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Un créateur passe de DC (Comics) à DP (Domaine Public)

Par : Framalang
26 septembre 2023 Ă  05:42

Bill Willingham, fort mĂ©content de son Ă©diteur DC Comics, dĂ©cide de porter toutes ses Fables dans le Domaine Public. Il s’en explique dans un communiquĂ© de presse du 14 septembre.

En Ă©dition, le modĂšle auquel nous sommes conformé·es, c’est qu’une personne qui souhaite avoir un revenu de sa plume confie le fruit de son labeur Ă  un tiers, l’éditeur, qui se chargera de le faire fructifier et qui reversera en Ă©change de cet accord encadrĂ© par contrat une partie des revenus gĂ©nĂ©rĂ©s Ă  l’artiste. C’est ce que le droit d’auteur standard dĂ©fend comme modĂšle.

Sauf que la rĂ©alitĂ© est bien loin de cette jolie fiction et les relations conflictuelles qui naissent au sein de l’industrie ne sont pas rares. Auteurs et autrices sont frĂ©quemment confronté·es Ă  des soucis avec leur « partenaire Â» : retards de paiements, mensonges sur les tirages, obfuscation des rĂ©sultats de vente, obligation de participation gratuite au marketing, non-respect des souhaits initiaux, abus au sein des clauses contractuelles.

Bref, il arrive que le capitalisme basĂ© sur la propriĂ©tĂ© intellectuelle ne puisse s’empĂȘcher de traiter auteurs et autrices comme tous ses fournisseurs : comme des quantitĂ©s nĂ©gligeables dont il faut extraire le plus de valeur possible tout en minimisant au maximum les contreparties, quitte Ă  profiter d’un rapport de force favorable pour ne pas honorer ses accords ou en le faisant de façon abusive. Et, comme le prouve l’histoire ci-dessous, la rĂ©action des artistes tend parfois Ă  la radicalitĂ©.

Nous ne pouvons dĂ©terminer exactement quelles seront les consĂ©quences juridiques (et pratiques quant Ă  l’usage de son univers) des dĂ©cisions de Bill Willingham, surtout qu’elles prennent place en milieu anglo-saxon oĂč la propriĂ©tĂ© intellectuelle ne relĂšve pas des mĂȘmes cadres juridiques qu’en France (soumise Ă  la convention de Berne), mais il nous semblait intĂ©ressant de traduire le billet oĂč il exprime son ras-le-bol et sa dĂ©cision d’autant plus surprenante qu’il s’est toujours considĂ©rĂ© comme un conservateur, politiquement parlant.

Vous trouverez au bas de cet article des liens qui exposent la situation des auteurs en France (spoiler alert : c’est pas brillant
).

— Yann Kervran

Publication originale : Willingham Sends Fables Into the Public Domain avec quelques Ă©lĂ©ments de cette auto-interview : More About Fables in the Public Domain

Traduction Framalang : goofy, Henri-Paul, JLuc, Julien / Sphinx

 

Bill Willingham Ă©lĂšve Fables dans le domaine public

entre un lion et un lionceau, une jeune femme endormie, de nombreux papĂźllons bleu sur le fond orange. des "bulles" bleues portent les lettres du mot "Fables"

 

À compter du 15 septembre 2023, la propriĂ©tĂ© de la BD Fables, ce qui inclut tous les personnages et les sĂ©ries dĂ©rivĂ©es, entre dans le domaine public. Ce qui appartenait intĂ©gralement au seul Bill Willingham est dĂ©sormais la propriĂ©tĂ© de tout le monde et pour toujours. C’est chose faite et comme vous le diront la plupart des spĂ©cialistes, une fois que c’est fait, pas de retour en arriĂšre possible. Ce n’est ni possible ni envisageable.

— Pourquoi avoir fait ça ?

