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À partir d’avant-hierFramablog

Podcast Projets Libres ! Des humain⋅es derrière les projets !

Par : Framasoft
27 février 2024 à 10:08

Le podcast est un média particulièrement consommé en France, comme le rappelait l’interview de Benjamin Bellamy de Castopod en mai 2022 sur ce même blog (aussi disponible en… podcast !). Il permet d’écouter une interview en faisant la vaisselle, des crêpes, ou du roller (mais pas en milieu urbain – ceci est un message de la sécurité routière). Cela veut dire, par exemple, que vous pouvez écouter cette interview de Pouhiou et Booteille sur le projet PeerTube par… Walid de Podcast Projets Libres ! tout en changeant le joint de culasse de votre ordinateur ! C’est dingue cette coïncidence, non ? !

Un petit micro interview un grand micro. CC-BY-SA JJJJOOOOOOOOOOEEEEEEEEEEEPINO

Peux-tu te présenter ? Qui es-tu ? D’où viens-tu ? Quelle est ta couleur préférée ?

Je m’appelle Walid Nouh, mon surnom est wawa (ou wawax).

J’ai découvert l’informatique (et le roller) à l’âge de huit ans. Depuis, je n’ai jamais arrêté :)

J’habite actuellement en région parisienne et je travaille dans une entreprise de l’économie sociale et solidaire dans la réparation et le reconditionnement de gros électroménager.

Ma couleur préférée est le noir.

À quel moment, dans ton parcours, as-tu croisé le logiciel libre ?

Durant mes années d’IUT. En cours, nous avions des ordinateurs sous Red Hat Linux.

Mon premier ordinateur personnel sous Linux c’était en 2000, il tournait sur une MandrakeLinux.

C’est à la sortie de mes études que j’ai vraiment découvert le libre et compris que c’était ce que j’allais faire dans les années à venir.

C’est lors de ma première expérience professionnelle, dans une ESN nommée Atos, que j’ai eu l’occasion de rejoindre le Centre Open Source de la compagnie, et de rencontrer d’autres personnes passionnées et qui avaient l’habitude de contribuer sur des projets libres.

Pourquoi le format podcast ?

Le podcast est ma manière préférée de consommer de l’information. J’écoute entre 10 et 20 heures de podcasts par semaine…

J’aime le fait que le format est libre, qu’on peut trouver des podcasts de niche, et que l’on peut aller très en profondeur dans les sujets.

Je suis un très grand fan des podcasts longs (entre 45 minutes et deux heures), j’ai d’ailleurs du mal à écouter des épisodes de 15 minutes.

On peut vraiment faire ce qu’on veut en écoutant un podcast – ici, un astronaute jouant avec l’apesanteur en écoutant un podcast

D’ailleurs, tes podcasts font très pros (format, montage) : des astuces ou bons logiciels à conseiller ?

Chaque épisode me prend 6 à 10 heures de travail  !

Pour arriver à ce résultat je passe énormément de temps à me documenter, écouter des podcasts ou vidéos, afin de réaliser une trame.

Je soumets ensuite cette trame au(x) invité(s), afin qu’ils puissent se préparer ou ajuster celle-ci.

Cette phase préparatoire peut prendre des semaines, car elle est nourrie par mes rencontres, réflexions ou lectures. Chaque épisode commence, pour moi, par la découverte du sujet et un questionnement sur l’angle que je veux donner à l’interview, et comment celle-ci s’inscrit dans la suite des précédentes.

Pour le montage j’utilise Audacity, c’est très classique (il faut que j’essaye Ardour…).

Pour la mise en ligne je passe par la plateforme libre Castopod, qui est très bien et nativement connectée au Fediverse.

Si je devais donner des conseils :

  1. bien réfléchir à sa ligne éditoriale, ce que l’on veut faire, et en quoi ses épisodes vont se distinguer de ce qui existe déjà dans l’univers du podcast.
  2. être clair sur l’objectif de son podcast : est-ce que l’on veut un podcast plutôt “live” ? (donc sans montage par la suite). Est-ce qu’on se fixe des limites en temps à passer par épisode ?
  3. est-ce que tu veux vivre ou te rémunérer avec ton podcast ? (Auquel cas renseigne-toi bien, regarde ce que font les autres pour trouver un modèle qui te convient).

De mon côté, je me suis fixé plusieurs règles :

  1. la durée de l’épisode n’est pas un problème
  2. je ne m’interdis aucun sujet : le podcast reflète mes intérêts. Je suis conscient que certains épisodes ne vont pas intéresser la majorité des gens, mais du moment que j’ai envie de le faire, alors il n’y a pas de raison de s’en priver :)
  3. je ne m’astreint à aucun calendrier de sortie fixe (même si j’aime bien le format de 2 par mois, mais ça risque de glisser plutôt vers 1 toute les trois semaines)
  4. je fais le minimum en termes de communication sur les réseaux sociaux et je laisse faire le bouche-à-oreille
  5. des épisodes peuvent être super techniques et d’autres grand public, à mon appréciation

Pourquoi le sujet du libre et non celui du roller ?

J’ai commencé les podcasts il y a deux ans par collaborer sur un podcast de roller, nommé Balado Roller. Dans ce podcast nous interviewons des personnes qui ont contribué à l’essor du roller. J’ai commencé par y être invité, puis co-animateur et aujourd’hui je réalise une partie des montages des épisodes auxquels je participe. Son audience est bien supérieure à celle de Projets Libres ! et nous savons qu’il est écouté par les professionnels de ce sport.

Le podcast Projets libres !, reprend le même concept mais appliqué à ma seconde passion, qui est le logiciel libre. La différence c’est que pour celui de roller nous sommes deux, et nous nous appuyons sur un site qui existe depuis 20 ans.

Pour Projets Libres !, je suis tout seul, c’est moi qui fait tout de A à Z, suivant mes propres désirs (je suis assez perfectionniste).

Une autre différence est que sur nos interviews roller, le travail de préparation a soit été déjà fait en amont sur le site rollerenligne.com au fil des années, soit il est minimal car nous connaissons personnellement la plupart de nos invités. Sur Projets Libres ! je dois faire beaucoup plus de recherche pour éviter de dire des bêtises, et aussi pour être sûr de la qualité de l’échange de l’on va avoir.

Comment choisis-tu qui tu vas interviewer ? En fonction des affinités ? Parce que tu utilises le logiciel ou projet ? Du buzz ?

C’est une combinaison de plusieurs facteurs :

  1. mes propres passions, sujets de fond. Principalement : la cartographie des projets francophones, les financements des projets, les transports, le Fediverse, les forks et les ERPs
  2. les personnes qui me contactent pour me proposer un sujet ou une mise en relation
  3. les rencontres que je fais sur les salons ou conférences, et qui alimentent mes réflexions
  4. les outils que j’utilise et dont je suis fan
  5. mon travail, dans le métier du reconditionnement, qui m’amène à vouloir creuser certains sujets qui m’intéressent

J’essaye de n’interviewer que des personnes qui sont au coeur des projets. Ma stratégie est de proposer un contenu original, que j’espère de qualité, et que les personnes concernées feront tourner dans leur communauté. Je ne souhaite pas faire de publicité. Ma communication est plutôt du type LinuxFR que du type LinkedIn.

Je fais des podcasts en français car c’est ma langue natale et aussi parce qu’il y  a déjà de très bons podcasts en anglais.

J’en profite d’ailleurs pour indiquer que des statistiques publiques du podcast sont disponibles ici : https://statistics.projets-libres.org/

Dans tes podcasts, tu te concentres sur l’histoire humaine derrière les projets : c’est important pour toi ?

Pas de logiciel libre sans femmes et hommes !

J’ai eu la chance d’être un professionnel du logiciel libre, actif dans l’univers francophone pendant plus de 10 ans, d’être core developer sur un logiciel, d’avoir participé au fork d’un autre, d’avoir travaillé en ESN spécialisées dans le libre. Partout où je suis passé j’ai rencontré des femmes et des hommes passionnés par le libre et ses valeurs.

C’est en partie ce que je cherche à mettre en valeur, en m’appuyant sur ma propre expérience.

Pour faire simple, je cherche à produire le contenu que j’aimerais entendre. Je suis souvent frustré à la fin d’une interview car personnellement j’aurais posé d’autres questions, ou creusé d’autres sujets !

Mes podcasts ont pour but d’être complémentaires avec ceux qui existent déjà, que j’écoute régulièrement et que j’aprécie.

Qui aimerais-tu interviewer pour un prochain épisode ?

J’ai comme projet d’essayer interviewer toutes les associations historiques du libre.

L’idée serait de pouvoir faire une cartographie ou une frise temporelle de l’apparition des unes par rapport aux autres.

Je vais aussi me concentrer sur la notion de fork, et ce que cela veut dire au niveau humain (pour les personnes qui forkent, et pour les mainteneurs qui se font forker).

Bref, j’ai déjà une feuille de route pour les 6 mois à venir ^^

Page Castopod de Projets Podcasts Libres !

Quels sont les défis à venir pour le podcast ?

  1. Durer. Je me suis fixé 1 an sous cette forme et seul. Le podcast est un travail journalier, qui me prend presque tout mon temps libre.
    En 2024, il va falloir que je constitue une équipe, pour aider à monter en qualité et garder un rythme raisonnable.
  2. La parité femme/homme dans les interviews. Ce n’est pas si simple, mais j’y travaille et c’est très important pour moi.
  3. Se renouveler, d’avoir toujours des bonnes personnes avec du contenu intéressant.
  4. Il va falloir que je me finance mes besoins en me basant sur le don : je ne suis pas intéressé par mettre la publication ou du sponsoring dans le podcast. Comment donc faire en sorte que les gens acceptent de me financer, sans que cela ne me demande plus de travail supplémentaire (par exemple faire du contenu exclusif pour ses donateurs). Dans une démarche bénévole, tout contenu que je produis est du temps que je ne passe pas pour d’autres projets ou dans ma vie personnelle
  5. Réaliser un épisode avec sa transcription : c’est un défi permanent, car cela ajoute plusieurs heures de travail par épisode :)

La transcription des épisodes doit effectivement prendre un temps fou. C’est important pour toi ?

C’est une des premières choses qui m’a été demandé, et j’avais mis le sujet de côté car je ne pouvais pas tout faire. C’est en lisant le manifeste de Julie Moynat, relayé par Frédéric Couchet que j’ai remis le sujet au goût du jour.

La transcription a plusieurs fonctions :

  1. permettre aux gens qui ne veulent pas ou ne peuvent pas écouter le podcast de suivre notre conversation. Je dois avouer que, dans le cadre de mon travail, je déteste les tutoriels vidéos car tu ne peux pas rechercher dedans pour trouver exactement ce que tu veux…
  2. elle améliore le référencement du texte
  3. elle participe à la démarche “de ne pas juste avoir un podcast” mais d’avoir un media

Techniquement je passe par un service (non libre) de transcription. Je dois ensuite retravailler les phrases pour en faire un texte lisible. Cela pose des questions sur le niveau de retravail, entre avoir un texte en bon français et garder le sens et l’atmosphère de l’interview. J’ai bien essayé de demander une IA de me corriger les phrases sans les modifier, mais je n’ai pas encore atteint le bon résultat. J’ai des échanges avec Benjamin Bellamy de Castopod, car c’est un de leurs axes de travail actuel.

N’étant pas un professionnel, la correction transcription d’un épisode d’un heure me prend 2 à 3 heures de travail (avec la mise en forme sur le site). C’est une des raisons pour lesquelles je pense changer le rythme de sortie des épisodes.

Je voudrais faire quelques remerciements :

  • ma femme qui supporte tous mes enregistrements et mes conversations autour du podcast !
  • mes amis et collègues pour les idées, écoutes et commentaires
  • mon ami Emilien Martinoty pour son aide et pour création et maintenance du site
  • l’équipe de Castopod pour la migration sur leur plate-forme et les discussions régulières
  • tous les invités qui m’ont fait confiance
  • pour finir toute l’équipe framasoft pour leur accueil et la promotion de mon podcast

Quelques liens :

Pour finir l’année en toute beauté !

Par : Framasoft
31 décembre 2023 à 02:24

Cette année encore, nous avons fait appel à David Revoy pour illustrer notre campagne de fin d’année. Et en ce dernier jour de 2023, c’est le moment de faire un petit clin d’œil à cet important travail !

🦆 VS 😈 : Reprenons du terrain aux géants du web !

Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit pour faire avancer le web éthique et convivial. Retrouvez un résumé de nos avancées en 2023 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2023)

 

Dessin de l'ensemble des mascottes de Framasoft dans leurs positions d'attaque.

Cliquez sur l’image pour soutenir l’ensemble des mascottes de Framasoft – Illustration CC-By David Revoy

Une barre de don animée

L’aviez-vous remarqué ? Les monstres ont commencé très sereinement la campagne en dégustant des brochettes de données grillées. Mais, au fur et à mesure de vos dons, ils se sont plus qu’inquiétés de la situation…

Nos joyeuses mascottes face à des Datavöres plutôt repoussants

Chaque mascotte de Framasoft, représentant un de nos projets, a pris tête face à un monstrueux GAFAM peu attirant. Mais avez-vous remarqué que nos mascottes montraient signes de vie ?

Animation de Coin-Coin, canard-mascotte de la campagne de Framasoft Animation de Li, licorne-mascotte de Framaspace Animation de Sepia, Seiche-mascotte de PeerTube v6 Animation de Rose, fennec-mascotte de Mobilizon Animation de Super Sepia, seiche-mascotte de PeerTube du futur Animation de Shane, Lynx-mascotte de Emancip'Asso Animation de Tux et Gnou, manchot et Gnou-mascottes du libre Animation de Espéhef et Ahemvé, piaf et éléphante, mascottes "dégooglisons"

Un petit souvenir à télécharger

Après 7 semaines à vous présenter nos projets via nos mascottes, nous vous proposons de les retrouver sous forme de fonds d’écran, disponibles en trois formats : paysage HD, paysage 4K, et portrait (mobile).

Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte un canard karatéka et un monstre affublé des logos des GAFAM. Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte la licorne de Framaspace et le monstre de Google Workspace. Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte le poulpe de PeerTube et le monstre de YouTube, Twitch et Viméo. Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte la fennec de Mobilizon et le monstre de facebook Groups. Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte le poulpe de PeerTube et le monstre de YouTube Premium. Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte la lynx de Emancipasso et le monstre de Amazon Web Services. Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte le Tux et le Gnu du logiciel libre et le monstre de microsoft Windows. Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte l'éléphant et le piaf de Dégooglisonse et le monstre de Google Suite.

Une fois encore, nous tenons à remercier chaleureusement David Revoy, qui travaille avec nous depuis 2017 pour illustrer avec talent, cœur et intelligence notre travail et nos espoirs.

Retrouvez, sous licence libre CC-By, l’ensemble des œuvres que Framasoft a commandées à David sur le site de son webcomic libre Pepper & Carrot !

Merci de contribuer à ce succès !

En parlant de succès, hier soir, nous avons atteint l’objectif de récolte de cette campagne qui nous permettra de boucler le budget 2024 !

Nous profitons de ce dernier jour de bilan pour remercier toutes les personnes qui ont travaillé, discuté, partagé, soutenu, encouragé, critiqué… et contribué à nos actions. Internet n’est pas assez grand pour vous citer toustes au moins autant que vous le méritez, mais vous savez qui vous êtes et du plus profond de nos petits cœurs on vous dit pudiquement : merci.

Capture d'écran de la barre de dons Framasoft 2023 à 100% - 200 000 €

Merci ! – Cliquez aller voir le site « Soutenir Framasoft »

Grâce à vous, nous aurons les moyens de poursuivre notre travail l’année à venir (bon alors si certain·es d’entre vous veulent nous attribuer un peu plus de moyens, on ne dit pas non, hein… mais là n’est pas le propos !). Et surtout, grâce à vous, nous nous sentons soutenues.

 

Nous espérons que vous vivrez une très belle fin d’année, et nous vous souhaitons tous nos vœux d’émancipation, de joie et de libertés pour 2024,

Les membres de l’association Framasoft

Framasoft in cifre, edizione 2023

Par : Framatophe
29 décembre 2023 à 06:21

Qual è l’impatto concreto delle azioni della nostra associazione ? È questa la domanda a cui ci piace rispondere alla fine dell’anno (vedi dati 2022) : prendersi il tempo per quantificare le nostre azioni è essenziale per rendersi conto del servizio che possiamo fornire agli altri. Iniziamo con le Framastatistiche 2023 !

🦆 VS 😈 : Riprendiamo terreno ai giganti del web !

Grazie alle vostre donazioni (66 % deducibili dalle tasse), l’associazione Framasoft lavora per far progredire il web etico e conviviale. Una sintesi dei nostri progressi nel 2023 è disponibile sul sito web Support Framasoft..

➡️ Leggete la serie di articoli di questa campagna (novembre-dicembre 2023).

 

Illustration de Hydroffice, un monstre serpentin à cinq têtes avec des crocs, ornées des logos des outils de la Google Suite

Clicca per sostenerci e contribuire a respingere Hydrooffice – Illustrazione CC-By David Revoy

Grazie a Nilocram per la traduzione !

Per quanto riguarda i nostri servizi online…

Più di 1,8 milioni di persone visitano i nostri siti web ogni mese : è il doppio delle visite che Disneyland Paris riceve ogni mese ! Questa cifra è aumentata del 16 % rispetto all’anno scorso, quindi è pazzesco (e molto motivante) pensare che ciò che facciamo sia utile a così tante persone. E cosa significa questo, per ogni singolo servizio ?

Dessin d'un piaf sur la tête d'un éléphant, tous deux en position de kung fu.

Clicca per sostenerci e aiutare Espéhef e Ahèmvé – Illustrazione CC-By David Revoy

Framadate

Framadate consente di creare dei mini-sondaggi, in particolare per trovare la fascia oraria giusta per gli appuntamenti. E in cifre, Framadate significa :

  • 33.785.780 visite nel 2023
  • 1,2 milioni di sondaggi ospitati nel 2023
  • 80.000 sondaggi creati in più rispetto al 2022

Grafico che mostra il numero di visite a Framadate

Framapad

Framapad consente a più persone di scrivere sullo stesso documento. Framapad è senza dubbio uno dei più grandi servizi Etherpad al mondo, con :

  • 510.900 pad ospitati attualmente
  • Diversi milioni di pad ospitati dal lancio del servizio
  • 309.000 account su MyPads (+ 60.000 rispetto al 2022)
  • Oltre 5 milioni di visite nel 2023

Grafico che mostra la distribuzione dei pad in base alle nostre istanze Framapad (pad annuali, bimestrali, settimanali, semestrali, mensili e account Mypads)

 

Framalistes e Framagroupes

Framalistes e Framagroupes consentono di creare liste di discussione via e-mail. Poiché il server di Framalistes ha raggiunto la sua capacità massima, nel giugno 2023 abbiamo aperto Framagroupes per continuare a offrire questo servizio, che riteniamo indispensabile. Framalistes e Framagroupes sono senza dubbio i più grandi server di liste di discussione (esclusi i giganti del Web) esistenti, con :

  • Più di 1,1 milioni di utenti
  • 63.900 liste aperte
  • Circa 280.000 e-mail inviate in media ogni giorno lavorativo

Framaforms

Framaforms semplifica la creazione di questionari online. Framaforms in cifre :

  • 867.000 visite al mese
  • 418.628 moduli attualmente ospitati
  • 172.289 moduli creati quest’anno

Grafico che mostra il numero di visite a Framaforms (in aumento !)

Framacalc

Framacalc consente di creare fogli di calcolo collaborativi. È forse il più grande istanza Ethercalc del mondo, con :

  • 4.235.879 visite nel 2023
  • 218.000 calcoli ospitati

Grafico che mostra il numero di visite a Framacalc

Framateam

Framateam è un servizio di chat che consente di organizzare dei team suddivisi per canale. È probabilmente una delle più grandi istanze pubbliche di Mattermost al mondo, con :

  • 148.870 utenti del servizio (di cui 5.582 si collegano ogni giorno)
  • 29.665 team
  • 168.102 canali di discussione
  • Più di 43 milioni di messaggi scambiati dal lancio del servizio

Grafico che mostra la distribuzione dei messaggi inviati a Framateam nell’arco di un mese (notare l’utilizzo molto elevato durante la settimana !)

Framagit

Framagit è una fucina di software dove gli sviluppatori possono pubblicare il proprio codice e contribuire a quello degli altri. Framagit è probabilmente uno dei più grandi server Gitlab pubblici in Francia, con :

  • 70 679 progetti ospitati
  • 49 642 utenti
  • 8 966 fork
  • 149 789 issues
  • 91 623 Merge requests
  • 1 764 909 note

Screenshot della home page di Framagit

Framacarte

Framacarte consente di creare mappe online. E in cifre, è :

  • 2 770 510 visite nel 2023
  • 6 690 utenti (+ 1 246 in un anno)
  • 170 845 mappe ospitate (+ 33.476 in un anno)

Grafico del numero di visite a Framacarte

Framatalk

Framatalk consente di creare o di unirsi a una sala di videoconferenza. E in cifre, questo è :

  • 656 765 visite nel 2023 (+ 45 % rispetto all’anno scorso)
  • Una media di 75 conferenze attive per 200 partecipanti per giorno lavorativo

Grafico che mostra l’evoluzione delle visite a Framatalk (si noti l’enorme picco durante l’anno di confinamento !)

