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Expérimentation de la VSA : les premières autorisations sont tombées

Les premiers arrêtés préfectoraux autorisant la vidéosurveillance algorithmique (VSA) dans le cadre de la loi JO viennent d’être publiés. La RATP et la SNCF peuvent désormais surveiller automatiquement les personnes à l’occasion du match PSG/OL du 19 au 22 avril et du concert des Black Eyed Peas le 20 avril. La Quadrature du Net s’est mobilisée depuis 2019 contre cette technologie et continue sa bataille. Nous vous tiendrons au courant dans les prochaines semaines des actions à venir.

Déployée en toute illégalité depuis des années et autorisée de façon inédite en Europe avec la loi sur les JOP, la vidéosurveillance algorithmique était dans les starting blocks pour être utilisée pour la première fois par la police. C’est maintenant chose faite.

La préfecture de police de Paris a autorisé ce 17 avril 2024 l’utilisation du logiciel de VSA de la société Wintics par la SNCF et la RATP. La surveillance commencera dès le 19 avril sur 118 caméras de la gare de Lyon et du pont du Garigliano à Paris. Elle concernera également le 20 avril l’ensemble des caméras des stations de métro et de RER des gares de Nanterre Préfecture et de La Défense Grande Arche.

La rumeur d’une autorisation de VSA à l’occasion du match PSG-OL circulait depuis plusieurs semaines puisque la SNCF annonçait depuis quelques temps sur des affiches gare de Lyon avoir obtenu une autorisation de la préfecture de Police. On apprenait sur cette affiche que la SNCF procédait déjà à des « tests » liés à la phase de conception de l’algorithme, où les personnes filmées servent de cobayes pour ajuster les logiciels. Des tests ont aussi été effectués lors de deux concerts de Depeche Mode à Paris. Une autre affiche dans les couloirs du métro parisien indiquait que des expérimentations allaient aussi bientôt être mises en œuvre par la RATP.

Affiche de la SNCF Affiche de la RATP
 

Nous avons développé un outil de recensement des autorisations préfectorales de surveillance, dont l’information fait quasi systématiquement défaut, ce qui empêche les personnes surveillées d’être au courant de ces mesures. Cet outil, dénommé « Attrap’Surveillance » (pour Automate de Traque des Termes de Recherche dans les Arrêtés Préfectoraux), analyse automatiquement les recueils des actes administratifs de chaque préfecture afin d’y repérer les autorisations préfectorales d’utilisation des drones et de VSA. C’est comme cela que nous avons pu apprendre la publication aujourd’hui de la première autorisation formelle d’une utilisation répressive de la VSA à Paris. En publiant aussi tardivement ces arrêtés, le préfet de police tente d’éviter au maximum les recours en justice, qui n’auront probablement pas le temps d’être jugés avant le début de la surveillance algorithmique.

Face à la concrétisation de cette surveillance, aux abus qui se profilent et à la Technopolice qui avance illégalement en parallèle de la loi JO, La Quadrature du Net s’apprête à répliquer. Nous vous tiendrons au courant dans les prochaines semaines des actions à venir.

Khrys’presso du lundi 22 avril 2024

Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.


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Spécial Palestine et Israël

  • Les États-Unis et l’Union européenne en croisade précautionneuse contre les colons israéliens violents (liberation.fr)

    Washington et Bruxelles ont annoncé ce vendredi 19 avril des sanctions financières contre des colons extrémistes, dont certains proches du pouvoir israélien. Des mesures plus fermes que ce qui se faisait jusqu’alors, mais pas assez pour empêcher la colonisation en Cisjordanie de s’étendre.

  • Les États-Unis bloquent l’adhésion pleine et entière de la Palestinineà l’ONU (liberation.fr)

    Jeudi 18 avril, les États-Unis ont bloqué l’adhésion pleine et entière de la Palestine à l’ONU, mettant leur veto au Conseil à une revendication honnie par leur allié israélien, en pleine guerre à Gaza. Depuis 2012, la Palestine a le statut inférieur « d’État non-membre observateur ».

  • « Comme tous les pouvoirs coloniaux, Israël ne veut pas d’une société éduquée » (orientxxi.info)

    C’est officiel : pour la première fois, il n’y aura pas d’examen du baccalauréat à Gaza cette année, a annoncé le ministère de l’éducation à Ramallah. […] De toute façon, la plupart des écoles et des universités ont été entièrement ou partiellement détruites. On avait sept universités à Gaza, sans compter les instituts d’enseignement professionnel postbac.

  • Israël a contre-attaqué. Quels sont les prochains scénarios d’escalade ? (legrandcontinent.eu)
  • « Oui, la guerre nucléaire reste possible » (reporterre.net)

    Si, pour l’heure, Téhéran ne dispose pas d’arme nucléaire, elle continue d’augmenter sa production d’uranium enrichi. L’Agence internationale de l’énergie atomique dit craindre une attaque d’Israël sur les installations nucléaires iraniennes et l’Iran a d’ores et déjà déclaré qu’il riposterait en s’attaquant aux sites nucléaires de son adversaire.

  • No Tech For Apartheid (notechforapartheid.com)

    As the Israeli Occupation Forces bombed homes, clinics, and schools in Gaza and threatened to push Palestinian families from their homes in Jerusalem May 2021, Amazon Web Services and Google Cloud executives signed a $1.22 billion contract to provide cloud technology to the Israeli government and military.By doing business with Israeli apartheid, Amazon and Google will make it easier for the Israeli government to surveil Palestinians and force them off their land. We’re heeding the call from over 1000 Google and Amazon workers to rise up against the contract, known as Project Nimbus.Technology should be used to bring people together, not enable apartheid, ethnic cleansing, and settler-colonialism.

  • STATEMENT from Google workers with the No Tech for Apartheid campaign on Google’s mass, retaliatory firings of workers (medium.com)

    Google indiscriminately fired over two dozen workers, including those among us who did not directly participate in yesterday’s historic, bicoastal 10-hour sit-in protests. This flagrant act of retaliation is a clear indication that Google values its $1.2 billion contract with the genocidal Israeli government and military more than its own workers.

  • Meta and Lavender (blog.paulbiggar.com)

    Lavender is Israel’s system of “pre-crime” – they use AI to guess who to kill in Gaza, and then bomb them when they’re at home, along with their entire family. (Obscenely, they call this program “Where’s Daddy”). One input to the AI is whether you’re in a WhatsApp group with a suspected member of Hamas.[…] Where are they getting this data ? Is WhatsApp sharing it ?

  • An Israeli bomb destroyed 4,000 embryos at a Gaza IVF centre. Where is the outrage ? (theguardian.com)

    The anti-abortion crowd who believe embryos are ‘extrauterine children’ have been weirdly silent about the strike

Spécial femmes dans le monde

Spécial France

Spécial femmes en France

Spécial médias et pouvoir

  • Chômeurs pilleurs (cqfd-journal.org)

    Tou·tes aux abris ! Mardi 26 mars, l’Insee a révélé que le déficit public était plus élevé que prévu. Logique en ces temps de cadeaux étatiques maous aux entreprises, patronats et actionnaires ? « Que nan ! » ont hurlé les éditorialistes et politiques matrixés au macronisme. Le pognon de dingue dépensé pour les pauvres, voilà la cause de tous nos maux.

Spécial emmerdeurs irresponsables gérant comme des pieds (et à la néolibérale)

Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…

Spécial résistances

Spécial GAFAM et cie

Les autres lectures de la semaine

  • L’informatique sans écran (linuxfr.org)
  • Au pays des VPN menteurs… (next.ink)
  • A Chess Formula Is Taking Over the World (theatlantic.com) What’s your Elo rating ?
  • We Need To Rewild The Internet (noemamag.com)
  • The Atmosphere of the ‘Manosphere’ Is Toxic (nytimes.com)
  • Nous n’avons pas numérisé (nousnavonspasnumerise.mmibordeaux.com)

    Ce document existe pour partager notre expérience et nos idées sur ce sujet. Nous racontons notre parcours dans l’ordre chronologique en y décrivant les problèmes qu’on a rencontrés. Nous espérons que notre expérience pourra aider d’autres personnes à se questionner sur la numérisation ou à leur fournir des outils pour le faire.

  • Conflit d’intérêts, opacité financière… Dans les coulisses du projet controversé de l’A69 (francetvinfo.fr)

    “Nous avons fait ce qui était en notre pouvoir auprès des ministres successifs pour arriver à cette décision.” En septembre 2010, le patron du groupe pharmaceutique et dermo-cosmétique Pierre Fabre crie victoire dans les colonnes du journal interne de l’entreprise.

  • Enseignant·es, les nouveaux prolétaires ? (contretemps.eu)
  • Yanis Varoufakis : « Si les droits humains universels ne sont pas universels, ils ne signifient rien »› (blogs.mediapart.fr)
  • La fin de l’innocence (blog.mondediplo.net)

    Il y a parfois comme ça des moments de vérité : « Le poisson pourrit par la tête » a ainsi déclaré Gabriel Attal en se jetant sur la dernière fabrication du camp du soutien inconditionnel — c’était à Sciences-Po. Miracle d’un propos vrai dans une bouche d’ordinaire très pleine de contrevérités ou bien de francs mensonges. […] Comment se fait-il en effet que la bourgeoisie de pouvoir soit ici dégondée comme elle ne le serait même pas à propos de fiscalité ou de temps de travail ? sympathie pour la domination, sympathie pour le racisme […] Deux sympathies qui se trouvent exaspérées quand la domination entre en crise : crise organique dans les capitalismes, crise coloniale en Palestine, c’est-à-dire quand les dominés se soulèvent de n’en plus pouvoir, et que les dominants sont prêts à l’écrasement pour réaffirmer.

  • La guerre fait fureur chez les capitalistes (blogs.mediapart.fr)

    Si Jaurès jugeait que « le capitalisme porte en lui la guerre », c’est parce que les enjeux de pouvoirs et de profits qu’il génère ne peuvent se régler que par le conflit. Dès lors, les canons tonnent, les capitalistes sablent le champagne, les peuples trinquent.

  • Le relais de la flamme olympique est une invention nazie (slate.fr)
  • L’Exil, toujours recommencé, chronique de toutes les frontières (blogs.mediapart.fr)

    Didier Fassin et Anne-Claire Defossez publient un ouvrage remarquable sur ce que vivent et subissent les exilés, depuis le départ, pendant le parcours et à l’arrivée sur le territoire français. Leur enquête fouillée montre l’endurance des exilés malgré les entraves que l’État leur impose pour accroitre leurs souffrances et décrit la solidarité de citoyens qui sont l’honneur de la France.

  • 1767 : une belle grève de femmes à Poullaouen (revue-ballast.fr)

    Les rela­tions entre l’his­toire des femmes et celle du mou­ve­ment ouvrier sont mal défi­nies. Longtemps, les luttes des femmes et la façon dont elles ont pu contri­buer à celles du mou­ve­ment ouvrier ont été invi­si­bi­li­sées, — ce, d’au­tant plus qu’elles étaient issues des classes popu­laires et non let­trées. Ré-écrire le récit des com­bats sociaux d’un point de vue fémi­nin et recons­ti­tuer une mémoire ampu­tée est donc aujourd’­hui un enjeu révo­lu­tion­naire.

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Khrys’presso du lundi 15 avril 2024

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  • Madame Hidalgo, renoncez aux sucettes publicitaires (pétition) (petition.antipub.org)

    Des mesures concrètes sont possibles dès cette année ! Le contrat régissant les mobiliers urbains d’information (aussi appelés « sucettes ») arrive à terme en septembre 2024. Pour « sortir de la publicité marchande », le premier pas est donc de ne pas le renouveler et de mettre un point final à la concession publicitaire Cityz Media (ex-Clear Channel). C’est une échéance claire et réaliste : nous appelons la mairie de Paris à ne pas reculer devant ses engagements !

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Les autres lectures de la semaine

  • Jules Boykoff : « Les JO, c’est l’économie du ruissellement inversé » (lvsl.fr)

    Ancien athlète, le politiste Jules Boykoff montre que des processus d’accumulation du capital considérables se mettent en place dès lors qu’une ville organise des Jeux Olympiques de grande ampleur. Leur coût est systématiquement sous-évalué, l’espace public est militarisé, les équilibres sociaux déstabilisés, et les écosystèmes menacés. Pourquoi les villes continuent-elles alors de les organiser ?

  • Covid-19 : bilan d’une surveillance massive (lejournal.cnrs.fr)

    La France fait partie des pays qui ont adopté en mars 2020 les règles de confinement les plus strictes pour lutter contre la pandémie de Covid-19. […] il faut mettre en avant une dimension plus horizontale de l’obéissance, celle qui a trait à la comparaison avec autrui. Le fait est que beaucoup de gens se sont préoccupés de donner l’exemple ou/et de s’assurer que leurs voisins ne disposaient pas d’un privilège, si menu soit-il. L’explosion des dénonciations durant la période (adressées aux maires, aux commissariats ou aux radios locales) est le signe de cette préoccupation fondamentale : les règles ne sont pas mises en cause dès lors que leur application semble ne pas laisser place à l’arbitraire. Enfin, il faut insister sur l’expulsion de toute présence humaine de l’espace public : bars et parcs sont fermés, plages et forêts sont interdites, l’éclairage nocturne est souvent supprimé. Toutes ces mesures ont abouti à ce que nous avons appelé un « inquiètement du dehors ». Pour les femmes notamment, il est devenu angoissant de s’aventurer dans un espace déserté, par peur d’un dehors devenu trop étrange.

