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Course de robot DIY - Saint-Brock Robot Race

Le 29 mars 2025 à Saint-Brieuc, pour la deuxième année, une course de robot mobile autonome sera organisée par Mace Robotics & Saint-Brieuc Factory. Pour cette deuxième édition, venez avec votre robot DIY et participez à cette course de vitesse.

Des robots pourront aussi être prêtés si nécessaire pour l’événement (utilisation de robot MR-Pico basé sur une carte Raspberry Pi Pico, avec logiciel sous licence MIT et matériel sous CC-BY-SA, sources).

    Cette course est ouverte aux particuliers, associations, étudiants, geeks, entreprises, …

    Règlement :

    • Robot 100 % autonome et se déplacer avec des roues, pattes ou chenilles.
    • Poids total du robot : 500 g maximum avec la batterie incluse
    • Dimensions max du robot (100x100x100 mm)

    Affiche

    La participation à cette course est gratuite.

    Photo de l'édition 2023 :

    Photo de l'édition 2023

    Informations & inscriptions

    Lieu : 22000 Saint-Brieuc (Saint-brieuc-factory – Quai Armez)

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    Dons aux associations, épisode 13

    Cette dépêche est la treizième de sa série, après celles de 2011, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021, 2022 et 2023. Elle tient compte des suggestions des années passées.

    Montre ton amour au Libre

    Bissextile ou pas, cette année encore, je m’adresse à toi libriste, qui procrastine en se disant qu’il reste quasi tout décembre pour faire des dons en 2024, déductibles des impôts ou non. Toute l’année on escompte soutenir telle ou telle action sur tel ou tel sujet qui nous méritait vraiment, car c’est important. Donnons quelques exemples d’associations de promotion et défense du Libre, des droits dans l’espace numérique ou de la liberté d’expression, dont les dons sont déductibles en France : Acrimed, Amnesty France, Basta!, Debian France, Disclose, Framasoft (20 ans <3), Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), Fonds pour une Presse Libre, Libre à Toi / Radio Cause Commune, Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Open Food Facts, OpenStreetMap France, Politis, Reporterre, Reporters Sans Frontières (RSF), Wikimédia France, (qui n’est pas la Wikimedia Foundation états-unienne qui collecte aussi des dons), etc. Ce premier mardi de décembre (jour de rédaction de cette dépêche) est aussi le Giving Tuesday (aussi appelée journée mondiale de la générosité et de la solidarité).

      Sommaire

      Et comme tu fais vivre les principes du Libre, que tu contribues à des projets libres et défends des idées, tu soutiens aussi des associations ne bénéficiant pas de la déductibilité des dons en France (par exemple, des associations jugées trop dérangeantes ou trop critiques par le gouvernement… ou des associations européennes ou non, voire des associations n’ayant jamais fait la démarche, comme LinuxFr). Citons par exemple AFUL, April, Debian CH (déductible en Suisse), European Digital Rights (EDRi), En Vente Libre, Exodus Privacy, FACIL, FFII, FreeBSD Foundation, FSF (avec une longue liste de méthodes pour donner), FSFE (déductibilité dans plusieurs pays), Paheko, GNOME et GIMP, Haiku (déductible aux États‐Unis), IHateMoney, Internet Archive (déductible aux États‐Unis), KDE e.V (déductible en Allemagne), Léa-Linux, LILA, LQDN, Mageia, Nos Oignons, noyb, OKFN, PHP Foundation, SlackBuild.org, Tails (déductible en Allemagne), TechInquiry (déductible aux États-Unis), Toile Libre, Tor (déductible aux États-Unis et en Europe], Ubuntu-Fr, XSF, etc. (notez qu’elles peuvent parfois avoir la déductibilité des dons dans d’autres pays, voir la décision C-318/07 mentionnée plus bas).

      Cette dépêche récurrente vit aussi grâce à vos remarques, propositions d’ajouts, de compléments et vos retours sur les systèmes fiscaux et les dons dans vos pays respectifs. N’hésitez pas à la commenter pour l’enrichir. Bien que récurrente, cette dépêche est mise à jour et enrichie chaque année.

      Précision : la dépêche parle bien de « don » (je soutiens sans rien obtenir à titre personnel), pas de « financement participatif avec contrepartie » (je cofinance en échange de goodies ou avantages), les deux étant destinés à des choses différentes. Si vous avez lu jusqu’ici, un dessin xkcd sur le sujet en récompense (et d’autres images plus loin pour récompenser les libristes patients qui liront jusqu’au bout).

      Pourquoi les associations ayant des permanents ont des besoins récurrents d’argent ? (tiré de l’épisode 12 mais mis à jour)

      Quand une association veut passer de zéro à un permanent ou à un permanent de plus, elle n’a généralement pas en réserve de quoi le payer sur une année complète. Elle prend donc un risque avec une visibilité sur x mois (comme n’importe quel chef d’entreprise), en faisant de son mieux pour que l’argent rentre (le nouveau permanent va « produire », une campagne de communication ou d’appel à don ou autres sera lancée, une subvention sera recherchée, une convention sera signée avec tel ou tel, des goodies seront vendus, etc.).

      Soutenez Framasoft, parce que le Libre n’est pas qu’une question de logiciel

      Une association qui ne veut pas s’embêter à rechercher des fonds ou qui ne vise pas à passer le cap du premier permanent n’a pas du tout ce souci et peut être très indolente si elle veut.

      Dès qu’il y a un besoin récurrent de payer des salariés, de payer à date les charges de l’employeur — qu’il faut prévoir à trois mois s’il faut gérer un préavis de licenciement économique ou pas, etc. —, cela devient plus compliqué (comme pour n’importe quel chef d’entreprise). Une association militante qui ne prendrait pas de risque financier du tout, ce n’est pas envisageable à mon avis. Toute la question étant de savoir combien elle réussit à faire rentrer d’argent au moment où c’est nécessaire, si elle peut continuer à embaucher pour grossir, faire plus d’actions ou faire mieux, si elle doit licencier, ou bien si elle doit stagner ou continuer ainsi dans l’immédiat.

      Donc, oui, on a toujours l’impression que les associations ayant des permanents recherchent de l’argent (et décembre est particulier, car c’est la fin de l’exercice fiscal et traditionnellement la période des dons défiscalisés, notamment côté humanitaire associé aux bons sentiments des fêtes de fin d’année). Et oui, en décembre, la Croix Rouge ou le Secours Populaire, April, RSF, LQDN, la FSF, Amnesty, Framasoft et bien d’autres font des appels à don.

      Soutenons La Quadrature du Net !

      En dehors de la simple mais cruciale question de la trésorerie (pérennité / continuité), il y a bien évidemment aussi les projets et actions futures à financer. Citons par exemple la justification de Framasoft (une dizaine de permanents) en six points :

      1. parce que l’enfermement, c’est maintenant ;
      2. pour plus d’alternatives libres ;
      3. parce que les gentils, c’est nous !
      4. pour décider où vont vos impôts (avec défiscalisation) ;
      5. parce que l’économie du don rend indépendant ;
      6. pour changer le monde ensemble.

      Quelques chiffres : « Chacun s’accorde pour estimer que près de 90% des associations fonctionnent exclusivement grâce à leurs bénévoles. Vitale dans ces associations, cette ressource humaine reste essentielle dans les 10 à 12% d’associations employant des salariés »
      « en 2022, l’emploi privé non lucratif au sein des associations et des fondations représente plus de 155 000 employeurs, plus de 2 millions de salariés, soit 9,5% du total des salariés du secteur privé, et une masse salariale de plus de 54,4 milliards d’euros (près de 7% de la masse salariale du secteur privé) » (Recherche et Solidarités)

      Et sur l’évolution des bénévoles et du mécénat de compétences :

      « Les 25-34 ans sont de plus en plus nombreux à s’engager (30% en 2024 pour 22% en 2019), quand les 70 ans et plus perdent 10 points pour n’être que 24% aujourd’hui. »
      « En 2024, 9% des Français sont présents chaque semaine dans leurs associations, ils étaient 10% en 2019 et 12,5% en 2010. »
      « Ces tendances fragilisent la colonne vertébrale des associations, à savoir celles et ceux qui les font vivre au quotidien qui se trouvent privées de l’expérience et de la disponibilité des seniors »
      « Parmi les perspectives positives, le mécénat de compétences poursuit sa percée avec 27% de bénévoles tentés par l’expérience en 2024 ; ils étaient 23% en 2022 et 20% en 2019. » (Recherche et Solidarités et France Générosités)

      Petit rappel sur les impôts en France (tiré de l’épisode 10 mais mis à jour)

      • l’article 200 du Code général des impôts prévoit pour un particulier une déduction fiscale de 66 % (réduction d’impôt sur le revenu dans la limite de 20 % du revenu imposable, reportable sur cinq ans en cas de dépassement de ce plafond) des dons vers les associations d’intérêt général ou reconnues d’utilité publique ; ce pourcentage monte même à 75 % pour les organismes d’aide aux personnes en difficulté (dans la limite de 521 €, au‐delà, on retombe sur les 66 %) ;
      • l’article 238 bis du CGI prévoit une déduction fiscale de 60 % des dons pour une entreprise (réduction d’impôt sur le revenu ou d’impôt sur les sociétés dans la limite de 5 ‰ du chiffre d’affaires hors taxes, reportable sur cinq ans en cas de dépassement de ce plafond) vers les associations d’intérêt général ou reconnues d’utilité publique ;
      • fiche pratique ServicePublic.fr : « À noter : l’organisme peut être en France ou dans un État membre de l’Union européenne : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lituanie, Lettonie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suède, en Islande, en Norvège ou au Liechtenstein. S’il n’est pas agréé, vous devez justifier qu’il a un objectif et des caractéristiques similaires aux organismes situés en France et pouvant bénéficier du dispositif. »
      • loi n° 2021-1109 du 24 août 2021 : « Art. 222 bis.-A l’exception de ceux mentionnés au 3 de l’article 200, les organismes qui délivrent des reçus, des attestations ou tous autres documents par lesquels ils indiquent à un contribuable qu’il est en droit de bénéficier des réductions d’impôt prévues aux articles 200,238 bis et 978 sont tenus de déclarer chaque année à l’administration fiscale, dans les délais prévus à l’article 223, le montant global des dons et versements mentionnés sur ces documents et perçus au cours de l’année civile précédente ou au cours du dernier exercice clos s’il ne coïncide pas avec l’année civile ainsi que le nombre de documents délivrés au cours de cette période ou de cet exercice. »

      France générosités mentionne des évolutions récentes (juillet 2024), notamment le fait que les dons des particuliers aux organismes d’intérêt général qui concourent à l’égalité entre les femmes et les hommes ouvrent droit à réduction d’impôt et la prorogation jusqu’au 31 décembre 2026 du plafond dérogatoire de 1 000 € applicable aux dons retenus pour la réduction d’impôt de 75 % accordée au titre des dons versés aux organismes qui apportent une aide gratuite aux personnes en difficulté.

      Exemple pour un particulier : je suis imposable et donne 99 € à l’association XYZ bénéficiant de la déductibilité des dons à hauteur de 66 %. Mon don me coûte en fait (au final) 33 €, j’ai temporairement avancé 66 € qui seront ensuite déduits de mon imposition fiscale (dit autrement, j’ai choisi l’attribution de 66 € du budget de l’État).

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      Autres infos :

      Les dons en France (tiré de l’épisode 11 mais mis à jour)

      « 51 % des Français déclarent avoir donné au moins une fois en 2023 à une fondation ou à un organisme caritatif (+1 point par rapport à 2022). »

      (Baromètre de la solidarité 2024)

      « En 2023, la générosité des Français tient bon dans un contexte encore difficile, avec une progression de 2,1% des dons par rapport à 2022 en euros courants. » (ainsi que la « poursuite de la baisse des petits dons » et un « focus sur les urgences médiatisées »)

      (Baromètre de la générosité 2023)

      « l’augmentation des investissements est aussi due à des coûts d’acquisition en hausse (+ 28%) en raison d’une concurrence accrue pour atteindre 33 € de coût d’acquisition moyen par donateur sur les campagnes de fin d’année (CFA) 2022 du panel de l’étude mais pour un don moyen de 172 € (+ 10%). »
      (Baromètre Orixa Fundraising 2023)

      « L’étude de Recherches & Solidarités montre une progression de 6,3% du montant total des dons déclarés au titre de l’IR en 2022 par rapport à 2021.
      L’étude de Recherches & Solidarités montre une progression de 3,9% du nombre de foyers fiscaux donateurs en 2022 par rapport à 2021. »
      (Étude 2023 sur les dons déclarés 2022 – Recherches & Solidarités)

      « en 2022 : en moyenne, les donateurs de 35-54 ans correspondent à une pénétration de 5,5% des Français de cette tranche d’âge. Soit le plus faible taux comparé aux autres tranches d’âge. » (Étude sur le don des 35-54 ans – France)

      Admincal indique que « seulement 4,61 % des entreprises assujettis à l’Impôt sur les Sociétés (IS) déduisent des dons du mécénat ».

      Selon Infodon.fr (via une enquête Ifop pour France générosités, réalisée sur un échantillon représentatif de la population française (4031 personnes) – Mai 2023)
      « 69% des Français déclarent soutenir financièrement assos et fondations, « 46 % donnent au moins une fois par an ». À comparer avec les chiffres donnés en 2022 (72% 48%), 2021 (58%, 45%) et 2020 (52%, 40%).

      Petit rappel sur les impôts d’autres pays (tiré de l’épisode 12 mais mis à jour)

      Forcément, je connais mieux le sujet pour la France, mais voici néanmoins quelques infos glanées pour d’autres pays (et je ne doute pas que les visiteurs compléteront dans les commentaires) :

      Exemple de dons (source)

      Exemple de dons financiers et parfois de temps

      « Sacrifier une partie de son revenu pour faire un don à une association, c’est une affaire sérieuse. » (patrick_g)
      Liste non exhaustive de dons financiers ou de temps à des associations du Libre ou pour libérer quelque chose :

      Pour les exemples plus ou moins exhaustifs sur les 11 premières années de cette série de dépêches, voir la section de l’année 2022

      Exemple de dons de matériel ou ressources

      Pour les exemples plus ou moins exhaustifs sur les 11 premières années de cette série de dépêches, voir la section de l’année 2022.

      Johann « nojhan » — CC-BY-SA-fr, LAL, GFDL

      Diffusion des idées et questionnements autour du don

      Pour les exemples plus ou moins exhaustifs sur les 11 premières années de cette série de dépêches, voir la section de l’année passée.

