Vue lecture

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.

Techsoup : instrument d'influence des big tech américaines

✇April
Par : lcosty

Texte proposé par : Laurent Costy, Vice-président de l'April
Illustrations : Simon « Gee » Giraudot, diffusées sous licence Creative Commons BY-SA1

L'April poursuit son enquête sur la place de la structure Solidatech en France et sur les conséquences en termes d'usages numériques pour les associations. La tribune que nous publions ci-dessous montre que cette structure, avec l'appui de l'ONG Techsoup, maintient le monde associatif français dans un état de dépendance avancée vis-à-vis des Big tech majoritairement américaines.

______________________________________________Slogan d'Emmaüs : « Ne pas subir, toujours agir »

Techsoup : instrument d’influence des Big Tech américaines

Mot à la mode, la souveraineté (re)vient en force avec le revirement sur l’inéluctabilité de la mondialisation. Les différentes crises récentes (covid, guerres…) ont montré les limites de la dépendance aux énergies et aux technologies pour des pays entiers qui invoquent alors la souveraineté comme nouvel impératif.
Néanmoins, devenue mot-valise, cette souveraineté revêt de nombreuses définitions. Posons ici une définition à laquelle nous adhérons et, plus particulièrement, pour la souveraineté numérique puisque c’est de cela dont il s’agira ensuite :
« La 'souveraineté numérique', c’est avant tout notre capacité à décider collectivement et démocratiquement des usages que nous souhaitons faire des outils numériques, et dans quelles conditions, et de ne pas subir les usages dont ne nous voulons pas. »2. On se retrouve aussi dans des définitions telles que : « les conditions de l'expression et de la maîtrise des activités et des libertés fondamentales des personnes sur les réseaux informatiques ».

À partir de ces définitions, on comprend pourquoi l’April continue de promouvoir et de défendre l’utilisation de logiciels libres : ils sont une condition nécessaire (mais non suffisante) de cette souveraineté3. Bref, qu’on appelle cela souveraineté ou gouvernance maîtrisée, on convient donc, logiquement, que c’est absolument et définitivement incompatible avec des logiciels privateurs4 (autrement dit, les logiciels qui interdisent de lire le code source et de comprendre comment ils fonctionnement réellement). Vous ne pouvez pas être « souverain » quand vous ne savez pas à quelles règles, à quel code vous êtes soumis·e. Pour faire confiance, il faut être en capacité de contrôler quand on le souhaite.

Tux-et-GNU

Pour aller vers cet horizon d’un numérique mieux maîtrisé et pour lequel des communautés d’utilisateurs et d’utilisatrices sont partie prenante, il est nécessaire d’agir sur deux leviers. D’abord, il faut être en mesure de proposer des alternatives crédibles et fonctionnelles. Si les débuts du « Libre » ont été quelque peu difficiles sur ce plan (perception souvent légitime d’outils peu accessibles techniquement pour le commun des mortels, ergonomie et esthétique « discutables », amalgame libre/gratuit, etc.), on ne peut que saluer les progrès qui ont été faits depuis. L’accessibilité a été améliorée et le spectre des logiciels libres largement complété dans leurs fonctions pour répondre aux besoins des personnes, des associations et des entreprises. Framasoft, en lançant en 2014 Dégooglisons Internet, initiait une réponse plus massive et qualitative à ce besoin de multiplier les alternatives et d’en simplifier l’accessibilité. L’autre levier qu’il convient d’actionner est la mise en évidence des systèmes qui entretiennent la dépendance et qui empêchent, de fait, le développement et l’appropriation de logiciels libres. Si ces systèmes ne sont pas exposés, les efforts pour promouvoir une informatique mieux maîtrisée resteront cantonnés dans un périmètre que les structures dominantes définiront et maîtriseront. Nous allons prendre un cas concret pour illustrer ce second moyen d’agir.