  • Migrations et frontières. Surveiller et punir (orientxxi.info)

    À l’heure de la mondialisation des technologies du numérique, d’une hyper connexion mondiale et d’une diffusion instantanée des informations, les inégalités et injustices sont parfaitement identifiées.[…] L’indécence de disposer d’un « passeport rouge », comme on dit en tunisien, pour traverser les frontières, contraste avec la situation des Tunisiens, de plus en plus empêchés de partir.

  • “Ils profitent de notre pauvreté” : derrière le boom des intelligences artificielles génératives, le travail caché des petites mains de l’IA (francetvinfo.fr)
  • Qui a tué l’Anthropocène ? (terrestres.org)

    Le 6 mars dernier, le New York Times révélait au monde l’implacable verdict : un comité de géologues a voté contre l’officialisation de l’Anthropocène en tant que nouvelle époque géologique succédant à l’Holocène, commencé il y a 11 700 ans. Ces scientifiques se sont donc opposé·es à l’inscription de l’Anthropocène dans la Charte internationale de stratigraphie, c’est-à-dire dans ce qui représente la chronologie de l’histoire de la Terre.

  • The LLMentalist Effect : how chat-based Large Language Models replicate the mechanisms of a psychic’s con (softwarecrisis.dev)
  • The State of the Culture, 2024 – Or a glimpse into post-entertainment society (it’s not pretty) (honest-broker.com)

    Some companies get people hooked with pills and needles. Others with apps and algorithms. But either way, it’s just churning out junkies. That’s our dystopian future. Not so much Orwell’s 1984—more like Huxley’s Brave New World.

  • L’auteur de cinéma : une construction masculine ? (laviedesidees.fr)

    Le fait est peu connu, mais les professions et positions dominantes du cinéma étaient (légèrement) plus féminisées jusqu’aux années 1920 que pendant les trois décennies qui suivirent. Et des professionnelles purent ainsi participer aux luttes de définition des auteurs de cinéma qui opposèrent des écrivains, des scénaristes, des producteurs et des metteurs en scène à partir des années 1900

  • Dans “l’enfer” des cours d’EPS (frustrationmagazine.fr)

    « souvenirs récurrents d’embarras, de moqueries et d’humiliation de la part des autres élèves, avec une forte dimension physique mais aussi parfois sociale, visant notamment les élèves en surpoids, les élèves en difficulté d’un point de vue physique ou sportif, les filles dont le physique était évalué par les garçons (…)… dans un contexte de rapport complexe à son propre corps à l’adolescence. » […] L’accusation homophobe servait tant à débusquer les gays qu’à rappeler tous les autres à l’ordre. […] elles ont contribué à forger […] « des dispositions masculines “excessives” pour compenser ces épreuves. Par “excessives”, je veux dire grande gueule, attitude dominante, comportement à risque, décrochage scolaire, etc. » […] Et si l’EPS n’était pas l’école du vivre-ensemble mais l’apprentissage du vivre-selon-les-normes-en-vigueur, sexistes et homophobes ?

  • Un bilan de la grève générale féministe du 30 novembre 2023 en Euskadi sud (Pays basque espagnol) (syndicalistes.org)
  • À l’époque préhistorique, impossible de survivre sans aider les autres (theconversation.com)

    Les premières représentations d’hominidés préhistoriques au XIXe siècle n’étaient pas basées sur des données scientifiques.

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EFF Submits Comments on FRT to Commission on Civil Rights

Our faces are often exposed and, unlike passwords or pin numbers, cannot be remade. Governments and businesses, often working in partnership, are increasingly using our faces to track our whereabouts, activities, and associations. This is why EFF recently submitted comments to the U.S. Commission on Civil Rights, which is preparing a report on face recognition technology (FRT).   

In our submission, we reiterated our stance that there should be a ban on governmental use of FRT and strict regulations on private use because it: (1) is not reliable enough to be used in determinations affecting constitutional and statutory rights or social benefits; (2) is a menace to social justice as its errors are far more pronounced when applied to people of color, members of the LGBTQ+ community, and other marginalized groups; (3) threatens privacy rights; (4) chills and deters expression; and (5) creates information security risks.

Despite these grave concerns, FRT is being used by the government and law enforcement agencies with increasing frequency, and sometimes with devastating effects. At least one Black woman and five Black men have been wrongfully arrested due to misidentification by FRT: Porcha Woodruff, Michael Oliver, Nijeer Parks, Randal Reid, Alonzo Sawyer, and Robert Williams. And Harvey Murphy Jr., a white man, was wrongfully arrested due to FRT misidentification, and then sexually assaulted while in jail.

Even if FRT was accurate, or at least equally inaccurate across demographics, it would still severely impact our privacy and security. We cannot change our face, and we expose it to the mass surveillance networks already in place every day we go out in public. But doing that should not be license for the government or private entities to make imprints of our face and retain that data, especially when that data may be breached by hostile actors.

The government should ban its own use of FRT, and strictly limit private use, to protect us from the threats posed by FRT. 

Les enchères en temps réel, un danger pour la vie privée mais aussi pour la sécurité européenne

Les enchères en temps réel, ou Real-Time Bidding (RTB), sont une technologie publicitaire omniprésente sur les sites web et applications mobiles commerciaux. Selon un rapport publié en novembre dernier, cette technologie soulève de sérieuses préoccupations en matière de confidentialité, car elle permet la diffusion de données sensibles sur les utilisateurs à un grand nombre d’entités, sans garanties de sécurité adéquates. Le système RTB expose les utilisateurs à des risques potentiels de la part d’acteurs étatiques et non étatiques malveillants.

La technologie RTB permet à des entités étrangères et à des acteurs non étatiques d’accéder à des informations confidentielles sur le personnel sensible et les dirigeants clés en Europe. Ces données peuvent être obtenues directement via l’exploitation de plateformes de demande (DSP) ou indirectement à partir d’autres entités. De plus, les entreprises de RTB transmettent souvent ces données personnelles en Russie et en Chine, où les lois locales permettent aux agences de sécurité d’y accéder. La large diffusion des données RTB auprès de multiples entreprises au sein de l’UE augmente également le risque d’accès par des acteurs indésirables.

Les données RTB contiennent souvent des informations personnelles telles que la localisation, les horodatages et d’autres identifiants, ce qui facilite l’identification des individus. Cela peut inclure des informations sensibles sur leur situation financière, leur santé, leurs préférences sexuelles et leurs activités en ligne et hors ligne. Même les personnes utilisant des appareils sécurisés à des fins professionnelles ne sont pas à l’abri, car leurs données circulent toujours via le RTB à partir de leurs appareils personnels, de ceux de leurs familles ou de leurs contacts.

Détails et exemples

La menace posée par le RTB est très réelle, comme le démontrent les exemples suivants :

  • Aux USA, un groupe conservateur catholique a utilisé des données RTB d’une application de rencontre pour révéler que des prêtres catholiques n’étaient pas célibataires, ce qui a conduit l’un d’eux à démissionner lorsque ses visites sur des applications et lieux gays ont été rendues publiques.
  • Les données RTB peuvent indiquer une variété de problèmes de santé, tels que la dépression, les douleurs chroniques, la toxicomanie ou les troubles anxieux.
  • Les acteurs malveillants peuvent utiliser les données RTB pour identifier les enfants, les collègues et les trajets quotidiens d’une cible.
  • La situation financière d’une personne peut être exposée, et donc une vulnérabilité potentielle à la corruption.
  • Les opinions politiques et les affiliations peuvent être déduites à partir des données RTB, ciblant potentiellement des individus pour de l’exploitation ou de la manipulation, comme on l’a vu avec le scandale « Facebook-Cambridge Analytica » il y a quelques années.

Solutions proposées

Face à ces menaces, nous recommandons les actions suivantes :

  1. La Commission européenne devrait solliciter le Conseil européen de la protection des données pour examiner la crise de sécurité du RTB. Les autorités de protection des données devraient appliquer le « principe de sécurité » du RGPD, en exigeant que IAB TechLab et Google, en tant que contrôleurs de données, modifient leurs normes RTB pour interdire l’inclusion de données personnelles. Toutes les données d’identification et de liaison doivent être supprimées.
  2. L’Agence européenne pour la cybersécurité (ENISA) devrait émettre une alerte aux États membres et aux institutions de l’Union, recommandant le blocage des publicités pour réduire la collecte de données par des tiers.
  3. Le Service européen pour l’action extérieure (SEAE), le groupe de coopération NIS et l’ENISA devraient évaluer conjointement l’impact du RTB sur la sécurité de l’Union européenne.
  4. Si nécessaire, la Commission européenne devrait envisager des mesures juridiques pour introduire une certitude et une harmonisation dans la gestion de cette menace pour la sécurité commune.

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Khrys’presso du lundi 8 avril 2024

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Les autres lectures de la semaine

  • Ces banlieusard·es forcé·es de partir quand le métro arrive enfin chez elleux (streetpress.com)

    Dans Les naufragés du Grand Paris Express, la journaliste Laura Wojcik et la géographe Anne Clerval donnent la parole aux petits propriétaires expropriés et aux locataires expulsés de leur logement pour laisser la place aux futures gares.

  • Nucléaire : l’opium des capitalistes (frustrationmagazine.fr)

    Avec la centralité donnée au réchauffement climatique au sein de la lutte environnementale, la critique du nucléaire est tombée en désuétude. De son côté, la classe capitaliste s’est engouffrée dans la brèche, parvenant à opérer un retournement spectaculaire : repeindre en vert une menace existentielle à l’origine même du mouvement écologiste dans les années 1960 […] le nucléaire, en tant qu’énergie relativement décarbonée et plus encore déterrestrée, permet de rendre le techno-solutionnisme et la « transition énergétique » hégémoniques dans l’agenda de la crise écologique, c’est-à-dire de résoudre par le statu quo les nouvelles contradictions du capitalisme. […] les antinucléaires pâtissent aujourd’hui d’avoir délaissé complètement la dimension militaire de l’énergie nucléaire, pourtant au cœur des luttes environnementales dans les années 1960-1970 – qui étaient à l’époque également des luttes pour la paix. Rappelons que le nucléaire civil n’a jamais été qu’un sous-produit du nucléaire militaire ; le capitalisme fissile est d’abord un capitalisme belliqueux.

  • Quand le capitalisme fait sécession (terrestres.org)
  • Toxicité des polluants éternels : les industriels savaient depuis 50 ans (reporterre.net)
  • Le capitalisme algorithmique, une dystopie devenue réalité (reporterre.net)
  • Les femmes ou les « oublis » de l’Histoire – épisode 44 : Elizabeth Magie (blogs.mediapart.fr)

    Vous connaissez Elizabeth Magie ? Quand elle inventa le principe du Monopoly en 1904, c’était pour sensibiliser aux dangers des monopoles. Le jeu visait à gagner ensemble en partageant les richesses grâce à la création de services publics. Quand Charles Darrow lui vola l’idée 30 ans plus tard, il en fit le véhicule ludique de l’idéologie capitaliste… et devint millionnaire.

  • Chronologie de l’attaque contre le logiciel libre xz (linuxtricks.fr)
  • RFC 9340 : Architectural Principles for a Quantum Internet (bortzmeyer.org)
  • Pluralistic : The Coprophagic AI crisis (pluralistic.net)

    Historically, the fact that some people […] couldn’t tell the difference wasn’t all that important, because people who fell prey to the sf-as-prophecy delusion didn’t have the power to re-orient our society around their mistaken beliefs. But with the rise and rise of sf-obsessed tech billionaires who keep trying to invent the torment nexus, sf writers are starting to be more vocal about distinguishing between our made-up funny stories and predictions

  • Pluralistic : Humans are not perfectly vigilant (pluralistic.net)

    The one thing AI is unarguably very good at is producing bullshit at scale.

Les BDs/graphiques/photos de la semaine

Les vidéos/podcasts de la semaine

  • Israel’s attacks on al-Shifa ‘are the actions of a rogue state’ : Analysis (invidious.fdn.fr)

    Antony Loewenstein, the author of The Palestine Laboratory, who has been reporting on Israel and the Palestinian territories for 20 years, has been speaking to Al Jazeera following Israel’s latest withdrawal from al-Shifa. He said the dozens of bodies the Health Ministry has discovered there are an indication of just how many people had been sheltering in the complex. “Even though hospitals have been targeted extensively by the Israelis, many civilians have nowhere else to go,” he told Al Jazeera. “Many Palestinians need intense medical care and hospitals are – well there’s nowhere safe in Gaza – but it’s somewhere to go and after Israel [first] pulled out of al-Shifa, the hope was that it would remain a safe place and clearly, it was not. “Not just bombing but air striking areas around these hospitals is not just a breach of international law, these are the actions of a rogue state, not a so-called democracy.”

  • Économie(s) d’énergie (attac63.site.attac.org)
  • PFAS : comment les industriels nous empoisonnent (invidious.fdn.fr)

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Contre la criminalisation et la surveillance des militant·es politiques

Ce texte a été lu par un·e membre de La Quadrature du Net le 5 avril 2024 lors du rassemblement devant le Tribunal judiciaire d’Aix-en-Provence, à l’occasion des deux nouvelles mises en examen dans l’affaire Lafarge.

On est là aujourd’hui pour dire notre soutien aux personnes convoquées, à toutes les personnes placées en garde à vue et inquiétées dans cette affaire. On est là pour dénoncer l’instrumentalisation de la justice et des services antiterroristes pour réprimer les militantes et militants et dissuader toute forme de désobéissance civile. Là, enfin, pour dire notre indignation face au recours systématique à des formes de surveillance intrusives et totalement disproportionnées.