Framindmap

Framindmap consente di creare mappe mentali. In cifre, Framindmap è :

  • 295 379 visite nel 2023
  • 1,13  milioni di mappe mentali ospitate
  • 489 690 utenti

Grafico che mostra il numero di visite a Framindmap

 

Framavox

Framavox consente a un gruppo di persone di incontrarsi, discutere e prendere decisioni in un unico luogo. Framavox è probabilmente una delle più grandi istanze esistenti dell’eccellente software Loomio, con :

  • 119 633 utenti
  • 124 566 visite nel 2023
  • 12 265 comunità

Framavox – Illustrazione di David Revoy

Framagenda

Framagenda consente di creare calendari online. In cifre, si tratta di :

  • 260 000 calendari
  • 122 919 utenti

Framaspace

Framaspace è un ambiente di lavoro collaborativo per piccole associazioni e gruppi. In cifre, si tratta di :

  • 850 associazioni e piccoli gruppi non organizzati da Google
  • 750 nuovi spazi aperti entro il 2023
  • 16 server (dedicati e macchine virtuali) per 640 TB di spazio su disco
  • Più di 800.000 file ospitati su Framaspace

Une licorne déguisée en cosmonaute (avec une passoire sur la tête) marche sur les nuages et souffle des bulles. Dans ces bulles, on retrouve des cubes symbolisant le travail en commun (dossiers, boite à outils, livres, machine à écrire, boulier, etc.).

Framaspace – Illustrazione di David Revoy

PeerTube

PeerTube è un’alternativa alle piattaforme video. E in cifre è :

  • 300 000 utenti
  • 893 000 video
  • 1 151 istanze pubbliche
  • 287 000 commenti ai video
  • 231 milioni di visualizzazioni (una visualizzazione viene conteggiata a partire da 30 secondi)
  • 434 To di file
  • 413 issues risolti nel 2023 (su un totale di 4.360 issues trattate)
  • 363 591 visite a JoinPeerTube.org
  • 2 sviluppatori stipendiati (il secondo si è unito al team a settembre !)

Statistiche di PeerTube per gli ultimi 3 mesi del 2023 : istanze, utenti, commenti, video, visualizzazioni e peso dei video

Mobilizon

Mobilizon è la nostra alternativa ai gruppi e agli eventi di Facebook. In cifre, è :

  • 313 554 eventi
  • 29 789 utenti
  • 86 istanze
  • 3 438 gruppi
  • 1 sviluppatore (nemmeno a tempo pieno !)

Mobilizon – Illustrazione di David Revoy

Framadrive

Framadrive, il servizio di archiviazione di documenti, non è più aperto alle iscrizioni, ma funziona ancora ! In cifre, si tratta di :

  • 10,8 milioni di file
  • 4 794 utenti
  • 2,6 TB di spazio su disco utilizzato

Framapiaf

Framapiaf, un’istanza del software di micro-blogging Mastodon, non è più aperta a nuove registrazioni ma rimane molto attiva. In cifre, si tratta di :

  • 1 500 utenti che si sono collegati negli ultimi 30 giorni
  • 850 utenti che hanno postato almeno un messaggio negli ultimi 30 giorni

Dorlotons Dégooglisons – Illustrazione di David Revoy

Infrastruttura tecnica

Per quanto ne sappiamo, Framasoft è il più grande fornitore associativo di servizi online al mondo. E a priori, questo modello di funzionamento associativo non esiste da nessun’altra parte ! In cifre :

  • 58 server e 60 macchine virtuali che ospitano i nostri servizi online
  • 0,6 tonnellate di CO2 equivalenti per il consumo annuale di elettricità della nostra infrastruttura tecnica (il nostro host, Hetzner, utilizza energia idroelettrica ed eolica rinnovabile)
  • 1 amministratore di sistema a tempo pieno e 2 addetti al supporto tecnico
  • 1 persona di supporto a tempo pieno

Partecipo a finanziare i (Frama-)servizi

 

L’associazione e i comuni culturali

I servizi online che forniamo al pubblico non sono le uniche cose che ci tengono occupati. Ecco qualche dato su alcune delle altre attività che abbiamo svolto quest’anno.

Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte l'éléphant et le piaf de Dégooglisonse et le monstre de Google Suite.

È grazie alle vostre donazioni che Espéhef e Ahèmvé sono in grado di tenere testa a Hydrooffice ! Illustrazione di David Revoy

Attività interna

  • Framasoft conta 28 membri volontari e 11 dipendenti.
  • 45 presentazioni nel 2023, in presenza e/o online, sulle tecnologie digitali, i beni culturali comuni e le questioni in gioco.
  • Più di 130 articoli pubblicati sul Framablog nel 2023
  • 2 autori⋅ices accompagnati⋅ dalla nostra casa editrice Des Livres en Communs

I progetti in comune

  • 1 097 voci nell’annuario Framalibre
  • Un corso di formazione e un MOOC creato per chi ospita servizi etici
  • 21 operatori in grado di supportare le associazioni nella loro emancipazione digitale elencati sul sito emancipasso.org
  • 5 visite di studio in 5 Paesi europei per il progetto ECHO Network
  • 8 anni di coordinamento del collettivo CHATONS, che attualmente comprende 91 fornitori di hosting alternativi

Abbiamo bisogno del vostro aiuto !

È grazie alle vostre donazioni che possiamo garantire la totale indipendenza finanziaria dell’associazione : la libertà di sperimentare, di continuare, di fallire, di fermarci, di portare avanti i nostri progetti, dai più seri ai più strampalati, sempre in linea con il nostro progetto associativo di educazione popolare ai temi del digitale e dei beni culturali comuni. E in cifre :

  • Il 93 % del nostro bilancio è finanziato dalle donazioni
  • 5 463 donatori finanziano iniziative di cui beneficiano più di 1,8 milioni di persone ogni mese
  • Il70 % del bilancio è destinato al pagamento degli stipendi.

Ripartizione del bilancio di Framasoft

 

Framasoft è un’associazione di interesse generale : tutte le donazioni fatte a noi sono deducibili fino al 66 % per i contribuenti francesi. Quindi una donazione di 100 euro vi costerà in realtà solo 34 euro dopo gli sgravi fiscali.

Barre de dons Framasoft le 28 décembre 2023, à 76% - 151079 €

Se vogliamo raggiungere il nostro budget per il 2024, abbiamo solo 3 giorni per raccogliere 48 000 € : non possiamo farlo senza il vostro aiuto !

 

Fai una donazione

 

Framasoft in figures, 2023 edition

Par : Framasoft
28 décembre 2023 à 02:50

What is the concrete impact of our association’s actions ? That’s the question we like to answer at the end of the year : taking the time to quantify our actions is essential if we are to realise the service we can provide to others. Let’s get ready for Framastats 2023 !

🦆 VS 😈 : Let’s take back some ground from the tech giants !

Thanks to your donations to our not-for-profit, Framasoft is taking action to advance the ethical, user-friendly web. Find a summary of our progress in 2023 on our Support Framasoft page.

➡️ Read the series of articles from this campaign (Nov. – Dec. 2023)

Illustration de Hydroffice, un monstre serpentin à cinq têtes avec des crocs, ornées des logos des outils de la Google Suite

Click to support us and help push back Hydrooffice – Illustration CC-By David Revoy

 

As for our online services…

More than 1.8 million people visit our websites every month : that’s twice as many people as visit Disneyland Paris every month ! This figure is up 16 % on last year, so it’s pretty crazy (and very motivating) to think that what we do is useful to so many people. And what about service by service ?

Dessin d'un piaf sur la tête d'un éléphant, tous deux en position de kung fu.

Click here to support us and help Espéhef and Ahèmvé – Illustration CC-By David Revoy

Framadate

Framadate allows you to create mini-surveys, for example to find the right appointment time. And in figures, Framadate is :

  • 33,785,780 visits in 2023
  • 1.2 million hosted surveys in 2023
  • 80,000 more surveys created than in 2022

Graph showing the number of visits (blue) and page views (orange) to Framadate

Framapad

Framapad allows several people to write on the same document. Framapad is undoubtedly one of the largest Etherpad services in the world, with :

  • 510,900 pads currently hosted
  • Several million pads hosted since the launch of the service
  • 309,000 accounts on MyPads (+ 60,000 compared to 2022)
  • More than 5 million visits in 2023

Graph showing the distribution of pads according to our Framapad instances (annual, bimonthly, weekly, half-yearly, monthly pads and Mypads accounts).

Framalistes and Framagroupes

Framalistes and Framagroupes allow you to create email discussion lists. As the Framalistes server had reached its maximum capacity, we opened Framagroupes in June 2023 to continue offering this service, which we consider essential. Framalistes and Framagroupes are undoubtedly the largest discussion list servers in existence (excluding the web giants), with :

  • more than 1.1 million users
  • 63,900 open lists
  • An average of 280,000 messages sent per working day

Framaforms

Framaforms makes it easy to create online forms. Framaforms in figures :

  • 867,000 visits per month
  • 418,628 forms currently hosted
  • 172.289 forms created this year

Graph showing the evolution of visits (blue) and page views (orange) to Framforms (it’s going up !)

Framacalc

Framacalc allows you to create collaborative spreadsheets. It may also be the largest Ethercalc database in the world, with :

  • 4,235,879 visits in 2023
  • 218,000 hosted spreadsheets

Graph showing the number of visits (blue) and page views (orange) to Framacalc

Framateam

Framateam is a chat service that allows teams to be organised by channel. It is probably one of the largest public Mattermost instances in the world, with :

  • 148,870 users of the service (5,582 of which log on daily)
  • 29,665 teams
  • 168,102 discussion channels
  • More than 43 million messages exchanged since the launch of the service

Graph showing the distribution of messages sent to Framateam over a month (note the very high usage during the week !).

Framagit

Framagit is a software forge where developers can publish their code and contribute to the code of others. Framagit is probably one of the largest public Gitlab servers in France, with :

  • 70,679 hosted projects
  • 49,642 users
  • 8,966 forks
  • 149,789 issues
  • 91,623 merge requests
  • 1,764,909 commit notes

Screenshot of the Framagit homepage

Framacarte

Framacarte allows you to create maps online. And in figures, it’s :

  • 2,770,510 visits in 2023
  • 6,690 users (+ 1,246 in one year)
  • 170,845 hosted maps (+ 33,476 in one year)

Graph showing the number of visits (blue) and page views (orange) to Framacarte

Framatalk

Framatalk allows you to create or join a video conference room. And in numbers, that’s

  • 656,765 visits in 2023 (+45 % compared to last year)
  • An average of 75 active conferences with 200 participants per working day

Graph showing the number of visits (blue) and page views (orange) to Framatalk (note the huge spike during the year of lockdowns !)

Framindmap

Framindmap allows you to create mind maps. In numbers, Framindmap is :

  • 295,379 visits in 2023
  • 1.13 million hosted mind maps
  • 489,690 users

Graph showing the number of visits (blue) and page views (orange) to Framindmap

Framavox

Framavox allows a group of people to meet, discuss and make decisions in one place. Framavox is probably one of the largest existing instances of the excellent Loomio software, with :

  • 119,633 users
  • 124.566 visits in 2023
  • 12.265 communities

Framavox – Illustration by David Revoy

Framagenda

Framagenda allows you to create online calendars. In numbers, that’s :

  • 260,000 calendars
  • 122.919 users

Framaspace

Framaspace is a collaborative working environment for small associations and groups. In numbers, that’s :

  • 850 associations and small groups not organised by Google
  • 750 new spaces to be opened by 2023
  • 16 servers (dedicated and virtual machines) providing 640 TB of storage
  • More than 800,000 hosted files
Une licorne déguisée en cosmonaute (avec une passoire sur la tête) marche sur les nuages et souffle des bulles. Dans ces bulles, on retrouve des cubes symbolisant le travail en commun (dossiers, boite à outils, livres, machine à écrire, boulier, etc.).

Framaspace – Illustration by David Revoy

PeerTube

PeerTube is the alternative to video platforms. And in numbers, it’s :

  • 300,000 users
  • 893,000 videos
  • 1,151 public entities
  • 287,000 comments on videos
  • 231 million views (a view is counted from 30 seconds)
  • 434 TB of files
  • 413 issues resolved in 2023 (out of a total of 4,360 issues handled)
  • 363,591 visits to JoinPeerTube.org
  • 2 employees (the 2nd joined the team in September !)

PeerTube statistics for the last 3 months of 2023 : instances, users, comments, videos, views and weight of videos

Mobilizon

Mobilizon is our alternative to Facebook Groups and Events. In numbers, it’s :

  • 313,554 events
  • 29,789 users
  • 86 instances
  • 3,438 groups
  • 1 developer (not even full-time !)

Mobilizon – Illustration by David Revoy

Framadrive

Framadrive, the document storage service, is no longer open for registration, but it’s still working ! And in numbers, that’s :

  • 10.8 million files
  • 4,794 users
  • 2.6 TB of storage used

Framapiaf

Framapiaf, an installation of the microblogging software Mastodon, is no longer open to new registrations, but remains very active. In figures, there are :

  • 1,500 users who have registered in the last 30 days
  • 850 users who have posted at least one message in the last 30 days

The care given to our online services – Illustration by David Revoy

Technical infrastructure

To the best of our knowledge, Framasoft is the world’s largest web host for online services. And a priori, this associative operating model doesn’t exist anywhere else ! In figures :

  • 58 servers and 60 virtual machines hosting our online services
  • 0.6 tonnes of CO2 equivalent for the annual electricity consumption of our technical infrastructure (our host, Hetzner, uses renewable hydro and wind energy)
  • 1 full-time sysadmin and 2 technical support staff
  • 1 full-time support person

Support Framasoft

The association and the cultural commons

The online services we provide to the public are not the only things that keep us busy. Here are some figures on some of the other things we’ve been up to this year.

Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte l'éléphant et le piaf de Dégooglisonse et le monstre de Google Suite.

It’s thanks to your donations that Espéhef and Ahèmvé are facing Hydrooffice. Illustration de David Revoy

Internally

  • Framasoft has 28 volunteers and 11 paid employees
  • 45 presentations in 2023, face-to-face and/or online, on digital technology, the cultural commons and related issues
  • over 130 articles published on the Framablog in 2023
  • 2 books published by our publishing house Des Livres en Communs (in French)

Shared projects

  • 1,097 entries in the Framalibre directory
  • A training course and a MOOC created for ethical service providers
  • 21 service providers able to support associations in their digital emancipation, listed on the emancipasso.org website
  • 5 study visits in 5 European countries for the ECHO Network project
  • 8 years of coordinating the CHATONS collective, which currently includes 91 alternative hosting providers

Support Framasoft

We need your help !

It’s thanks to your donations that we can guarantee the total financial independence of the association : the freedom to experiment, to continue, to fail, to stop, to continue our projects, from the most serious to the most mad, always in line with our associative project of popular education on digital issues and the cultural commons. And in figures :

  • 93 % of our budget comes from donations
  • 5,463 donors finance initiatives that benefit more than 1.8 million people every month
  • 70 % of the budget is spent on salaries

Breakdown of Framasoft’s budget (in order : Human resources, Servers and domains, Operating costs, Interventions, Communication, Project services, Bank charges and tax)

 

Once again this year, we need you, your support, your sharing to help us regain ground on the toxic GAFAM web and multiply the number of ethical digital spaces.

Barre de dons Framasoft le 28 décembre 2023, à 76% - 151079 €

If we want to balance our budget for 2024, we only have 3 days left to raise €48 000 : we can’t do it without your help !

Support Framasoft

 

Framasoft en chiffres, édition 2023

Par : Framasoft
28 décembre 2023 à 02:47

Quel est l’impact concret des actions de notre association ? C’est la question à laquelle nous aimons répondre en fin d’année (cf. chiffres 2022) : prendre le temps de chiffrer nos actions est essentiel pour réaliser le service que l’on peut rendre aux autres. En route pour les Framastats 2023 !

🦆 VS 😈 : Reprenons du terrain aux géants du web !

Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit pour faire avancer le web éthique et convivial. Retrouvez un résumé de nos avancées en 2023 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2023)

 

Illustration de Hydroffice, un monstre serpentin à cinq têtes avec des crocs, ornées des logos des outils de la Google Suite

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Hydrooffice – Illustration CC-By David Revoy

Du côté de nos services en ligne…

Plus de 1,8 million de personnes naviguent sur nos sites internet chaque mois : c’est deux fois plus de visites que n’en reçoit Disneyland Paris par mois ! Ce chiffre a augmenté de 16 % par rapport à l’année dernière, c’est assez fou (et très motivant) d’imaginer que ce que nous faisons est utile à tant de monde. Et service par service, ça donne quoi ?

Dessin d'un piaf sur la tête d'un éléphant, tous deux en position de kung fu.

Cliquez pour nous soutenir et aider Espéhef et Ahèmvé – Illustration CC-By David Revoy

Framadate

Framadate permet de créer des mini-sondages, notamment pour trouver le bon créneau de rendez-vous. Et en chiffres, Framadate c’est :

  • 33 785 780 visites en 2023
  • 1,2 million de sondages hébergés en 2023
  • 80 000 sondages créés de plus par rapport à l’année 2022

Graphique présentant l’évolution des visites sur Framadate

Framapad

Framapad permet de rédiger à plusieurs sur un même document. Framapad est sans doute l’un des plus gros services Etherpad au monde avec :

  • 510 900 pads hébergés actuellement
  • Plusieurs millions de pads hébergés depuis le lancement du service
  • 309 000 comptes sur MyPads (+ 60 000 par rapport à 2022)
  • Plus de 5 millions de visites en 2023

Graphique présentant la répartition des pads selon nos instances Framapad (pads annuels, bimestriels, hebdomadaires, semestriels, mensuels et comptes Mypads)

 

Framalistes et Framagroupes

Framalistes et Framagroupes permettent de créer des listes de discussion par email. Le serveur de Framalistes étant arrivé au maximum de ses capacités, nous avons ouvert Framagroupes en juin 2023, pour continuer à proposer ce service que nous trouvons indispensable. Framalistes et Framagroupes sont certainement les plus gros serveurs de listes de discussion (hors géants du Web) qui existent, avec :

  • Plus d’1,1 million d’utilisateurs et utilisatrices
  • 63 900 listes ouvertes
  • Environ 280 000 mails envoyés en moyenne par jour ouvré

Framaforms

Framaforms permet de créer simplement des questionnaires en ligne. Framaforms en chiffres c’est :

  • 867 000 visites par mois
  • 418 628 formulaires actuellement hébergés
  • 172 289 formulaires créés cette année

Graphique présentant l’évolution des visites sur Framforms (ça grimpe !)

Framacalc

Framacalc permet de créer des tableurs collaboratifs. C’est peut-être là encore la plus grosse base Ethercalc au monde avec :

  • 4 235 879 visites en 2023
  • 218 000 calcs hébergés

Graphique présentant l’évolution des visites sur Framacalc

Framateam

Framateam est un service de tchat, et permet une organisation d’équipe par canaux. C’est probablement l’une des plus grosses instances Mattermost publique au monde avec :

  • 148 870 utilisateurs et utilisatrices sur le service (dont 5 582 se connectent tous les jours)
  • 29 665 équipes qui s’organisent
  • 168 102 canaux de discussions
  • Plus de 43 millions de messages échangés depuis le lancement du service

Graphique présentant la répartition des messages envoyés sur Framateam sur un mois (on remarque une très forte utilisation en semaine !)

Framagit

Framagit est une forge logicielle, où développeurs et développeuses peuvent publier leur code et contribuer à celui des autres. Framagit est probablement un des plus gros serveurs Gitlab publics de France avec :

  • 70 679 projets hébergés
  • 49 642 utilisateurs et utilisatrices
  • 8 966 forks
  • 149 789 issues
  • 91 623 Merge requests
  • 1 764 909 notes

Capture écran du tableau d’accueil de Framagit

Framacarte

Framacarte permet de créer des cartes géographiques en ligne. Et en chiffres, c’est :

  • 2 770 510 visites en 2023
  • 6 690 utilisateurs et utilisatrices (+ 1 246 en un an)
  • 170 845 cartes hébergées (+ 33 476 en un an)

Graphique présentant l’évolution des visites sur Framacarte

Framatalk

Framatalk permet de créer ou rejoindre un salon de vidéoconférence. Et en chiffres, c’est :

  • 656 765 visites en 2023 (+ 45 % par rapport à l’an passé)
  • En moyenne 75 conférences actives pour 200 participant⋅es par jour ouvré

Graphique présentant l’évolution des visites sur Framatalk (remarquez cet énorme pic pendant l’année des confinements !)