Revenons pour cela sur la tribune que l’April a publié sur son site en 20205 à propos du programme Solidatech. À cette heure, le constat reste vrai : Solidatech occupe une position clé pour entretenir le monde associatif français dans une dépendance aux GAFAM. Et, même si des choses évoluent à la marge6, ce programme continue, en 2024, d’entraver l’adoption plus massive de logiciels libres en France. Aussi, l’April a continué d’investiguer ce qui se joue autour du programme Solidatech et partage ici, les points les plus démonstratifs de ce système bien huilé, caractéristique d’un soft power7 américain d’une grande efficacité.

Pour (re)situer la place et l’action de Solidatech au sein des Ateliers du Bocage

   - Solidatech est une « branche » appelée « programme » des Ateliers du Bocage (AdB)
  - Les AdB sont une SCIC (Société Coopérative d’Intérêts Collectifs) connue et reconnue dans le monde de l’ESS (Économie Sociale et Solidaire). Ils jouissent d’une image positive, en particulier parce que cette SCIC est « membre du Réseau Emmaüs depuis 1991, [ils] œuvre[nt] pour l’insertion des personnes éloignées de l’emploi par des activités de recyclage. »8. Les AdB sont agréés par l’État « Entreprise solidaire d’utilité sociale » ou ESUS.
  - Dans ce cadre, le programme Solidatech propose très majoritairement des licences de logiciels privateurs des éditeurs majeurs américains9 aux associations, à des tarifs qui n’ont rien à voir avec ceux du marché10. Le coût est si faible que l’association focalise sur l’apparente « bonne affaire » qui élude alors les questions pourtant légitimes de dépendance et de maîtrise des données. Avec ce faible coût des licences, toute volonté interne de migration au sein de la structure vers des solutions alternatives sera facilement anéantie par d’exclusives considérations financières.
  - Solidatech occupe un terrain important si on en croit les chiffres mis en avant sur le site (40 000 organisations bénéficiaires en décembre 2023).

Techsoup : une structure tentaculaire pour dealer le numérique américain sur toute la planète

Dans notre tribune de 2020, nous avions regardé en détail la place de Solidatech à l’échelle de la France. Techsoup y était évoqué sans que son fonctionnement et son rôle ne soient approfondis. Voici quelques éléments complémentaires qui éclairent la place de cette structure et le lien avec Solidatech.

TechSoup est un réseau international, sans but lucratif, d'organisations non gouvernementales (ONG) qui fournit un soutien technique et des outils technologiques à d'autres organismes sans but lucratif11. Là encore, l’image renvoyée par cette définition mobilise des représentations positives. Une autre lecture de ce qu’est Techsoup peut néanmoins être faite : TechSoup sert de vitrine, de bonne conscience et, peut-être, de lieu privilégié pour optimiser fiscalement. La page des partenaires12 principaux donne un aperçu des structures qui contribuent au système.
Par ailleurs, les recherches opérées sur TechSoup montrent une couverture quasi planétaire. La synthèse13 de 9 pages, gardées ordonnées, des résultats sur le terme « Techsoup » et « techsoup » à partir de DuckDuckGo14, confirme cette couverture très large et une déclinaison de Techsoup pour une grande majorité de pays dans le monde. Néanmoins, la stratégie de cette ONG n’est pas d’apparaître au premier plan mais de renvoyer, autant que possible, vers des structures locales « élues » (repérées, choisies, démarchées ?) pour relayer le programme. C’est ce qui s’est vraisemblablement passé pour les Ateliers du Bocage. On constate, en effet, des contradictions : le compte-rendu15 de la réunion du 9 février 2018 entre l’April et Solidatech, mentionne que Techsoup est venu solliciter les AdB pour mettre en place le programme Solidatech et non l’inverse comme l’évoque16 le site de Solidatech.

Cette puissante machine Techsoup contribue, à travers le programme Solidatech, à consolider la place d’un numérique dominant, au code source fermé et, donc, à une souveraineté impossible, en France.