Les mises en examen de ce jour, ou celles qui les ont précédé dans cette « affaire Lafarge », s’inscrivent dans un contexte plus global. Jusqu’à un passé pas si lointain, de nombreuses formes d’action directes étaient tolérées par les autorités. Mais progressivement, en lien avec la dérive néo-libérale amorcée dans les années 1980, l’espace accordé à la critique d’un système injuste et écocide a fondu comme neige au soleil. De crise en crise, on a assisté à la consolidation d’un État d’exception, à l’inflation des services de renseignement, à la multiplication de dérogations au droit libéral — un droit certes bien trop imparfait, mais qui n’en demeurait pas moins un héritage fondamental des luttes passées. On a également vu un pouvoir politique s’entêter au point de ne plus tolérer la moindre contestation, instrumentalisant le droit commun à coup d’amendes, de dissolutions, de maintien de l’ordre hyper-violent.

Le tout pour réprimer toutes celles et ceux qui ont la dignité de dire leur refus d’un système à la violence décomplexée, et le courage de mettre ce refus en actes. Dans ce processus du criminalisation des militant·es, les services de renseignement, de police judiciaire comme les magistrats du parquet peuvent désormais s’appuyer sur les exorbitants moyens de surveillance. Autant de dispositifs qui se sont accumulés depuis 25 ans et qui, dans l’affaire Lafarge et d’autres jugées récemment, s’emboîtent pour produire une surveillance totale. Une surveillance censée produire des éléments sur lesquels pourront s’édifier le récit policier et la répression.

Cette surveillance, elle commence par l’activité des services de renseignement. Contrôles d’identité qui vous mettent dans le viseur des services, caméras et micro planquées autour de lieux militants ou dans des librairies, balises GPS, interceptions, analyse des métadonnées, … Tout est bon pour servir les priorités politiques et justifier la pérennisation des crédits. L’activité du renseignement consacrée à la surveillance des militant·es – érigée en priorité depuis la stratégie nationale du renseignement de 2019 –, elle a doublé sous Macron, passant de 6 % au moins du total des mesures de surveillance en 2017 à plus de 12% en 2022.

Après le fichage administratif, après les notes blanches du renseignement, vient le stade des investigations judiciaires. Là encore, comme l’illustre l’affaire Lafarge, la surveillance en passe par le recours à la vidéosurveillance – plus de 100 000 caméras sur la voie publique aujourd’hui –, puis par l’identification biométrique systématique, notamment via la reconnaissance faciale et le fichier TAJ, ou quand ce n’est pas possible par le fichier des cartes d’identité et de passeport, l’infâme fichier TES, qui est ainsi détourné.

Pour rappel, le recours à la reconnaissance faciale via le fichier TAJ, ce n’est pas de la science fiction. Ce n’est pas non plus l’exception. Il est aujourd’hui utilisée au moins 1600 fois par jour par la police, et ce alors que cette modalité d’identification dystopique n’a jamais été autorisée par une loi et que, de fait, son usage n’est pas contrôlé par l’autorité judiciaire.

Cette reconnaissance faciale, elle est employée y compris pour des infractions dérisoires, notamment lorsqu’il s’agit d’armer la répression d’opposants politiques comme l’ont illustré les jugements de la semaine dernière à Niort, un an après Sainte-Soline. Et ce alors que le droit européen impose normalement un critère de « nécessité absolue ».

La surveillance découle enfin du croisement de toutes les traces numériques laissées au gré de nos vies et nos activités sociales. Dans cette affaire et d’autres encore, on voit ainsi se multiplier les réquisitions aux réseaux sociaux comme Twitter ou Facebook, l’espionnage des conversations téléphoniques et des SMS, le suivi des correspondances et des déplacements de groupes entiers de personnes via leurs métadonnées, la surveillance de leurs publications et de leurs lectures, la réquisition de leurs historiques bancaires ou des fichiers détenus par les services sociaux, … Le tout, souvent sur la seule base de vagues soupçons. Et à la clé, une violation systématique de leur intimité ensuite jetée en pâture à des policiers, lesquels n’hésitent pas à à s’en servir pour intimider ou tenter d’humilier lors des interrogatoires, et construire une vision biaisée de la réalité qui puisse corroborer leurs fantasmes.

De plus en plus, c’est la logique même de la résistance à la dérive autoritaire qui est criminalisée. Vous utilisez des logiciels libres et autres services alternatifs aux multinationales qui dominent l’industrie de la tech et s’imbriquent dans les systèmes de surveillance d’État ? Cela suffit à faire de vous un suspect, comme le révèle l’affaire du « 8 décembre » jugée il y a quelques mois. Vous choisissez des messageries dotées de protocoles de chiffrement pour protéger votre droit à la confidentialité des communications ? On pourra recourir aux spywares et autres méthodes d’intrusion informatique pour aspirer le maximum de données contenues dans vos ordinateurs ou smartphones. C’est ce dont a été victime le photographe mis en cause dans cette affaire. Et si vous refusez de livrer vos codes de chiffrement lors d’une garde à vue, on retiendra cela contre vous et on intentera des poursuites, quand bien même l’infraction censée légitimer votre garde à vue s’est avérée tout à fait grotesque.

Pour conclure, nous voudrions rappeler que, dans les années 30, alors que l’Europe cédait peu à peu au fascisme, un gouvernement français pouvait faire du pays une terre d’accueil pour les militant·es, les artistes, les intellectuelles. C’était juste avant la fin honteuse de la IIIe république, juste avant le régime de Vichy. Aujourd’hui, alors que, à travers l’Europe comme dans le monde entier, les militant·es des droits humains, les militant·es écologistes, celles et ceux qui dénoncent la violence systémique des États ou les méfaits des multinationales, sont chaque jour plus exposé·es à la répression, l’État français se place aux avant-gardes de la dérive post-fasciste.

Reste à voir si, plutôt que de s’en faire la complice active comme le font craindre les décisions récentes, l’institution judiciaire aura encore la volonté d’y résister.

Podcast Episode: About Face (Recognition)

Is your face truly your own, or is it a commodity to be sold, a weapon to be used against you? A company called Clearview AI has scraped the internet to gather (without consent) 30 billion images to support a tool that lets users identify people by picture alone. Though it’s primarily used by law enforcement, should we have to worry that the eavesdropper at the next restaurant table, or the creep who’s bothering you in the bar, or the protestor outside the abortion clinic can surreptitiously snap a pic of you, upload it, and use it to identify you, where you live and work, your social media accounts, and more?

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(You can also find this episode on the Internet Archive and on YouTube.)

New York Times reporter Kashmir Hill has been writing about the intersection of privacy and technology for well over a decade; her book about Clearview AI’s rise and practices was published last fall. She speaks with EFF’s Cindy Cohn and Jason Kelley about how face recognition technology’s rapid evolution may have outpaced ethics and regulations, and where we might go from here. 

In this episode, you’ll learn about: 

  • The difficulty of anticipating how information that you freely share might be used against you as technology advances. 
  • How the all-consuming pursuit of “technical sweetness” — the alluring sensation of neatly and functionally solving a puzzle — can blind tech developers to the implications of that tech’s use. 
  • The racial biases that were built into many face recognition technologies.  
  • How one state's 2008 law has effectively curbed how face recognition technology is used there, perhaps creating a model for other states or Congress to follow. 

Kashmir Hill is a New York Times tech reporter who writes about the unexpected and sometimes ominous ways technology is changing our lives, particularly when it comes to our privacy. Her book, “Your Face Belongs To Us” (2023), details how Clearview AI gave facial recognition to law enforcement, billionaires, and businesses, threatening to end privacy as we know it. She joined The Times in 2019 after having worked at Gizmodo Media Group, Fusion, Forbes Magazine and Above the Law. Her writing has appeared in The New Yorker and The Washington Post. She has degrees from Duke University and New York University, where she studied journalism. 

Resources: 

What do you think of “How to Fix the Internet?” Share your feedback here. 

Transcript

KASHMIR HILL
Madison Square Garden, the big events venue in New York City, installed facial recognition technology in 2018, originally to address security threats. You know, people they were worried about who'd been violent in the stadium before, or Or perhaps the Taylor Swift model of, you know, known stalkers wanting to identify them if they're trying to come into concerts.

But then in the last year, they realized, well, we've got this system set up. This is a great way to keep out our enemies, people that the owner, James Dolan, doesn't like, namely lawyers who work at firms that have sued him and cost him a lot of money.

And I saw this, I actually went to a Rangers game with a banned lawyer and it's, you know, thousands of people streaming into Madison Square Garden. We walk through the door, put our bags down on the security belt, and by the time we go to pick them up, a security guard has approached us and told her she's not welcome in.

And yeah, once you have these systems of surveillance set up, it goes from security threats to just keeping track of people that annoy you. And so that is the challenge of how do we control how these things get used?

CINDY COHN
That's Kashmir Hill. She's a tech reporter for the New York Times, and she's been writing about the intersection of privacy and technology for well over a decade.

She's even worked with EFF on several projects, including security research into pregnancy tracking apps. But most recently, her work has been around facial recognition and the company Clearview AI.

Last fall, she published a book about Clearview called Your Face Belongs to Us. It's about the rise of facial recognition technology. It’s also about a company that was willing to step way over the line. A line that even the tech giants abided by. And it did so in order to create a facial search engine of millions of innocent people to sell to law enforcement.

I'm Cindy Cohn, the Executive Director of the Electronic Frontier Foundation.

JASON KELLEY
And I'm Jason Kelley, EFF’s Activism Director. This is our podcast series How to Fix the Internet.

CINDY COHN
The idea behind this show is that we're trying to make our digital lives BETTER. At EFF we spend a lot of time envisioning the ways things can go wrong — and jumping into action to help when things DO go wrong online. But with this show, we're trying to give ourselves a vision of what it means to get it right.

JASON KELLEY
It's easy to talk about facial recognition as leading towards this sci-fi dystopia, but many of us use it in benign - and even helpful - ways every day. Maybe you just used it to unlock your phone before you hit play on this podcast episode.

Most of our listeners probably know that there's a significant difference between the data that's on your phone and the data that Clearview used, which was pulled from the internet, often from places that people didn't expect. Since Kash has written several hundred pages about what Clearview did, we wanted to start with a quick explanation.

KASHMIR HILL
Clearview AI scraped billions of photos from the internet -

JASON KELLEY
Billions with a B. Sorry to interrupt you, just to make sure people hear that.

KASHMIR HILL
Billions of photos from, the public internet and social media sites like Facebook, Instagram, Venmo, LinkedIn. At the time I first wrote about them in January, 2020, they had 3 billion faces in their database.

They now have 30 billion and they say that they're adding something like 75 million images every day. So a lot of faces, all collected without anyone's consent and, you know, they have paired that with a powerful facial recognition algorithm so that you can take a photo of somebody, you know, upload it to Clearview AI and it will return the other places on the internet where that face appears along with a link to the website where it appears.

So it's a way of finding out who someone is. You know, what their name is, where they live, who their friends are, finding their social media profiles, and even finding photos that they may not know are on the internet, where their name is not linked to the photo but their face is there.

JASON KELLEY

Wow. Obviously that's terrifying, but is there an example you might have of a way that this affects the everyday person. Could you talk about that a little bit?

KASHMIR HILL

Yeah, so with a tool like this, um, you know, if you were out at a restaurant, say, and you're having a juicy conversation, whether about your friends or about your work, and it kind of catches the attention of somebody sitting nearby, you assume you're anonymous. With a tool like this, they could take a photo of you, upload it, find out who you are, where you work, and all of a sudden understand the context of the conversation. You know, a person walking out of an abortion clinic, if there's protesters outside, they can take a photo of that person. Now they know who they are and the health services they may have gotten.

I mean, there's all kinds of different ways. You know, you go to a bar and you're talking to somebody. They're a little creepy. You never want to talk to them again. But they take your picture. They find out your name. They look up your social media profiles. They know who you are.
On the other side, you know, I do hear about people who think about this in a positive context, who are using tools like this to research people they meet on dating sites, finding out if they are who they say they are, you know, looking up their photos.

It's complicated, facial recognition technology. There are positive uses, there are negative uses. And right now we're trying to figure out what place this technology should have in our lives and, and how authorities should be able to use it.

CINDY COHN
Yeah, I think Jason's, like, ‘this is creepy’ is very widely shared, I think, by a lot of people. But you know the name of this is How to Fix the Internet. I would love to hear your thinking about how facial recognition might play a role in our lives if we get it right. Like, what would it look like if we had the kinds of law and policy and technological protections that would turn this tool into something that we would all be pretty psyched about on the main rather than, you know, worried about on the main.

KASHMIR HILL
Yeah, I mean, so some activists feel that facial recognition technology should be banned altogether. Evan Greer at Fight for the Future, you know, compares it to nuclear weapons and that there's just too many possible downsides that it's not worth the benefits and it should be banned altogether. I kind of don't think that's likely to happen just because I have talked to so many police officers who really appreciate facial recognition technology, think it's a very powerful tool that when used correctly can be such an important part of their tool set. I just don't see them giving it up.

But when I look at what's happening right now, you have these companies like not just Clearview AI, but PimEyes, Facecheck, Eye-D. There's public face search engines that exist now. While Clearview is limited to police use, these are on the internet. Some are even free, some require a subscription.  And right now in the U. S., we don't have much of a legal infrastructure, certainly at the national level about whether they can do that or not. But there's been a very different approach in Europe where they say, that citizens shouldn't be included in these databases without their consent. And, you know, after I revealed the existence of Clearview AI, privacy regulators in Europe, in Canada, in Australia, investigated Clearview AI and said that what it had done was illegal, that they needed people's consent to put them in the databases.

So that's one way to handle facial recognition technology is you can't just throw everybody's faces into a database and make them searchable, you need to get permission first. And I think that is one effective way of handling it. Privacy regulators actually inspired by Clearview AA actually issued a warning to other AI companies saying, hey, just because there's all these, there's all this information that's public on the internet, it doesn't mean that you're entitled to it. There can still be a personal interest in the data, and you may violate our privacy laws by collecting this information.

