application. La liste des menus devenait particulièrement importante et rendait difficile la localisation des éléments à configurer. De plus, la configuration du pavé tactile a été améliorée pour permettre de choisir entre le clic dans un coin ou le clic à deux doigts pour réaliser l'équivalent d'un clic droit avec ce périphérique.

Côté accessibilité, le lecteur d'écran Orca a été modernisé pour le rendre plus performant, plus fiable et plus compatible avec les applications Wayland ou celles exécutées dans un bac à sable tel que Flatpak. Il est possible de couper temporairement Orca avec le raccourci clavier Ctrl+Alt+Shift+Q ce qui est particulièrement utile en cas de conflit entre deux lecteurs d'écran ou si une application utilise du son aussi.

Les notifications dans GNOME indiquent par quelle application elles ont été émises. Il est maintenant possible d'étendre facilement la notification afin de pouvoir la visualiser en entier, utilisant une vue plus compacte par défaut.

De manière plus générale, GNOME bénéfice d'améliorations de performances notamment pour son terminal, son moniteur système qui bénéficie aussi d'un graphe dédié aux entrées / sorties sur les espaces de stockage, pour l'enregistrement de l'écran, le visionneur d'images ou encore pour la recherche globale de GNOME. L'ensemble des applications GTK4 bénéficie d'un nouveau moteur de rendu qui améliore le rendu du texte mais aussi les performances.

Bureau de KDE Plasma

L'environnement de bureau KDE Plasma change de version majeure avec sa nouvelle version 6. Au passage Plasma 6 utilise Wayland par défaut, et s'il était prévu de supprimer totalement la possibilité de l'utiliser avec X11 pour simplifier la maintenance, des volontaires ont permis de repousser l'échéance pour l'instant.

Sous le capot, cette version utilise la nouvelle bibliothèque majeure graphique qu'elle emploie à savoir Qt 6. C'était l'occasion par ailleurs de rationaliser les différentes couches techniques et APIs internes afin de supprimer ce qui n'était plus au goût du jour ou trop peu employé pour être maintenu.

Cette version propose la prise en charge partielle du rendu des couleurs en HDR pour les applications et matériel compatibles, mais aussi un profil de couleur spécifique par écran afin d'avoir un rendu fidèle des couleurs. Dans cette thématique pour les personnes souffrant de daltonisme ou d'autres formes de maladies dichromatiques peuvent utiliser des filtres pour améliorer la lisibilité des applications et de leur contenu.

Dans les changements plus classiques, la barre principale est par défaut en mode flottant comme pour beaucoup de docks d'autres environnement de bureaux ou systèmes d'exploitation. Il est bien sûr possible de changer tout cela dans les paramètres et plus encore concernant cette barre principale. Concernant l'affichage principal, l'effet cube en cas de changement de bureau virtuel est de nouveau disponible. Pour la capture d'écran, il est possible de choisir une zone arbitraire de l'écran, d'utiliser le codec VP9 pour les enregistrements vidéos et de choisir sa qualité.

Le thème par défaut de l'environnement nommé Breeze bénéficie d'un rafraichissement, il utilise moins de cadres et a un affichage un peu plus compact.

Comme pour GNOME, la recherche a bénéficié d'un effort important. En plus de permettre la conversion de fuseaux horaires ou de trier les résultats par type, les performances sont grandement améliorées : jusqu'à 200% plus rapide pour chercher des documents, jusqu'à 60% plus rapide pour trouver une application, le tout jusqu'à moins 30% d'usage du processeur. La recherche obtient les résultats pour les textes traduits dans votre langue ou en anglais pour les noms ou les descriptions d'applications par exemple.

Il est dorénavant possible de s'authentifier par mot de passe ou par empreinte digitale en même temps, il n'est plus nécessaire de forcer l'une des deux options.

Et tant d'autres changements encore.

Gestion du matériel

Fourniture de ROCm 6 pour améliorer la prise en charge de l'IA et le calcul haute performance pour les cartes graphiques ou accélérateurs d'AMD. Il concerne notamment les puces AMD Instinct MI300A et MI300X, et fournit de nouveaux algorithmes optimisés du mécanisme d'attention et de bibliothèques de communication. Il permet l'usage de flottant 8 bits pour gagner en consommation mémoire au détriment de la précision du modèle pour PyTorch et hipblasLT. Via la plateforme AMD Infinity Hub, il est possible d'obtenir des paquets prêts à l'usage pour certains travaux en IA ou calculs haute performance notamment pour les calculs scientifiques.

Les nouvelles notifications de GNOME

Passage à l'étape 2 de la prise en charge du noyau unifié nommée UKI (donc unifiant noyau, initrd, ligne de commande du noyau et signature) pour les plateformes avec UEFI mais rien ne change par défaut à ce sujet. L'objectif dans cette phase est de pouvoir démarrer sur de tels noyaux directement sans chargeur de démarrage intermédiaire, tout en offrant la possibilité de démarrer sur d'autres noyaux et de passer automatiquement au noyau suivant par défaut suite à une mise à jour. Les machines Aarch64 (ARM 64 bits) peuvent également s'en servir maintenant. Une image pour cette architecture et x86_64 doit également être fournie pour un contexte de virtualisation en étant basée sur ces fichiers kickstart.

Si vous souhaitez tester cela sur un système existant, vous pouvez installer les paquets virt-firmware, uki-direct avant d'exécuter le script sh /usr/share/doc/python3-virt-firmware/experimental/fixup-partitions-for-uki.sh pour configurer les partitions proprement afin d'être découvrables par le système, puis enfin installer le paquet kernel-uki-virt pour qu'il installe le noyau proprement avec la nouvelle méthode. Il est préférable de tester cela sur une machine virtuelle ou si vous savez ce que vous faites avec du matériel standard type ahci / nvme pour le stockage principal. Bien sûr ce travail reste expérimental et est réservé à ceux qui savent comment faire pour réparer le système en cas de problèmes.