Framindmap

Framindmap permet de créer des cartes mentales. En chiffres, Framindmap c’est :

  • 295 379 visites en 2023
  • 1,13 million de cartes mentales hébergées
  • 489 690 utilisateurs et utilisatrices

Graphique présentant l’évolution des visites sur Framindmap

 

Framavox

Framavox permet à un collectif de se réunir, débattre et prendre des décisions, dans un seul endroit. Framavox est probablement une des plus grosses instances existantes de l’excellent logiciel Loomio, avec :

  • 119 633 utilisateurs et utilisatrices
  • 124 566 visites en 2023
  • 12 265 communautés

Framavox – Illustration de David Revoy

Framagenda

Framagenda permet de créer des calendriers en ligne. Et en chiffres, c’est :

  • 260 000 calendriers
  • 122 919 utilisateurices

Framaspace

Framaspace est un environnement de travail collaboratif pour les petites associations et collectifs. En chiffres, c’est :

  • 850 associations et petits collectifs qui ne s’organisent pas chez Google
  • 750 nouveaux espaces ouverts en 2023
  • 16 serveurs (dédiés et machines virtuelles) pour 640 To d’espace disque provisionné
  • Plus de 800 000 fichiers hébergés
Une licorne déguisée en cosmonaute (avec une passoire sur la tête) marche sur les nuages et souffle des bulles. Dans ces bulles, on retrouve des cubes symbolisant le travail en commun (dossiers, boite à outils, livres, machine à écrire, boulier, etc.).

Framaspace – Illustration de David Revoy

PeerTube

PeerTube est une alternative aux plateformes vidéo. Et en chiffres c’est :

  • 300 000 utilisateurs et utilisatrices
  • 893 000 vidéos
  • 1 151 instances publiques
  • 287 000 commentaires sur les vidéos
  • 231 millions de vues (on compte une vue à partir de 30 secondes sur la vidéo)
  • 434 To de fichiers
  • 413 issues résolues en 2023 (sur 4 360 issues traitées au total)
  • 363 591 visites sur JoinPeerTube.org
  • 2 développeurs salariés (le 2e a rejoint l’équipe en septembre !)

Statistiques PeerTube des 3 derniers mois de 2023 : instances, utilisateurices, commentaires, vidéos, vues et poids des vidéos

Mobilizon

Mobilizon est l’alternative que nous proposons aux groupes et événements Facebook. En chiffres, c’est :

  • 313 554 événements
  • 29 789 utilisateurs et utilisatrices
  • 86 instances
  • 3 438 groupes
  • 1 seul développeur (même pas à temps plein !)

Mobilizon – Illustration de David Revoy

Framadrive

Framadrive, service de stockage de documents, n’est plus ouvert aux inscriptions, mais fonctionne toujours ! Et en chiffres, c’est :

  • 10,8 millions de fichiers
  • 4 794 utilisateurs et utilisatrices
  • 2,6 To d’espace disque utilisé

Framapiaf

Framapiaf, installation du logiciel de micro-bloging Mastodon, n’est plus ouvert aux nouvelles inscriptions mais reste bien actif. En chiffres, c’est :

  • 1 500 utilisateurs et utilisatrices s’étant connecté·es dans les 30 derniers jours
  • 850 utilisateurs et utilisatrices ayant posté au moins un message dans les 30 derniers jours

Dorlotons Dégooglisons – Illustration de David Revoy

Infrastructure technique

Framasoft est, à notre connaissance, le plus gros hébergeur associatif de services en ligne au monde. Et a priori, ce modèle de fonctionnement associatif n’existe nulle part ailleurs ! En chiffres :

  • 58 serveurs et 60 machines virtuelles qui hébergent nos services en ligne
  • 0,6 tonne équivalent CO2 pour la consommation électrique annuelle de notre infrastructure technique (notre hébergeur Hetzner utilisant des énergies renouvelables hydroélectriques et éoliennes)
  • 1 admin sys à temps plein et 2 personnes tech en soutien
  • 1 personne au support à temps plein

Je participe au financement des Framaservices

 

L’association et les communs culturels

Les services en ligne que nous mettons à disposition du public ne sont pas les seuls à occuper nos journées. Voilà quelques chiffres concernant d’autres actions que nous avons menées à bien cette année.

Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte l'éléphant et le piaf de Dégooglisonse et le monstre de Google Suite.

C’est grâce à vos dons que Espéhef et Ahèmvé font face à Hydrooffice ! Illustration de David Revoy

En interne

  • Framasoft c’est 28 membres bénévoles et 11 salarié⋅es
  • 45 interventions en 2023, en présentiel et/ou en ligne sur le numérique, les communs culturels et leurs enjeux
  • Plus de 130 articles publiés sur le Framablog en 2023
  • 2 auteur⋅ices accompagné⋅es par notre maison d’édition Des Livres en Communs

Les projets partagés

  • 1 097 notices sur l’annuaire Framalibre
  • Une formation et un MOOC créés à destination d’hébergeurs de services éthiques
  • 21 prestataires en capacité d’accompagner des associations dans leur émancipation numérique recensés sur le site emancipasso.org
  • 5 visites d’étude dans 5 pays d’Europe pour le projet ECHO Network
  • 8 années de coordination du collectif CHATONS regroupant actuellement 91 hébergeurs alternatifs

Je soutiens les actions de Framasoft

Nous avons besoin de vous !

C’est grâce à vos dons que nous pouvons garantir une totale indépendance financière de l’association : liberté d’expérimenter, de poursuivre, de rater, d’arrêter, de continuer nos projets, des plus sérieux aux plus loufoques, toujours en gardant le cap de notre projet associatif d’éducation populaire aux enjeux du numérique et des communs culturels. Et en chiffres :

  • 93 % de notre budget est financé par des dons
  • 5 463 donateur⋅ices financent des actions utiles à plus de 1,8 million de personnes chaque mois
  • 70 % du budget est consacré à la masse salariale

Répartition du budget de Framasoft

 

Framasoft est une association d’intérêt général : tous les dons qui nous sont faits sont défiscalisables à hauteur de 66 % pour les contribuables français⋅es. Ainsi un don de 100 € ne vous coûtera en réalité que 34 € après défiscalisation.

Barre de dons Framasoft le 28 décembre 2023, à 76% - 151079 €

Si nous voulons boucler notre budget pour 2024, il ne nous reste que 3 jours pour récolter 48 000 € : nous n’y arriverons pas sans votre aide !

 

Je fais un don à Framasoft

 

Offrez le cadeau du logiciel libre, avec Framalibre !

Par : Framasoft
26 décembre 2023 à 01:50

Il restait un cadeau au pied du sapin… L’annuaire du logiciel libre et projet fondateur de Framasoft évolue à nouveau, en un site plus beau, plus simple, plus ergonomique… et beaucoup plus pratique pour recommander ses logiciels libres préférés !

🦆 VS 😈 : Reprenons du terrain aux géants du web !

Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit pour faire avancer le web éthique et convivial. Retrouvez un résumé de nos avancées en 2023 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2023)

Il y a un peu plus de six ans, nous vous présentions une nouvelle version « 2017 » de notre annuaire collaboratif du Libre, Framalibre. Depuis, nous avons testé, appris et observé l’évolution des usages.

C’est donc riches de tous ces enseignements que nous avons concocté cette nouvelle version « 2024 » de Framalibre que nous vous présentons aujourd’hui, avec fierté, sur Framalibre.org

capture d'écran de l'accueil de framalibre 2017, chargé de menus variés capture d'écran de l'accueil de framalibre 2024, simple et direct

🎀 Une simplicité qui saute aux yeux 🎀

Alors pour les personnes qui étaient habituées à la version précédente de Framalibre, on vous prévient : ça va faire un vide… Vous êtes tout à fait en droit de vous écrier « mais il est où, tout mon bazar ? » … Or, pour beaucoup de nouvelles et de nouveaux dans le monde du libre, c’était bien ça le problème !

Maiwann a réalisé pour nous des tests d’utilisation, notamment lors de conférences, ou sur des stands où l’on se rencontre. Ces tests lui ont, par exemple, permis de réaliser qu’afficher une simple étiquette « mail » sur la page d’accueil n’aidait pas pour autant les personnes dont le besoin serait « trouver une alternative à Gmail ».

Pour cette nouvelle mouture, nous avons donc fait un choix radical : celui de la simplicité. Nous avons donc réalisé un grand travail pour simplifier les menus, sous-menus, menus secondaires, étiquettes, encadrés, affichages de notices, boutons…

Accueil mobile de Framalibre 2017 accueil mobile de Framalibre 2024

Ce choix radical de la simplicité a un coût : nous avons dû recentrer l’annuaire Framalibre sur les outils numériques. La version précédente avait voulu s’ouvrir à la culture, aux objets et aux structures du libre. Mais le problème quand on fait un peu de tout, c’est que c’est dur de faire tout bien : présenter tout le Libre induisait de multiplier les menus et les catégories tout en augmentant la complexité pour créer une notice.

Le nouveau site Framalibre est volontairement dépouillé. Il vous accueille par une page affichant des étiquettes (les recherches les plus utilisées) et une barre de recherche. Finies les méta-catégories, catégories, sous catégories, et filtres de sous-catégories… Bref, l’arborescence héritée de l’annuaire de 2001 !

Notre d’objectif est de répondre au plus vite à votre besoin de trouver un logiciel libre pour faire ce que vous avez à faire, ou de trouver une alternative pour remplacer ce service des géants du web dont vous voulez vous libérer : vous cherchez, vous trouvez.

résultats d’une recherche photoshop sur Framalibre 2024

 

📃 Sous le capot, les pages 📃

Dessin de Tux (manchot mascotte de Lunix) porté par GNU (gnou mascotte de GNU)

Cliquez sur GNU et Tux pour soutenir Framalibre ! – illustration David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Pour les plus techniques d’entre vous (les autres, vous pouvez passer directement à la partie suivante ^^), cette simplicité se retrouve aussi sous le capot.

Le Drupal 7 de Framalibre 2017 avait besoin d’une bonne mise à niveau, ce qui demande du temps et de l’énergie. La base de données des notices était difficile d’accès : si nous avions bien bricolé quelque chose pour que cela puisse être utilisé par d’autres, il nous aurait fallu mettre plus de temps et d’énergie à développer une API pratique et documentée…

Nous avons préféré consacrer cette énergie à appliquer ce choix de la simplicité dans le logiciel même, en faisant du nouveau Framalibre un site statique, que l’on espère plus léger et rapide. Le code de cet outil, basé sur le logiciel Jekyll, a été développé par les talents de l’Échappée Belle (merci à Fanny et David <3), et bien entendu il est libre et disponible en ligne.

Ce choix du statique nous a permis de modifier la structure des notices et de la base de données. Désormais écrites en markdown, ces notices sont lisibles aussi bien par des humaines que par des scripts (tant que vos robots restent bien élevés, ça va de soi :p). Les notices de Framalibre étant sous CC-By SA, nous espérons que faciliter leur accès et leur lisibilité permettra des réutilisations intéressantes !

Nous en avons d’ailleurs profité pour simplifier au maximum les notices : vous n’y trouverez plus, par exemple, de capture d’écran du logiciel. En effet, au bout de quelques années, ces images sont souvent périmées et trompeuses. Désormais, les informations présentées dans une notice sont simples, succinctes, et si ce premier regard sur tel ou tel logiciel libre vous plaît, on vous invite à trouver plus d’informations sur le site officiel.

Notice de Krita sur Framalibre 2024

🎁 « Tiens, voici ce que j’utilise pour me libérer… » 🎁

Illustraiton de MS Blue Scream, monstre de type blob, bleu, orné du logo de Windows

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser MS Blue Scream – Illustration CC-By David Revoy

Car notre objectif n’est pas que vous restiez sur Framalibre le plus longtemps possible (oui, au jeu de l’économie de l’attention, Framasoft est franchement -et volontairement- mauvaise ;) ). Au contraire, Framalibre se veut un intermédiaire, une rampe pour vous élancer vers le site officiel de l’outil libre qui répond à votre besoin.

Au-delà d’être un outil de recherche, nous avons pensé ce nouveau Framalibre comme un outil de recommandation d’alternatives libres et éthiques. Que ce soit lors des enquêtes et tests préliminaires à cette refonte de Framalibre, durant les rencontres régulières auxquelles nous participons ou même lorsque l’on regarde nos fonctionnements à nous.… nous observons la même constante :

Il est beaucoup plus facile d’adopter un outil libre lorsqu’il nous est chaudement recommandé par des personnes en qui nous avons confiance.

C’est comme cela que nous avons eu l’idée d’ajouter un encadré « utilisé par les membres de Framasoft » en haut de certaines pages de recherche. Cela ne veut pas dire que les autres logiciels soient moins bien, ni qu’ils ne répondent pas à votre attente spécifique : cela permet juste de montrer les logiciels et services libres que nous utilisons régulièrement.

capture d'écran d'un mini-site pour recommander des logiciels libres pour les associations, on voit les logiciels Etherpad, Nextcloud et SparkleShare

Un mini-site de recommandations Framalibre

💝 Les mini-sites Framalibre : offrez vos sélections ! 💝

Avec cette nouvelle version de Framalibre, nous avions envie d’aller encore plus loin pour favoriser la recommandation de pair à pair. Nous savons, d’expérience, qu’une personne qui utilise du libre aujourd’hui est une personne qui, demain, aidera ses proches à libérer leurs usages numériques.

Sur le nouveau Framalibre, vous pouvez faire votre sélection d’outils libres, et obtenir le lien d’une page à partager avec vos proches !

Rien que pour le plaisir, voici quelques exemples que nous vous avons concoctés :

Nous avons hâte de vous voir partager vos sélections d’outils libres !

Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte le Tux et le Gnu du logiciel libre et le monstre de microsoft Windows.

GNU & Tux contre MB Blue Scream – Illustration David Revoy – Licence : CC-By 4.0

🤝 Le collaboratif, ça se partage ! 🤝

Bien entendu, Framalibre est et reste un annuaire collaboratif. Que vous vouliez ajouter une notice à l’annuaire ou corriger une notice existante, la contribution est à portée de clic !

Nous avons d’ailleurs rendu tout le processus plus… simple (vous sentiez qu’il y a comme un thème, là !). La contrepartie, c’est que vos contributions seront vérifiées avant publication par notre équipe de modératrices et modérateurs (et non plus modérées a posteriori comme avant).

L’avantage, c’est qu’il y a déjà près de 1 019 notices à aller découvrir, comme autant de solutions que les communautés du Libre offrent à chacune et chacun d’entre nous pour mieux émanciper ses pratiques numériques.

Et si vous n’y trouvez pas la fiche de ce super logiciel libre ou de cette app formidable qui vous a émancipé des géants du web… Libre à vous de l’ajouter : vous allez voir, c’est (sans trop de surprise) simple !

Alors désormais, c’est à vous de jouer !

À vous de vous emparer de Framalibre pour trouver, partager mais surtout pour recommander les outils libres qui vous facilitent la vie numérique… et la vie tout court !

Les liens utiles

Car oui : cette fin d’année encore, nous avons besoin de vous, de votre soutien, de vos partages, pour nous aider à reprendre du terrain sur le web toxique des GAFAM, et multiplier les espaces de numérique éthique.

Nous avons donc demandé à David Revoy de nous aider à montrer cela sur notre site Soutenir Framasoft, que nous vous invitons à visiter (parce que c’est beau) et surtout à partager le plus largement possible :

Barre de dons Framasoft le 26 décembre 2023, à 64 % - 128 602 €

Si nous voulons boucler notre budget pour 2024, il ne nous reste plus que 5 jours pour récolter 71 398 € : nous n’y arriverons pas sans votre aide !

 

Soutenir Framasoft

 

Emancip’Asso – L’éthique, jusqu’au bout du numérique !

Par : Framasoft
19 décembre 2023 à 03:34
Si en 2022, le temps passé sur Emancip’Asso avait surtout permis de trouver de quoi financer le projet, de constituer et d’animer un comité de pilotage et d’organiser une formation pour les hébergeurs de services éthiques, c’est en 2023 que le projet a vraiment décollé. Nous voilà en bonne voie pour permettre aux associations qui souhaitent s’émanciper des outils numériques des géants du web de trouver des structures pouvant les accompagner dans cette transition.

🦆 VS 😈 : Reprenons du terrain aux géants du web !

Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit pour faire avancer le web éthique et convivial. Retrouvez un résumé de nos avancées en 2023 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2023)

 

Illustration de Toxicloud, un monstre vaporeux et toxique avec le logo de Amazon Web Services

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Toxicloud – Illustration CC-By David Revoy

Emancip’Asso, un projet en 4 actions

Conçu en 2021 en partenariat avec Animafac, copiloté par un grand nombre d’organisations impliquées dans les secteurs de l’éducation populaire, de l’associatif et du numérique et intégré dans notre feuille de route « Collectivisons Internet / Convivialisons Internet », le projet Emancip’Asso a pour objectif principal de mettre en lien fournisseurs de services numériques éthiques et associations ayant besoin d’être accompagnées dans leur démarche de transition numérique émancipatrice.

Pour atteindre son objectif, le projet prévoit de se décliner en 4 actions :

  • une formation pour les fournisseurs de services en ligne éthiques ;
  • un cours en ligne, déclinaison en numérique de la formation ;
  • un site web recensant des prestataires spécialistes de l’accompagnement à la transition numérique des associations et proposant un espace d’entraide et de mutualisation des besoins entre associations ;
  • une campagne de communication de grande ampleur pour inciter les associations à prendre conscience de l’incohérence qu’il y a à vouloir changer le monde en utilisant les outils du capitalisme.

schéma présentant les 4 étapes du projet Emancip'Asso

Cette année aura été bien remplie : les 3 premières actions détaillées ci-dessus sont désormais réalisées ! On vous détaille tout ça dans la suite de cet article.

Former les fournisseurs de services numériques éthiques à l’accompagnement des associations

Nous faisons un constat : les fournisseurs de services numériques éthiques sont peu nombreux à proposer des solutions prenant réellement en compte les besoins des associations, notamment l’accompagnement nécessaire pour mener à bien une démarche de transition vers des outils numériques libres. La première étape du projet Emancip’Asso se donne ainsi pour objectif d’accompagner la montée en compétences de ces acteurices à travers deux dispositifs : une formation et un cours en ligne (MOOC).

Une formation très appréciée en janvier 2023

20 personnes se sont donc retrouvées à Paris du 16 au 20 janvier dans les locaux de la FPH (Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’Homme) pour participer à la formation « Développer une offre de services pour accompagner les associations dans leur transition numérique éthique ». Si le programme initial de la formation a dû être légèrement modifié, le jeudi 19 janvier étant une journée de mobilisation contre la réforme des retraites, l’ensemble des interventions a quand même pu avoir lieu au cours de la semaine.

un chaton patissier qui présente un nuage-gateau fait sur commande, tansdi qu'en arrière plan d'autres chatons cuisinent un autre nuage gâteau au millieu de leur village arbre-à-chats

Emancip’Asso – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

 

Remercions encore une fois les 9 personnes qui ont accepté d’intervenir pendant cette session de formation pour partager leurs domaines d’expertise et échanger avec les participant⋅es. Leurs interventions ont été très appréciées (voir ci-dessous) et se sont révélées précieuses, constituant une base solide de savoirs et de ressources pour la production du MOOC.

Remercions aussi les 20 personnes qui ont suivi avec assiduité les 7 séquences de cette formation et ont pris part aux nombreux échanges informels qui s’y sont tenus. Notre objectif de former en priorité les hébergeurs alternatifs membres du Collectif des Hébergeurs Alternatifs Transparents Ouverts Neutres et Solidaires (CHATONS) est atteint puisque 70 % des participant⋅es sont actif⋅ves au sein d’une organisation membre du collectif CHATONS (14 personnes), représentant au total 11 structures membres du collectif CHATONS (Alolise, Assodev-Marsnet, le Cloud Girofle, la Contre-Voie, Deuxfleurs, Immae.eu, Libretic, Nebulae, Pâquerette, Picasoft et Sleto). Sur les 6 autres participant⋅es, l’un a vu son organisation (FuturEtic) intégrer le collectif CHATONS en juin 2023 et un autre (Krashboyz Bordel Klub) est actuellement candidat pour le rejoindre.

Le questionnaire de satisfaction que nous avons transmis aux participant⋅es met en évidence le fait que dans sa globalité, cette semaine a été bénéfique pour toustes. Ainsi, 35 % des apprenant⋅es ont trouvé la formation très satisfaisante, 60 % plutôt satisfaisante et un⋅e seul⋅e participant⋅e a considéré que cette formation était plutôt insatisfaisante.