We haven't really taken that approach, in the U. S. as much, with the exception of Illinois, which has this really strong law that's relevant to facial recognition technology. When we have gotten privacy laws at the state level, it says you have the right to get out of the databases. So in California, for example, you can go to Clearview AI and say, hey, I want to see my file. And if you don't like what they have on you, you can ask them to delete you. So that's a very different approach, uh, to try to give people some rights over their face. And California also requires that companies say how many of these requests they get per year. And so I looked and in the last two years fewer than a thousand Californians have asked to delete themselves from Clearview's database and you know, California's population is very much bigger than that, I think, you know 34 million people or so and so I'm not sure how effective those laws are at protecting people at large.

CINDY COHN
Here’s what I hear from that. Our world where we get it right is one where we have a strong legal infrastructure protecting our privacy. But it’s also one where if the police want something, it doesn’t mean that they get it. It’s a world where control of our faces and faceprints rests with us, and any use needs to have our permission. That’s the Illinois law called BIPA - the Biometric Privacy Act, or the foreign regulators you mention.
It also means that a company like Venmo cannot just put our faces onto the public internet, and a company like Clearview cannot just copy them. Neither can happen without our affirmative permission.

I think of technologies like this as needed to have good answers to two questions. Number one, who is the technology serving - who benefits if the technology gets it right? And number two, who is harmed if the technology DOESN’T get it right?

For police use of facial recognition, the answers to both of these questions are bad. Regular people don’t benefit from the police having their faces in what has been called a perpetual line-up. And if the technology doesn’t work, people can pay a very heavy price of being wrongly arrested - as you document in your book, Kash.

But for facial recognition technology allowing me to unlock my phone and manipulate apps like digital credit cards, I benefit by having an easy way to lock and use my phone. And if the technology doesn’t work, I just use my password, so it’s not catastrophic. But how does that compare to your view of a fixed facial recognition world, Kash?

KASHMIR HILL
Well, I'm not a policymaker. I am a journalist. So I kind of see my job as, as here's what has happened. Here's how we got here. And here's how different, you know, different people are dealing with it and trying to solve it. One thing that's interesting to me, you brought up Venmo, is that Venmo was one of the very first places that the kind of technical creator of Clearview AI, Hoan Ton-That, one of the first places he talked about getting faces from.

And this was interesting to me as a privacy reporter because I very much remembered this criticism that the privacy community had for Venmo that, you know, when you've signed up for the social payment site, they made everything public by default, all of your transactions, like who you were sending money to.

And there was such a big pushback saying, Hey, you know, people don't realize that you're making this public by default. They don't realize that the whole world can see this. They don't understand, you know, how that could come back to be used against them. And, you know, some of the initial uses were, you know, people who were sending each other Venmo transactions and like putting syringes in it and you know, cannabis leaves and how that got used in criminal trials.

But what was interesting with Clearview is that Venmo actually had this iPhone on their homepage on Venmo.com and they would show real transactions that were happening on the network. And it included people's profile photos and a link to their profile. So Hoan Ton-That sent this scraper to Venmo.com and it would just, he would just hit it every few seconds and pull down the photos and the links to the profile photos and he got, you know, millions of faces this way, and he says he remembered that the privacy people were kind of annoyed about Venmo making everything public, and he said it took them years to change it, though.

JASON KELLEY
We were very upset about this.

CINDY COHN
Yeah, we had them on our, we had a little list called Fix It Already in 2019. It wasn't a little, it was actually quite long for like kind of major privacy and other problems in tech companies. And the Venmo one was on there, right, in 2019, I think was when we launched it. In 2021, they fixed it, but that was right in between there was right when all that scraping happened.

KASHMIR HILL
And Venmo is certainly not alone in terms of forcing everyone to make their profile photos public, you know, Facebook did that as well, but it was interesting when I exposed Clearview AI and said, you know, here are some of the companies that they scraped from Venmo and also Facebook and LinkedIn, Google sent Clearview cease and desist letters and said, Hey, you know, you, you violated our terms of service in collecting this data. We want you to delete it, and people often ask, well, then what happened after that? And as far as I know, Clearview did not change their practices. And these companies never did anything else beyond the cease and desist letters.

You know, they didn't sue Clearview. Um, and so it's clear that the companies alone are not going to be protecting our data, and they've pushed us to, to be more public and now that is kind of coming full circle in a way that I don't think people, when they are putting their photos on the internet were expecting this to happen.

CINDY COHN
I think we should start from the source, which is, why are they gathering all these faces in the first place, the companies? Why are they urging you to put your face next to your financial transactions? There's no need for your face to be next to a financial transaction, even in social media and other kinds of situations, there's no need for it to be public. People are getting disempowered because there's a lack of privacy protection to begin with, and the companies are taking advantage of that, and then turning around and pretending like they're upset about scraping, which I think is all they did with the Clearview thing.

Like there's problems all the way down here. But I don't think that, from our perspective, the answer isn't to make scraping, which is often over limited, even more limited. The answer is to try to give people back control over these images.

KASHMIR HILL
And I get it, I mean, I know why Venmo wants photos. I mean, when I use Venmo and I'm paying someone for the first time, I want to see that this is the face of the person I know before I send it to, you know, @happy, you know, nappy on Venmo. So it's part of the trust, but it does seem like you could have a different architecture. So it doesn't necessarily mean that you're showing your face to the entire, you know, world. Maybe you could just be showing it to the people that you're doing transactions with.

JASON KELLEY
What we were pushing Venmo to do was what you mentioned was make it NOT public by default. And what I think is interesting about that campaign is that at the time, we were worried about one thing, you know, that the ability to sort of comb through these financial transactions and get information from people. We weren't worried about, or at least I don't think we talked much about, the public photos being available. And it's interesting to me that there are so many ways that public defaults, and that privacy settings can impact people that we don't even know about yet, right?

KASHMIR HILL
I do think this is one of the biggest challenges for people trying to protect their privacy is, it's so hard to anticipate how information that, you know, kind of freely give at one point might be used against you or weaponized in the future as technology improves.

And so I do think that's really challenging. And I don't think that most people, when they're kind of freely putting Photos on the internet, their face on the internet were anticipating that the internet would be reorganized to be searchable by face.

So that's where I think regulating the use of the information can be very powerful. It's kind of protecting people from the mistakes they've made in the past.

JASON KELLEY
Let’s take a quick moment to say thank you to our sponsor. “How to Fix the Internet” is supported by The Alfred P. Sloan Foundation’s Program in Public Understanding of Science and Technology. Enriching people’s lives through a keener appreciation of our increasingly technological world and portraying the complex humanity of scientists, engineers, and mathematicians. And now back to our conversation with Kashmir Hill.

CINDY COHN
So a supporter asked a question that I'm curious about too. You dove deep into the people who built these systems, not just the Clearview people, but people before them. And what did you find? Are these like Dr. Evil, evil geniuses who intended to, you know, build a dystopia? Or are there people who were, you know, good folks trying to do good things who either didn't see the consequences of what they're looking at or were surprised at the consequences of what they were building

KASHMIR HILL
The book is about Clearview AI, but it's also about all the people that kind of worked to realize facial recognition technology over many decades.
The government was trying to get computers to be able to recognize human faces in Silicon Valley before it was even called Silicon Valley. The CIA was, you know, funding early engineers there to try to do it with those huge computers which, you know, in the early 1960s weren't able to do it very well.

But I kind of like went back and asked people that were working on this for so many years when it was very clunky and it did not work very well, you know, were you thinking about what you are working towards? A kind of a world in which everybody is easily tracked by face, easily recognizable by face. And it was just interesting. I mean, these people working on it in the ‘70s, ‘80s, ‘90s, they just said it was impossible to imagine that because the computers were so bad at it, and we just never really thought that we'd ever reach this place where we are now, where we're basically, like, computers are better at facial recognition than humans.

And so this was really striking to me, that, and I think this happens a lot, where people are working on a technology and they just want to solve that puzzle, you know, complete that technical challenge, and they're not thinking through the implications of what if they're successful. And so this one, a philosopher of science I talked to, Heather Douglas, called this technical sweetness.

CINDY COHN
I love that term.

KASHMIR HILL
This kind of motivation where it's just like, I need to solve this, the kind of Jurassic Park, the Jurassic Park dilemma where it's like,it'd be really cool if we brought the dinosaurs back.

So that was striking to me and all of these people that were working on this, I don't think any of them saw something like Clearview AI coming and when I first heard about Clearview, this startup that had scraped the entire internet and kind of made it searchable by face. I was thinking there must be some, you know, technological mastermind here who was able to do this before the big companies, the Facebooks, the Googles. How did they do it first?

And what I would come to figure out is that. You know, what they did was more of an ethical breakthrough than a technological breakthrough. Companies like Google and Facebook had developed this internally and shockingly, you know, for these companies that have released many kind of unprecedented products, they decided facial recognition technology like this was too much and they held it back and they decided not to release it.

And so Clearview AI was just willing to do what other companies hadn't been willing to do. Which I thought was interesting and part of why I wrote the book is, you know, who are these people and why did they do this? And honestly, they did have, in the early days, some troubling ideas about how to use facial recognition technology.

So one of the first deployments was of, of Clearview AI, before it was called Clearview AI, was at the Deploraball, this kind of inaugural event around Trump becoming president and they were using it because It was going to be this gathering of all these people who had had supported Trump, the kind of MAGA crowd, O=of which some of the Clearview AI founders were part of. And they were worried about being infiltrated by Antifa, which I think is how they pronounce it, and so they wanted to run a background check on ticket buyers and find out whether any of them were from the far left.

And apparently this smartchecker worked for this and they identified two people who kind of were trying to get in who shouldn't have. And I found out about this because they included it in a PowerPoint presentation that they had developed for the Hungarian government. They were trying to pitch Hungary on their product as a means of border control. And so the idea was that you could use this background check product, this facial recognition technology, to keep out people you didn't want coming into the country.

And they said that they had fine tuned it so it would work on people that worked with the Open Society Foundations and George Soros because they knew that Hungary's leader, Viktor Orban, was not a fan of the Soros crowd.

And so for me, I just thought this just seemed kind of alarming that you would use it to identify essentially political dissidents, democracy activists and advocates, that that was kind of where their minds went to for their product when it was very early, basically still at the prototype stage.

CINDY COHN
I think that it's important to recognize these tools, like many technologies, they're dual use tools, right, and we have to think really hard about how they can be used and create laws and policies around there because I'm not sure that you can use some kind of technological means to make sure only good guys use this tool to do good things and that bad guys don't.

JASON KELLEY
One of the things that you mentioned about sort of government research into facial recognition reminds me that shortly after you put out your first story on Clearview in January of 2020, I think, we put out a website called Who Has Your Face, which we'd been doing research for for, I don't know, four to six months or something before that, that was specifically trying to let people know which government entities had access to your, let's say, DMV photo or your passport photo for facial recognition purposes, and that's one of the great examples, I think, of how sort of like Venmo, you put information somewhere that's, even in this case, required by law, and you don't ever expect that the FBI would be able to run facial recognition on that picture based on like a surveillance photo, for example.

KASHMIR HILL
So it makes me think of two things, and one is, you know, as part of the book I was looking back at the history of the US thinking about facial recognition technology and setting up guardrails or for the most part NOT setting up guardrails.

And there was this hearing about it more than a decade ago. I think actually Jen Lynch from the EFF testified at it. And it was like 10 years ago when facial recognition technology was first getting kind of good enough to get deployed. And the FBI was starting to build a facial recognition database and police departments were starting to use these kind of early apps.

It troubles me to think about just knowing the bias problems that facial recognition technology had at that time that they were kind of actively using it. But lawmakers were concerned and they were asking questions about whose photo is going to go in here? And the government representatives who were there, law enforcement, at the time they said, we're only using criminal mugshots.

You know, we're not interested in the goings about of normal Americans. We just want to be able to recognize the faces of people that we know have already had encounters with the law, and we want to be able to keep track of those people. And it was interesting to me because in the years to come, that would change, you know, they started pulling in state driver's license photos in some places, and it, it ended up not just being criminals that were being tracked or people, not always even criminals, just people who've had encounters with law enforcement where they ended up with a mugshot taken.

But that is the the kind of frog boiling of ‘well we'll just start out with some of these photos and then you know we'll actually we'll add in some state driver's license photos and then we'll start using a company called Clearview AI that's scraped the entire internet Um, you know everybody on the planet in this facial recognition database.

So it just speaks to this challenge of controlling it, you know,, this kind of surveillance creep where once you start setting up the system, you just want to pull in more and more data and you want to surveil people in more and more ways.

CINDY COHN
And you tell some wonderful stories or actually horrific stories in the book about people who were misidentified. And the answer from the technologists is, well, we just need more data then. Right? We need everybody's driver's licenses, not just mugshots. And then that way we eliminate the bias that comes from just using mugshots. Or you tell a story that I often talk about, which is, I believe the Chinese government was having a hard time with its facial recognition, recognizing black faces, and they made some deals in Africa to just wholesale get a bunch of black faces so they could train up on it.

And, you know, to us, talking about bias in a way that doesn't really talk about comprehensive privacy reform and instead talks only about bias ends up in this technological world in which the solution is more people's faces into the system.

And we see this with all sorts of other biometrics where there's bias issues with the training data or the initial data.

KASHMIR HILL
Yeah. So this is something, so bias has been a huge problem with facial recognition technology for a long time. And really a big part of the problem was that they were not getting diverse training databases. And, you know, a lot of the people that were working on facial recognition technology were white people, white men, and they would make sure that it worked well on them and the other people they worked with.