Internationalisation

Le gestionnaire d'entrée de saisie IBus passe à la version 1.5.30. Les commandes pour lancer et relancer IBus fonctionnent depuis l'environnement Plasma Wayland dorénavant, et pour cet environnement aussi les préférences sont maintenant accessibles depuis le menu non contextuel.

Mise à jour de ibus-anthy 1.5.16 pour la saisie du japonais. Le principal changement est la conversion possible d'ère japonaise avec 2024.

Administration système

NetworkManager tente de détecter par défaut les conflits d'usage d'adresse IPv4 avec le protocole Address Conflict Detection (RFC 5227) avant de l'attribuer à la machine. En somme au moment de s'attribuer une adresse IP donnée, une requête ARP est envoyée au réseau concernant cette adresse. Si une réponse est obtenue, l'adresse est déjà utilisée et n'est donc pas exploitable sans perturber le réseau. Ce mécanisme existe pour les réseaux avec IP fixes ou même avec un serveur DHCP central car rien n'empêche la présence d'une machine configurée avec une IP fixe dans le réseau malgré tout. Si le réseau a un serveur DHCP et qu'un conflit est détecté, la réponse DHCPDECLINE sera envoyée pour obtenir peut être une autre adresse. En cas de conflit une erreur sera rapportée permettant à l'utilisateur de diagnostiquer le problème et d'y apporter une solution. Par défaut le système attendra 200 ms avant de décider qu'il n'y a aucune réponse. Pour l'IPv6 cela est inclus dans le standard RFC 4862 ce qui rend ce changement non nécessaire dans ce cas de figure.

NetworkManager va utiliser une adresse MAC aléatoire par défaut pour chaque réseau Wifi différent, et cette adresse sera stable pour un réseau donné. En effet, certains systèmes utilisent l'adresse Mac pour identifier les machines en déplacement de réseau en réseau permettant une pseudo géolocalisation ce qui nuit à la vie privée. Mais la méthode usuelle de changer d'adresse MAC aléatoirement à chaque connexion pose un problème en cas de réseau restreignant l'accès à certaines adresses MAC uniquement ou en changeant d'adresse IP à chaque reconnexion. Cette méthode est un compromis entre le respect de la vie privée et le confort d'utilisation. Cela est fait en ajoutant la configuration wifi.cloned-mac-address="stable-ssid" dans le nouveau fichier /usr/lib/NetworkManager/conf.d/22-wifi-mac-addr.conf.

Les entrées des politiques SELinux qui font référence au répertoire /var/run font maintenant référence au répertoire /run. Il y a dix ans déjà que le premier répertoire a bougé vers le deuxième chemin mais SELinux a gardé les vieilles règles en utilisant un lien d'équivalence entre eux pour permettre leur utilisation. Cependant certains outils comme restorecon ne gèrent pas bien cette situation tout comme les administrateurs systèmes qui ne sont pas sûrs de comment écrire proprement de nouvelles règles. Pour résoudre le problème le lien d'équivalence passe de /run = /var/run à /var/run = /run.

La recherche globale dans Fichiers

L'outil SSSD ne prend plus en charge les fichiers permettant de gérer les utilisateurs locaux. Il pouvait exploiter les fichiers /etc/passwd et /etc/group via l'utilisation de l'option id_provider=files. Cependant cette option n'est plus proposée par le projet officiel et n'était à l'époque conservée que pour permettre l'authentification via des cartes à puce ou l'enregistrement de sessions. Mais dans les deux cas il est possible de passer à la méthode proxy via l'option id_provider=proxy pour le remplacer dans ces cas d'usage. Un guide officiel est proposé pour effectuer la conversion pour ceux qui en ont besoin.

DNF ne téléchargera plus par défaut la liste des fichiers fournie par les différents paquets. Jusqu'à présent il le faisait par défaut parmi d'autres métadonnées, mais cette information n'est en réalité nécessaire que dans certains cas précis qui ne concernent pas celui de la majorité des utilisateurs. Notamment pour quelques paquets ayant une dépendance envers un fichier particulier plutôt qu'un paquet donné ou si on cherche un paquet fournissant un fichier spécifique. Cela permet de réduire les ressources consommées chez les utilisateurs mais aussi au sein de l'infrastructure de Fedora car il n'est plus nécessaire de fournir ces données assez conséquentes de manière systématique.

L'outil fwupd pour mettre à jour les firmwares va utiliser passim comme cache pour partager sur le réseau local les métadonnées liées aux mises à jour disponibles pour les firmwares. Ce fichier qui représente environ 1 Mio est téléchargé quotidiennement parfois sur des liaisons coûteuses. Ainsi la pression est réduite sur les infrastructures notamment le CDN fwupd et la bande passante en utilisant localement la ressource quand elle est disponible. Passim utilise avahi pour signaler son service sur le réseau local qui est disponible via le port 27500 afin que les autres clients puissent identifier si des métadonnées sont disponibles localement.

Les systèmes Fedora Silverblue et Kinoite disposent de bootupd pour la mise à jour du chargeur de démarrage. Par conception les systèmes avec rpm-ostree comme ceux-ci n'ont pas le chargeur de démarrage qui se met à jour par ce biais car cela n'est pas une opération sûre. En effet, la mise à jour de ces systèmes repose sur le principe de transaction pour que le passage d'un état à un autre soit fiable, cependant ce mécanisme ne fonctionne pas bien pour le chargeur de démarrage qui est un composant distinct et critique. On retrouve la même problématique pour les systèmes utilisant un mécanisme de mise à jour basé sur une partition A et B et passant de l'un à l'autre. D'où la création de cet utilitaire qui est mis à disposition pour ceux qui le souhaitent, du moins pour les machines disposant d'un EFI. La mise à jour est pour le moment manuelle à la demande avec la commande bootupctl update. La mise à jour automatique sera prévue dans le futur.

