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Lettre d'information publique de l'April du 1er novembre 2024

✇April
Par : ivanni

Bonjour,

Mercredi 16 octobre, sortait le numéro 0 de Le Lama déchaîné, une gazette hebdomadaire pour encore mieux faire connaître nos actions et aussi rappeler que nous avons besoin de soutien financier pour continuer à agir librement, car notre situation financière n’est plus à l’équilibre. Découvrez le tout dernier numéro du Lama enchaîné paru ce mercredi 6 novembre ! Pour l'instant nous avons recueilli seulement 16 % de l'objectif de 20 000 euros dont l'association a besoin pour ne pas être en déficit cette année encore. Nous en profitons pour remercier très chaleureusement toutes les personnes qui nous soutiennent. Si vous souhaitez participer aux prochains numéros de la gazette, vous pouvez vous inscrire sur la liste de travail.

Merci aux personnes qui se sont mobilisées suite à notre appel à soutenir notre proposition pour « l'évaluation des dépenses logicielles de l'État ». Notre proposition est en 7e position des propositions les plus soutenues. La liste des sujets de contrôle retenus ainsi que la synthèse des contributions devraient être communiqués par la Cour des comptes en janvier 2025. Si contribuer à ce genre de travail vous intéresse, vous pouvez vous inscrire à la liste atelier consacrée aux dossiers et actions institutionnelles et à nos positions. L'inscription se fait dans votre espace membre.

Dans le cadre du projet de loi de finance pour 2025, l'Assemblée nationale a adopté des amendements mettant en péril les logiciels libres intégrant des fonctionnalités de caisse. Plus précisément, en interdisant les « attestations individuelles » de conformité et en imposant le recours à la certification, cette réforme du code des impôts soumettrait toute activité économique autour des logiciels de caisse, libres ou non, à une très importante pression financière et réglementaire. L'April appelle à se mobiliser et à contacter sénateurs et sénatrices pour revenir sur ce regrettable amendement. Tout cela pose une question : « Qui veut la peau des logiciels libres de caisse ? »

Le Capitole du Libre, événement libriste majeur ayant lieu chaque année à Toulouse, revient samedi 16 et dimanche 17 novembre 2024 dans les locaux de l'INP-N7. À cette occasion, l'April sera présente avec un stand et pas moins de trois conférences. Si vous avez des disponibilités pour nous aider à accueillir le public sur le stand, n'hésitez pas à nous l'indiquer ! Idéalement avant mercredi 13 novembre midi, cela aidera grandement notre organisation ^_^

Retrouvez les podcasts des dernières émissions « Libre à vous ! ». Au programme, notamment, le deuxième texte, enjeux de la vie privée sur Internet et sur les appareils connectés, médiation numérique et libertés informatiques, Do⋅doc, un nouvel épisode de « Au café libre » - échanges sur l'actualité du logiciel libre, un nouvel épisode de « Au cœur de l’April » - échanges avec différentes personnes qui font vivre l'association.

Marie-Odile Morandi et le groupe Transcriptions vous offrent Dix-sept nouvelles transcriptions. Marie-Odile vous conseille notamment la lecture, voire relecture, de l'épisode du podcast Deux connards dans un bibliobus, intitulé De la dame du digit@l aux travailleurs du clic - Technocritique en bibliothèque, la dame du clic étant Julie Brillet ; et aussi de la conférence donnée par Hubert Raymondaud, membre du Groupe d'Utilisateurs et Utilisatrices de Logiciels Libres AviGNU, lors Journées du Logiciel Libre 2024, à Lyon, et intitulée Les logiciels libres comme alternative au monopole de fait des GAFAM

Consultez la lettre publique ci-dessous pour toutes les autres informations et notamment la revue de presse qui propose trente articles.

Vous pouvez relayer cette lettre dans le Fédiverse pour nous aider à faire connaître l'April et ses actions.

Pour finir : un nouveau podcast a vu le jour le 9 octobre dernier, RdGP, « le podcast sérieux qui vous emmène au cœur des enjeux des droits numériques, des libertés individuelles et de la vie privée », proposé notamment par Benjamin Bellamy. Benjamin a également démarré une chronique dans Libre à vous !, la première était consacrée aux cookies.

Une remarque, une info, une question ? Dites-le-nous.

Librement,
Isabella Vanni
Coordinatrice vie associative et responsable projets à l'April

Le Lama déchaîné, gazette pour la campagne de soutien financier à l'April

Depuis 2015, année de la dernière campagne d’adhésion, aucune campagne de soutien financier n'avait été proposée. Notre situation financière n’étant plus à l’équilibre, à cause notamment de la baisse du nombre de membres, personnes physiques et morales, nous avons relancé la machine en cette fin d'année.

C'est ainsi qu'a vu le jour Le Lama déchaîné, une gazette hebdomadaire en ligne pour encore mieux faire connaître nos actions et rappeler que nous avons besoin de soutien financier pour continuer à agir librement.

Chaque mercredi à compter du 16 octobre et pendant 9 semaines, retrouvez en ligne Le Lama déchaîné et délectez-vous de ses articles de fond, anecdotes, dessins, jeux… Sans oublier d'en parlez autour de vous et de relayer le plus possible ! #CampagneApril2024 #LeLamaDéchaîné

Qui veut la peau des logiciels libres de caisse ?

Dans le cadre du projet de loi de finance pour 2025, l'Assemblée nationale a adopté des amendements mettant en péril les logiciels libres intégrant des fonctionnalité de caisse. Plus précisément, en interdisant les « attestation individuelles » de conformité et en imposant le recours à la certification, cette réforme du code des impôts soumettrait toute activité économique autour des logiciels de caisse, libres ou non, à une très importante pression financière et réglementaire. L'April appelle à se mobiliser et à contacter sénateurs et sénatrices pour revenir sur ce regrettable amendement. Tout cela pose une question : « Qui veut la peau des logiciels libres de caisse ? »

Si vous souhaitez participer aux échanges sur ce sujet, vous pouvez vous inscrire sur la liste comptabilité.

Sommaire 
  1. Le Lama déchaîné, gazette pour la campagne de soutien financier à l'April
  2. Qui veut la peau des logiciels libres de caisse ?
  3. Dossiers, campagnes et projets
    1. Plus de 400 soutiens pour « l'évaluation des dépenses logicielles de l'État » - Merci !
    2. Une « bonne nouvelle » pour le financement des radios non commerciales
    3. Émissions Libre à vous ! diffusées sur radio Cause Commune
    4. Dix-sept nouvelles transcriptions
    5. Revue de presse
  4. Conférences, événements
    1. Événements à venir
    2. Événements passés
    3. Revue hebdomadaire
    4. Adhésions
  5. Informations identiques à chaque lettre d'information
    1. Soutenir l'association
    2. Rejoindre l'association à titre individuel
    3. Rejoindre l'association en tant que personne morale
    4. Contribuer aux actions de l'association sans être membre
    5. S'abonner à la lettre d'information publique
    6. Archives

Dossiers, campagnes et projets

Plus de 400 soutiens pour « l'évaluation des dépenses logicielles de l'État » - Merci !

L'April a participé à une consultation pour proposer des pistes de contrôle à la Cour des comptes. Cette consultation s'est terminée le 4 octobre. La proposition de l'April pour « l'évaluation des dépenses logicielles de l'État » a obtenu plus de 400 soutiens, terminant ainsi en 7e position des propositions les plus soutenues de la consultation.

Merci à toutes les personnes qui ont « voté pour » et/ou l'ont relayée.

La liste des sujets de contrôle retenus ainsi que la synthèse des contributions devraient être communiquées en janvier 2025.

Une « bonne nouvelle » pour le financement des radios non commerciales

Libre à vous ! est diffusée sur la radio associative Cause Commune, la voix des possibles. Dans un article publié le 14 octobre 2024 sur le site de Libre à vous !, nous signalions l'alerte concernant le projet de loi de finances 2025 qui prévoyait une forte réduction du soutien financier aux radios non commerciales telles que Cause Commune, mettant gravement en danger l’existence de radios.

Suite à la mobilisation, des amendements visant à rétablir le montant du fonds de soutien à l'expression radiophonique locale (FSER) à au moins l'équivalent de 2024, voire l'augmenter, ont été adoptés mercredi 23 octobre en commission des affaires culturelles et de l'éducation. Voir par exemple l'amendement AC70.

C'est plutôt une bonne nouvelle. Attention cependant, lors des débats la question de revoir les critères d'attribution des subventions aux radios non commerciales a été évoquée. N'hésitez pas à diffuser notre actu autour de vous.

Émissions Libre à vous ! diffusées sur radio Cause Commune

Six nouvelles éditions de notre émission Libre à vous ! ont été diffusées en direct sur radio Cause Commune. Inscrivez-vous au podcast et/ou à la lettre pour ne rien manquer de cette nouvelle saison.

Émission du 1er octobre 2024

Au programme : enjeux de la vie privée sur Internet et sur les appareils connectés, chronique de Jean-Christophe Becquet sur Éducajou : des applications libres pour l’école, chronique de Marie-Odile Morandi sur le thème « Elles s’engagent en faveur du logiciel libre au sein de leurs communautés ».

Les podcasts sont disponibles ainsi que la transcription.

Émission du 8 octobre 2024

Au programme : médiation numérique et libertés informatiques, la première chronique « Le truc que (presque) personne n’a vraiment compris mais qui nous concerne toutes et tous » de Benjamin Bellamy sur les cookies.

Les podcasts sont disponibles ainsi que la transcription.

Émission du 15 octobre 2024

Au programme : Do⋅doc, chronique de Florence Chabanois sur le thème « Qui a envie d’être sexiste ? », chronique de Julie Chaumard sur la PyConFR 2024.

Les podcasts par sujet sont disponibles ainsi que la transcription.

Émission du 22 octobre 2024

Au programme : Au café libre (débat autour de l’actualité du logiciel libre et des libertés informatiques), chronique de Gee sur le thème « Négocier avec une machine », chronique de Vincent Calame sur le thème « La convivialité d’Ivan Illich (2e partie) ».

Les podcasts par sujet sont disponibles ainsi que la transcription.

Émission du 29 octobre 2024

Au programme : Au cœur de l’April (échange avec différentes personnes qui font vivre l'association), chronique de Laurent et Lorette Costy sur le thème « La 2 CV comme parabole libriste », chronique de Luk sur le thème « Le fric et l'égo ».

Les podcasts par sujet sont disponibles ainsi que la transcription.

Émission du 5 novembre 2024

Au programme : Recrutement et diversité de genre dans l’informatique, chronique de Benjamin Bellamu sur le thème « Les cookies tiers », chronique de Vincent Calame sur le thème « La convivialité d’Ivan Illich (3e partie) ».

Les podcasts et la transcription seront bientôt disponibles.

Dix-sept nouvelles transcriptions

Le groupe Transcriptions de l'April vous offre de la lecture avec dix-sept nouvelles transcriptions :

Revue de presse

La revue de presse fait partie du travail de veille mené par l'April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l'April.

Pour gérer cette revue de presse, un groupe de travail a été créé (vous pouvez en consulter la charte) ainsi qu'une liste de discussion rp@april.org où vous pouvez envoyer les liens vers des articles qui vous semblent intéressants.

La revue de presse est désormais également diffusée chaque semaine sur le site LinuxFr.org. Cette diffusion lui offre un lectorat plus large.

Il existe un flux RSS permettant de recevoir la revue de presse au fur et à mesure (rapidement et article par article donc).

Les derniers titres de la revue de presse :

Un Petit guide de la revue de presse est disponible pour celles et ceux qui souhaiteraient contribuer.

Voir la page revue de presse sur le site pour le détail des articles.

Conférences, événements

Événements à venir

Événements passés

Revue hebdomadaire

Chaque vendredi, à midi pile, l'équipe des permanents et permanentes et les membres qui le souhaitent passent en revue les tâches et actions relatives à l'April dont ils ont la charge lors de la « revue hebdomadaire April » sur IRC (canal #april sur irc.freenode.net, accès avec un navigateur web). La durée est limitée, généralement un quart d'heure. Cela stimule les bonnes volontés, suscite des idées et des contributions, permet de suivre les activités des uns et des autres et éliminer un certain nombre de problèmes bloquants.

Une page décrivant le principe d'une revue hebdomadaire est en ligne.

Vous pouvez en savoir plus en consultant en ligne les archives des premières revues hebdomadaires, et notamment la synthèse de la revue du 4 octobre 2024, la synthèse de la revue du 11 octobre 2024, la synthèse de la revue du 18 octobre 2024.

Adhésions

Au 6 novembre 2024, l'association compte 2 595 membres (2 322 personnes physiques, 273 personnes morales).

Informations identiques à chaque lettre d'information

Soutenir l'association

L'April a besoin de votre aide. Vous pouvez faire un don à l'association et participer ainsi au financement de nos actions.

Pour faire un don à l'association, rendez-vous sur la page dédiée (il est possible de faire un don par chèque, virement, carte bancaire ou encore prélèvement automatique).

Pour tout renseignement n'hésitez pas à nous contacter.

Rejoindre l'association à titre individuel

Dans une association, l'adhésion est un acte volontaire. C'est aussi un acte politique car c'est manifester son soutien à l'objet de l'association ainsi qu'aux valeurs qui le sous-tendent. Une adhésion fait la différence en contribuant à atteindre les objectifs de l'association.

Adhérer à l'April permet :

  • de défendre collectivement un projet de société ;
  • de s'investir activement dans la vie de l'association à travers ses groupes de travail et ses actions ;
  • de recevoir régulièrement des informations sur les événements en lien avec le logiciel libre ;
  • d'agir sur les institutions à travers un partenaire incontournable ;
  • de soutenir financièrement les actions de l'association.

Il est possible d'aider l'association en lui donnant de son temps ou de son argent. Toutes les contributions sont les bienvenues.

Pour les personnes qui hésitent, nous avons mis en ligne les réponses à de fausses idées classiques.

Pour adhérer à l'April, vous pouvez remplir le formulaire en ligne.

Pour tout renseignement, n'hésitez pas à nous contacter.

Rejoindre l'association en tant que personne morale

Que vous soyez une entreprise, une collectivité ou une association, adhérez pour participer activement aux décisions stratégiques qui vous concernent !

Votre structure a besoin de tirer le meilleur parti du logiciel libre et pour défendre ses intérêts, elle doit :

  • exercer une veille permanente pour se tenir informée des opportunités et des menaces ;
  • constituer et entretenir des réseaux relationnels institutionnels ;
  • être éclairée sur les contextes juridiques et stratégiques ;
  • contribuer à la défense de l'informatique libre face aux acteurs qui lui sont hostiles ;
  • mieux faire connaître et valoriser son action.

April est au cœur des grandes évolutions du logiciel libre. Adhérer à April permet :

  • de défendre collectivement un projet de société ;
  • de s'investir activement dans la vie de l'association à travers ses groupes de travail et ses actions ;
  • de recevoir régulièrement des informations sur les événements en lien avec le logiciel libre ;
  • d'agir sur les institutions à travers un partenaire incontournable ;
  • de financer ou cofinancer des actions stratégiques.

Pour adhérer à l'April, il suffit de vous rendre à l'adresse suivante : adhérant dès maintenant à l'April.

Pour tout renseignement n'hésitez pas à nous contacter.

Contribuer aux actions de l'association sans être membre

Les principales activités de l'April sont réalisées via des groupes de travail dont la plupart sont ouverts aux non-membres.

Les groupes de travail de l'April reposent principalement sur une liste de discussion et un espace collaboratif de type wiki. Certains ont défini une charte pour gérer leur travail.

Pour participer à un groupe :

  • Rendez-vous sur la la page listant les groupes et sélectionnez celui qui vous intéresse ;
  • Abonnez-vous à la liste de discussion correspondante (lien sur la page de description du groupe) et présentez-vous sur la liste.

S'abonner à la lettre d'information publique

Pour recevoir automatiquement par courriel cette lettre, inscrivez-vous à la liste de diffusion.

Archives

Les archives de la lettre sont disponibles en ligne.

Khrys’presso du lundi 4 novembre 2024

Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.


Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer votre bloqueur de javascript favori ou à passer en “mode lecture” (Firefox) ;-)

Brave New World

Spécial Palestine et Israël

Spécial femmes dans le monde

Spécial France

Spécial femmes en France

Spécial médias et pouvoir

Spécial emmerdeurs irresponsables gérant comme des pieds (et à la néolibérale)

Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…

Spécial résistances

Spécial GAFAM et cie

Spécial IA

Les autres lectures de la semaine

Les BDs/graphiques/photos de la semaine

Les vidéos/podcasts de la semaine

Spécial The Cure

Les trucs chouettes de la semaine

Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog.

Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).

L’IA Open Source existe-t-elle vraiment ?

À l’heure où tous les mastodontes du numérique, GAFAM comme instituts de recherche comme nouveaux entrants financés par le capital risque se mettent à publier des modèles en masse (la plateforme Hugging Face a ainsi dépassé le million de modèles déposés le mois dernier), la question du caractère « open-source » de l’IA se pose de plus en plus.

Ainsi, l’Open Source Initiative (OSI) vient de publier une première définition de l’IA Open-Source, et la Linux Foundation (dont le nom peut prêter à confusion, mais qui ne représente surtout qu’une oligarchie d’entreprises du secteur) s’interroge également sur le terme.

Au milieu de tout cela, OpenAI devient de manière assez prévisible de moins en moins « open », et si Zuckerberg et Meta s’efforcent de jouer la carte de la transparence en devenant des hérauts de l’« IA Open-Source », c’est justement l’OSI qui leur met des bâtons dans les roues en ayant une vision différente de ce que devrait être une IA Open-Source, avec en particulier un pré-requis plus élevé sur la transparence des données d’entraînement.

Néanmoins, la définition de l’OSI, si elle embête un peu certaines entreprises, manque selon la personne ayant écrit ce billet (dont le pseudo est « tante ») d’un élément assez essentiel, au point qu’elle se demande si « l’IA open source existe-t-elle vraiment ? ».

Note : L’article originel a été publié avant la sortie du texte final de l’OSI, mais celui-ci n’a semble t-il pas changé entre la version RC1 et la version finale.

L’IA Open Source existe-t-elle vraiment ?

Par tante, sous licence CC BY-SA (article originel).
Une traduction Framalang par tcit et deux contributeur·ices anonymes.
Photo de la bannière par Robert Couse-Baker.

 

 

L’Open Source Initiative (OSI) a publié la RC1 (« Release Candidate 1 » signifiant : cet écrit est pratiquement terminé et sera publié en tant que tel à moins que quelque chose de catastrophique ne se produise) de la « Définition de l’IA Open Source ».

D’aucuns pourraient se demander en quoi cela est important. Plein de personnes écrivent sur l’IA, qu’est-ce que cela apporte de plus ? C’est la principale activité sur LinkedIn à l’heure actuelle. Mais l’OSI joue un rôle très particulier dans l’écosystème des logiciels libres. En effet, l’open source n’est pas seulement basé sur le fait que l’on peut voir le code, mais aussi sur la licence sous laquelle le code est distribué : Vous pouvez obtenir du code que vous pouvez voir mais que vous n’êtes pas autorisé à modifier (pensez au débat sur la publication récente de celui de WinAMP). L’OSI s’est essentiellement chargée de définir parmi les différentes licences utilisées partout lesquelles sont réellement « open source » et lesquelles sont assorties de restrictions qui sapent cette idée.

C’est très important : le choix d’une licence est un acte politique lourd de conséquences. Elle peut autoriser ou interdire différents modes d’interaction avec un objet ou imposer certaines conditions d’utilisation. La célèbre GPL, par exemple, vous permet de prendre le code mais vous oblige à publier vos propres modifications. D’autres licences n’imposent pas cette exigence. Le choix d’une licence a des effets tangibles.

Petit aparté : « open source » est déjà un terme un peu problématique, c’est (à mon avis) une façon de dépolitiser l’idée de « Logiciel libre ». Les deux partagent certaines idées, mais là où « open source » encadre les choses d’une manière plus pragmatique « les entreprises veulent savoir quel code elles peuvent utiliser », le logiciel libre a toujours été un mouvement plus politique qui défend les droits et la liberté de l’utilisateur. C’est une idée qui a probablement été le plus abimée par les figures les plus visibles de cet espace et qui devraient aujourd’hui s’effacer.

Qu’est-ce qui fait qu’une chose est « open source » ? L’OSI en dresse une courte liste. Vous pouvez la lire rapidement, mais concentrons-nous sur le point 2 : le code source :

Le programme doit inclure le code source et doit permettre la distribution du code source et de la version compilée. Lorsqu’une quelconque forme d’un produit n’est pas distribuée avec le code source, il doit exister un moyen bien connu d’obtenir le code source pour un coût de reproduction raisonnable, de préférence en le téléchargeant gratuitement sur Internet. Le code source doit être la forme préférée sous laquelle un programmeur modifierait le programme. Le code source délibérément obscurci n’est pas autorisé. Les formes intermédiaires telles que la sortie d’un préprocesseur ou d’un traducteur ne sont pas autorisées.
Open Source Initiative

Pour être open source, un logiciel doit donc être accompagné de ses sources. D’accord, ce n’est pas surprenant. Mais les rédacteurs ont vu pas mal de conneries et ont donc ajouté que le code obfusqué (c’est-à-dire le code qui a été manipulé pour être illisible) ou les formes intermédiaires (c’est-à-dire que vous n’obtenez pas les sources réelles mais quelque chose qui a déjà été traité) ne sont pas autorisés. Très bien. C’est logique. Mais pourquoi les gens s’intéressent-ils aux sources ?

Les sources de la vérité

L’open source est un phénomène de masse relativement récent. Nous avions déjà des logiciels, et même certains pour lesquels nous ne devions pas payer. À l’époque, on les appelait des « Freeware », des « logiciels gratuits ». Les freewares sont des logiciels que vous pouvez utiliser gratuitement mais dont vous n’obtenez pas le code source. Vous ne pouvez pas modifier le programme (légalement), vous ne pouvez pas l’auditer, vous ne pouvez pas le compléter. Mais il est gratuit. Et il y avait beaucoup de cela dans ma jeunesse. WinAMP, le lecteur audio dont j’ai parlé plus haut, était un freeware et tout le monde l’utilisait. Alors pourquoi se préoccuper des sources ?

Pour certains, il s’agissait de pouvoir modifier les outils plus facilement, surtout si le responsable du logiciel ne travaillait plus vraiment dessus ou commençait à ajouter toutes sortes de choses avec lesquelles ils n’étaient pas d’accord (pensez à tous ces logiciels propriétaires que vous devez utiliser aujourd’hui pour le travail et qui contiennent de l’IA derrière tous les autres boutons). Mais il n’y a pas que les demandes de fonctionnalités. Il y a aussi la confiance.

Lorsque j’utilise un logiciel, je dois faire confiance aux personnes qui l’ont écrit. Leur faire confiance pour qu’ils fassent du bon travail, pour qu’ils créent des logiciels fiables et robustes. Qu’ils n’ajoutent que les fonctionnalités décrites dans la documentation et rien de caché, de potentiellement nuisible.

Les questions de confiance sont de plus en plus importantes, d’autant plus qu’une grande partie de notre vie réelle repose sur des infrastructures numériques. Nous savons tous que nos infrastructures doivent comporter des algorithmes de chiffrement entièrement ouverts, évalués par des pairs et testés sur le terrain, afin que nos communications soient à l’abri de tout danger.

L’open source est – en particulier pour les systèmes et infrastructures critiques – un élément clé de l’établissement de cette confiance : Parce que vous voulez que (quelqu’un) soit en mesure de vérifier ce qui se passe. On assiste depuis longtemps à une poussée en faveur d’une plus grande reproductibilité des processus de construction. Ces processus de compilation garantissent essentiellement qu’avec le même code d’entrée, on obtient le même résultat compilé. Cela signifie que si vous voulez savoir si quelqu’un vous a vraiment livré exactement ce qu’il a dit, vous pouvez le vérifier. Parce que votre processus de construction créerait un artefact identique.

Logo du projet Reproducible builds

Le projet Reproducible builds cherche à promouvoir la reproductibilité des systèmes libres, pour plus de transparence.
Le projet est notamment financé par le Sovereign Tech Fund.

 

Bien entendu, tout le monde n’effectue pas ce niveau d’analyse. Et encore moins de personnes n’utilisent que des logiciels issus de processus de construction reproductibles – surtout si l’on considère que de nombreux logiciels ne sont pas compilés aujourd’hui. Mais les relations sont plus nuancées que le code et la confiance est une relation : si vous me parlez ouvertement de votre code et de la manière dont la version binaire a été construite, il me sera beaucoup plus facile de vous faire confiance. Savoir ce que contient le logiciel que j’exécute sur la machine qui contient également mes relevés bancaires ou mes clés de chiffrement.

Mais quel est le rapport avec l’IA ?

Les systèmes d’IA et les 4 libertés

Les systèmes d’IA sont un peu particuliers. En effet, les systèmes d’IA – en particulier les grands systèmes qui fascinent tout le monde – ne contiennent pas beaucoup de code par rapport à leur taille. La mise en œuvre d’un réseau neuronal se résume à quelques centaines de lignes de Python, par exemple. Un « système d’IA » ne consiste pas seulement en du code, mais en un grand nombre de paramètres et de données.

Un LLM moderne (ou un générateur d’images) se compose d’un peu de code. Vous avez également besoin d’une architecture de réseau, c’est-à-dire de la configuration des neurones numériques utilisés et de la manière dont ils sont connectés. Cette architecture est ensuite paramétrée avec ce que l’on appelle les « poids » (weights), qui sont les milliards de chiffres dont vous avez besoin pour que le système fasse quelque chose. Mais ce n’est pas tout.

Pour traduire des syllabes ou des mots en nombres qu’une « IA » peut consommer, vous avez besoin d’une intégration, une sorte de table de recherche qui vous indique à quel « jeton » (token) correspond le nombre « 227 ». Si vous prenez le même réseau neuronal mais que vous lui appliquez une intégration différente de celle avec laquelle il a été formé, tout tomberait à l’eau. Les structures ne correspondraient pas.

Représentation d'une puce informatique sous la forme d'un cerveau.

Image sous CC BY par Mike MacKenzie & Liam Huang

Ensuite, il y a le processus de formation, c’est-à-dire le processus qui a créé tous les « poids ». Pour entraîner une « IA », vous lui fournissez toutes les données que vous pouvez trouver et, après des millions et des milliards d’itérations, les poids commencent à émerger et à se cristalliser. Le processus de formation, les données utilisées et la manière dont elles le sont sont essentiels pour comprendre les capacités et les problèmes d’un système d’apprentissage automatique : si vous voulez réduire les dommages dans un réseau, vous devez savoir s’il a été formé sur Valeurs Actuelles ou non, pour donner un exemple.

Et c’est là qu’est le problème.

L’OSI « The Open Source AI Definition – 1.0-RC1 » exige d’une IA open source qu’elle offre quatre libertés à ses utilisateurs :

  1. Utiliser le système à n’importe quelle fin et sans avoir à demander la permission.
  2. Étudier le fonctionnement du système et inspecter ses composants.
  3. Modifier le système dans n’importe quel but, y compris pour changer ses résultats.
  4. Partager le système pour que d’autres puissent l’utiliser, avec ou sans modifications, dans n’importe quel but.

Jusqu’ici tout va bien. Cela semble raisonnable, n’est-ce pas ? Vous pouvez inspecter, modifier, utiliser et tout ça. Génial. Tout est couvert dans les moindre détails, n’est-ce pas ? Voyons rapidement ce qu’un système d’IA doit offrir. Le code : Check. Les paramètres du modèle (poids, configurations) : Check ! Nous sommes sur la bonne voie. Qu’en est-il des données ?

Informations sur les données : Informations suffisamment détaillées sur les données utilisées pour entraîner le système, de manière à ce qu’une personne compétente puisse construire un système substantiellement équivalent. Les informations sur les données sont mises à disposition dans des conditions approuvées par l’OSI.

En particulier, cela doit inclure (1) une description détaillée de toutes les données utilisées pour la formation, y compris (le cas échéant) des données non partageables, indiquant la provenance des données, leur portée et leurs caractéristiques, la manière dont les données ont été obtenues et sélectionnées, les procédures d’étiquetage et les méthodes de nettoyage des données ; (2) une liste de toutes les données de formation accessibles au public et l’endroit où les obtenir ; et (3) une liste de toutes les données de formation pouvant être obtenues auprès de tiers et l’endroit où les obtenir, y compris à titre onéreux.
Open Source Initiative

Que signifie « informations suffisamment détaillées » ? La définition de l’open source ne parle jamais de « code source suffisamment détaillé ». Vous devez obtenir le code source. Tout le code source. Et pas sous une forme obscurcie ou déformée. Le vrai code. Sinon, cela ne veut pas dire grand-chose et ne permet pas d’instaurer la confiance.

La définition de l’« IA Open Source » donnée par l’OSI porte un grand coup à l’idée d’open source : en rendant une partie essentielle du modèle (les données d’entraînement) particulière de cette manière étrange et bancale, ils qualifient d’« open source » toutes sortes de choses qui ne le sont pas vraiment, sur la base de leur propre définition de ce qu’est l’open source et de ce à quoi elle sert.

Les données d’apprentissage d’un système d’IA font à toutes fins utiles partie de son « code ». Elles sont aussi pertinentes pour le fonctionnement du modèle que le code littéral. Pour les systèmes d’IA, elles le sont probablement encore plus, car le code n’est qu’une opération matricielle générique avec des illusions de grandeur.

L’OSI met une autre cerise sur le gâteau : les utilisateurs méritent une description des « données non partageables » qui ont été utilisées pour entraîner un modèle. Qu’est-ce que c’est ? Appliquons cela au code à nouveau : si un produit logiciel nous donne une partie essentielle de ses fonctionnalités simplement sous la forme d’un artefact compilé et nous jure ensuite que tout est totalement franc et honnête, mais que le code n’est pas « partageable », nous n’appellerions pas ce logiciel « open source ». Parce qu’il n’ouvre pas toutes les sources.

Une « description » de données partiellement « non partageables » vous aide-t-elle à reproduire le modèle ? Non. Vous pouvez essayer de reconstruire le modèle et il peut sembler un peu similaire, mais il est significativement différent. Cela vous aide-t-il d’« étudier le système et d’inspecter ses composants » ? Seulement à un niveau superficiel. Mais si vous voulez vraiment analyser ce qu’il y a dans la boîte de statistiques magiques, vous devez savoir ce qu’il y a dedans. Qu’est-ce qui a été filtré exactement, qu’est-ce qui est entré ?

Cette définition semble très étrange venant de l’OSI, n’est-ce pas ? De toute évidence, cela va à l’encontre des idées fondamentales de ce que les gens pensent que l’open source est et devrait être. Alors pourquoi le faire ?

L’IA (non) open source

Voici le truc. À l’échelle où nous parlons aujourd’hui de ces systèmes statistiques en tant qu’« IA », l’IA open source ne peut pas exister.

De nombreux modèles plus petits ont été entraînés sur des ensembles de données publics explicitement sélectionnés et organisés. Ceux-ci peuvent fournir toutes les données, tout le code, tous les processus et peuvent être appelés IA open-source. Mais ce ne sont pas ces systèmes qui font s’envoler l’action de NVIDIA.

Ces grands systèmes que l’on appelle « IA » – qu’ils soient destinés à la génération d’images, de texte ou multimodaux – sont tous basés sur du matériel acquis et utilisé illégalement. Parce que les ensembles de données sont trop volumineux pour effectuer un filtrage réel et garantir leur légalité. C’est tout simplement trop.

Maintenant, les plus naïfs d’entre vous pourraient se demander : « D’accord, mais si vous ne pouvez pas le faire légalement, comment pouvez-vous prétendre qu’il s’agit d’une entreprise légitime ? » et vous auriez raison, mais nous vivons aussi dans un monde étrange où l’espoir qu’une innovation magique et / ou de l’argent viendront de la reproduction de messages Reddit, sauvant notre économie et notre progrès.

L’« IA open source » est une tentative de « blanchir » les systèmes propriétaires. Dans leur article « Repenser l’IA générative open source : l’openwashing et le règlement sur l’IA de l’UE  », Andreas Liesenfeld et Mark Dingemanse ont montré que de nombreux modèles d’IA « Open-Source » n’offrent guère plus que des poids de modèles ouverts. Signification : Vous pouvez faire fonctionner la chose mais vous ne savez pas vraiment ce que c’est.