And so we had, you know, technologies that just did not work as well on other people. One of those early facial recognition technology companies I talked to who was in business, you know, in 2000, 2001, actually used at the Super Bowl in Tampa in 2000 and in 2001 to secretly scan the faces of football fans looking for pickpockets and ticket scalpers.

That company told me that they had to pull out of a project in South Africa because they found the technology just did not work on people who had darker skin. But the activist community has brought a lot of attention to this issue that there is this problem with bias and the facial recognition vendors have heard it and they have addressed it by creating more diverse training sets.

And so now they are training their algorithms to work on different groups and the technology has improved a lot. It really has been addressed and these algorithms don't have those same kind of issues anymore.

Despite that, you know, the handful of wrongful arrests that I've covered. where, um, people are arrested for the crime of looking like someone else. Uh, they've all involved people who are black. One woman so far, a woman who was eight months pregnant, arrested for carjacking and robbery on a Thursday morning while she was getting her two kids ready for school.

And so, you know, even if you fix the bias problem in the algorithms, you're still going to have the issue of, well, who is this technology deployed on? Who is this used to police? And so yeah, I think it'll still be a problem. And then there's just these bigger questions of the civil liberty questions that still need to be addressed. You know, do we want police using facial recognition technology? And if so, what should the limitations be?

CINDY COHN
I think, you know, for us in thinking about this, the central issue is who's in charge of the system and who bears the cost if it's wrong. The consequences of a bad match are much more significant than just, oh gosh, the cops for a second thought I was the wrong person. That's not actually how this plays out in people's lives.

KASHMIR HILL
I don't think most people who haven't been arrested before realize how traumatic the whole experience can be. You know, I talk about Robert Williams in the book who was arrested after he got home from work, in front of all of his neighbors, in front of his wife and his two young daughters, spent the night in jail, you know, was charged, had to hire a lawyer to defend him.

Same thing, Portia Woodruff, the woman who was pregnant, taken to jail, charged, even though the woman who they were looking for had committed the crime the month before and was not visibly pregnant, I mean it was so clear they had the wrong person. And yet, she had to hire a lawyer, fight the charges, and she wound up in the hospital after being detained all day because she was so stressed out and dehydrated.

And so yeah, when you have people that are relying too heavily on the facial recognition technology and not doing proper investigations, this can have a very harmful effect on, on individual people's lives.

CINDY COHN
Yeah, I mean, one of my hopes is that when, you know, that those of us who are involved in tech trying to get privacy laws passed and other kinds of things passed can have some knock on effects on trying to make the criminal justice system better. We shouldn't just be coming in and talking about the technological piece, right?

Because it's all a part of a system that itself needs reform. And so I think it's important that we recognize, um, that as well and not just try to extricate the technological piece from the rest of the system and that's why I think EFF's come to the position that governmental use of this is so problematic that it's difficult to imagine a world in which it's fixed.

KASHMIR HILL
In terms of talking about laws that have been effective We alluded to it earlier, but Illinois passed this law in 2008, the Biometric Information Privacy Act, rare law that moved faster than the technology.

And it says if you want to use somebody's biometrics, like their face print or their fingerprint to their voice print, You need to get their consent, or as a company, or you'll be fined. And so Madison Square Garden is using facial recognition technology to keep out security threats and lawyers at all of its New York City venues: The Beacon Theater, Radio City Music Hall, Madison Square Garden.

The company also has a theater in Chicago, but they cannot use facial recognition technology to keep out lawyers there because they would need to get their consent to use their biometrics that way. So it is an example of a law that has been quite effective at kind of controlling how the technology is used, maybe keeping it from being used in a way that people find troubling.

CINDY COHN
I think that's a really important point. I think sometimes people in technology despair that law can really ever do anything, and they think technological solutions are the only ones that really work. And, um, I think it's important to point out that, like, that's not always true. And the other point that you make in your book about this that I really appreciate is the Wiretap Act, right?

Like the reason that a lot of the stuff that we're seeing is visual and not voice, // you can do voice prints too, just like you can do face prints, but we don't see that.

And the reason we don't see that is because we actually have very strong federal and state laws around wiretapping that prevent the collection of this kind of information except in certain circumstances. Now, I would like to see those circumstances expanded, but it still exists. And I think that, you know, kind of recognizing where, you know, that we do have legal structures that have provided us some protection, even as we work to make them better, is kind of an important thing for people who kind of swim in tech to recognize.

KASHMIR HILL
Laws work is one of the themes of the book.

CINDY COHN
Thank you so much, Kash, for joining us. It was really fun to talk about this important topic.

KASHMIR HILL
Thanks for having me on. It's great. I really appreciate the work that EFF does and just talking to you all for so many stories. So thank you.

JASON KELLEY
That was a really fun conversation because I loved that book. The story is extremely interesting and I really enjoyed being able to talk to her about the specific issues that sort of we see in this story, which I know we can apply to all kinds of other stories and technical developments and technological advancements that we're thinking about all the time at EFF.

CINDY COHN
Yeah, I think that it's great to have somebody like Kashmir dive deep into something that we spend a lot of time talking about at EFF and, you know, not just facial recognition, but artificial intelligence and machine learning systems more broadly, and really give us the, the history of it and the story behind it so that we can ground our thinking in more reality. And, you know, it ends up being a rollicking good story.

JASON KELLEY
Yeah, I mean, what surprised me is that I think most of us saw that facial recognition sort of exploded really quickly, but it didn't, actually. A lot of the book, she writes, is about the history of its development and, um, You know, we could have been thinking about how to resolve the potential issues with facial recognition decades ago, but no one sort of expected that this would blow up in the way that it did until it kind of did.

And I really thought it was interesting that her explanation of how it blew up so fast wasn't really a technical development as much as an ethical one.

CINDY COHN
Yeah, I love that perspective, right?

JASON KELLEY
I mean, it’s a terrible thing, but it is helpful to think about, right?

CINDY COHN
Yeah, and it reminds me again of the thing that we talk about a lot, which is Larry Lessig's articulation of the kind of four ways that you can control behavior online. There's markets, there's laws, there's norms, and there's architecture. In this system, you know, we had. norms that were driven across.

The thing that Clearview did that she says wasn't a technical breakthrough, it was an ethical breakthrough. I think it points the way towards, you know, where you might need laws.
There's also an architecture piece though. You know, if Venmo hadn't set up its system so that everybody's faces were easily made public and scrapable, you know, that architectural decision could have had a pretty big impact on how vast this company was able to scale and where they could look.

So we've got an architecture piece, we've got a norms piece, we've got a lack of laws piece. It's very clear that a comprehensive privacy law would have been very helpful here.

And then there's the other piece about markets, right? You know, when you're selling into the law enforcement market, which is where Clearview finally found purchase, that's an extremely powerful market. And it ends up distorting the other ones.

JASON KELLEY
Exactly.

CINDY COHN
Once law enforcement decides they want something, I mean, when I asked Kash, you know, like, what do you think about ideas about banning facial recognition? Uh, she said, well, I think law enforcement really likes it. And so I don't think it'll be banned. And what that tells us is this particular market. can trump all the other pieces, and I think we see that in a lot of the work we do at EFF as well.

You know, we need to carve out a better space such that we can actually say no to law enforcement, rather than, well, if law enforcement wants it, then we're done in terms of things, and I think that's really shown by this story.

JASON KELLEY
Thanks for joining us for this episode of how to fix the internet.
If you have feedback or suggestions, we'd love to hear from you. Visit EFF. org slash podcast and click on listener feedback. While you're there, you can become a member, donate, maybe pick up some merch, and just see what's happening in digital rights this week and every week.

This podcast is licensed Creative Commons Attribution 4.0 International, and includes music licensed Creative Commons Attribution 3.0 Unported by their creators.

In this episode, you heard Cult Orrin by Alex featuring Starfrosh and Jerry Spoon.

And Drops of H2O, The Filtered Water Treatment, by Jay Lang, featuring Airtone.

You can find links to their music in our episode notes, or on our website at eff.org/podcast.

Our theme music is by Nat Keefe of BeatMower with Reed Mathis

How to Fix the Internet is supported by the Alfred P. Sloan Foundation's program in public understanding of science and technology.

We’ll see you next time.

I’m Jason Kelley.

CINDY COHN
And I’m Cindy Cohn.

Khrys’presso du lundi 18 mars 2024

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Spécial femmes dans le monde

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Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…

Spécial résistances

  • Affaire du 8 décembre : poursuivre la mobilisation (soutien812.blackblogs.org)

    Cinq mois après l’infâme procès contre les sept « inculpé·es du 8 décembre 2020 », trois mois après un verdict d’une grande sévérité dépassant les réquisitoires du Parquet National Antiterroriste (PNAT), le combat n’est toujours pas fini pour nos compagnon·es. Alors que presque toustes ont fait appel, et que le Tribunal n’a toujours pas transmis les justifications du jugement, notre soutien financier et politique leur reste indispensable.

  • Libre Flot conteste la légalité de sa mise sur écoute devant le Conseil d’État (leparisien.fr)

    Selon la défense de Florian D., les micros auraient été installés dans le véhicule dans lequel ce dernier résidait à son retour du Rojava (nord-est de la Syrie), où il avait combattu en 2017 auprès des Kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) contre le groupe djihadiste État islamique (EI). Or, soutiennent ses avocats Mes Isabelle Zribi et Raphaël Kempf, une telle surveillance ne peut selon la loi intervenir qu’en cas de « soupçon d’activité terroriste ». « Le fait d’avoir rejoint les YPG, qui n’est pas considéré comme un groupe terroriste par la France, ne suffit pas », a affirmé Me Raphaël Kempf.

  • Plan d’urgence : la grève des enseignants s’ancre dans le 93 (rapportsdeforce.fr)
  • Paris : mouvement lycéen en feu (contre-attaque.net)

    “8 millions pour Stanislas, des rats pour le 93” : c’était la banderole affichée devant le lycée Balzac à Paris de vendredi 15 mars. Le Mouvement d’Action Lycéenne Autonome a organisé un blocus incroyable avec un tournois de foot, un barbecue, de la joie, quelques feux d’artifice et même un salon de coiffure !

  • Aéroports : une mobilisation inédite réclame de limiter les vols (reporterre.net)
  • Grève à Radio France le 26 mars : “On a le sentiment que la rédaction se fait découper en petits morceaux” (telerama.fr)

    La volonté de la direction de regrouper les services sciences, santé et environnement des stations France Inter, Info et Culture provoque de vives inquiétudes, attisées par les dernières déclarations de Rachida Dati.

Spécial GAFAM et cie

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Khrys’presso du lundi 11 mars 2024

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Spécial Palestine et Israël

RIP

  • Mort d’Akira Toriyama, un mangaka d’école (liberation.fr)

    Le créateur de manga est mort à l’âge de 68 ans. Avec son œuvre phare « Dragon Ball », celui qui était probablement l’artiste japonais le plus influent des temps modernes a laissé une marque durable sur les imaginaires adolescents du monde entier.

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Khrys’presso du lundi 4 mars 2024

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Spécial femmes dans le monde

  • Abused former Japan’ GSDF member Gonoi gets women of courage award (mainichi.jp)
  • Pakistan woman in Arabic script dress saved from mob claiming blasphemy (bbc.com)

    An angry mob in Pakistan accused a woman who wore a dress adorned with Arabic calligraphy of blasphemy, after mistaking them for Quran verses. She was saved by police who escorted her to safety after hundreds gathered. She later gave a public apology. The dress has the word “Halwa” printed in Arabic letters on it, meaning beautiful in Arabic.

  • Iranian women ‘ready to pay the price’ for defying hijab rules (bbc.co.uk)

    “It’s very scary,” 20-year-old music student Donya tells me over an encrypted app. “Because they can arrest you any minute and fine you. Or torture you with lashes. The usual penalty if you’re arrested is 74 lashes.” Last month, a 33-year old Kurdish-Iranian activist, Roya Heshmati, made public that she’d been given 74 lashes after posting a photograph of herself unveiled. But Donya, Azad and Bahareh say there is, for them, no going back. “It is symbolic,” says Donya. “Because it is the regime’s key to suppressing women in Iran. If this is the only way I can protest and take a step for my freedom, I’ll do it.”

  • La guerre de Poutine contre les femmes (legrandcontinent.eu)

    Les preuves amassées par les observateurs et chercheurs étrangers révèlent des actes encore jamais vus […] Les viols sont souvent publics. Les soldats russes s’y livrent en pleine rue ou forcent d’autres membres de la communauté à y assister. Des parents ont dû regarder le viol de leurs enfants, les enfants celui de leurs parents. Certaines victimes ont été violées à mort.

  • Embryos are people in Alabama, but women aren’t. (onlysky.media)

    The Alabama Supreme Court hands down a religion-laden ruling that embryos are people, with the side effect of ending IVF treatment. It’s another step in the religious right’s plan to return women to a state of reproductive subordination.

  • Students at Albert Einstein College of Medicine in the Bronx will no longer have to pay tuition after a longtime professor donated $1 billion to the school (nydailynews.com)

    The gift by Ruth Gottesman, chairwoman of Einstein’s Board of Trustees, is considered the largest gift made to a medical school in the country, according to a press release.

Spécial Palestine et Israël

Spécial France

Spécial femmes en France

1 – Il est dangereux de qualifier de « liberté » un droit fondamental tel que celui d’accès à l’avortement.
2 – Le mot « femme » n’est pas neutre
3 – Faire entrer l’avortement par la petite porte en donnant toute latitude au « législateur » n’est pas neutre non plus

Spécial #MeTooGarçons

Spécial médias et pouvoir

Spécial pénibles irresponsables gérant comme des pieds (et à la néolibérale)

  • Nouvelle tentative au Sénat pour orienter une partie du livret A vers l’industrie de la défense (publicsenat.fr)

    Une proposition de loi de la majorité sénatoriale, qui sera examinée le 5 mars, prévoit de flécher une partie des fonds, collectés au titre du livret A, vers les entreprises de l’industrie de défense française.