Dans la pratique, ce lien Techsoup-Solidatech se traduit par :
- un marketing qui utilise les ficelles classiques : les rabais sur les licences sont tellement importants que l’association cliente pense faire une bonne affaire (voir précédemment). Le cumul des coûts soi-disant économisés par les associations est mis en valeur sur le site, mais pas le cumul des dépenses.
- les CGU (Conditions Générales d’Utilisation) de Solidatech sont celles de sites commerciaux classiques avec des collectes de données sur les associations qui, par transitivité des CGU de Techsoup auxquelles Solidatech fait référence, remontent aux États-Unis. Il conviendrait de creuser la cohérence des textes avec le RGPD (Règlement général sur la protection des données).
- les partenariats entretenus : Solidatech est partie prenante dans les études sur le numérique que mène Recherche et Solidarité17. Le lien avec le Mouvement Associatif18 consolide encore sa place d'incontournable. En 2021, Solidatech a été mandaté par l’État, avec le Mouvement Associatif, pour créer un nouveau centre de ressources DLA (Dispositif Local d’Accompagnement). Ce dispositif est important pour le monde associatif en France, car il accompagne et aide les associations dans leurs évolutions. C’est une place de choix pour maintenir les associations dans un écosystèmes de logiciels incompatibles avec la logique de souveraineté. De plus, Solidatech agite l’argument définitif « ce sont les associations qui nous demandent ces logiciels » : si rien (ou trop peu) n’est fait pour montrer que des alternatives existent, qu’elles sont meilleures pour les communs numériques ( donc pour l’association elle-même), il est normal que les associations opèrent leurs choix par mimétisme !

Si vous souhaitez avoir une vision plus complète des éléments qui ont motivé la rédaction de cette tribune, vous pouvez télécharger ce document19 : il donne à voir le soft power américain en action et montre comment la reprise en main d’un numérique mieux maîtrisé est rendue extrêmement difficile.

Les propositions de l'April

Pour revenir aux leviers évoqués, et pour agir sur le second (faire sauter les verrous qui entravent le développement d’un numérique alternatif), voici les propositions de l’April. Pour les mettre en œuvre, il conviendra que chaque personne, structure ou institution susceptible d’agir, prennent ses responsabilités. Sont identifiés potentiellement et de manière non exhaustive : les salarié·es de Solidatech, la gouvernance des Ateliers du Bocage, Recherche et Solidarité, le Mouvement Associatif, Le Haut Conseil à la Vie Associative (HCVA), l’État, l’Europe :

________1°) Séparer le programme Solidatech de la SCIC AdB
Solidatech bénéficie directement de l’agrément ESUS : comment est-il possible d’être ESUS (Utilité Sociale) lorsque la raison d’être de ce programme Solidatech est de servir de caisse enregistreuse pour Techsoup et de renforcer la position dominante des géants du numérique ?

________2°) Faire que soit affichés sur le site de Solidatech, outre les économies réalisées par les associations en France, les montants effectivement dépensés pour les coûts restants à régler sur les licences.
Cela permettra de prendre conscience de la réalité des coûts20 en jeu et, d’éclairer certaines associations qui pourraient alors avoir envie de choisir l’humain plutôt que le logiciel : ces sommes pourraient en effet être investies, de manière localisée, dans la formation pour les bénévoles et les salarié·es.

________3°) Afficher, sur le site de Solidatech, les solutions libres alternatives des logiciels privateurs présentés.
Proposer ces solutions libres au même prix que les services et les licences des logiciels propriétaires et reverser les sommes collectées aux communautés respectives consultées en amont et consentantes sur la pertinence de cette idée.
L’April est absolument convaincue que l’invisibilisation des logiciels libres, de surcroît lorsque des programmes comme Solidatech affichent de telles offres, empêche une adoption plus massive de logiciels libres.