Le paquet libuser est marqué en voie de suppression pour Fedora 41 alors que le paquet passwd est supprimé. La bibliothèque libuser sert à cacher les différences entre les utilisateurs locaux et distants via le protocole LDAP. Mais la prise en charge de ce protocole reste incomplet et il n'y a pas de plan pour aller plus loin, comme sssd peut la remplacer dans ce rôle, la décision de la supprimer prochainement de Fedora fait sens. Pour l'instant seuls les paquets usermode et util-linux en ont encore besoin. Le paquet passwd quant à lui disparaît pour se débarrasser de la dépendance à libuser. La commande pour changer de mot de passe ne change pas, mais est fournie par le paquet shadow-utils.

Le paquet cyrus-sasl-ntlm a été supprimé. Le protocole d'identification NTLM n'est plus maintenu, au profit du protocole Kerberos et ce composant dans SASL n'est plus maintenu depuis des années justifiant une telle décision.

La gestion des droits utilisateurs pam_userdb passe de la base de données BerkeleyDB à GDBM. BerkeleyDB 5.x fourni par Fedora n'est plus à jour ce qui pose des soucis en terme de bogues et de sécurité, d'autant plus avec le rôle de PAM dans le système. La licence de BerkeleyDB a changé dans la branche 6.x, passant de BSD à AGPL rendant impossible l'adoption de cette version plus à jour pour ce composant, les licences n'étant pas compatibles. Ainsi GDBM se pose comme une alternative pour résoudre ce problème. BerkeleyDB 5.x a débuté sa sortie du projet Fedora depuis Fedora 33, ceci est une étape de plus dans cette direction.

Le filtre antispam bogofilter utilise SQLite au lieu de BerkeleyDB pour gérer sa base de données interne. La raison est analogue au paragraphe précédent.

Le serveur LDAP 389 passe de la version 2.4.4 à la version 3.0.0. Le projet abandonne la prise en charge de BerkeleyDB pour sa base de données interne pour la même raison que précédemment. En dehors de cela qui introduit des incompatibilités, cette mise à jour est en réalité assez mineure sur les autres aspects en fournissant essentiellement des correctifs de bogues.

Le paquet iotop est remplacé par iotop-c. Si le nom du paquet change, celui du binaire installé ne change pas. iotop n'est plus vraiment maintenu depuis une dizaine d'années et est sévèrement concurrencé par iotop-c sur cet aspect qui bénéfice en plus d'une empreinte mémoire plus petite étant rédigé en C au lieu de Python. Il n'est pas pertinent aux yeux des mainteneurs de maintenir les deux ainsi.

L'orchestrateur de conteneurs Kubernetes évolue de la version 1.27 à la version 1.29. Ce changement est communiqué car Kubernetes déconseille le saut des versions ce que Fedora fait actuellement en passant à la version 1.28 en fournissant ainsi la dernière version disponible. Cette version propose aux utilisateurs la possibilité d'avoir un écart de version de n-2 à n-3 pour les versions mineures entre le nœud principal et le plan de contrôle. Il est également possible si un nœud est indisponible suite à une panne ou à un état non récupérable de démarrer les services qu'il gérait dans un autre nœud dans un état sain. Le mode d'accès aux données ReadWriteOncePod devient accessible sans restrictions, permettant de restreindre l'accès à des données à un seul pod à la fois plutôt qu'à un seul nœud, pour réduire le risque d'accès concurrents en particulier en écriture. De même le module KMS v2 est disponible à tous pour réaliser les services de chiffrement pour vos APIs.

Par ailleurs les paquets de Kubernetes sont restructurés. L'objectif est de se rapprocher de l'organisation du projet upstream et de simplifier la vie des utilisateurs. Ainsi le paquet kubernetes récupère l'utilitaire kubelet qui avait son paquet dédié et les services fournis via l'ancien sous-paquet kubernetes-master sont renommés kubernetes-systemd. Les paquets kubernetes-client et kubernetes-kubeadm restent inchangés.

Pendant que podman est mis à jour vers la version 5. Cette version abandonne la prise en charge des cgroupv1 du noyau, de même que les plugins CNI ou la base de données clé / valeur Boltdb au profit de SQLite pour les nouvelles instances. Le format des fichiers de configuration pour les podman machines a été profondément remanié, rendant nécessaire la recréation des machines virtuelles concernées conçues avant cette version.

Le paquet wget2 remplace le paquet wget en fournissant une nouvelle version. Cette version propose du code multithreadé et qui télécharge plus vite grâce à la prise en charge du protocole HTTP2 avec la compression ou le téléchargement parallèle. Il propose plus d'options, il a également plus de tests automatiques pour s'assurer de sa robustesse dans le temps. Sa réécriture dans un style plus moderne devrait faciliter l'adoption de nouveaux protocoles à l'avenir. Par contre les protocoles dépassés WARC et FTP sont moins bien pris en charge. La licence change pour GPLv3+, de même que sa bibliothèque libwget2 vers LGPLv3+.

Améliorations du moniteur système

Le gestionnaire de base de données PostgreSQL migre vers sa 16e version. De part l'arrêt des modules, les paquets pour des versions alternatives sont également réintroduits. Ainsi les paquets postgresql15* font leur apparition pour la prise en charge de la version précédente, et les paquets postgresql17* seront proposés quand la 17e version sera disponible. En terme de changements apportés par cette nouvelle version, les jointures FULL ou OUTER sur des hash peuvent être parallélisées pour de meilleures performances. Il est dorénavant possible de répliquer des données depuis des serveurs dans un état standby, de même la réplication peut être appliquée en parallèle pour de larges transactions afin d'améliorer les performances de l'opération. La vue pg_stat_io fournit des informations statistiques concernant les entrées et sorties. SQL/JSON qui est introduit dans le standard SQL bénéficie de constructeurs dédiés pour créer des objets JSON mais aussi des fonctions identités pour connaître le type des clés. Et ce parmi de nombreuses corrections de bogues et d'amélioration de performances.