Graphique montrant l'appréciation générale de la formation

Les séquences pédagogiques qui ont le plus été appréciées sont les suivantes :

  • réaliser le diagnostic numérique d’une association
  • développer son réseau et penser le travail en complémentarité
  • communication et design d’une offre de service
  • formation des utilisateur⋅ices et support / assistance
  • panorama des usages numériques des associations
  • compréhension du monde associatif
  • instaurer un dialogue stratégique avec l’association

(taux de satisfaction calculé sur la base de 5 critères : qualité du contenu théorique, qualité du contenu pratique, qualité de l’approche pédagogique, qualité des outils d’animation et capacité d’écoute/disponibilité)

Nous avons aussi demandé aux participant⋅es leur degré de satisfaction sur les autres aspects de la formation. Et comme nous l’indique le schéma ci-dessous, la satisfaction est globale, sauf quelques rares exceptions.

Graphique montrant les divers degrés de satisfaction de la formation

Nous gardons cependant en tête que certains aspects pourraient être améliorés :

  • favoriser des modalités de transmission des savoirs moins descendantes,
  • prévoir davantage de travaux pratiques et d’échanges de pratiques,
  • améliorer la cohérence entre les interventions,
  • utiliser des locaux plus adaptés.

Et nous ferons de notre mieux si nous venions à envisager de reconduire cette formation à l’avenir. Mais pour le moment, nous n’avons pas les financements pour cela.

Un MOOC très complet en décembre 2023

Il nous a fallu quasiment une année pour transformer la session de formation en MOOC, mais ça y est, le cours en ligne « Développer une offre de services pour accompagner les associations dans leur transition numérique éthique » est désormais accessible sur la plateforme MOOC CHATONS. Attention, la peinture est encore fraîche et il doit encore rester quelques coquilles, mais ce cours en ligne, principalement destiné aux organisations et personnes qui fournissent déjà des services en ligne ou qui souhaitent en proposer à destination des associations, permet d’acquérir en autonomie une méthodologie et des techniques d’accompagnement qui vont bien au delà de la simple fourniture de services.

capture d'écran du séquençage pédagogique du MOOC CHATONS #2

Les chapitres du MOOC

 

Reprenant dans les grandes lignes le séquençage pédagogique de la formation, le MOOC CHATONS #2 vous propose de naviguer à votre convenance au sein de 8 grandes thématiques, chacune d’entre elles proposant plusieurs leçons et un QCM (pour auto-évaluer les connaissances acquises). Chaque leçon s’articule autour de contenus textuels illustrés et propose parfois des activités à réaliser. Même si nous ne cherchons pas l’exhaustivité, nous avons essayé de synthétiser l’état des connaissances à disposition sur chaque sujet traité, et proposons systématiquement une rubrique « Pour aller plus loin » permettant à celles et ceux qui voudraient approfondir la question de consulter des ressources complémentaires.

capture d'écran des catégories de contenus de la séquence 4 du MOOC

Exemple sur la séquence 4 de l’articulation entre leçons, activités et QCM.

 

Le cours est dorénavant ouvert, et chacun·e peut y participer quand bon lui semble : il n’y a pas de période d’inscription à respecter. D’ailleurs, il n’est même pas nécessaire de s’inscrire pour consulter les leçons. Nous vous conseillons cependant de créer un compte pour bénéficier de fonctionnalités avancées :

  • accès aux exercices d’autoévaluation sous forme de QCM ;
  • accès au forum d’entraide ;
  • suivi de l’avancement de son parcours de formation (pour reprendre une leçon là où on s’est arrêté ou pour suivre les résultats aux évaluations).

Le maître-mot, ici, c’est l’autonomie. Nous voulons laisser aux apprenant·es un maximum de libertés dans leur parcours pédagogique : chacun⋅e peut suivre les leçons à son rythme et gérer son temps consacré à ce MOOC.

Comme d’habitude avec Framasoft, tous les contenus créés pour ce MOOC sont placés sous licence libre CC-By-SA (certaines images et vidéos issues de sites tiers sont signalées comme telles). Car nous espérons bien qu’il va évoluer, notamment grâce aux contributions et retours sur le forum d’entraide. Il faut donc voir ce MOOC comme un commun, organique, vivant : il grandit si l’on en prend soin. S’il manque des ressources, si une activité est à côté de la plaque, si une leçon est trop longue, nous vous invitons à partager votre avis sur le forum d’entraide et à proposer des améliorations.

Un site web pour faciliter la mise en relation des associations avec des prestataires, mais pas que…

Si permettre à des fournisseurs de services en ligne éthiques de monter en compétences en matière d’accompagnement des associations était le premier objectif du projet Emancip’Asso, le second était de créer un espace en ligne où les associations pourraient les identifier. C’est pourquoi dès l’origine du projet, nous avons prévu la création d’un site web permettant cette mise en relation. Mais avant de nous lancer dans la création du site, il nous fallait d’abord nous lancer dans la réalisation d’une identité graphique pour Emancip’Asso.

Une identité graphique et un design 👌

En septembre 2022, nous avons candidaté pour bénéficier de l’intervention d’un groupe d’étudiant⋅es sur la réalisation de la charte graphique et de l’identité visuelle du projet Emancip’Asso dans le cadre des projets tuteurés au sein de la licence pro Colibre. Après une première phase de présentation du projet et d’explicitation de notre commande, 4 étudiant⋅es ont réalisé un comparatif de chartes graphiques / identités visuelles de projets « voisins » avant de rédiger un cahier des charges présentant leur analyse du besoin, à partir duquel iels ont chacun⋅e élaboré une proposition de charte graphique. L’une de ces propositions correspondait à nos attentes et a servi d’inspiration à notre prestataire, Thomas Nicolas (merci à lui), pour la réalisation du logo.

logo Emancip'Asso

En parallèle, nous avons postulé à un appel à projet de l’association Latitudes qui propose chaque année d’accompagner les organisations ayant un projet numérique engagé à le concrétiser via un dispositif de tutorat avec des élèves de leurs écoles partenaires. Entre octobre 2022 et janvier 2023, 3 étudiant⋅es de 2ème année de l’école d’ingénieurs CentraleSupélec ont travaillé à la réalisation d’un prototype pour le futur site web. Après un temps de découverte du projet, iels ont réfléchi à l’arborescence du futur site web et aux fonctionnalités à proposer sur chaque page avant de réaliser des maquettes via l’outil Penpot. Ces mock-up ont ensuite servi de base à notre prestataire, la Coopérative des Internets, pour créer le site web.

L’identité graphique et le design du site emancipasso.org résulte donc du travail de nombreuses personnes et nous sommes sacrément fier⋅es du résultat.

Capture écran de la page d'accueil du site emancipasso.org

Capture écran du site emancipasso.org

 

Un répertoire de prestataires, une communauté et des ressources

Le site emancipasso.org réalisé par La Coopérative des Internets (merci à elleux !) s’articule autour de 3 rubriques.

La première consiste en un répertoire de prestataires en mesure d’accompagner les associations souhaitant se lancer dans une démarche de transition vers des outils numériques libres.

On entend ici par « accompagnement », le fait d’accompagner l’association dans l’ensemble des étapes nécessaires à sa transition (co-élaboration d’une stratégie numérique, d’un diagnostic et de préconisations, mise en œuvre de celles-ci et accompagnement à la prise en main des solutions déployées). Nous avons en effet constaté que les associations peinaient souvent à trouver des professionnel⋅les réalisant ce type d’accompagnements sur mesure. Comme beaucoup d’organisations, les associations pensent d’abord « outils » avant de réfléchir à une stratégie numérique permettant que leur transition se déroule dans de bonnes conditions (sans retour aux services des géants du web au bout de quelques mois faute d’avoir pensé tous les aspects de cette transition). C’est pour cette raison que les associations ne trouveront pas dans ce répertoire des prestataires ne réalisant que le déploiement de solutions techniques. Nous avons d’ailleurs systématiquement demandé aux prestataires s’étant montré volontaires pour intégrer ce répertoire de nous fournir la preuve qu’ils avaient déjà mené plusieurs projets d’accompagnements auprès d’associations.

Dessin de Shane, la Lynx mascotte de Emancip'Asso. Elle est en tenus street wear, les bras croisés, confiante.

Cliquez pour nous soutenir et aider Shane, la mascotte d’Émancip’Asso – Illustration CC-By David Revoy

A ce jour, 20 prestataires sont recensés dans ce répertoire. C’est un début. Cela fait un petit mois que nous communiquons de manière active auprès des professionnel⋅les de l’accompagnement sur l’existence de ce site. De plus, nous comptons sur le fait que des hébergeurs de services ayant suivi la formation ou le MOOC se lancent à leur tour d’ici quelques mois. C’est donc encore actuellement un répertoire en devenir auquel vous avez accès. Si d’ailleurs vous connaissez des personnes ou organisations susceptibles d’y être référencées, n’hésitez pas à leur transmettre l’information.

Le site emancipasso.org est aussi pensé comme entrée pour rejoindre une communauté où les associations et les acteurices de l’écosystème du numérique émancipateur s’entraident, se conseillent, échangent des bonnes pratiques et font connaître leurs besoins en matière d’outils et/ou de fonctionnalités afin de mutualiser entre plusieurs organisations des coûts de développement. Partant du constat que les associations, et particulièrement les personnes en charge des aspects numériques au sein de celles-ci, n’ont à ce jour que très peu d’espaces pour échanger sur leurs pratiques en matière de transition numérique (merci d’ailleurs au Mouvement Associatif et ses délégations régionales qui s’emparent régulièrement de cette question), il nous a semblé essentiel de proposer un espace pour qu’elles se sentent moins isolées sur ces questions.

capture page accueil communauté emancipasso

La page d’accueil de la communauté Emancip’Asso

 

Enfin, la rubrique Ressources propose une sélection de contenus à destination des associations afin qu’elles puissent s’acculturer en autonomie à cette thématique du numérique éthique mais aussi à destination des prestataires afin qu’iels puissent perfectionner leur connaissance du monde associatif et leurs méthodes d’accompagnement. Notre objectif est de recenser ici un maximum de contenus pédagogiques pour favoriser l’émancipation du monde associatif. Si vous avez en stock des ressources que nous n’avons pas identifiées, n’hésitez pas à nous les faire connaître (en nous envoyant un petit mot sur contact (chez)emancipasso(point)org) afin qu’on les ajoute.

Et en 2024 ?

Dans les semaines et mois à venir, nous allons continuer à passer du temps sur le MOOC « Développer une offre de services pour accompagner les associations dans leur transition numérique éthique » afin de corriger ce qui doit encore l’être, améliorer certains contenus et ajouter des séquences vidéos issues de la captation qui a eu lieu pendant la session de formation.

Nous allons aussi continuer à solliciter des prestataires susceptibles de rejoindre le répertoire Emancip’Asso et traiter les candidatures. C’est un travail au long cours d’identifier toutes les structures existantes et de s’assurer qu’elles proposent réellement des offres à destination des associations intégrant une dimension d’accompagnement. Tout au long de l’année, nous essaierons d’être présent⋅es lors des principaux rassemblements des professionnel⋅les du numérique éthique et responsable afin de leur faire connaître ce dispositif et les inciter à le rejoindre.

Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte la lynx de Emancipasso et le monstre de Amazon Web Services.

C’est grâce à vos dons que Shane n’a pas peur de lutter contre Toxicloud – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

 

Mais le plus gros du travail va être de réaliser la quatrième étape du projet : faire prendre conscience aux associations de l’incohérence qu’il y a à vouloir changer le monde en utilisant les outils du capitalisme et les inciter à se rendre sur le site emancipasso.org pour trouver ressources, entraide entre pairs et prestataires pour les accompagner dans leur transition. Pour cela, nous prévoyons de lancer une campagne de communication ciblée durant tout le mois de mars 2024. Nous y travaillons actuellement et espérons que vous nous aiderez à relayer nos supports de communication auprès de vos associations préférées ! Et toute l’année, nous présenterons le projet lors des principaux événements fédérateurs du monde associatif (Forum national de l’ESS, Universités d’été du Mouvement Associatif, Forum national des associations, etc.) afin de le faire connaître.

Enfin, à partir du moment où les associations auront connaissance du projet et qu’elles auront rejoins la communauté Emancip’Asso, nous mettrons davantage d’énergie sur l’animation de cette communauté afin de faciliter au mieux les échanges entre les participant⋅es. Notre objectif est que la communauté Emancip’Asso devienne un espace incontournable pour toutes les associations en cours de transition ou ayant réalisé leur transition numérique et que fréquenter cette communauté s’inscrive de manière permanente dans les pratiques associatives.

Merci de soutenir Emancip’Asso et Framasoft

Si jusqu’à maintenant les coûts liés au projet Emancip’Asso ont été pris en charge par la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’Homme (FPH), la Fondation Crédit Coopératif et la Fondation Un monde par tous, nous n’avons plus de sources de financement externe pour la suite du projet.

Donc si ce projet vous plaît, et que c’est possible pour vous, nous vous encourageons à soutenir Framasoft. Une partie de vos dons nous aideront à financer les coûts (campagne de communication et coordination du projet) du projet Emancip’Asso en 2024.

Cette année encore, nous avons besoin de vous, de votre soutien, de vos partages, pour nous aider à reprendre du terrain sur le web toxique des GAFAM, et multiplier les espaces de numérique éthique.

Nous avons donc demandé à David Revoy de nous aider à montrer cela sur notre site « Soutenir Framasoft  », qu’on vous invite à visiter (parce que c’est beau) et surtout à partager le plus largement possible :

Barre de dons Framasoft le 19décembre 2023, à 45% - 90140 €

Si nous voulons boucler notre budget pour 2024, il nous reste tout juste 12 jours pour récolter 109 000 € : nous n’y arriverons pas sans votre aide !

 

Soutenir Framasoft

 

Retrouvez les liens majeurs de cet article :

 

Application mobile, redesign, second développeur, promotion… construisons un avenir radieux pour PeerTube !

Par : Framasoft
12 décembre 2023 à 08:07

Développer une alternative éthique et émancipatrice à YouTube, Twitch ou Vimeo sans les moyens du capitalisme de surveillance est une entreprise gigantesque. Surtout pour une petite association française à but non lucratif qui gère déjà plusieurs projets de promotion des biens communs numériques.

🦆 VS 😈 : Reprenons du terrain aux géants du web !

Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit pour faire avancer le web éthique et convivial. Retrouvez un résumé de nos avancées en 2023 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2023)

 

Cela fait six ans que nous développons PeerTube. Deux semaines après la sortie de la sixième version du logiciel, prenons un peu de recul sur ces six années de travail, examinons l’immense opportunité que représente la période actuelle pour PeerTube, et regardons ce que nous comptons faire l’année prochaine pour préparer son succès… si vous nous donnez les moyens d’y arriver !

Illustration de Yetube, un monstre de type Yéti avec le logo de YouTube Premium.

Cliquez pour soutenir Framasoft et repousser le Yetube – Illustration CC-By David Revoy

 

Pas un rival, juste une alternative

Le constat qui nous a amenés à développer PeerTube est que personne ne peut rivaliser avec YouTube ou Twitch. Vous auriez besoin de l’argent de Google, des fermes de serveurs d’Amazon… Par-dessus tout, vous auriez besoin de la cupidité nécessaire pour exploiter des millions de créateurs et de vidéastes, les préparer à formater leur contenu en fonction de vos besoins, et les nourrir des miettes de la richesse que vous gagnez en transformant leur audience en bétail de données.

Les plateformes vidéo centralisées et monopolistiques ne peuvent être maintenues que par le capitalisme de surveillance.

Nous voulions que les petits groupes tels que les institutions, les éducateurs, les communautés, les artistes, les citoyens, etc. aient les moyens de s’émanciper des plateformes de Big Tech, sans se perdre dans le World Wide Web. Nous avions besoin de développer pour démocratiser l’hébergement vidéo, il fallait donc le concevoir avec des valeurs radicalement différentes à l’esprit.

Et c’est ce que nous avons fait. Nous construisons PeerTube pour donner du pouvoir aux gens, et non aux bases de données ou aux actionnaires.

Aujourd’hui, PeerTube est :

  • un logiciel libre (transparence, protection contre les monopoles)
  • vous pouvez l’héberger sur votre serveur (self-hosting, autonomie, empowerment)
  • de créer votre plateforme vidéo et de diffusion en direct, avec vos propres règles (création d’une communauté, autogestion)
  • qui vous permet de vous fédérer (ou non !) à d’autres plateformes PeerTube via le protocole ActivityPub (fédération, réseau, diffusion)
  • qui ajoute le streaming pair-à-pair (optionnel) au streaming classique afin qu’il puisse résister à l’abondance (résilience, partage, décentralisation)
  • où les serveurs les plus puissants peuvent aider les moins chanceux grâce à la redondance (solidarité, résilience)
  • qui peut stocker des vidéos en externe grâce au stockage S3 (adaptabilité, rentabilité)
  • qui peut déporter sur un serveur dédié les tâches gourmandes en ressources processeur telles que le transcodage vidéo ou en direct (efficacité, résilience, durabilité)

Donc non : PeerTube n’est pas et ne sera pas un rival de YouTube ou de Twitch. PeerTube est alimenté par d’autres valeurs que celles codées dans les écosystèmes de Google et d’Amazon. PeerTube est une alternative, et c’est exactement pour cela que c’est si excitant.

 

Dessin de Sepia, læ poulpe mascotte de PeerTube. Iel porte une cape de super héros, avec le sigle "6" sur son torse.

Cliquez pour soutenir Sepia – illustration David Revoy – Licence : CC-By 4.0

PeerTube est un logiciel : 6 ans de développements

Au cours des six dernières années, avec plus de 275 000 lignes de code, nous avons obtenu :

  • D’une preuve de concept à une plateforme vidéo fédérée pleinement opérationnelle avec diffusion paire-à-paire, complète avec sous-titres, redondance, importation de vidéos, outils de recherche et localisation (PeerTube v1, oct. 2018)
  • Des notifications, des listes de lecture, un système de plugins, des outils de modération, des outils de fédération, un meilleur lecteur vidéo, un site web de présentation et un index des instances (PeerTube v2, nov. 2019)
  • D’un outil de recherche fédérée (et un moteur de recherche https://sepiasearch.org), plus d’outils de modération, beaucoup d’améliorations du code, une refonte de l’UX, et enfin : diffusion en direct en pair-à-pair (PeerTube v3, Jan. 2021)
  • L’amélioration du transcodage, de la personnalisation de la page d’accueil des chaînes et des instances, recherche améliorée, lecteur vidéo encore plus performant, filtrage des vidéos sur les pages, outils d’administration et de modération avancés, nouvel outil de gestion des vidéos, et une grande session de nettoyage du code (PeerTube v4, déc. 2021)
  • Un outil d’édition vidéo, un affichage amélioré des statistiques et des mesures vidéo, une fonction de relecture pour les diffusions en direct permanentes, des paramètres de latence pour les lives, un lecteur vidéo amélioré (pour les écrans mobiles), un système de plugins plus puissant, davantage d’options de personnalisation, davantage d’options de filtrage vidéo, un nouvel outil convivial pour proposer des idées et un site web de présentation renouvelé (PeerTube v5, déc. 2022)
  • La modération des demandes de compte, un bouton de retour au direct, transcodage à distance (pour déporter la tâche gourmande en CPU sur un serveur dédié). Storyboard (prévisualisation dans la barre de progression), chapitres vidéo, accessibilité améliorée, téléversement d’une nouvelle version d’une vidéo, et vidéos protégées par un mot de passe. (PeerTube v6, Nov. 2023)

Et ce n’est que la partie développement logiciel de PeerTube. Pour soutenir et promouvoir ce logiciel, nous avons dû construire tout un écosystème.

PeerTube est aussi un écosystème

PeerTube, aujourd’hui, est aussi une communauté de développeur·euses. Sur la forge du projet (espace en ligne pour contribuer aux développements), nous avons eu plus de 400 contributeurs et contributrices, 4 300 problèmes (fonctionnalités et demandes de support) fermés en 6 ans et 500 toujours ouverts, et 12 400 contributions intégrées en amont.

Comme tout le monde ne peut pas se familiariser avec plus de 275 000 lignes de code, un moyen facile de contribuer à PeerTube est de développer des plugins : il y en a des centaines ! Parmi eux, il y a le chat en direct (pour obtenir un chat pendant les diffusions en direct), des plugins pour s’authentifier auprès de plateformes d’authentification externes, des annotations à ajouter dans le lecteur vidéo, un plugin de transcription pour créer automatiquement des sous-titres pour vos vidéos ou encore des plugins pour ajouter de la monétisation aux vidéos de PeerTube.

Les contributeurs et contributrices ont également aidé en traduisant PeerTube dans plus de 36 langues (rejoignez-les ici), en fournissant des réponses sur notre forum, en mettant à jour notre documentation officielle, ou en partageant des idées sur notre outil de demandes améliorations PeerTube (en anglais).

Il y a maintenant plus d’un millier de plateformes PeerTube dans le monde (à notre connaissance ^^), hébergeant près d’un million de vidéos. Nous avons créé un index d’instances qui alimente SepiaSearch, notre moteur de recherche pour les vidéos, chaînes et listes de lecture PeerTube. Nous le modérons selon nos termes et conditions, mais chacun⋅e est libre d’utiliser le code que nous développons pour créer son propre index et son propre moteur de recherche.