      Lettre au Père Noël — Clément Clem Quaquin — Licence Art libre

      Don à une entreprise ? (tiré de l’épisode 11 mais mis à jour)

      Une question un peu annexe ici vu le titre « dons aux associations » mais qui a déjà été posée ici ou sur LinuxFr.org : peut‐on faire un don (sans contrepartie) à une entreprise ? Pour prendre quelques sites que j’aime bien : Next.ink anciennement Next INpact (SARL de presse) a opté pour un mélange de comptes premium (avec contrepartie, donc), publicités et dons. Voir les appels à dons 2023 pour le Fonds pour une presse libre ou Next.ink par exemple). Tandis que Reflets.info (SAS) accepte les dons.

      Lors d’une recherche rapide précédente, j’avais vu évoquer l’utilisation du compte 7713 « libéralités perçues » du plan comptable, d’un justificatif clair pour la comptabilité (un expert comptable et/ou un notaire sont évoqués), d’une exonération de TVA si aucune vente de bien ou de service n’est associée. Bref, la question des taxes et impôts à payer pour le donateur (60 % entre non‐parents ?) et l’entreprise n’est pas forcément claire. Cela reste assez flou et hypothétique, et ça mériterait une question aux impôts.

      « Oups, j’ai procrastiné sur mes dons » généré avec https://framalab.org/gknd-creator/.

      Logiciels libres pour gérer les dons (tiré de l’épisode 12 mais mis à jour)

      La question avait été posée lors de l’épisode 3 de cette série de dépêches : quel(s) logiciel(s) libre(s) utiliser pour faire les dons ? Ou pour les gérer ? En général, pour les faire, un navigateur fait l’affaire : paiement en ligne, réception de l’éventuel reçu fiscal, réception d’un éventuel message de remerciement.

      Pour les reçus fiscaux, il convient de les conserver avec les documents des impôts pendant le temps nécessaire (suivant la législation locale).

      Pour les dons via des intermédiaires, par exemple Liberapay ou HelloAsso, il faut conserver soigneusement les identifiants du compte créé pour l’année suivante.

      Si vous avez opté pour l’adhésion à une structure plutôt que le don, vous allez recevoir des identifiants aussi et probablement une lettre interne ou des choses du genre, ainsi que certainement une convocation à une assemblée générale annuelle.

      Et si vous avez opté pour versement régulier (virement ou prélèvement), ça ne change pas fondamentalement les choses ; éventuellement, l’organisme qui prélève vous prévient un peu avant chaque prélèvement par courriel.

      Il existe aussi dans le Libre des logiciels ou des événements spécialement prévus pour les dons :

      À ma connaissance, le site HelloAsso, structure ayant obtenu son agrément « Entreprise solidaire d’utilité sociale », évoqué dans un commentaire de 2015, n’utilise pas une plate‑forme libre, contrairement à Liberapay.

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      Deno 2.0 est là

      Le temps où Node.js régnait en maître comme la solution incontournable pour exécuter du code JavaScript côté serveur est-il révolu ? En tout cas, il a aujourd’hui des challengers de taille comme Bun (qui pourrait lui aussi mériter une dépêche) ou Deno. C'est donc de ce dernier qu'il sera question dans cette dépêche, à l'occasion de la sortie de sa version 2.0

      Sommaire

      Titre de l'image

      Pour rappel

      Deno est un runtime JavaScript et TypeScript. Il a vu le jour suite au constat de Ryan Dahl (créateur aussi de Node.js), que Node avait des problèmes de conceptions, et qu'il était nécessaire de repartir de zéro en tenant compte de l'expérience de Node pour ne pas refaire les mêmes erreurs. Il imagine Deno comme un runtime avec un modèle de sécurité par défaut plus strict. Les programmes Deno n'ont pas accès au système de fichiers, au réseau ou à l'environnement, sauf si on leur accorde explicitement ces permissions. Deno est écrit en Rust, et se base sur le moteur JavaScript V8 de Google. Deno se distingue également de Node en offrant la possibilité d'importer les dépendances via des URL, mettant en cache chaque module lors de l’importation pour améliorer la vitesse d’exécution.

      La mascotte !

      La première chose notable quand on passe de Node.js à Deno, c'est sa mascotte ! En effet, même si Node.js possède bien une petite tortue comme mascotte, celle-ci n'est utilisée nulle part ! Personnellement, j'ai toujours trouvé bien plus chouettes les projets qui ont des petites bestioles comme mascotte (Mozilla, Tux …). Et chez Deno, le dinosaure mascotte est omniprésent sur tout le site. Et en plus, à l'occasion de la version 2.0, on peut habiller notre dino sur la home page du projet ! Et ça c'est cool ! Voici le mien, qui est en compagnie de Ferris, la mascotte officieuse de Rust !

      Mon dino

      Bon, comme je ne suis pas sûr que tout le monde partage ma passion pour les mascottes, on va passer au côté plus technique ! 🤣

      Deno 1.x, des débuts difficiles !

      La version 1.0 sortie en mai 2020 a du mal à se faire une place et reste dans l'ombre de son grand frère. En effet, même si Deno offre un grand lot de nouveautés et est plus sécurisé par défaut, la très large adoption de Node et le fait que les projets développés pour Node ne sont pas forcément compatibles avec Deno rend l’adoption de ce dernier difficile. De plus, l'utilisation de CDN plutôt que d'installer les dépendances localement (dans le répertoire node_modules) a certes de nombreux avantages, mais cela rend votre projet dépendant de disponibilité du réseau ou peut entraîner des problèmes de performances si le CDN est éloigné géographiquement.

      Les nouveautés de la version 2.0

      Deno est désormais 100% compatible avec Node.js, et un gestionnaire de paquets officiel a vu le jour. Vous pouvez maintenant utiliser deno add et deno removepour ajouter ou retirer un paquet à votre projet.

      Autour du projet Deno, JavaScript Registry (JSR) un dépôt de paquets JavaScript universel !

      Le registre NPM s'est construit autour de Node.js afin de gérer facilement les dépendances de nos projets. Il a donc été développé pour Node.js à une époque où Node était la seule solution pour exécuter du code JavaScript côté serveur. En près de 15 ans, le registre NPM a rassemblé un peu moins de 3 millions de paquets et a très largement rempli sa mission toutes ces années. Mais aujourd'hui, la situation a changé, il existe plusieurs runtimes pouvant exécuter du code JavaScript (ou TypeScript) côté serveur. Et du côté front-end, les frameworks se sont multipliés et sont devenus de plus en plus complexes et nécessitent aussi l'utilisation d'un gestionnaire de paquets. Un registre de paquets fondé autour de Node.js uniquement est donc beaucoup moins pertinent qu'en 2010.
      C'est donc pourquoi, à l'initiative du projet Deno, un nouveau registre de paquets JavaScript et TypeScript universel pointe aujourd'hui le bout de son nez. Il s'agit donc de JSR (JavaScript Registry).

      Dans JSR, quand on va sur la page d'un paquet, en haut à droite, on a les logos des environnements compatibles avec le paquet :

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      Performances du runtime

      Niveau performance, ça donne quoi ?

      On voit souvent l'affirmation que Deno serait plus rapide que Node.js. Mais ça donne quoi en réalité ?

      J'ai voulu faire un petit test sans prétentions pour voir ce que ça donne. Je voulais faire des tests plus poussés sur différents systèmes d'exploitation et architectures, mais par manque de temps, le test sera donc fait sur un seul système et un seul ordinateur et il s'agit d'un Mac… Un comble pour LinuxFr.org, mais c'est l'ordinateur que j'avais à disposition à ce moment-là. Mais sinon, je ne porte pas spécialement Apple dans mon cœur, bien au contraire !

      J'ai testé l’exécution d'une même API sur Node. et Deno pour voir les différences de performance entre ces solutions. Pour ce test, j'ai utilisé une API Rest que j'ai développée pour le site de la société AudioSoft. J'ai fait la même requête POST 10 fois sur la même route avec les mêmes données. Il est important de préciser que c'est la première fois que je fais ce genre de tests, et que je ne fais peut-être pas tout dans les règles de l'art. Il y a des éléments extérieurs à Node et Deno qui peuvent influencer les scores. Notamment, la base de données utilisée pour le test était accessible via Internet, et des différences de débit ont pu fausser les tests.

      Test sur un MacBook Pro (2,6 GHz Intel Core i7 6 cœurs, AMD Radeon Pro 5300M 4 Go Intel UHD Graphics 630 1536 Mo, 16 Go 2667 MHz DDR4) sous macOS Sonoma

      Node: Le temps moyen pour exécuter le test de 126 millisecondes
      Deno: Le temps moyen pour exécuter le test de 93 millisecondes

      Performances du gestionnaire de paquets

      Comme dit précédemment, Deno c'est aussi un gestionnaire de paquets. J'ai donc trouvé intéressant de tester les principaux gestionnaires de paquets sur différents environnements.
      Pour ce test je me base sur la même API Rest que pour le test précédant, les dépendances à installer pour cette API sont : bcrypt, body-parser, dotenv, express, jsonwebtoken, mariadb, multer, mysql2, nodemailer, et sequelize. Le test a été fait sur un MacBook Pro. Pour effectuer ce test, le cache des gestionnaires de paquets ont été nettoyés et les fichiers-verrous supprimés.

      Avec NPM, l'installation a mis 10 secondes.

      Avec Deno, l'installation a mis 1 seconde.

      Avec Bun, l'installation a mis 3 secondes.

      On voit très clairement que NPM est beaucoup plus lent que ses deux concurrents. L'écart est plus faible entre Deno et Bun. Mais Deno est bien le plus rapide des trois.

      Avant de réaliser ce test, j'en ai effectué un en oubliant de nettoyer le cache et de supprimer package-lock.json. Les résultats étaient alors 8 secondes pour NPM, 5 secondes pour Deno et 4 secondes pour Bun. Il est logique de constater que NPM est plus rapide, en revanche, je trouve surprenant que Deno et Bun aient été ralentis. Il est possible que les gestionnaires de paquets aient parcouru package-lock.json pour garder les versions présentes dans ce fichier, ce qui les aurait tous les trois ralentis. Et NPM a peut-être pu bénéficier de son cache (car je l'utilise bien plus que les deux autres sur mon ordinateur), Deno et Bun eux n'avaient peut-être pas grand-chose dans leurs caches, ont donc été ralentis. Il est donc important de supprimer les lockfile en cas de migration d'un projet.

      Comme je le disais plus haut, c'est la première fois que j'effectue ce genre de test comparatif. Si vous avez des conseils sur les bonnes méthodes pour faire des tests plus fiables, ça m’intéresse !

      Deno 2.1 est là

      Étant donné que j'ai mis environ un siècle pour rédiger cette dépêche, Deno 2.1 est sortie entre temps ! 🤣
      Je vous liste donc les principales nouveautés apportées à la version 2.1 sans les commenter 😉

      • Support natif de WebAssembly (Wasm) : Il est désormais possible d'importer directement des modules Wasm, simplifiant leur utilisation et améliorant les performances.
      • Version Long Term Support (LTS) : Deno 2.1 inaugure la première version LTS, garantissant des correctifs de bugs et des améliorations de performance pendant… Six mois… On n'est pas encore aux 30 mois des versions LTS de Node.js… Cela viendra peut-être plus tard. 🙂
      • Commande deno init --npm vite : Cette commande simplifie la création de nouveaux projets en utilisant des outils comme Vite, en automatisant l'initialisation et en réduisant la configuration manuelle.
      • Gestion des dépendances : Introduction de la commande deno outdated pour gérer les mises à jour des dépendances JSR et npm.

      Conclusion

      Si vous êtes développeur Node.js, je vous conseille de vous intéresser à Deno, et même à Bun. Je ne sais pas si ces deux runtime sont totalement prêts pour des projets en production (par exemple, Deno 2.1 n'a que 6 mois de durée de vie, ce qui est plutôt contraignant pour les serveurs.). Mais peut-être que dans un futur proche, il sera cohérent de migrer vers l'un de ces deux-là.

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      Place aux femmes dans la publication du Lama déchaîné numéro 6 !

      Pour ce Lama Déchaîné numéro 6, l'équipe de rédaction a décidé de laisser la place aux femmes !
      Dessin inspiré d'un des tableaux de Nanine Vallain

      Et oui,

      • l'édito de la présidente parle du manque de femmes dans le logiciel libre,
      • la citation et la plume extérieure sont laissées à Florence Chabanois,
      • l'habituel dessin satirique de Gee est remplacé (à sa demande) par un dessin militant réalisé par Elisa de Castro Guerra inspirée d'un des tableaux de Nanine Vallain,
      • l'anecdote rigolote concerne une femme surnommée un temps Bubulle (je vous laisse découvrir pourquoi),
      • les chiffres de la semaine informent sur le nombre d'émissions de radio enregistrées, avec en plus une remarque sur les efforts d'inclusivité,
      • l'idée à déconstruire est forcément sur le manque de femmes,
      • le saviez-vous est consacré à une salariée qui rassure les adhérents sur son humanité,
      • la parole de Bénévole est celle de Marie-Odile Morandi, une administratrice connue pour ses nombreuses transcriptions,
      • les réactions sur Mastodon sont celles de femmes (j'en aurais voulu plus, mais suis déjà contente d'en avoir eu deux !),
      • l'extrait du compte-rendu permet de mettre en lumière le groupe de travail Diversité qui existe depuis avant mon arrivée en 2007, mais juste avant puisque c'était en 2006,
      • une actu brûlante sur comment se démysoginer et un lien vers une page de la CNIL que nous vous conseillons de parcourir (ce sera une aide inespérée pour les mots croisés).

      Seul le dessin généré n'est pas l'œuvre d'une femme, mais l'un des deux personnages est une femme… (enfin ce n'est pas sûr, il faudrait vérifier, mais comment… résumons, c'est une Schrödinger/lama/femme).

      Ce numéro « girl power » est une façon pour nous de visibiliser les femmes. Nous l'avons fait tout au long de la préparation des différents numéros (répartition 50-50, ou plus pour les femmes), mais nous avons voulu faire un numéro leur étant entièrement consacré.

      L'inclusivité n'est pas un combat de l'April, mais c'est comme l'accessibilité, si on s'en occupe dès le départ, tout est plus simple, après, dans un projet.