Les paquets MySQL et MariaDB sont remaniés et mis à jour vers la version 10.11 pour MariaDB. Le paquet community-mysql est renommé mysql tandis que le paquet mariadb ne fourni plus de binaires avec le nom mysql. En effet la décision à l'époque a été prise car il semblait convenu que MariaDB remplacerait MySQL tout comme LibreOffice a supplanté OpenOffice.org mais force est de constater que les deux projets vont cohabiter longtemps. Cela rend le tout plus simple pour l'utilisateur. Cependant, puisque ces logiciels évoluent séparément, ils deviennent peu à peu incompatibles et le mainteneur abandonne la possibilité d'utiliser MariaDB comme serveur avec MySQL comme client et vice-versa. Aucune autre distribution en fournissait une telle possibilité et cela devenait difficile à maintenir car cela était source de problèmes.

En terme de nouvelles fonctionnalités pour MariaDB, il est possible de lire entièrement les tables Information Schema Parameters et Information Schema Routines tout en améliorant les performances dans la procédure. Il est possible de savoir combien de temps une requête passe dans l'optimiseur via l'option ANALYZE FORMAT=JSON. Les semi-jointures pour la mise à jour ou la suppression de données sont optimisées. Les privilèges SUPER et READ ONLY ADMIN sont dorénavant distincts, à ce sujet il est possible de fournir à tous les utilisateurs des droits spécifiques via la requête GRANT <privilege> ON <database>.<object> TO PUBLIC.

Développement

Mise à jour de la suite de compilation GNU : GCC 14.0, binutils 2,41, glibc 2.39 et gdb 14.1.

Concernant la suite de compilateurs GCC, elle continue l'amélioration de la prise en charge des langages C23 et C++23, alors que débute la prise en charge de la future norme C++26. De nombreux modèles de puces Aarch64 et x86_64 bénéficient de micro-optimisations, tandis qu'il y a un début de prise en charge des nouvelles instructions pour l'architecture x86_64 d'Intel dénommées APX et AVX10. L'analyseur statique de code peut afficher visuellement les dépassements de tampons pour mieux comprendre ce qui se passe en mémoire.

Pour la suite d'outils binutils, cela se concentre surtout sur la prise en charge plus étendue des instructions des architectures Aarch64, RISC-V et x86_64.

Quant à la bibliothèque standard C glibc, cela se traduit par de nombreuses améliorations comme la prise en charge de la pile cachée pour éviter les attaques par modification d'adresse de retour, ce que Fedora Linux active par ailleurs. De même pour limiter certaines attaques, la glibc propose de pouvoir réécrire au lancement la PLT pour obtenir les adresses des fonctions des bibliothèques dynamiques plutôt que de les avoir lors du premier appel à chaque fonction. Le programme démarre plus lentement mais est plus sûr pour la suite. L'en-tête <stdbit.h> fait son apparition pour les manipulations sur les bits, opérations basées sur la norme de C20. Et une nouvelle fonction posix_spawnattr_setcgroup_np est ajoutée pour démarrer un processus dans un cgroup donné afin d'éviter des situations de concurrence entre le moment où le processus est démarré et où les restrictions s'appliquent.

Enfin le débogueur gdb propose un début de prise en charge du protocole de Microsoft Debugger Adapter Protocol pour faire le lien entre les débogueurs et des IDEs ou éditeurs de code afin de faciliter leur intégration mutuelle. Il peut également gérer des entiers au delà de 64 bits, de même que d'appeler une commande shell avec l'instruction $_shell pour obtenir son résultat. Les instructions de l'architecture Aarch64 SME et SME2 commencent à être gérées et l'API Python est considérablement étoffée pour ceux qui veulent scripter le débogueur.

La suite de compilateurs LLVM est mise à jour à la version 18. Fedora en profite pour que CLang utilise des informations de débogage au format DWARF-5 au lieu de DWARF-4 par défaut comme appliqué par le projet amont. Pour simplifier la procédure de compilation de Fedora pour les paquets utilisant cette chaîne de compilation, le Fat-LTO sera employé pour permettre l'usage du LTO quand c'est possible comme cela était déjà le cas avec GCC. Jusqu'alors ces paquets étaient compilés avec LTO par défaut avec une éventuelle conversion vers ELF à la main si la compatibilité le nécessitait ce qui était particulièrement lourd. Par ailleurs les paquets de compatibilité des versions précédentes fournissent les binaires des différents utilitaires et non plus seulement les bibliothèques et en-têtes.

Concernant les nouveautés apportées par le projet en lui même, comme pour la chaîne de compilation GNU, les architectures Aarch64, x86_64 ou RISC-V sont mieux gérées. Le compilateur CLang suit GCC avec du travail sur C++20, C++23 pour améliorer la compatibilité avec le standard et le début de prise en charge de la future norme C++26.

Mise à jour de la bibliothèque C++ Boost à la version 1.83. Depuis la version 1.81, cette bibliothèque propose un module pour communiquer avec les bases de données MySQL ou encore une bibliothèque Compat: pour fournir en code compatible C++11 des ajouts proposés par les standards ultérieurs.

Le langage Go passe à la version 1.22. La sémantique de la boucle for évolue un peu avec la création de la variable de boucle à chaque itération de boucle plutôt qu'à la première avec mise à jour à chaque passage. De plus il accepte l'usage des plages de valeurs basées sur des entiers. L'exécution des programmes gagne 1 à 3% grâce à l'optimisation de la localisation mémoire des métadonnées du ramasse miette. Les programmes compilés avec un profil d'optimisation peuvent gagner entre 2 et 14% de performances par rapport à la version précédente grâce à la possibilité d'appliquer la technique sur plus de fonctions qu'avant.

Le JDK de référence pour Java passe de la version 17 à 21. OpenJDK peut maintenant faire du filtrage par motif dans une instruction switch. Il est possible aussi d'affecter le résultat d'une identification de type dans une variable directement afin de pouvoir s'en servir immédiatement. Des fils d'exécution virtuels font leur apparition qui sont plus légers et performants, plutôt dédiés à des tâches courtes avec beaucoup d'attentes, ces tâches peuvent ainsi bénéficier de meilleure performance notamment en terme de latence. Il introduit également une API pour les collections d'objet en séquence (donc ordonnées). De même une nouvelle API pour manipuler les clés cryptographiques symétriques fait son entrée. Le ramasse miette Z Garbage Collector améliore ses performances.