  • Écologie, éducation, recherche, cohésion des territoires : le plan d’économies détaillé dans un décret (publicsenat.fr)

    Le décret annulant 10 milliards d’euros de dépenses est paru au Journal officiel. L’effort budgétaire va s’avérer plus important en proportion pour plusieurs ministères. C’est le cas pour l’écologie, le travail, l’aide publique au développement, l’éducation ou encore la recherche.

  • 10 milliards de coupes budgétaires, 10 milliards d’erreurs… (alternatives-economiques.fr)

    À nouveau, le débat budgétaire n’aura pas lieu et cette fois sans même que le gouvernement n’ait eu besoin d’avoir recours à nouveau au 49-3 ! Il pourra donc dérouler ses arguments sans frein. Y compris les arguments les plus éculés, comme celui de Bruno Lemaire et de l’inévitable « bon-sens », vieux cache-misère des positions réactionnaires et du libéralisme économique.

  • Élèves radicalisés : Nicole Belloubet veut des « classes spécifiques » (liberation.fr)

    La nouvelle ministre de l’Éducation nationale confirme ce lundi 26 février la volonté du gouvernement de placer les jeunes radicalisés dans des structures dédiées.

  • Macron au Salon de l’agriculture : le chaos, et toujours pas d’écologie (reporterre.net)
  • Le plan « un milliard d’arbres » vire au mensonge d’État (humanite.fr)

    Payés pour planter des arbres tout juste rasés. C’était donc ça, le plan d’avant-garde du milliard d’arbres à planter d’ici 2030, annoncé par Emmanuel Macron en 2022.

  • Moins d’écologie, plus d’exploitation : l’exécutif donne de nouveaux gages à la FNSEA (revolutionpermanente.fr)

    Un mois après le début de la mobilisation des agriculteurs, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé de nouvelles mesures afin de prévenir toute reprise d’un mouvement. Nouveau projet de loi Egalim, baisse du contrôle des pesticides, … des annonces qui visent avant tout à contenter la FNSEA plus qu’à résoudre les problèmes de fond des agriculteurices.

  • Les dirigeants de la FNSEA se gavent avec les cotisations des agriculteurices (contre-attaque.net)

    13.400 euros mensuels : le boss du “syndicat” agricole productiviste est mieux payé que le ministre de l’agriculture

  • Attal dépouille les chômeurs, et il s’en vante (contre-attaque.net)

    « On est passé de 24 à 18 mois de durée d’indemnisation, on peut encore la réduire », menace-t-il. Le journal lui demande s’il est conscient de prendre le risque de « réveiller la colère sociale », Gabriel Attal répond : « Oui, et ? »

  • Loi Pacte 2 : démolir encore les Prud’hommes (rapportsdeforce.fr)

    Les Prud’hommes ? « C’est l’enfer », racontent les salariés qui y passent. Et ça pourrait encore s’aggraver. Dans sa prochaine réforme du code du travail, prévue après l’été, le gouvernement pourrait bien proposer de réduire la durée pendant laquelle un·e salarié·e peut contester son licenciement aux Prud’hommes à 6 mois au lieu d’un an. Une mesure qui fragiliserait encore les salarié·es.

  • « Salauds de pauvres ! » (blogs.mediapart.fr)

    La polémique du week-end : la petite phrase attribuée à Macron au sujet du goût des smicards pour les abonnements VOD. À force de mépris gonflé au sentiment d’impunité, et même si la violence institutionnelle déployée pour endiguer la colère profonde qui fait gronder les entrailles du pays augmente et repousse par la peur les contestations, il arrivera toujours un moment où un peuple sentira qu’il n’a plus rien ni à espérer, ni à perdre.

  • Assurance chômage : les contrôles des bénéficiaires vont être multipliés par trois (lavoixdunord.fr)

    Le Premier ministre a aussi évoqué l’inscription des allocataires du Revenu de solidarité active (RSA) de s’inscrire à France Travail, qui remplace progressivement Pôle emploi cette année. « En allant chercher tous les bénéficiaires du RSA et en les inscrivant à France Travail, les chiffres du chômage vont mécaniquement monter (…) C’est la condition pour pouvoir agir et pour pouvoir offrir à chacun une opportunité de retrouver un emploi durable. » Les allocataires du RSA vont bientôt devoir travailler quinze heures par semaine pour toucher l’aide financière.

Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…

Spécial résistances

Spécial GAFAM et cie

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Les trucs chouettes de la semaine

Save the date

L’édition 2024 des Journées du Logiciel Libre aura lieu le week-end du 25-26 mai dans les locaux de l’École Normale Supérieure de Lyon – Site René Descartes (pouet mastodon)

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Khrys’presso du lundi 26 février 2024

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Agir

Spécial femmes dans le monde

Spécial Palestine et Israël

Spécial Assange

Spécial France

Spécial femmes en France

Spécial médias et pouvoir

Spécial il y a quelque chose de pourri au royaume de Wikipedia.fr

Spécial pénibles irresponsables gérant comme des pieds (et à la néolibérale)

Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…

Spécial résistances

  • Panthéoniser les Manouchian, c’est les trahir (ujfp.org)

    Hypocrisie ! Utiliser l’incontestable puissance évocatrice de la vie de ces « étrangers et nos frères pourtant » au moment même où l’on fait voter une des pires lois xénophobes sur l’immigration, et où à Mayotte commence la remise en cause du droit du sol.

  • « Taxez les riches » : à Paris, Attac déploie une banderole géante sur le futur hôtel Vuitton des Champs-Elysées (liberation.fr)

    Plusieurs dizaines de militants d’Attac ont réussi à déployer une banderole géante ce samedi 24 février depuis le haut de la façade du futur hôtel du groupe LVMH à Paris. Reprenant un slogan bien connu, qui s’était frayé jusqu’au Met Gala il y a un peu plus de deux ans.

  • La REV dénonce l’abandon de la cause féministe au nom de la guerre (revolutionecologiquepourlevivant.fr)
  • Des « charlots » comme les autres (cqfd-journal.org)

    C’est un camarade de longue date, croisé de-ci de-là, à Paris ou ailleurs. Comme on sait qu’il a fait des gardes à vue sous le régime de ­l’antiterrorisme dans le cadre des luttes contre l’enfermement des personnes sans papiers au début des années 2010, on a voulu lui donner la parole. Il évoque un antiterrorisme « quotidien », « banal » et donne des pistes pour s’en défendre.

  • Zbeul Olympique ! (solidairesinformatique.org)

    Solidaires Informatique Île-de-France appelle à la grève pour la période des Jeux Olympiques, du 26 Juillet au 8 Septembre 2024.Cet appel à la grève permet aux salarié·es de secteurs de l’informatique, du conseil et du jeu vidéo de dégager du temps pour les mobilisations pendant les jeux !

  • Scandale du filtrage des eaux minérales : l’association Foodwatch porte plainte contre Nestlé et Sources Alma (liberation.fr)

    L’association de défense des consommateurs dépose ce mercredi 21 février une plainte contre les deux groupes pour les traitements de désinfection auxquels ils ont eu recours sur leurs eaux telles que Vittel ou Perrier.

  • Siège de Lactalis occupé : les agriculteurices de la Confédération paysanne vont passer la nuit sur place (liberation.fr)

    Environ 200 exploitant·es agricoles occupent ce mercredi 21 février le siège social du géant du lait à Laval, en Mayenne, pour réclamer une hausse du prix de vente.

  • Colère des agriculteurices : les manifs reprennent partout en France (reporterre.net)
  • Clermont-l’herault : les maraîchers font de la résistance (europalestine.com)

    Le mercredi 14 février, la police municipale et la gendarmerie nous ont demandé d’enlever les t-shirts qui portaient l’inscription« Justice en Palestine » et « Free Palestine » que nous affichons à notre stand de maraîchage depuis une quinzaine d’années. Suite à notre refus d’obtempérer, nous avons été menacés d’expulsion du marché. […] Un client ayant montré sa solidarité, refusant de présenter ses papiers a été menotté et gardé à la gendarmerie pendant une heure. Ayant eu une entrevue avec le maire de Clermont-l’Hérault le lundi 19 février, ce dernier nous demande d’enlever les t-shirts suspendus mais accepte cependant que nous puissions les porter sur nous.

  • Aiguilleurs en grève : vers une multiplication des luttes catégorielles à la SNCF ? (rapportsdeforce.fr)
  • S’organiser pour gagner : les recettes de Karl marx (frustrationmagazine.fr)

    Cela fait désormais généralement consensus : ce qui a manqué pendant le mouvement des Gilets Jaunes, et aussi, dans une certaine mesure, pendant le mouvement contre la réforme des retraites, c’est l’organisation, question stratégique essentielle. Tout le monde désire le changement, les luttes éclatent partout et sans cesse et pourtant, échouent. Il manque donc quelque chose. Ce quelque chose pourrait bien être la forme adéquate de l’organisation. Il nous faut donc travailler et étudier afin d’identifier cette lacune. Marx, et le mouvement ouvrier en général, ont des choses à nous apprendre.

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Notation des allocataires : la CAF étend sa surveillance à l’analyse des revenus en temps réel

Retrouvez l’ensemble de nos publications, documentations et prises de positions sur l’utilisation par les organismes sociaux – CAF, Pôle Emploi, Assurance Maladie, Assurance Vieillesse – d’algorithmes à des fins de contrôle social sur notre page dédiée et notre gitlab.

Il y a tout juste deux mois, nous publiions le code source de l’algorithme de notation des allocataires de la CAF. Cette publication démontrait l’aspect dystopique d’un système de surveillance allouant des scores de suspicion à plus de 12 millions de personnes, sur la base desquels la CAF organise délibérement la discrimination et le sur-contrôle des plus précaires. Ce faisant, nous espérions que, face à la montée de la contestation1Le président de la Seine-Saint-Denis a notamment saisi le Défenseur des Droits suite à la publication du code source de l’algorithme. Notre travail pour obtenir le code source de l’algorithme a par ailleurs servi aux équipes du journal Le Monde et de Lighthouse Reports pour publier une série d’articles ayant eu un grand retentissement médiatique. Une députée EELV a par ailleurs abordé la question de l’algorithme lors des questions au gouvernement. Thomas Piketty a écrit une tribune sur le sujet et ATD Quart Monde un communiqué. Le parti EELV a aussi lancé une pétition sur ce sujet disponible ici., les dirigeant·es de la CAF accepteraient de mettre fin à ces pratiques iniques. Il n’en fut rien.

À la remise en question, les responsables de la CAF ont préféré la fuite en avant. La première étape fut un contre-feu médiatique où son directeur, Nicolas Grivel, est allé jusqu’à déclarer publiquement que la CAF n’avait ni « à rougir » ni à s’« excuser » de telles pratiques. La deuxième étape, dont nous venons de prendre connaissance2Voir l’article « L’État muscle le DRM, l’arme pour lutter contre la fraude et le non-recours aux droits » publié le 01/02/2024 par Emile Marzof et disponible ici., est bien plus inquiétante. Car parallèlement à ses déclarations, ce dernier cherchait à obtenir l’autorisation de démultiplier les capacités de surveillance de l’algorithme via l’intégration du suivi en « temps réel »3Bien que la fréquence de mise à jour des revenus soit majoritairement mensuelle, dans la mesure où les salaires sont versés une fois par mois, nous reprenons ici l’expression utilisée par la Cour des comptes. Voir le chapitre 9 du Rapport sur l’application des lois de financement de la sécurité sociale de 2022 disponible ici. des revenus de l’ensemble des allocataires. Autorisation qu’il a obtenue, avec la bénédiction de la CNIL, le 29 janvier dernier4Décret n° 2024-50 du 29 janvier 2024 disponible ici. Voir aussi la délibération n° 2023-120 du 16 novembre 2023 de la CNIL ici. Le décret prévoit une expérimentation d’un an. La surveillance des revenus est aussi autorisée pour le contrôle des agriculteurs·rices par les Mutualités Sociales Agricoles et des personnes âgées par la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse..

Surveillance et « productivité » des contrôles

Pour rappel, le revenu est une des quelque quarante variables utilisées par la CAF pour noter les allocataires. Comme nous l’avions montré, plus le revenu d’un·e allocataire est faible, plus son score de suspicion est élevé et plus ses risques d’être contrôlé·e sont grands. C’est donc un des paramètres contribuant directement au ciblage et à la discrimination des personnes défavorisées.

Jusqu’à présent, les informations sur les revenus des allocataires étaient soit récupérées annuellement auprès des impôts, soit collectées via les déclarations trimestrielles auprès des allocataires concerné·es (titulaires du RSA, de l’AAH…)5Voir lignes 1100 du code de l’algorithme en usage entre 2014 et 2018 disponible ici : pour le calcul des revenus mensuels, la CAF utilise soit les déclarations de revenus trimestrielles (dans le cadre des personnes au RSA/AAH) divisées par 3, soit les revenus annuels divisés par 12. Si nous ne disposons pas de la dernière version de l’algorithme, la logique devrait être la même.
. Désormais, l’algorithme de la CAF bénéficiera d’un accès en « temps réel » aux ressources financières de l’ensemble des 12 millions d’allocataires (salaires et prestations sociales).