Cela ressemble à quelque chose que nous avons déjà eu : c’est un freeware. Les modèles open source que nous voyons aujourd’hui sont des blobs freeware propriétaires. Ce qui est potentiellement un peu mieux que l’approche totalement fermée d’OpenAI, mais seulement un peu.

Certains modèles proposent des fiches de présentation du modèle ou d’autres documents, mais la plupart vous laissent dans l’ignorance. Cela s’explique par le fait que la plupart de ces modèles sont développés par des entreprises financées par le capital-risque qui ont besoin d’une voie théorique vers la monétisation.

L’« open source » est devenu un autocollant comme le « Commerce équitable », quelque chose qui donne l’impression que votre produit est bon et digne de confiance. Pour le positionner en dehors du diabolique espace commercial, en lui donnant un sentiment de proximité. « Nous sommes dans le même bateau » et tout le reste. Mais ce n’est pas le cas. Nous ne sommes pas dans le même bateau que Mark fucking Zuckerberg, même s’il distribue gratuitement des poids de LLM parce que cela nuit à ses concurrents. Nous, en tant que personnes normales vivant sur cette planète qui ne cesse de se réchauffer, ne sommes avec aucune de ces personnes.

Photo d'un sticker où il est marqué « Open-Source Fuck Yeah ».

Les libristes adorent pourtant les stickers. Image sous CC BY-SA par Kirsten Comandich.

Mais il y a un autre aspect à cette question, en dehors de redorer l’image des grands noms de la technologie et de leurs entreprises. Il s’agit de la légalité. Au moins en Allemagne, il existe des exceptions à certaines lois qui concernent normalement les auteurs de LLM : si vous le faites à des fins de recherche, vous êtes autorisé à récupérer pratiquement n’importe quoi. Vous pouvez ensuite entraîner des modèles et publier ces poids, et même s’il y a des contenus de Disney là-dedans, vous n’avez rien à craindre. C’est là que l’idée de l’IA open source joue un rôle important : il s’agit d’un moyen de légitimer un comportement probablement illégal par le biais de l’openwashing : en tant qu’entreprise, vous prenez de l’« IA open source » qui est basée sur tous les éléments que vous ne seriez pas légalement autorisé à toucher et vous l’utilisez pour construire votre produit. Faites de l’entraînement supplémentaire avec des données sous licence, par exemple.

L’Open Source Initiative a attrapé le syndrome FOMO (N.d.T : Fear of Missing Out) – tout comme le jury du prix Nobel. Elle souhaite également participer à l’engouement pour l’« IA ».

Mais pour les systèmes que nous appelons aujourd’hui « IA », l’IA open source n’est pas possible dans la pratique. En effet, nous ne pourrons jamais télécharger toutes les données d’entraînement réelles.

« Mais tante, nous n’aurons jamais d’IA open source ». C’est tout à fait exact. C’est ainsi que fonctionne la réalité. Si vous ne pouvez pas remplir les critères d’une catégorie, vous n’appartenez pas à cette catégorie. La solution n’est pas de changer les critères. C’est comme jouer aux échecs avec les pigeons.

 

Khrys’presso du lundi 28 octobre 2024

Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.


Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer votre bloqueur de javascript favori ou à passer en “mode lecture” (Firefox) ;-)

Brave New World

Spécial Palestine et Israël

Spécial femmes dans le monde

  • En Suède, 33 femmes diagnostiquées d’un cancer par erreur ont subi une hystérectomie injustifiée (liberation.fr)

    Après avoir observé une hausse de dépistage positif du cancer du col de l’utérus dans son enceinte, un hôpital suédois a réalisé avoir surdiagnostiqué la maladie. La structure hospitalière s’est excusée ce mardi 22 octobre pour les conséquences irréversibles qu’ont subies des femmes âgées entre 38 et 85 ans.

  • Au Groenland, des Inuites stérilisées de force (revueladeferlante.fr)

    Le scandale n’a éclaté qu’en 2022, déclen­chant l’ouverture d’une enquête indé­pen­dante. Dans le Groenland des années 1960–1970 des milliers d’Inuites ont subi des sté­ri­li­sa­tions forcées entraî­nant de lourdes séquelles.

  • Effets des règles et de la pilule : une scientifique se scanne le cerveau pour en savoir plus (korii.slate.fr)

    Si Carina Heller a pris les choses en main, c’est parce qu’à l’image du groupe de chercheuses auquel elle appartient, elle en avait assez d’attendre que des données soient produites dans un domaine sous-étudié. Le monde de la recherche étant majoritairement masculin, il a rarement daigné se pencher sur un sujet tel que celui-ci.

  • États-Unis : Kamala Harris face au « gender vote » (lesnouvellesnews.fr)

    Jamais, aux États Unis, une campagne n’a connu des intentions de vote aussi genrée, particulièrement chez les jeunes. Globalement 52 % des hommes disent préférer Donald Trump contre 40 % Kamala Harris. Et chez les femmes, 56 % préfèrent Kamala Harris et 37 % Donald Trump.Donc. 52 % des mecs aux US préfèrent un fou à une femme.

  • Joe Biden souhaite rendre gratuits des contraceptifs en vente libre (liberation.fr)

    À presque deux semaines de l’élection américaine, l’actuel président des États-Unis a annoncé lundi 21 octobre son souhait d’étendre la couverture de la contraception sans frais et en vente libre pour 52 millions de femmes.

  • Comment #MeToo a changé le journalisme : le bilan de RSF (telerama.fr)

    Sept ans après l’affaire Weinstein, un rapport de Reporters sans frontières montre que #MeToo a aussi chamboulé le paysage médiatique. Mais, dans de nombreux pays, travailler sur les droits des femmes et les violences sexistes et sexuelles reste un danger.

  • « Un doigt d’honneur adressé au football féminin » : 120 joueuses dénoncent le partenariat de la Fifa et du pétrolier saoudien Aramco (liberation.fr)

    Dans une lettre ouverte adressée lundi 21 octobre à la Fifa, les footballeuses demandent de mettre fin au contrat de sponsoring avec le géant saoudien du pétrole et du gaz, qu’elles accusent d’être responsable de désastre écologique et de ne pas respecter les droits humains.

  • La carte des luttes féministes (revueladeferlante.fr)

    De la Corée du Sud à la Namibie en passant par l’Afghanistan, les fémi­nistes et les personnes LGBT+ font entendre leurs voix, malgré les violences aux­quelles elles s’exposent. Tour d’horizon de combats en cours.

Spécial France

Spécial femmes en France

Spécial médias et pouvoir

Spécial emmerdeurs irresponsables gérant comme des pieds (et à la néolibérale)

Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…

Spécial résistances

Spécial GAFAM et cie

Les autres lectures de la semaine

Les BDs/graphiques/photos de la semaine

Les vidéos/podcasts de la semaine

Les trucs chouettes de la semaine

  • Stuff by women, about women (letterboxd.com)

    This list is curated to invite reflection upon women’s perceptions and depictions of themselves and/or other women as they are presented through the medium of cinema, as films made by and about women are among the minority worldwide. For those interested, stats and research into this subject are available.

  • Contre la précarité énergétique, iels installent gratuitement des panneaux solaires (reporterre.net)

    Une société coopérative propose un modèle alternatif pour produire de l’électricité « verte » : elle installe des panneaux solaires qu’elle récupère gratuitement. En Isère, elle lutte ainsi contre la précarité énergétique.

  • Des smartphones Android transformés en émetteurs-récepteurs radio amateur (phonandroid.com)

    Un nouveau projet open-source pourrait bien bouleverser le monde de la radio amateur. Vance Vagell, radioamateur passionné, vient de dévoiler le kv4p HT, un dispositif innovant qui transforme n’importe quel smartphone Android en émetteur-récepteur radio amateur portable […] Il est important de noter que l’utilisation de cet appareil nécessite une licence de radioamateur.

  • Largest Known Mersenne Prime Number (mersenne.org)

    The new prime number, also known as M136279841, is calculated by multiplying together 136 279 841 twos, and then subtracting 1. It is over 16 million digits larger than the previous record prime number, in a special class of extremely rare prime numbers known as Mersenne primes. It is only the 52nd known Mersenne prime ever discovered, each increasingly more difficult to find.

Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog.

Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).

Rome, septembre 2023 : journal de bord de la troisième visite d’études d’ECHO Network

Pour rappel, les participant⋅es à l’échange européen ECHO Network font partie de 7 organisations différentes dans 5 pays d’Europe : Ceméa France, Ceméa Federzione Italia, Ceméa Belgique, Willi Eichler Academy (Allemagne), Solidar Foundation (réseau européen), Centar Za Mirovne Studije (Croatie), Framasoft (France).

Compte-rendu de la semaine à Rome.


Click here to read the article in English.

C’est la troisième visite d’étude dans le cadre du programme ECHO Network, cette visite nous mène à Rome, la ville musée. Enfin nous : seulement Numahell, puisque le COVID en a décidé autrement pour les trois autres qui avaient prévu de venir…

Après un petit périple par bus puis train depuis Lyon, j’arrive dans l’après-midi à la gare Termini à Rome. Avec les membres des CEMÉA France, nous rejoignons deux membres de Solidar pour manger ensemble. Des questions sur l’educ’pop nous traversent dès le premier soir pendant le repas : quelle est la différence entre éducation populaire et éducation active ? Et l’éducation active, il se passe quoi si tu n’as aucune curiosité ? Bref, des discussions très riches.

Gare de Termini (CAPTAIN RAJU - CC BY-SA - Wikimedia)

Gare de Termini (CAPTAIN RAJU – cc-by-sa – Wikimedia)

Les deux premières journées se déroulent dans la « Casa del municipio » à Rome. Ces maisons municipales permettent aux associations de la ville de s’y retrouver, de faire des activités, de réserver gratuitement des salles. Un peu comme certaines maisons de quartier en France, ou les maisons des associations dans les grandes villes (sauf que dans la plupart des grandes villes c’est payant, par exemple à Toulouse c’est 60€ l’année).

Nous commençons par des exercices de brise-glace pour apprendre à se connaître : épeler le prénom de chacun-e en mimant les voyelles de son prénom, communiquer pour se positionner dans l’ordre alphabétique, et enfin se classer par rapport à là d’où nous venons, du plus loin au plus proche. Animés par Christina des CEMÉA Mezzo Giorno, ces brises glaces seront notre rituel de début de journée.

Jour 1 : formation à distance, projection sur ECHO Network, visite de squat

Formation à distance, en présence : retours d’expérience et début de stratégies

La première matinée est consacrée à des retours d’expérience de trois organisations sur la formation à distance. Si vous vous souvenez, il y a à peu près 3-4 ans il y a eu un confinement ou deux… nous obligeant à modifier nos pratiques en terme de formation.

L’Acque Correnti (traduction : « les courants d’eau ») doit former les bénévoles de l’équivalent italien du service civique, environ 15000 personnes par an. L’état italien fixe des règles strictes sur la formation des services civiques, il y a trois volets.
Soudain, le Covid et paf : la question de la formation à distance se pose. Massimiliano raconte comment ils ont utilisé les fonctionnalités de sous-salles de Zoom (nous connaissons l’alternative libre BigBlueButton qui offre également cette fonctionnalité).

Fondé en 1951 par des éducateur⋅ices et des enseignants, le Movimiento di cooperazione Educativo prône les méthodes de pédagogie active. Il fait partie de la FIMEM, organisation internationale autour de la pédagogie Freinet, créée dans les années 50.
Constitué de groupes territoriaux, ils assurent des activités de formation chaque année, et animent également un groupe de recherche au niveau national, sur les disciplines dont ils s’occupent.
Pour le public enfants, cela va de la maternelle au secondaire. Les formations sont assurées majoritairement à distance, et ce avant le COVID.
Donatella présente l’expérience accumulée, et notamment le site senzascuola.wordpress.com.

Les CEMÉA Federazione Italiana comme son nom l’indique fédère les CEMÉA d’Italie. Les formations assurées par la fédération ce sont dix stages par an, environ neuf jours par stage. Au début, de nombreux formateur⋅ices refusaient d’enseigner à distance : il est important de reconnaître les limites de l’enseignement à distance. Luciano explique qu’il faut « curbare la technologia » (courber, tordre la technologie) à nos pratiques, et non l’inverse. La question est de savoir comment utiliser nos méthodes de pédagogie actives à distance. Il revient sur onze problématiques de la formation à distance, dont certaines sont similaires en ligne ou sur site, telle que la gestion du temps et de l’espace, ou l’alternance des types d’apprentissage.

Le temps de questions / réponses a permis de dégager quelques points intéressants. L’un de nos hôtes, Claudio, indique qu’il faut plus craindre la déshumanisation que les technologies elles-mêmes. De plus, les projections virtuelles nous restreignent l’utilisation de notre langage corporel, de par la vision du corps à travers l’espace 2D des écrans. Il est donc important de se réapproprier les corps et les espaces en 3D, par exemple par des pauses loin de nos ordinateurs.
Les questions d’accessibilité  contribuent également à la marginalisation de certain·es participant·es, notamment la question de la barrière de la langue.

Nous nous accordons à dire qu’il ne faut pas abandonner la formation en ligne aux marchés privés : ces organisations ne font pas forcément de pédagogie active et ont un but plus lucratif qu’émancipateur. Malheureusement, ce sont ces organisations que les institutions financent, l' »ed tech » (education technologies), plutôt que les collectifs d’éducation populaire, à visée plus éthique.

L’ESS, l’enseignement au numérique en Italie

L’après-midi, nous réfléchissons collectivement à la suite du projet Echo Network, en répondant aux questions suivantes : ce que fait chacune de nos structures, ce qui nous intéresse toustes et enfin les perspectives futures du projet.

Tableau avec des post-it attachés dessus.

Nous nous sommes réparti·es ensuite en petits groupes pour une discussion plus informelle. Dans mon groupe, nous avons comparé les pratiques entre l’Italie, la France et Belgique sur l’ESS (Économie Sociale et Solidaire) puis sur la place de l’enseignement du numérique à l’école.

Christina des CEMÉA Mezzo Giorno expose la situation en Italie, où des réformes récentes ont reconfiguré le paysage de l’ESS (Économie Sociale et Solidaire).
En Italie, trois statuts d’organisations sont inclus dans l’ESS :

  • l’Odivu qui est un type d’organisation de volontariat
  • les APIES : des associations à visées sociales, à but non lucratif et ayant moins de 50 % de salariés
  • les « impresa sociale », un nouveau type d’entreprise avec des composantes sociales, actuellement en expérimentation

Les frontières sont floues entre ces types d’organisation. Le débat actuel en Italie porte sur la limite public / privé et le contrôle de l’éthique : la troisième catégorie amène un assouplissement des règles pour déterminer si une organisation relève de l’économie sociale ou non. Un peu comme on peut le voir en France avec la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), il existe un risque important de social-washing.

Nous apprenons qu’en Italie, les directeurices d’établissement ont beaucoup plus de pouvoir qu’en France et qu’un cloisonnement existe entre écoles et associations, y compris au niveau des enseignants. Cela empêche les associations d’intervenir dans les écoles et d’y amener des méthodes actives et des thématiques comme la sensibilisation aux enjeux du numérique.
En Belgique, c’est paradoxalement dans les écoles « libres » (privées) qu’il y a de plus en plus d’expérimentations de la pédagogie active. Il y a donc de quoi creuser sur le contexte socio-structurel de chaque pays sur ces sujets.

Ensuite, sur la thématique du numérique, j’ai parlé pour le cas français du langage de programmation Scratch qui est utilisé en cours de techno au collège et des Sciences Numériques et Techniques en seconde. J’aurais aussi pu parler de la plateforme PIX, qui est utilisée pour la validation des acquis.

Sur le sujet du matériel, j’explique qu’en France bien souvent celui-ci devient vite obsolète et est mal maintenu. Il dépend des mairies, départements ou régions selon la nature de l’établissement.
En Italie, l’État investit beaucoup avec l’argent de l’EU, des TNI (Tableaux Numériques Interactifs) équipent quasiment chaque classe, mais les enseignants ne sont pas formés et n’en connaissent pas le dixième des possibilités.