Ruby 3.3 surveille sa syntaxe avec Prism. Prism est un gem introduisant un nouveau parseur très flexible qui a vocation à remplacer Ripper. Le compilateur juste à temps YJIT bénéficie de nombreuses améliorations comme de meilleures performances, une réduction de la consommation mémoire avec un code généré plus compact et avec moins de métadonnées et un temps de compilation plus court. Un concurrent RJIT fait son entrée, écrit en pur Ruby et non en C comme YJIT, il a plus vocation à servir de terrain d'expérimentation. Le ramasse miette est également plus performant.

Connexion à distance dans GNOME

Le langage PHP utilise la version 8.3. Cette version permet de définir des classes constantes, il propose également un attribut #[\Override] si une classe surcharge une méthode d'une classe parente. Une nouvelle fonction json_validate permet de vérifier la validité d'un JSON sans le décoder. Le Randomizer a plus de méthodes pour permettre de générer des noms ou nombres aléatoires suivant les besoins.

La boîte à outils pour le machine learning PyTorch fait son entrée dans Fedora. L'objectif est de fournir une meilleure expérience pour les développeurs de ce genre de solution. Un groupe de travail dédié s'est mis en place avec une réunion bi-hebdommadaire. Pour le moment l'architecture x86_64 est la seule prise en charge avec un effort important mis sur les solutions AMD.

Le paquet python-sqlalchemy utilise la nouvelle branche majeure 2.x du projet, le paquet python-sqlalchemy1.4 est proposé pour garder la compatibilité. Cette version apporte entre autre de l'annotation de type ce qui permet de construire des ORM sur un modèle déclaratif. Les opérations d'insertions sont aussi bien plus performantes quelque soit le gestionnaire de base de données derrière.

La bibliothèque de validation des données Pydantic utilise dorénavant la version 2. Outre l'amélioration des performances, il change radicalement son API ce qui coupe la compatibilité ascendante.

La bibliothèque Thread Building Blocks passe du fil 2020.3 au fil 2021.8. De même la compatibilité ascendante n'est pas garantie ce qui a rendu ce portage compliqué.

La bibliothèque OpenSSL 1.1 est supprimée ne laissant que la dernière version de la branche 3.x. Depuis Fedora 36 la branche 3 est employée par défaut dans Fedora. OpenSSL 1.1 n'est plus maintenue depuis fin de l'année dernière ce qui rend sa maintenance délicate et non sûre d'où son abandon malgré la faible compatibilité entre les deux versions pour ceux qui s'en servait encore.

Les bibliothèques zlib et minizip utilisent leur variante zlib-ng et minizip-ng dorénavant. Ces versions sont plus rapides grâce à l'emploi des instructions plus modernes des processeurs actuels tout en gardant la compatibilité par rapport à l'implémentation de référence.

Le langage Python ne bénéficie plus de la version 3.7. Depuis juin de l'année dernière cette version n'est plus maintenue et il n'y a pas de raison de poursuivre son maintien dans les dépôts en tant que version de compatibilité.

Projet Fedora

L'édition Cloud sera construite avec l'utilitaire Kiwi dans Koji. L'utilitaire ImageFactory employé jusqu'à présent n'est plus maintenu. Les outils mkosi et osbuild ont été considérés mais non retenus, le premier car il manque de flexibilité pour fournir toutes les images souhaitées, tandis que le second est certes adopté par l'équipe de Fedora Workstation mais ne semble pas adapté aux besoins des images clouds qui reposent sur d'autres technologies dont rpm-ostree et doit fournir des délivrables plus variés également. En effet l'image cloud cible Vagrant, Azure, AWS, GCP et peut dorénavant viser aussi les images pour WSL2 ou pour conteneurs directement.

Tandis que l'édition Workstation aura son image ISO générée avec l'outil Image Builder. En effet ce dernier bien que déjà employé par Fedora Workstation bénéficie enfin de la prise en charge des images ISO live. Il remplace donc les outils lorax/livemedia-creator qui avaient beaucoup de problèmes. Il devient aussi plus simple pour quiconque de générer son image ISO avec un simple fichier TOML pour le décrire et quelques utilitaires en ligne de commande.

L'image minimale ARM sera construite avec l'outil OSBuild. Comme dans le cadre de l'édition Cloud, il remplace l'utilitaire ImageFactory qui montrait ses limites. L'objectif à terme est de pouvoir supprimer totalement ou partiellement les hacks nécessaires à ce jour pour utiliser cette image sur une grande variété de systèmes ARM.

Fedora IoT bénéficiera d'images pouvant démarrer dans des conteneurs. Ainsi il est possible de tester le système dans des conteneurs plutôt que via de la virtualisation classique ou sur des machines physiques. Cette flexibilité peut aider le test par les utilisateurs mais également par ses mainteneurs.

Il bénéficiera également des images Simplified Provisioning. Fedora IoT peut ainsi utiliser l'utilitaire coreos-installer pour l'installer sur le disque directement et ce en utilisant un argument noyau pour savoir sur quel disque l'installer. Ainsi pas besoin de fichier kickstart ou d’interaction avec l'utilisateur ce qui simplifie la procédure et son automatisation. Cela s'intègre parfaitement avec les dispositifs Fido Device Onboarding et Ignition pour la configuration de tels systèmes dans un environnement de production.

Et le tout sera construit en utilisant rpm-ostree unified core. L'ancien mode n'est en effet plus maintenu et moins testé. Le mode unifié permet au compose server, qui est l'image de base créée à partir de RPM, de fonctionner de manière similaire au client qui ajoute des commits par dessus pour personnaliser le contenu du système. Cela permet de simplifier la maintenance côté rpm-ostree mais aussi de résoudre certaines difficultés notamment pour la gestion du démarrage avec bootupd, les labels SELinux et l'utilisation de conteneurs pour les scriplets pré et post installations des paquets. Depuis Fedora Linux 39 où Silverblue et Kinoite ont amorcé la transition, l'édition IoT était la dernière variante à ne pas avoir franchi le pas.