________4°) Limiter, cadrer la place de Solidatech dans les situations suivantes :
- lors des analyses et enquêtes qui sont faites régulièrement avec Recherche et Solidarité
- le copilotage du DLA numérique avec le Mouvement Associatif doit s’arrêter et une autre structure, indépendante, doit être choisie.

________5°) Flécher une partie des amendes européennes sanctionnant les Big Tech pour leurs abus vers des structures (associations, entreprises du Libre qui y consentent) qui contribuent réellement aux commun numériques.
Donner des moyens financiers qui vont permettre d’accélérer le développement de communs numériques.

________6°) Donner, réellement, la priorité, au logiciel libre
La reprise en main de notre souveraineté21 numérique, aux différents échelons (local, régional, national et européen), passe par cette condition nécessaire.

Tux-et-GNU

Conclusion

Trop longtemps, l'écosystème libriste s'est flagellé de ne pas produire des logiciels libres assez ceci, assez cela. Certes, porter un regard critique est toujours une posture qui permet une constante amélioration, mais il ne faut pas tomber dans le piège de la culpabilité : le rouleau compresseur des GAFAM est bien trop puissant. Ne pas agir au niveau systémique a pour effet de laisser les libristes jouer dans une cour dont les limites sont définies par les GAFAM.
Il devient donc urgent de réellement donner la priorité (et les moyens) aux organisations qui promeuvent, défendent et développent des logiciels libres !

Adhérer maintenant à l'association April pour soutenir le logiciel libre

✇April
Par : april
  1. Les avantages réservés aux membres
  2. Vous hésitez encore car vous pensez à tort que
  3. Faire connaître l'April autour de vous
  4. Montant des cotisations
  5. Paiement de la cotisation
  6. Présence aux assemblées générales
  7. Renouvellement de l'adhésion
  8. Réadhésion
  9. Nous contacter

Foire aux questions concernant l'adhésion à l'April

Les avantages réservés aux membres

  • Soyez informé⋅e en priorité et régulièrement des projets, réflexions, initiatives et publications d'April ;
  • Participez à tous les groupes de travail d'April ainsi qu'aux réunions réservées aux membres ;
  • Proposez la création d'un nouveau groupe de travail ;
  • Accédez directement à l'équipe de l'April ;
  • Partagez avec l'équipe de l'April vos réflexions et orientations stratégiques ;
  • Participez gratuitement ou à tarif réduit aux manifestations organisées par l'April.

Vous hésitez encore car vous pensez à tort que

L'April est réservée aux informaticien⋅nes et technicien⋅nes.
Pas du tout, l'April est ouverte à toutes et à tous, quelque soit votre niveau de connaissance du logiciel libre et de maîtrise de l'informatique. L'April compte des membres d'horizons très divers, et c'est ce qui fait sa richesse. Ce qui regroupe les membres de l'April c'est l'importance accordée aux libertés. L'April, pour ses actions, a besoin des compétences les plus variées, et notamment celles qui ne sont pas du domaine informatique : communication, organisation, logistique, capacité de conviction...

J'ai peur de me sentir un peu seul⋅e dans ma région.
La majorité des membres de l'April habitent la région parisienne et de nombreuses actions de défense du logiciel libre ont lieu dans cette région du fait de la centralisation des processus de décision en France. Mais pour pérenniser le résultat de nos actions il est important de s'insérer dans la société toute entière et de lier actions nationales et locales. Ainsi, vous pouvez être le relais des actions de l'April auprès de votre entourage, député⋅es, maire... Dans l'autre sens, les autres membres de l'April pourront connaître grâce à vous les actions ou initiatives engagées dans votre région. Sans oublier que la force d'une association réside également dans l'échange et le débat entre membres d'horizons différents.

Faire connaître l'April autour de vous

L'une des forces principales d'une association est le nombre de ses membres. L'April a toujours besoin de nouvelles personnes adhérentes. Soyez les premiers ambassadeurs et ambassadrices de l'April en faisant connaître l'association autour de vous.