      Et n'oubliez pas, le premier développeur était une développeuse : Ada… ah !! oups, c'est l'une des solutions des mots croisés ! Chut…

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      Publication du numéro 5 du Lama déchaîné

      Cette semaine, l'April fête ses 28 ans d'existence. 28 ans de lutte! Alors, forcément, nous en parlons dans le Lama déchaîné, notre campagne de soutien financier.

      Bannière Campagne April

      Joyeux anniversaire, dessin de Gee

      Pour ce numéro 5, le sixième en fait :-D, nous avons profité de la publication le 20 novembre, jour de la création de l'association, pour remonter le temps et vous informer de comment l'association a été créée. L'édito de la présidente n'est qu'un simple résumé (épuré), je vous conseille donc de cliquer sur le lien à la fin pour découvrir la « vérité vraie » sur cet événement du siècle dernier !

      Comme d'habitude, Gee nous a fait un dessin satyrique, ci-dessus, avec une question qui ne restera pas sans réponse. (voir la rubrique chiffres de la semaine - on ne pouvait pas laisser passer cette info pour les fans de binaire et d'hexadécimal).

      Une plume infiltrée remplace la plume extérieure, l'occasion était trop bonne de laisser un peu de place à l'un des fondateurs.

      Et quitte à avoir un numéro autocentré, on vous parle de la couleur traditionnelle de l'asso, de la future date de l'AG (le samedi 15 mars 2025) et du premier groupe de travail créé…

      Vous l'aurez compris, ce numéro vogue entre la nostalgie et la fête, cf les mots croisés !

      On vous laisse découvrir et lire… adhérer ou faire un don.

      Joyeux anniversaire l'April !

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      Au cœur de l'April - « Libre à vous ! » du 29 octobre 2024 - Podcasts et références

      224ème «  Libre à vous !  » de l’April. Podcast et programme :

      • sujet principal : Au cœur de l’April, spéciale campagne Le Lama déchaîné
      • la chronique À cœur vaillant, la voie est libre de Laurent et Lorette Costy sur le thème : « La 2 CV comme parabole libriste »
      • la chronique La pituite de Luk sur le thème : « Le fric et l’égo »

      Rendez‑vous en direct chaque mardi de 15 h 30 à 17 h sur 93,1 FM en Île‑de‑France. L’émission est diffusée simultanément sur le site Web de la radio Cause Commune.

      Vous pouvez laisser un message sur le répondeur de la radio, pour réagir à l’un des sujets de l’émission ou poser une question. Le numéro du répondeur : +33 9 72 51 55 46.

      Commentaires : voir le flux Atom ouvrir dans le navigateur

      Publication du numéro 4 du Lama Déchaîné

      Afin de permettre à sa campagne de soutien financier de prendre son envol, l'April investit dans l'aéronautique ! Ce mercredi 13 novembre sortait le tant attendu numéro 4 du Lama Déchaîné.

      Le thème : le monde associatif

      Bannière Campagne April

      Le Lama déchaîné

      Vous y retrouverez nos rubriques habituelles : un édito malodorant, un dessin satirique d'un supermarché, une actu brûlante, certains projets de Framasoft (qui entre bientôt en campagne !) avec la belle plume d'Angie, des anecdotes du salon Solution Linux devenu Open source XP, un chiffre, un service chapril, une idée déconstruite, un truc à savoir, la parole d'une bénévole, un extrait de compte-rendu d'activités de 2008 sur DAVDSI et les p…… de DRM, le courrier des lecteurs et, comme à chaque fois, les mots croisés (dont toutes les solutions seront données à la fin de la campagne, promis).

      La campagne progresse bien, nous avons atteint les 6 000€ et nous sommes super reconnaissants de ce soutien… Il nous reste encore 14 000€ pour finir l'année sereinement. Alors n'hésitez pas à en parler autour de vous.

      Et si vous voulez participer au courrier des lecteurs, répondez à cette dépêche !

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      Publication du numéro 3 du Lama Déchaîné

      Cette semaine encore, ce mercredi 6 novembre 2024, l'April a publié sa gazette hebdomadaire Le lama déchaîné afin d'encourager les gens à la soutenir financièrement.
      Bannière Campagne April

      Pour ce quatrième numéro paru le 6 novembre, nous retrouvons les quatorze rubriques habituelles :

      • l'édito dans lequel j'essaie d'expliquer la difficulté de publier un texte à plusieurs, et pas n'importe quel texte, mais une position qui risque d'être reprise dans les médias ou par d'autres associations. Quand plusieurs personnes écrivent ensemble, ce n'est pas toujours aisé de mettre tout le monde d'accord, mais c'est tellement riche en échange d'arguments que ça vaut le coup d'y passer du temps.
      • un chiffre pour mettre en évidence une action de promotion de l'April: les transcriptions et le site Libre à lire!
      • le dessin satirique fait par Gee que je vous laisse découvrir :-D
      • une citation sur le repair cafés de Nathalie (bonjour Oisux<3)
      • une actu brûlante (petite nouvelle rubrique arrivée depuis le numéro 2) sur le nouveau ministre des Armées
      • une idée déconstruite sur les hippies
      • une anecdote rigolote sur les serveurs de l'association
      • un truc à savoir
      • la présentation d'Elsa, une des salariées en contact direct avec les membres
      • un clin d'œil à l'un des services du chapril: Firefox send
      • les courriers de trois lecteurs publiés sur Mastodon
      • un extrait d'un de nos comptes-rendus d'activité choisi par un de nos vice-présidents
      • un dessin généré et envoyé sur sensibilisation@april.org.

      Et comme à chaque fois, un texte publié par une personne extérieure à l'association, même si très active dans les émissions de radio Libre à vous!
      ça fait une longue liste, désolée.

      Arf, et j'en oublie les mots croisés, qui sont toujours un plaisir à créer à la mano…

      Vous voulez plus de détails, et je le comprends, alors je vous laisse cliquer sur le lien ci-dessus.

      Petite ou grande nouveauté. Une nouvelle page d'accueil pour récapituler la campagne, les raisons pour lesquelles nous la faisons, les liens vers les différents numéros et un mur de remerciement, car vous êtes de plus en plus nombreuses et nombreux à nous soutenir et nous en somme super reconnaissant·es = https://www.april.org/campagne/
      Image de la page d'accueil de la campagne

      Merci de vos lectures, de vos soutiens et de vos commentaires.

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      epub, le convertisseur EPUB3 à la volée de LinuxFr.org

      Le site LinuxFr.org utilise divers logiciels libres pour son fonctionnement et ses services : une large majorité provient de projets tiers (Debian, MariaDB, Redis - version d’avant le changement de licence, nginx, Postfix, conteneurs LXC et Docker, Ruby On Rails, Sympa, etc.) et d’autres composants sont développés pour nos propres besoins. Cette dernière catégorie comprend le code principal du site web en Ruby On Rails, et principalement 5 services autour : le cache d’images img, la tribune board, le convertisseur EPUB 3 epub, le partageur sur les réseaux sociaux share et le convertisseur LaTeX vers SVG svg. Cette dépêche va s’intéresser à epub, un code sous AGPLv3.

      Elle est née d’une envie personnelle d’expliquer, documenter et montrer ce qui a été fait sur le convertisseur EPUB3 à la volée de LinuxFr.org, et elle vient accompagner la précédente sur img, le cache d’images sur LinuxFr.org.

        Sommaire

        Des EPUB de vos contenus et commentaires

        LinuxFr.org vous permet de lire les contenus et commentaires du site, au format EPUB3, par exemple dans votre liseuse préférée. Il y a une exception à cela, les liens, parce que certes ça ferait des EPUB tout mignons, mais surtout petits voire un poil inutiles. Le lien EPUB est présent automatiquement sur chaque contenu (hormis les liens donc).

        Le principe est simple : on donne un lien vers un contenu HTML à epub, il le demande à la partie Ruby on Rails du site, ainsi que les images associées, convertit le tout au format EPUB3 et le renvoie à la personne qui l’a demandé. Techniquement epub n'est pas exposé frontalement mais se trouve derrière un nginx.

        Côté code Ruby on Rails

        C’est assez basique : on ajoute juste sur chaque contenu un lien pour télécharger au format EPUB. Ainsi, y compris sur cette dépêche, vous allez trouver un lien à la fin pour récupérer le tout au format EPUB (et un autre pour récupérer le source en Markdown mais c’est un autre sujet).

        app/views/news/_news.atom.builder:    epub = content_tag(:div, link_to("Télécharger ce contenu au format EPUB", "#{url}.epub"))
        app/views/polls/_poll.atom.builder:  epub = content_tag(:div, link_to("Télécharger ce contenu au format EPUB", "#{url}.epub"))
        app/views/posts/_post.atom.builder:  epub = content_tag(:div, link_to("Télécharger ce contenu au format EPUB", "#{url}.epub"))
        app/views/nodes/_actions.html.haml:    = link_to "EPUB", "#{path_for_content node.content}.epub", title: "Télécharger ce contenu au format EPUB", class: "action download"
        app/views/diaries/_diary.atom.builder:  epub = content_tag(:div, link_to("Télécharger ce contenu au format EPUB", "#{url}.epub"))
        app/views/wiki_pages/_wiki_page.atom.builder:  epub = content_tag(:div, link_to("Télécharger ce contenu au format EPUB", "#{url}.epub"))

        Côté epub

        Le service est plutôt simple, par rapport à img, car il n’a pas de dépendance sur redis par exemple, et qu’il a, au final, peu de paramétrage (un couple adresse+port d’écoute, un fichier de trace et un hôte pour aller chercher les contenus).

        Il est possible de faire un GET /status et on obtient une réponse HTTP 200 avec un contenu OK. C’est utile pour tester que le service est lancé (depuis l’intérieur de la plateforme).

        Sinon on lui demande une dépêche, un journal, une entrée de forum, un sondage, une entrée de suivi ou une page wiki en prenant le chemin sur LinuxFr.org et ajoutant un petit .epub à la fin, et il va renvoyer un fichier EPUB. Ou bien il va répondre un contenu non trouvé HTTP 404 s’il y a un souci. Et vu son fonctionnement, si on a un souci de HTML non valide ou si img a un problème avec une image, alors derrière epub pourrait avoir le même souci.

        epub est un binaire dynamique en Go. Il impose le https pour l’hôte (du coup on aura tous les liens en HTTPS en interne normalement). Il ne peut pas vraiment être compilé statiquement (on a besoin de libxml2, libonig2 et de la même version de la libc au déploiement). Il ne gère pas les images in-line.

        Dans les logs on va trouver des infos comme :

        2024/11/03 16:34:02 Status code of http:/example.invalid/exemple.png is: 404
        (…)
        2024/11/03 16:38:23 Fetch https://linuxfr.org/news/capitole-du-libre-2024-au-programme-du-16-et-17-novembre
        2024/11/03 16:38:24 Fetch https://linuxfr.org/users/liberf0rce/journaux/libreast-2006-is-out-of-order
        

        Historique

        epub a été créé par Bruno Michel en 2013 et Bruno est le seul à travailler dessus (48 commits) jusqu’en 2018. Comme img, on peut considérer que epub a fait le job pendant ce temps-là, sans besoin de retouche.

        Mon premier commit de 2021 concerne la gestion d’un cas de collision de nommages des images.

        En 2022, Bruno quitte l’équipe du site, et par ailleurs il y a des montées de versions et des migrations à faire sur les serveurs de LinuxFr.org, et epub fait partie des services à reprendre en main. Ce qui veut dire le comprendre, le documenter et au besoin l’améliorer.

        Bref je décide de me plonger dans epub (2022-2024), dans la foulée de img, car a priori ce n’est pas un composant compliqué du site (il vit dans son coin, il offre une interface, c’est du Go, donc on a un binaire seulement à gérer - divulgâchage en fait non pas seulement).

        Le choix est le même que pour img (cf la dépêche précédente) : ajouter un Dockerfile permettant de recompiler epub dans un conteneur, en contrôlant la version de Go utilisée, en effectuant une détection d’éventuelles vulnérabilités au passage avec govulncheck. Cela me permet de valider que l’on sait produire le binaire d’une part, et que l’on offre à tout le monde la possibilité de contribuer facilement sur ce composant. Et de découvrir qu’une version statique n’est pas facilement envisageable.

        Puis je vais tester le composant pour vérifier qu’il fonctionne comme je le pense et qu’il fait ce qu’on attend de lui. Je vais ajouter une suite des tests qui couvrent les différentes fonctionnalités et les vérifient en IPv4 et en IPv6, en HTTP 1.1 et en HTTP 2.0. Les tests utilisent Hurl et docker-compose, et encore une fois l’idée de donner la possibilité de contribuer facilement. Ils comprennent des tests de types de contenus non pris en charge, le test de la limite à 5 MiB, différents types de contenus, le test de vie, des appels erronés (mauvais chemin, mauvaise méthode, etc). Et surtout de vérifier avec epubcheck que le fichier epub produit est correct. Le choix des cas de tests est basé sur le trafic réellement constaté sur le serveur de production, sur les différents cas dans le code et un peu sur l’expérience du testeur.

        Les différents travaux effectués vont permettre de détecter et corriger quelques soucis :

        Et à la fin, j’écris une dépêche pour parler de tout cela.

        Évolutions récentes

        Dockerfile

        Le fichier Dockerfile du projet permet :

        • de partir d’une image officielle Go d’une version donnée, basée sur une distribution Debian (en raison des dépendances)
        • de l’utiliser pendant la construction en prenant la liste des dépendances de compilation, en les téléchargeant, en prenant l’unique fichier source epub.go et en le compilant dynamiquement avec l’option pour retirer les chemins de compilation
        • de rechercher les éventuelles vulnérabilités avec govulncheck
        • de tester avec golangci/golangci-lint le code (fait à la construction de l’image, car on dispose de toutes les dépendances à ce moment-là)
        • de repartir d’une base Debian en y mettant les autorités de certification, les dépendances de fonctionnement et le binaire issus de la partie construction, de déclarer le port d’écoute et de lancer le binaire avec des variables disposant de valeurs par défaut.

        La suite de tests

        Pour l’utiliser, c’est assez simple, il faut aller dans le répertoire tests et lancer un docker-compose up --build, qui va produire le conteneur contenant epub, et démarrer le nginx-cert qui fournit les certificats et le nginx préconfiguré pour les tests. Si tout va bien, on attend, et au bout d’un moment il s’affiche :

        linuxfr.org-epub-test_1  | All tests look good!
        tests_linuxfr.org-epub-test_1 exited with code 0
        

        Rentrons un peu dans les détails.

