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La campagne de l'April: Le Lama Déchaîné est finie

6 janvier 2025 à 03:01

Commencée le 16 octobre 2024, la campagne du Lama Déchaînée avait deux objectifs :

  • obtenir de quoi finir l’année 2024 sereinement
  • faire connaître les actions de l’April

On y est!

Grâce à de très nombreuses personnes qui ont adhéré ou fait un don, le premier objectif a été atteint le mercredi 25 décembre (beau cadeau de Noël !) et l’April a pu récupérer la somme dont elle avait besoin. Toute l’équipe ayant mis en place la campagne est reconnaissante des nombreux retours reçus. Et tout le monde respire mieux. Merci !

Quant au deuxième objectif : faire connaître les actions de l’April, il a fallu faire un choix et donc ces dix numéros ne vous ont présentés qu’une sélection que je me propose de résumer ici (sous forme de liste, parce que j’adore les listes !). N’hésitez pas à passer et aller directement à la longue ligne plus bas si vous avez lu tous les numéros du Lama.

Dans les éditos de la présidente :

  • La lutte contre le monopole de Microsoft
  • Le travail avec les parlementaires et les demandes CADA
  • L’art Libre, ses différentes licences, ses différentes formes
  • La position officielle sur les impacts du numérique
  • La priorité aux logiciels libres au sein des associations
  • La réflexion, la mise en place de différentes actions dont la position finale sur l’inclusivité et la diversité
  • Les rapports de la Cour des comptes qui servent à l’April, mais aussi aux parlementaires
  • Le projet de loi sur le contrôle parental
  • La menace sur les logiciels libres de caisse

Dans les compte-rendus d’activités de notre vice-président (dur dur de se limiter à un seul dossier par numéro) :

  • 2002, la tentative d’entrer au patrimoine mondial
  • 2005, l’engagement d’un premier salarié et le combat sur les brevets
  • 2006, la lutte contre la vente forcée
  • 2007, DAVDSI et DRM
  • 2012, la Circulaire Ayrault
  • le groupe diversité de l’April
  • 2007, l’initiative Candidats-fr
  • 2018, l’Open Bar (dossier historique depuis 2008, renouvelé en 2013)
  • la 2CV, une parabole libriste

Les actu brûlantes, sont apparues en cours de route, pour réagir sur l’actualité qui a été assez particulière en cette fin d’année :

  • le projet de loi finances 2025 qui menaçait les logiciels libres de caisse,
  • le changement de gouvernement, et le ministre des Armées Sébastien Lecornu qui aurait mieux fait de se taire…
  • la future date de l’assemblée générale (AG) : le 15 mars 2025 (save the date! ou notez-le sur votre agenda !)
  • le futur ministre au Logiciel Libre ou du Jurançon

Dans les logiciels de la semaine, nous avons présenté certains des services du chapril, accessibles à toustes :

  • Mumble, un logiciel d’audio-conférence
  • Nextcloud, partage de documents mais pas que
  • Minetest nouvellement Luanti, un moteur de jeu vidéo
  • Firefox send, service permettant de partager des fichiers rapidement et simplement
  • Framadate, service de sondage (date ou autre)
  • Jitsi Meet, multiplateforme de messagerie instantanée
  • Mastodon, Réseau social et logiciel de microblogage
  • Etherpad, éditeur de texte libre
  • Wiki, création, modification et illustration collaboratives de pages web
  • Gitea, service libre de forge

Dans les citations, nous avons voulu mettre en avant deux sites de l’April :

  • celui de l’émission Libre à vous ! diffusée sur la radio Cause Commune
  • celui de Libre à Lire ! site qui publie de très nombreuses transcriptions de fichiers média utiles à la communauté, facilitant leur accessibilité.

Dans Parole de…, nous avons essayé de mettre des visages et des mots sur les personnes les plus actives (et surtout les moins timides) de l’association. Mais nous étions limités en nombre…

Dès le départ, nous avons choisi de laisser la plume à des personnes extérieures à l’April afin de mettre en lumière d’autres projets ou pensées importantes qui nous tiennent à cœur. Merci à :

  • Claudine Chassagne, élue de Saint-Martin-d’Urillage,
  • Tristant Nitot,
  • Clément Oudot alias KPTN,
  • Isabelle Carrère d’Antanak,
  • Angie de Framasoft,
  • Florence Chabanois de la Place des Grenouilles,
  • Marie-Jo Kopp Castinel de la Mouette et d’OpenGo,
  • Stéphane Bortzmeyer,
  • Ploum, auteur du nouveau livre Bikepunk aux éditions PVH. Et merci à Frédéric Couchet, pour sa plume infiltrée, fếtant les 28 ans de l’April!

Nous avons également parlé :

  • des autres campagnes Candidats.fr
  • de l’Agenda du Libre
  • du projet GNU
  • de LinuxFr.org
  • de DRM
  • de groupes de travail de l’April: transcriptions, trad-gnu, revue de presse, sensibilisation
  • de l’Expolibre
  • de copie publique
  • de noms de serveurs
  • de Wikipedia
  • de Framaspace et d’Émancip'asso, projet de Framasoft
  • de Toulibre et du Capitole, de Parinux et de son PSL XXL, de GCU au Salon Solution GNU/Linux
  • de Blender
  • de Nanine Vallain, grâce à Élisa de Castro Guerra, lors du numéro « Girl Power »
  • d’Elles font le Libre, de parcours libristes et de nombreuses associations de femmes dans la tech: Duchess France, PyLadies, Debian women, Ladies of Code Paris, Des Codeuses, Compositech
  • de comment se démysogyner
  • de rescrit fiscal, refusé deux fois !!
  • des vieux rapports de bug
  • de Douglas Adams
  • d’embarqué
  • et d’Henri Verdier.

Le tout allégé par des dessins satiriques de Gee (mais quel talent !) et des anecdotes rigolotes (comme les sons émis par les mammouths ou les t-shirts et les serviettes jaune poussin)

Nous avons aussi laissé la possibilité de participer aux personnes qui le voulaient grâce au concours de dessins (dé)générés et au courrier des lecteurices. Merci à celles qui ont mis du leur !

Et j’ai failli oublier les fameux mots croisés, incontournables pourtant, faits à la sueur de vingt doigts et la liquéfaction de deux cerveaux, chaque semaine.


Cette campagne, indispensable pour l’April s’est déroulée dans la bonne humeur. Sa préparation s’est beaucoup faite en amont, mais les réunions hebdomadaires ont apporté leurs lots de surprises, comme:

  • la mise en place de la rubrique actu brûlante
  • le prototype aéronautique que vous avez pu tester sur différents événements
  • la possibilité d’impression puis la distribution du format papier du Lama Déchaîné par nos 'tits gavroches aux jolies casquettes
  • le numéro bonus
  • les solutions des mots croisés directement accessibles en fin de campagne (il suffit de retourner sur les fameuses grilles et de cliquer sur le bouton “révéler”)
  • les menaces faites au Lama sur un réseau social dans les derniers jours de la campagne.

C’est parce que nous avons su travailler ensemble et réagir rapidement, que cette campagne est pour nous un bon moment et restera un souvenir très positif. Nous espérons qu’il en sera de même pour vous.

J’en profite pour vous envoyer tous mes vœux de bonheur pour cette année 2025 à venir et, vu le contexte actuel, je pense que l’on en aura bien besoin !!

PS: j’ai pensé à mettre des espaces fines devant mes ponctuations pour couper court à certains trolleurs… :-p

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Publication du numéro bonus du Lama Déchaîné

18 décembre 2024 à 04:40

Cette semaine se termine les publications du Lama Déchaîné, cette gazette qui voulait présenter les actions de l'April depuis 28 ans et qui, nous l'espérions, allait motiver une partie du lectorat de Linux-Fr à adhérer ou soutenir l'association.
Progression de la campagne
Ce numéro n'était pas prévu, mais on nous a gentiment fait remarquer que le 18 décembre était encore en automne et que ce n'était pas logique que rien ne soit produit ce jour-là… Et puis, l'équipe rédactionnelle avait encore des choses à partager.

En vrac, il est question de logiciels libres de caisse, de Ploum, de Tux et de GNU, de 2CV, de premier ministre et de Jurançon, de lama-zon et même d'autres choses, mais ce sera dans la seconde partie de la dépêche.

Déjà le sujet des logiciels libres de caisse… Sujet d'actualité qui nous est tombé dessus en plein milieu de notre campagne et qui a détourné certains d'entre nous de nos rôles de journalistes pour refaire du plaidoyer politique ! Vu le résultat final, le projet de loi Finances 2025 aurait mieux fait de partir en vacances !