Pour ce faire, l’algorithme de la CAF sera alimenté par une gigantesque base de données agrégeant, pour chaque personne, les déclarations salariales transmises par les employeurs ainsi que les prestations sociales versées par les organismes sociaux (retraites, chômage, RSA, AAH, APL…)6 L’architecture de la base DRM repose sur l’agrégation de deux bases de données. La première est la base des « Déclarations Sociales Nominatives » (DSN) regroupant les déclarations de salaires faites par les employeurs. La seconde, « base des autres revenus » (PASRAU), centralise les prestations sociales monétaires (retraites, APL, allocations familiales, indemnités journalières, AAH, RSA, allocations chômage..). La base DRM est mise à jour quotidiennement et consultable en temps réel. D’un point de vue pratique, il semblerait que le transfert de données de la base DRM à la CAF soit fait mensuellement. La CAF peut aussi accéder à une API pour une consultation du DRM en temps réel. Voir notamment le chapitre 9 du rapport de la Cour des comptes d’octobre 2022 sur l’application des lois de financement de la sécurité sociale, disponible ici.
 : c’est le « Dispositif des Ressources Mensuelles » (DRM). Cette base, créée en 2019 lors de mise en place de la réforme de la « contemporanéisation » des APL7Plus précisément, cette base a été créée afin de mettre en place la réforme des APL de 2021 et l’information des assuré·es sociaux (voir la délibération de la CNIL 2019-072 du 23 mai 2019 disponible ici et le décret n° 2019-969 du 18 septembre 2019 disponible ici.) La liste des prestations sociales pour lesquelles le DRM peut être utilisé à des fins de calcul s’est agrandie avec le récent décret permettant son utilisation à des fins de contrôle (voir le décret n°2024-50 du 29 janvier 2024 disponible ici. Il peut désormais, entre autres, être utilisée pour le calcul du RSA, de la PPA – prime d’activité –, des pensions d’invalidités, de la complémentaire santé-solidaire, des pensions de retraite… Il est par ailleurs le pilier de la collecte de données sur les ressources dans le cadre du projet de « solidarité » à la source. Concernant la lutte contre la fraude, son utilisation n’était pas envisagée pour détecter des situations « à risque » même si certaines de ces données pouvaient, a priori, être utilisées notamment lors d’un contrôle par les administrations sociales (consultation RNCPS – répertoire national commun de protection sociale…) via l’exercice du droit de communication. Voir aussi le rapport de la Cour des comptes d’octobre 2022 sur l’application des lois de financement de la sécurité sociale, disponible ici ainsi que le rapport de la Cour des comptes de 2021 sur la mise en place du prélèvement à la source disponible ici.
, est mise à jour quotidiennement, et offre des capacités inégalées de surveillance des allocataires.

La justification d’une telle extension de la surveillance à l’œuvre à des fins de notation des allocataires est d’accroître la « productivité du dispositif [de l’algorithme] » selon les propres termes des responsables de la CAF8Voir la délibération 2023-120 de la CNIL disponible ici.
. Qu’importe que se multiplient les témoignages révélant les violences subies par les plus précaires lors des contrôles9Voir notamment les témoignages collectés par le collectif Changer de Cap, disponibles ici et le rapport de la Défenseure des Droits.. Qu’importe aussi que les montants récupérés par l’algorithme soient dérisoires au regard du volume des prestations sociales versées par l’institution10Les montants d’« indus » récupérés par la CAF dans le cadre des contrôles déclenchés par l’algorithme représentent 0,2% du montant total des prestations versées par la CAF. Voir ce document de la CAF.. Les logiques gestionnaires ont fait de la course aux « rendements des contrôles » une fin en soi à laquelle tout peut être sacrifié.

Que cette autorisation soit donnée à titre « expérimental », pour une période d’un an, ne peut être de nature à nous rassurer tant on sait combien le recours aux « expérimentations » est devenu un outil de communication visant à faciliter l’acceptabilité sociale des dispositifs de contrôle numérique11Voir notamment notre article « Stratégies d’infiltration de la surveillance biométrique dans nos vies », disponible ici..

La CNIL à la dérive

La délibération de la CNIL qui acte l’autorisation accordée à la CAF de ce renforcement sans précédent des capacités de surveillance de son algorithme de notation laisse sans voix12Voir la délibération n° 2023-120 du 16 novembre 2023 disponible ici.. Loin de s’opposer au projet, ses recommandations se limitent à demander à ce qu’une attention particulière soit « accordée à la transparence » de l’algorithme et à ce que… le « gain de productivité du dispositif » fasse l’objet d’un « rapport circonstancié et chiffré ». La violation de l’intimité des plus de 30 millions de personnes vivant dans un foyer bénéficiant d’une aide de la CAF est donc ramenée à une simple question d’argent…

Nulle part n’apparaît la moindre critique politique d’un tel dispositif, alors même que cela fait plus d’un an que, aux côtés de différents collectifs et de la Défenseure des Droits, nous alertons sur les conséquences humaines désastreuses de cet algorithme. La CNIL alerte par contre la CNAF sur le risque médiatique auquelle elle s’expose en rappelant qu’un scandale autour d’un algorithme en tout point similaire a « conduit le gouvernement néerlandais à démissionner en janvier 2021 ». Une illustration caricaturale de la transformation du « gendarme des données » en simple agence de communication pour administrations désireuses de ficher la population.

On relèvera également un bref passage de la CNIL sur les « conséquences dramatiques » du risque de « décisions individuelles biaisées » conduisant l’autorité à demander à ce que l’algorithme soit « conçu avec soin ». Celui-ci démontre – au mieux – l’incompétence technique de ses membres. Rappelons que cet algorithme ne vise pas à détecter la fraude mais les indus ayant pour origine des erreurs déclaratives. Or, ces erreurs se concentrent, structurellement, sur les allocataires aux minima sociaux, en raison de la complexité des règles d’encadrement de ces prestations13Voir nos différents articles sur le sujet ici et l’article de Daniel Buchet, ancien directeur de la maîtrise des risques et de la lutte contre la fraude de la CNAF. 2006. « Du contrôle des risques à la maîtrise des risques », disponible ici.
. Le ciblage des plus précaires par l’algorithme de la CAF n’est donc pas accidentel mais nécessaire à l’atteinte de son objectif politique : assurer le « rendement des contrôles ». La seule façon d’éviter de tels « biais » est donc de s’opposer à l’usage même de l’algorithme.

Pire, la CNIL valide, dans la même délibération, l’utilisation du DRM à des fins de contrôle de nos aîné·es par l’Assurance Vieillesse (CNAV)… tout en reconnaissant que l’algorithme de la CNAV n’a jamais « fait l’objet de formalités préalables auprès d’elle, même anciennes »14Si nous n’avons pas encore la preuve certaine que la CNAV utilise un algorithme de profilage pour le contrôle des personnes à la retraite, la CNIL évoque concernant cette administration dans sa délibération « un traitement de profilage » et « un dispositif correspondant [à l’algorithme de la CNAF] » laissant sous-entendre que c’est le cas. . Soit donc qu’il est probablement illégal. Notons au passage que le rapporteur de la CNIL associé à cette délibération n’est autre que le député Philippe Latombe, dont nous avons dû signaler les manquements déontologiques auprès de la CNIL elle-même du fait de ses accointances répétées et scandaleuses avec le lobby sécuritaire numérique15Voir aussi l’article de Clément Pouré dans StreetPress, disponible ici, qui pointe par ailleurs les relations du député avec l’extrême-droite..

« Solidarité » à la source et contrôle social : un appel à discussion

Si nous ne nous attendions pas à ce que le directeur de la CAF abandonne immédiatement son algorithme de notation des allocataires, nous ne pouvons qu’être choqué·es de voir que sa seule réponse soit de renforcer considérablement ses capacités de surveillance. C’est pourquoi nous appelons, aux côtés des collectifs avec qui nous luttons depuis le début, à continuer de se mobiliser contre les pratiques numériques de contrôle des administrations sociales, au premier rang desquelles la CAF.

Au-delà du mépris exprimé par la CAF face à l’opposition grandissante aux pratiques de contrôle, cette annonce met en lumière le risque de surveillance généralisée inhérent au projet gouvernemental de « solidarité » à la source. Présenté comme la « grande mesure sociale » du quinquennat16Pour reprendre les termes de cet article du Figaro., ce projet vise à substituer au système déclaratif une automatisation du calcul des aides sociales via le pré-remplissage des déclarations nécessaires à l’accès aux prestations sociales.

Étant donné la grande complexité des règles de calculs et d’attribution de certaines prestations sociales – en particulier les minima sociaux – cette automatisation nécessite en retour que soit déployée la plus grande infrastructure numérique jamais créée à des fins de récolte, de partage et de centralisation des données personnelles de la population française (impôts, CAF, Assurance-Maladie, Pôle Emploi, CNAV, Mutualités Sociales Agricoles….). De par sa taille et sa nature, cette infrastructure pose un risque majeur en termes de surveillance et de protection de la vie privée.

Et c’est précisément à cet égard que l’autorisation donnée à la CAF d’utiliser le DRM pour nourrir son algorithme de notation des allocataires est emblématique. Car le DRM est lui-même une pierre angulaire du projet de « solidarité » à la source17Plus précisément, cette base a été créée afin de mettre en place la réforme des APL de 2021 et l’information des assuré·es sociaux (voir la délibération de la CNIL 2019-072 du 23 mai 2010 disponible ici et le décret n° 2019-969 du 18 septembre 2019 disponible ici.) La liste des prestations sociales pour lesquelles le DRM peut être utilisé à des fins de calcul s’est agrandie avec le récent décret permettant son utilisation à des fins de contrôle (voir le décret n°2024-50 du 29 janvier 2024 disponible ici. Il peut désormais, entre autres, être utilisée pour le calcul du RSA, de la PPA – prime d’activité –, des pensions d’invalidités, de la complémentaire santé-solidaire, des pensions de retraite… Il est par ailleurs le pilier de la collecte de données sur les ressources dans le cadre du projet de « solidarité » à la source. Concernant la lutte contre la fraude, son utilisation n’était pas envisagée pour détecter des situations « à risque » même si certaines de ces données pouvaient, a priori, être utilisées notamment lors d’un contrôle par les administrations sociales (consultation RNCPS – répertoire national commun de protection sociale…) via l’exercice du droit de communication. Voir aussi le rapport de la Cour des comptes d’octobre 2022 sur l’application des lois de financement de la sécurité sociale, disponible ici ainsi que le rapport de la Cour des comptes de 2021 sur la mise en place du prélèvement à la source disponible ici.
 – sa « première brique » selon les termes du Premier ministre – dont il constitue le socle en termes de centralisation des données financières18Sénat, commission des affaires sociales, audition de M. Gabriel Attal, alors ministre délégué chargé des comptes publics. Disponible ici.. Or, si sa constitution avait à l’époque soulevé un certain nombre d’inquiétudes19Voir notamment l’article de Jérôme Hourdeaux « Caisse d’allocations familiales : le projet du gouvernement pour ficher les allocataires » disponible (paywall) ici., le gouvernement s’était voulu rassurant. Nulle question qu’il soit utilisée à des fins de contrôle : ses finalités étaient limitées à la lutte contre le non-recours et au calcul des prestations sociales20Décret n° 2019-969 du 18 septembre 2019 relatif à des traitements de données à caractère personnel portant sur les ressources des assurés sociaux disponible ici. La délibération de la CNIL associée est disponible ici.. Cinq années auront suffit pour que ces promesses soient oubliées.

Nous reviendrons très prochainement sur la solidarité à la source dans un article dédié. Dans le même temps, nous appelons les acteurs associatifs, au premier titre desquels les collectifs de lutte contre la précarité, à la plus grande prudence quant aux promesses du gouvernement et les invitons à engager une discussion collective autour de ces enjeux.

References[+]