Fedora sera construit avec DNF 5 en interne. Ainsi les outils Mock, Koji et Copr passent le cap, en attendant Fedora Linux 41 pour que cela soit le cas pour les utilisateurs de la distribution. L'objectif est ici double. Les développeurs de DNF auront un retour d'expérience grandeur nature sur cette version et permettra d'identifier d'éventuels problèmes. Pour l'infrastructure, DNF 5 est plus léger en mémoire, plus performant et consomme moins d'espace disque ce qui permettrait de gagner du temps dans la construction des RPM et des images et de réduire la pression sur le matériel employé à ces tâches.

KDE Plasma avec des applications

Les macros forge passent du paquet redhat-rpm-config à forge-srpm-macros. Ces projets sont maintenant distincts upstream et ce premier dépend maintenant du second. L'objectif est de simplifier la possibilité d'exécuter des tests automatiques sur ces macros afin d'améliorer leur fiabilité.

Phase 3 de l'usage généralisé des noms abrégés de licence provenant du projet SPDX pour la licence des paquets plutôt que des noms du projet Fedora. L'objectif de cette phase est de poursuivre le travail entamé dans les versions précédentes en convertissant l'essentiel des paquets RPM vers ce nouveau format. Cependant le travail devrait être achevé pour l'ensemble des paquets pour Fedora Linux 41.

La construction de certains paquets échouera si l'éditeur de lien détecte certaines classes de vulnérabilité dans le binaire en construction. C'est la macro %{hardened_build} qui est étendue pour fournir ce service, cela ne concerne que les paquets l'utilisant. Il peut ainsi générer une telle erreur s'il détecte une pile exécutable, un segment chargeable en mémoire avec des permissions en lecture, écriture et exécutable ou un fil d'exécution local ayant un segment exécutable. L'objectif est donc de renforcer le caractère non modifiable des sections mémoires exécutables pour limiter le risque de failles de sécurité. Cela est fait grâce à l'éditeur de lien BFD qui fournit de telles vérifications. Jusqu'à présent ces cas étaient détectés mais ne généraient que des avertissements qui étaient de fait ignorés.

Compilation des paquets en convertissant plus d'avertissements comme erreurs lors de la compilation des projets avec le langage C. L'objectif est de supprimer de plus en plus de code utilisant d'anciennes constructions qui sont source de bogues d'une part, mais qui seront aussi progressivement interdites par défaut avec les futures versions de GCC. Par ailleurs, certains de ces éléments pouvaient être bloquants pour l'adoption d'une nouvelle norme C de référence pour certains paquets.

Voici la liste des changements opérés :

  • Suppression des déclarations implicites de fonctions : 54 paquets concernés ;
  • Suppression du type implicite int quand le type est omis : 5 paquets concernés ;
  • Obligation de mentionner les types dans les arguments lors de la déclaration de fonctions : aucun paquet concerné ;
  • Interdiction de conversions implicites entre entier et pointeurs : 100 paquets concernés ;
  • L'instruction return doit avoir les arguments qui correspondent au type de retour d'une fonction (donc pas d'argument si void, et non vide si un entier est attendu par exemple) : 13 paquets concernés ;
  • Interdiction des conversions implicites de pointeurs de types différents : 381 paquets concernés.

Certains changements devraient voir le jour dans le futur :

  • Interdiction des déclarations de fonctions dans le style pré-C89 ;
  • Interdiction d'utiliser des mots clés bool, true ou false avec des définitions locales plutôt que d'utiliser l'en-tête de la bibliothèque standard ;
  • Déclarer une fonction sans argument comme void foo() aurait le même sens qu'en C++, à savoir équivalent à void foo(void) plutôt qu'à accepter n'importe quel type d'arguments.

Clap de fin pour la construction des mises à jour au format Delta RPM. Ils sont désactivés par défaut dans la configuration de DNF et Fedora ne les générera plus. Cette fonctionnalité permettait pour les mises à jour de ne télécharger que la différence entre le paquet déjà installé et celui à mettre à jour. Cela permettait de réduire la quantité de données à télécharger, la machine de l'utilisateur pouvait reconstruire le paquet à partir de ces informations et ainsi obtenir la nouvelle version. Mais en pratique la fonctionnalité se révèle de moins en moins pertinente. Tout d'abord le processus n'est pas fiable à 100%, parfois la reconstruction échoue et dans ce cas le nouveau paquet est totalement téléchargé à nouveau ce qui conduit à un gaspillage de ressources. De plus peu de paquets étaient concernés, les delta RPM étaient d'ailleurs construits en général que d'une version à une autre ce qui la rend fonctionnelle surtout pour ceux qui mettent à jour très régulièrement leur système. Et pour que cette fonctionnalité soit exploitable, ces fichiers delta rpm font partie des métadonnées que DNF télécharge. Sauf que c'est le cas même si les delta rpm sont désactivés par l'utilisateur, ou pour les systèmes reposant sur rpm-ostree ou utilisant un GUI comme GNOME Logiciels car PackageKit comme rpm-ostree ne se servent pas de ces métadonnées. Au final cela pénalise toute l'infrastructure qui doit générer et stocker ces données, et beaucoup d'utilisateurs qui subissent les inconvénients sans les avantages le tout pour un gain jugé marginal pour ceux qui s'en servent : moins de 8% de réduction de la taille des téléchargements en moyenne.

Les JDKs ne sont générés qu'une fois, et rempaquetés ainsi à toutes les variantes du système. Pour cela les paquets du JDK sont générés à partir de la version la plus ancienne de Fedora Linux encore maintenue, et le résultat est directement réutilisé pour former les paquets des autres versions du système. Cela réduit considérablement le temps de validation de chaque JDK car il y a cinq fois moins de versions différentes à gérer. Cela permettra aux mainteneurs de maintenir la diversité actuelle des JDK à savoir les versions 1.8.0, 11, 17 et la dernière (actuellement la version 20). Si ce résultat ne permet pas de libérer assez de temps aux mainteneurs, la réduction du nombre de JDK à l'avenir pourrait être considérée.