Ploum, le fabuleux auteur de Bikepunk (2024), Printeurs (2020) et Stagiaire au spatioport Omega 3000 (2022), a accepté d'être la dernière plume publiée (il nous a donné son texte en temps record - love sur lui).

Ensuite, nos journalistes ont découvert pourquoi Tux avait plus de succès que GNU.

Puis le vice-président de l'April a voulu partager la parabole libriste de la 2CV. Malheureusement trop longue pour figurer en entier, vous devrez cliquer sur le bon lien pour avoir la fin.

Nous avons eu les confidences d'un membre de l'April, qui, grâce à ses accointances avec un certain Premier ministre, sera bientôt le futur ministre du logiciel libre et du Jurançon.

Puis il fallait bien un dessin pour rire de l'avancement de la campagne. Merci Gee, notre fidèle satyre satiriste ! (non mais quel talent !!)
Menace de la tonte du Lama

Un petit rappel sur les licences et un nombre à 4 chiffres, pour montrer qu'une campagne comme celle du Lama Déchainé, c'est avant tout beaucoup, beaucoup, beaucoup d'échanges.

Merci à toutes les personnes qui ont contribué à cette gazette, qui ont fait un don et/ou qui ont adhéré à l'April. Merci aux personnes déjà adhérentes (qu'elles aient augmenté le montant de leur cotisation ou pas). Merci à toutes les personnes qui ont lu la gazette (ou les publications sur LinuxFr.org et les réseaux sociaux). Merci à toutes celles qui ont fait les mots croisés. Et merci à toutes les autres (comme cela, il n'y aura pas de jalousie et personne ne sera oublié - après tout, vous êtes toutes les bonnes personnes !)

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Pour une informatique « durable », réaffirmer l'ambition émancipatrice du logiciel libre

14 décembre 2024 à 07:19

Le 4 novembre 2024, l'April a publié un texte de « position » sur les enjeux d'une informatique dite « durable ». Un texte issu d'un travail collaboratif intitulé : « Réaffirmer l'ambition émancipatrice du logiciel libre pour mieux répondre aux impacts de l'informatique sur l'environnement ».

Ce texte de position, reproduit ci-dessous, est également disponible à la lecture sur le site de l'April et au format PDF.

Sommaire

Réaffirmer l’ambition émancipatrice du logiciel libre pour mieux répondre aux impacts de l’informatique sur l’environnement

Les déséquilibres environnementaux, provoqués par l’activité humaine, imposent de plus en plus leur réalité et questionnent chaque jour l’habitabilité de la planète. Cette réalité interroge nos usages et nos pratiques, et modifie les cadres sociaux, économiques et politiques. Elle pose la question de ce que revêt une « informatique libre » face à ces défis et doit nous pousser à agir, pour faire du logiciel libre un levier du changement face à un enjeu vital.

Dans un tel contexte, rompre avec les mythes de « neutralité technologique »1 et de « technosolutionnisme »2 est indispensable. Les outils informatiques en particulier, par leur omniprésence, ont une influence significative sur notre rapport aux autres et à notre environnement. Toute réflexion portant sur les technologies, y compris lorsqu’il s’agit de penser leur impact sur les équilibres climatiques, doit avant tout être abordée comme un sujet politique.

Nombreux sont les termes utilisés, souvent galvaudés, pour exprimer ces considérations : informatique « durable », « numérique responsable », « éthique », « acceptable », ou « sobriété numérique ». Quel que soit le terme employé, l’important est de concilier les impératifs environnementaux avec les usages, continus et toujours croissants, des technologies informatiques. Et si ce n’est pas conciliable, d’arbitrer en conscience, avec pour seul objectif l’intérêt de l’humanité, car l’habitabilité de la planète est un critère non négociable.

Sisyphe, assis en bas d’une pente et en train de faire des calculs, appelle Zeus pour lui demander « rappelle-moi pourquoi on veut faire ça déjà? »
Image de Gee (modifiée), disponible sous licence Creative Commons 2.0 (CC BY 2.0).

Promouvoir et défendre la vocation émancipatrice du logiciel libre

Une dimension importante du logiciel concerne son pendant juridique, c’est-à-dire sa licence d’utilisation, forme de contrat décrivant les libertés accordées – ou non3 – aux personnes qui utilisent le logiciel. Et lorsque l’on parle de logiciels libres, le plus souvent, on évoque leur licence. Pour autant, les quatre libertés – d’étude, d’usage, de modification et de partage –, fondement du logiciel libre4, sont des principes éthiques et politiques, avant d’être des clauses contractuelles incarnées dans des licences libres.

Dès son origine, le logiciel libre porte une vocation émancipatrice à laquelle l’April souscrit pleinement.

L’émancipation s’inscrit dans le temps long

L’émancipation peut être définie comme l’« action d’affranchir ou de s’affranchir d’une autorité, de servitudes ou de préjugés. »5

Une vocation émancipatrice vise bien sûr la promotion des libertés individuelles. Elle intègre également des ambitions d’égalité et de solidarité, comme refus des rapports de domination.

L’émancipation découle de l’éducation et du partage des connaissances. Elle suppose l’exercice de la démocratie dans les prises de décision et induit la primauté de l’intérêt collectif sur les intérêts particuliers.
La poursuite d’intérêts communs, éclairée par un savoir affranchi de toutes servitudes, s’inscrit immanquablement dans le temps long.

La vocation émancipatrice du logiciel libre en fait une force de transformation sociale, qui doit paver la route d’une informatique plus durable.

Pour que la route reste longue, il faut qu’elle soit libre6

À travers l’éthique du logiciel libre qu’elle défend et promeut, l’April agit pour une informatique au service des utilisateurs et utilisatrices. Elle agit pour leur permettre la maîtrise, collective, de leurs équipements et services et une autonomie de décision face aux fabricants et éditeurs de logiciels.

Utiliser des logiciels sous licences libres c’est, déjà, agir pour une informatique plus en phase avec les enjeux de durabilité.

Mais cette affirmation suffit-elle à traduire l’ambition émancipatrice du logiciel libre, dans le contexte des dérèglements environnementaux ?

Comment, en effet, imaginer une « informatique libre » qui ferait abstraction de l’impérieuse question de nos conditions de vie et de celles des générations futures ?

Comment intégrer ces impératifs de durabilité dans nos grilles d’analyse et dans nos pratiques ?

Pour l’April, c’est d’abord :

  • réaffirmer ici le lien entre lutte écologique et lutte pour les libertés informatiques,
  • continuer à s’engager sur les dossiers institutionnels qui interrogent ces questions, pour y porter la voix du logiciel libre. Ainsi qu’elle a pu le faire, par exemple, sur la loi AGEC en 20197,
  • continuer, plus largement, à lutter contre le pouvoir d’influence des oligopoles de l’informatique privatrice sur les politiques publiques,
  • être vigilante dans ses pratiques internes : privilégier le reconditionné, les fournisseurs « éthiques » pour ses produits, trouver des personnes en local pour les événements ou privilégier les déplacements en train, participer au projet du Pacte pour la transition8 etc ;9

C’est ensuite, en tant que principale association française de promotion et de défense du logiciel libre, interroger ce que signifie « faire (et utiliser) du logiciel libre ».

Si la réponse est sans doute encore à construire, elle passera par le développement de pratiques vertueuses qui s’appuient sur des communautés critiques, ouvertes à tout le monde, avec, toujours, la question fondamentale des besoins comme point de départ.

Développer des pratiques à la hauteur des enjeux

À l’instar du privacy by design10, envisageons au cœur des pratiques de développement des logiciels sobres, dès la conception, et renforçons les actions engagées de longue date. C’est-à-dire :

  • Intégrer l’impact des traitements dès les phases de développement : énergie, performance des équipements, etc.
  • Prévoir la retro-compatibilité et des versions « légères » adaptées aux matériels plus anciens ou plus frugaux, aux réseaux bas débit.
  • Pérenniser le développement avec l’écriture de code lisible et bien documenté.
  • Penser l’interopérabilité. Privilégier les formats ouverts et les normes standardisées.
  • Contribuer à l’existant plutôt que repartir de zéro quand c’est possible.

Autrement dit, faciliter la coopération, la mutualisation et le réemploi plutôt que la compétition et la sur-consommation de ressources.

