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Revue de presse de l’April pour la semaine 32 de l’année 2024

Cette revue de presse sur Internet fait partie du travail de veille mené par l’April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l’April.

[clubic.com] Les meilleurs logiciels libres et open source en 2024

✍ Naïm Bada, le mercredi 7 août 2024.

L’open-source est un mouvement né dans les années 80 avec le projet GNU qui donnera plus tard naissance à Linux. Avec le web et la facilitation de la collaboration en ligne dans les années 2000, de nombreux développeurs ont lancé des projets plus ou moins ambitieux dans l’optique de concurrencer les logiciels propriétaires. Aujourd’hui, le libre et l’open-source sont plus populaires que jamais!

[ouest-france.fr] Quimper. La distribution d’ordinateurs continue tout l’été au Centre des Abeilles

Le mercredi 7 août 2024.

Pas de pause en août 2024 pour les bénévoles du Centre des Abeilles et de Linux Quimper. La distribution d’ordinateurs de bureau sous Linux continue!

[Le Monde.fr] Google condamné pour pratiques anticoncurrentielles avec son moteur de recherche

Le lundi 5 août 2024.

Le géant américain, reconnu coupable d’avoir imposé, par défaut, son logiciel de recherche sur des appareils, a annoncé sa volonté de faire appel.

Et aussi:

[atlantico] Mettre l'IA de Meta/Facebook en open source: le pari (faussement) audacieux de Mark Zuckerberg

✍ Atlantico, le lundi 5 août 2024.

Le 23 juillet, Mark Zuckerberg a publié un manifeste exposant les arguments commerciaux en faveur de l’IA open source.

Et aussi:

[LeMagIT] L'UE laisse planer le doute sur le financement des projets open source

✍ Gaétan Raoul, le mercredi 31 juillet 2024.

Plus de 150 associations et organisations, dont le Conseil National du Logiciel Libre, OW2, OpenStreeMap France et Framasoft, s’inquiètent pour le devenir des projets open source financés par l’initiative Next Generation Internet (NGI) inscrit au programme de la Commission européenne, Horizon Europe.

Et aussi:

[Le Temps] La Suisse championne du code source ouvert? Quand les internautes se passionnent pour une loi fédérale

Le samedi 27 juillet 2024.

Une disposition légale impose à la Confédération de publier le code source des logiciels qu’elle développe. Un média américain a surinterprété la mesure et a suscité des réactions enthousiastes sur les réseaux sociaux, y compris d’Elon Musk

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L’Union Européenne doit poursuivre le financement des logiciels libres

De nombreux projets de logiciel libre (*) bénéficient du programme de financement européen Next Generation Internet (NGI). Or celui-ci est en danger. Pour prendre conscience de l'effet éventuel, il suffit de se rappeler que ce programme est fréquemment mentionné dans de nombreuses conférences du Libre, associé à de nombreux projets communautaires et relié à des éléments libres essentiels (voir l'étiquette next_generation_internet et la liste des signataires).

(*) ce n'est le cas de LinuxFr.org et cela ne change rien à notre propos.

Pour tous les projets libres bénéficiant de ce précieux soutien, l'association LinuxFr signe la lettre publique ci-dessous, et vous invite à contacter vos parlementaires pour rappeler l'importance du programme et le pérenniser.

Cette lettre a été publiée initialement par les petites singularités. Si vous souhaitez la signer, merci de la publier sur votre site et de compléter le tableau. Au moment de notre signature, il comprend les petites singularités, John Livingston, Inventaire, CryptPad, Acoeuro, Fedicat, Fidus Writer, French Data Network, Framasoft, Code for France, YunoHost, Deuxfleurs, Parinux, Club Linux Nord-Pas de Calais, OW2, Radically Open Security, multi, Spare Cores, Iloth, Tetaneutral.net, OpenStreetMap France, SocialHub ActivityPub Community, Interpeer Project, VerifAI project, WordPress Francophone (WPFR), Restoration.software, Librecast Project, Open Knowledge Foundation, NextGraph.

    Sommaire

    Lettre ouverte à la Commission Européenne

    Depuis 2020, les programmes Next Generation Internet (NGI), sous-branche du programme Horizon Europe de la Commission Européenne financent en cascade (notamment, via les appels de NLnet) le logiciel libre en Europe. Cette année, à la lecture du brouillon du Programme de Travail de Horizon Europe détaillant les programmes de financement de la commission européenne pour 2025, nous nous apercevons que les programmes Next Generation Internet ne sont plus mentionnés dans le Cluster 4.