Selon des recherches récentes, environ 75 % des enseignants utilisent des méthodes de pédagogie frontales en Italie : je me demande combien en France.

Enfin, nous parlons un peu de la question de l’utilisation du jeu ou du jeu vidéo en classe, et j’en profite pour mentionner aux copain·es le projet Minetest (un équivalent libre à Minecraft).

 

Tout un immeuble en autogestion, un commun dans la ville

Nous visitons en fin d’après-midi un lieu d’occupation emblématique à Rome, Spin Time Labs, qui accueille à la fois des réfugié⋅es, des SDF, des étudiant⋅es grévistes contre la hausse des loyers. Le bâtiment dispose d’un auditorium, d’une salle de concert, d’un studio de radio. De nombreuses activités culturelles et artisanales s’y déroulent, nous découvrons en particulier un journal papier édité par un collectif composé exclusivement de jeunes de moins de 25 ans, Scomodo.

Photo d'une plaque où il est écrit Open Borders Photo de nombreuses couvertures d'un journal accrochées au mur Photo de couvertures d'un journal accrochées au mur et une affiche le pagine da scrivere sevono ancora

 

Cet endroit est géré par ses habitant⋅es et contributeurices, il n’y a pas de loyer mais les personnes qui bénéficient du lieu peuvent proposer en échange leur temps, faire des dons financiers ou proposer leur aide sur des chantiers de réfection.

Environ 150 familles sont logées dans cet immeuble occupé, où même la mairie de Rome, pourtant peu orientée à gauche, tolère ce squat pour les services qui y sont rendus, et même les travailleurs sociaux de la mairie renvoient des personnes vers ce lieu pour y trouver de l’aide et des ressources.

Après cette visite, nous nous sommes retrouvé·es pour discuter dans une rue animée du quartier Pigneto, où les riverain·es sont particulièrement investi·es dans la vie du quartier.

Jour 2 : IA, ateliers

Le lendemain 27 septembre, Claudio nous reçoit pour nous présenter le CSV (Centro di servicio volontario) Lazzio. Le lieu est un peu sa maison, on l’y sent comme un poisson dans l’eau.

Christina anime un jeu pour se dégourdir : chacun choisit un geste qui lui correspond et l’a désigné tout le long du jeu, ce qui nous a obligées à avoir une attention visuelle durant ce moment. Ce type d’exercice d’éducation populaire a pour but d’améliorer la cohésion du groupe, et ça fonctionne !

Présentation sur l’IA

Ensuite, nous assistons à la présentation de Marika Mashitti, doctorante à l’Université Roma tre au département des sciences de l’éducation.

Elle commence par des définitions (ce qu’est une IA, les différents types de systèmes) et rappelle que l’IA est surtout une discipline scientifique. Puis elle enchaîne sur un petit historique, qui montre la rapidité des dernières avancées, notamment depuis le début de la pandémie, comme si c’était devenu une urgence de développer ce domaine.

Pour elle, c’est une question de pouvoir. En effet, qui est impliqué dans les recherches sur les IA ? Des personnalités comme Elon Musk et des géants du web tels que Alphabet, Meta, Microsoft, etc.

Elle donne quelques exemples de biais dus aux IA : des discriminations dans la reconnaissance des visages (seulement 52 % de succès dans la reconnaissance de visages de femmes noires), des publicités ciblées pour des opportunités de jobs, le profiling.

Extrait d'une diapositive de la présentation, parlant de « l'algocratie ».

Le mot « Algocracy » (« le pouvoir par les algorithmes », forgé par Danaher, 2018), est lâché. Elle insiste sur le fait que la technologie n’est jamais neutre. Elle aborde le point de singularité, en reprenant la proposition de Frederico Cabitza, Professeur à l’Université de Milan. Il définit la singularité comme le moment où l’humain choisit de laisser quasi-intégralement le contrôle à la machine plutôt que sa définition classique, à savoir le moment où celle-ci devient indistinguable d’un humain.

Les membres de l’assemblée ont bien apprécié sa présentation, aussi bien son contenu que l’énergie qui l’anime et posent de nombreuses questions.

 

Les enjeux du numérique en atelier

Nous commençons l’après-midi avec un jeu que j’ai proposé, et que j’avais déjà expérimenté au Camp Climat 2022. il s’agit de se positionner sur deux axes pour une question donnée : un axe selon son niveau de confiance (en anglais : confidence) et l’autre son niveau d’aisance (en anglais : confortable), en se séparant en trois groupes. Christina, Morgane et Claudio ont préparé une liste de 4 problématiques :

  • la formation en ligne
  • les IA
  • les règlementations politiques au sujet du numérique
  • le pouvoir d’agir

Des discussions intéressantes ont eu lieu, chaque personne devant expliciter son choix de positionnement. Cet exercice a permis aux personnes qui avaient peu pris la parole de s’exprimer, les petits groupes facilitant l’écoute. J’y apprends que deux personnes du groupe utilisent régulièrement des IA génératives pour leurs travail quotidien dans la communication, et que la conférence de ce matin leur a fait prendre conscience des enjeux.

Ensuite nous reprenons les discussions, soit autour du travail fait la veille, soit sur les écrits démarrés le matin, pour en faire un résumé sur une feuille A2 : mon groupe a représenté tout cela en un nuage de mots.

Jour 3 : ateliers, « Zazie Nel Metro », rétrospective de la semaine

Ateliers numériques en impro

Le jeudi, nous nous retrouvons dans le même lieu pour deux ateliers sur le numérique, imaginés la veille suite à la réorganisation d’une partie du programme, du fait de l’absence d’un de nos camarades covidés.
Nous avons animé ces deux ateliers en parallèle deux fois, pour que chaque groupe en bénéficie.

  • atelier mobile : les paramètres pour améliorer sa vie privée, et quelques applications libres intéressantes. Animé par Domenico et moi-même.
  • atelier desktop / internet : des logiciels et des applications libres pour s’organiser, notamment Zourit. Animé par Lucas des CEMÉA Belgique et Olivier des CEMÉA France
Photo d'une affiche listant des logiciels libres pour s'organiser Photo d'une affiche listant des paramètres améliorant la vie privée sur Android

 

 

J’ai été étonnée car nous n’étions que peu nombreux⋅ses à connaitre ces outils et astuces. Les participant⋅es ont vraiment apprécié de les découvrir. Je trouve ce format d’atelier pratique pour mettre le pied à l’étrier et permettre d’éviter les listes à la Prévert, qui noient parfois l’auditoire.

Visite de « Zazie Nel Metro »

Zazie Nel Metro est un bar associatif et sa librairie associée, gérés par un collectif de personnes très chouettes, qui organisent divers évènements artistiques et citoyens. Iels organisaient 3 jours après un festival nommé « Zazie la bona vita », alliant discussions militantes / politiques et concerts.

Photo d'une affiche du festival, avec le slogan « Zazie Fest Bona Vita »

Notre hôte nous présente une sélections de livres d’auteurices anarchistes ou engagés à gauche, notamment « Cimento, arme di construzionna di massa », de Anselm Jappe, ou encore un livre de Ivan Illich que nous apprécions chez Framasoft. Cela fait écho étrangement à de trop nombreux projets de constructions inutiles, imposés et écocides…

Photos de différents livres posés sur une table

J’y retournerai si je reviens un jour à Rome (e perchè no :))

Retour sur les 3 jours

Nous nous retrouvons dans l’après-midi au local des CEMÉA Mezzo Giorno (ce qui signifie « Milieu de jour » mais aussi « centre de l’Italie »).

Morgane anime le moment qui suit en demandant à chacun·e de noter sur des post-it trois choses de notre séjour, que l’on classe sur trois affiches illustrées :

  • ce qu’il faut conserver (dans un frigo)
  • ce à quoi je vais repenser dans les prochaines semaines (🧠)
  • ce qu’il faut jeter (une poubelle très bien dessinée)

Photo d'une assemblée de personnes assises en cercle avec 3 feuilles de papier au centre, et des morceaux de papiers posés sur ces 3 feuilles.

Invitation à la fête de l’école

Pour finir ce dernier jour, certains d’entre nous assistent à la fête de l’école dans laquelle interviennent nos hôtes des CEMÉA Mezzo Giorno, Christina et Domenico. Cette école se situe dans un quartier populaire mixte socialement ; elle est intéressante car les CEMÉA Mezzo Giorno ont initié depuis plus d’une dizaine d’années une multitude de projets (activités en commun, ateliers musique, …) ayant notamment pour objectif de faire en sorte que la population des migrants soit mieux acceptée : et ça fonctionne.

J’avoue que j’ai un petit moment de nostalgie, tant cette ambiance de fête d’école m’en rappelle d’autres. Et il est temps de prendre congé, je visiterai Rome le lendemain et continuerai mon voyage de retour en France tranquillement en train, ayant le privilège d’avoir du temps devant moi cette fois là.

 

 

Rome, September 2023 : logbook of the third ECHO Network study visit

As a reminder, the participants in the European ECHO Network exchange belong to 7 different organisations in 5 European countries : Ceméa France, Ceméa Federzione Italia, Ceméa Belgique, Willi Eichler Academy (Germany), Solidar Foundation (European network), Centar Za Mirovne Studije (Croatia), Framasoft (France).

Report on the week in Rome.

Click here to read the article in French.

This is the third study visit as part of the ECHO Network program, this visit takes us to Rome, the museum city. Well, us : only Numahell, since COVID decided otherwise for the other three who had planned to come…

After a short trip by bus then train from Lyon, I arrive in the afternoon at Termini station in Rome. With the members of CEMÉA France, we join two members of Solidar to eat together. Questions about popular education cross our minds from the first evening during the meal : what is the difference between popular education and active education ? And active education, what happens if you have no curiosity ? In short, very rich discussions.

File:Rome Termini in 2018.06.jpg

Termini Station (CAPTAIN RAJU – CC BY-SA – Wikimedia)

The first two days take place in the « Casa del municipio » in Rome. These municipal houses allow the city’s associations to meet there, do activities, and book rooms for free. A bit like some community centers in France, or the community centers in big cities (except that in most big cities it’s paid, for example in Toulouse it’s €60 a year).

We start with icebreaker exercises to get to know each other : spelling each person’s first name by miming the vowels of their first name, communicating to position ourselves in alphabetical order, and finally classifying ourselves according to where we come from, from the furthest to the closest. Led by Christina from CEMEA Mezzo Giorno, these icebreakers will be our ritual at the start of the day.

Day 1 : distance training, screening on ECHO Network, squat visit

Distance learning, face-to-face training : feedback and start of strategies

The first morning is dedicated to feedback from three organizations on distance learning. If you remember, about 3-4 years ago there was a lockdown or two… forcing us to change our training practices.

The Acque Correnti (translation : « the water currents ») must train volunteers for the Italian equivalent of civic service, about 15,000 people per year. The Italian state sets strict rules on civic service training, there are three components.

Suddenly, Covid and bam : the question of distance learning arises. Massimiliano tells how they used Zoom’s breakout room features (we know the free alternative BigBlueButton which also offers this feature).

Founded in 1951 by educators and teachers, the Movimiento di cooperazione Educativo advocates active pedagogy methods. It is part of the FIMEM, an international organization around Freinet pedagogy, created in the 1950s.
Made up of territorial groups, they provide training activities each year, and also lead a research group at the national level, on the disciplines they deal with.
For children, this ranges from kindergarten to secondary school. The training is mainly provided remotely, and this before COVID.
Donatella presents the experience accumulated, and in particular the site senzascuola.wordpress.com.

The CEMEA Federazione Italiana as its name suggests federates the CEMEA of Italy. The training provided by the federation consists of ten courses per year, approximately nine days per course. At the beginning, many trainers refused to teach remotely : it is important to recognize the limits of distance learning. Luciano explains that we must « curbare la technologia » (bend, twist the technology) to our practices, and not the other way around. The question is how to use our active teaching methods remotely. He returns to eleven issues of distance learning, some of which are similar online or on site, such as time and space management, or alternating types of learning.

The question/answer time allowed us to identify some interesting points. One of our hosts, Claudio, says that we should fear dehumanization more than the technologies themselves. In addition, virtual projections restrict our use of body language, by seeing the body through the 2D space of screens. It is therefore important to re-appropriate bodies and spaces in 3D, for example by taking breaks away from our computers.
Accessibility issues also contribute to the marginalization of some participants, particularly the issue of the language barrier.

We agree that we should not abandon online training to private markets : these organizations do not necessarily do active pedagogy and have a more lucrative than emancipatory goal. Unfortunately, these are the organizations that institutions finance, « ed tech » (education technologies), rather than popular education collectives, which have a more ethical aim.

ESS, digital education in Italy

In the afternoon, we collectively reflect on the continuation of the ECHO Network project, answering the following questions : what each of our structures does, what interests us all and finally the future prospects of the project.


We then split into small groups for a more informal discussion. In my group, we compared practices between Italy, France and Belgium on the ESS (Social and Solidarity Economy) and then on the place of digital teaching in schools.

Christina from CEMEA Mezzo Giorno explains the situation in Italy, where recent reforms have reconfigured the landscape of the ESS (Social and Solidarity Economy).
In Italy, three organizational statuses are included in the ESS :

  • Odivu which is a type of volunteer organization
  • APIES : associations with social aims, non-profit and with less than 50 % employees
  • the « impresa sociale », a new type of company with social components, currently being tested

The boundaries are blurred between these types of organization. The current debate in Italy concerns the public/private boundary and the control of ethics : the third category brings a relaxation of the rules to determine whether an organization falls under the social economy or not. A bit like we can see in France with CSR (Corporate Social Responsibility), there is a significant risk of social-washing.

We learn that in Italy, school principals have much more power than in France and that there is a compartmentalization between schools and associations, including at the teacher level. This prevents associations from intervening in schools and bringing active methods and themes such as awareness of digital issues.
In Belgium, it is paradoxically in « free » (private) schools that there are more and more experiments in active pedagogy. There is therefore something to dig into the socio-structural context of each country on these subjects.

Then, on the subject of digital technology, I spoke for the French case of the Scratch programming language which is used in technology in middle school and of Digital and Technical Sciences in the second year. I could also have spoken about the PIX platform, which is used for the validation of acquired skills.

On the subject of equipment, I explain that in France it often quickly becomes obsolete and is poorly maintained. It depends on the town halls, departments or regions depending on the nature of the establishment.

In Italy, the State invests a lot with EU money, IWBs (Interactive Digital Boards) equip almost every class, but teachers are not trained and do not know a tenth of the possibilities.

According to recent research, about 75 % of teachers use frontal teaching methods in Italy : I wonder how many in France.

Finally, we talk a little about the question of using games or video games in class, and I take the opportunity to mention to my friends the Minetest project (a free equivalent to Minecraft).

An entire building under self-management, a common in the city

In the late afternoon, we visit an emblematic occupation site in Rome, Spin Time Labs, which welcomes refugees, homeless people, and students striking against rising rents. The building has an auditorium, a concert hall, and a radio studio. Many cultural and craft activities take place there, and we discover in particular a paper newspaper published by a collective composed exclusively of young people under 25, Scomodo.

Photo d'une plaque où il est écrit Open Borders Photo de nombreuses couvertures d'un journal accrochées au mur Photo de couvertures d'un journal accrochées au mur et une affiche le pagine da scrivere sevono ancora

This place is managed by its residents and contributors, there is no rent but people who benefit from the place can offer their time in exchange, make financial donations or offer their help on renovation projects.

About 150 families are housed in this occupied building, where even the Rome City Hall, which is not very left-leaning, tolerates this squat for the services provided there, and even the social workers of the city hall refer people to this place to find help and resources.

After this visit, we met up to chat on a lively street in the Pigneto district, where local residents are particularly involved in the life of the neighborhood.

Day 2 : AI, workshops

The next day, September 27, Claudio receives us to introduce us to the CSV (Centro di servicio volontario) Lazzio. The place is a bit like his home, we’re in our element.

Christina leads a game to stretch : everyone chooses a gesture that corresponds to them and has designated it throughout the game, which forced us to have visual attention during this moment. This type of popular education exercise aims to improve group cohesion, and it works !

Presentation on AI

Then we attend the presentation by Marika Mashitti, a doctoral student at the University of Roma tre in the Department of Educational Sciences.