        D’abord un fichier docker-compose.yaml qui décrit le réseau IPv4/IPv6 utilisé pour les tests, l’image nginx-cert qui sera utilisée pour créer une autorité de certification et un certificat serveur de test, l’image nginx qui sera utilisée avec sa configuration et ses fichiers à servir pour les tests, l’image epub et son paramétrage (dont l’accès au nginx) ainsi que le répertoire de l’autorité de certification de tests et enfin l’image de la suite de tests qui est construit avec son Dockerfile et son répertoire de dépôt des fichiers EPUB.

        Le Dockerfile de tests est basé sur une image Hurl (un outil pour faire des tests HTTP). On ajoute les fichiers de tests en .hurl, le script shell qui pilote le tout, on prévoit d’avoir les paquets dont on aura besoin : bash (pas par défaut dans les Alpine), curl, openjdk17 (pour epubcheck), openssl, unzip (transitoirement), bind-tools et shellcheck. On installe epubcheck. Et on lance les tests par défaut.

        La configuration nginx de test écoute en HTTP sur le port 80 en IPV4 et IPv6 et permet de définir des chemins avec des réponses en HTTP 301, 302, 308, 400, 401, 403, etc. jusqu’à 530 et même 666 pour les codes invalides, ainsi qu’une redirection infinie.

        Dans les données de tests servies par nginx, on trouve des contenus du mauvais type, des contenus dans divers formats, une image très grande et des images qui ne seront pas accessibles.

        Sont aussi présents deux fichiers de tests avec une extension en .hurl :

        • le test de vie et les chemins hors des contenus autorisés
        • les tests sur les contenus

        Vient enfin le script shell qui pilote le tout :

        • on définit les variables pour les cibles IPv4/IPv6 que l’on veut utiliser dans les autres conteneurs Docker
        • on purge le stockage des EPUB sur disque
        • on lance les premiers tests (en IPv4 et IPv6, en HTTP 1.1 et en HTTP 2.0)
        • sur chaque EPUB produit, on lance epubcheck et on regarde si la validation donne le résultat attendu (succès ou échec)
        • si on est arrivé jusque-là on écrit que tout va bien et on déclenche un sourire de satisfaction.

        Les problématiques restantes

        Il y a quelques entrées encore ouvertes dans le suivi :

        • les images trop grandes (en octet), non récupérables, de format inconnu, etc. : la suite de tests actuelle « couvre » le cas des images de plus de 5 MiB ou non récupérables, avec des tests qui échouent, comme prévu, vu que c’est img qui est censé faire le job de les éviter. Cependant il pourrait être sympa de remplacer toute image non disponible/invalide par une image de remplacement « Image indisponible » du bon Content-Type et du bon nom (vu qu’elle est déclarée dans le MANIFEST).
        • les images trop grandes (en pixel) : globalement on revient à la question des images que laisse passer img
        • les epub non fonctionnels en rédaction et modération : pour des questions de droits, la génération EPUB ne marche pas dans les espaces de rédaction et de modération, à voir si on trouve un contournement ou si on évite de proposer le lien.

        Il y a la question habituelle de la montée de versions des dépendances (pour nous actuellement contraintes celles du code Ruby on Rails). Et des questions à se poser sur l’avenir de nginx ?. Les dépendances pendant le fonctionnement amènent aussi leur lot de contraintes.

        Conclusion ?

        Encore une fois, sans surprise et me répétant, il reste des problématiques et du code à faire pour les gérer (c’est rare un composant sans demandes d’évolution ou de correction). Yapuka (mais probablement plus tard, il faut aussi partager le temps avec les autres composants, ou avoir plus de contributions).

        epub rend la fonction que l’on attend de lui, même si on pourrait faire un peu mieux. Plonger dans ce composant s’est avéré assez intéressant et formateur (et nécessaire) : techniquement cela a été l’occasion de faire du Go, du docker et du docker-compose, du nginx, du hurl, de l’HTTP et de gérer des problématiques statique/dynamique et des dépendances. Il s’agissait encore de comprendre ce que faisait un code écrit par une autre personne, de se poser des questions pour choisir les tests et le contenu de la documentation, de se demander pour quelles raisons tel ou tel choix a été fait, de rendre ce composant plus « contribuable », et de compléter le tout de façon détaillée avec une dépêche.

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        Sortie de Tcl/Tk 9.0

        Le Tcl Core Team (TCT) est heureux d'annoncer la sortie de la version 9.0 du langage de script Tcl et de la bibliothèque d'interface graphique Tk.
        C'est la première version stable de la branche Tcl/Tk 9.0 dont le développement a commencé en janvier 2013.
        Il y a quelques potentielles incompatibilités avec les précédentes versions même si la plupart des programmes fonctionneront sans retouches.

        Les principales nouveautés et améliorations de Tcl 9.0

        • Données en 64-bit : support des structures de données supérieures à 2 Go (variable, chaîne de caractères, tableau, liste et dictionnaire).
        • Support étendu d'Unicode : avec tous les emojis qui vont bien.
        • Système de fichier virtuel dans le langage : basé sur le format zip et permettant la lecture/écriture ou le montage/démontage.
        • Déclaration de constantes : const
        • De nouvelles commandes de listes : lpop, lremove, ledit et lseq
        • De nouvelles options pour les tableaux : array default et array for
        • De nouvelles commandes de coroutines : coroinject et coroprobe pour interagir avec une coroutine en pause.
        • Substitution avec script : possibilités d'attacher un script à la commande regsub
        • Notation décimale explicite : un entier pourra optionnellement être précédé du préfixe 0d pour indiquer sans ambiguïté qu'il est en notation décimale.
        • Notation de nombre : possibilité de noter un nombre entier avec des tirets bas (underscore) pour plus de clarté (1_000_001).
        • Changement de l'interface de notification d'événements : remplacement de select par epoll/kqueue.
        • Le tilde (~) n'est plus interprété comme le répertoire home.
        • L'encodage par défaut d'un script devient l'UTF-8.

        Les principales nouveautés et améliorations de Tk 9.0

        • Onglets de tous les côtés : haut/bas/droite/gauche et navigation avec la molette de la souris.
        • Accès au système de notification, à la barre des tâches et au gestionnaire d'impression : tk sysnotify, tk systray, tk print.
        • Texte dans une barre de progression : ttk::progressbar ... -text
        • Badge temporaire sur une icône : wm iconbadge
        • Image de fond dans un frame : frame ... -backgroundimage ... -tile ...
        • Support partiel du format SVG : image create photo ... -file test.svg
        • Accès aux métadonnées et au cannal alpha des images : image read/write/put/cget ... -metadata etimage get/put ... -to ...
        • Rotation des objets graphiques d'un canvas : canvas rotate ... x y angle
        • Support du défilement à deux doigts.

        Pour le reste des nouveautés

        • Un pythoniste (Marc Culler) fait partie du TCT pour faciliter le développement de TkInter.
        • Il n'y aura pas de version 8.7 officielle.
        • Tcl 9 bénéficie d'un nouveau logo dessiné par une graphiste (Valerie Carroll).

        Titre de l'image

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        Célébrons les 21 ans des Linux-Meetup au Québec

        🎉 Il y a plus de deux décennies, j’ai lancé mon tout premier Linux-Meetup à Montréal en mai 2003. Depuis, chaque premier mardi du mois, nous avons tenu 252 rencontres sans interruption, rassemblant des passionnés du monde Linux.

        🚀 Le samedi 21 septembre 2024, nous fêterons 21 ans de partage autour de Linux et des logiciels libres au Québec ! Cet événement coïncide avec la Journée internationale des logiciels libres (SoftwareFreedomDay), offrant une visibilité mondiale inégalée. Ce sera l’occasion de célébrer cette communauté qui s’est agrandie au fil des années et de marquer cette étape importante dans l’histoire du logiciel libre.

        📈 Chaque année, notre événement annuel devient de plus en plus grand grâce à l’appui de nos commanditaires. Avec une participation record de 150 passionnés l’an dernier et le soutien de 23 commanditaires visionnaires.

        🌐 L’événement se tiendra en présentiel à l’école de technologie supérieure (ÉTS), à l’université et en virtuelle sur BigBlueButton, permettant à la communauté Linux francophone de participer d’où qu’elle soit.

        💼 Si votre entreprise utilise Linux ou soutient les logiciels libres, c’est une occasion unique de promouvoir vos solutions et vos services auprès d’une audience ciblée et engagée. Rejoignez-nous comme commanditaire et bénéficiez d’une visibilité accrue au sein de la communauté. Contactez-moi rapidement pour discuter de votre participation !

        🚩 Pour les plus aventureux, la cinquième édition de notre chasse au trésor informatique (CTF : CaptureTheFlag) sera de retour avec des défis inédits, conçus par Dominique Derrier et Pascal Gad. Cet événement interactif mettra vos compétences Linux à l’épreuve et promet des moments captivants pour les participants.

        🗣️ Au programme : des présentations passionnantes des experts Linux, le CTF et des opportunités d’échanges avec la communauté, et bien plus encore.

        🎟️ Ne manquez pas cette opportunité unique de vous inscrire et de découvrir l’agenda complet à https://www.rencontres-linux.quebec/event/21-ans-de-linux-meetup-au-quebec-1/

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        Calligra : laquelle choisir ? notre comparatif secret (il sera aussi question de formats)

        Plutôt qu’un comparatif entre Calligra, une présentation rapide de la suite bureautique de KDE s’impose. Une suite qui vient de passer en version 4 après quelque chose comme quatre ans de stase. Comparer la petite suite Calligra à LibreOffice serait assez injuste. Néanmoins cette présentation des quatre logiciels qui la forment ne peut pas faire complètement l’impasse dessus. Et, notamment, mais pas uniquement, à cause des formats de fichier et de leur compatibilité entre les deux suites bureautiques libres.

        Ne faites pas attention au titre qui a été plus ou moins suggéré à titre de plaisanterie dans ce commentaire.

        Le panneau de démarrage de Calligra

        Sommaire

        Calligra, vingt-six ans déjà

        Les débuts de Calligra remontent, d’après « l’À propos de Calligra » à 1998. Au départ, sous le nom de KOffice. Elle n’adoptera ce nom de Calligra suite qu’en 2010. La dernière version de Koffice, numéro 2.3.3 est sortie en 2011.

        En 2020, Calligra sort une version 3.2.1. Puis, plus rien jusqu’au 27 août 2024 où un développeur KDE, Web et QML, Carl Schwan, annonce la sortie de la version 4.0 (en). Pour cette nouvelle version, il a essentiellement d’une part complètement porté l’Api de QT6 à KF6, d’autre part revu l’interface utilisateur.

        Dans sa présentation de la suite, KDE indique que Calligra s'appuie sur KDE, une architecture d’applications puissante. On verra plus tard que ce n’est pas sans conséquence.

        Les formats de fichier natifs de Calligra sont les formats ODF. Un choix que KDE explique dans la vue d’ensemble des fonctions de Calligra :

        Il est d’une importance majeure pour toute suite bureautique d’adhérer à des standards établis. Surtout au niveau du format de fichier pour permettre l’échange de documents avec d’autres suites bureautiques de manière transparente. Cela évite également les formats propriétaires, ce qui est particulièrement important pour les entreprises et pour les particuliers.

        Le traitement de texte Kword aura d’ailleurs été le premier logiciel de traitement de texte à prendre en charge le format ODF qui est sorti en 2005.

        Quelques mots sur la suite

        Calligra comporte quatre logiciels :

        • Karbon, l’application de dessin vectoriel,
        • Calligra Sheets, le tableur,
        • Calligra Stage, le logiciel de présentation,
        • Calligra Words, le traitement de texte.

        Il y a, en outre, un panneau de démarrage, Calligra, qui figure en illustration de la dépêche. En cliquant sur une des icônes, on ouvre l’application concernée. Chaque application propose de choisir entre un document récent, un document personnalisé ou un modèle ou type de modèle.

        Les quatre applications de la suite bureautique Calligra.

        Ensuite, tous les logiciels de la suite ont la même logique : une barre de menu et (optionnellement) des barres d’outils en haut, et sur les côtés, à droite ou à gauche selon la configuration, une barre latérale qui sert quasiment pour tout.

        La configuration de l’emplacement de la barre latérale se fait par un clic droit dessus. Il est possible d’indiquer par la même occasion si on veut que les icônes des panneaux latéraux soient assorties de texte ou non. Les choix que j’ai fait dans les captures d’écran sont différents de ceux de la note de blog de Carl Schwan.

        Barre latérale
        Configuration de l’emplacement de la barre latérale.

        Par défaut, les barres d’outils, qui, au demeurant, comportent très peu d’éléments, ne sont pas affichées. Il y en a deux : Éditer qui affiche les boutons Défaire et Refaire (et c’est tout) et Fichier qui permet d’afficher ou non les panneaux. Dans les captures d’écran de cette dépêche, elles sont toutes deux affichées. Pour les avoir à l’écran : Paramètres > Barres d’outils affichées.

        Barres d’outils affichées
        C’est aussi à ce niveau qu’on configure la vérification orthographique et la correction automatique.

        On peut, évidemment, créer des modèles (formats OTF) avec chacune des quatre applications de la suite bureautique et exporter le fichier au format PDF. Les polices des fichiers générés en PDF sont complètement intégrées, ce qui en fait des documents assez lourds.

        Karbon, dessin vectoriel

        Si le format natif de Karbon est l’ODG, il peut enregistrer aussi aux formats WMF, JPEG, PNG et SVG. C’est un logiciel assez facile à utiliser, moyennant un temps d’apprentissage, et dont l’interface peut rappeler celle de Draw avec sa barre d’outils de dessin à gauche.

        Karbon

        Karbon ouvre très bien les fichiers SVG simples, mais, dès qu’il y a des dégradés, des motifs ou des images matricielles incorporées, le résultat est moins bon.

        Karbon et les images SVG
        À gauche la version originale dans Inkscape, à droite la version ouverte dans Karbon. Le manchot est plus petit, l’effet de dégradé de ses lunettes a disparu et le fond de l’œuf est complètement pixelisé.

        Calligra Sheets : tableur de son métier

        Le tableur de Calligra est le seul à proposer plusieurs catégories de modèles, tous en anglais. Il est assez peu traduit par rapport à ses collègues. Ainsi, dans Calligra Words, on a un « Gestionnaire de styles, quand, dans Sheets, c’est un « Style Manager ». Il fonctionne comme n’importe quel autre tableur. La modification d’un diagramme dans Calligra Sheets est très facile, mis à part le fait qu’il ne semble pas qu’on puisse en changer les couleurs.