References
1 Le président de la Seine-Saint-Denis a notamment saisi le Défenseur des Droits suite à la publication du code source de l’algorithme. Notre travail pour obtenir le code source de l’algorithme a par ailleurs servi aux équipes du journal Le Monde et de Lighthouse Reports pour publier une série d’articles ayant eu un grand retentissement médiatique. Une députée EELV a par ailleurs abordé la question de l’algorithme lors des questions au gouvernement. Thomas Piketty a écrit une tribune sur le sujet et ATD Quart Monde un communiqué. Le parti EELV a aussi lancé une pétition sur ce sujet disponible ici.
2 Voir l’article « L’État muscle le DRM, l’arme pour lutter contre la fraude et le non-recours aux droits » publié le 01/02/2024 par Emile Marzof et disponible ici.
3 Bien que la fréquence de mise à jour des revenus soit majoritairement mensuelle, dans la mesure où les salaires sont versés une fois par mois, nous reprenons ici l’expression utilisée par la Cour des comptes. Voir le chapitre 9 du Rapport sur l’application des lois de financement de la sécurité sociale de 2022 disponible ici.
4 Décret n° 2024-50 du 29 janvier 2024 disponible ici. Voir aussi la délibération n° 2023-120 du 16 novembre 2023 de la CNIL ici. Le décret prévoit une expérimentation d’un an. La surveillance des revenus est aussi autorisée pour le contrôle des agriculteurs·rices par les Mutualités Sociales Agricoles et des personnes âgées par la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse.
5 Voir lignes 1100 du code de l’algorithme en usage entre 2014 et 2018 disponible ici : pour le calcul des revenus mensuels, la CAF utilise soit les déclarations de revenus trimestrielles (dans le cadre des personnes au RSA/AAH) divisées par 3, soit les revenus annuels divisés par 12. Si nous ne disposons pas de la dernière version de l’algorithme, la logique devrait être la même.
6 L’architecture de la base DRM repose sur l’agrégation de deux bases de données. La première est la base des « Déclarations Sociales Nominatives » (DSN) regroupant les déclarations de salaires faites par les employeurs. La seconde, « base des autres revenus » (PASRAU), centralise les prestations sociales monétaires (retraites, APL, allocations familiales, indemnités journalières, AAH, RSA, allocations chômage..). La base DRM est mise à jour quotidiennement et consultable en temps réel. D’un point de vue pratique, il semblerait que le transfert de données de la base DRM à la CAF soit fait mensuellement. La CAF peut aussi accéder à une API pour une consultation du DRM en temps réel. Voir notamment le chapitre 9 du rapport de la Cour des comptes d’octobre 2022 sur l’application des lois de financement de la sécurité sociale, disponible ici.
7 Plus précisément, cette base a été créée afin de mettre en place la réforme des APL de 2021 et l’information des assuré·es sociaux (voir la délibération de la CNIL 2019-072 du 23 mai 2019 disponible ici et le décret n° 2019-969 du 18 septembre 2019 disponible ici.) La liste des prestations sociales pour lesquelles le DRM peut être utilisé à des fins de calcul s’est agrandie avec le récent décret permettant son utilisation à des fins de contrôle (voir le décret n°2024-50 du 29 janvier 2024 disponible ici. Il peut désormais, entre autres, être utilisée pour le calcul du RSA, de la PPA – prime d’activité –, des pensions d’invalidités, de la complémentaire santé-solidaire, des pensions de retraite… Il est par ailleurs le pilier de la collecte de données sur les ressources dans le cadre du projet de « solidarité » à la source. Concernant la lutte contre la fraude, son utilisation n’était pas envisagée pour détecter des situations « à risque » même si certaines de ces données pouvaient, a priori, être utilisées notamment lors d’un contrôle par les administrations sociales (consultation RNCPS – répertoire national commun de protection sociale…) via l’exercice du droit de communication. Voir aussi le rapport de la Cour des comptes d’octobre 2022 sur l’application des lois de financement de la sécurité sociale, disponible ici ainsi que le rapport de la Cour des comptes de 2021 sur la mise en place du prélèvement à la source disponible ici.
8 Voir la délibération 2023-120 de la CNIL disponible ici.
9 Voir notamment les témoignages collectés par le collectif Changer de Cap, disponibles ici et le rapport de la Défenseure des Droits.
10 Les montants d’« indus » récupérés par la CAF dans le cadre des contrôles déclenchés par l’algorithme représentent 0,2% du montant total des prestations versées par la CAF. Voir ce document de la CAF.
11 Voir notamment notre article « Stratégies d’infiltration de la surveillance biométrique dans nos vies », disponible ici.
12 Voir la délibération n° 2023-120 du 16 novembre 2023 disponible ici.
13 Voir nos différents articles sur le sujet ici et l’article de Daniel Buchet, ancien directeur de la maîtrise des risques et de la lutte contre la fraude de la CNAF. 2006. « Du contrôle des risques à la maîtrise des risques », disponible ici.
14 Si nous n’avons pas encore la preuve certaine que la CNAV utilise un algorithme de profilage pour le contrôle des personnes à la retraite, la CNIL évoque concernant cette administration dans sa délibération « un traitement de profilage » et « un dispositif correspondant [à l’algorithme de la CNAF] » laissant sous-entendre que c’est le cas.
15 Voir aussi l’article de Clément Pouré dans StreetPress, disponible ici, qui pointe par ailleurs les relations du député avec l’extrême-droite.
16 Pour reprendre les termes de cet article du Figaro.
17 Plus précisément, cette base a été créée afin de mettre en place la réforme des APL de 2021 et l’information des assuré·es sociaux (voir la délibération de la CNIL 2019-072 du 23 mai 2010 disponible ici et le décret n° 2019-969 du 18 septembre 2019 disponible ici.) La liste des prestations sociales pour lesquelles le DRM peut être utilisé à des fins de calcul s’est agrandie avec le récent décret permettant son utilisation à des fins de contrôle (voir le décret n°2024-50 du 29 janvier 2024 disponible ici. Il peut désormais, entre autres, être utilisée pour le calcul du RSA, de la PPA – prime d’activité –, des pensions d’invalidités, de la complémentaire santé-solidaire, des pensions de retraite… Il est par ailleurs le pilier de la collecte de données sur les ressources dans le cadre du projet de « solidarité » à la source. Concernant la lutte contre la fraude, son utilisation n’était pas envisagée pour détecter des situations « à risque » même si certaines de ces données pouvaient, a priori, être utilisées notamment lors d’un contrôle par les administrations sociales (consultation RNCPS – répertoire national commun de protection sociale…) via l’exercice du droit de communication. Voir aussi le rapport de la Cour des comptes d’octobre 2022 sur l’application des lois de financement de la sécurité sociale, disponible ici ainsi que le rapport de la Cour des comptes de 2021 sur la mise en place du prélèvement à la source disponible ici.
18 Sénat, commission des affaires sociales, audition de M. Gabriel Attal, alors ministre délégué chargé des comptes publics. Disponible ici.
19 Voir notamment l’article de Jérôme Hourdeaux « Caisse d’allocations familiales : le projet du gouvernement pour ficher les allocataires » disponible (paywall) ici.
20 Décret n° 2019-969 du 18 septembre 2019 relatif à des traitements de données à caractère personnel portant sur les ressources des assurés sociaux disponible ici. La délibération de la CNIL associée est disponible ici.

Khrys’presso du lundi 19 février 2024

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Responding to ShotSpotter, Police Shoot at Child Lighting Fireworks

This post was written by Rachel Hochhauser, an EFF legal intern

We’ve written multiple times about the inaccurate and dangerous “gunshot detection” tool, Shotspotter. A recent near-tragedy in Chicago adds to the growing pile of evidence that cities should drop the product.

On January 25, while responding to a ShotSpotter alert, a Chicago police officer opened fire on an unarmed “maybe 14 or 15” year old child in his backyard. Three officers approached the boy’s house, with one asking “What you doing bro, you good?” They heard a loud bang, later determined to be fireworks, and shot at the child. Fortunately, no physical injuries were recorded. In initial reports, police falsely claimed that they fired at a “man” who had fired on officers.

In a subsequent assessment of the event, the Chicago Civilian Office of Police Accountability (“COPA”) concluded that “a firearm was not used against the officers.” Chicago Police Superintendent Larry Snelling placed all attending officers on administrative duty for 30 days and is investigating whether the officers violated department policies.

ShotSpotter is the largest company which produces and distributes audio gunshot detection for U.S. cities and police departments. Currently, it is used by 100 law enforcement agencies. The system relies on sensors positioned on buildings and lamp posts, which purportedly detect the acoustic signature of a gunshot. The information is then forwarded to humans who purportedly have the expertise to verify whether the sound was gunfire (and not, for example, a car backfiring), and whether to deploy officers to the scene.

ShotSpotter claims that its technology is “97% accurate,” a figure produced by the marketing department and not engineers. The recent Chicago shooting shows this is not accurate. Indeed, a 2021 study in Chicago found that, in a period of 21 months, ShotSpotter resulted in police acting on dead-end reports over 40,000 times. Likewise, the Cook County State’s Attorney’s office concluded that ShotSpotter had “minimal return on investment” and only resulted in arrest for 1% of proven shootings, according to a recent CBS report. The technology is predominantly used in Black and Latinx neighborhoods, contributing to the over-policing of these areas. Police responding to ShotSpotter arrive at the scenes expecting gunfire and are on edge and therefore more likely to draw their firearms.

Finally, these sensors invade the right to privacy. Even in public places, people often have a reasonable expectation of privacy and therefore a legal right not to have their voices recorded. But these sound sensors risk the capture and leaking of private conversation. In People v. Johnson in California, a court held such recordings from ShotSpotter to be admissible evidence.

In February, Chicago’s Mayor announced that the city would not be renewing its contract with Shotspotter. Many other cities have cancelled or are considering cancelling use of the tool.

This technology endangers lives, disparately impacts communities of color, and encroaches on the privacy rights of individuals. It has a history of false positives and poses clear dangers to pedestrians and residents. It is urgent that these inaccurate and harmful systems be removed from our streets.

Cops Running DNA-Manufactured Faces Through Face Recognition Is a Tornado of Bad Ideas

In keeping with law enforcement’s grand tradition of taking antiquated, invasive, and oppressive technologies, making them digital, and then calling it innovation, police in the U.S. recently combined two existing dystopian technologies in a brand new way to violate civil liberties. A police force in California recently employed the new practice of taking a DNA sample from a crime scene, running this through a service provided by US company Parabon NanoLabs that guesses what the perpetrators face looked like, and plugging this rendered image into face recognition software to build a suspect list.

Parts of this process aren't entirely new. On more than one occasion, police forces have been found to have fed images of celebrities into face recognition software to generate suspect lists. In one case from 2017, the New York Police Department decided its suspect looked like Woody Harrelson and ran the actor’s image through the software to generate hits. Further, software provided by US company Vigilant Solutions enables law enforcement to create “a proxy image from a sketch artist or artist rendering” to enhance images of potential suspects so that face recognition software can match these more accurately.

Since 2014, law enforcement have also sought the assistance of Parabon NanoLabs—a company that alleges it can create an image of the suspect’s face from their DNA. Parabon NanoLabs claim to have built this system by training machine learning models on the DNA data of thousands of volunteers with 3D scans of their faces. It is currently the only company offering phenotyping and only in concert with a forensic genetic genealogy investigation. The process is yet to be independently audited, and scientists have affirmed that predicting face shapes—particularly from DNA samples—is not possible. But this has not stopped law enforcement officers from seeking to use it, or from running these fabricated images through face recognition software.

Simply put: police are using DNA to create a hypothetical and not at all accurate face, then using that face as a clue on which to base investigations into crimes. Not only is this full dice-roll policing, it also threatens the rights, freedom, or even the life of whoever is unlucky enough to look a little bit like that artificial face.

But it gets worse.

In 2020, a detective from the East Bay Regional Park District Police Department in California asked to have a rendered image from Parabon NanoLabs run through face recognition software. This 3D rendering, called a Snapshot Phenotype Report, predicted that—among other attributes—the suspect was male, had brown eyes, and fair skin. Found in police records published by Distributed Denial of Secrets, this appears to be the first reporting of a detective running an algorithmically-generated rendering based on crime-scene DNA through face recognition software. This puts a second layer of speculation between the actual face of the suspect and the product the police are using to guide investigations and make arrests. Not only is the artificial face a guess, now face recognition (a technology known to misidentify people)  will create a “most likely match” for that face.

These technologies, and their reckless use by police forces, are an inherent threat to our individual privacy, free expression, information security, and social justice. Face recognition tech alone has an egregious history of misidentifying people of color, especially Black women, as well as failing to correctly identify trans and nonbinary people. The algorithms are not always reliable, and even if the technology somehow had 100% accuracy, it would still be an unacceptable tool of invasive surveillance capable of identifying and tracking people on a massive scale. Combining this with fabricated 3D renderings from crime-scene DNA exponentially increases the likelihood of false arrests, and exacerbates existing harms on communities that are already disproportionately over-surveilled by face recognition technology and discriminatory policing. 

There are no federal rules that prohibit police forces from undertaking these actions. And despite the detective’s request violating Parabon NanoLabs’ terms of service, there is seemingly no way to ensure compliance. Pulling together criteria like skin tone, hair color, and gender does not give an accurate face of a suspect, and deploying these untested algorithms without any oversight places people at risk of being a suspect for a crime they didn’t commit. In one case from Canada, Edmonton Police Service issued an apology over its failure to balance the harms to the Black community with the potential investigative value after using Parabon’s DNA phenotyping services to identify a suspect.

EFF continues to call for a complete ban on government use of face recognition—because otherwise these are the results. How much more evidence do law markers need that police cannot be trusted with this dangerous technology? How many more people need to be falsely arrested and how many more reckless schemes like this one need to be perpetrated before legislators realize this is not a sustainable method of law enforcement? Cities across the United States have already taken the step to ban government use of this technology, and Montana has specifically recognized a privacy interest in phenotype data. Other cities and states need to catch up or Congress needs to act before more people are hurt and our rights are trampled. 

Lucy Parsons Labs Takes Police Foundation to Court for Open Records Requests

The University of Georgia (UGA) School of Law’s First Amendment Clinic has filed an Open Records Request lawsuit to demand public records from the private Atlanta Police Foundation (APF). The lawsuit, filed at the behest of the Atlanta Community Press Collective and Electronic Frontier Alliance-member Lucy Parsons Labs, is seeking records relating to the Atlanta Public Safety Training Center, which activists refer to as Cop City. While the facility will be used for public law enforcement and emergency services agencies, including training on surveillance technologies, the lease is held by the APF.  

The argument is that the Atlanta Police Foundation, as the nonprofit holding the lease for facilities intended for use by government agencies, should be subject to the same state Open Records Act as to its functions that are on behalf of law enforcement agencies. Beyond the Atlanta Public Safety Training Center, the APF also manages the Atlanta Police Department’s Video Surveillance Center, which integrates footage from over 16,000 public and privately-held surveillance cameras across the city. 

According to UGA School of Law’s First Amendment Clinic, “The Georgia Supreme Court has held that records in the custody of a private entity that relate to services or functions the entity performs for or on behalf of the government are public records under the Georgia Open Records Act.” 

Police foundations frequently operate in this space. They are private, non-profit organizations with boards made up of corporations and law firms that receive monetary or equipment donations that they then gift to their local law enforcement agencies. These gifts often bypass council hearings or other forms of public oversight. 

Lucy Parsons Labs’ Ed Vogel said, “At the core of the struggle over the Atlanta Public Safety Training Center is democratic practice. Decisions regarding this facility should not be made behind closed doors. This lawsuit is just one piece of that. The people have a right to know.” 

You can read the lawsuit here. 

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