Pour plusieurs de raisons. VoilĂ  un certain temps que j’y rĂ©flĂ©chis. Donc, sans ordre particulier :

1. Sous l’angle pratique : quand j’ai signĂ© mon premier contrat d’édition en tant qu’auteur-crĂ©ateur avec DC Comics, l’entreprise Ă©tait dirigĂ©e par des hommes et des femmes honnĂȘtes et intĂšgres. La plupart interprĂ©taient les dĂ©tails du contrat de façon Ă©quitable et transparente. Il arrivait immanquablement que des problĂšmes apparaissent et nous rĂ©glions ça comme des femmes et des hommes raisonnables. Depuis lors, au cours d’une vingtaine d’annĂ©es Ă  peu prĂšs, ces personnes sont parties ou ont Ă©tĂ© virĂ©es pour ĂȘtre remplacĂ©es par un ballet renouvelĂ© d’inconnus sans intĂ©gritĂ© mesurable, qui dorĂ©navant choisissent d’interprĂ©ter chaque dĂ©tail du contrat dans le seul intĂ©rĂȘt de DC Comics et ses filiales. À une Ă©poque la propriĂ©tĂ© des Fables Ă©tait entre de bonnes mains, mais maintenant, avec l’usure et le remplacement des personnels, la propriĂ©tĂ© des Fables est tombĂ©e entre de mauvaises mains.

Comme je n’ai pas les moyens d’intenter un procĂšs Ă  DC Comics pour les contraindre Ă  respecter la lettre et l’esprit de nos accords de longue date, et puisque mĂȘme si je gagnais un procĂšs ça me coĂ»terait des sommes d’argent pharamineuses et des annĂ©es de ma vie (j’ai 67 ans donc pas d’annĂ©es Ă  perdre), j’ai dĂ©cidĂ© de suivre une autre voie et de combattre sur un autre front, inspirĂ© par les principes de la guerre asymĂ©trique.

J’ai choisi de l’offrir Ă  tout le monde. Si je n’ai pas pu empĂȘcher Fables de tomber entre de mauvaises mains, c’est au moins une façon de faire en sorte qu’elles tombent Ă©galement entre de nombreuses bonnes mains. Puisque je crois sincĂšrement qu’il y a encore davantage de bonnes personnes que de mauvaises dans le monde, je considĂšre cela comme une forme de victoire.

2. Sous l’angle philosophique : au cours de la derniĂšre dĂ©cennie, mes rĂ©flexions sur la maniĂšre de rĂ©former les lois sur les marques et le droit d’auteur dans ce pays (et dans d’autres, je suppose) ont subi une transformation radicale. Les lois actuelles sont un mĂ©li-mĂ©lo d’accords sous la table et contraires Ă  l’éthique visant Ă  maintenir les marques et les droits d’auteur entre les mains de grandes entreprises, qui peuvent largement se permettre d’acheter les rĂ©sultats qu’elles souhaitent.

Dans mon modĂšle idĂ©al de rĂ©forme radicale de ces lois, j’aimerais qu’une propriĂ©tĂ© intellectuelle soit la propriĂ©tĂ© de son crĂ©ateur d’origine pendant une pĂ©riode pouvant aller jusqu’à vingt ans Ă  compter de la premiĂšre publication, puis qu’elle tombe dans le domaine public pour que tous puissent l’utiliser. Cependant, Ă  tout moment avant l’expiration de cette pĂ©riode de vingt ans, vous, le propriĂ©taire de la propriĂ©tĂ© intellectuelle, pouvez la vendre Ă  une autre personne physique ou morale, qui peut en avoir l’usage exclusif pendant une durĂ©e maximale de dix ans. C’est ainsi maintenant et il ne peut alors pas ĂȘtre revendu. Cela entre dans le domaine public. Toute propriĂ©tĂ© intellectuelle peut-elle ĂȘtre conservĂ©e Ă  usage exclusif au maximum pendant une trentaine d’annĂ©es au maximum, et pas plus, sans exception.