        L’interface de Calligra Sheets

        Outre l’ODS, il peut enregistrer aux formats : Kspread (ancien format de la suite Koffice), CSV, LibreOffice Calc spreadsheet (qui est aussi de l’ODS), feuille de calcul Gnumeric, Html et TeX.

        Calligra Stage, présentation

        Le logiciel de présentation Calligra Stage est le seul à proposer plusieurs modèles, certains avec une, d’autres avec deux pages maître dont un sympathique modèle avec un manchot : « Pingouin curieux ». Il peut être déconcertant de prime abord quand on part d’un « écran vide » ou « 16:10 » parce que ce qui apparaît c’est un espace complètement vide sans zone pré-configurée. Mais, si on clique sur la première icône du panneau latéral, on accède à plusieurs « Styles » de diapositives qui ont ces zones.

        Manchot curieux

        Calligra Stage n’enregistre qu’au format ODP.

        Calligra Words, traitement de texte

        Calligra Words ne propose que quatre modèles dont un très désuet modèle de fax et un modèle de « lettre professionnelle » qui n’est qu’une page vide avec des grandes marges. Il est possible, en théorie, d’ajouter des entêtes et des pieds de page avec des champs de type numéro de page ou titre du document, troisième icône du panneau latéral en partant du haut. Mais il y a un bug d’affichage car rien n’apparaît, alors qu’on les voit quand on ouvre le fichier dans Writer. On peut insérer des notes sans possibilité de naviguer de l’appel de note vers la note et vice-versa. Au même endroit, il est possible d’ajouter simplement une citation ou une bibliographie, mais pas de table des matières ni d’index.

        L’espace de travail de Calligra

        Calligra Words enregistre aussi aux formats : document Word 2007, Electronic book document, Plain texte document, livre numérique Mobipocket, Text Plain Wiki Format et HTML. C’est, à mon avis, de tous les logiciels de la suite, celui qui a le plus mal vieilli.

        Limites et (in)compatibilités

        Il ne s’agit pas de relever les fonctionnalités, souvent gourmandes en ressources de développement, manquantes par rapport à d’autres suites bureautiques développées par des équipes nettement plus étoffées.

        Sans Plasma, ça fonctionne moins bien

        La grosse limite de Calligra est le fait qu’elle est développée pour bien s’intégrer à KDE. Ce qui aboutit à ce qu’avec la version Flatpak et un environnement bureau qui n’est pas KDE (ici XFCE), Calligra Words ne peut pas faire de vérification orthographique dans une autre langue que l’anglais. Alors que la même version fonctionne bien sur ce plan dans un environnement de bureau Plasma. On peut imaginer que cela fonctionnerait mieux si la version était empaquetée pour la distribution.

        Calligra ne trouve pas non plus les polices ajoutées dans le dossier .fonts dans un cas alors qu’il les trouve quand la session de bureau est Plasma. Un autre défaut : on ne peut pas ajouter de caractère « spécial » en utilisant les combinaisons de touches Ctrl + Maj + U ou Alt + X. Calligra Words ne permet pas, par exemple, d’avoir des chevrons typographiques : « », même avec Plasma.

        Formats et compatibilité

        Petit rappel historique du format ODF. La version 1.0 du format sort en mai 2005, suivie, en février 2007, de la version 1.1. Quatre ans plus tard, en mars 2011, la version 1.2 pointera le bout de ses octets, puis, en juin 2021, le consortium OASIS qui gère la norme, accepte la version 1.3 adoptée par LibreOffice avec les versions 7. À l’heure actuelle, la version 1.4 est en cours de travail. LibreOffice est en train de travailler à la prise en charge de cette version avec la première étape, la budgétisation (en).

        Le format ODF de Calligra Suite est donc, compte tenu du fait que le travail sur cette version n’a pas été axé sur la prise en charge de l’ODF, probablement 1.2 ou 1.1. Cela a des conséquences si on veut échanger des fichiers entre, notamment, les suites LibreOffice et Calligra ou, encore, utiliser des modèles récupérés sur le site des extensions et modèles (en) de LibreOffice.

        Quelques-uns des problèmes que j’ai pu relever. Le plus ennuyeux, c’est quand on perd l’information définitivement dans Calligra.

        Avec Karbon, si on veut ouvrir un fichier ODG généré dans Draw, avec des formes converties en « Corps de révolution 3D », en 3D ou avec un dégradé radial, les deux premières disparaissent définitivement. Et, quand on veut ouvrir le fichier, qu’on aura enregistré dans Karbon, le dégradé de la seule forme conservé n’est plus pareil. Ce dernier fait est, je pense, lié à la gestion des couleurs et aux palettes disponibles dans l’une et l’autre suite.

        Calligra Sheets ne comprend pas bien les plages et expressions nommées, une fonctionnalité que possède le logiciel. C’est un problème que j’avais déjà constaté dans OpenOffice il y a un paquet d’années. En conséquence, il affiche une erreur #VALEUR! dans les cellules. Si on ré-ouvre le fichier sauvegardé dans LibreOffice, c’est fichu. Si mes souvenirs sont exacts, à l’époque quand j’avais signalé ce problème de LibreOffice vers OpenOffice, il m’avait été répondu que c’est probablement dû à une question de version d’ODF.

        Sans surprise, les dégradés entre les logiciels de présentation des deux suites bureautiques libres, Calligra Stage et Impress, sont interprétés différemment. Sans surprise aussi, Calligra Stage affiche plus ou moins bizarrement les formes qu’il n’a pas été programmé pour comprendre. Mais on peut les retrouver correctement dessinées à l’ouverture dans Impress. Vous pouvez faire un test, si vous voulez, avec le modèle Tons pastels. En revanche, les dimensions, comme pour le cas du manchot dans Karbon, ne sont pas toujours respectées. Et une présentation créée dans Stage et ouverte dans Impress peut assez considérablement varier d’allure, notamment la taille et la couleur des caractères.

        Deux versions d’une même présentation
        En haut la version originale créée avec Stage. En bas, ouverte dans Impress : l’arrière-plan dégradé de bleus, s’est transformé en dégradés de noir au blanc, et le texte a changé d’allure.

        Quant à Calligra Words, il regroupe toutes les images ancrées au paragraphe au début du document et ne garde pas forcément la mise en page. Pire, s’il y a des variables dans le document, elles disparaissent définitivement corps et âmes, il y a donc une sérieuse perte d’information. Sans négliger ce bug de non affichage des champs compris pourtant par Calligra Words.

        Suggestion et demande

        Il y a quelques années, je trouvais Calligra vraiment sympathique. Quelques années après, la suite est toujours sympathique, mais, quatre ans sans maintenance ni évolution dans un secteur où ça bouge, ça se fait sentir.

        Utiliser ou pas Calligra ? À mon avis (à moi, personnellement), peut-être pas si on n’a pas Plasma comme environnement de bureau. Sûrement pas, toujours à mon avis à moi, si on doit travailler des fichiers qui viennent d’ailleurs à cause des histoires de format. Sauf si lesdits fichiers sont très simples. Si vous voulez utiliser des modèles du site des Extensions et modèles (en) de LibreOffice, j’aurais tendance à vous suggérer de regarder la compatibilité des modèles avec les versions de LibreOffice, de ne pas aller plus loin que les versions 6 incluses et d’opter pour des modèles simples.

        Cela dit, Karbon est vraiment un chouette logiciel. Si sa prise en mains vous est plus facile pour le dessin vectoriel que celle de Draw ou d’Inkscape, ne pas hésiter. Et sa palette de couleurs est très bien.

        D’ailleurs, puisqu’on parle de la palette de couleurs de Karbon, quelqu’un sait comment la récupérer ? Je pourrais l’ajouter à mon LibreOffice et à mon Inkscape. Merci d’avance.

        Et si vous voulez un tutoriel un peu plus complet sur la prise en mains de Calligra, c’est par là.

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        Recommandations de lecture: RE2020, CSTB, STD, ACV, FDES, INIES, HQE, coup de gueule et FOSS

        En passant dernièrement dans l’espace de rédaction de LinuxFr.org, au sujet de FreeCad 1.0 (dépêche en cours de rédaction, mais la RC1 est pour dans quelques jours), un intervenant parle de Gestion du Cycle de Vie d'un Produit.

        Dans le domaine du bâtiment / BTP, on est en plein dedans et depuis quelque temps déjà. Effectivement, un logiciel libre comme FreeCad pourrait, à priori, tout à fait trouver sa place dans ce domaine, mais les obstacles sont nombreux et pour certains, très difficiles à surmonter.

        Je vous propose un petit tour parmi ces acronymes pour vous en convaincre.

        Et en commençant par un petit rappel à la loi si vous ne suivez pas l’actualité :)

          Sommaire

          La RE2020 est en vigueur

          RE2020

          C’est l'arrêté du 4 août 2021 qui a définitivement activé la Réglementation Environnementale 2020.

          Depuis le 1ᵉʳ janvier 2022, tous les nouveaux projets de construction de bâtiment doivent être conformes à la RE2020. Elle reprend dans son volet « Énergie » l’esprit de la Réglementation Thermique RT2012 (et des Réglementations Thermiques précédentes, RT2008, RT2004) en vigueur jusqu’à cette date. Elle y ajoute à présent un volet « bilan Carbone » sur le cycle de vie de l’ouvrage (50 ans minimum).

          Je vous recommande ce guide plutôt complet de 93 pages (à ouvrir et à garder sous le coude pour la suite ;).

          Remarque: Ce document (2.2 page 26/93) contextualise la RE2020 par rapport à la précédente RT2012.
          L’objectif initial des RT était (et est toujours) de réduire les pertes d’énergie entre l’intérieur et l’extérieur. Une bonne idée, tout le monde en convient.
          Les RT2004 et RT2008 étaient plutôt « prescriptives » (« obligation de moyens » dans le jargon du BTP) tandis que la RT2012 impose une « obligation de résultats » suivant des critères qui lui sont propres.

          Sur le site du Ministère du Développement durable, on peut trouver énormément d’infos utiles et ces liens spécifiques à la suite du propos :

          Bien que le mot logiciel ait attisé votre curiosité, parlons de la référence en matière de bâtiment en France: le CSTB.

          Le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB)

          Présentation

          Le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment a été créé en 1947 et fonctionne aujourd’hui sous le statut d’Établissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC). Son existence est entérinée dans le Code de la Construction et de l’Habitat, (en particulier, ses missions dans l’article 121-1)

          I.
          - réaliser ou faire réaliser des recherches touchant à la technique, l’économie, l’environnement, la performance énergétique, la qualité sanitaire, la sociologie et, plus largement, au développement durable dans la construction et l’habitat ;
          - réaliser, pour le compte des services du ministre chargé de la construction et des autres ministères, des études contribuant à la définition, la mise en œuvre ou l’évaluation des politiques publiques dans le champ de la construction et de l’habitat. En particulier, il participe aux travaux d’une commission, constituée auprès du ministre chargé de la construction par arrêté de ce ministre, et chargée de formuler les avis techniques et les documents techniques d’application sur des procédés, matériaux, éléments, ou équipements utilisés dans la construction, lorsque leur nouveauté ou celle de l’emploi qui en est fait nécessite une expertise collective pour en apprécier l’aptitude à l’emploi.

          Il contribue à la diffusion et à la valorisation des connaissances scientifiques et techniques en matière d’habitation et de construction durable produites dans le cadre de ses recherches et études, par des publications et toutes autres mesures appropriées, dont la normalisation. Il participe également, en liaison avec les services intéressés et sous le contrôle du ministre chargé de la construction, aux activités de coopération technique internationale concernant l’habitation et la construction. Il peut se voir confier toutes missions ayant trait à ces mêmes matières dans le domaine international.

          II. - Parallèlement à ses missions d’intérêt général décrites à l’article L. 121-1, le Centre scientifique et technique du bâtiment apporte son concours aux organismes, groupements, collectivités et personnes physiques ou morales qui le sollicitent pour des missions se rattachant à l’objet de ses activités, notamment par la réalisation de prestations d’études et de conseil, d’essais, et la délivrance de certifications.

          C’est donc un acteur incontournable dans le domaine de la construction tant son champ d’intervention est vaste.

          En particulier, en ce qui nous intéresse, il lui revient la responsabilité d’évaluer la conformité d’une application destinée à faire une étude RE2020.
          Cet audit par le CSTB dure de 3 à 7 mois et se réalise suivant des règles.

          En voici un extrait (page 14/16):

          12 TARIFS
          Tarif pour l’évaluation d’un logiciel thermique : 5 700 € HT, dont 700 € HT de frais administratifs.
          Tarif pour l’évaluation d’un logiciel environnement : 4 000 € HT

          Ce n’est pas donné, mais supposons que je sois riche et venons-en enfin à nos logiciels.

          Calculs « Partie énergie »

          C’est peut-être la partie la plus simple à priori puisqu’il n’y a pas de moteur de calcul à programmer. Il n’y en a qu’un seul et il est fourni par le CSTB en version compilée appliquant les règles dites « Th-BCE 2020 ».

          Cela tombe bien car l’annexe III le pavé décrivant les modalités du calcul fait plus de 1800 pages.

          La figure 1 sur la page 5 du règlement d’évaluation (voir ci-dessus) présente l’architecture globale d’une application. Elle consiste à arranger des données synthétiques sur l’ouvrage, dans un format XML en entrée du moteur et à présenter convenablement les synthèses des résultats en sortie.

          Ainsi, toutes les applications « pro » ne différent que par leur interface utilisateur. FreeCad est tout à fait adapté à agréger les données pour générer le XML attendu en entrée par le moteur de calcul. Le module « Schedule » de l’atelier « BIM » pourrait être une bonne base de départ.

          Mais il n’y a ni accès direct à ce moteur de calcul (distribué en tant que *.dll semble-t-il !), ni a sa documentation.

          Toutefois, le CSTB met gratuitement à disposition l’application (sous Windows donc) COMETH. Il faut ouvrir cette plaquette PDF de 2 pages pour trouver l’adresse mél à qui écrire pour savoir comment accéder à l’application.

          Th-BCE != STD

          À noter que les règles Th-BCE utilisées par le moteur de calcul et présentées dans l’annexe III demandent la saisie d’un nombre assez conséquent d’informations. Pourtant, à quelques modifications près, rien de nouveau sous le soleil, car ce sont sensiblement les mêmes que pour la RT2012.