Heureusement, d’autres personnes travaillent à la promotion et à la modération du contenu de PeerTube, en créant des annuaires, des fils de recommandations (en anglais), des outils de modération, des extensions Firefox, et toutes sortes de contenus étonnants.

Nous promouvons PeerTube avec un site officiel Joinpeertube.org, où les dernières nouvelles sont partagées sur le blog et la newsletter. Il y a également un compte Mastodon (et un compte – presque abandonné – sur Twitter). Nous passons également de nombreuses heures à discuter avec les médias, les chercheuses, les innovateurs, les communautés, les contributeurs et contributrices, etc.

Combattre les dragons avec des cure-dents

Alors, comment estimer le coût de ces 6 années de travail ? Doit-on considérer uniquement le temps de développement et la gestion de la communauté de développement (problèmes, revue de code, support) ?

Faut-il aussi compter le travail effectué sur les articles de blog, les illustrations et le matériel de promotion, l’établissement des feuilles de route, le travail avec les designers, l’échange d’expérience avec les chercheur·euses, les vidéastes, et les projets étonnants, dont certains que nous avons soutenus financièrement ? Qu’en est-il du temps consacré à la modération de notre moteur de recherche ou à la lutte contre les spammeurs sur notre outil de proposition ?

Même si nous ne pouvons pas préciser le budget exact que Framasoft a consacré à PeerTube depuis 2017, notre estimation prudente se situerait autour de 500 000 €. Sur six ans. Comme nous avons obtenu deux subventions de la Commission européenne (via les programmes NGI0 Search & Discovery et Entrust) pour un total de 132 000 €, cela signifie que 73,6 % du budget de PeerTube provient de dons.

Maintenant, surestimons le coût de PeerTube à 600 000 € sur 6 ans, pour nous assurer que nous avons couvert toutes les dépenses.

Même dans ce cas, le coût total de PeerTube représenterait 22 millionièmes (0,0022 %) des recettes publicitaires de YouTube l’année dernière. Oui, nous avons fait le calcul.

(source – 29.243 B USD // 632 853 USD)

Nous nous battons – au sens figuré – contre des dragons avec des cure-dents. C’est pourquoi nous pensons que PeerTube ne peut pas rivaliser et ne rivalisera pas avec YouTube ni avec Twitch (et encore moins avec TikTok qui présente une toute autre expérience).

Mais, en tant qu’alternative, PeerTube est déjà un succès.

Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte le poulpe de PeerTube et le monstre de YouTube, Twitch et Viméo.

Cliquez pour soutenir Sepia contre le Videoraptor – illustration David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Un succès à nos yeux

Aujourd’hui, nous connaissons plus de 1000 instances (serveurs sur lesquels PeerTube est installé et fonctionne), partageant près d’un million de vidéos.

N’étant pas limité par la mécanique de captation d’un modèle basé sur la publicité et l’attention, PeerTube offre des fonctionnalités qui ne sont pas disponibles chez les géants de la technologie :

  • compatibilité avec d’autres outils sociaux via ActivityPub (Imaginez que vous puissiez tweeter un commentaire sur une vidéo YouTube : avec Mastodon et PeerTube, c’est possible)
  • partager une vidéo d’un timecode de départ à un timecode d’arrêt (YouTube nous a rattrapés, depuis)
  • un accès chronologique ininterrompu à votre flux d’abonnements (pas besoin de « cliquer sur la cloche » en plus de l’abonnement)
  • vidéos protégées par un mot de passe (indisponibles sur YouTube, payantes sur Vimeo)
  • remplacer une vidéo par une version actualisée

Nous avions l’intention de créer PeerTube spécifiquement pour les personnes qui ont besoin (et veulent) partager leurs vidéos en dehors du modèle du capitalisme de surveillance. Il est évident que nous connaissons tous⋅tes (et apprécions) certains vidéastes Youtube et Twitch, mais iels ne représentent que la partie visible de l’iceberg du partage de vidéos en ligne.

Les institutions, les éducateurs, les médias indépendants, les citoyens et même les créateurs devraient avoir la liberté de partager des vidéos en ligne sans contribuer au monopole d’une entreprise, sans avoir à accepter des publicités forcées ou sans sacrifier les données et la vie privée de leur public. La bonne nouvelle, c’est que certains d’entre eux ont déjà trouvé cette liberté, et nous en sommes fiers :

    • Institutions
    • Education
    • Médias indépendants
      • Blast (Média en ligne français indépendant de gauche)
      • Howlround (Theater Commons media situé à l’Emerson College, Boston)
    • Citoyens et citoyennes
      • Urbanists.video (vidéos sur les lieux où l’on peut marcher et vivre)
      • S2S (espace sécurisé pour les personnes sourdes et malentendantes, vidéos sur la langue des signes française)
      • Live it live (concerts de musique en direct)
    • Créateurs et créatrices
      • Skeptikon (collectif français, vidéos sur l’esprit critique et le scepticisme)
      • TILvids (TIL = Today I Learned (aujourd’hui j’ai appris), vidéos ludo-éducatives en anglais, avec miroir autorisé et officiel de YouTube)
      • Bunseed (initiative française, alternative à Patreon basée sur le logiciel libre, par et pour les créateurs, basée sur PeerTube)

Nous voulons tirer parti de la reconnaissance dont jouit PeerTube, c’est pourquoi nous avons prévu beaucoup de travail pour 2024 !

La feuille de route de PeerTube vers la v7, en 2024

Les fonctionnalités que nous avons prévues pour la prochaine année de développement de PeerTube ont toutes le même objectif : faciliter l’adoption en améliorant la facilité d’utilisation de plusieurs façons. Comme pour la version 6, la plupart de ces fonctionnalités ont été choisies à partir des idées que vous avez partagées et pour lesquelles vous avez voté sur notre outil de proposition.

Nous prévoyons de :

  • Ajouter un système d’export/import des données d’un compte (avec ou sans fichiers vidéo), afin que les utilisateurs et utiliastrices puissent facilement changer d’instance.
  • Réaliser un audit d’accessibilité complet, afin de faciliter l’utilisation pour les personnes ayant des besoins spécifiques, et compléter le travail effectué cette année (voir la version 6). S’il nous reste du temps pour intégrer les recommandations du rapport, nous verrons si et comment nous pourrions ajouter la transcription de l’audio en texte.
  • Ajouter un outil de modération des commentaires utilisable à la fois par les administratrices d’instances et les vidéastes.
  • Créer un nouvel outil de modération pour trier le contenu en fonction de listes de mots-clés prédéfinies (« mots-clés de l’extrême droite en allemand », « injures queerphobes en anglais », etc.). Cet outil présentera les contenus correspondants aux administrateurs et modératrices des instances, qui détermineront alors s’ils correspondent à leur politique de modération.
  • Organiser la séparation (technique) des flux audio et vidéo. Cette amélioration permettra, à l’avenir, de développer et d’obtenir des vidéos à pistes audio multiples (par exemple, en plusieurs langues), ou des vidéos à pistes multiples avec le même flux audio (par exemple, sous plusieurs angles).
  • Ajouter une nouvelle résolution « audio » (dans le menu « 720p », « 1080p », etc.) pour notre lecteur HLS. Cela permettra aux utilisatrices de ne recevoir que la piste audio, améliorant ainsi la durabilité lorsqu’ils veulent seulement écouter une vidéo et regarder d’autres onglets.
  • Repenser la caractérisation du contenu sensible. À l’heure actuelle, vous ne pouvez étiqueter les vidéos que comme « Safe for work » / « Not Safe For Work ». Or, le terme « contenu sensible » peut recouvrir de nombreux cas : violence, nudité, jurons, etc. Nous travaillerons avec des designers pour réfléchir à la manière appropriée de catégoriser et de traiter ces cas.
  • Réorganiser l’espace de gestion des vidéos. Nous avons ajouté beaucoup de nouvelles fonctionnalités au fil des ans (direct et rediffusion, studio d’édition de vidéo, etc.)… c’est bien, mais les onglets et les menus se sont accumulés. Nous travaillerons avec des designers pour repenser le système de A à Z et le rendre plus facile à utiliser.
  • Procéder à un examen complet et mettre en œuvre une refonte de l’expérience et de l’interface de PeerTube. Même si nous avons reçu beaucoup d’aide en cours de route, PeerTube n’a pas bénéficié d’un suivi en design dès le départ. Nous voulons considérer ce chantier comme une remise à plat, où tout (même la couleur orange ?) peut être remis en question, si cela aide à l’adoption et à la facilité d’utilisation.

 

Illustration de Videoraptor, un monstre insectoïde dont les trois têtes sont ornées des logos de YouTube, Viméo et Twitch


Aidez-nous à repousser le Videoraptor – Illustration CC-By David Revoy

 

Doubler l’équipe de développement pour plus de résilience…

D’accord, quand on passe d’un à deux développeurs, c’est facile de « doubler »… mais c’était quand même une grande question pour nous.

D’abord parce que Framasoft est une association à but non lucratif financée principalement par des dons. Jusqu’à présent, nous avons eu l’honneur et le privilège d’obtenir suffisamment de soutien pour financer nos dépenses, la principale étant de rémunérer nos 10 employé·es. Mais les modèles économiques basés sur les dons sont, par définition, hautement imprévisibles. C’est particulièrement vrai dans une économie où l’inflation, les coûts de l’énergie, etc. poussent la plupart de nos donateurs et donatrices à revoir leur budget.

Une autre raison réside dans nos valeurs fondamentales : nous croyons à la décentralisation et aux réseaux de petites actrices (plutôt qu’à la croissance des géants et des monopoles). Nous pensons également que donner la priorité à l’humain et au soin implique de rester dans une petite équipe à taille humaine, où nous nous connaissons vraiment les uns les autres.

Or nous pensons que la manière dont nous avons appliqué ces valeurs dans notre association est une des clés de l’efficacité, de la créativité et des talents exprimés par nos membres (bénévoles et employé·es). C’est pourquoi nous avons travaillé à limiter la croissance de Framasoft, en nous fixant une limite symbolique de « dix salarié⋅es maximum ».

Au cours des années 2022 et 2023, ce sujet a fait l’objet de nombreuses discussions au sein de Framasoft. D’une part, on ne peut pas continuer à développer PeerTube avec un seul développeur (même si c’est un développeur aussi talentueux que Chocobozzz), qui peut gagner au loto, partir, ou tout simplement changer de carrière. D’autre part, si nous embauchions un deuxième développeur, quel serait son profil ? Comment pouvons-nous nous assurer qu’elle s’intégrera ? Pouvons-nous lui assurer un emploi durable ?

Fin 2022, Chocobozzz nous a demandé de publier une offre de stage. Il s’agissait à la fois de tester si, après 5 ans de développement en solo sur PeerTube, le travail en équipe lui revenait facilement (c’est le cas) ; mais aussi de former quelqu’un au code de PeerTube, de voir comment il peut être appréhendé par une nouvelle personne, et comment améliorer sa documentation.

Wicklow nous a rejoint pour un stage entre février et août 2023, et a produit la fonctionnalité de protection de vidéos par mot de passe, publiée dans la version 6 de PeerTube. Nous n’avions pas prévu de l’embaucher : nous avions alors d’autres profils en tête, et pensions ne pas pouvoir lancer un processus d’embauche avant 2024. Nous le lui avons dit expressément, pour ne pas lui donner de faux espoirs… Mais au même moment où nous apprenions pouvoir bénéficier d’une extension de bourse du programme NGI0, nous avons réalisé qu’il s’intégrait parfaitement au projet, à l’équipe et à notre association.

Bref : nous avons embauché Wicklow en septembre 2023, alors qu’il venait d’obtenir son diplôme, pour un contrat d’un an (que nous espérons pérenniser avec votre soutien !).

…et pour créer une application mobile iOS/Android !

Cette nouvelle embauche a deux objectifs. Tout d’abord, nous voulons qu’un autre développeur, ou qu’une autre développeuse, se familiarise avec le code de base de PeerTube, et réduise le « bus factor ». Wicklow devrait également devenir progressivement capable d’aider Chocobozzz dans la gestion de la communauté de développement.

Au fur et à mesure que la communauté grandit (et nous en sommes ravies), la charge de travail d’animation augmente également : répondre aux issues et aux demandes d’assistance sur notre forum, examiner les contributions en code, etc. Bien qu’il soit important d’être présent pour la communauté, cela prend jusqu’à la moitié du temps de Chocobozzz, ce qui signifie encore moins de temps pour développer de nouvelles fonctionnalités.

Le deuxième et principal objectif pour Wicklow en 2024 serait, avec l’aide de designers, de créer et de publier une application mobile PeerTube officielle. Le visionnage mobile est devenu le principal moyen de regarder des vidéos. Même s’il existe déjà des applications mobiles permettant de lire des vidéos sur PeerTube, nous pensons qu’une application officielle pourrait contribuer à l’adoption et à l’attractivité de PeerTube.

Pour 2024, l’application se limiterait à la recherche et au visionnage de vidéos. Nous voulons que les utilisatrices puissent utiliser un moteur de recherche fédéré, regarder des vidéos et des directs, se connecter à leur compte sur leur instance PeerTube, accéder à leurs notifications, abonnements, listes de lecture, etc. En cas de succès, cette première version de l’application pourrait être étendue à d’autres cas d’usage et fonctionnalités à l’avenir.

Nous prévoyons de publier cette application à la fois sur iOS (ce qui dépendra aussi d’Apple, connue pour être tatillonne avec le fediverse) et sur Android… et, en tant qu’objectif bonus (donc « si tout se passe bien »), sur Android TV également.

Dessin de Sepia, læ poulpe mascotte de PeerTube. Iel est en position de méditation et entouré d'une aura de force, évoquant le super sayans.

Sepia, la mascotte de PeerTube, forte de votre soutien – illustration David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Promouvoir l’écosystème PeerTube

PeerTube, c’est plus que du code, et nous voulons mettre en lumière l’incroyable communauté qui se développe autour de ce projet.

Nous voyons souvent des plugins étonnants, des instances et des chaînes intéressantes, de nouvelles initiatives et expériences… que nous aimerions partager. Mais il est rare que nous ayons et prenions le temps de le faire.

En attendant, nous voyons aussi beaucoup de gens qui se demandent si PeerTube permet la diffusion en direct (c’est le cas !), s’il y a un chat pour les lives (oui : c’est un plugin génial !), ou s’il y a des sites web pour trouver du contenu sur PeerTube (encore une fois : oui !).

Nous prévoyons de travailler à la promotion de l’écosystème PeerTube, grâce au blog et à la newsletter de notre site Joinpeertube, avec notre compte Mastodon, et en travaillant sur une instance vitrine Peer.tube.

Pour inaugurer ce travail, nous répondrons en Anglais et en direct à toutes vos questions sur PeerTube lors d’un livestream animé par Laurens du blog et de la newsletter Fediverse Report, sur notre chaîne Peer.Tube ! Vous pouvez déjà aller sur Mastodon et poser vos questions (en Anglais aussi) avec le hashtag #PeerTubeAMA.

Cet AMA ( » Ask Me Anything « ) aura lieu demain, 13 décembre, de 18h à 20h (CET), sur ce lien.

La vignette indique

Cliquez sur l’image pour accéder au live

(et si tout se passe bien, nous publierons le replay sur la même chaîne)

Si vous êtes résolument francophones, on vous donne rendez-vous le 19 décembre au matin, où nous passerons Au Poste ! pour une PeerTube Party organisée par le journaliste David Dufresne.

Financé par l’Europe… et par vous !

Comme nous l’avons déjà dit dans ce (long) billet, nous avons eu la chance d’obtenir des bourses du programme NGI (Next Generation Internet) de la Commission Européenne, par l’intermédiaire de la fondation NLnet (merci beaucoup à elles et eux !). Les bourses précédentes nous ont permis de financer un quart de nos six années de travail sur PeerTube. Nous sommes heureuses d’annoncer que nous avons obtenu une nouvelle bourse pour 2024, qui couvrira les coûts de développement prévus.

Cela signifie que, comme cela a été le cas pour 75 % du travail jusqu’à présent, le financement de tout le reste du projet repose sur les dons. Communiquer sur PeerTube et son écosystème, les partages d’expérience avec divers acteurs, les prestations en design, le soutien et la gestion de la communauté, etc. Tous ces coûts seront, comme d’habitude, financés par… certaines d’entre vous !

Notre campagne de dons actuelle déterminera le budget de Framasoft pour 2024. Son succès nous indiquera si nous pourrons assurer un emploi stable à notre second développeur, tout en continuant à mener à bien tous les autres projets et actions que nous entreprenons.

Cette année encore, nous avons besoin de vous, de votre soutien, de vos partages, pour nous aider à reprendre du terrain sur le web toxique des GAFAM, et multiplier les espaces de numérique éthique.

Nous avons donc demandé à David Revoy de nous aider à montrer cela sur notre site « Soutenir Framasoft », qu’on vous invite à visiter (parce que c’est beau) et surtout à partager le plus largement possible :

Barre de dons Framasoft le 12 décembre 2023, à 30 % - 61341 €

Si nous voulons boucler notre budget pour 2024, il nous reste trois semaines pour récolter 138 659 € : nous n’y arriverons pas sans votre aide !

 

Soutenir Framasoft

 

Mobilizon V4 : the maturity stage

Par : Framasoft
5 décembre 2023 à 03:10

5 years after its announcement, Mobilizon, our free, federated alternative to Facebook groups and events, is reaching maturity. We take this opportunity to look back on its history and future.

🦆 VS 😈 : Let’s take back some ground from the tech giants !

Thanks to your donations to our not-for-profit, Framasoft is taking action to advance the ethical, user-friendly web. Find a summary of our progress in 2023 on our Support Framasoft page.

➡️ Read the series of articles from this campaign (Nov. – Dec. 2023)

Five years of Mobilizon

As this is the last major version of Mobilizon to be ported by Framasoft (yes, we’re teasing you a bit 😅 ), we’d like to start with a reminder of the various stages that led us to this v4.

2018 : an intention and attentions

Remember : in December 2018 (5 years ago already !), we announced (in French) our intention to develop Mobilizon. Our aim was to offer an alternative to Facebook groups and events, which had become the de facto dominant tool as a platform for mobilisation, whether it was organising a birthday party, a free software conference or a climate protest.

To do this, we decided to do things in the right order, starting by asking different audiences about their real needs and expectations (not those we assumed). The aim was to create a tool that was not only practical and welcoming, but also empowering. For example, we decided to reject any form of social gamification (in Mobilizon you follow groups rather than individuals, we banned infinite scrolling in favour of simple pagination, etc.).

 

Illustration of Face Ghoûl, a dripping, clawed monster adorned with the Facebook logo

Click to support us and push back Face Ghoûl – Illustration CC-By David Revoy

2019 : Crowdfunding and first beta version

In May 2019, we launched an appeal for donations to fund the development of a first version. Thanks to the mobilisation and generosity of over 1,000 donors, it was a success, with almost €60,000 raised. Less than 6 months later, we announced a beta version of the software.

This version provided a good foundation for creating and publishing events. However, it still lacked « core » functionalities, such as the ability to register anonymously for an event, or federation (i.e. the ability of a Mobilizon instance (in French) to easily exchange data with other Mobilizon instances, or even Mastodon instances).

2020 : a pandemic and a V1

In October 2020, after a few months delay due to a worldwide pandemic, the first stable version (« v1 ») of Mobilizon was released !

This v1 already offered what was to become the core of the software : groups (the central element of Mobilizon), articles, resources linked to a group, the possibility of having several profiles for the same account, the possibility of participating in an event without registering, and… the federation.

 

Drawing of Rose, the Mobilizon Fennec mascot. She is in a posture reminiscent of Tai Chi Chuan.

Click to support us and help Rose, the Mobilizon mascot – Illustration CC-By David Revoy

2021 : notifications and an app

At the end of 2021, we announced version 2 of Mobilizon. One of the main new features was the eagerly awaited integration of a notification system. But also on the menu : time zone management, « RTL » management (for languages written from right to left, such as Arabic or Hebrew), provision of RSS feeds, the addition of sorting filters, the ability to define an event as « online » (without geographical location), public group tracking, etc. There was even the release of a smartphone application developed by Tom79 (thanks again to him !).

2022 : Engines and search

The third major version of Mobilizon was released with the regularity of a Swiss watch, one year after v2.

Its main focus was search. It introduced the possibility of federated searches : a search from the « SOMETHING » instance could return results from events hosted on the Mobilizon « ELSE » instance. As with PeerTube’s SepiaSearch metasearch engine, we designed and implemented a Mobilizon-specific engine that allows searches across multiple instances : https://search.joinmobilizon.org

With this release, we have also redesigned the front page of the software. Our aim is to give you more opportunities to discover events and groups you may not have known existed, and to make the diversity of content published on Mobilizon more visible.

 

Rose, the Mobilizon mascot, with a magnifying glass

Rose search – Illustration by David Revoy – Licence : CC-By 4.0

2023 : waiting for v4…

During 2023 we also quietly released two minor versions. These added anti-spam tools, the ability to manage arbitrary addresses (because an address database can never be perfectly up to date), the ability to use external authentication systems, and the ability to define an external website for people who want to manage registrations outside Mobilizon.