She begins with definitions (what AI is, the different types of systems) and recalls that AI is above all a scientific discipline. Then she goes on to give a brief history, which shows the speed of the latest advances, especially since the start of the pandemic, as if it had become urgent to develop this field.

For her, it is a question of power. Indeed, who is involved in AI research ? Personalities like Elon Musk and web giants such as Alphabet, Meta, Microsoft, etc.

She gives some examples of biases due to AI : discrimination in facial recognition (only 52 % success in recognizing faces of black women), targeted advertising for job opportunities, profiling.

Excerpt from a slide from the presentation, talking about “algocracy”.

The word “Algocracy” (“power through algorithms”, coined by Danaher, 2018), is dropped. She insists on the fact that technology is never neutral. She addresses the point of singularity, taking up the proposal of Frederico Cabitza, Professor at the University of Milan. He defines singularity as the moment when humans choose to leave almost complete control to the machine rather than its classic definition, namely the moment when the latter becomes indistinguishable from a human.

The members of the assembly appreciated her presentation, both its content and the energy that drives it and asked many questions.

Workshop on digital issues

We start the afternoon with a game that I proposed, and that I had already tried at the Climate Camp 2022. It involves positioning yourself on two axes for a given question : one axis according to your level of confidence and the other your level of comfort, by splitting into three groups. Christina, Morgane and Claudio prepared a list of 4 issues :

  • online training
  • AI
  • political regulations on digital technology
  • the power to act

Interesting discussions took place, with each person having to explain their choice of position. This exercise allowed people who had spoken little to express themselves, the small groups making it easier to listen. I learn that two people in the group regularly use generative AI for their daily work in communication, and that this morning’s conference made them aware of the issues.

Then we resume the discussions, either around the work done the day before, or on the writings started in the morning, to summarize them on an A2 sheet : my group represented all this in a word cloud.

Day 3 : workshops, “Zazie Nel Metro”, retrospective of the week

Improv digital workshops

On Thursday, we meet in the same place for two workshops on digital technology, imagined the day before following the reorganization of part of the program, due to the absence of one of our covid comrades.
We ran these two workshops in parallel twice, so that each group could benefit from them.

  • mobile workshop : settings to improve your privacy, and some interesting free applications. Led by Domenico and myself.
  • desktop / internet workshop : free software and applications to organize yourself, including Zourit. Led by Lucas from CEMÉA Belgium and Olivier from CEMÉA France
Photo d'une affiche listant des logiciels libres pour s'organiser Photo d'une affiche listant des paramètres améliorant la vie privée sur Android

I was surprised because there were only a few of us who knew these tools and tips. The participants really enjoyed discovering them. I find this workshop format practical for getting started and avoiding Prévert-style lists, which sometimes drown the audience.

Visit to “Zazie Nel Metro”

Zazie Nel Metro is an associative bar and its associated bookstore, managed by a collective of very nice people, who organize various artistic and civic events. They organized 3 days later a festival called “Zazie la bona vita”, combining militant / political discussions and concerts.

Photo of a festival poster, with the slogan “Zazie Fest Bona Vita”

Our host presents us with a selection of books by anarchist or left-wing authors, including « Cimento, arme di construzionna di massa » by Anselm Japp, or a book by Ivan Illich that we appreciate at Framasoft. This strangely echoes too many useless, imposed and ecocidal construction projects…

Photos of different books lying on a table

I will go back if I ever come back to Rome (e perchè no :))

Looking back on the 3 days

We meet in the afternoon at the CEMEA Mezzo Giorno premises (which means « Midday » but also « center of Italy »).

Morgane leads the next moment by asking everyone to write down on post-its three things from our stay, which we classify on three illustrated posters :

  • what to keep (in a fridge)
  • what I’m going to think about in the coming weeks (🧠)
  • what to throw away (a very well-drawn trash can)

Photo of a group of people sitting in a circle with 3 sheets of paper in the center, and pieces of paper placed on these 3 sheets.

School Party Invitation

To end this last day, some of us attend the school party in which our hosts from CEMEA Mezzo Giorno, Christina and Domenico intervene. This school is located in a socially mixed working-class neighborhood ; it is interesting because CEMEA Mezzo Giorno have initiated a multitude of projects for over ten years (joint activities, music workshops, etc.) with the aim of ensuring that the migrant population is better accepted : and it works.

I admit that I have a little moment of nostalgia, as this school party atmosphere reminds me of the one my children went to <3. And it is time to say goodbye, I will visit Rome the next day and continue my journey back to France quietly by train, having the privilege of having time in front of me this time.

Khrys’presso du lundi 21 octobre 2024

Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.


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Spécial emmerdeurs irresponsables gérant comme des pieds (et à la néolibérale)

Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…

Spécial résistances

Spécial GAFAM et cie

  • Google signe un accord pour la construction de 7 petits réacteurs nucléaires qui fourniront 500 MW d’électricité à ses centres de données d’IA (developpez.com) – voir aussi Google hopes to spark chain reaction with nuclear energy investment (theregister.com)
  • Après Microsoft et Google, Amazon annonce aussi des investissements dans le nucléaire (next.ink)
  • Les géants de la tech sont-ils complices des massacres commis par Israël dans la bande de Gaza ? (korii.slate.fr)

    le groupe fondé par Mark Zuckerberg continue de censurer les contenus liés à la Palestine sur ses plateformes. Comme Telegram, YouTube ou encore X (anciennement Twitter), l’entreprise n’a pas réussi à lutter contre les contenus illégaux et préjudiciables –notamment les discours de haine, l’incitation au génocide et la désinformation parrainée par l’État hébreu. Par exemple, les comptes sur les réseaux sociaux des responsables, des médias, de l’armée et des politiciens israéliens restent actifs, même s’ils présentent des contenus qui inciteraient au génocide contre le peuple palestinien, notamment en langue hébraïque. […] Le groupe Meta a également été impliqué dans l’utilisation par l’armée israélienne du système de ciblage Lavender AI, qui utiliserait les métadonnées de WhatsApp –telles que les informations sur les membres d’un groupe de la messagerie instantanée– pour identifier les militants du Hamas. […] On apprend également que Google […] offre au ministère israélien de la Défense une « zone d’atterrissage » spéciale dans son infrastructure de cloud computing, afin qu’il puisse stocker et traiter les données en toute sécurité et utiliser ses services d’intelligence artificielle. Malgré des révélations inquiétantes sur l’utilisation par Israël de l’IA de guerre à Gaza […] Google a signé un nouveau contrat avec le ministère de la Défense de l’État hébreu en mars 2024. […] La société Amazon, dont le cloud permet à la direction du renseignement militaire israélien de disposer d’un « stockage illimité » […] est également épinglée […] ainsi que Microsoft, qui entretient d’étroites relations commerciales avec l’establishment militaire et sécuritaire israélien depuis des décennies. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a même qualifié le partenariat unissant Israël à Microsoft de « mariage acté au paradis, mais concrétisé sur Terre ».

  • Chrome : c’est la fin pour uBlock Origin, Google désactive automatiquement l’extension (01net.com)

    S’il est évidemment possible d’adopter une autre extension de blocage de contenu, ceux qui souhaiteraient continuer d’utiliser uBlock Origin vont devoir faire un choix de taille. Car si l’extension est automatiquement mise hors service par Google Chrome, elle devrait l’être également pour l’ensemble des navigateurs Web basés sur Chromium. Seule solution restante, migrer sur Firefox.

    Au sujet du blocage de la pub, on consultera avec bonheur ce site (bloquelapub.net)

  • It’s time to say goodbye to Elon Musk’s X. Changes to blocking online harassment will endanger users (inquirer.com)

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L’April rentre en campagne

Née il y a 28 ans, l’association April est la principale association francophone de promotion et de défense du logiciel libre. À ce titre, Framasoft est assez proche de cette association, avec qui nous avons par exemple souvent des stands en commun et des échanges sur notre fonctionnement associatif.

Comme beaucoup d’associations, l’April fonctionne grâce aux cotisations de ses adhérent·es, dont le nombre a un impact d’une part du côté des finances de l’association, mais aussi témoigne du soutien aux valeurs défendues par celle-ci. Si les enjeux du logiciel libre vous intéressent, nous ne pouvons que vous encourager à être (comme Framasoft) membre de l’April.

Cet article est donc écrit par Bookynette, membre de Framasoft, mais aujourd’hui avant tout au titre de présidente de l’April.

Ça fait très printanier comme titre et je nous imagine bien, vous et moi, allant nous balader en forêt ou dans les champs en ce beau mois d’avril où il faut rester quand même couvert pour ne pas attraper froid. Mais ce n’est pas le but de cet article…

L’April, dont il est question ici, est l’association qui promeut et défend le logiciel libre et les libertés informatiques. Au fur et à mesure des années, sa tâche s’est accrue, le nombre de dossiers à traiter, toujours plus urgents les uns que les autres, augmentant.

Et pourtant, depuis 2015, année de la dernière campagne d’adhésions, aucune campagne de soutien financier n’a été proposée. Neuf ans de silence !

Malheureusement, la situation financière n’étant plus à l’équilibre depuis deux ans, il nous a paru nécessaire de relancer la machine en 2024 avant que nos réserves soient totalement épuisées. Pour finir sereinement l’année 2024, nous avons besoin d’au moins 20 000 €.

Pour cette nouvelle campagne, nous n’allons donc pas vous proposer un seul et unique texte, aussi encourageant soit-il, sur un site de campagne… Mais neuf, un pour chaque vie de chat… et non pour combler chacune de ces années depuis 2015 !

Ce défi a été fièrement et, nous espérons, dignement relevé par notre équipe devenue, pour un temps, une rédaction de journalistes assidus. Soyez à l’affût. À partir d’aujourd’hui et durant neuf semaines, chaque mercredi paraîtra un exemplaire de ce magazine automnal : Le Lama déchaîné. Quatorze rubriques vous présentant les différentes actions de l’association depuis 28 ans ! Mais pas que, puisque nous avons invité également des plumes extérieures à l’April afin de parler du Libre et que nous vous confions quelques anecdotes rigolotes. Et j’ai failli oublier les mots croisés et le concours de dessins générés !

À vous de décider, numéro après numéro, si notre initiative est suffisamment convaincante pour susciter de votre part une adhésion ou, à minima, de faire de temps en temps un don ponctuel pour nous soutenir.

Sans des apports financiers réguliers, l’April ne pourrait pas agir aussi librement. Nous avons fait le choix de l’indépendance vis-à-vis des institutions en n’ayant recours à aucune subvention et le rescrit d’intérêt fiscal nous a été refusé deux fois. Premier rendez-vous donc, aujourd’hui, mercredi 16 octobre, pour le premier numéro, le numéro 0, car en informatique, tout commence à 0.

Lisez-le, dévorez-le d’un seul coup, dégustez-le lentement un ou deux articles par jour, parcourez-le rubrique après rubrique, n’hésitez pas à participer à l’un des numéros suivants en proposant un dessin ou un message sur les réseaux sociaux. Et surtout, parlez-en autour de vous et relayez le plus possible !

Nous comptons sur vous, merci d’avance et à bientôt !

Visiter le site de campagne de l’April

Khrys’presso du lundi 14 octobre 2024

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Sortie de LyX 2.4

Revenons sur les nouveautés de LyX 2.4 à l’occasion de la sortie de la 2.4.2, qui apporte son lot de correctifs.

LyX est un éditeur de documents WYSIWYM (what you see is what you mean) prévu pour l’environnement TeX et disponible sous licence GPL. Contrairement à Word ou LibreOffice, par exemple, l’utilisateur ne voit pas directement à l’écran le même résultat que s’il imprimait le document (WYSIWYG). Ce mécanisme est voulu, car TeX impose de « compiler » les documents avant de les visualiser : LyX permet donc de visualiser la sémantique du document avant d’en générer un PDF.

La version 2.4 est sortie le 1er juin 2024 et apporte un grand lot de nouveautés, après six ans de développement. Cette version est constituée de 8700 commits par 40 personnes et a permis de fermer 800 problèmes connus.

Logo Lyx

Fenêtre principale de LyX

Parmi les changements principaux, LyX utilise désormais UTF-8 en interne pour la représentation des documents, une évolution qui suit de près LaTeX, qui a fait le même mouvement en 2018 (bien après les moteurs modernes comme XeTeX ou LuaTeX).

Au niveau de l’interface graphique, les thèmes sombres fonctionnent bien mieux qu’avant, notamment au niveau de l’éditeur de formules. Pour Windows, le thème Fusion de Qt est nécessaire pour obtenir une interface sombre.

Au niveau des exports vers d’autres formats que des dérivés de TeX, LyX 2.4 génère désormais du XHTML 5 (c’est-à-dire du HTML5 mais lisible comme du XML). La sortie DocBook a été entièrement réécrite, de telle sorte qu’elle s’utilise désormais sur la majorité des types de documents LyX (à l’exception notable des présentations Beamer). Précédemment, seuls des documents suivant un modèle spécifique à DocBook pouvaient être exportés en DocBook, mais pas en LaTeX : maintenant, un même document pourra être exporté en DocBook et LaTeX. Cette sortie DocBook a aussi été l’occasion d’implémenter une sortie en ePub 3 (utilisant DocBook et les outils standard de DocBook pour convertir un document en ePub 3).

Le développement de LyX se poursuit activement, avec la branche 2.5 en préparation parallèlement aux mises à jour de la branche 2.4. Les améliorations et corrections en cours sont détaillées dans le système de suivi du projet, accessible au public.

Il est remarquable de noter que LyX, lancé initialement en 1995, approche bientôt de ses 30 ans d'existence. Cette longévité témoigne de la qualité et de l'utilité durable de ce logiciel. Il n'a jamais cessé d'évoluer pour répondre aux exigences de ses utilisateurs, en particulier dans le domaine de l'édition scientifique et académique.

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Projets Libres! Saison 3 épisode 2 : stratégies pour startups Open Source

Pour ce second enregistrement de la saison 3, Projets Libres! reçoit Emily Omier.

Emily est consultante en stratégie Open Source, et podcasteuse.

Avec elle nous abordons des thèmes intéressants, comme :

  • les raisons de monter une startup Open Source ;
  • la relation entre produit et projet ;
  • les changements de licences ;
  • le rôle de la communauté ;
  • les aspirations des fondateurs ;
  • qu'est-ce qu'on entend par avoir du succès ?

Nous mettons aussi en lumière sa casquette de créatrice de contenu, avec le podcast The Business of Open Source , et de co-fondatrice de la conférence Open Source Founders Summit.

Bonne écoute!

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Khrys’presso du lundi 7 octobre 2024

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Spécial femmes en France

  • Dans les couples hétéros, le risque de séparation augmente si la femme gagne plus que l’homme (liberation.fr)

    Selon une étude publiée ce lundi 30 septembre par l’Institut national d’études démographiques, « les couples dans lesquels la part de revenu apportée par la femme est supérieure à 55 % sont plus instables que les autres ».

  • Au procès des viols de Mazan, le récit glaçant de cet accusé venu violer Gisèle Pelicot à six reprises (huffingtonpost.fr)

    Le coaccusé a reconnu s’être rendu à Mazan pour violer Gisèle Pelicot, mais a tenté de justifier ces faits par une « sexualité incontrôlable ».

  • Procès des viols de Mazan : un accusé assure avoir lui aussi été drogué et dit ne se souvenir de rien (huffingtonpost.fr)

    « Je me suis retrouvé dans la voiture, je ne sais plus comment j’y suis arrivé. Puis je rentre chez moi », en direction de Lyon, à deux heures et demie de route.

  • Procès de Mazan : « Le sexisme est omniprésent, y compris dans l’attitude des accusés » (politis.fr)

    des liens fraternels se créent au fil des jours […] Ils forment un « boys club » qui se croit victime d’une manipulation, et par cette prétendue certitude, affirme avoir été « piégé ». […] Leur nombre important engendre une sorte de déséquilibre dans la salle, un rapport de force face aux parties civiles […] et leurs deux avocats, dont l’infériorité numérique est flagrante. […] À la sortie du tribunal, un confrère nous confie : « Sur le chemin entre le tribunal et mon hôtel, maintenant, à chaque fois que je croise un homme, je me demande : peut-être que lui aussi ? » Ma consœur m’adresse un de ses regards complices et sororal. Nous répondons en chœur : « Bienvenue dans la vie d’une femme ».