Vous connaissez sans aucun doute des proches, relations, collègues de travail et autres contacts susceptibles d'avoir un intérêt pour nos sujets et nos activités.

N'hésitez pas à de recommander à ces personnes d'adhérer ou de faire un don à l'April.

En cas de besoin voici quelques liens utiles pour mieux faire connaître l'association :

Montant des cotisations

Les cotisations sont dues le mois suivant l'adhésion, et sont renouvelées à date anniversaire.

Personnes physiques

Le montant de la cotisation annuelle pour les personnes physiques est de 10 € minimum.

Personnes morales

Pour les personnes morales, les grilles de cotisation varient suivant le statut : entreprises, associations, collectivités, départements universitaires...

Consulter les grilles de cotisation.

Paiement de la cotisation

Les membres disposent des méthodes de paiement suivantes :

  • par prélèvement automatique.

    Ce système de règlement des cotisations par paiement automatique (mensuel, trimestriel, bimestriel ou annuel) permet aux adhérent de régler leur cotisation de manière étalée au cours de l'année, et éventuellement, in fine, d'augmenter le montant de la cotisation. En outre, cela simplifie la gestion des membres (plus de relance annuelle pour les membres qui utiliseront ce système). La procédure à suivre est simple, se rendre à l'adresse suivante : https://www.april.org/my?action=sepa.

    Nous encourageons les membres qui le peuvent à choisir ce mode de règlement de votre cotisation. Même si vous ne souhaitez pas étaler votre cotisation, le prélèvement automatique annuel simplifie grandement nos procédures.

  • par carte bancaire, immédiate ou récurrente.

    Pour payer par carte bancaire rendez-vous dans votre espace personnel.

    Il y a plusieurs montants fixes et la possibilité d'indiquer un montant personnalisé.

  • par chèque bancaire (ordre : April).

    Le paiement par chèque peut être envoyé à l'adresse de l'association.

  • par virement, (pour obtenir le RIB de l'association veuillez nous contacter).
  • en espèces, en remettant le montant à une personne membre du conseil d'administration ou de l'équipe salariée.

Pour tout renseignement supplémentaire concernant les modalités de paiement, vous pouvez contacter notre secrétaire par courriel.

Nous ne proposons pas le paiement par Paypal notamment car cette société pratique des tarifs prohibitifs au regard des autres modes de paiement que nous mettons à disposition (dont le paiement par CB).

Les dons et les cotisations versés à l'April ne sont pas déductibles des impôts. En effet, l'association a obtenu une réponse négative de l'administration fiscale.

Présence aux assemblées générales

La présence physique de tous les personnes membres à l'assemblée général n'est pas obligatoire. Une procédure de vote électronique pour les personnes non présentes à l'assemblée générale est mise en place pour permettre à toutes et tous de voter.

Renouvellement de la cotisation

Le maintien de l'adhésion est soumis au paiement d'une cotisation annuelle.

Pour renouveler sa cotisation, chaque nouvelle année à la date anniversaire de son adhésion, la personne membre aura un délai d'un mois pour régler le montant de la cotisation.

La procédure est très simple : il faut nous faire parvenir le règlement de cette cotisation, en précisant qui elle concerne.

Le montant est identique à celui d'une nouvelle adhésion (mais la personne membre est libre de changer celui-ci d'une année sur l'autre).

Après relances, et en cas de non règlement, les personnes membres n'ayant pas renouvelé le paiement de leur cotisation seront radiées de l'association.

Réadhésion

Toute ancienne personne membre peut à nouveau adhérer à l'association, mais elle doit dans ce cas refaire l'ensemble du processus d'adhésion (cf. ci-dessus).

Nous contacter

Si vous avez d'autres questions relatives à l'adhésion à l'April, n'hésitez pas à contacter l'équipe Vie associative. Vous pouvez également nous contacter sur notre salon d'accueil.

❌