They were also the occasion for bug hunting and improvements to the Mobilizon API, paving the way for one of the most eagerly awaited features of v4 (yes, the teasing is unsustainable ;) ).

Rose, the Mobilizon fennec mascot, plays a backhand tennis game to send back a letter marked "spam".

Rose fights SPAM – Illustration by David Revoy – Licence : CC-By 4.0

What’s new in Mobilizon v4 ?

We’ve done it ! Version 4 is finally here :) And we’re very proud of the new features it brings !

Private Announcements and Conversations

Event organisers can now send private announcements to attendees. This has been a long awaited feature !

Group or event administrators or moderators can now contact people registered in a group or event directly. You can then write to all these people, or select sub-groups, for example only those who have confirmed their attendance, or conversely those who have not confirmed (or declined). It’s even possible to contact people who have registered without creating a Mobilizon account. This opens up some very interesting possibilities, such as the possibility of communicating important information : a change of location or date, for example.

Please note that this is an announcement system and registrants cannot reply (although moderators can add messages). This is not a forum, but a channel for sharing important information in a more top-down way.

As well as this announcement mechanism, we’ve added a conversation system.

This allows you to contact a group or specific people and chat with them live.

For example, an outsider to an event can contact the group administrator from the event page and exchange messages with them. Think of this conversation system as the « DM » (direct message) or « MP » (private message) system you know from other social platforms.

For those who have a Mastodon account (or equivalent), the magic of Fédivers means that you can even use this conversation feature to send private messages from Mastodon, while the person you are contacting can reply from Mobilizon !

Import and synchronise events from other platforms (Facebook, Meetup, etc.)

Once again, this was one of the most eagerly awaited features of Mobilizon.

But it was also one of the most complicated for us to implement in the software. Because these external platforms (yes, Facebook, we’re looking at you !) are the despots of kingdoms of which you are merely the vassal. If they want to raise the drawbridge over which your data passes, they can do so with the snap of a finger, and there is nothing you or we can do about it.

That’s why we’re announcing this feature as present, BUT with a great deal of reserve and caution.

Nevertheless, we’re excited to introduce this new Mobilizon feature to you !

How does it work ?

First of all, please understand that everything that follows takes place… outside of Mobilizon. In an external tool modestly called « Mobilizon Import System » (note that we’ve kept it simple 😅 ).

From this tool, you’ll be able to connect to your Mobilizon account and define your profiles or groups on which you authorise external platforms (such as Meetup or EventBrite) to post. These profiles and groups then become « Destinations ».

Then, simply go to the page of the event you want to synchronise (e.g. https://www.eventbrite.fr/e/billets-street-art-feminisme-743545834607), copy and paste this address into Mobilizon’s import system, and the event will be imported.

In addition to the classic import, it is also possible (depending on the platform) to set up the synchronisation of one or more events. Once synchronised, the new events will be published on your selected Mobilizon profile/group. Event updates on the source (for example, if you change the description on Meetup) will automatically update the event republished on Mobilizon (note that deletions are not currently handled).

Important note : iCal (.ics) event feeds are supported ! This means you can have events in Framagenda (or Google Calendar, we won’t judge you (too much)) and synchronise them in Mobilizon ! Nice, isn’t it ?

In addition to the iCal format, the platforms currently supported are Eventbrite, Meetup…

Yes, we can see you now, screaming in your head :

« What about Facebook ? 🥺 « 

So Facebook, « It’s complicated » ©

We did all the work on our end and… it works (Yaaaaaaaaay ! 🥳)… but only with our « App Developer » account (Oooooooohhh ! 😦).

 

We still have to go through several validation steps, and… we have absolutely no hand in it. It’s Facebook’s kingdom, so Facebook decides. Maybe it’ll work for 5 years, 5 months, 5 days. Maybe it won’t work at all. 🤷

Technically, another feature – reserved for developers – that we’ve added is the ability to add « webhooks« , which are internal calls that can also act as « destinations » for sources. Events can then be sent to these webhooks, which will do… well, whatever you want them to do ! This might be useful for our friends at Transiscope, for example, so that their tool can also import events from other platforms.

The « Mobilizon Import System » was deliberately developed outside the Mobilizon core. It is therefore a separate piece of software. In fact, we think that this software is likely to need a lot of modifications (for example, to correct bugs or to add new platforms such as Démosphère or Agenda Militant) and that there might be an interest in hosting this application outside Mobilizon instances (for example, to share functionality between several instances, or to manage the legal risks imposed on us by third party platforms). So we’ve made it a separate software project, but of course free and self-hosting.

Other Mobilizon v4 improvements

Don’t go away ! We’ve got more great features to share with you !

First of all, we’ve improved compatibility for tracking other federated event instances (one of the most interesting projects is « Event Federation for WordPress« , which would eventually allow the famous WordPress website/blog engine to be used as an event platform. We talked to the people coordinating this project to share our experiences and incorporated their requests in the form of developments in Mobilizon (which they confirmed in their latest blog post).

Secondly, we have improved the formatting of event descriptions when exporting events and in ICS feeds (which now take into account the status « tentative », « confirmed » or « cancelled »).

Also, we changed email registration confirmations for attendees without an account to now include an unsubscribe link.

Finally, Mobilizon is now available on more operating systems and architectures (Debian, Ubuntu, Fedora, arm64, etc.).

Mission accomplished, Framasoft is ready to pass the baton !

Framasoft had announced in March 2023 in the Mobilizon roadmap that this v4 would be the last we would develop.

We still strongly believe in the future of this project.

But we’ve reached our goal : we announced an intention and a vision in 2018 and… we’ve fulfilled our mission !

Of course, software is far from bug-free. But anyone involved in software development knows that there will always be things to fix, features to add… It’s never-ending. And we sincerely believe that it’s also important to be able to step back, say to yourself that you’ve kept your commitment, and hand over a project.

The Framasoft team is small : Mobilizon is a salaried developer (yes, only one !), and not even full-time… He is certainly supported by the rest of the association in terms of communication, project management, fundraising, etc. But after five years, we consider the project a success. But after 5 years, we feel that Mobilizon is stable enough for him to redirect his energy and skills to other projects and missions.

We’re not putting Mobilizon on the shelf !

First of all, Framasoft is committed to maintain this v4 for the next few months (and as long as we can), especially in case of security updates or blocking bugs. We’ll also maintain our public, French-language forum https://mobilizon.fr.

But we won’t be developing any new features.

Secondly, another team (the Kaihuri association, well known to the Mobilizon community as the maintainers of the Keskonfai instance) already has a take-over and contribution project to improve Mobilizon’s handling. They present their project and their ambitions on our forum dedicated to Mobilizon : don’t hesitate to give them your feedback and encouragement (or disagreement, for that matter), but also your desire and ability to contribute.

So, if the community doesn’t mind, in the next few weeks we’ll be handing over all the Mobilizon « keys » to this community (they already have maintainer access to the source code repository, but this also applies to the joinmobilizon.org, mobilizon.org, search.joinmobilizon.org websites, tools, social media accounts, etc.).

Mobilizon seems to have a bright future ahead !

Drawing in the style of a fighting video game, featuring the Mobilizon fennec and the facebook Groups monster.

For five years, thanks to your donations, Rose has been training to fight Faceghoul – Illustration by David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Five years of Mobilizon, thanks to you (and your donations) !

Although we’ll be handing over the keys to the project in a few weeks time, all the work done throughout 2023 has come at a significant cost.

If you like this version 4, and it’s possible for you to do so, we encourage you to support Framasoft as a token of our gratitude for all the work we’ve done this year, but also for honouring our original moral contract : to provide you with a free, federated alternative to Facebook groups and events.

Once again this year we need you, your support, your sharing, to help us regain ground on the toxic GAFAM web and multiply ethical digital spaces.

So we’ve asked David Revoy to help us present this on our « Support Framasoft » page, which we invite you to visit (because it’s beautiful) and above all to share as widely as possible :

 

Screenshot of the Framasoft 2023 donation bar at 19% - €37249

If we are to balance our budget for 2024, we have five weeks to raise €162,716 : we can’t do it without your help !

Support Framasoft

Mobilizon V4 : l’étape de la maturité

Par : Framasoft
5 décembre 2023 à 03:09

5 ans après son annonce, Mobilizon, notre alternative libre et fédérée aux groupes et événements Facebook atteint une phase de maturité. L’occasion pour nous de revenir sur son histoire et son avenir.

🦆 VS 😈 : Reprenons du terrain aux géants du web !

Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit pour faire avancer le web éthique et convivial. Retrouvez un résumé de nos avancées en 2023 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2023)

Cinq années de Mobilizon

Comme cette version est la dernière version majeure de Mobilizon qui sera portée par Framasoft (oui, on vous tease un peu 😅 ), nous vous proposons de commencer par un rappel des différentes étapes qui nous ont mené·es à cette v4.

2018 : une intention et des attentions

Souvenez-vous : en décembre 2018 (5 ans déjà !) nous annoncions notre intention de développer Mobilizon. Notre objectif était de proposer une alternative aux groupes et événements Facebook, qui était devenu de facto l’outil dominant comme plateforme de mobilisation, qu’il s’agisse d’organiser un anniversaire, une conférence sur le logiciel libre, ou une manifestation pour le climat.

Pour cela, nous avions choisi de faire les choses dans l’ordre, en commençant par interroger différents publics sur leurs attentes et leurs besoins réels (et non ceux que nous supposions). Le but étant de créer un outil non seulement pratique et accueillant, mais aussi émancipateur. Ainsi, nous avons par exemple assumé le choix de refuser toute gamification sociale (dans Mobilizon, vous suivez des groupes et non des individus, nous nous sommes interdits le scroll infini pour lui préférer une simple pagination, etc.).

Illustration de Face Ghoûl, un monstre dégoulinant et griffu orné du logo de Facebook

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Face Ghoûl – Illustration CC-By David Revoy

2019 : un crowdfunding et première bêta

En mai 2019, nous avions fait un appel aux dons afin de pouvoir financer le développement d’une première version. Grâce à la mobilisation et la générosité de plus de 1 000 donateur⋅ices, ce fut un succès avec près de 60 000€ récoltés. Moins de 6 mois plus tard, nous annoncions une version bêta du logiciel.

Cette version posait déjà de belles fondations pour la création et la publication d’événements. Cependant, des fonctionnalités « centrales » étaient encore manquantes, comme la possibilité de pouvoir s’inscrire anonymement à un événement, ou la fédération (c’est-à-dire la capacité d’une instance Mobilizon à pouvoir échanger facilement des données avec d’autres instances Mobilizon, ou même des instances Mastodon).

2020 : une pandémie et une V1

En octobre 2020, après quelques mois de « retard » pour cause de pandémie mondiale, la première version stable (« v1 ») de Mobilizon était publiée !

Cette v1 proposait déjà ce qui allait être le cœur du logiciel : les groupes (qui sont l’élément central de Mobilizon), les articles, les ressources liées à un groupe, la possibilité d’avoir plusieurs profils pour un même compte, la possibilité de participer à un événement sans s’inscrire, et… la fédération.

Dessin de Rose, la Fennec mascotte de Mobilizon. Elle est dans une posture évoquant le Tai Chi Chuan.

Cliquez pour nous soutenir et aider Rose, la mascotte de Mobilizon – Illustration CC-By David Revoy

2021 : des notifications et une application

Fin 2021, nous annoncions la version 2 de Mobilizon. L’une des principales nouveautés était l’intégration d’un système de notifications, particulièrement attendu. Mais il y avait aussi au menu : la gestion des fuseaux horaires, la gestion « RTL » (pour les langues s’écrivant de droite à gauche, comme l’arabe ou l’hébreu), la mise à disposition de flux RSS, l’ajout de filtres de tri, la possibilité de définir un événement comme « en ligne » (sans lieu géographique), le suivi public des groupes, etc. Il y a même eu la publication d’une application smartphone, développée par Tom79 (merci encore à lui !).

2022 : des moteurs et de la recherche

La troisième version majeure de Mobilizon fut publiée, avec la régularité d’une horloge suisse, un an après la v2.

Elle était essentiellement tournée autour de la question de la recherche. Ainsi, elle apportait la possibilité de faire des recherches fédérées : une recherche depuis l’instance « TRUC » peut ainsi retourner des résultats d’événements hébergés sur l’instance Mobilizon « MACHIN ». Comme pour PeerTube avec son métamoteur SepiaSearch, nous avons développé et mis en place un moteur spécifique à Mobilizon permettant la recherche sur de multiples instances : https://search.joinmobilizon.org

Cette version a aussi été l’occasion de revoir le design de la page d’accueil du logiciel. Notre objectif : augmenter vos possibilités de découvrir des événements et des groupes dont vous ne soupçonneriez pas l’existence, et de rendre davantage visible la diversité des contenus publiés sur Mobilizon.

Rose, la mascotte de Mobilizon, avec une loupe

Rose Recherche – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

2023 : en attendant la v4…

Pendant l’année 2023, nous avons aussi publié, plus discrètement, deux versions mineures. Elles ont ajouté des outils permettant de lutter contre le spam, ont donné la faculté de gérer des adresses arbitraires (car une base de données d’adresses ne peut jamais être parfaitement à jour), ouvert la possibilité d’utiliser des systèmes d’authentification externe, et la faculté de définir un site web externe pour les personnes souhaitant gérer les inscriptions en dehors de Mobilizon.

Elles ont aussi été l’occasion d’une chasse aux bugs, et de l’amélioration de l’API de Mobilizon, ce qui a permis de préparer le terrain pour l’une des fonctionnalités les plus attendues de la v4. (oui, le teasing est insoutenable ;) )

Rose, la fennec mascotte de Mobilizon, fait un revers de Tennis pour renvoier un une lettre marquée "spam"

Rose lutte contre le SPAM – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Les nouveautés de Mobilizon v4

Ça y est ! La version 4 est enfin sortie :) Et nous sommes très fier⋅es des nouvelles fonctionnalités qu’elle apporte !

Annonces privées et conversations

Les organisateurices d’événements peuvent dorénavant envoyer des annonces privées aux participant⋅es. C’était une fonctionnalité très attendue !

Ainsi, les adminstrateurices ou modérateurices d’un groupe ou d’un événement peuvent maintenant contacter directement les personnes inscrites à un groupe ou un événement. Vous pourrez donc écrire à toutes ces personnes, ou sélectionner des sous-groupes, par exemple en ne choisissant uniquement que les personnes qui ont confirmé leur participation, ou, au contraire, les personnes qui n’ont pas confirmé (ou celles refusées). Il est même possible de contacter les personnes qui se sont inscrites sans créer de compte Mobilizon. Cela ouvre des perspectives très intéressantes, comme la possibilité de transmettre des informations importantes : un changement de lieu ou de date, par exemple.

Notez qu’il s’agit d’un système d’annonce, les simples inscrit⋅es ne peuvent pas répondre (bien que les modérateur⋅ices pourront, de leur côté, ajouter des messages). Il ne s’agit pas d’un forum, mais bien d’un canal permettant de partager une information importante, de façon plutôt descendante.

capture d'écran d'une annonce privée dans Mobilizon

En parallèle de ce mécanisme d’annonce, nous avons ajouté un système de conversation.

Ce dernier permet d’entrer en contact avec un groupe, ou certaines personnes, et d’échanger avec elle en direct.

Par exemple, une personne extérieure à un événement pourra, depuis la page d’un événement, entrer en contact avec l’administratrice d’un groupe et échanger des messages avec elle. Voyez ce système de conversation comme celui, bien connu, des « DM » (« Direct Message ») ou « MP » (« Message privé ») d’autres plateformes sociales.

capture d'écran des conversations privées dans Mobilizon

Pour les personnes qui ont un compte Mastodon (ou équivalent), la magie du Fédivers fait que vous pouvez même utiliser cette fonctionnalité Conversation en utilisant, de votre côté, des messages privés depuis Mastodon alors que la personne contactée pourra vous répondre depuis Mobilizon !

Import et synchronisation d’événements depuis d’autres plateformes (Facebook, Meetup, etc)

Là encore, il s’agissait d’une des fonctionnalités les plus attendues de Mobilizon.

Mais clairement, c’était l’une des plus compliquées pour nous à implémenter dans le logiciel. Car ces plateformes externes (oui Facebook, c’est toi qu’on regarde !) sont les despotes de royaumes dont vous n’êtes que les vassaux. Si elles veulent relever le pont levis par où passent leurs données, elles peuvent le faire d’un claquement de doigts, et ni vous, ni nous, ne pourront rien y faire.

C’est pourquoi nous annonçons cette fonctionnalité comme présente, MAIS sujette à beaucoup (mais vraiment beaucoup) de réserve et de prudence.

Cependant, ne boudons pas notre plaisir de vous présenter cette nouvelle capacité de Mobilizon !

Comment ça marche ?

D’abord, comprenez bien que tout ce qui suit se passe… en dehors de Mobilizon. Dans un outil externe pudiquement nommé « Système d’Import de Mobilizon » (notez qu’on a fait simple 😅 ).

Depuis cet outil, vous allez pouvoir vous connecter à votre compte Mobilizon, et définir vos profils ou groupes sur lesquels vous autorisez les plateformes externes (type Meetup ou EventBrite) à poster. Ces profils et groupes deviendront alors des « Destinations ».

Ensuite, il suffit d’aller sur la page de l’événement à synchroniser (par exemple https://www.eventbrite.fr/e/billets-street-art-feminisme-743545834607 ) et de copier-coller cette adresse dans le Système d’import de Mobilizon, et l’événement sera importé.

En dehors de l’import classique, il est aussi possible (suivant les plateformes) de mettre en place une synchronisation d’un ou plusieurs événements. Une fois la synchronisation mise en place, les nouveaux événements sont publiés sur votre profil/groupe Mobilizon sélectionné. Les mises à jour d’événements sur la source (par exemple si vous modifiez la description sur Meetup) entraînent automatiquement une mise à jour de l’événement republié sur Mobilizon (attention, pour le moment, les suppressions ne sont pas gérées).

Note importante : les flux iCal (.ics) d’événements sont supportés ! Cela signifie que vous pouvez parfaitement avoir des événements dans Framagenda (ou Google Agenda, on ne vous jugera pas (trop)), et les synchroniser dans Mobilizon ! Classe, non ?

En plus du format iCal, les plateformes supportées pour le moment sont Eventbrite, Meetup…

Oui, on vous voit, là, en train de hurler dans vos têtes :

« Et Facebook ? ! 🥺 »

Alors Facebook, « C’est compliqué » ©

On a fait tout le travail de notre côté, et… ça fonctionne (Wouuuuuaiiiis ! 🥳)… mais uniquement avec notre compte « développeur d’applications » (Oooooooohhh ! 😦).

Il nous reste plusieurs étapes de validation à passer, et… nous n’avons absolument pas la main dessus. C’est le royaume de Facebook, c’est donc Facebook qui décide. Peut-être que ça fonctionnera 5 ans, 5 mois, ou 5 jours. Peut-être que ça ne fonctionnera pas du tout. 🤷

Techniquement, une autre possibilité – réservée aux développeur⋅euses – que nous avons ajoutée est celle de pouvoir ajouter des « webhooks », c’est-à-dire des appels internes qui pourront, eux aussi, servir de « Destinations » pour les sources. Les événements pourront donc être envoyés à ces webhooks qui feront… et bien ce que vous déciderez qu’ils doivent en faire ! Par exemple cela pourrait être utile pour nos ami⋅es de Transiscope afin que leur outil puisse aussi importer des événements d’autres plateformes.

capture d'écran animée montrant les étapes d'import d'un événement externe dans mobilizon.

Le « Système d’Import de Mobilizon » est volontairement développé en dehors du cœur de Mobilizon. C’est donc un logiciel à part. En effet, nous estimons d’une part que ce logiciel risque d’avoir besoin de nombreuses modifications (par exemple pour corriger des bugs ou ajouter de nouvelles plateformes, comme Démosphère ou l’Agenda Militant), et d’autre part qu’il peut y avoir de l’intérêt à héberger cette application en dehors des instances Mobilizon (par exemple pour mutualiser la fonctionnalité entre plusieurs instances, ou pour gérer les risques juridiques que nous imposent les plateformes tierces). Nous en avons donc fait un projet logiciel séparé, mais évidemment libre et auto-hébergeable.

Autres améliorations de Mobilizon v4

Ne partez pas ! Nous avons encore d’autres fonctionnalités intéressantes à partager !

Tout d’abord, nous avons amélioré la compatibilité pour suivre d’autres instances d’événements fédérés (l’un des projets les plus intéressants étant « Event Federation for WordPress » qui permettrait à terme d’utiliser le célèbre moteur de sites/blog WordPress comme plateforme d’événements. Nous avons échangé avec les personnes qui coordonnent ce projet afin de partager notre expérience, et intégré leurs demandes sous forme de développements dans Mobilizon (ce qu’ils confirment dans leur dernier billet blog (en anglais)).