Bien sĂ»r, si je dois croire Ă  des idĂ©es aussi radicales, quel genre d’hypocrite serais-je si je ne les mettais pas en pratique ? Fables est mon bĂ©bĂ© depuis une vingtaine d’annĂ©es maintenant. Il est temps de laisser tomber. C’est mon premier test de ce processus. Si cela fonctionne, et je ne vois aucune raison lĂ©gale pour laquelle cela ne fonctionnerait pas, d’autres propriĂ©tĂ©s viendront Ă  l’avenir. Étant donnĂ© que DC, ou tout autre personne morale, n’est pas rĂ©ellement propriĂ©taire de l’Ɠuvre, ils n’ont pas leur mot Ă  dire dans cette dĂ©cision.

— Qu’est-ce que DC Comics vous a fait au juste pour provoquer ça ?

Trop de choses pour les lister de maniĂšre exhaustive, mais voici les points essentiels. Pendant toutes ces annĂ©es oĂč j’ai Ă©tĂ© en affaires avec DC Comics, que ce soit avec Fables ou d’autres propriĂ©tĂ©s intellectuelles, DC a toujours violĂ© ses accords avec moi. En gĂ©nĂ©ral sur des points mineurs, comme d’oublier de me demander mon avis sur les artistes pour de nouvelles histoires, ou pour les images de couverture, les formats des nouvelles collections, etc.

À cette Ă©poque, quand on les appelait pour ça, ils rĂ©pondaient Ă  chaque fois : « DĂ©solĂ©, on vous a encore oubliĂ©, c’est passĂ© entre les mailles du filet. Ils ont utilisĂ© si souvent cette expression « passer entre les mailles Â» comme un automatisme que j’ai fini par leur interdire de l’employer encore. Ils sont souvent en retard pour la dĂ©claration des royalties et les sous-estiment souvent, ce qui me force Ă  les poursuivre pour qu’ils paient le reste de ce qu’ils me doivent.

DerniĂšrement, leurs pratiques sont devenues plus que pĂ©nibles, dĂ©bouchant sur une espĂšce de confrontation. Pour commencer, ils ont essayĂ© de m’extorquer la propriĂ©tĂ© de Fables. Lorsque Mark Doyle et Dan Didio (tout deux bons professionnels et licenciĂ©s par DC depuis) m’avaient approchĂ© avec le projet de republier Fables pour son 20e anniversaire, pendant les nĂ©gociations contractuelles pour ces nouvelles parutions, leurs nĂ©gociateurs juridiques ont tentĂ© d’imposer comme condition que le travail soit rĂ©alisĂ© comme prestataire1, transfĂ©rant de fait, et irrĂ©vocablement, la propriĂ©tĂ© Ă  DC.

Lorsque ça n’a pas fonctionnĂ©, leur excuse a Ă©tĂ© : « DĂ©solĂ©, nous n’avons pas lu votre contrat avant ces nĂ©gociations, nous pensions que nous en Ă©tions propriĂ©taires Â».
Plus rĂ©cemment, lors de discussions pour tenter de rĂ©soudre ces diffĂ©rends, les personnes de DC ont admis que leur interprĂ©tation de notre accord de publication et de l’accord subsĂ©quent sur les droits des mĂ©dias, Ă©taient qu’ils pouvaient faire ce que bon leur semble avec cette propriĂ©tĂ© intellectuelle. Ils pourraient changer les histoires ou les personnages Ă  leur convenance. Ils n’auraient aucune obligation de protĂ©ger l’intĂ©gritĂ© et la valeur de la propriĂ©tĂ© intellectuelle, d’eux-mĂȘmes ou de parties tierces (Telltale Games par exemple) et qu’ils pourraient radicalement modifier les personnages, le cadre, le prologue de l’histoire (je suis tombĂ© sur le script (texte) qu’ils avaient essayĂ© de me cacher il y a quelques annĂ©es). Comme une telle licence d’utilisation n’avait pas Ă©tĂ© nĂ©gociĂ©e dans notre accord de publication initial, ils ne me devraient pas non plus d’argent s’ils fournissaient des droits d’usages de Fables Ă  de tierces parties.