Bien sûr, ces questions ne sont pas spécifiques aux logiciels libres. Tout développement logiciel devrait s’en inspirer. Du fait de leurs licences libres et des pratiques ouvertes et collaboratives qui se sont développées, les logiciels libres encouragent et facilitent la mise en œuvre de ces considérations. Pour autant, restons lucides : cela ne veut pas dire que tout logiciel sous licence libre intègre complètement ces enjeux. Les logiciels libres restent souvent soumis aux impératifs du système économique actuel et peuvent être maintenus par (très) peu de monde.

Revenir à l’essentiel : la question des besoins

S’il faut bien sûr interroger et continuer à faire évoluer les pratiques de développement, le sujet est plus fondamental que cela et pose en amont la question des besoins.

« Qui ne se contente pas de peu ne sera jamais content de rien. »11

Dans nos usages, revenons à l’essentiel et évitons la course à la performance. Questionnons l’utilité d’un traitement informatique au regard des coûts environnementaux et sociaux12. En réalité d’ailleurs, la définition des besoins et de la meilleure manière d’y répondre, doivent intervenir avant même une possible mise en œuvre informatique. Acceptons ainsi que, parfois, être « responsable », c’est tout simplement ne pas recourir aux technologies numériques, même libres.

Si cela doit nous guider en tant que libriste, l’enjeu est sociétal. Il faut politiser les choix en matière technologique. Ces choix concernent essentiellement les besoins. Comment sont-ils définis ? Par qui ? Quels moyens pour y répondre ? Quel contrôle de la mise en œuvre des solutions décidées ? etc. Elles ne peuvent se réduire à des questions individuelles. Elles doivent s’enrichir par des discussions publiques et le cas échéant, trouver leur réponse dans des décisions collectives.

Qui décide, et comment : un enjeu démocratique

À l’instar des règles d’élaboration des lois dans un régime démocratique – fondées sur la transparence et la capacité d’y contribuer, voire de les remettre en cause –, les quatre libertés du logiciel libre sont un socle minimal pour permettre à toute personne qui le souhaite de participer aux décisions relatives aux logiciels qu’elle utilise.

Les enjeux liés aux dérèglements environnementaux sont intimement liés aux enjeux démocratiques. En ce qui concerne les technologies informatiques, les principes de base du logiciel libre sont en ce sens des conditions de maîtrise, dans le temps, des réponses à construire.

Les grandes multinationales des technologies numériques ont le pouvoir d’imposer leur rythme et leurs choix13. Elles ont la capacité d’agir sur la définition même des usages et des besoins. Les logiciels libres peuvent être des contre-pouvoirs, qui permettent de résister à leur domination. De s’affranchir de leur autorité et de la servitude à leurs outils.
Cette idée de contre-pouvoir s’exprime déjà très concrètement par le fait de développer des outils qui échappent au contrôle de ces entreprises. Elle incarne aussi une lutte contre un modèle délétère et la défense d’un autre imaginaire politique autour des technologies numériques, émancipateur, basé sur le partage, l’entraide et la promotion de l’intérêt commun.

Des communautés critiques et ouvertes à tout le monde

Une des forces des logiciels libres est de permettre l’émergence de communautés, œuvrant pour un projet commun. C’est au sein de ces communautés que peuvent collaborer les personnes utilisatrices – de débutantes à confirmées – et les personnes qui produisent le code et la documentation.

Une communauté critique, ouverte à tout le monde et fondée sur des règles de fonctionnement claires, aide à produire des projets logiciels au plus près des besoins réels, avec du code orienté vers une économie des ressources. L’ambition de l’April est de soutenir et promouvoir l’émergence et le renforcement de telles communautés.

Une première clé de voûte de cette ambition est une éducation critique au et avec du logiciel libre. Préalable nécessaire pour rendre tangibles les libertés informatiques, et permettre à tout le monde d’être outillé pour pleinement s’investir dans ces communautés.

Une seconde est le soutien à ces communautés par les pouvoirs publics, particulièrement par l’investissement. Cela suppose une priorité au logiciel dans le secteur public ainsi que la mise en place d’une véritable politique de contribution aux logiciels libres qu’elles utilisent, plutôt que d’une simple utilisation passive par les administrations.

Pour résumer

Dès son origine, le logiciel libre porte une vocation émancipatrice. Une ambition qui fait du logiciel libre une force de transformation sociale capable de contribuer à l’émergence d’une informatique plus durable.

Utiliser et promouvoir des logiciels libres c’est, déjà, agir pour une informatique plus en phase avec les enjeux écologiques. Il faut aussi envisager au cœur des pratiques de développement des logiciels sobres, dès la conception, faciliter la coopération, la mutualisation et le réemploi plutôt que la compétition et la sur-consommation de ressources.

Il faut revenir à l’essentiel, c’est-à-dire partir de la question des besoins des utilisateurs et utilisatrices.

En ce qui concerne les technologies informatiques, les principes du logiciel libre constituent un rempart et une réponse collective contre la domination des grandes multinationales des technologies numériques. Face à celle-ci, le renforcement de communautés critiques, bienveillantes et inclusives, est une ambition à défendre. Et c’est aussi la condition sine qua non d’une informatique réellement émancipatrice et donc, durable.


  1. La neutralité technologique peut être entendue comme le principe en vertu duquel l’État ne doit pas imposer de préférence pour ou contre une technologie donnée. Si en soi ce principe peut être valable, il est souvent utilisé pour justifier l’ignorance des considérations éthiques ou sociétales des choix en matière technologique : pollution, souveraineté, etc. Pour une réflexion sur « neutralité technologique » et logiciel libre, nous vous invitons à lire Neutralité technologique et logiciel libre

  2. Selon Wikipédia, « le technosolutionnisme, ou solutionnisme technique, est la confiance dans la technologie pour résoudre un problème souvent créé par des technologies antérieures ». 

  3. Nous faisons alors le choix de parler de « logiciel privateur » parce que ces programmes privent les utilisateurs de leurs libertés. Ils maintiennent les utilisateurs dans un état de division et d’impuissance. 

  4. Pour une définition plus détaillée de la notion de logiciel libre et des quatre libertés, lire Qu’est-ce qu’un logiciel libre ? 

  5. Définition tirée de la version en ligne du Robert, au 4 novembre 2024 

  6. Référence absolument pas voilée à la phrase « La route est longue mais la voie est libre » de Framasoft 

  7. Loi n° 2020-105 du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire. Lire la synthèse de notre action sur la loi AGEC (au format ODT et au format PDF

  8. En 2020, à l’occasion des élections municipales, l’April a pris part à l’initiative du Pacte pour la transition, qui vise à proposer des mesures concrètes pour construire des communes plus écologiques, plus solidaires et plus démocratiques. 

  9. Pour plus de détails, nous vous invitons à lire : « Une association consciente de ses responsabilités » 

  10. Expression anglophone consacrée, signifiant la prise en compte dès la conception (by design) des enjeux de vie privé, ou d’intimité numérique (privacy) 

  11. Citation d’Épicure tirée du texte « Lettre à Ménécée » 

  12. Les blockchains qui fonctionnent sur le principe de « preuve de travail », le bitcoin étant l’exemple le plus répandu, semblent une illustration frappante de ce besoin de mettre en balance utilité et coût. Alors que les coûts, tant environnementaux que sociaux liés aux importants besoins en matériels et en énergie de ces technologies sont avérés, l’utilité pour l’intérêt général de nombres de leurs applications, reste largement à démontrer. 

  13. Pour ne prendre qu’un exemple, la fin de Windows 10 de Microsoft – sans parler du passage, forcé, à Windows 11, beaucoup plus gourmand en ressources – aurait généré 37 millions de tonnes équivalent CO2 évitable, selon Green IT 

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Publication du numéro 8 du Lama déchaîné

11 décembre 2024 à 05:17

Le projet de loi sur le contrôle parental est l'exemple même de pourquoi il faut rester vigilant sur chacun des projets proposés par le gouvernement.

Sans l'April, il n'aurait plus été possible d'acheter des ordinateurs sans système d'exploitation.

Si le sujet vous intéresse, on vous propose comme chaque semaine, et pour l'avant-dernière fois, de lire le dernier numéro du Lama déchaîné.

Contrôle parental - contrôle GAFAMal

Pour ce numéro 8 nous avons osé demander à Stéphane Bortzmeyer de nous écrire un texte en tant que "plume extérieure", et il a accepté.

Nous vous laissons donc le découvrir.

Laurent Costy, vice-président de l'April, s'est arrêté sur le compte rendu d'activité de l'année 2018, à propos de l'Open Bar. Sujet qui nous inquiète toujours à l'April, même s'il est noyé dans des plateformes comme l'UGAP, Solidatech ou la CANUT.