          Elles permettent de qualifier, après un passage à la moulinette logicielle, la performance de l’enveloppe du bâtiment (grosso modo: isolation+fenêtres/portes+étanchéité à l’air) avec un Bbio, une consommation en énergie avec un Cep, etc qui devront respecter certains seuils (voir 4.1 page 49/93 du guide RE2020) pour avoir le certificat.

          C’est une méthode approchée qui n’a rien d’une Simulation Thermique Dynamique.

          Ainsi, concernant les scénarios d’occupation, pour les règles Th-BCE (voir page 10/93 du guide RE2020)

          …, il s’agit toujours de scénarios conventionnels et de profils moyens, de sorte que les résultats ne peuvent être utilisés comme outil de prédiction des consommations.

          Une STD prendra en compte les « vrais cas d’usage » en fonction de scénarios bien plus précis (comme la variation journalière et saisonnière de la fréquentation, de l’utilisation des équipements, des apports naturels solaires etc).

          Pour cela, le CSTB vend le logiciel TRNSYS v18 en 1ʳᵉ installation à 4 500 € HT.

          Calculs « partie Carbone »

          C’est un grand changement réglementaire qu’introduit la RE2020. L’objectif affiché par le législateur est celui de la lutte contre le réchauffement climatique et pour cela considère que le « bilan carbone sur le cycle de vie » est un bon indicateur.
          En vérité, le seul terme « Carbone » est un peu réducteur. Si le « bilan Carbone » est bien l’unique critère environnemental qu’il faudra respecter selon les termes de la RE2020, l’étude porte en elle-même sur 36 données environnementales (voir page 39/93 du guide RE2020):

          Le calcul réglementaire réalise donc simultanément le calcul de 36 indicateurs
          correspondant aux 36 indicateurs inclus dans les données environnementales

          NDR: tout est en place pour une prise en compte ultérieure par le législateur d’autres critères environnementaux (eutrophisation des sols, impacts sur l’eau…)

          Le calcul est on ne peut plus simple: récupérer les quantités des différents types de produits et les multiplier par les données environnementales correspondantes (à peu de choses près, voir illustration 12 page 56/93 du guide RE2020).

          Avant de quitter brièvement le CSTB et de partir à la recherche de ces « données environnementales », je signale que son logiciel COMENV fait ces calculs d’impact « Carbone ». Il faut ouvrir cette plaquette PDF de 2 pages pour savoir qu’il vous en coûtera 100 € HT/an et pour trouver l'adresse du formulaire de contact (mais il y a une erreur de certificat) !

          L’Analyse du Cycle de Vie (ACV)

          Si vous avez lu Gestion du Cycle de Vie d’un Produit, vous n’apprendrez pas grand-chose de plus en lisant la page Wikipedia pour l'Analyse du Cycle de Vie.

          Il s’agit du même concept: évaluer suivant différents indicateurs l’impact environnemental d’un produit sur l’ensemble de sa durée de vie.

          Les grandes étapes du cycle de vie d’un produit

          Dans notre cas il faut distinguer deux types d’ACV.

          ACV Globale

          C’est ce que fait la RE2020 (voir 4.2 page 53/93 du guide) en ventilant l’impact « carbone » sur les différentes étapes du cycle de vie de l’ouvrage et sur des indicateurs Ic.. hybrides décrivant la part des composants, du chantier, de l’énergie en exploitation, de l’eau en exploitation (page 39/93).

          ACV Unitaire

          Comme on l’a vu, la RE2020 s’appuie sur des quantités (que FreeCad pourrait provisionner) et des données environnementales unitaires pour un produit donné (ou d’un type, d’une gamme). Par exemple 1 m³ de béton, 1 m² de placo BA13, 1 kg de colle à placo, etc. Dans le jargon de l’ACV, c’est une UF, Unité Fonctionnelle.

          Ces données environnementales, dans le cadre d’une étude RE2020 proviennent de plusieurs sources tel que précisé dans cette note explicative page 3/10.

          L’esprit est que si le fabricant n’a pas fourni de données environnementales pour son produit, des valeurs par défaut ou forfaitaires sont prises en compte dans le calcul. Ces valeurs sont volontairement défavorables pour inciter les acteurs de la fourniture de « composants » à publier des FDES.
          (voir également page 43/93 et l’organigramme page 44/93 du guide RE2020)

          Les FDES

          Les Fiches de Déclaration Environnementale et Sanitaire sont donc la base d’une étude RE2020 sur son aspect environnemental.

          Pour plus d’info sur les FDES

          Elles doivent répondre aux exigences de la Norme NF EN 15804+A2 (Contribution des ouvrages de construction au développement durable - Déclarations environnementales sur les produits - Règles régissant les catégories de produits de construction), à retrouver sur la boutique de l’AFNOR.
          Oui, ce n’est pas donné pour à peu près 25 pages franchement pertinentes sur un total de 51.

          La Loi n’impose pas aux fabricants des produits utilisés dans une opération de construction à publier une FDES mais, comme on l’a vu, cherche à les y inciter.

          Pour faire établir une FDES, il faut passer par un organisme agréé comme le CSTB: https://www.cstb.fr/nos-offres/toutes-nos-offres/declaration-environnementale-fdes

          Le ticket d’entrée est à partir de 6 500 € HT d’après cette plaquette PDF.

          Exemple de FDES pour un complexe plaque de plâtre 13 mm + isolant de 140 mm:
          https://www.base-inies.fr/iniesV4/dist/infos-produit/40016

          Les 36 données environnementales sont dans l’onglet « indicateurs » et sont ordonnées de la manière suivante:

          • en catégories: Impacts environnementaux, Consommation des ressources, Déchets, Flux sortants, Stockage du carbone
          • et chaque indicateur est détaillé pour chaque étape de son cycle de vie.

          Le lecteur perspicace aura relevé dans les adresses la chaîne de caractères inies, alors allons-y.

          L’INIES

          La base de données environnementales

          Appelée INIES, elle permet de consulter les FDES. Elle est déclarée en accès libre. https://www.base-inies.fr/ vous renvoie l’erreur 403 de l’Apache « Tomcat » pas content, il faut aller librement sur https://www.base-inies.fr/iniesV4/dist/consultation.html .

          Pas mal de changements depuis mes dernières visites il y a 10 ans au moins.

          • l’interface s’est modernisée (javascript) pour le meilleur. Ça marche très bien.
          • il y a beaucoup plus de produits référencés.
          • il y a maintenant des « configurateurs »
          • mais malgré tout, en connaissant la diversité de l’offre, il reste plein de trous dans la raquette: https://www.inies.fr/la-re2020-booster-de-la-production-des-fdes-et-des-pep/ (fin 2023: 3630 FDES et 961 PEP seulement)
          • et puis comment utiliser tout ça dans le cadre de l’ACV Globale pour pouvoir vérifier la conformité à la RE2020 ?

          Le webservice de l’INIES

          Par un service web bien entendu: https://www.inies.fr/programmes-et-services/le-webservice-des-donnees-numerisees/

          Il faut d’abord demander l’accès au service: https://www.inies.fr/ressource/formulaire-de-demande-dacces-au-webservice/

          Dans ce formulaire, le cas du logiciel libre est envisagé.
          Mais il faudra passer l’examen de la demande par le CSIB (d’après les CGV):

          Le Conseil de surveillance de la base INIES (CSIB) : désigne les membres constitutifs de ce comité qui définissent la politique générale en matière de contenu de la base INIES et approuvent les demandes d’accès au webservice.

          Plus d’informations sur la base INIES, son utilisation (stats et logiciels qui l’utilisent), les configurateurs de FDES, les PEP et l’ICV dans cette présentation synthétique de 35 pages.

          L’organisme INIES

          Organisation INIES

          Source: https://www.inies.fr/inies-et-ses-donnees/qui-sommes-nous/

          l’Alliance HQE-GBC a un rôle central aux côtés de l’AFNOR, du CSTB, de l’ADEME, de la FFB, de la CAPEB…

          HQE

          Logo marque HQE

          Source: https://www.hqegbc.org/qui-sommes-nous-alliance-hqe-gbc/usage-de-la-marque-hqe/

          Obtenir un label HQE est une démarche volontaire de la part du Maître d’Ouvrage (celui qui paye). Cela nécessite une certification délivrée par l’alliance HQE-GBC.

          J’en ai entendu parler (par la presse spécialisée) quand les premières certifications ont eu lieu vers 2005/2006

          https://www.hqegbc.org/qui-sommes-nous-alliance-hqe-gbc/notre-histoire-alliance-hqe-gbc/

          Quand soudain, patatras,

          Le coup de gueule de Rudy Riccioti

          Le bonhomme

          Résidence Argo

          Résidence Argo, Source: https://rudyricciotti.com/

          RR (son acronyme ;) est un architecte plutôt connu, qui aime le béton et a le verbe haut des gens du midi. Un sacré numéro.

          Comme d’autres qui ne sont pas du tout débordés dans leur vie de tous les jours (Ministre, moule de LinuxFr.org, etc), il aime aussi écrire: 14 bouquins pour sa part (!) dont

          La trilogie « HQE »

          Les liens sont vers le site Babelio

          1. HQE Transbordeurs (22/03/2007)
          2. HQE les renards du temple Al Dante (21/11/2009)
          3. HQE - La HQE brille comme ses initiales sur la chevalière au doigt Le Gac Press (25/04/2013) Le Gac Press (25/04/2013)

          Citations de Babelio aussi:

          « La HQE, véritable privilège des pays riches de niquer davantage la nature en paraissant vertueux. »
          R.R., conférence 12.07.27, Palembang

          « Le sigle le plus démagogue jamais inventé protège ses initiales, confirmant là ce désir de pouvoir sur un territoire d’intérêt public… »

          Ce que j’en pense

          C’est un pamphlet pas bien épais. Le numéro 2 est une version revue et légèrement augmentée du 1 (pour répondre à la polémique sans doute ;) et le troisième reprend les deux premiers en y ajoutant un épilogue.
          Comme conseil de lecture je dirais de prendre le trois.

          Le ton est incisif et rentre dedans jusqu’à parfois paraître outrancier. Mais sur le fond, l’essentiel du propos me semblait pertinent à l’époque: HQE, un lobby technico-scientifico-économique a mis la main sur une usine à gaz (qu’il va construire et imposer) qui demande à « numériser » l’acte de construire et à en décomposer le moindre élément constitutif (FDES, ACV).

          J’y ai vu « pff, encore plus d’informatique quoi ». La RT2012 (obligatoire contrairement à une labellisation HQE) étant dans les tuyaux à cette époque-là, il y avait déjà de quoi faire. RR y voit un appauvrissement des savoirs et de la créativité par des règles aux origines douteuses qui produiront des solutions technico-économiques toutes faites pour des résultats médiocres en tous points.

          RR a raison

          Source: https://qualiteconstruction.com/ressource/batiment/decollement-ite-renovation/

          Conseil de lecture: N’hésitez pas à visiter ce site, il regorge d’excellentes fiches techniques.

          Sur ce point, il est vrai que l’on voit pas mal d’immeubles de 10/15 ans d’âge dans un état assez pitoyable. C’est plutôt rageant.

          Ce qui est paradoxal dans le propos de RR, c’est que l’industrie du béton (qui pèse très lourd), son matériau de prédilection, a été en pointe sur ce sujet. Les premières FDES en étaient toutes issues (parpaing, bordure de trottoir, prédalle…) suivie par les plaques de plâtre et les isolants.
          Pour le premier concerné, le bilan carbone est au centre de ses préoccupations au vu des quantités astronomiques mises en œuvre et du mode de production du ciment, très énergivore. Être au plus près des faiseurs de lois était une décision naturelle. Avec ses gros moyens elle a pu s’adapter sans trop de mal à cette nouvelle donne.

          Aujourd’hui de quelques adhérents à HQE (c’est une association, rapport moral et activité 2023 en date de juin 2024) le panel s’est bien diversifié et on y trouve tous les aspects du métier.

          La base INIES s’est bien diversifiée et (cela m’intéresse) j’ai eu la bonne surprise de trouver cette FDES:

          https://www.base-inies.fr/iniesV4/dist/consultation.html?id=28898

          Mur en Adobe (Terre crue + paille + granulats éventuels)

          UF: Assurer la fonction de mur porteur sur 1 m² de paroi, pour une épaisseur comprise entre 14,5 et 35 cm, une conductivité thermique comprise entre 0,4 et 0,6, et une durée de vie de référence (DVR) de 100 ans.

          Cette FDES (que je vous recommande de lire si le(s) sujet(s) vous intéress(ent), elle est dans l’onglet « Documents ») est générique pour toute opération mettant en œuvre cette technique en France. Ce qui est remarquable.
          Elle est à l’initiative de la Confédération Nationale de Construction en Terre Crue.

          Une FDES doit être renouvelée et affinée, ils continuent donc de collecter des données relatives aux chantiers auprès des acteurs de la filière

          Lien vers le questionnaire

          Bravo les gars, avec peu de moyens ils ont fait rentrer une méthode de construction ancestrale et à l’impact carbone très faible dans l’ère de la numérisation à tout-va.

          Sur ces bonnes nouvelles, passons à

          La suite et la fin

          Formats ouverts IFC, BCF, le BIM, les BET, la MOE, et autres acronymes

          Dans une prochaine dépêche sans doute. On y retrouvera FreeCad. Il n’a pas dit son dernier mot.

          Et le logiciel pour faire l’étude et émettre des attestations RE2020 ?

          Aux problèmes d’accès aux ressources et services qui ont été abordés, il faut ajouter que les cahiers des charges sont bien entendu plus touffus que ce qui a été présenté et surtout, que la RE2020 évolue régulièrement. Par exemple ce qui y est intégré au fur et à mesure au nom du titre V (des systèmes: VMC, PAC… 66 à ce jour, chacun avec sa façon d’être pris en charge par la RE2020 pour calculer les différents Ic..)

          https://rt-re-batiment.developpement-durable.gouv.fr/titre-v-r322.html

          Question bonus

          https://mdegd.dimn-cstb.fr/tickets

          Il y a un lien avec le propos ci-dessus, lequel ?

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          Sortie de passbolt 4.9.0 : recherche par dossiers et amélioration des performances

          Passbolt est un gestionnaire de mots de passe libre, sous licence AGPLv3, conçu pour l’utilisation en équipe et la collaboration. La version 4.9.0 de passbolt, baptisée B.Y.O.B, vient de sortir. Elle introduit une fonctionnalité très attendue par la communauté : la recherche par dossiers, ainsi que des améliorations majeures de performances.