Les images immuables pour les systèmes personnels comme Silverblue seront nommées sous la dénomination Atomic pour éviter la référence au terme immuable qui est confus pour les utilisateurs. Les noms de variantes Silverblue, Kinoite, Sericea et Onyx vont être préservés, l'objectif est de donner une dénomination commune qui utilise le terme Atomic déjà employé par l'édition Cloud par exemple. Le terme immuable est en effet considéré comme peu clair car si le système principal est majoritairement en lecture seule, il ne l'est pas totalement notamment pour la configuration ou les parties dynamiques du système. Alors que le système repose sur le concept d'atomicité en ayant une approche par état du système, d'où la nécessité de redémarrer pour changer cet état notamment lors d'une mise à jour par ailleurs.

L'objectif est donc purement au niveau de la communication autour de ces systèmes. Cependant les nouvelles variantes devraient utiliser ce terme dans ce nom comme par exemple Fedora XCFE Atomic si jamais cette variante prend vie un jour.

La communauté francophone

L'association

Logo de Boorsalinux-fr

Borsalinux-fr est l'association qui gère la promotion de Fedora dans l'espace francophone. Nous constatons depuis quelques années une baisse progressive des membres à jour de cotisation et de volontaires pour prendre en main les activités dévolues à l'association.

Nous lançons donc un appel à nous rejoindre afin de nous aider.

L'association est en effet propriétaire du site officiel de la communauté francophone de Fedora, organise des évènements promotionnels comme les Rencontres Fedora régulièrement et participe à l'ensemble des évènements majeurs concernant le libre à travers la France principalement.

Si vous aimez Fedora, et que vous souhaitez que notre action perdure, vous pouvez :

  • Adhérer à l'association : les cotisations nous aident à produire des goodies, à nous déplacer pour les évènements, à payer le matériel ;
  • Participer sur le forum, les listes de diffusion, à la réfection de la documentation, représenter l'association sur différents évènements francophones ;
  • Concevoir des goodies ;
  • Organiser des évènements type Rencontres Fedora dans votre ville.

Nous serions ravis de vous accueillir et de vous aider dans vos démarches. Toute contribution, même minime, est appréciée.

Si vous souhaitez avoir un aperçu de notre activité, vous pouvez participer à nos réunions mensuels chaque premier lundi soir du mois à 20h30 (heure de Paris). Pour plus de convivialité, nous l'avons mis en place en visioconférence sur Jitsi.

La documentation

Depuis juin 2017, un grand travail de nettoyage a été entrepris sur la documentation francophone de Fedora, pour rattraper les 5 années de retard accumulées sur le sujet.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le travail abattu est important : près de 90 articles corrigés et remis au goût du jour.
Un grand merci à Charles-Antoine Couret, Nicolas Berrehouc, Édouard Duliège et les autres contributeurs et relecteurs pour leurs contributions.

La synchronisation du travail se passe sur le forum.

Si vous avez des idées d'articles ou de corrections à effectuer, que vous avez une compétence technique à retransmettre, n'hésitez pas à participer.

Comment se procurer Fedora Linux 40 ?

Logo de Fedora Media Writer

Si vous avez déjà Fedora Linux 39 ou 38 sur votre machine, vous pouvez faire une mise à niveau vers Fedora Linux 40. Cela consiste en une grosse mise à jour, vos applications et données sont préservées.

Autrement, pas de panique, vous pouvez télécharger Fedora Linux avant de procéder à son installation. La procédure ne prend que quelques minutes.

Nous vous recommandons dans les deux cas de procéder à une sauvegarde de vos données au préalable.

De plus, pour éviter les mauvaises surprises, nous vous recommandons aussi de lire au préalable les bogues importants connus à ce jour pour Fedora Linux 40.

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Fedora Linux 40 Beta est disponible pour les tests

En ce mardi 26 mars, la communauté du Projet Fedora sera ravie d'apprendre la disponibilité de la version Beta de Fedora Linux 40.

Malgré les risques concernant la stabilité d’une version Beta, il est important de la tester ! En rapportant les bogues maintenant, vous découvrirez les nouveautés avant tout le monde, tout en améliorant la qualité de Fedora Linux 40 et réduisant du même coup le risque de retard. Les versions en développement manquent de testeurs et de retours pour mener à bien leurs buts.

La version finale est pour le moment fixée pour le 16 ou 23 avril.

Sommaire

Expérience utilisateur

  • Passage à GNOME 46 ;
  • L'environnement de bureau KDE Plasma change de version majeure avec sa nouvelle version 6 ;
  • Le fichier firefox.desktop est renommé en org.mozilla.firefox.desktop pour permettre son utilisation dans la barre de recherche de GNOME.

Gestion du matériel

  • Fourniture de ROCm 6 pour améliorer la prise en charge de l'IA et le calcul haute performance pour les cartes graphiques AMD ;
  • Passage à l'étape 2 de la prise en charge du noyau unifié nommée UKI (donc unifiant noyau, initrd, ligne de commande du noyau et signature) pour les plateformes avec UEFI mais rien ne change par défaut à ce sujet.

Internationalisation

  • Le gestionnaire d'entrée de saisie IBus passe à la version 1.5.30 ;
  • Mise à jour de ibus-anthy 1.5.16 pour la saisie du japonais.