Lors des exports d’événements ainsi que dans les flux ICS, nous avons amélioré le formatage de la description des événements (qui prennent maintenant en compte les statuts « provisoire », « confirmé » ou « annulé »).

Ensuite, les confirmations d’inscriptions par mail pour les participant⋅es sans compte contiennent maintenant un lien de désinscription.

Enfin, Mobilizon est maintenant disponible sous davantage de systèmes d’exploitation et architectures (Debian, Ubuntu, Fedora, arm64, etc).

Mission accomplie, Framasoft est prête à faire la passe !

Framasoft avait annoncé en mars 2023 dans la roadmap Mobilizon, que cette v4 serait la dernière que nous développerions.

Nous croyons toujours très fort dans l’avenir de ce projet.

Mais nous avons atteint notre objectif : nous avions annoncé une intention et une vision en 2018 et… nous avons rempli notre mission !

gif "mobilizon mission accomplie" avec le jeune homme de la vidéo "bienvenue sur Internet" qui fait un pouce en l'air

Le logiciel n’est pas exempt de bugs, évidemment, loin de là. Mais quiconque fait du développement logiciel sait pertinemment qu’il y aura toujours des choses à corriger, des fonctionnalités à ajouter… C’est sans fin. Et nous pensons sincèrement qu’il faut aussi savoir prendre du recul, se dire qu’on a tenu notre engagement, et transmettre un projet.

L’équipe de Framasoft est réduite : Mobilizon, c’est un développeur salarié (oui, un seul !), et encore, même pas à temps plein… Il est certes accompagné par le reste de l’association sur la communication, la gestion de projet, la recherche de fonds, etc. Mais au bout de 5 ans nous considérons Mobilizon comme suffisamment stable pour qu’il puisse rediriger son énergie et ses compétences sur d’autres projets et d’autres missions.

Nous ne mettons pas Mobilizon au placard, non plus, hein !

Tout d’abord, Framasoft s’engage, pour les prochains mois (et autant qu’on le pourra) à maintenir cette v4, notamment en cas de mise à jour de sécurité, ou de bugs bloquants. Nous maintiendrons aussi notre instance publique et francophone https://mobilizon.fr

Mais nous ne nous lancerons pas dans le développement de nouvelles fonctionnalités.

Ensuite, une autre équipe (l’association Kaihuri, bien connue de la communauté Mobilizon en tant que mainteneuse de l’instance Keskonfai), a déjà un projet de reprise et de contribution, pour améliorer la prise en main de Mobilizon. Iels vous présentent leur projet et leurs ambitions sur notre forum consacré à Mobilizon : n’hésitez pas à leur partager vos retours et encouragements (ou divergences, d’ailleurs), mais aussi vos envies et capacités de contribution.

Ainsi, si la communauté n’y voit pas d’inconvénient, nous transmettrons dans les prochaines semaines l’ensemble des « clés » de Mobilizon à cette communauté (iels ont déjà un accès Maintainer sur le dépôt du code source, mais cela concerne aussi les sites web joinmobilizon.org, mobilizon.org, search.joinmobilizon.org, les outils et comptes de médias sociaux, etc.).

Mobilizon semble donc avoir de beaux jours devant elle !

Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte la fennec de Mobilizon et le monstre de facebook Groups.

Pendant cinq ans, grâce à vos dons, Rose s’est entraînée à lutter contre Faceghoul – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Cinq années de Mobilizon, c’est grâce à vous (et à vos dons) !

Même si nous transmettrons a priori les clés du projet dans quelques semaines, tout le travail effectué tout au long de l’année 2023 a eu un coût non négligeable.

Si cette version 4 vous plaît, et que c’est possible pour vous, nous vous encourageons donc à soutenir Framasoft en forme de gratitude pour le travail effectué cette année, mais aussi pour avoir respecté le contrat moral de départ : vous fournir une alternative libre et fédérée aux groupes et événements Facebook.

Cette année encore, nous avons besoin de vous, de votre soutien, de vos partages, pour nous aider à reprendre du terrain sur le web toxique des GAFAM, et multiplier les espaces de numérique éthique.

Nous avons donc demandé à David Revoy de nous aider à montrer cela sur notre site « Soutenir Framasoft« , qu’on vous invite à visiter (parce que c’est beau) et surtout à partager le plus largement possible :

Capture d'écran de la barre de dons Framasoft 2023 à 19% - 37284 €

Si nous voulons boucler notre budget pour 2024, il nous reste quatre semaines pour récolter 162 716 € : nous n’y arriverons pas sans votre aide !

 

Soutenir Framasoft

 

PeerTube v6 est publié, et conçu grâce à vos idées !

Par : Framasoft
28 novembre 2023 à 02:52
C’est #givingtuesday (« jour des dons »), donc nous vous offrons PeerTube v6 aujourd’hui ! PeerTube est le logiciel que nous développons pour les créatrices, médias, institutions, enseignants… Pour gérer leur propre plateforme vidéo, comme une alternative à Youtube et Twitch.

🦆 VS 😈 : Reprenons du terrain aux géants du web !

Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit pour faire avancer le web éthique et convivial. Retrouvez un résumé de nos avancées en 2023 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2023)

La sixième version majeure est publiée aujourd’hui et nous en sommes très fier·es ! C’est la plus ambitieuse depuis l’ajout du streaming en direct et en pair-à-pair. Il y a une bonne raison à cela : nous avons rempli cette v6 de fonctionnalités inspirées par vos idées !

Nous sommes tellement impatient·es de vous présenter tout le travail que nous avons accompli que nous allons le faire sans introduction... mais pensez à nous suivre  ! Dans deux semaines, nous prendrons plus de temps pour parler de l’histoire de PeerTube, de l’état actuel de ce projet et des grands projets que nous avons pour son avenir !

Illustration of Videoraptor, an insectoid monster whose three heads bear the logos of YouTube, Vimeo and Twitch.

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Videoraptor – Illustration CC-By David Revoy

Cette année : deux mises à jour mineures et une avancée majeure

En 2023, et avant de préparer cette mise à jour majeure, nous n’avons publié que deux versions mineures… mais l’une d’entre elles a apporté une fonctionnalité technique majeure qui contribuera à démocratiser encore davantage l’hébergement de vidéos. 

Mars 2023 : PeerTube v5.1

Vous trouverez plus de détails dans la news dédiée à la version 5.1, donc pour faire court, cette version apporte :

  • une fonctionnalité « demander un compte », où les modérateurices d’instance peuvent gérer et modérer les nouvelles demandes de compte ;
  • un bouton de retour au direct, qui vous permet de revenir au direct lorsque vous êtes à la traîne lors d’un direct ;
  • Améliorations du plugin d’identification, pour faciliter la connexion avec des identifiants externes.

Juin 2023 : PeerTube 5.2…

Comme vous le découvrirez dans notre article de blog sur la version 5.2, il y a eu quelques nouvelles fonctionnalités plus petites mais importantes telles que :

  • L’adaptation des flux RSS aux standards de podcast, de sorte que n’importe quel logiciel de podcast puisse être capable de lire une chaîne PeerTube, par exemple ;
  • L’option permettant de définir la confidentialité de la rediffusion d’un direct, afin que les vidéastes puissent choisir à l’avance si la rediffusion de leur live sera Publique, Non listée, Privée ou Interne ;
  • Amélioration de la navigation sans souris : pour celles qui préfèrent ou ceux qui doivent naviguer à l’aide de leur clavier ;
  • Et des améliorations de notre documentation (elle est très complète : consultez-la !).

…avec une fonctionnalité majeure : le transcodage distant

Mais ce qui a changé la donne dans cette version 5.2, c’est la nouvelle fonctionnalité de transcodage à distance.

Lorsqu’une vidéaste télécharge une vidéo (ou lorsqu’elle diffuse en direct), PeerTube doit transformer son fichier vidéo dans un format efficace. Cette tâche est appelée transcodage vidéo et consomme beaucoup de puissance de calcul (CPU). Les administratrices de PeerTube avaient besoin de gros serveurs CPU (coûteux) pour une tâche qui n’était pas permanente… jusqu’au transcodage à distance.

Le transcodage à distance permet aux administrateurs de PeerTube de déporter tout ou partie de leurs tâches de transcodage sur un autre serveur, plus puissant, qui peut être partagé avec d’autres administratrices, par exemple.

Cela rend l’ensemble de l’administration PeerTube moins chère, plus résiliente, plus économe en énergie… et ouvre une voie de partage des ressources entre les communautés !

Nous voulons, une fois de plus, remercier le programme NGI Entrust et la fondation NLnet pour la bourse qui nous a permis de réaliser une telle amélioration technique !

Drawing of Sepia, PeerTube's octopus mascot. They are wearing a superhero cape, with the initials "6" on his chest.

Cliquez pour nous soutenir et aider Sepia à atteindre son potentiel – Illustration CC-By David Revoy

PeerTube v6 est frais… grâce aux idées que vous nous avez soufflées !

Assez parlé du passé, détaillons les fonctionnalités de cette nouvelle version majeure. Notez que, pour toute cette feuille de route 2023, nous avons développé des fonctionnalités suggérées et votées par… vous ! Ou du moins par celles et ceux d’entre vous qui ont partagé leurs idées sur notre site de suggestions (en anglais)).

Protégez vos vidéos avec des mots de passe !

Cette fonctionnalité était très attendue. Les vidéos protégées par un mot de passe peuvent être utilisées dans de nombreuses situations : pour créer un contenu exclusif, marquer une étape dans un parcours pédagogique, partager des vidéos avec des personnes de confiance…

Sur leur compte PeerTube, les vidéastes peuvent désormais définir un mot de passe unique lorsqu’iels téléchargent, importent ou mettent à jour les paramètres de leurs vidéos.

Mais avec notre API REST, les administrateurs et les développeuses peuvent aller plus loin. Iels peuvent définir et stocker autant de mots de passe qu’elles le souhaitent, ce qui leur permet de donner et de révoquer facilement l’accès aux vidéos.

Cette fonctionnalité est le fruit du travail de Wicklow, pendant son stage chez nous.

Storyboard vidéo : prévisualisez ce qui va suivre !

Si vous aimez regarder vos vidéos en ligne, vous avez peut-être l’habitude de survoler la barre de progression avec votre souris ou votre doigt. Habituellement, un aperçu de l’image apparaît sous forme de vignette : c’est ce qu’on appelle le storyboard, et c’est maintenant disponible dans PeerTube !

Veuillez noter que comme les storyboards ne sont générés que lors du téléchargement (ou de l’importation) d’une vidéo, ils ne seront donc disponibles que pour les nouvelles vidéos des instances qui sont passées à la v6…

Ou vous pouvez demander, très gentiment, à vos administrateurs d’utiliser la commande magique npm run create-generate-storyboard-job (attention : cette tâche peut nécessiter un peu de puissance CPU), afin de générer des storyboards pour les anciennes vidéos.

Téléchargez une nouvelle version de votre vidéo !

Parfois, les créateurs de vidéos veulent mettre à jour une vidéo, pour corriger une erreur, offrir de nouvelles informations… ou simplement pour proposer un meilleur montage de leur travail !

Désormais, avec PeerTube, elles peuvent télécharger et remplacer une ancienne version de leur vidéo. Bien que l’ancien fichier vidéo soit définitivement effacé (pas de retour en arrière !), les créatrices conservent la même URL, le titre et les informations, les commentaires, les statistiques, etc.

Il est évident qu’une telle fonctionnalité nécessite de la confiance des vidéastes et des administrateurs, qui ne veulent pas être responsables de la « mise à jour » d’une adorable vidéo de chatons en une horrible publicité pour des groupes de discrimination contre les chats.

C’est pourquoi une telle fonctionnalité ne sera disponible que si les administratrices choisissent de l’activer sur leurs plateformes PeerTube, et affichera la date où le fichier a été remplacé sur les vidéos mises à jour..

Ajoutez des chapitres à vos vidéos !

Les vidéastes peuvent désormais ajouter des chapitres à leurs vidéos sur PeerTube. Dans la page des paramètres de la vidéo, ils obtiendront un nouvel onglet « chapitres » où ils n’auront qu’à spécifier le timecode et le titre de chaque chapitre pour que PeerTube l’ajoute.

S’ils importent leur vidéo depuis une autre plateforme (*tousse* YouTube *tousse*), PeerTube devrait automatiquement reconnaître et importer les chapitres définis sur cette vidéo distante.

Lorsque des chapitres sont définis, des marqueurs apparaissent et segmentent la barre de progression. Les titres des chapitres s’affichent lorsque vous survolez ou touchez l’un de ces segments.

Tests de charge, performances et recommandations de configuration

L’année dernière, grâce à l’émission « Au Poste ! » du journaliste français David Dufresne et à son hébergeur Octopuce, nous avons eu droit à un test de charge du direct avec plus de 400 spectateurices simultanés : voir le rapport ici sur le blog d’Octopuce.

De tels tests sont vraiment utiles pour comprendre où nous pouvons améliorer PeerTube pour réduire les goulots d’étranglement, améliorer les performances, et donner des conseils sur la meilleure configuration pour un serveur PeerTube si un administrateur prévoit d’avoir beaucoup de trafic.

C’est pourquoi cette année, nous avons décidé de réaliser plus de tests, avec un millier d’utilisateurs simultanés simulés à la fois dans des conditions de direct et de diffusion de vidéo classique. Nous remercions Octopuce de nous avoir aidé·es à déployer notre infrastructure de test. 

Nous publierons bientôt un rapport avec nos conclusions et les configurations de serveurs recommandées en fonction des cas d’utilisation (fin 2023, début 2024). En attendant, les premiers tests nous ont motivés à ajouter de nombreuses améliorations de performances dans cette v6, telles que (préparez-vous aux termes techniques) :

  • Traiter les tâches HTTP unicast dans les worker threads
  • Signer les requêtes ActivityPub dans les worker threads
  • Optimisation des requêtes HTTP pour les vidéos recommandées
  • Optimisation des requêtes SQL pour les vidéos lors du filtrage sur les directs ou les tags
  • Optimiser les endpoints /videos/{id}/views avec de nombreux spectateurs
  • Ajout de la possibilité de désactiver les journaux HTTP de PeerTube

…et il y en a toujours plus !

Une nouvelle version majeure s’accompagne toujours de son lot de changements, d’améliorations, de corrections de bogues, etc. Vous pouvez lire le journal complet ici (en Anglais), mais en voici les grandes lignes :

  • Nous avions besoin de régler une dette technique : la version 6 supprime la prise en charge de WebTorrent pour se concentrer sur HLS (avec P2P via WebRTC). Les deux sont des briques techniques utilisées pour diffuser en pair à pair dans les navigateurs web, mais HLS est plus adapté à ce que nous faisons (et prévoyons de faire) avec PeerTube
  • Le lecteur vidéo est plus efficace
    • Il n’est plus reconstruit à chaque fois que la vidéo change ;
    • Il conserve vos paramètres de visionnage (vitesse, plein écran, etc.) lorsque la vidéo change ;
    • Il ajuste automatiquement sa taille en fonction du ratio de la vidéo ;
  • Nous avons amélioré le référencement, pour aider les vidéos hébergées sur une plateforme PeerTube à apparaître plus haut dans les résultats des moteurs de recherche ;
  • Nous avons beaucoup travaillé sur l’amélioration de l’accessibilité de PeerTube à plusieurs niveaux, afin de simplifier l’expérience des personnes en situation de handicap.
Illustration de Yetube, un monstre de type Yéti avec le logo de YouTube Premium.

Cliquez pour nous soutenir et repousser Yetube – CC-By Illustration David Revoy

Qu’en est-il de l’avenir de PeerTube ?

Alors que YouTube fait la guerre aux bloqueurs de publicité, que Twitch exploite de plus en plus les vidéastes et que tout le monde est de plus en plus conscient de la toxicité de ce système, PeerTube est en train de gagner du terrain, est de plus en plus reconnu et voit sa communauté grandir.

Nous avons tellement d’annonces à faire sur l’avenir que nous prévoyons pour PeerTube, que nous publierons une annonce séparée, dans deux semaines. Nous prévoyons également d’organiser un direct, afin de répondre aux questions que vous vous posez sur PeerTube. 

Vous resterez au courant en vous abonnant à la Lettre d’information de PeerTube, en suivant le compte Mastodon de PeerTube ou en surveillant le Framablog.

Dessiné dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affrontent la pieuvre de PeerTube et le monstre de YouTube, Twitch et Vimeo.

Cliquez pour nous soutenir et aider Sepia à repousser Videoraptor – Illustration CC-By David Revoy

Merci de soutenir PeerTube et Framasoft

En attendant, nous voulons vous rappeler que tous ces développements ont été réalisés par un seul développeur rémunéré, un stagiaire, et une fabuleuse communauté (beaucoup de datalove à Chocobozzz, Wicklow, et les nombreuses, nombreux contributeurs : vous êtes toustes incroyables !)

Framasoft étant une association française à but non lucratif principalement financée par des dons (75 % de nos revenus annuels proviennent de personnes comme vous et nous), le développement de PeerTube a été financé par deux sources principales :

  • les francophones sensibilisées aulogiciel libre
  • Les subventions de l’initiative Next Generation Internet, par l’intermédiaire de NLnet (en 2021 et 2023).

Si vous êtes un afficionado non francophone de PeerTube, merci de soutenir notre travail en faisant un don à Framasoft. Cela nous aidera grandement à financer nos très nombreux projets, et à équilibrer notre budget 2024.

Cette année encore, nous avons besoin de vous, de votre soutien, de vos partages, pour nous aider à reprendre du terrain sur le web toxique des GAFAM, et multiplier les espaces de numérique éthique.

Nous avons donc demandé à David Revoy de nous aider à montrer cela sur notre site « Soutenir Framasoft« , qu’on vous invite à visiter (parce que c’est beau) et surtout à partager le plus largement possible :

Capture d'écran de la barre de dons Framasoft 2023 à 12% - 23575 €

Si nous voulons boucler notre budget pour 2024, il nous reste cinq semaines pour récolter 176 425 € : nous n’y arriverons pas sans votre aide !

 

Soutenir Framasoft

 

700 assos ont déjà le nez dans les nuages (libres) : bilan d’un an de Framaspace

Par : Framasoft
22 novembre 2023 à 02:41

Ce long article vise à faire le bilan du projet Framaspace (cloud associatif basé sur Nextcloud), tout juste un an après son annonce.

🦆 VS 😈 : Reprenons du terrain aux géants du web !

Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit pour faire avancer le web éthique et convivial. Retrouvez un résumé de nos avancées en 2023 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2023)

 

Il était une fois Frama.space

Souvenez-vous, il y a un an, nous annoncions l’un des projets les plus ambitieux de Framasoft : Frama.space

Pour celles et ceux qui n’étaient pas là, où qui ne s’en souviendraient pas, l’envie de mettre en œuvre Frama.space partait d’un triple constat.

Le premier, c’est que c’est la merde. Politiquement, socialement, géopolitiquement, écologiquement, etc. Vous pouvez évidemment penser le contraire, mais nous, nous trouvons que le monde ne tourne pas très rond…

Le second constat, c’est que la société civile, qu’on caricaturera ici aux associations et syndicats est attaquée de toutes parts. La pression à dépolitiser les associations, la réduction du financement de ces dernières en faveur « d’entreprises à impact » ou de la startup nation, les attaques contre les libertés associatives… Tout cela épuise la capacité du troisième secteur à répondre aux besoins auxquels le marché ne répond pas. Il devient de plus en plus difficile d’équilibrer un contrat social mis à mal par les entreprises comme par l’État.

Mème sur la position difficile de nombre d'associations, coincées entre le dilemme "Se vendre aux entreprises" ou "Se prosterner devant l'État".

Enfin, plus proche de Framasoft, le numérique est devenu un outil d’organisation des personnes, mais aussi de passage à l’action. Cependant, ce constat plutôt positif est contrebalancé par deux observations plus négatives. D’une part le numérique est un outil de surveillance et d’aliénation. Et d’autre part, les associations sont à la traîne côté usages comme côté cohérence. Ainsi, des associations œuvrant pour une transition écologique vont utiliser les outils et services des GAFAM, qui participent largement au problème que ces associations essaient de résoudre.

Frama.space : du (Next)cloud pour les assos

Il y a un an, nous annoncions donc un nouveau service Framasoft : Frama.space

Sa mission ? Outiller la « société de contribution ». Formulé autrement : équiper numériquement les associations et collectifs « hors marché ». Qu’il s’agisse de l’AMAP de Trifouilly-les-Oies, du café associatif de Bernache-sur-Yvette, ou du collectif de théâtre queer de Cygne-lès-Lavaur.

Car nous pensons que ces associations et collectifs ont besoin (et même envie) de retrouver de la cohérence entre leurs valeurs, leurs actions, et leurs outils. Être une association qui milite pour, par exemple, le « zéro déchet » et qui utiliserait, par exemple toujours, les outils de Google ou Microsoft, nous paraît en effet contradictoire.