Puis, aprĂšs avoir capitulĂ© sur certains points lors de rĂ©unions tĂ©lĂ©phoniques suivantes, promettant de me payer l’argent qu’ils me devaient pour avoir fourni une licence de Fables Ă  Telltale Games, dans le cadre de notre nouvel accord, ils sont revenus sur leur parole et m’ont proposĂ© de me payer le montant comme « honoraires de consultant Â», ce qui leur Ă©vitait d’admettre qu’ils me devaient cet argent, tout en incluant un accord de confidentialitĂ© m’empĂȘchant de dire quoi que ce soit de nĂ©gatif Ă  propos de Telltale ou de la licence.

On pourrait encore continuer longtemps ainsi. Il y a tant d’autres, mais comme je l’ai dit, il s’agit lĂ  de quelques points saillants. À ce moment-lĂ , comme je n’étais pas d’accord avec toutes leurs nouvelles interprĂ©tations de nos accords de longue date, nous Ă©tions en conflit. Ils m’ont pratiquement mis au dĂ©fi de les poursuivre en justice pour faire valoir mes droits, sachant que ce serait une procĂ©dure longue, dĂ©bilitante et coĂ»teuse. Au lieu de cela, j’ai commencĂ© Ă  envisager d’autres solutions.

— ĂŠtes-vous inquiet de savoir ce que DC va faire maintenant ?

Non. Je leur ai donnĂ© des annĂ©es pour faire ce qu’il fallait. J’ai essayĂ© de les raisonner, mais on ne peut pas raisonner ceux qui ne sont pas raisonnables. Ils ont utilisĂ© ces annĂ©es pour faire des promesses lĂ©nifiantes, mentir sur leur volontĂ© de rĂ©soudre le problĂšme et faire traĂźner les choses le plus longtemps possible. Je leur ai donnĂ© l’occasion de renĂ©gocier les contrats de fond en comble, en formulant les choses sans ambiguĂŻtĂ©, et ils ont ignorĂ© cette offre. Je leur ai donnĂ© l’occasion, Ă  deux reprises, de simplement dĂ©chirer nos contrats et de nous sĂ©parer, mais ils ont ignorĂ© ces offres. J’ai essayĂ© de passer par-dessus leur tĂȘte, de traiter directement avec leurs nouveaux maĂźtres et peut-ĂȘtre de trouver quelqu’un disposĂ© Ă  traiter de bonne foi, mais ils ont bloquĂ© toute tentative en ce sens. (Je vous mets au dĂ©fi d’essayer de demander Ă  n’importe quel responsable de DC Comics d’indiquer Ă  qui il rend compte dans la hiĂ©rarchie de l’entreprise). Quoi qu’il en soit, sans leur donner de dĂ©tails, je les ai prĂ©venus des mois Ă  l’avance que ce moment allait arriver. Je leur ai dit que ce que j’allais faire serait « Ă  la fois lĂ©gal et Ă©thique Â». Et maintenant, c’est arrivĂ©.

Notez que mes contrats avec DC Comics sont toujours en vigueur. Je n’ai rien fait pour les rompre et je ne peux pas y mettre fin unilatĂ©ralement. Je ne peux toujours pas publier les bandes dessinĂ©es Fables par l’intermĂ©diaire de quelqu’un d’autre que DC Comics. Je ne peux toujours pas autoriser un film Fables par l’intermĂ©diaire de quelqu’un d’autre que DC Comics. Je ne peux pas non plus concĂ©der de licence pour des jouets, des boĂźtes Ă  lunch ou quoi que ce soit d’autre. Ils doivent toujours me payer pour les livres qu’ils publient. Et je n’abandonne pas les autres sommes qu’ils me doivent. D’une maniĂšre ou d’une autre, j’ai l’intention d’obtenir mes 50 % de l’argent qu’ils me doivent depuis des annĂ©es pour le jeu Telltale et d’autres projets.