Par ailleurs, certains bénévoles se vantent d'avoir fait tomber le gouvernement, pour éviter que des changements de loi ne perturbent l'écosystème Libriste des logiciels de caisse et de compta (mais le conseil d'administration n'a pas eu encore l'occasion de cautionner, ou pas).

Comme toujours, retrouvez les rubriques habituelles et les mots croisés.

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Publication du numéro 7 du Lama déchaîné

6 décembre 2024 à 07:14

Il y a les recommandations et l'application, la vertu et les habitudes.

Illustration de Gee pour le n°7

Pourtant, cela fait des années que recommandations et autres référentiels sont publiés, mais rien n'y fait : « personne n'a jamais été licencié pour avoir choisi la solution du dominant du moment ».

Vous avez des contre-exemples ? Nous sommes preneurs ! Surtout s'ils peuvent être présentés à nos très chers décideurs.

En ce moment, la loi de finance prévue inclut des éléments concernant… les logiciels de caisse. Ceux-ci sont parfois libres et développés par des entreprises françaises, au plus près des besoins des utilisateurs.

Et au milieu du brouhaha de la république et des changements de gouvernement, des amendements gênants sont introduits et presque oubliés de tous.

Et une fois acceptés, qu'il est dur de faire revenir à la raison. Ils reviennent et sont représentés, comme s'ils allaient de soi.

Pas que ces amendements vont interdire le Logiciel Libre, nous n'en sommes pas là, mais ils vont interférer, ici et là, avec les développements et l'utilisation. Nécessiter des interventions externes à chaque déploiement, des autorisations.

La méthode à Gilles va devoir être renommée. Quels sont les noms des personnes qui veulent rajouter toutes ces barrières ?

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Place aux femmes dans la publication du Lama déchaîné numéro 6 !

27 novembre 2024 à 07:24

Pour ce Lama Déchaîné numéro 6, l'équipe de rédaction a décidé de laisser la place aux femmes !
Dessin inspiré d'un des tableaux de Nanine Vallain

Et oui,

  • l'édito de la présidente parle du manque de femmes dans le logiciel libre,
  • la citation et la plume extérieure sont laissées à Florence Chabanois,
  • l'habituel dessin satirique de Gee est remplacé (à sa demande) par un dessin militant réalisé par Elisa de Castro Guerra inspirée d'un des tableaux de Nanine Vallain,
  • l'anecdote rigolote concerne une femme surnommée un temps Bubulle (je vous laisse découvrir pourquoi),
  • les chiffres de la semaine informent sur le nombre d'émissions de radio enregistrées, avec en plus une remarque sur les efforts d'inclusivité,
  • l'idée à déconstruire est forcément sur le manque de femmes,
  • le saviez-vous est consacré à une salariée qui rassure les adhérents sur son humanité,
  • la parole de Bénévole est celle de Marie-Odile Morandi, une administratrice connue pour ses nombreuses transcriptions,
  • les réactions sur Mastodon sont celles de femmes (j'en aurais voulu plus, mais suis déjà contente d'en avoir eu deux !),
  • l'extrait du compte-rendu permet de mettre en lumière le groupe de travail Diversité qui existe depuis avant mon arrivée en 2007, mais juste avant puisque c'était en 2006,
  • une actu brûlante sur comment se démysoginer et un lien vers une page de la CNIL que nous vous conseillons de parcourir (ce sera une aide inespérée pour les mots croisés).

Seul le dessin généré n'est pas l'œuvre d'une femme, mais l'un des deux personnages est une femme… (enfin ce n'est pas sûr, il faudrait vérifier, mais comment… résumons, c'est une Schrödinger/lama/femme).

Ce numéro « girl power » est une façon pour nous de visibiliser les femmes. Nous l'avons fait tout au long de la préparation des différents numéros (répartition 50-50, ou plus pour les femmes), mais nous avons voulu faire un numéro leur étant entièrement consacré.

L'inclusivité n'est pas un combat de l'April, mais c'est comme l'accessibilité, si on s'en occupe dès le départ, tout est plus simple, après, dans un projet.

Et n'oubliez pas, le premier développeur était une développeuse : Ada… ah !! oups, c'est l'une des solutions des mots croisés ! Chut…

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Bénévalibre - « Libre à vous ! » du 12 novembre 2024 - Podcasts et références

22 novembre 2024 à 04:27

Deux-cent-vingt-sixième émission « Libre à vous ! » de l’April. Podcast et programme :

  • sujet principal : Bénévalibre, un logiciel libre pour faciliter la valorisation du bénévolat
  • la chronique « Que libérer d’autre que du logiciel » avec Antanak, intitulée : « Identité numérique »
  • « À la rencontre du libre » poursuit son tour de France avec Martin Hardy, professeur en cursus Bachelor « Expert en informatique » à Agen, dans le Lot-et-Garonne, à l'ESIA : « comment utilise-t-il les logiciels libres dans cette école ? »

Rendez‐vous en direct chaque mardi de 15 h 30 à 17 h sur 93,1 FM en Île‐de‐France. L’émission est diffusée simultanément sur le site Web de la radio Cause Commune.

Pas d'émission inédite le 26 novembre.

Mardi 3 décembre 2024, nous recevrons Philippe Bareille, en charge de l'Open Source, et Magali Lemaire, la cheffe du bureau de l'ingénierie logicielle, de la ville de Paris.

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Publication du numéro 5 du Lama déchaîné

20 novembre 2024 à 11:36

Cette semaine, l'April fête ses 28 ans d'existence. 28 ans de lutte! Alors, forcément, nous en parlons dans le Lama déchaîné, notre campagne de soutien financier.

Bannière Campagne April

Joyeux anniversaire, dessin de Gee

Pour ce numéro 5, le sixième en fait :-D, nous avons profité de la publication le 20 novembre, jour de la création de l'association, pour remonter le temps et vous informer de comment l'association a été créée. L'édito de la présidente n'est qu'un simple résumé (épuré), je vous conseille donc de cliquer sur le lien à la fin pour découvrir la « vérité vraie » sur cet événement du siècle dernier !

Comme d'habitude, Gee nous a fait un dessin satyrique, ci-dessus, avec une question qui ne restera pas sans réponse. (voir la rubrique chiffres de la semaine - on ne pouvait pas laisser passer cette info pour les fans de binaire et d'hexadécimal).

Une plume infiltrée remplace la plume extérieure, l'occasion était trop bonne de laisser un peu de place à l'un des fondateurs.

Et quitte à avoir un numéro autocentré, on vous parle de la couleur traditionnelle de l'asso, de la future date de l'AG (le samedi 15 mars 2025) et du premier groupe de travail créé…

Vous l'aurez compris, ce numéro vogue entre la nostalgie et la fête, cf les mots croisés !

On vous laisse découvrir et lire… adhérer ou faire un don.

Joyeux anniversaire l'April !

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Publication du numéro 4 du Lama Déchaîné

14 novembre 2024 à 03:51

Afin de permettre à sa campagne de soutien financier de prendre son envol, l'April investit dans l'aéronautique ! Ce mercredi 13 novembre sortait le tant attendu numéro 4 du Lama Déchaîné.

Le thème : le monde associatif

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Le Lama déchaîné

Vous y retrouverez nos rubriques habituelles : un édito malodorant, un dessin satirique d'un supermarché, une actu brûlante, certains projets de Framasoft (qui entre bientôt en campagne !) avec la belle plume d'Angie, des anecdotes du salon Solution Linux devenu Open source XP, un chiffre, un service chapril, une idée déconstruite, un truc à savoir, la parole d'une bénévole, un extrait de compte-rendu d'activités de 2008 sur DAVDSI et les p…… de DRM, le courrier des lecteurs et, comme à chaque fois, les mots croisés (dont toutes les solutions seront données à la fin de la campagne, promis).

La campagne progresse bien, nous avons atteint les 6 000€ et nous sommes super reconnaissants de ce soutien… Il nous reste encore 14 000€ pour finir l'année sereinement. Alors n'hésitez pas à en parler autour de vous.

Et si vous voulez participer au courrier des lecteurs, répondez à cette dépêche !