Administration système

  • NetworkManager tente de détecter par défaut les conflits d'usage d'adresse IPv4 avec le protocole Address Conflict Detection avant de l'attribuer à la machine ;
  • NetworkManager va utiliser une adresse MAC aléatoire par défaut pour chaque réseau Wifi différent, et cette adresse sera stable pour un réseau donné. Cela permet de concilier vie privée et confort d'utilisation ;
  • Les unités système de systemd vont utiliser par défaut beaucoup d'options pour améliorer la sécurité des services ;
  • Les entrées des politiques SELinux qui font référence au répertoire /var/run font maintenant référence au répertoire /run ;
  • L'outil SSSD ne prend plus en charge les fichiers permettant de gérer les utilisateurs locaux ;
  • DNF ne téléchargera plus par défaut la liste des fichiers fournie par les différents paquets ;
  • L'outil fwupd pour mettre à jour les firmwares va utiliser passim comme cache pour partager sur le réseau local les métadonnées liées aux mises à jour disponibles pour les firmwares ;
  • Les systèmes Fedora Silverblue et Kinoite disposent de bootupd pour la mise à jour du chargeur de démarrage ;
  • Le paquet libuser est marqué en voie de suppression pour Fedora 41 alors que le paquet passwd est supprimé ;
  • Le paquet cyrus-sasl-ntlm a été supprimé ;
  • La gestion des droits utilisateurs pam_userdb passe de la base de données BerkeleyDB à GDBM ;
  • Le filtre antispam bogofilter utilise SQLite au lieu de BerkeleyDB pour gérer sa base de données interne ;
  • Le serveur LDAP 389 passe de la version 2.4.4 à la version 3.0.0 ;
  • Le paquet iotop est remplacé par iotop-c ;
  • L'orchestrateur de conteneurs Kubernetes évolue de la version 1.28 à la version 1.29 ;
  • Par ailleurs ses paquets sont restructurés ;
  • Pendant que podman est mis à jour vers la version 5 ;
  • Le paquet wget2 remplace le paquet wget en fournissant une nouvelle version ;
  • Le gestionnaire de base de données PostgreSQL migre vers sa 16e version ;
  • Les paquets MySQL et MariaDB sont remaniés et mis à jour vers la version 10.11.

Développement

  • Mise à jour de la suite de compilation GNU : GCC 14.0, binutils 2.41, glibc 2.39 et gdb 14.1 ;
  • La suite de compilateurs LLVM est mise à jour à la version 18 ;
  • Mise à jour de la bibliothèque C++ Boost à la version 1.83 ;
  • Le langage Go passe à la version 1.22 ;
  • Le JDK de référence pour Java passe de la version 17 à 21 ;
  • Mise à jour du langage Ruby 3.3 ;
  • Le langage PHP utilise la version 8.3 ;
  • La boîte à outils pour le machine learning PyTorch fait son entrée dans Fedora ;
  • Le paquet python-sqlalchemy utilise la nouvelle branche majeure 2.x du projet, le paquet python-sqlalchemy1.4 est proposé pour garder la compatibilité ;
  • La bibliothèque de validation des données Pydantic utilise dorénavant la version 2 ;
  • La bibliothèque Thread Building Blocks passe du fil 2020.3 au fil 2021.8 ;
  • La bibliothèque OpenSSL 1.1 est supprimée ne laissant que la dernière version de la branche 3.x ;
  • Les bibliothèques zlib et minizip utilisent leur variante zlib-ng et minizip-ng dorénavant ;
  • Le langage Python ne bénéficie plus de la version 3.7.

Projet Fedora

  • L'édition Cloud sera construite avec l'utilitaire Kiwi dans Koji ;
  • Tandis que l'édition Workstation aura son ISO générée avec l'outil Image Builder ;
  • L'image minimale ARM sera construite avec l'outil OSBuild ;
  • Fedora IoT bénéficiera d'images Bootable Containers ;
  • Il bénéficiera également des images Simplified Provisioning ;
  • Et le tout sera construit en utilisant rpm-ostree unified core ;
  • Fedora sera construit avec DNF 5 en interne ;
  • Les macros forge passent du paquet redhat-rpm-config à forge-srpm-macros ;
  • La construction des paquets échouera si l'éditeur de lien détecte certaines classes de vulnérabilité dans le binaire en construction ;
  • Phase 3 de l'usage généralisé des noms abrégés de licence provenant du projet SPDX pour la licence des paquets plutôt que des noms du projet Fedora ;
  • Clap de fin pour la construction des mises à jour au format Delta RPM ;
  • Suite du projet de ne générer les JDKs qu'une fois, et les rempaqueter ainsi à toutes les variantes du système ;
  • Compilation des paquets en convertissant plus d'avertissements comme erreurs lors de la compilation des projets avec le langage C ;
  • Les images immuables comme Silverblue seront nommées sous la dénomination Atomic pour éviter la référence au terme immuable qui est confus pour les utilisateurs.

Tester

Durant le développement d'une nouvelle version de Fedora Linux, comme cette version Beta, quasiment chaque semaine le projet propose des journées de tests. Le but est de tester pendant une journée une fonctionnalité précise comme le noyau, Fedora Silverblue, la mise à niveau, GNOME, l’internationalisation, etc. L'équipe d'assurance qualité élabore et propose une série de tests en général simples à exécuter. Il suffit de les suivre et indiquer si le résultat est celui attendu. Dans le cas contraire, un rapport de bogue devra être ouvert pour permettre l'élaboration d'un correctif.

C'est très simple à suivre et requiert souvent peu de temps (15 minutes à une heure maximum) si vous avez une Beta exploitable sous la main.

Les tests à effectuer et les rapports sont à faire via la page suivante. J'annonce régulièrement sur mon blog quand une journée de tests est planifiée.

Si l'aventure vous intéresse, les images sont disponibles par Torrent ou via le site officiel.

Si vous avez déjà Fedora Linux 39 ou 38 sur votre machine, vous pouvez faire une mise à niveau vers la Beta. Cela consiste en une grosse mise à jour, vos applications et données sont préservées.

Nous vous recommandons dans les deux cas de procéder à une sauvegarde de vos données au préalable.

En cas de bogue, n'oubliez pas de relire la documentation pour signaler les anomalies sur le BugZilla ou de contribuer à la traduction sur Weblate. N'oubliez pas de consulter les bogues déjà connus pour Fedora 40.

Bons tests à tous !

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