De toutes façons, les nouveaux propriĂ©taires Ă  100 % de Fables n’ont jamais signĂ© de tels contrats.

Pour le meilleur et pour le pire, DC et moi sommes enchaĂźnĂ©s par un mariage malheureux, peut-ĂȘtre pour toujours.
Mais pas vous.

Si ma comprĂ©hension de la loi est correcte (et je prĂ©fĂšre vous dire que la loi sur le copyright est un bazar, intentionnellement vague et trouble et qu’il n’y a pas deux avocats, mĂȘme ceux spĂ©cialisĂ©s sur les lois des marques et du copyright, qui tomberaient d’accord sur ces sujets), vous avez le droit de crĂ©er vos propres films, dessins animĂ©s Fables, de publier vos libres Fables, de fabriquer vos jouets Fables, de faire ce que bon vous semble avec cette propriĂ©tĂ©, car c’est de la vĂŽtre dont il s’agit.

Mark Buckingham est libre d’écrire sa propre version de Fables (et j’espĂšre de tout mon cƓur qu’il le fera). Steve Leialoha est libre d’écrire sa version de Fables (que j’aimerais beaucoup voir), etc. Vous n’avez pas besoin de ma permission (mais vous pouvez avoir mon aval ma bĂ©nĂ©diction, selon votre projet). Vous n’avez pas besoin de la permission de DC ou de qui que ce soit d’autres. Vous n’avez jamais signĂ© les accords que j’ai signĂ©s avec DC Comics.

Je possĂšde toujours 100 % de Fables. Mais maintenant, chaque homme, chaque femme et chaque enfant du monde, ainsi que tous ceux qui naĂźtront jusqu’à la fin des temps, possĂšdent Ă©galement 100 % de Fables. Ce n’est pas une propriĂ©tĂ© divisĂ©e entre nous tous, c’est une propriĂ©tĂ© multipliĂ©e Ă  l’infini entre nous tous. PlutĂŽt cool, non ? Chaque personne possĂšde Fables en totalitĂ© et peut dĂ©cider elle-mĂȘme de ce qu’elle veut en faire, le cas Ă©chĂ©ant. C’est un peu comme le miracle de la multiplication des pains et des poissons, mĂ©taphoriquement parlant, bien sĂ»r. Quel que soit le nombre de participants, il y en a assez pour tout le monde.

J’ai eu l’immense joie et le plaisir de vous proposer les rĂ©cits de Fables pendant les vingt derniĂšres annĂ©es. J’ai hĂąte de voir ce que vous allez en faire.

image de l'auteur : devant un monstre menaçant ses enfants (angle gauche), une créature féminine farouche(au centre) armée d'une longue épée lui dit que sur ce qu'elle a de plus sacré, elle vas le tailler en piÚces s'il a le le malheur de toucher un seul cheveu à sa progéniture (5 enfants effrayés dans l'angle droit)

Et maintenant ? Une affaire Ă  suivre


La situation juridique est difficile Ă  dĂ©mĂȘler, comme le souligne cet article du magazine en ligne Comicsblog qui cite la rĂ©action de DC Comics :

« Le comics Fables et ses diffĂ©rents romans graphiques publiĂ©s chez DC Comics, de mĂȘme que les personnages, les histoires et les Ă©lĂ©ments qui les composent, sont la propriĂ©tĂ© de DC Comics et restent protĂ©gĂ©s par la loi des États-Unis sur le copyright et Ă  travers le monde, en accord avec les lois appliquĂ©es sur chaque territoire, et ne font pas partie des Ɠuvres tombĂ©es dans le domaine public.
DC conserve l’intĂ©gralitĂ© des droits et prendra les dĂ©cisions nĂ©cessaires pour protĂ©ger ses droits Ă  la propriĂ©tĂ© intellectuelle. Â»


Liens utiles sur la situation des auteurs en France :


Note :

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