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Publication du numéro 3 du Lama Déchaîné

7 novembre 2024 à 11:29

Cette semaine encore, ce mercredi 6 novembre 2024, l'April a publié sa gazette hebdomadaire Le lama déchaîné afin d'encourager les gens à la soutenir financièrement.
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Pour ce quatrième numéro paru le 6 novembre, nous retrouvons les quatorze rubriques habituelles :

  • l'édito dans lequel j'essaie d'expliquer la difficulté de publier un texte à plusieurs, et pas n'importe quel texte, mais une position qui risque d'être reprise dans les médias ou par d'autres associations. Quand plusieurs personnes écrivent ensemble, ce n'est pas toujours aisé de mettre tout le monde d'accord, mais c'est tellement riche en échange d'arguments que ça vaut le coup d'y passer du temps.
  • un chiffre pour mettre en évidence une action de promotion de l'April: les transcriptions et le site Libre à lire!
  • le dessin satirique fait par Gee que je vous laisse découvrir :-D
  • une citation sur le repair cafés de Nathalie (bonjour Oisux<3)
  • une actu brûlante (petite nouvelle rubrique arrivée depuis le numéro 2) sur le nouveau ministre des Armées
  • une idée déconstruite sur les hippies
  • une anecdote rigolote sur les serveurs de l'association
  • un truc à savoir
  • la présentation d'Elsa, une des salariées en contact direct avec les membres
  • un clin d'œil à l'un des services du chapril: Firefox send
  • les courriers de trois lecteurs publiés sur Mastodon
  • un extrait d'un de nos comptes-rendus d'activité choisi par un de nos vice-présidents
  • un dessin généré et envoyé sur sensibilisation@april.org.

Et comme à chaque fois, un texte publié par une personne extérieure à l'association, même si très active dans les émissions de radio Libre à vous!
ça fait une longue liste, désolée.

Arf, et j'en oublie les mots croisés, qui sont toujours un plaisir à créer à la mano…

Vous voulez plus de détails, et je le comprends, alors je vous laisse cliquer sur le lien ci-dessus.

Petite ou grande nouveauté. Une nouvelle page d'accueil pour récapituler la campagne, les raisons pour lesquelles nous la faisons, les liens vers les différents numéros et un mur de remerciement, car vous êtes de plus en plus nombreuses et nombreux à nous soutenir et nous en somme super reconnaissant·es = https://www.april.org/campagne/
Image de la page d'accueil de la campagne

Merci de vos lectures, de vos soutiens et de vos commentaires.

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Qui veut la peau des logiciels libres de caisse ?

6 novembre 2024 à 01:45

Dans l’objectif, certes légitime, de lutter contre la fraude à la TVA via des logiciels de caisse, l’Assemblée a voté la fin du dispositif d’« attestation individuelle » qui permettait à un éditeur ou un intégrateur de solution, d’attester de la conformité de son système. L’Assemblée impose ainsi une procédure lourde et onéreuse de certification, qui impacterait tout particulièrement les logiciels libres.

Afin d’alerter sur ce risque important pour les écosystèmes des logiciels libres intégrant des fonctionnalités de caisse, l'April a publié un communiqué, où elle revient plus en détails sur le contexte et les enjeux, et où elle appelle à se mobiliser en vue des travaux à venir au Sénat : « Qui veut la peau des logiciels libres de caisse ? »

Supprimer la possibilité de « l’attestation individuelle » revient à soumettre toute activité économique autour des logiciels de caisse, libres ou non, à une très importante pression financière et réglementaire, et à imposer une responsabilité contractuelle auprès de l’organisme certifiant.

L’amendement adopté à l’Assemblée témoigne malheureusement à nouveau d’un manque de compréhension de comment fonctionnent les différents modèles de développement logiciel, notamment libre.

L’April ne manquera pas de contacter les sénateurs et sénatrices pour les informer de la situation et les inviter à rétablir l'article 286 3° bis du Code général des impôts dans sa rédaction initiale. L’April appelle également toutes les personnes concernées — développeurs et développeuses, utilisatrices et utilisateurs, entreprises, associations ou fondations en charge d’un projet de logiciel libre de caisse — à faire de même.

Si le sujet vous intéresse, n’hésitez pas aussi à rejoindre notre liste publique dédiée à ce sujet pour partager vos interrogations, vos réflexions et arguments, et participer à cette mobilisation.

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Le Lama déchaîné - Numéro 2

31 octobre 2024 à 11:18

Le numéro 2 est sorti ce mercredi 30 octobre 2024, sur le thème de l'art libre.

Avec une magnifique illustration de Gee.

Illustration de Gee

Il y a aussi du KPTN dedans, de la musique et un lien vers une vidéo, une actu brûlante toujours en train de brûler, mais on vous en reparlera sûrement.

Et bien sûr des mots croisés faits avec amour et malice :)

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Le Lama déchaîné - Numéro 1

Par : echarp
24 octobre 2024 à 05:04

Le Lama déchaîné

Cette semaine encore, un numéro du Lama Déchaîné, sortait ce mercredi 23 octobre. Toujours avec quatorze rubriques à découvrir. Toujours pour soutenir financièrement l'April, mieux connaitre ses actions, mais pas que.

La semaine dernière, l'édito de la présidente était un coup de gueule sur la domination et les stratégies désastreuses et liberticides de Microsoft. Elle dénonçait l'Open Bar et les dérogations de certains ministères. Cette semaine, elle explique plus calmement, le travail invisible de l'April avec les parlementaires, les échanges d'arguments pour limiter certains projets de lois nuisibles aux logiciels libres, les questions écrites qui sont posées au gouvernement et les demandes CADA qui en résultent.

La plume extérieure du numéro 0 était accordée à Claudine Chassagne, une élue depuis deux ans à Saint Martin d’Uriage qui lutte pour amener des logiciels libres dans sa commune et ailleurs. C'est l'incontournable Tristan Nitot qui reprend la plume, enfin le clavier, pour expliquer en quoi le Libre a changé sa vie et continue de le faire.

Chaque semaine, les journalistes bénévoles ont décidé de mettre en avant un extrait d'un ancien compte rendu d'activité… Pour le numéro 1, du 23 octobre, c'est le groupe Patrimoine mondial crée en 2002 que Laurent Costy, un des vice-présidents de l'April a choisi… Dans le numéro 0, le choix avait été fait de parler de la situation financière de l'association.

Bien sûr, il n'existe pas de journal sans dessin satirique, et c'est Simon "Gee" Giraudot l'auteur de nombreux livres et jeux vidéo (dont Sales Gosses qui vient de sortir) qui s'y colle avec l'intelligence et l'humour qu'on lui connait.

Pour vous faire connaitre les services libres et proposés à tout le monde du Chapril, chaque semaine, un logiciel sera mis en avant. Mumble (conférence audio) et Nextcloud (stockage et partage) pour ces deux premiers numéros, car il faut faire des choix et seuls neuf des quatorze services pourront vous être présentés

Des citations, des anecdotes rigolotes, des informations à savoir et des idées à déconstruire, des paroles de bénévoles ou de personnes salariées sont également proposées. Et des chiffres!

Vous avez plusieurs manières de participer à cette campagne:

  • en remplissant la grille de mots croisés
  • en gazouillant sur les réseaux sociaux (surtout Mastodon) avec les hashtags #lelamadechaine ou #campagneapril2024. Votre texte apparaîtra dans un des numéros suivants.
  • en testant le nouveau service https://bd.chapril.org, en réalisant un dessin (dé)généré et en l'envoyant sur sensibilisation@april.org. Il n'est pas impossible que cette œuvre soit également publiée.

Pour la tranquillité des yeux, un dark mode du site a été mis en place et testé en direct par plusieurs bénévoles.

Tout ce travail pour vous motiver à adhérer à l'April ou à faire un don à l'association.

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Le Lama déchaîné ou la nouvelle campagne de soutien financier de l'April

2015 est la date de la dernière campagne d’adhésion de l’April. Neuf ans sans recrutement, il était temps de s’y remettre. Mais la formule change en cette année 2024 !

Mais commençons par le début :

L'April, c’est l’association qui promeut et défend le logiciel libre et les libertés informatiques. Au fur et à mesure des années, sa tâche s’est accrue, le nombre de dossiers à traiter, toujours plus urgents les uns que les autres, augmentant sans cesse. Et pourtant, depuis 2015, aucune campagne d’adhésions n’a été proposée…

L’April en difficulté financière

Depuis deux ans, notre situation financière n’étant plus à l’équilibre, il nous a paru opportun de relancer la machine en cette fin d’année. Pour finir sereinement l’année 2024, une somme de 20 000 € nous serait nécessaire.

Le Lama déchaîné

Pour cette nouvelle campagne, nous n’allons pas vous proposer un seul et unique texte, aussi encourageant soit-il, sur un site de campagne, mais neuf, un pour chacune de ces années sans sollicitation !