  • Procès des viols de Mazan : les journalistes et le public pourront finalement assister aux diffusions des vidéos (liberation.fr)

    Les avocats de la partie civile contestaient la décision du président de la cour d’exclure les journalistes de la salle d’audience pendant la projection des images des viols subis par Gisèle Pelicot. Ce vendredi 4 octobre, la cour est revenue sur sa décision.

  • Justice : contre l’introduction du consentement dans la définition du viol (humanite.fr)

    Prétendre introduire la notion de consentement dans la définition du viol place d’emblée celui ci sur le terrain de la sexualité […]Le viol n’est pas une relation sexuelle non consentie, c’est un acte de prédation, de prise de pouvoir. La jouissance du violeur provient du pouvoir qu’il exerce.[…] Au lieu de se concentrer sur la stratégie de l’agresseur, la justice se focalise sur un éventuel consentement de la victime.]([…]l’attitude de la victime est examinée dans les moindres détails. Les paroles qu’elle a prononcées, ou pas, la façon dont elle a agi, ou pas. Et tout le monde s’efforcera de déduire de cette attitude la présence ou l’absence d’un consentement à l’acte sexuel. Et donc la réalité ou pas d’un fait de violence.

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Les trucs chouettes de la semaine

  • L’association Le deuxième texte vous remet au défi en 2024 : dites-nous quelle autrice vous lisez et pourquoi vous la lisez en participant au concours #JeLaLis ! Détails et modalités ici (ledeuxiemetexte.fr)
  • Pour la 4e année consécutive, les Sans Pages vous proposent de participer au Drawtober : illustrez des articles Wikipedia sans images, liés aux biais de genre (biographie, fait de société, etc) ! Toutes les infos ici (wikipedia.org)
  • Le jeu Foune et flore (founeflore.wordpress.com)

    Foune et flore, c’est aussi un jeu de cartes. Le but : avoir la flore vaginale la plus protectrice possible, et se défendre contre les attaques de ses adversaires

  • « Ne plus se faire arnaquer » : la mécanique automobile, un outil féministe (basta.media)

    Apprendre la mécanique automobile au sein d’ateliers animés par des femmes, c’est possible avec les Déculassées, une association qui propose des tournées dans toute la France. Objectif : sortir de la dépendance technique aux garagistes.

  • Un simulateur de cour de récré (studios.ptilouk.net)
  • Du libre dans les écoles belges avec NumEthic (framablog.org)

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Du libre dans les écoles belges avec NumEthic

Aujourd’hui, nous partons à la découverte de NumEthic, une association belge qui œuvre pour promouvoir le libre notamment dans les écoles.

Pour commencer, pouvez-vous nous présenter NumEthic ? 

NumEthic est une association qui a pour but de promouvoir et de créer un espace de réflexions et de pratiques autour du numérique dans l’éducation et en particulier dans l’enseignement. Pour cela nous organisons et donnons des ateliers, des animations et formations autour de ce sujet. Nous voulons également accompagner des écoles dans la réflexion et la mise en place d’outils informatiques libres.

Logo de NumEthic

Vous êtes une ASBL, pouvez-vous expliquer aux non-belges ce que cela signifie ?

C’est une Association Sans But Lucratif. C’est l’équivalent d’une association loi 1901 en France. Pour faire simple, s’il y a des bénéfices liés à nos activités, ils ne peuvent pas être distribués aux membres de l’association. Ils doivent être réinvestis dans l’association.

NumEthic, votre nom d’association est clair. Mais, vous mettez quel sens exactement derrière cette notion de « Numérique Éthique » ?

Parce que nous avons une démarche démocratique et parce que nous nous sommes mal coordonnés ;-), voici ici et là deux réponses intéressantes et qui se complètent.
Émilie : Nous le comprenons dans le sens décrit par Éric Sadin, à savoir que l’éthique à pour base de permettre « le respect inconditionnel de l’intégrité et de la dignité humaine ». Ainsi, pour être éthique, il faut permettre à toute personne d’exercer son jugement, de pouvoir décider en conscience et sans être pris dans un quelconque engrenage marchand.  Notre objectif est donc clairement de provoquer une démarche de questionnement par rapport aux usages que nous avons du numérique car aucune technologie n’est neutre comme le défendait Jacques Ellul, que du contraire. À nos yeux, un numérique éthique serait un numérique respectueux de l’intégrité intellectuelle, morale, psychique de tout un chacun ; un numérique sobre et responsable qui se soucie des questions environnementales, démocratiques, citoyennes, humaines…
Manu : C’est une bonne question. Nous ne pensons pas qu’il y a une réponse simple et définitive. D’abord, parce que notre société et le numérique sont complexes et en mutations constantes, s’arrêter à une réponse, ce serait l’oublier. Ensuite, même si nous partageons une culture relativement commune chaque situation, chaque relation entre une personne ou un groupe de personnes et un objet numérique est singulière. Les enjeux, les besoins et les désirs ne sont pas les mêmes. Notre volonté est de mettre à disposition toute une série de repères, de grilles de lecture pour que tout un chacun puisse déterminer, avec les valeurs qui sont les leurs, ce que devrait être un « numérique éthique » dans leur contexte particulier. D’ailleurs, nous ne voyons pas le logiciel libre comme une fin en soi. Pour nous, c’est non seulement un moyen d’émancipation, par la liberté qu’il procure aux utilisateurs, mais aussi une manière d’expliciter, de mettre en évidence qu’il y a un intérêt à penser la relation que nous avons avec les logiciels, qu’il y a des enjeux philosophiques, culturels, politiques et écologiques. C’est donc une super porte d’entrée pour y réfléchir.

Tout le monde n’a pas la même vision de l’éthique ;-)

Vos actions ciblent principalement le monde de l’éducation. Pourquoi ce choix ?

Émilie : Probablement parce que les fondateurs sont tous les deux des enseignants ;-) plus sérieusement, l’école est un espace d’apprentissage et de découverte. À l’heure où elle est désormais investie par les grandes multinationales de la tech pour répondre à la « transition numérique » de l’enseignement, c’est un devoir moral presque d’éveiller les élèves (et les adultes de l’équipe éducative) aux enjeux du numérique -tant sociétaux qu’écologiques- et de leur proposer un panel d’outils plus respectueux de leurs données personnelles. Cela rentre dans notre démarche d’éducation AU numérique, qui souhaite donner des clefs de compréhension de la culture numérique et de son impact sur l’organisation de notre société.
Manu : Tous les membres actifs travaillent d’une manière ou d’une autre dans les écoles que ce soit en tant qu’enseignant, en tant que technicien en informatique ou les deux. C’est donc quelque chose que nous connaissons, où nous avons de l’expérience et un petit réseau. Même si la voie est libre, la route est longue, autant commencer par un chemin que nous connaissons un peu ;-).

Quel accueil reçoivent vos interventions de la part des enseignants ?

Émilie : Certains sont curieux,  intéressés voire déjà convaincus. Cependant, pour la majorité, le numérique n’est pas un enjeu, seulement un outil : ils et elles préfèrent alors rester dans la simplicité des systèmes dominants bien connus. 
Manu : Ça dépend vraiment des personnes et du sujet. De manière générale, c’est difficile de ne pas faire le constat que le numérique est quasi omniprésent et qu’il transforme notre société en profondeur, d’où le besoin d’y réfléchir. Les enseignants sont assez sensibles à l’aspect « manipulation » des GAFAM vis-à-vis des jeunes, mais l’effort nécessaire à la mise en place d’actions ou dispositif pédagogique bloque la majorité d’entre eux. Il faut savoir qu’en Belgique francophone l’utilisation de Google ou Microsoft est encouragé dans pas mal d’écoles. Le système d’enseignement belge est composé de plusieurs « réseaux ». Certains sont clairement pro-GAFAM, d’autres pas.

Et de la part des inspections (je ne sais pas si cela fonctionne comme cela en Belgique) ?

Nous avons des inspecteurs, mais ils sont là pour vérifier le travail des enseignants. J’imagine que ce n’est pas la même fonction en France.

En France, récemment, nous avons eu la chance de voir l’émergence de apps.education au niveau d’une branche du ministère. Est-ce qu’au niveau belge, il y a une volonté ministérielle de mettre en avant le libre ?

Au niveau du ministère, la volonté est des plus molles pour mettre en place du libre. Il y a bien un accès à une plateforme Moodle offerte à toutes les écoles ou encore une utilisation assez importante de pix.org, mais c’est malheureusement tout. Par ailleurs, il y a un déni évident de nos politiciens vis-à-vis de la violation de la vie privée de la part des GAFAM. C’est donc difficile de faire bouger les lignes même si nous ne désespérons pas.

Arrivez-vous facilement à intervenir dans les écoles ?

Ce n’est pas évident. En tant qu’association, nous existons seulement depuis 2021. Pour le moment, c’est principalement par le bouche-à-oreilles que nous avons accès à des écoles, et donc par des gens qui nous font déjà confiance. 

Parmi vos objectifs présents sur votre site, vous indiquez vouloir « privilégier la diversité de des outils ». Ne craignez vous pas que pour certaines personnes, avoir trop d’outils différents ne soit pas un peu déstabilisant ?

Si une personne est seule face à tous ces outils, c’est sûr que ce sera déstabilisant. C’est pour ça que nous n’envisageons pas les outils comme des « individus » hors de tout contexte, mais comme faisant partie d’une dynamique sociale, d’une communauté sur laquelle les personnes pourront s’appuyer pour faire face à la complexité du monde numérique. Une communauté qui pourra orienter les nouveaux venus qu’ils pourront intégrer par la suite. Et par communauté, j’entends NumEthic, Framasoft, les GULL, ceux autour d’un logiciel spécifique, etc.

C’est vous qui démarchez les établissements ou ceux-ci vous contactent directement ?

Dans la grande majorité des cas, ce sont les établissements qui viennent vers nous. Le peu de démarchage que nous avons fait n’a pas donné beaucoup de résultats.

Quels sont vos souhaits, perspectives d’évolutions pour NumEthic ?

Notre premier souhait, c’est de faire plus d’ateliers, d’animations, d’accompagnements d’école et de faire grandir une communauté autour du projet de NumEthic. Pour cela, nous aimerions engager quelqu’un de manière permanente. Nous espérons également faire plus de lobbying au niveau institutionnel. Et surtout rencontrer plein de chouettes gens :-).

Et pour finir, une petit question trollesque : pourquoi choisir une licence non libre (CC-BY-NC-SA) pour la publication sur votre site qui promeut les logiciels libres ?

C’est une chouette question, parce qu’il met en évidence une certaine tension entre ce que nous défendons en premier lieu, un numérique éthique, et comment, en pratique, celui-ci prend forme avec les logiciels libres par exemple. Dans ce cas, c’est la clause non-commerciale (NC) qui pose problème. Une clause qui s’attarde sur l’aspect économique que nous ne voudrions surtout pas mettre de côté pour penser l’éthique du numérique. Nous ne voudrions d’ailleurs pas tomber dans une vision éthique « absolue », mais plutôt « politique », c’est-à-dire qui s’intéresse à ce que cela produit chez celles et ceux qui la pratique, l’émancipation par exemple.

Pour être honnête, nous n’avons pas discuté du choix de la licence. En Belgique, il y a beaucoup d’acteurs commerciaux, grands ou petits. J’imagine que la clause NC nous permet juste de résister à ce contexte et de nous démarquer en tant que petit acteur.

Troll par Thodor Kittelsen (un de premiers à avoir représenté des trolls)

 

Un grand merci à NumEthic d’avoir pris le temps de nous présenter leur association !

Khrys’presso du lundi 30 septembre 2024

Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.


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Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog.

Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).

Lettre d'information publique de l'April du 1er octobre 2024

✇April
Par : egonnu

Bonjour,

La licence ODbL (Open Database License) est notamment celle choisie par la communauté OpenStreetMap. Il s'agit d'une licence copyleft spécialement conçue pour les bases de données. La Fédération des pros d'OSM a publié un guide pratique « Tout savoir sur la licence ODbL ». Un remarquable effort de pédagogie pour bien comprendre les droits et les devoirs inscrits dans cette licence libre. La Fédération des pros d’OSM était l'invitée de « Libre à vous ! » en novembre 2023.

Les captations vidéos des interventions qui ont eu lieu aux Journées du Logiciel Libre (JDLL), les 25 et 26 mai derniers à Lyon, son désormais en ligne. Occasion pour remercier chaleureusement toute l'équipe d'organisation de cet événement libriste majeure.

Et du côté de l'April ?

La Cour des comptes a ouvert une plateforme de consultation afin de permettre à celles et ceux qui le souhaitent de proposer des thèmes nouveaux sur lesquels l'institution pourrait exercer sa mission de contrôle de l'action publique. L'April y propose « L'évaluation des dépenses logicielles de l'État et des administrations centrales ». Nous invitons toutes personnes soucieuse d'une meilleure prise en compte du logiciel libre par la puissance publique à soutenir, et commenter, cette contribution. La consultation est ouverte jusqu'au 4 octobre 2024, il ne reste donc plus que trois jours.
Plus la proposition aura de soutiens et plus elle sera commentée, plus elle aura de chance d'être reprise, nous comptons sur vous :)

Nous avons soumis une demande de stand et plusieurs propositions d'interventions pour un autre rendez-vous libriste incontournable : Capitole du Libre, les 16 et 17 novembre à Toulouse. Nous avons essayé d'innover cette année, de mettre notamment plus d'humour dans la conférence sur nos actions institutionnelles. Espérons que notre culot sera récompensé et que toutes nos propositions seront retenues :)

Au mois d'octobre, un autre événement libriste nous attend : la Fête du Libre, les 12 et 13 octobre à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). L'April est invitée à y participer avec un stand, mais nous pourrons confirmer notre présence seulement si nous trouvons assez de bénévoles pour l'animer. Ainsi, n'hésitez pas à vous inscrire sur la page wiki dédiée à l'événement, où vous trouverez aussi notre conseil pour toujours vous en sortir face aux questions auxquelles vous ne savez pas répondre spontanément ;).

Le 13 septembre a débuté officiellement la Fête des Possibles : elle rassemblera jusqu'au 13 octobre des centaines de rendez-vous en France et en Belgique autour d'initiatives qui construisent un monde plus juste, durable et solidaire. Une belle occasion pour montrer à de nouveaux publics que « c'est possible » d'utiliser les logiciels libres ! Il est encore temps de référencer vos évènements autour du libre dans le cadre de cette initiative.

Retrouvez les podcasts des dernières émissions « Libre à vous ! ». Au programme, notamment, échange sur un moteur de jeux libre « Minetest : l'autre pays du minage », et les « parcours libristes » de lareinedelfes, utilisatrice de logiciels et services libres devenue accompagnatrice au libre, et Maud Royer, développeuse web, et experte en stratégies numériques de mobilisation et de plaidoyer.

Marie-Odile Morandi et le groupe Transcriptions vous offrent douze nouvelles transcriptions. Marie-Odile vous conseille notamment la lecture, voire relecture, du Parcours libriste de Maud Royer, qui était reçue dans l'émission Libre à vous ! du 17 septembre.

Vous serez du côté de Paris le samedi 12 octobre ? Nous vous accueillerons avec plaisir dans les locaux de l'April (Paris 14e), à l'occasion d'une Rencontre April. Plusieurs membres du Conseil d'administration devraient être présentes et présents.

Consultez la lettre publique ci-dessous pour toutes les autres informations et notamment la revue de presse qui propose trente articles.

Vous pouvez relayer cette lettre dans le Fédiverse pour nous aider à faire connaître l'April et ses actions.

Une remarque, une info, une question ? Dites-le-moi en répondant à ce courriel.

Librement,
Étienne Gonnu
Chargé de mission affaires publiques pour l'April.