          Nouveautés de la version 4.9.0

          Localisation des dossiers dans la grille

          Affichage de l’emplacement des ressources : la grille affiche désormais l’emplacement des ressources dans les dossiers, facilitant leur identification et gestion.

          Recherche par nom de dossier : les ressources peuvent être trouvées plus facilement grâce à une recherche utilisant maintenant les noms des dossiers.

          Recherche par dossier dans passbolt 4.9

          Améliorations des performances

          Gains de performances jusqu’à 50% : la navigation est désormais plus rapide, même pour les instances avec des grands nombres de mots de passe stockés.

          Suspension des utilisateurs ldap dans passbolt 4.9

          Suspension des utilisateurs LDAP

          Nouvelle option de suspension : les administrateurs peuvent désormais suspendre des utilisateurs sans supprimer leurs données, ajoutant une couche de sécurité et de contrôle supplémentaire.

          Suspension des utilisateurs ldap dans passbolt 4.9

          En savoir plus sur la version 4.9.0

          Pour plus de détails, consultez-les notes de version (en) et n’hésitez pas à nous faire part de vos retours.

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          Open Source Experience : Appel à conférence et à stand pour le village associatif #OSXP2024

          Rebelote pour 2024. Même nom, même lieu mais nouvel attelage pour cette quatrième édition du salon Open Source Experience (#OSXP pour les intimes) qui divorce du SIDO Paris pour se remarier avec DevOpsRex qui renaît de ses cendres. Cette dernière est une conférence francophone autour du DevOps, 100% retour d’expérience. Elle se tenait au Rex, puis à la Villette avant que la Covid ne passe par là. Les deux événements sont combinés et c’est toujours au Palais des Congrès, porte Maillot à Paris. Côté dates, réservez cette fois vos 4 et 5 décembre 2024.

          Bannière du salon OSXP24

          Notez que deux appels sont en cours :

          • l’appel à conférences (ou CFP, Call For Paper, pour les anglophones), ouvert jusqu’au 19 juillet 2024 à 23h59. Cette année, le programme sera davantage axé sur les cas d’utilisation et retours d’expérience (influence de DevOps Rex ?), et recentré sur les usages professionnels et la mise en œuvre de solutions industrialisées.
          • l’appel à stands pour les associations du Libre afin de reformer notre sympathique, tout autant qu’éphémère, village du Libre. L’appel est ouvert jusqu’au 25 août à 23h59 ; si vous êtes une entreprise ou que vous avez des sous, des stands sont aussi commercialisés 🤑.

          Plus de détails dans la suite de la dépêche.

          Présentation de l’événement

          Pour les anciennes et les anciens, Open Source Experience (aka OSXP) est l’événement qui a remplacé le Paris Open Source Summit, qui lui-même était la fusion de l’Open World Forum et Solutions Linux (qui était l’ancien Linux Expo) !

          Dans la continuité de ses prédécesseurs, OSXP se veut un événement européen professionnel sur l’Open Source, le Libre et le Numérique ouvert, combinant une grande partie exposition, dans laquelle nous retrouverons toutes les entreprises du secteur ainsi que le village des associations, mais aussi un cycle d’une centaine de conférences, tables rondes et ateliers sur les deux jours.

          Et il sera de nouveau accolé au retour du DevOps Rex, série de conférences et talks sur les applications concrètes de la méthodologie devops en entreprise, ses bénéfices, mais aussi ses contraintes et ses limites. Il y a aussi une partie exposition dédiée.

          L’inscription gratuite ouvre l’accès à la partie exposition conjointe et aux conférences d’Open Source Experience. L’accès au cycle de conférences de DevOps REX est quant à lui payant.

          📢 Appel à stands pour le village associatif

          Le village associatif rempile de nouveau cette année. Mais au vu de la réorganisation cette année, il y a un peu moins de place pour la partie exposition et donc seulement six à huit stands sont disponibles pour le village cette année. Pour obtenir un stand, il faut répondre aux critères ci-dessous et postuler sur le formulaire dédié avant le 25 août 2024 à 23h59 :

          • être une fondation ou une association à but non lucratif et non adossé à une entreprise (pour les entreprises, c’est sur cette page) ;
          • œuvrer pour l’Open Source et le Logiciel Libre (🦉 O RLY?) ;
          • à vocation nationale 🇫🇷 ou internationale 🇺🇳 (vers l’infini et au-delà) ;
          • disposer d’un important réseau de contacts permettant de relayer l’événement en amont (📊 sortez vos stats) ;
          • s’engageant à se mobiliser sur le stand sur une ou deux journées (fini les stands vides 😉). En effet, au vu du nombre limité de places, il sera possible de partager temporellement le stand si vous n’êtes disponible qu’une seule journée.

          Les organisateurs présélectionneront huits associations répondant le mieux aux critères de sélection. Seront privilégiées les associations indépendantes de toute organisation privée, disposant de moyens financiers limités. Soyez rassurés, Bookynette est encore et toujours impliquée dans l’organisation de ce village. Un grand merci à elle !

          LinuxFr cochant toutes les cases, nous avons postulé 🤞. Nous verrons si nous pouvons encore vous faire gagner des Raspberry Pi, livres, abonnements, bières, Fairphone, Legos, etc. comme les années passées lors de notre animation façon Burger Quizz.

          Le stand Linuxfr tirage au sort sur le stand
          Grand quiz à l’OSXP 2021, la scène Grand quizz à l’OSXP 2021, le public

          Appel à conférences

          Comme indiqué précédemment, pour cette quatrième édition, le programme privilégiéra les retours d’expérience centrés sur les problématiques rencontrées par l’utilisateur et comment il y a répondu. Bref, un recentrage sur les usages professionnels et la mise en œuvre de solutions industrialisées.

          L’open source est abordé sous 3 angles :

          • la mise en œuvre des outils et solutions ;
          • le business et la gestion de l’open source ;
          • les enjeux de la filière et des technologies.

          Ces angles se matérialisent dans les 5 thématiques du programme :

          • IA, Machine Learning, Data ;
          • Cloud, infra, IoT ;
          • Cyber & sécurité ;
          • Solutions d’entreprise ;
          • Business & Enjeux.

          L’appel à conférences est ouvert jusqu’au 19 juillet 2024 à 23h59.

          Informations pratiques

          • 💶 Entrée gratuite sur pré-inscription ;
          • 📍 Lieu : Palais des Congrès – 2 Place de la Porte Maillot – 75017 Paris ;
          • 📅 Dates et heures :
            • mercredi 4 décembre de 9h00 à 18h00 ;
            • jeudi 5 décembre de 9h00 à 18h00 ;
          • Transports en commun :
            • 🚇 métro : Ligne 1, Station Porte Maillot – sortie 3 ;
            • 🚋 RER Ligne C, Station Neuilly – Porte Maillot ;
            • 🚙 Voiture (évitez si vous pouvez, c’est blindé de travaux) : 2 Place de la Porte Maillot, 75017 Paris. Parking Indigo Porte Maillot ;
            • 🚌 Bus : Lignes 43 73 82 244 PC ;
            • 🚲 Station Vélib’ à proximité.

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          Pour 100 briques t'as plus rien : le navigateur Ladybird reçoit un million de brouzoufs

          Après les multiples dons de 100.000 $, le projet de navigateur web Ladybird reçoit 1 million de dollars du fondateur de Github.

          Dans la foulée, le projet se dote d'une fondation de droit américain dont les statuts interdisent toute forme de dons ou de financements intéressés (cf. Google qui rémunère Mozilla pour être le moteur de recherche par défaut de Firefox). Et bien sûr un site web tout neuf pour célébrer tout ça.

          logo du navigateur Ladybird

          Trois développeurs sont engagés (en plus d'Andreas Kling) et trois autres arrivent (inutile de postuler, ça ne devrait pas augmenter : Andréas préfère une petite équipe et veut toujours avoir les fonds pour un an et demi de salaires d'avance).

          Une version alpha est prévue pour 2026. L'équipe utilise déjà Ladybird pour travailler sur ses sites préférés — Github, Discord, HackerNews… avis aux amateurs ! À ceux qui pensent toujours que créer un nouveau moteur de rendu et un navigateur est un projet voué à l'échec, remarquez de quelles pointures viennent les dons et les encouragements, le dernier en date étant Colin Hayhurst, créateur du moteur de recherche Mojeek.

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          XL-Converter 1.0, billet d'humeur et plaidoyer

          XL-Converter est un utilitaire graphique pour convertir vos images en formats utilisables sur Internet. Outre les classiques JPEG et PNG il y a donc AVIF, WEBP et JPEG-XL. L’outil se veut ergonomique avec un minimum d’options pratiques. Par exemple on peut indiquer une dimension ou un poids maximum pour les images. À mes yeux, l’intérêt d’XL-Converter c’est surtout le format Jpeg. Pourquoi ? parce que ce format est loin d’être mort : tout en travaillant sur Jpeg-XL, les chercheurs suisses de Google ont développé un nouvel algorithme d’encodage du Jpeg classique, et cet algo est très performant.

          Jpegli, le nouvel algo, tire son nom du jargon suisse, tout comme guetzli, butteraugli, etc. par la même équipe. Il est inclus dans la version 0.10 de la libjxl, la bibliothèque de référence pour Jpeg-XL (c’est normal il en réutilise du code). Et par là, il se retrouve l’encodeur Jpeg de XL-Converter.

          Jpeg est un format de compression qui date des années 80. C’est grâce à lui qu’on voit le web en couleur. On a souvent tenté de le remplacer, il résiste. C’est normal, non content d’offrir un bon rapport qualité/poids, il y a belle lurette que nos puces décodent les images Jpeg en un éclair. Jpeg est donc efficace et rapide, sa compression avec perte n’enlève que des détails invisibles à nos yeux. Enfin il a des défauts quand même : pour gagner encore plus de poids, il gomme encore plus de détails et nous laisse des artefacts bien visibles, qui ressemblent à des saletés dans l’œil, celles qu’on découvre en regardant un mur blanc. En principe je ne vous apprends rien, vous êtes habitués à optimiser le poids de vos images sur Internet et vous savez jouer du curseur pour obtenir le meilleur compromis pour la meilleure image Jpeg possible (© Voltaire).

          Nos accès Internet deviennent sans cesse plus rapides, la puissance et la Ram sur nos ordis augmentent de même, les nuisances énergétiques itou. Ça m’importe. Et même si les nuisances vous indiffèrent, vous vous êtes peut-être déjà retrouvé pris au piège d’une zone blanche, ou bien sur une île surpeuplée de touristes en été, ou bien dans un pays lointain aux prises avec un vieil ordi malmené par les débits inconstants et la lourdeur de votre site web préféré, bref dans ma peau. La situation est tout de même assez commune pour qu'un des critères majeurs de bon référencement des pages web sur Google soit le temps de chargement et d’affichage1.

          Normalement vous savez qu’il y a plusieurs facteurs là-dedans, matériels, logiciel et humain. Humain, voilà ce qui nous intéresse. C’est l’humain qui fait l’effort de soigner son code, d’utiliser un format qui décompresse vite, de redimensionner ses images et de compresser suffisamment, en acceptant des pertes que l’autre internaute ne verra jamais sur un écran non calibré, salis par les doigts, sous un éclairage douteux et le plus souvent coloré (dans les villes).

          Il y a quelques mois, je pensais vous décrire les merveilles de Mozjpeg : les premières versions de Webp n’avaient pas convaincu Mozilla qui avait proposé un nouvel algo et un nouvel outil, plutôt efficace. En remplaçant purement et simplement la libjpeg, les gains en compression était du même niveau que Webp (à l’époque), mais pour ceux qui aimaient jongler avec les paramètres2, les gains étaient et sont toujours bien meilleurs. Tout le monde n’étant pas imageo-technophile, les feignants pouvaient se contenter d’utiliser ImageOptim pour un résultat équivalent.

          Aujourd’hui, même les feignants n’ont pas d’excuses : Jpegli est super simple à utiliser3, plus rapide et meilleur que Webp ou Avif, produit beaucoup moins d’artefacts classiques du Jpeg et se décode à la vitesse de l’éclair puisque c’est du Jpeg normal. Et au sein d’XL-Converter c’est de la balle.

          Je n’ai rien de plus à dire. En attendant Jpeg-XL dans tous nos navigateurs, Jpeg à la sauce Jpegli c’est trop bon, mangez-en.

          En apéritif, goûtez donc cette petite note du divin Jon Sneyers :

          More recently, the JPEG-XL team at Google has built yet another JPEG encoder, jpegli, which is both faster and better than even mozjpeg. It is based on lessons learned from guetzli and libjxl, and offers a very attractive trade-off: it is very fast, compresses better than WebP and even high-speed AVIF, while still producing good old JPEG files that are supported everywhere.


          1. voir ce paragraphe dans la doc sur les Core Web Vitals de Google. 

          2. les paramètres sont dans la source, use the force luke, read the code 

          3. disons plutôt qu’il n’y a pas besoin d’autre paramètres que le niveau de compression pour être bien meilleur que Webp. 

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          Les prochaines fonctionnalités de Firefox dévoilées

          Mozilla, par l’intermédiaire de son Community Manager, vient de lever le voile sur les prochaines fonctionnalités du Navigateur Firefox et des priorités de l’équipe de développement. Les maîtres-mots des améliorations à venir sont la productivité, la personnalisation, la simplicité et la performance. La feuille de route met aussi l’accent sur la compatibilité inter-navigateurs et l’utilisation de l’IA locale pour améliorer l’accessibilité et préserver la confidentialité des utilisateurs.

          Illustration d’un navigateur Firefox ouvert sur une page d’accueil. La fenêtre du navigateur est stylisée en 3D, avec le logo Firefox visible en haut au centre. La page montre une barre de recherche et plusieurs icônes de raccourcis en bleu et en vert. En arrière-plan, des formes géométriques 3D comme des cubes et des sphères flottent dans un espace violet.

          Rentrons un peu plus dans le détail.

          Petit zoom sur les nouvelles fonctionnalités

          • Côté productivité, notons du neuf du côté des onglets
            • Le regroupement d’onglets,
            • Les onglets verticaux
            • mais aussi un nouveau système de gestion des profils pour mieux séparer les contextes de navigations (par exemple scolaire, professionnel ou encore personnel) tout en les rendant facilement accessibles.
          • Pour la personnalisation, les fonds d’écran personnalisables à l’ouverture d’un nouvel onglet débarquent, comme ce qui se fait à la concurrence. Ceux qui comme moi utilisent des extensions de type Tabliss ne verront pas la différence.
          • Des paramètres de confidentialité qui se voudront plus intuitifs afin de mieux comprendre et utiliser les technologies anti-pistage du navigateur.
          • Une rationalisation des menus pour réduire l’encombrement visuel et donner la priorité aux principales actions de l’utilisateur.