Ce défi a été fièrement et, nous espérons, dignement relevé par notre équipe devenue, pour un temps, une rédaction de journalistes. Soyez à l’affût, car à partir d’aujourd’hui et durant neuf semaines, chaque mercredi, paraîtra un exemplaire de ce magazine automnal, Le Lama déchaîné. Diverses rubriques vous présenteront les différentes actions de l’association durant toutes ces années ! Mais pas que, puisque nous avons invité également des plumes extérieures à l’April afin de parler du Libre et que nous vous confions quelques anecdotes rigolotes. Sans oublier les mots croisés et le concours de dessins générés !
Le Lama déchaîné

À vous de décider, numéro après numéro, si notre initiative est suffisamment convaincante pour susciter de votre part une adhésion ou, à minima, si elle vous encourage à faire de temps en temps un don ponctuel pour nous soutenir. Nous avons fait le choix de l’indépendance vis-à-vis des institutions en n’ayant recours à aucune subvention et le rescrit d’intérêt fiscal nous a été refusé deux fois.

Sans vos apports financiers, l’April ne pourrait pas agir aussi librement !

Découvrez le numéro 0 du Lama déchaîné

Numéro 0 car, en informatique, tout commence à 0.

Lisez-le, dévorez-le d’un seul coup, dégustez-le lentement un ou deux articles par jour, parcourez-le rubrique après rubrique, n’hésitez pas à participer à l’un des numéros suivants en proposant un dessin et, surtout, parlez-en autour de vous et relayez le plus possible !

Nous comptons sur chacun et chacune d’entre vous. Merci d’avance !

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Le Chapril est actuellement inaccessible

Par : fcouchet
11 septembre 2024 à 11:28

Mise à jour mercredi 11 septembre 2024 à 21 h 30 : le site Chapril est de nouveau accessible.

Depuis 2018, le site Chapril propose différents services en ligne, libres et loyaux, accessibles à tout le monde. Tous les services sont actuellement inaccessibles. Nous espérons rétablir l'accès le plus rapidement possible. Nous mettrons à jour cette page.

Vidéos des dernières conférences : BreizhCamp, JDLL et transcriptions April

13 septembre 2024 à 09:12

Ce qu’il y a de bien avec les « dernières conférences », ce qu’il y a souvent de nouvelles « dernières conférences ». Après PSES, MiXiT et OW2con (plus les transcriptions de l’April), voici une nouvelle fournée (probablement non exhaustive).

BreizhC@mp a publié ses vidéos des 26 au 28 juin 2024 à Rennes.

Les JDLL ont publié leurs vidéos des 25 et 26 mai 2024 à Lyon.

L’April a publié des transcriptions aux mois de juin (14 documents audio ou vidéo pour 13h10min), juillet (14 pour 12h02min) et août (13 pour 10h45min).

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Réaliser votre documentation en écriture collaborative à l’aide d’un wiki sur le Chapril

Par : fcouchet
15 mai 2024 à 14:23

Notre site Chapril proposait jusqu'à présent 13 services en ligne, libres et loyaux. Les services sont proposés gratuitement et librement. Un nouveau service est désormais proposé : un service de wiki.

Selon Wikipédia un wiki est une application web qui permet la création, la modification et l'illustration collaboratives de pages à l'intérieur d'un site web. Wikipédia étant d'ailleurs un projet d’encyclopédie collective en ligne, libre, fonctionnant sur le principe du wiki.

Le Chapril propose donc un service de wiki, vous permettant de créer votre wiki.

Les wikis seront publics ou privés au choix. La demande de création d'un nouveau wiki se fait par demande à la liste support (wiki-support *@* chapril.org). Il faut alors choisir le nom court pour l'adresse (par exemple https://wiki.chapril.org/!monpremierwiki), donner un titre et décrire, dans le cas d'un site public, l'objet du site et indiquer la licence.

Retrouvez la page de présentation du service sur le site du Chapril ainsi que la documentation.

Utiliser wiki.chapril.org

J'ai kiffé l'AG de l'April 2024!!!

Par : mgarnero
10 mai 2024 à 07:31

Organiser et participer à l'assemblée générale d'une association n'est pas ce qui vend le plus de rêve ! Chaque année, il faut préparer les rapports d'activité et financier (merci Fred, François et les autres :) ), les relire dès janvier (merci l'équipe salariée et les membres du CA) et boucler le tout dans le temps imparti (ouf, encore réussi pour 2023 ! ).

Il faut simultanément prévenir les membres, réserver le lieu avec un amphi pas trop grand, ainsi que les after pour manger, boire et se motiver pour ré-écouter des rapports plusieurs fois déjà relus. C'est indispensable, mais de moins en moins motivant. Heureusement qu'il y a les moments « entre » où on peut échanger entre bénévoles, réfléchir collectivement et refaire le monde !

Mais cette année, ça s'est passé différemment ! Et ce fut trop cool ! !

Préparation

Nous avions demandé à une de nos nouvelles membres, l'École d’ingénierie Polytech Sorbonne, si elle pouvait nous recevoir et la réponse a été « oui » ! Faire une AG à Paris, c'était un peu mon rêve depuis des années.
Je n'ai rien contre l'EFREI de Villejuif ou la Fac Paris 8 à Saint-Denis, qui nous ont formidablement reçus pendant des années (merci à elles «3»), mais toutes deux sont en banlieue, donc à plus d'une heure de chez moi... Pas cool quand il faut transporter des sacs et de lourdes valises en métro. (Ça fait longtemps que plus personne ne prend de voiture pour ça, trop contraignant et pas très écolo)

Jussieu, 20 minutes de bus. Il n'y a pas photo, mon rêve devenait réalité, même mieux que prévu !

De plus, l'amphi Durand nous était réservé pour toute la journée. Toute la journée ! Nous aurions pu faire comme les années précédentes et organiser le matin une réunion uniquement entre membres du CA étendu (équipes salariée et administratrice)... Mais quel dommage de ne pas profiter pleinement du lieu ! Après discussion, Jean-Christophe Becquet, notre vice-président, a proposé de mettre en place des lightning talks. Il avait assisté à un événement de ce type et cela lui avait beaucoup plu. Quelle bonne idée à mettre en place pour la matinée qui précéderait l'AG !

Appel à candidatures lancé par courriel, sur le site de l'April et même sur Linux-Fr, les propositions de conférences éclair (pas plus de six minutes) ont afflué, lentement mais sûrement... Quel bonheur de voir les présentations arriver et d'avoir déjà envie d'être le jour J pour les découvrir plus en détail. Nous avons opté pour un maximum de 15 conférences et, comme souvent à l'April, on espérait, on encourageait les femmes à participer. Nous n'avons finalement refusé que les conférences à distance, nous avons accepté toutes les autres. Dix-sept présentations annoncées au total ! Si, vous aussi, vous voulez organiser un tel événement, tout est documenté sur notre wiki.

Autre idée, proposée par Fred, demander à une femme de nous faire une intervention de 30 minutes, réservée aux membres, contrairement aux conférences éclairs qui étaient ouvertes à toutes et tous. Mathilde Saliou, journaliste Tech de Next et autrice de l'enquête Technoféminisme : Comment le numérique aggrave les inégalités (Grasset, 2023), a accepté. Son sujet : « Comment rendre le numérique plus inclusif ».

Avec Isabella, nous avons écumé tous les restaurants du coin (ou presque) pour trouver un lieu accueillant et accessible. Compliqué quand le groupe risque d'être composé de plus de 20 personnes. En discutant autour de nous, le nom du tiers lieu Césure est venu sur le tapis. Ses atouts ? Son côté convivial et très ouvert, une restauration possiblement végé, faite maison et à prix doux, avec, en bonus, une initiation à la Tarantelle (danse folklorique italienne) pour celleux qui le voudraient. C'est donc là que nous avions prévu de finir, en beauté et en musique, la journée.