Consultation de la Cour des comptes : plus que 3 jours pour soutenir l'évaluation des dépenses logicielles de l'État

La Cour des comptes a ouvert jusqu'au 4 octobre 2024 une plateforme de consultation afin de permettre à celles et ceux qui le souhaitent de proposer des thèmes nouveaux sur lesquels l'institution pourrait exercer sa mission de contrôle de l'action publique. L'April y propose « L'évaluation des dépenses logicielles de l'État et des administrations centrales ». Nous invitons toutes personnes soucieuse d'une meilleure prise en compte du logiciel libre par la puissance publique à soutenir, et commenter, cette contribution.
Plus la proposition aura de soutiens et plus elle sera commentée, plus elle aura de chance d'être reprise, nous comptons sur vous :)

Il est encore temps d'inscrire vos événements autour du Libre dans le cadre de La Fête des Possibles (du 13 septembre au 13 octobre)

À l'heure où nous publions cette lettre, plus de 600 rendez-vous sont inscrits sur le site de la Fête des Possibles et bénéficient ainsi de la visibilité offerte par cette initiative de caractère nationale.

Pourquoi ne pas en faire profiter aussi des événements autour du logiciel libre ? D'autant plus que le public visé par la Fête des Possibles, soucieux de la planète et du bien vivre ensemble, est potentiellement susceptible d'être intéressé par nos sujets.

Ainsi, si vous avez des événements grand public autour du libre prévus entre le 13 septembre et le 13 octobre, n'hésitez plus :

  • inscrivez-les dès maintenant sur le site de la Fête des Possibles ;
  • et signalez votre participation sur l'Agenda du Libre en ajoutant le mot-clé « fete-des-possibles-2024 » à vos événements.
    Cela permettra à l'April, partenaire de la Fête des Possibles, de mettre en valeur la contribution des organisations locales de promotion du libre à cette initiative.
Sommaire 
  1. Consultation de la Cour des comptes : plus que 3 jours pour soutenir l'évaluation des dépenses logicielles de l'État
  2. Il est encore temps d'inscrire vos événements autour du Libre dans le cadre de La Fête des Possibles (du 13 septembre au 13 octobre)
  3. Dossiers, campagnes et projets
    1. Émissions Libre à vous ! diffusées sur radio Cause Commune
    2. Douze nouvelles transcriptions
    3. Revue de presse
  4. Conférences, événements
    1. Événements à venir
    2. Événements passés
  5. Vie associative
    1. Tour des Gull
    2. Revue hebdomadaire
    3. Adhésions
  6. Informations identiques à chaque lettre d'information
    1. Soutenir l'association
    2. Rejoindre l'association à titre individuel
    3. Rejoindre l'association en tant que personne morale
    4. Contribuer aux actions de l'association sans être membre
    5. S'abonner à la lettre d'information publique
    6. Archives

Dossiers, campagnes et projets

Émissions Libre à vous ! diffusées sur radio Cause Commune

Quatre nouvelles éditions de notre émission Libre à vous ! ont été diffusées en direct sur radio Cause Commune. Inscrivez-vous au podcast et/ou à la lettre pour ne rien manquer de cette nouvelle saison.

Émission du 3 septembre 2024

Au programme : parcours libriste avec lareinedeselfes, la nouvelle chronique F/H/X de Florence Chabanois, sur le thème « formulations excluantes et invisibilisantes », et la nouvelle chronique À la rencontre du Libre de Julie Chaumard, qui a interviewé une salariée de la Coopérative Les Tilleuls.

Les podcasts sont disponibles ainsi que la transcription.

Émission du 10 septembre 2024

Au programme : Minetest : la chronique d'Antanak sur le thème « La pratique du double système d’exploitation », la chronique de Jean-Christophe Becquet sur le thème « L’Accueillette : un outil d’autodiagnostic de lieux d’accueil »

Les podcasts sont disponibles ainsi que la transcription.

Émission du 17 septembre 2024

Au programme : parcours libriste avec Maud Royer, chronique de Gee, chronique de Vincent Calame sur La convivialité d’Ivan Illich.

Les podcasts sont disponibles ainsi que la transcription.

Émission du 24 septembre 2024

Au programme : Le deuxième texte, la chronique de Laurent et Lorette Costy et la pituite de Luk

Les podcasts et la transcription seront bientôt disponibles.

Douze nouvelles transcriptions

Le groupe Transcriptions de l'April vous offre de la lecture avec treize nouvelles transcriptions :

Revue de presse

La revue de presse fait partie du travail de veille mené par l'April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l'April.

Pour gérer cette revue de presse, un groupe de travail a été créé (vous pouvez en consulter la charte) ainsi qu'une liste de discussion rp@april.org où vous pouvez envoyer les liens vers des articles qui vous semblent intéressants.

La revue de presse est désormais également diffusée chaque semaine sur le site LinuxFr.org. Cette diffusion lui offre un lectorat plus large.

Il existe un flux RSS permettant de recevoir la revue de presse au fur et à mesure (rapidement et article par article donc).

Les derniers titres de la revue de presse :

Un Petit guide de la revue de presse est disponible pour celles et ceux qui souhaiteraient contribuer.

Voir la page revue de presse sur le site pour le détail des articles.

Conférences, événements

Événements à venir

Événements passés

Vie associative

Tour des Gull

Bookynette, présidente de l'April, propose un compte-rendu de la 10e étape de son Tour des Gull : Valence.

Revue hebdomadaire

Chaque vendredi, à midi pile, l'équipe des permanents et permanentes et les membres qui le souhaitent passent en revue les tâches et actions relatives à l'April dont ils ont la charge lors de la « revue hebdomadaire April » sur IRC (canal #april sur irc.freenode.net, accès avec un navigateur web). La durée est limitée, généralement un quart d'heure. Cela stimule les bonnes volontés, suscite des idées et des contributions, permet de suivre les activités des uns et des autres et éliminer un certain nombre de problèmes bloquants.

Une page décrivant le principe d'une revue hebdomadaire est en ligne.

Vous pouvez en savoir plus en consultant en ligne les archives des premières revues hebdomadaires, et notamment la synthèse de la revue du 6 septembre 2024, la synthèse de la revue du 13 septembre 2024, la synthèse de la revue du 20 septembre 2024 et la synthèse de la revue du 27 septembre 2024.

Adhésions

Au 1er octobre 2024, l'association compte 2 532 membres (2 262 personnes physiques, 270 personnes morales).

Informations identiques à chaque lettre d'information

Soutenir l'association

L'April a besoin de votre aide. Vous pouvez faire un don à l'association et participer ainsi au financement de nos actions.

Pour faire un don à l'association, rendez-vous sur la page dédiée (il est possible de faire un don par chèque, virement, carte bancaire ou encore prélèvement automatique).

Pour tout renseignement n'hésitez pas à nous contacter.

Rejoindre l'association à titre individuel

Dans une association, l'adhésion est un acte volontaire. C'est aussi un acte politique car c'est manifester son soutien à l'objet de l'association ainsi qu'aux valeurs qui le sous-tendent. Une adhésion fait la différence en contribuant à atteindre les objectifs de l'association.

Adhérer à l'April permet :

  • de défendre collectivement un projet de société ;
  • de s'investir activement dans la vie de l'association à travers ses groupes de travail et ses actions ;
  • de recevoir régulièrement des informations sur les événements en lien avec le logiciel libre ;
  • d'agir sur les institutions à travers un partenaire incontournable ;
  • de soutenir financièrement les actions de l'association.

Il est possible d'aider l'association en lui donnant de son temps ou de son argent. Toutes les contributions sont les bienvenues.

Pour les personnes qui hésitent, nous avons mis en ligne les réponses à de fausses idées classiques.

Pour adhérer à l'April, vous pouvez remplir le formulaire en ligne.

Pour tout renseignement, n'hésitez pas à nous contacter.

Rejoindre l'association en tant que personne morale

Que vous soyez une entreprise, une collectivité ou une association, adhérez pour participer activement aux décisions stratégiques qui vous concernent !

Votre structure a besoin de tirer le meilleur parti du logiciel libre et pour défendre ses intérêts, elle doit :

  • exercer une veille permanente pour se tenir informée des opportunités et des menaces ;
  • constituer et entretenir des réseaux relationnels institutionnels ;
  • être éclairée sur les contextes juridiques et stratégiques ;
  • contribuer à la défense de l'informatique libre face aux acteurs qui lui sont hostiles ;
  • mieux faire connaître et valoriser son action.

April est au cœur des grandes évolutions du logiciel libre. Adhérer à April permet :

  • de défendre collectivement un projet de société ;
  • de s'investir activement dans la vie de l'association à travers ses groupes de travail et ses actions ;
  • de recevoir régulièrement des informations sur les événements en lien avec le logiciel libre ;
  • d'agir sur les institutions à travers un partenaire incontournable ;
  • de financer ou cofinancer des actions stratégiques.

Pour adhérer à l'April, il suffit de vous rendre à l'adresse suivante : adhérant dès maintenant à l'April.

Pour tout renseignement n'hésitez pas à nous contacter.

Contribuer aux actions de l'association sans être membre

Les principales activités de l'April sont réalisées via des groupes de travail dont la plupart sont ouverts aux non-membres.

Les groupes de travail de l'April reposent principalement sur une liste de discussion et un espace collaboratif de type wiki. Certains ont défini une charte pour gérer leur travail.

Pour participer à un groupe :

  • Rendez-vous sur la la page listant les groupes et sélectionnez celui qui vous intéresse ;
  • Abonnez-vous à la liste de discussion correspondante (lien sur la page de description du groupe) et présentez-vous sur la liste.

S'abonner à la lettre d'information publique

Pour recevoir automatiquement par courriel cette lettre, inscrivez-vous à la liste de diffusion.

Archives

Les archives de la lettre sont disponibles en ligne.

Khrys’presso du lundi 23 septembre 2024

Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.


Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer votre bloqueur de javascript favori ou à passer en “mode lecture” (Firefox) ;-)

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Spécial emmerdeurs irresponsables gérant comme des pieds (et à la néolibérale)

Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…

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Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).

Lettre d'information publique de l'April du 1er septembre 2024

Bonjour,

Déjà, j'espère que vous avez passé un bel été, et que vous avez pu profiter de ce temps de repos, de loisirs et de ressourcement. L'équipe salariée a repris depuis quelques jours et préparé, notamment, la rentrée de notre émission Libre à vous !. Côté bénévoles, Marie-Odile et le groupe Transcriptions ont travaillé pour offrir de nouvelles transcriptions. Et l'équipe Chapril vous propose des services en ligne, libres et loyaux, vous en saurez plus ci-dessous.

Pour ouvrir cette lettre d'info, une découverte, en tout cas pour moi. Suite à la publication d'une offre d'emploi concernant le logiciel libre GNU TeXmacs, j'ai découvert le nouveau programme CNRS OPEN qui finance ce poste, ainsi que d'autres logiciels scientifiques dans le libre.

Et du côté de l'April ?

Dans un rapport de juin 2024, le ZenDis (Zentrum Digitale Souveränität - Centre pour la Souveraineté Numérique), une agence gouvernementale allemande, dont la mission est de « servir d’organe central et de coordination pour la promotion des logiciels libres (OSS) dans l’administration publique », appelle à utiliser la réforme en cours du droit des marchés publics allemand pour établir une priorité au logiciel libre. Une position qui propose un écho intéressant à la proposition historique de l'April.

La Cour des comptes a publié son rapport sur « le pilotage de la transformation numérique de l’État par la direction interministérielle du numérique — Exercice 2019 - 2023 ». La cour y explique notamment que les objectifs sont encore insatisfaisants dans la promotion des logiciels libres.

Une nouvelle édition de la Fête des Possibles aura lieu du 13 septembre au 13 octobre 2024, partout en France et en Belgique. Une belle occasion pour montrer à de nouveaux publics que « c'est possible » - dès maintenant ! - d'utiliser les logiciels libres. Pour en savoir plus sur comment proposer un évènement, consultez notre actu.

L'émission Libre à vous ! fait sa rentrée mardi 3 septembre 2024 à 15 h 30. Découvrez le programme des premières émissions ainsi que les deux nouvelles chroniques pour cette nouvelle saison.

Marie-Odile Morandi et le groupe Transcriptions vous offrent treize nouvelles transcriptions. Marie-Odile vous conseille notamment la lecture, voire relecture, de deux conférences de Pierre-Yves Gosset, Pyg, coordinateur des services numériques pour l'association Framasoft : Framaspace : du (Next)cloud pour les petites associations et collectifs militants, à Pas Sage en Seine 2024 et Le numérique libre au service des associations - Emancip’Asso et Framaspace, aux Rencontres Professionnelles du Logiciel Libre 2024.

Lors du MiXiT d'avril 2024 – qui se présente comme une « conférence pour l'éthique et la diversité dans la tech avec des crêpes et du cœur » – Isabella Vanni, coordinatrice vie associative et responsable projets, avait été interviewée pour parler notamment des actions de l'April pour une plus grande diversité de genre et l'inclusion. La vidéo est à présent disponible.

Bookynette, présidente de l'April, propose un compte-rendu de la 10e étape de son Tour des Gull : Valence. On a l'impression d'y avoir été avec elle. Quelle sera la prochaine étape ?

Vous recherchez une solution libre pour stocker vos fichiers, agendas, contacts ? Notre Chapril, qui fournit des services en ligne, libres et loyaux, propose un service appelé Valise basé sur Nextcloud. Si vous avez des questions, vous pouvez contacter par courriel les personnes qui s'occupent de ce service. Vous recherchez une messagerie instantanée, à deux ou en groupe, avec des appels audio et vidéo à deux, qui respecte vraiment votre vie privée ? Notre Chapril propose un service XMPP libre et gratuit compatible avec les applications gérant les appels audio et vidéo

Consultez la lettre publique ci-dessous pour toutes les autres informations et notamment la revue de presse qui propose une dizaine d'articles.

Vous pouvez relayer cette lettre dans le Fédiverse pour nous aider à faire connaître l'April et ses actions.

Librement,
Frédéric Couchet
Délégué général de l'April

La Fête des Possibles : une occasion à ne pas manquer pour promouvoir le logiciel libre ! - du 13 septembre au 13 octobre 2024

La Fête des Possibles, projet à l'initiative du Collectif pour une Transition Citoyenne (CTC), est de retour du 13 septembre au 13 octobre. Des centaines d’évènements seront organisés partout en France et en Belgique pour rendre visibles les initiatives citoyennes qui contribuent à construire un avenir plus durable et solidaire.

Une superbe occasion pour montrer à de nouveaux publics que « c'est possible » - et dès maintenant ! - d'utiliser les logiciels libres. On peut participer en proposant un événement déjà prévu, « ad hoc », ou alors en se « greffant » à un rendez-vous déjà existant.

Inscrivez dès maintenant votre événement sur le site de la Fête des Possibles et référencez-le également sur l'Agenda du Libre. Retrouvez les informations utiles pour participer dans notre actu.

Libre à vous ! fait sa rentrée mardi 3 septembre 2024

L'émission Libre à vous ! fait sa rentrée mardi 3 septembre 2024 à 15 h 30. Le sujet principal portera sur le parcours libriste de lareinedeselfes, une utilisatrice de logiciels libres devenue médiatrice, qui a notamment organisé le festival « Entrée libre ». Découvrez le programme des premières émissions et les deux nouvelles chroniques de cette nouvelle saison. Vous pourrez retrouver lareinedeselfes, notre présidente Bookynette et d'autres personnes au Mastapéro mardi à 19 h à Paris (11e).

Sommaire 
  1. La Fête des Possibles : une occasion à ne pas manquer pour promouvoir le logiciel libre ! - du 13 septembre au 13 octobre 2024
  2. Libre à vous ! fait sa rentrée mardi 3 septembre 2024
  3. Dossiers, campagnes et projets
    1. Une agence gouvernementale allemande appelle à une priorité au logiciel libre
    2. Pour la Cour des comptes, les objectifs sont encore insatisfaisants dans la promotion des logiciels libres
    3. Lettre ouverte : L’Union européenne doit poursuivre le financement des logiciels libres
    4. Treize nouvelles transcriptions
    5. Revue de presse
  4. Conférences, événements
    1. Événements à venir
    2. Événements passés
  5. Vie associative
    1. Tour des Gull
    2. Revue hebdomadaire
    3. Adhésions
  6. Informations identiques à chaque lettre d'information
    1. Soutenir l'association
    2. Rejoindre l'association à titre individuel
    3. Rejoindre l'association en tant que personne morale
    4. Contribuer aux actions de l'association sans être membre
    5. S'abonner à la lettre d'information publique
    6. Archives

Dossiers, campagnes et projets

Une agence gouvernementale allemande appelle à une priorité au logiciel libre

Dans un rapport de juin 2024, le ZenDis (Zentrum Digitale Souveränität - Centre pour la Souveraineté Numérique), une agence gouvernementale allemande, dont la mission est de « servir d’organe central et de coordination pour la promotion des logiciels libres (OSS) dans l’administration publique », appelle à utiliser la réforme en cours du droit des marchés publics allemand pour établir une priorité au logiciel libre. Une position qui propose un écho intéressant à la proposition historique de l'April.