    Les programmes NGI ont démontré leur force et leur importance dans le soutien à l'infrastructure logicielle européenne, formant un instrument générique de financement des communs numériques qui doivent être rendus accessibles dans la durée. Nous sommes dans l'incompréhension face à cette transformation, d'autant plus que le fonctionnement de NGI est efficace et économique puisqu'il soutient l'ensemble des projets de logiciel libre des plus petites initiatives aux mieux assises. La diversité de cet écosystème fait la grande force de l'innovation technologique européenne et le maintien de l'initiative NGI pour former un soutien structurel à ces projets logiciels, qui sont au cœur de l'innovation mondiale, permet de garantir la souveraineté d'une infrastructure européenne. Contrairement à la perception courante, les innovations techniques sont issues des communautés de programmeurs européens plutôt que nord-américains, et le plus souvent issues de structures de taille réduite.

    Le Cluster 4 allouait 27.00 millions d'euros au service de :

    • "Human centric Internet aligned with values and principles commonly shared in Europe" ;
    • "A flourishing internet, based on common building blocks created within NGI, that enables better control of our digital life" ;
    • "A structured eco-system of talented contributors driving the creation of new internet commons and the evolution of existing internet commons".

    Au nom de ces enjeux, ce sont plus de 500 projets qui ont reçu un financement NGI0 dans les 5 premières années d'exercice, ainsi que plus de 18 organisations collaborant à faire vivre ces consortia européens.

    NGI contribue à un vaste écosystème puisque la plupart du budget est dévolu au financement de tierces parties par le biais des appels ouverts (open calls). Ils structurent des communs qui recouvrent l'ensemble de l'Internet, du matériel aux applications d'intégration verticale en passant par la virtualisation, les protocoles, les systèmes d'exploitation, les identités électroniques ou la supervision du trafic de données. Ce financement des tierces parties n'est pas renouvelé dans le programme actuel, ce qui laissera de nombreux projets sans ressources adéquates pour la recherche et l'innovation en Europe.

    Par ailleurs, NGI permet des échanges et des collaborations à travers tous les pays de la zone euro et aussi avec les widening countries 1, ce qui est actuellement une réussite tout autant qu’un progrès en cours, comme le fut le programme Erasmus avant nous. NGI est aussi une initiative qui participe à l’ouverture et à l’entretien de relation sur un temps plus long que les financements de projets. NGI encourage également à l'implémentation des projets financés par le biais de pilotes, et soutient la collaboration au sein des initiatives, ainsi que l'identification et la réutilisation d'éléments communs au travers des projets, l'interopérabilité notamment des systèmes d'identification, et la mise en place de modèles de développement intégrant les autres sources de financements aux différentes échelles en Europe.

    Alors que les États-Unis d’Amérique, la Chine ou la Russie déploient des moyens publics et privés colossaux pour développer des logiciels et infrastructures captant massivement les données des consommateurs, l’Union Européenne ne peut pas se permettre ce renoncement. Les logiciels libres et open source tels que soutenus par les projets NGI depuis 2020 sont, par construction, à l’opposée des potentiels vecteurs d’ingérence étrangère. Ils permettent de conserver localement les données et de favoriser une économie et des savoirs-faire à l’échelle communautaire, tout en permettant à la fois une collaboration internationale. Ceci est d’autant plus indispensable dans le contexte géopolitique que nous connaissons actuellement. L’enjeu de la souveraineté technologique y est prépondérant et le logiciel libre permet d’y répondre sans renier la nécessité d’œuvrer pour la paix et la citoyenneté dans l’ensemble du monde numérique.

    Dans ces perspectives, nous vous demandons urgemment de réclamer la préservation du programme NGI dans le programme de financement 2025.


    1. Tels que définis par Horizon Europe, les États Membres élargis sont la Bulgarie, la Croatie, Chypre, la République Tchèque, l’Estonie, la Grèce, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie. Les pays associés élargies (sous conditions d’un accord d’association) l’Albanie, l’Arménie, la Bosnie-Herzégovine, les Îles Féroé, la Géorgie, le Kosovo, la Moldavie, le Monténégro, le Maroc, la Macédoine du Nord, la Serbie, la Tunisie, la Turquie et l’Ukraine. Les régions élargies d’outre-mer sont: la Guadeloupe, la Guyane Française, la Martinique, La Réunion, Mayotte, Saint-Martin, Les Açores, Madère, les Îles Canaries. 

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