Jour J

Un super-programme que nous avons maintenu toute la journée du samedi 16 mars avec de nombreuses bonnes surprises en cadeau :

  • L'accueil par Cécile Braunstein de Polytech Sorbonne devant l'amphi, une belle personne que j'ai hâte de recroiser !
  • un espace avec de grandes tables et tabourets à côté de la salle de réunion, idéal pour papoter et partager nos mets lors des moments de pause ;
  • un amphi renversant (il ne fallait pas souffrir de vertiges ^_^' voir les photos) mais de bonne taille vu le nombre de personnes présentes, plus important que l'année dernière et accessible par ascenseur ;
  • une organisation sans couac, y compris dans la retransmission en direct ! Oui ! Aafin que les membres de l'association qui ne peuvent pas venir à Paris puissent quand même assister à l'événement, nous avions mis en place une diffusion vidéo grâce au logiciel libre BigBlueButton. Merci à echarp d'avoir surveillé cela toute la journée
  • deux paparazzi, pardon, deux bénévoles ayant accepté de prendre des photos pour permettre d'immortaliser ce moment... (avec le protocole photo habituel : celleux qui ne veulent pas apparaître se font connaître, sont flouté·es sur le rendu final - on ne rigole pas avec ça et à l'April, on respecte le droit à l'image, ancienne et lourde bataille ;
  • de nouvelles têtes... pardon, des membres pour qui c'était la première participation à l'AG de l'April et que j'espère revoir prochainement.

Seize conférences sur les dix-sept annoncées, suite à un désistement :

  1. Khrys : Démasculiniser (l'histoire de) l'informatique La présentation. Un choix que de commencer cette session de conf-éclairs en donnant la parole à une femme qui voulait, en plus, démasculiniser l'histoire un peu poussiéreuse de l'informatique... Instructif et féministe !
  2. Vincent-Xavier Jumel : Future forge des communs numériques de l'Éducation Nationale La présentation. Conférence qui nous a permis d'obtenir des informations que n'ont pas encore eues les profs... à nous de leur partager et de les informer de la chance qu'ils ont de bosser dans un ministère qui se soucie du Libre ! (oui je sais, il y a plein de mais....)
  3. Vincent Calame : Moteur de recherche avancé développé dans Libre à vous !La présentation. Une conf-éclair amusante sur un travail engagé par un bénévole de et pour l'April. Pleine de promesses (arrachées) à la fin, vivement l'année prochaine pour la suite...
  4. Yvette Allimann : À quoi servent et comment se passe l’élaboration de normes ISO ? Je pense avoir compris que je n'avais pas les aptitudes pour comprendre ce format/protocole/instance pourtant si utile.
  5. Denis Dordoigne : Comment ouvrir un ticket de bug d'un logiciel libre La présentation. Cette conf-éclair m'a instruite sur la remontée aux équipes d'informaticiens des problèmes rencontrés sur leur logiciel... et le tout avec beaucoup d'humour !!
  6. Olivier Lader : Logiciel propriétaire, biais de confirmation et l'Éducation Nationale. L'intervenant n'a manifestement pas pu donner sa présentation ou alors elle a été tellement rapide que personne ne s'en est rendu compte ! Une prochaine fois peut-être ?
  7. Marie-Minerve Louerat (avec le soutien de Jean-Paul Chaput) : Coriolis, un logiciel libre de conception des puces libres La présentation et le site web. Un sujet qui n'est pas assez traité dans les communautés du Libre : le matériel. Coriolis est un logiciel qui permet de concevoir/gérer des puces libres. C'était la première fois que j'en entendais parler et j'ai été captivée !
  8. Georges Khaznadar : GNU-Linux, c'est dans la poche La présentation et le site web. Incroyable de matérialiser ainsi GNU-Linux avec juste une.... chut, ne spoilons pas, mais reconnaissons que Georges le transporte bien dans sa poche... Plusieurs témoins vous le confirmeront ! :-D
  9. Michael Opdenacker : Anki : n'oubliez plus ce que vous apprenez ! La présentation et le site web. Si cette application avait existé lorsque je passais mon bac, j'aurais fait des économies de papier ! Génial pour retenir des informations, plutôt courtes, et les réviser tranquillement.
  10. Françoise Conil : Extraction des métadonnées des essais cliniques sur la COVID-19 La présentation. Il est manifestement compliqué d'agréger des données venant de plusieurs organismes européens... Heureusement, Françoise et ses collègues y sont parvenus et ont pu les partager à leur tour ! Félicitations !
  11. Association Nos oignons : Activités et perspectives. Intérêt du réseau Tor La présentation et le site web. Petite piqûre de rappel sur les besoins de préserver sa vie privée, surtout quand on surfe sur Internet.
  12. Pablo Rauzy : Paradoxe libriste et logiciel émancipateur La présentation. Ce paradoxe a beaucoup fait couler de salive à l'heure du repas... et même le lendemain ! Merci Pablo pour ces réflexions.
  13. Nicolas Dandrimont et David Douard : Software Heritage, l'archive universelle du logiciel libre La présentation. La mémoire de tous les codes libres est gentiment gardée sur les serveurs de Software Heritage. Pourvu que cela dure !
  14. Isabelle Carrère : Présentation d'ANTANAK et du réseau RéFIS La présentation et le site web. Isabelle participe aux émissions de radio de l'April. Il était logique de l'inviter à s'exprimer lors de l'AG et de montrer tout ce que son association fait, en particulier la récupération et remise en état de fonctionnement de vieux matériels grâce au logiciel libre et la lutte contre l'illectronisme.
  15. Frédéric Urbain : FramaSpace La présentation. Évidemment, l'association amie Framasoft était présente ! Un libriste portant un magnifique t-shirt violet nous a parlè d'un des derniers projets en date, Framaspace, un environnement de travail collaboratif dans le cloud proposé aux associations qui n'ont pas les moyens (financier et technique). Une aide anti-GAFAM, avec que du Libre derrière !
  16. Cédric Dumond : Librezo, un collectif libristes prônant l'auto-hébergement La présentation et le site web. Avant dernière conf que j'ai écoutée en sentant le trac m'envahir de plus en plus.... 6 minutes, c'est super court en fait !
  17. Magali Garnero - Bookynette : Vous êtes la bonne personne ! La présentation. Et oui, moi aussi je m'y suis collée. L'exercice est en fait très compliqué, on a tellement de choses à dire en six malheureuses petites minutes ! À force de me résumer, de me contraindre à ne dire que l'essentiel, de m'auto-censurer, j'ai finalement eu du mal à remplir tout le temps imparti (je me rattraperai aux JDLL et à PSES). Et puis ce genre de sujet, aussi intime et personnel, c'est moins facile que les sujets habituels (logiciels libres, communauté, DRM (grrr), Agenda du Libre, etc.)

La matinée s'est parfaitement déroulée, de manière conviviale et instructive ! Merci pour tous les fous rires déclenchés par les intervenant·e·s et le public ! Bravo à notre maître du temps pour le respect des horaires ! Avec l'annulation de la conf d'Olivier Lader et ce minutage si précis, on a même fini plus tôt que prévu, donc, encore plus de temps pour des discussions communes.

Photos de personnes en train de déjeuner

Pour la pause repas, chacun·e devait apporter un petit quelque chose à partager ! Je vais encore une fois vous parler de la quiche apportée par l'April... Ce n'était pas la même que d'habitude, vu que la boulangerie choisie était proche de la Fac, mais elle était aussi bonne. J'ai dû être une quiche (:-P) dans une vie antérieure pour autant les apprécier ! Et je ne vous parlerai pas des desserts sinon le qualificatif « gourmande » va me coller à la peau jusqu'à.... la prochaine AG sûrement.

À 14 h, seul·es les membres de l'April ont pu retourner dans l'amphi Durand, pour assister à la conférence de Mathilde Saliou, « Comment rendre le numérique plus inclusif »... après avoir émargé et reçu leurs petits bulletins de vote, comme les années précédentes. J'ai couru pour ouvrir l'événement en tant que présidente, accueillir Mathilde, puis je suis repartie vite fait pour aider, à l'accueil, les retardataires ( il y a toujours des retardataires, on les aime comme iels sont, ce sont aussi les bonnes personnes !)

À 14 h 30, l'AG a véritablement commencé... Je me souviens d'un temps où Lionel Allorge menait ce moment d'une main de maître, seul sur l'estrade pendant deux heures, à nous présenter le bilan d'activité... Ces dernières années, Frédéric Couchet, le délégué général, a plutôt tendance à animer en nous laissant le micro à tour de rôle. Cette année aussi. Bonne humeur toujours présente, blagues récurrentes, impossible de rester sérieux·ses trop longtemps ! Peut-être est-ce dû au choix des photos accompagnant les intervenant·es successifs·ves. Peut-être qu'il n'aurait pas fallu laisser le micro à certain·es administrateurices ou salarié·es... mais une belle ambiance détendue.