Pour la Cour des comptes, les objectifs sont encore insatisfaisants dans la promotion des logiciels libres

Le 10 juillet 2024, la Cour des comptes a publié son rapport sur « le pilotage de la transformation numérique de l’État par la direction interministérielle du numérique — Exercice 2019 - 2023 ». Elle y souligne, s'il en était besoin, la nécessité d'une politique publique numérique, cohérente et transversale. Notamment sur le logiciel libre, où elle juge les objectifs encore insatisfaisants. Vous pouvez lire notre analyse.

Lettre ouverte : L’Union européenne doit poursuivre le financement des logiciels libres

L'April a signé la lettre ouverte adressée à la Commission européenne afin qu'elle maintienne le financement des logiciels libres, à travers les programmes Next Generation Internet (NGI).

Treize nouvelles transcriptions

Le groupe Transcriptions de l'April vous offre de la lecture avec treize nouvelles transcriptions :

Revue de presse

La revue de presse fait partie du travail de veille mené par l'April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l'April.

Pour gérer cette revue de presse, un groupe de travail a été créé (vous pouvez en consulter la charte) ainsi qu'une liste de discussion rp@april.org où vous pouvez envoyer les liens vers des articles qui vous semblent intéressants.

La revue de presse est désormais également diffusée chaque semaine sur le site LinuxFr.org. Cette diffusion lui offre un lectorat plus large.

Il existe un flux RSS permettant de recevoir la revue de presse au fur et à mesure (rapidement et article par article donc).

Les derniers titres de la revue de presse :

Un Petit guide de la revue de presse est disponible pour celles et ceux qui souhaiteraient contribuer.

Voir la page revue de presse sur le site pour le détail des articles.

Conférences, événements

Événements à venir

Événements passés

Vie associative

Tour des Gull

Bookynette, présidente de l'April, propose un compte-rendu de la 10e étape de son Tour des Gull : Valence.

Revue hebdomadaire

Chaque vendredi, à midi pile, l'équipe des permanents et permanentes et les membres qui le souhaitent passent en revue les tâches et actions relatives à l'April dont ils ont la charge lors de la « revue hebdomadaire April » sur IRC (canal #april sur irc.freenode.net, accès avec un navigateur web). La durée est limitée, généralement un quart d'heure. Cela stimule les bonnes volontés, suscite des idées et des contributions, permet de suivre les activités des uns et des autres et éliminer un certain nombre de problèmes bloquants.

Une page décrivant le principe d'une revue hebdomadaire est en ligne.

Vous pouvez en savoir plus en consultant en ligne les archives des premières revues hebdomadaires, et notamment la synthèse de la revue du 26 juillet 2024, la synthèse de la revue du 23 août 2024, la synthèse de la revue du 30 août 2024.

Adhésions

Au 1er septembre 2024, l'association compte 2 526 membres (2 257 personnes physiques, 269 personnes morales).

Informations identiques à chaque lettre d'information

Soutenir l'association

L'April a besoin de votre aide. Vous pouvez faire un don à l'association et participer ainsi au financement de nos actions.

Pour faire un don à l'association, rendez-vous sur la page dédiée (il est possible de faire un don par chèque, virement, carte bancaire ou encore prélèvement automatique).

Pour tout renseignement n'hésitez pas à nous contacter.

Rejoindre l'association à titre individuel

Dans une association, l'adhésion est un acte volontaire. C'est aussi un acte politique car c'est manifester son soutien à l'objet de l'association ainsi qu'aux valeurs qui le sous-tendent. Une adhésion fait la différence en contribuant à atteindre les objectifs de l'association.

Adhérer à l'April permet :

  • de défendre collectivement un projet de société ;
  • de s'investir activement dans la vie de l'association à travers ses groupes de travail et ses actions ;
  • de recevoir régulièrement des informations sur les événements en lien avec le logiciel libre ;
  • d'agir sur les institutions à travers un partenaire incontournable ;
  • de soutenir financièrement les actions de l'association.

Il est possible d'aider l'association en lui donnant de son temps ou de son argent. Toutes les contributions sont les bienvenues.

Pour les personnes qui hésitent, nous avons mis en ligne les réponses à de fausses idées classiques.

Pour adhérer à l'April, vous pouvez remplir le formulaire en ligne.

Pour tout renseignement, n'hésitez pas à nous contacter.

Rejoindre l'association en tant que personne morale

Que vous soyez une entreprise, une collectivité ou une association, adhérez pour participer activement aux décisions stratégiques qui vous concernent !

Votre structure a besoin de tirer le meilleur parti du logiciel libre et pour défendre ses intérêts, elle doit :

  • exercer une veille permanente pour se tenir informée des opportunités et des menaces ;
  • constituer et entretenir des réseaux relationnels institutionnels ;
  • être éclairée sur les contextes juridiques et stratégiques ;
  • contribuer à la défense de l'informatique libre face aux acteurs qui lui sont hostiles ;
  • mieux faire connaître et valoriser son action.

April est au cœur des grandes évolutions du logiciel libre. Adhérer à April permet :

  • de défendre collectivement un projet de société ;
  • de s'investir activement dans la vie de l'association à travers ses groupes de travail et ses actions ;
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Khrys’presso du lundi 16 septembre 2024

Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.


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Brave New World

Pas RIP

  • Pérou : l’ancien président Alberto Fujimori est mort (liberation.fr)

    Alberto Fujimori, qui a dirigé le Pérou d’une main de fer entre 1990 et 2000, et passé les dernières années de sa vie en prison pour corruption et crimes contre l’humanité, est décédé mercredi à Lima à l’âge de 86 ans, laissant un pays profondément divisé à son sujet.

Spécial Palestine et Israël

Spécial femmes dans le monde

Spécial France

Spécial femmes en France

Spécial médias et pouvoir

Spécial emmerdeurs irresponsables gérant comme des pieds (et à la néolibérale)

Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…

Spécial résistances

Spécial outils de résistance

Spécial GAFAM et cie

Les autres lectures de la semaine

Les BDs/graphiques/photos de la semaine

Les vidéos/podcasts de la semaine

Les trucs chouettes de la semaine

Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog.

Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).

Khrys’presso du lundi 9 septembre 2024

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Spécial Palestine et Israël

Spécial femmes dans le monde

Spécial France

Spécial femmes en France

  • À Paris, la Mutinerie menacée de fermeture : « On a besoin de ce lieu emblématique de la culture lesbienne » (liberation.fr)

    Écrasé par d’importantes dettes, le bar lesbien, queer et féministe risque la fermeture après plus de dix ans d’existence. La communauté LGBT + se mobilise pour sauver le lieu festif et militant.

  • Dans les Pyrénées, une randonneuse accouche à 1700m d’altitude sans assistance médicale (huffingtonpost.fr)

    Partie en randonnée avec ses proches autour du lac de Gaube, la jeune femme enceinte de sept mois et demi a eu des contractions au milieu de la nuit.[…] les secouristes un peu surpris ont été rassurés par la jeune femme et ses proches d’origine néo-calédonienne qui leur ont assuré que l’accouchement à domicile était courant en Nouvelle-Calédonie.

  • Hôpital : 42 % des directrices déclarent avoir été victimes de violences sexistes et sexuelles (francetvinfo.fr)
  • Une plainte pour viol confirmée par le procureur de la République, qui nie l’implication des forces de l’ordre à ce stade de l’enquête (francetvinfo.fr)

    “Le bureau politique du FLNKS souhaite aujourd’hui dénoncer un crime commis par les forces de l’ordre et dans ce cadre, il s’agit d’un crime cautionné par l’État.” […] Cette atteinte sexuelle présumée aurait été commise sur une jeune femme de 22 ans, au cours de la nuit du 30 août, à Montravel, à Nouméa.

  • Violences sexuelles : la fondation Abbé Pierre va changer de nom (humanite.fr)

    La Fondation Abbé Pierre a annoncé vendredi avoir « initié » des démarches pour changer de nom après la publication de nouvelles accusations de violences sexuelles, concernant 17 femmesDans le même communiqué, le mouvement Emmaüs annonce la fermeture définitive du lieu de mémoire dédié à l’Abbé Pierre, figure emblématique de la lutte contre le mal-logement et le sans-abrisme, à Esteville (Seine-Maritime)

  • Viols de Mazan : comment un procès public devient un moment politique (telerama.fr)

    Eux auraient préféré un huis clos. Elle a décidé qu’il n’en serait rien. Eux, ce sont les 51 hommes qui comparaissent depuis le 2 septembre devant la cour criminelle du Vaucluse, à Avignon. Tous accusés d’avoir violé la même femme, sous le regard et à la demande d’un mari qui leur livrait un corps inconscient, soumis chimiquement.

  • Procès des viols de Mazan : Caroline Darian, fille de Gisèle Pélicot, témoigne du « cataclysme » subi par sa famille (huffingtonpost.fr)
    À écouter, son témoignage enregistré l’an dernier dans Les Pieds sur terre : Affaire Mazan : contre la soumission chimique (radiofrance.fr)
  • Avant Gisèle Pelicot, Claudine Cordani première victime mineure à refuser le huis clos au procès (huffingtonpost.fr)

    C’était une intime conviction que j’avais : que ce n’était pas à moi d’avoir honte et que ce qui m’arrivait était profondément injuste. Je me suis dit que dès l’instant où des personnes intervenaient de cette façon dans nos vies, en en changeant le cours de manière si violente et criminelle, nous pouvions les exposer à la société.

  • Procès de Mazan : “Une occasion unique de déconstruire la domination masculine” (arretsurimages.net)

    Dans ce genre d’affaires, il y a ce qu’on appelle les stratégies d’altérisation […] Elles consistent à dire que les violeurs, c’est toujours les autres : c’est le fait de marginaux, de fous, d’étrangers. On essaie toujours de repousser parce que ce serait bien plus dérangeant de se dire que c’est intrinsèque à la société. Cette stratégie est pratique parce que, en repoussant aux marges, on n’a ainsi pas grand travail à faire sur la société. Alors qu’on le sait : il y a un vrai travail collectif à faire sur la masculinité et sur les rapports de genre.

  • Procès Pélicot : Pompier, militaire, père de famille… La vertigineuse banalité des accusés (20minutes.fr)

    Certains sont venus jusqu’à six fois, l’un d’eux a envisagé de reproduire la situation sur sa mère, un autre a violé sa femme selon le même procédé avec le principal accusé. Aucun homme n’a rebroussé chemin en découvrant l’état léthargique de Gisèle Pélicot. Et parmi tous ceux abordés sur le forum « à son insu » de coco.gg, moins d’un tiers a refusé son offre, a estimé au cours de l’instruction l’accusé. Aucun n’a signalé les faits.[…] « Les travaux ont confirmé ce que les féministes ont pressenti dans les années 1960-1970, à savoir que les abuseurs sexuels sont des Monsieur-tout-le-monde, ils viennent de tous les milieux, ont tous types de salaire, ont tous les âges » […] « L’image d’Epinal du violeur qui va agresser une femme la nuit, dans la rue, sous la menace d’un couteau, rassure parce que c’est plus facile de penser cela que de se dire qu’en réalité, les violeurs sont souvent des hommes a priori bien sous tout rapport, des hommes qu’on connaît, qu’on fréquente » […] les investigations ont permis de révéler que cinq des suspects étaient en possession d’images pédocriminels. Dans l’ordinateur de Nicolas F., journaliste, les enquêteurs ont exhumé 4.500 images et vidéos. Déjà placé en détention dans ce dossier, le pompier Christian L. a insisté auprès de sa compagne pour qu’elle récupère son ordinateur à la caserne, sous peine de quoi il « allait y rester longtemps », lui a-t-il dit. Les enquêteurs ont découvert à l’intérieur plus de 700 images pédopornographiques et un échange avec le père d’une adolescente de 15 ans, dans lequel il se dit intéressé à l’idée de la violer lorsque celle-ci serait rendue inconsciente par des somnifères.

  • Féminicide : une femme et ses deux filles tuées par son compagnon à Mormant en Seine-et-Marne (huffingtonpost.fr)

    En moyenne, un féminicide survient tous les trois jours en France.

Spécial médias et pouvoir

Le Facepalm de la semaine

  • L’Observatoire du Wokisme (observatoireduwokisme.fr) mène des travaux de recherche sur la pénétration et l’impact du wokisme au sein des entreprises.

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Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…

Spécial résistances

Spécial outils de résistance

  • Contre des lendemains qui pleurent (rappelez-vous.org)

    Puisque la mémoire s’efface inexorablement et que les reculs successifs entérinés par le gouvernement face à l’innommable ont anesthésié notre indignation, nous avons procédé à un inventaire non exhaustif de faits, structurels ou anecdotiques, qui ont caractérisé l’essence du pouvoir au cours des sept dernières années, pour que chacune et chacun puisse se rappeler, avant le premier tour des élections législatives, à quel point le macronisme est un anti-humanisme.

  • Festival Images Mouvementées – Édition 2024 (imagesmouvementees.fr)

    Il y a le monde qu’on rejette et le monde qu’on projette.

    Le programme complet (pdf)

Spécial GAFAM et cie

Les autres lectures de la semaine

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Khrys’presso du lundi 2 septembre 2024

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Spécial Palestine et Israël

Spécial femmes dans le monde

Spécial France

Spécial femmes en France

  • Affaire Stéphane Plaza : l’animateur absent de son procès pour violences conjugales, l’audience reportée au 9 janvier (liberation.fr)

    L’animateur de M6, convoqué ce mercredi 28 août pour des faits de « violences habituelles » physiques ou psychologiques « par concubin » sur deux ex-compagnes, n’était pas présent au tribunal pour des raisons de « santé mentale ». Les juges ont reporté l’audience au 9 janvier, afin de lui laisser la possibilité de se défendre.

  • Viols et soumission chimique : pourquoi le procès qui s’ouvre lundi à Avignon est hors norme ? (humanite.fr)

    Pendant quatre mois, du 2 septembre au 20 décembre, la cour criminelle départementale du Vaucluse va juger 51 hommes. Ils sont accusés d’avoir violé Gisèle Pelicot, entre 2013 et 2020, droguée par son mari Dominique Pélicot qui filmait et photographiait ces viols. […] C’est le 2 novembre 2020 que Gisèle Pélicot a été convoquée au commissariat. Elle savait que son mari de 68 ans avait été pris en flagrant délit par un vigile de supermarché, photographiant sous les jupes des femmes. Mais une enquête plus poussée a mené les enquêteurs à d’autres éléments dans son ordinateur : de nombreux clichés et vidéo d’elle, violée dans son sommeil par des hommes au visage anonyme.[…] Ce recours récurrent aux sédatifs ne sera pas sans conséquences sur son épouse : fatigue sévère, absences, la victime se plaint régulièrement de ces étranges symptômes. Elle ne comprend pas son inflammation du col de l’utérus constatée par un gynécologue. Personne ne s’en inquiète, aucun professionnel ne croise les diagnostics : le procès devrait souligner aussi les écueils de notre système médical dans le repérage des drogues et médicaments largement utilisés pour agresser sexuellement.

Spécial médias et pouvoir

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RIP

  • Henri Leclerc est mort (ldh-france.org)

    Président d’honneur de notre association, il avait, de façon constante et jusqu’au dernier moment, veillé à contribuer aux réflexions et aux engagements collectifs, à les enrichir de son souffle, obsédé qu’il était de transmettre les valeurs de ses combats. Il en avait évoqué l’essence lors de son discours de clôture à l’occasion des 100 ans de la LDH, en 1998 : « Ils sont toujours là, nos vieux adversaires. Nous les connaissons bien. Ils s’appellent l’arbitraire qui menace les libertés, l’intolérance qui détruit la fraternité, le racisme qui nie l’égalité, l’individualisme qui tue le citoyen. Elle est toujours présente, la misère, cette insulte à la dignité. Et devant nous, dressés, tous les pouvoirs dont on abuse. »

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