          L’Intelligence Artificielle (IA) est aussi de la partie, mais de manière prudente et mesurée. Dans les tuyaux, l’IA locale sera mise à l’épreuve pour améliorer l’accessibilité (génération de texte alternatif) tout en préservant la confidentialité des utilisateurs (au même titre que la fonctionnalité de traduction de site réalisée localement par exemple).

          Sous le capot, l’équipe de développement veut encore accélérer le démarrage et le chargement des pages et économiser la batterie de nos précieux. Ils se targuent d’une amélioration des temps de réponse de 20% sur Speedometer 3. Ils travaillent aussi avec le projet Interop pour améliorer la compatibilité inter-navigateurs et faciliter la vie des développeurs web. C’est dans ce contexte qu’a été ajouté la fonctionnalité pour leur remonter facilement des sites qui dysfonctionnent.

          Hic et nunc

          Pour les plus impatients d’entre vous, certaines de ces nouvelles fonctionnalités sont déjà en cours de développement et peuvent être accédées via les canaux beta et nightly, en jouant éventuellement avec les entrées du about:config, avec tous les risques d’instabilité et de perte de données que cela comporte, vous êtes prévenus.

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          GIMP 2.10.38 est sorti

          Note : cette dépêche est une traduction de l'annonce officielle de la sortie de GIMP 2.10.38 du 3 mai 2024 (en anglais).

          Cette (peut-être dernière) version stable de GIMP 2 apporte des rétroportages très demandés de GTK3, y compris une prise en charge améliorée des tablettes sous Windows. Un certain nombre de corrections de bugs et d’améliorations mineures sont également incluses dans cette version.

          Sommaire

          Cette actualité répertorie les changements les plus notables et visibles. En particulier, nous ne répertorions pas toutes les corrections de bogues ou améliorations mineures. Pour obtenir une liste plus complète des modifications, vous devez vous référer au fichier NEWS ou consulter l'historique des commits.

          Nouvelles fonctionnalités et améliorations

          Prise en charge améliorée des tablettes sous Windows

          Avant cette version, GIMP prenait uniquement en charge la connexion de tablettes sous Windows via les pilotes WinTab plutôt que les nouveaux pilotes Windows Ink. Pour cette raison, nous avons reçu un certain nombre de rapports concernant des tablettes présentant des problèmes avec des boutons qui ne répondent pas, une sensibilité à la pression incorrecte, un mouvement de brosse retardé et des changements de position à mi-course.

          Ces problèmes étaient dus à une limitation de GTK2, car la prise en charge de Windows Ink a été implémentée dans GTK3 par Luca Bacci, contributeur de longue date. Pour cette version, Luca a eu la gentillesse de rétroporter ce support vers GTK2. Vous pouvez désormais basculer entre les pilotes WinTab et Windows Ink (s’ils sont pris en charge par votre ordinateur) dans la boîte de dialogue Préférences sous les paramètres du périphérique d’entrée.

          Windows Pointer Input API option in GIMP 2.10.38
          Windows Pointer Input API peut être changé maintenant - GIMP 2.10.38

          Rétroportages d’autres fonctionnalités de GTK3

          Luca a également contribué à plusieurs autres fonctionnalités portées de GTK3 à GTK2. Certaines des améliorations rétroportées incluent la mise à jour de la taille de la boîte de dialogue d’impression afin que les boutons ne soient pas coupés, la résolution de problèmes avec les boîtes de dialogue contextuelles apparaissant derrière les précédentes et plusieurs correctifs concernant la saisie au clavier.

          Ces améliorations concernent principalement Windows et sont déjà incluses dans la version de développement 2.99. Cependant, nous sommes très heureux que ces améliorations de la qualité de vie soient désormais disponibles dans cette version stable de GIMP 2.10 !

          Corrections de bogues

          Crashs récents

          Deux crashs fréquemment signalés ont été corrigés. Un changement dans GLib 2.80 a exposé un bogue dans notre processus de fermeture et provoqué un crash à la sortie. Luca Bacci a une fois de plus conçu un correctif pour la version 2.10.38 et la prochaine version candidate 3.0. Un autre crash que certains utilisateurs rencontraient lors de très petites sélections a également été corrigé.

          Autres correctifs

          Un certain nombre d’autres petits bugs ont été corrigés dans cette version. Parmi eux :

          • Les PNG indexés avec transparence sont désormais exportés avec les bonnes couleurs
          • Anders Jonsson a corrigé les plages d’entrée de plusieurs filtres tels que Waves et Distort
          • Le champ de personnalisation de la barre de titre prend désormais en charge les caractères UTF-8
          • Les commentaires d’images existants ne « fuient » plus dans les images nouvellement créées

          Statistiques de sortie

          Depuis GIMP 2.10.36 :

          • 16 rapports ont été clos comme CORRIGÉS dans la version 2.10.38
          • 9 demandes de fusion ont été exécutées
          • 81 commits ont été poussés
          • 1 nouvelle traduction a été ajoutée : kabyle
          • 16 traductions ont été mises à jour : biélorusse, portugais brésilien, anglais britannique, danois, géorgien, allemand, grec, hongrois, islandais, italien, norvégien nynorsk, slovène, espagnol, suédois, turc, espagnol

          25 personnes ont apporté des modifications ou des correctifs à la base de code de GIMP 2.10.36 (l’ordre est déterminé par le nombre de commits) :

          • 7 développeurs : Alx Sa, Jehan, Luca Bacci, Jacob Boerema, Lukas Oberhuber, lillolollo, Øyvind Kolås
          • 19 traducteurs : Kolbjørn Stuestøl, Sabri Ünal, Bruce Cowan, Yuri Chornoivan, Vasil Pupkin, Anders Jonsson, Rodrigo Lledó, Jürgen Benvenuti, Sveinn í Felli, Andi Chandler, Juliano de Souza Camargo, Ekaterine Papava, Balázs Úr, Martin, Philipp Kiemle, Alan Mortensen, Dimitris Spingos, Marco Ciampa, Yacine Bouklif

          Contributions sur d’autres dépôts du GIMPverse (l’ordre est déterminé par le nombre de commits) :

          • La branche gimp-2-10 de gimp-macos-build (scripts de build macOS) a eu 30 commits depuis la version 2.10.36 par 2 contributeurs : Lukas Oberhuber, Bruno Lopes.
          • La version flatpak est composée de 11 commits par 3 contributeurs : Jehan, Hubert Figuière et Bruno Lopes.
          • Notre site Web principal a eu 42 commits depuis la sortie du 2.99.18 par 4 contributeurs : Jehan, Alx Sa, Andre Klapper et Lukas Oberhuber.
          • Notre site Web du développeur a enregistré 34 commits depuis la version 2.99.18 par 6 contributeurs : Bruno Lopes, Jehan, Alx Sa, bootchk, Alpesh Jamgade et Robin Swift.
          • Notre documentation 2.10 a eu 35 commits depuis la version 2.10.36 par 8 contributeurs : Alan Mortensen, Anders Jonsson, Rodrigo Lledó, Jacob Boerema, Kolbjørn Stuestøl, Marco Ciampa, Andi Chandler et Vittor Paulo Vieira da Costa.

          N’oublions pas de remercier toutes les personnes qui nous aident à trier dans Gitlab, rapportent des bugs et discutent avec nous d’éventuelles améliorations. Notre communauté est également profondément reconnaissante envers les guerriers d’Internet qui gèrent nos différents canaux de discussion ou comptes de réseaux sociaux tels que Ville Pätsi, Liam Quin, Michael Schumacher et Sevenix !

          Remarque : compte tenu du nombre de composants dans GIMP et son univers, et de la manière dont nous obtenons des statistiques via les scripts git, des erreurs peuvent se glisser dans ces statistiques. N’hésitez pas à nous dire si nous avons manqué ou mal catégorisé certains contributeurs ou contributions.

          Nouvelles de l’équipe et processus de publication

          Idriss, contributeur du GSoC 2023, a récemment obtenu un accès « développeur » sur le référentiel source principal, pour le travail formidable qu’il a continué depuis lors.

          Ville Pätsi, contributeur de très longue date (plus de 20 ans !), sur divers sujets (design, thématisation et plus) a obtenu l’accès « reporter » à Gitlab pour aider au tri et à l’organisation directement dans le tracker.

          Autour de GIMP

          Des nouvelles des miroirs

          Depuis nos dernières nouvelles, 3 nouveaux miroirs accueillent GIMP :

          • Clarkson Open Source Institute, États-Unis
          • FCIX, Suisse
          • Tomás Leite de Castro, Portugal

          Cela nous amène à un total de 49 miroirs répartis dans le monde.

          Les miroirs sont importants, car ils aident le projet en partageant la charge de dizaines de milliers de téléchargements quotidiens. De plus, en disposant de miroirs répartis à travers le monde, nous garantissons que tous aient un accès rapide au téléchargement de GIMP.

          Sponsors d’infrastructure et de matériel

          Nous avons amélioré la page sponsor avec 2 sections :

          • "Infrastructure Sponsors" répertorie les sponsors qui aident GIMP au niveau de l’infrastructure :

            • CircleCI et MacStadium rendent possible notre plateforme d’intégration continue macOS.
            • Arm Ltd. sponsorise et administre plusieurs exécuteurs « Aarch64 » sur Windows pour notre version ARM 64 bits pour Windows ; et Microsoft avait offert des frais uniques pour leur Microsoft Store.
          • "Hardware Sponsors" répertorie les sponsors qui ont fait don de matériel aux contributeurs pour les aider dans leur travail de développement :

            • Arm Ltd. a récemment fait don d’un kit de développement Windows 2023 pour prendre en charge notre récent support Aarch64/Windows.
            • Purism a fait don d’un Librem Mini en 2021.

          Télécharger GIMP 2.10.38

          Vous trouverez toutes nos builds officielles sur le site officiel de GIMP (gimp.org) :

          • Flatpaks Linux pour x86 et ARM (64 bits)
          • Installateur Windows universel pour x86 (32 et 64 bits) et pour ARM (64 bits)
          • Paquets macOS DMG pour le matériel Intel
          • Paquets macOS DMG pour le matériel Apple Silicon

          D’autres paquets réalisés par des tiers devraient évidemment suivre (paquets des distributions Linux ou *BSD, etc.).

          Et ensuite ?

          C’est clairement l’une des plus petites versions de la série 2.10, et elle pourrait être notre dernière. Nous verrons, même si nous savons aussi que certaines personnes restent bloquées plus longtemps que d’autres sur des séries plus anciennes (en particulier lors de l’utilisation des distributions Long Term Support (LTS) de systèmes d’exploitation de logiciels libres), si nous pourrions donc faire (si nous pensons que c’est nécessaire), une version 2.10.40 avec des corrections de bogues juste avant ou juste après la sortie de GIMP 3.0.0, en guise de conclusion.

          Dans tous les cas, nous arrêtons désormais le rétroportage des fonctionnalités de la série 2.10. Ces améliorations de la prise en charge des tablettes graphiques pour Windows sont suffisamment importantes pour qu’elles aient dû être intégrées ; mais à partir de maintenant, nous voulons nous concentrer uniquement sur la sortie de GIMP 3.0.0.

          Maintenant, vous vous demandez peut-être quand cela se produira-t-il ? Très bientôt ! Nous sommes sur le dernier sprint vers la release candidate. Cela inclut de nombreuses corrections de bugs, mais également des modifications de l’API en cours. Nous vous tiendrons au courant !

          N’oubliez pas que vous pouvez faire un don et financer personnellement les développeurs de GIMP, comme moyen de redonner et accélérer le développement de GIMP. L’engagement communautaire permet au projet de se renforcer ! 💪🥳

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          Visualisation d’imageries médicales avec Invesalius

          Nous allons parler ici des examens par imageries médicales de type scanner ou IRM. Un scanner est une série d’images faites aux rayons X et pour une IRM c’est de la résonance magnétique. Pour une IRM, vous passez dans un énorme aimant extrêmement puissant (attention aux objets métalliques). Quand vous passez l’un de ces examens, vous repartez avec un CD ou DVD que vous donnez à votre médecin ou bien vous avez un code pour aller chercher vos images sur internet. Vous pouvez aussi parfois y accéder avec votre smartphone. Il s’agit le plus souvent d’une série d’images en noir et blanc de type jpeg. Elles sont difficiles à interpréter par des non-spécialistes. C’est là qu’intervient un logiciel dédié. Vous pouvez parfois obtenir la série d’images sous un format dédié, c’est le serveur qui fait la conversion sur demande, par exemple le format DICOM (« Digital Imaging and Communications in Medecine ») qui est le standard de facto pour la gestion d’images médicales, ou NIFTI. Gimp peut lire le format DICOM, mais ce n’est pas très pratique.

          Dans le package Debian med-imaging des tas de logiciels sont fournis, comme des logiciels de traitement du signal (du cœur par exemple). Pour lire le format DICOM, nous avons ITK-SNAP, mais nous nous attarderons aujourd’hui sur Invesalius. Il a été nommé ainsi en honneur d’un docteur belge Andreas Vesalius (1514-1564) considéré comme le père de l’anatomie moderne. InVesalius a été développé depuis 2001 par le Centre de Technologie de l’Information Renato Archer (CTI), une unité du Ministère des Sciences et de la Technologie (MCT), du Brésil. Il est disponible pour Windows, GNU/Linux et Mac OS X. La licence est la GNU GPL (General Public License) version 2 et cerise sur le gâteau, il est disponible en français.

          Invesalius 2

          Une fois les données converties en DICOM et téléchargées, nous les importons dans Invesalius. C’est un peu long et il faut une bonne machine, car les données font 3 Go. Nous choisissons les données à visualiser. Puis nous pouvons choisir un intervalle de nuance de gris et générer la surface 3D correspondante. On peut ainsi sélectionner les os, cartilagineux ou pas, les organes, les muscles ou la peau. On peut aussi avoir les vaisseaux puisqu’ils injectent de l’iode, un produit de contraste. Les vaisseaux apparaissent alors comme les os. Pour finir, on peut affecter des couleurs à chaque surface créée. On peut alors exporter le tout sous les formats STL, OBJ ou PLY. C’est donc alors bien entendu lisible sous FreeCAD ou Blender.

          Invesalius 1

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