Photos de personnes qui sourient

Autant vous dire qu'à la pause-goûter, les discussions étaient aussi légères que les personnes qui discutaient ! Souvenons-nous en particulier des mandarines juteuses qui accompagnaient les viennoiseries et le café fait au percolateur. Secret que je partage volontiers à propos du café : au cours de la semaine qui a précédé l'AG, les tests n'étaient pas très concluants et le café pas terrible. Les séances d'entraînement aidant, le café qui a été servi était buvable, voire bon. En tout cas, plus facile à récupérer que les boissons chaudes du distributeur automatique, ce dernier étant particulièrement lunatique malgré les indications collées un peu partout, prétexte à des discussions sur l'ergonomie et les interfaces.

Ça été un peu plus complexe de faire rentrer tout le monde pour l'étape bilan financier ! Qui a envie de parler argent ?

Heureusement, le jovial trésorier de l'April, François Poulain, a présenté le bilan financier de l'April à sa manière, c'est-à-dire rapidement et clairement (comme jamais ?). Et oui, il est prévu de faire une campagne d'adhésion/don/autre chose fin 2024/début 2025.

L'étape suivante : l'élection de la liste du CA, et cette année, je ne sais pas ce qui m'a pris, j'ai sans doute voulu rejouer la scène Usual Suspects où tout le monde est sur une ligne. Toustes les adminstrateurices ont donc quitté leur place, sont venus face aux membres et ont répondu aux questions... Moment finalement gratifiant et très prometteur pour l'avenir de l'association. (Merci à vous, mes colistières et colistiers - vous êtes merveilleux·ses et surtout les bonnes personnes !)

Léger apéro pour finir avec les jus de fruits et boissons pétillantes qui restaient de la pause précédente. Rangement de la salle avec remise en place des feuilles d'examens et des tables utilisées. Puis direction le Cesure pour continuer de boire et surtout manger de la nourriture saine.

Petite balade pré-digestive, pour se mettre en bouche, pour rejoindre Césure, lieu très accueillant où nous avons continuer à discuter et à boire (je recommande leur cidre qui descend tout seul, sur le moment et le lendemain aussi !) Initiation à la Tarentelle pour un membre sous le regard protecteur/attendri/envieux de deux/trois autres. Repas italien et végétarien, succulent de l'entrée au dessert. Certains sont partis se coucher plus tôt que d'autres (je dénonce sévère). Un jeu de société avec des cartes est apparu sur la table ; thème : les enjeux de la vie privée (chaque joueur·se possédant un téléphone y a installé des applications plus ou moins éthiques, voire pas du tout). Le nom ne me revient pas, mais si vous le connaissez, n'hésitez pas à m'envoyer un courriel.
Je serais bien restée plus longtemps, (je serais même allée danser) mais le lendemain, comme tous les ans, un April Camp était organisé à la Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès Humain, Paris 11è (20 minutes à pied de chez moi, j'adore ce lieu !).

J+1

10 h/10 h 30, je ne sais plus, arrivée à la FPH, pour commencer cette journée par une discussion animée par l'un des deux vice-présidents de l'April : Laurent Costy. Pour celleux qui écoutent l'émission de radio de l'April, c'est le papa de Lorette, notre star ! Discussion qui portait sur l'histoire et l'avenir de l'April.
De nombreuses questions ont été posées aux participant·es du camp, sur l'April d'abord, sur la différence entre logiciel libre et open source (pas de troll, juste des échanges sur des visions différentes), sur le TurFu ! : doit-on faire une campagne d'adhésion ? De dons ? Y a-t-il d'autres idées ? Rien de tel pour se réveiller et se projeter loin de notre époque. C'est bien de rappeler certaines informations et positions de l'April, puis de les confronter afin de les améliorer ou de mieux les maîtriser. Vivifiant !

Pause miam, avec de la nourriture faite FPH, par Loïc Dayot et Vincent Calame qui se sont mis aux fourneaux pour nourrir toutes les personnes présentes ! Omelette aux champignons, riz, fromages.... Merci à eux !

Je n'ai pas pu rester l'après-midi, un jeu de rôle dans le monde de Donjons et dragons m'attendait de très longue date, mais je sais que toutes les viennoiseries ont fini par être mangées, ce qui est important car il ne faut jamais gâcher les bonnes choses.

Plusieurs retours me sont parvenus concernant le dimanche après-midi et je peux vous confier que...

  • Loïc Dayot a animé, avec Laurent Costy, une discussion sur le numérique libre responsable.
  • Isabella Vanni et certain·es participant·es ont parlé musique... libre évidemment, iels ont choisi certaines d'entre elles pour les passer dans les prochaines émissions de radio.
  • D'autres ont travaillé sur de futurs autocollants

Mon petit doigt me confie que les discussions se sont poursuivies tout l'après-midi !

Conclusion

Merci pour ce week-end si foisonnant en informations et en discussions, riche en relations humaines et en idées.

La militante que je suis a besoin de ce genre d'événement où de nombreux sujets sont abordés, où des points de vue différents sont confrontés. J'en ressors avec l'impression d'être « enrichie » par nouvelles idées, « épanouie » de tant de partages et surtout « fière » de participer à la vie associative de l'April, heureuse d'être une présidente entourée des bonnes personnes qui changent le monde, un plaidoyer à la fois.

Spoil alerte: il est possible que le travail des deux paparazzi officiels et celui d'un troisième bénévole sortent sous forme d'un récit amusant... Des membres ont commencé à y travailler, réalisation en cours...

Réouverture des inscriptions Mastodon sur pouet.chapril.org

Par : fcouchet
8 mai 2024 à 03:42

Les inscriptions sur l'instance Mastodon de notre Chapril avaient été fermées après une vague d'inscription lors des remous causés par l'achat de twitter par Elon Musk. Le nombre très important d'utilisatrices et utilisateurs causait des instabilités sur l'infrastructure, d'où la décision de fermer les inscriptions. Une migration vers des machines plus puissantes a été faite. Après un temps d'observation sur la nouvelle infrastructure, l'équipe Chapril décidé de réouvrir les inscriptions Mastodon. Toute personne peut se créer un compte. Vous pouvez consulter les conditions d'utilisation.

Se créer un compte

Notre site Chapril propose 13 services en ligne, libres et loyaux. Les services sont proposés gratuitement et librement. Donc une instance Mastodon.

Comme l'écrit Wikipédia

Mastodon est un réseau social et logiciel de microblog auto-hébergé, libre, distribué et décentralisé via ActivityPub au sein du Fediverse. Il permet de partager des messages (« pouets » ou toots dans d'autres langues dont l'anglais), images et autres contenus. »

Cela fait penser à Twitter, et c'est normal. Mais il y a des différences. Au-delà du nombre de caractères que l'on peut poster, il y a surtout des différences liées au fait que Mastodon est libre et décentralisé.

Prenez quelques minutes pour consulter cette présentation ludique : Les univers parallèles à Facebook, Twitter, Instragram…. Les explications sont présentées sous la forme d'une discussion centrée sur des besoins concrets, qui va vous faire découvrir ActivityPub, Fediverse, Mastodon et bien d'autres choses.

Rejoindre Mastodon

Depuis 2018, l'April propose différents services en ligne, libres et loyaux, accessibles à tout le monde sur notre site web Chapril.

Vous pouvez vous créer un compte sur l'instance Mastodon de notre Chapril. Le nom du site pouet.chapril.org fait référence au terme « pouet », c’est-à-dire les messages échangés via Mastodon (relire l'extrait de Wikipédia en début d'article).

L'inscription est libre et gratuite.

D'autres instances existent, Framasoft en liste quelques unes dans un article consacré à ce sujet. Et vous pouvez utiliser le site Join Mastodon qui permet de découvrir de nombreuses instances, avec plusieurs en français si besoin.

Guide d'utilisation

L'association Framasoft propose une instance Mastodon, sur laquelle les inscriptions sont fermées. Mais vous pouvez lire leur Guide d'utilisation de Mastodon qui doit être valable quelle que soit l'instance que vous utilisez.

Les services en ligne, libres et loyaux de notre Chapril : utilisez-les, parlez-en autour de vous

Par : fcouchet
19 avril 2024 à 03:57
Logo de Chapril

Notre site Chapril propose actuellement 13 services en ligne, libres et loyaux.

Les services sont proposés gratuitement et librement. Toute personne, membre de l'April ou pas, peut les utiliser.

Utilisez les services pour vos besoins, parlez-en autour de vous.

L'utilisation des services des « Géants du web » (les grandes entreprises du secteur informatique qui font payer leurs services avec nos libertés) n'est pas une fatalité.

Découvez les services du Chapril

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