Attention cependant : il ne s’agit pas d’un jugement de valeur de notre part. Nous comprenons parfaitement que des contradictions, ou des objections légitimes puissent exister (on peut parfaitement être préoccupé par le sort de la planète, et prendre une voiture pour amener ses enfants à une activité sportive hebdomadaire située à 20km).

Cependant, il nous paraissait important que ces structures aient le choix de pouvoir avoir accéder facilement à des outils qui ne reposent pas sur les mécanismes du capitalisme de surveillance.

Interface d'un Framaspace (application "Fichiers")

Interface d’un Framaspace (application « Fichiers »)

Nextcloud : une solution imparfaite (mais une solution tout de même)

Framaspace embarque les suites bureautiques en ligne collaboratives Collabora Online et OnlyOffice. Ici, une capture écran de l'édition d'un fichier de type Tableur, directement dans le navigateur.

Framaspace embarque les suites bureautiques en ligne collaboratives Collabora Online et OnlyOffice. Ici, une capture écran de l’édition d’un fichier de type tableur, directement dans le navigateur.

 

Le logiciel est très perfectible (côté UX, côté dette technique, côté performances, etc.), mais… c’est le meilleur cheval de l’écurie malgré tout.

Par ailleurs, sa communauté est large (plus de 60 millions d’utilisateur⋅ices dans le monde) et plutôt active, ce qui donne des espoirs pour l’avenir.

Nous avons donc décidé de baser notre offre Framaspace sur ce logiciel, en proposant une offre techniquement ambitieuse, capable à terme d’accueillir jusqu’à 10 000 espaces Framaspace (et donc autant d’instances du logiciel Nextcloud). Pour cela, nous avons monté une infrastructure technique conséquente, et développé des outils logiciels « maison » (libres, évidemment) permettant de valider les demandes d’inscription et de déployer automatiquement de nouveaux espaces très rapidement, en quelques clics.

Interface de CHARON, logiciel qui nous permet de gérer les candidatures Framaspace

Interface commentée de CHARON, logiciel développé par Framasoft, qui nous permet de gérer les candidatures Framaspace.

 

Mais assez de rappels au passé : si vous souhaitez en savoir plus sur les ambitions derrière Framaspace, vous avez la possibilité de regarder deux vidéos :

On fait l’bilan, calmement

Frama.space devient Framaspace.org

Déjà, nous avons dû changer le nom, car l’extension « .space » augmentait la probabilité des emails contenant des adresses en « frama.space » d’être considéré comme des spams. La faute, évidemment, aux géants du mail, mais nous ne pouvions pas accepter une solution qui nuirait à l’usage normal de la plateforme. Nous avons donc fait le choix d’utiliser un nom de domaine et une extension plus classique, mais plus longue : framaspace.org.

La transition est en cours et se fera par étapes, car il n’y a pas d’urgence sur le sujet.

Par ailleurs, nous annoncions poursuivre quatre objectifs :

  1. Faciliter l’accès à Nextcloud/Framaspace
  2. Rendre plus visible Nextcloud/Framaspace
  3. Aider à faire émerger une communauté Nextcloud/Framaspace francophone
  4. Utiliser Nextcloud/Framaspace comme outil d’empuissantement

Ce premier anniversaire est donc le bon moment pour faire un point sur chacun de ces objectifs.

Bilan « fonctionnel » : ça marche, ou pas ?

Oui !

A l’heure où vous lirez ces lignes, plus de 700 espaces sont actifs. Cela signifie donc que Framasoft outille 700 associations et collectifs. Et les retours sont globalement positifs !

Nous avons pu faire des opérations complexes sans trop de difficultés. Par exemple, nous avons fait des mises-à-jour majeures de Nextcloud (de la version 25 à la version 26) avec un temps d’indisponibilité très limité (moins de 2mn par espace).

Côté infrastructure technique : il y a parfois des nids de poule, mais l’infra tient la route !

Ainsi, fin 2022, nous nous sommes aperçu qu’il y avait un souci du côté de notre système de gestion des suites bureautiques. Les vacances de fin d’années étant proches, et étant suivies de près par une préparation intense de l’A.G. de Framasoft, nous avons préféré suspendre les inscriptions, et prendre le temps nécessaire pour développer une solution pérenne. Nous avons rouvert les inscriptions en mars 2023. Donc, si vous aviez raté l’info : il est parfaitement possible de candidater pour votre association ou collectif sur https://framaspace.org !

Le fait que ça soit Framasoft qui gère les aspects techniques peut avoir certains inconvénients (nous limitons le nombre de comptes, d’espace disque, ou de plugins Nextcloud que vous pouvez utiliser). Mais cette infogérance facilite énormément la vie des utilisateur⋅ices (qui, pour la plupart, auraient bien du mal à maintenir dans le temps une instance du logiciel Nextcloud qu’iels auraient installé « manuellement »).

En un an, nous sommes passés de 0 à plus de 700 espaces gérés par Framasoft. Nous estimons donc ce bilan fonctionnel comme plus que satisfaisant.

Illustration de DemonDrive, un monstre fantomatique orné du logo de Google Workspace

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Demon Drive – Illustration CC-By David Revoy

Bilan « notoriété »

Un des objectifs de Framaspace est aussi de faire connaître Nextcloud, et l’offre Framaspace (ou celles proches ailleurs, notamment chez les CHATONS).

Pour cela, en 2023, nous avons :

Sur un bulletin scolaire, nous pourrions écrire : « Pas mal, mais peut mieux faire ».

Bilan « communauté »

Cela concerne notre volonté de construire, à long terme, une communauté d’utilisateur⋅ices francophones de Nextcloud.

Dans ce cadre, nous avons :

Le bilan de cette partie là est un démarrage plutôt poussif, mais c’est assez logique car, pour différentes raisons, nous n’avons pas pu consacrer autant de temps de travail en 2023 à cette partie du projet que nous l’aurions souhaité.

Bilan « empuissantement »

Cette partie du projet est prévue pour 2025. Il n’était pas prévu de travailler dessus en 2023. Et donc, il est logique que nous n’ayons pas avancé dessus.

Slide "empuissanter" rappelant une partie des objectifs de Framaspace.

Statistiques du projet

Afin d’objectiver encore un peu plus ce bilan de la première année, voici quelques données chiffrées. Si elles ne vous intéressent pas, vous pouvez déjà sauter à la partie « Bilan du bilan » :-)

Typologie des structures

Répartition par type de structures

Répartition des espaces par types de structures

Répartition des espaces par types de structures

 

Description :

  • 72 % d’associations loi 1901 ;
  • 22 % de collectifs informels ;
  • 5 % de syndicats ;
  • 1 % d’associations loi 1907 (associations mixtes/cultuelles).

Répartition par secteurs d’activités

Répartition des espaces, par secteurs d’activités

Description (NB : les structures pouvaient choisir plusieurs thématiques) :

  • un premier « bloc » avec plus de 250 structures se revendiquant des secteurs ou thématiques suivantes : Education/Formation, Environnement, Culture, Social ;
  • un second « bloc » avec plus de 100 structures se revendiquant des secteurs ou thématiques suivantes : Amicale / Entraide, Loisirs, Défense des droits fondamentaux, Activités politiques, Économie ;
  • un dernier « bloc » avec moins de 100 structures se revendiquant des secteurs ou thématiques suivantes : Sport, Santé, Recherche, Justice, Activités spirituelles ou philosophiques, Tourisme.

Répartition par année de création de la structure

Répartition des espaces par année de création

Description : 50 % des 700 espaces correspondent à des structures dont l’année de création date de 2017 ou plus. Même si une dizaine de structures existaient avant 1950, on peut en déduire que, globalement, le public de Framaspace représente plutôt des structures récentes.

Répartition par nombre de salarié⋅es

Répartition des espaces par nombre d'employé⋅es

Description et commentaire : 500 des espaces (71 % du total) sont des structures sans salarié⋅es. Il existe quelques structures avec plus de 20 salarié⋅es, cependant, il s’agit souvent « d’anomalies » (par exemple l’espace est créé pour un groupe syndical local, qui indique le nombre de salarié⋅es du syndicat national).

Répartition par nombre de membres

Répartition des espaces par nombre de membres.Description : la moitié des espaces représentent des structures de moins de 30 personnes. 75 % déclarent compter 100 membres ou moins.

Répartition par nombre de bénéficiaires

Répartition des espaces par nombre de bénéficiaires.

Description : la moitié des espaces représentent des structures déclarant toucher 100 personnes ou plus. Il existe quelques structures déclarant toucher plus de 25 000 personnes, cependant, il s’agit souvent « d’anomalies » (par exemple l’espace est créé pour un groupe syndical local, qui indique le nombre de bénéficiaires du syndicat national).

Répartition par budget annuel

Répartition des espaces par budget annuel

Description : 150 structures n’ont pas souhaité répondre à la question. Sur les 550 restantes, la moitié déclarent avoir un budget annuel inférieur à 4 000€ par an (une centaine de structures déclarent même avoir un budget de 0€). 25 % environ des structures déclarent avoir un budget entre 4 000 et 50 000€ (qu’on peut corréler avec les structures ayant au moins un⋅e salarié⋅e). Quelques rares structures déclarent avoir un budget supérieur à 50 000€/an, mais il s’agit là encore pour la plupart « d’anomalies statistiques ».

Exemples de structures

NB : ces associations se sont présentées publiquement sur le forum Framaspace, nous n’avons donc pas de cas de conscience à rendre public leurs identité ou objet.

Par exemple :

« Bonjour. Nous sommes l’association Les petits pois sont verts à Clamart. Notre raison d’être est d’imaginer et construire un mode de vie solidaire et respectueux de l’environnement en :

  • reliant les Clamartois partageant les mêmes motivations,
  • encourageant une dynamique locale,
  • portant des projets,
  • collectant et diffusant des informations

Nous avons quelques années d’existence seulement et prônons l’usage du numérique libre et sobre.

Nous utilisons les outils Framasoft suivants : Framapad, Framadate, et Frama.space depuis peu. »

Ou encore :

« L’association des Cavaliers Au Long Cours (CALC) est une association francophone regroupant des adhérents, environ 200, du monde entier (notre adhérent le plus lointain est au Kirghistan !) mais ils sont principalement basés dans les pays d’Europe de l’Ouest. Notre objectif est le développement du voyage au long cours avec un animal (cheval, âne, mulet, etc.) monté et/ou bâté. Nous aidons aussi les prétendants au voyage dans leur organisation et apportons une aide aux voyageurs en difficulté. »

Autres exemples :

  • Plan B – asso d’éduc pop bretonne (Rennes)
  • AMAP de St Vallier de Thiey (Alpes Maritimes)
  • La Gonette – Monnaie locale citoyenne (Lyon)
  • Les amis du Portique – Revue de philo et sciences humaines
  • Les Pieds à Terre – éduc pop à l’environnement (Haute-Loire)
  • Planning familial de l’Aude

Usage des structures

Suites bureautiques utilisées

Répartition des Framaspaces entre Collabora Online et OnlyOffice

Répartition des Framaspaces entre Collabora Online et OnlyOffice

 

NB : la surreprésentation de Collabora Online est due au fait qu’il s’agit de la suite bureautique proposée par défaut. L’admininstrateur⋅ice de l’instance peut basculer si c’est son choix vers OnlyOffice, mais très peu le font.

Statistiques d’usage
  • Nombre d’espaces
    • actifs : 700
    • refusés : 14
    • désactivés (par leurs administrateur⋅ices) : 10
  • Comptes (admins + users) : 3 356
    • Moyenne : 4,8 comptes ; médiane : 2 comptes
  • Fichiers utilisateurs hébergés : 760 939 pour 860 Go (hors révisions et hors corbeille)
    • 131 Go en corbeille
    • 99 % des espaces ont créé au moins un fichier
  • Connexion :
    • 198 espaces ont eu une connexion dans les 3 derniers jours
    • 390 espaces ont eu une connexion dans les 15 derniers jours

Nombre de comptes

Répartition des espaces par nombre de comptes

Description : près de 300 espaces n’ont qu’un seul compte (nécessairement le compte « admin »). Cela signifie que 40 % des espaces n’ont pas d’usage collaboratif avec d’autres utilisateur⋅ices. Cependant, nous avons constaté des usages où l’admin de l’espace avait malgré tout des usages collaboratifs avec d’autres personnes de son asso (par exemple par l’utilisation de dossiers partagés, avec ou sans mots de passe). Cela signifie – quand même – que 60 % des espaces comptent plusieurs utilisateur⋅ices. 42 % ont même 5 utilisateur⋅ices ou plus.

Espace disque utilisé

Répartition des espaces par espace disque occupé.

Description : quasiment tous les espaces ont utilisé leur espace de fichiers (seuls 2 % n’ont jamais créé de fichier). Il est intéressant de noter que moins de 20 % des espaces utilisent plus de 1 Go (sur un maximum de 40 Go par espace).

Nombre de fichiers

Répartition des espaces par nombre de fichiers.

Description : 50 % des espaces comptent plus de 250 fichiers utilisateur⋅ices. Ce qui est plutôt une bonne « surprise » à notre avis : cela signifie que Framaspace est bien utile (soit au stockage, soit au partage de fichiers).

Bilan financier

Dépenses

Actuellement, l’infrastructure technique (les serveurs informatiques) de Framaspace nous coûte environ 1 200€ par mois (soit environ 15 000€ par an) Le coût du travail, estimé par le très peu précis Institut LaLouche, est d’environ 20 000€ d’investissement en amont du lancement du projet. Depuis le lancement, toujours à la grosse louche, nous pouvons compter environ 2000€ par mois (3 salariés impliqué, à temps très très partiels sur ce projet). On peut donc dire, grossièrement, que Framaspace a coûté environ 60 000€ à Framasoft.

Recettes

Côté recettes, c’est un peu plus complexe.

Framaspace est un projet réservé aux petites associations et collectifs solidaires, volontairement gratuit. Nous souhaitons que le prix ne soit pas un frein à l’accès. Et nous ne souhaitons pas fixer de « prix libre », car qui dit prix, dit service vendu, dit prestation, dit facture, dit obligations (contractuelles, comptables et fiscales). Nous faisons le choix volontaire et assumé du don sans contrepartie financière attendue (ce qui n’empêche pas qu’elle soit espérée 😉 ).

Il est probable que certain⋅es membres des associations que nous hébergeons aient fait un don à Framasoft. Cependant, nous ne voulons pas flécher les dons sur les projets Framasoft. Car comptablement, un don fléché sur un projet doit entrer dans un fond dédié qui doit servir à ce projet. Or nous souhaitons qu’un don à Framasoft puisse aussi financer des projets « à perte », ce qui est exactement le cas de Framaspace cette première année.

Par volonté de simplification, on peut donc dire que les recettes sont de… 0€ ! 😱

Coût par espace

À partir de données précédentes, on peut donc déduire que le coût d’un espace (à ce jour) est de 86€ annuel (soit 7€ par mois. Dont 1,8€/mois de coût d’infrastructure).

Mais le coût de l’infrastructure ne devrait pas trop bouger, et le coût du travail légèrement augmenter, en 2024, alors que le nombre d’espaces pourrait, lui, tripler ou quadrupler. Si on part sur une hypothèse d’un coût total de 60 000€ (pour 2023) + 15 000€ pour les serveurs en 2024 + 36 000€ de coût du travail. On arrive à un total de 111 000€ fin 2024. Avec une hypothèse de 2 500 espaces actifs fin 2024, cela porterait le coût total à 45€ par espace et par an (soit 3,7€ par mois, dont 1€/mois de coût d’infrastructure). Coût qui pourrait encore baisser en 2025.

C’est un coût important, et rares sont les associations qui peuvent se permettre ce genre de projet qui ne vise pas un objectif de rentabilité ou même d’équilibre.

Cependant, nous pensons que la portée politique de ce projet implique que nous prenions ce risque. Nous espérons (par expérience plus que par naïveté) que les associations qui le pourront soutiendront financièrement Framasoft (et donc indirectement Framaspace).

Bilan du bilan

Les nouvelles sont plutôt bonnes !

Mème Framaspace reprenant la célèbre phrase du biologiste Richard Dawkins, au sujet de la science, affirmant "It works, Bitches".

Mème Framaspace reprenant la célèbre phrase du biologiste Richard Dawkins, au sujet de la science, affirmant « It works, Bitches ». (contexte ; vidéo PeerTube)

 

D’abord, Framaspace fonctionne :)
Gérer 700 instances Nextcloud, c’est pas mal en un an, non ? D’autant que l’infogérance se passe plutôt bien (pour le moment !)

Ensuite, nous avons réussi à cibler le public que nous souhaitions toucher : des associations (déclarées ou de fait) plutôt petites, avec des petits budgets. La plupart sont orientées vers l’éducation, l’environnement, le social ou le culturel. Ce qui n’est pas étonnant quand on connaît le public de Framasoft.

Enfin, Framaspace est utilisé. Les connexions sont régulières sur plus de la moitié des espaces. Et les personnes manipulent pas mal de fichiers (plutôt de petits fichiers, ce qui explique que rares sont les espaces qui utilisent plus d’un Go sur les 40Go max octroyés).

Nous considérons que nos objectifs 2023, en termes d’actions, sont plus que correctement remplis 🎉 On peut même dire que c’est une réussite au vu des moyens que nous avons déployés.

Le fait de proposer des espaces « verrouillés » (par exemple vous ne pouvez pas installer les plugins Nextcloud de votre choix sur Framaspace, et seules les petites associations ou collectifs peuvent ouvrir un Framaspace) a eu l’effet de frustration escompté. En effet, nous avons régulièrement renvoyé les personnes frustrées par ces limitations vers des structures amies, comme Zaclys, IndieHosters, Cloud Girofle, Paquerette, Arawa, etc. C’est la démonstration que nous ne prenons pas une « part du gâteau », mais bien que nous participons à agrandir la taille de ce dernier.

Dessin de Li, la licrone mascotte de Framaspace. Elle s'apprete à lancer des bulles magiques.

Cliquez sur Li, la licorne-mascotte de Framaspace, pour soutenir Framasoft. – Illustration CC-By David Revoy

Framaspace en 2024 (et 2025)

Comme vous avez pu le lire dans notre « bilan du bilan », Framaspace répond à un besoin, et Framasoft estime que la réponse apportée est plutôt bonne. C’est évidemment loin d’être parfait, mais pour une petite asso qui voudrait se dégoogliser et mettre en cohérence ses valeurs et ses outils numériques, l’offre Framaspace peut convenir.

Cependant, nous ne comptons pas nous arrêter là ! Framaspace est toujours en phase de « beta test » (et ce sans doute jusqu’à fin 2025 !) et de nombreuses améliorations sont à venir 😀

Accompagnement

Tout d’abord, nous allons continuer à accueillir des espaces. Maintenant que Framaspace est plus stable, nous pensons pouvoir accélérer le rythme et accueillir 2 500 espaces d’ici fin 2024 (c’est-à-dire plus que tripler le nombre actuel. Même pas peur !).

Ensuite, nous allons poursuivre nos actions d’infogérance. Par exemple en passant de Nextcloud 26 à Nextcloud 27 fin 2023 ou début 2024. Chaque version apporte son lot de nouvelles fonctionnalités (voir chez nos ami⋅es d’Arawa qui en font une présentation synthétique ici et ).

Côté accompagnement, nous souhaitons produire un tutoriel un peu spécial. En effet, de très nombreux tutoriels existent déjà (nous mettons en avant celui de Coopaname, réalisé par La Dérivation). Mais ce type de tutoriel ne correspond pas à tous les besoins. Nous souhaiterions donc produire un tutoriel plus narratif et plus immersif. Un « tutoriel dont vous êtes le héros » (ou « Les combines dont vous êtes l’héroïne » si vous préférez). Inspiré des « livres dont vous êtes le héros », il s’agira pour l’utilisateur⋅ice d’incarner un personnage devant remplir différentes missions avec son espace Framaspace. La particularité étant que certaines « quêtes » pourront être soit contournées (par exemple si l’utilisateur⋅ice sait déjà créer un compte utilisateur⋅ice) soit approfondies (par exemple sur le partage de fichiers).

Scénario en construction d'un « tutoriel dont vous êtes le héros »

Scénario en construction d’un « tutoriel dont vous êtes le héros »

 

Nous souhaitons aussi apporter de la documentation (et des outils de facilitation) pour faciliter la migration depuis OneDrive, Dropbox ou GoogleDrive, ainsi que simplifier l’import/export entre instances Nextcloud. Par exemple une asso qui arriverait aux limites de 50 comptes sur son espace Framaspace et souhaiterait migrer pour un Nextcloud plus puissant chez nos ami⋅es de IndieHosters pourrait transférer ses données — fichiers, agendas, contacts, etc — de façon plus automatisée.

Enfin, nous sommes conscient⋅es qu’une des grandes faiblesses de Nextcloud (et donc de Framaspace) est la difficulté à « embarquer » (= onboarding en anglais) les novices dans une interface (trop ?) riche et parfois (très ?) confuse. C’est pourquoi nous souhaiterions intégrer à Nextcloud l’outil libre IntroJS afin de mettre en lumière certaines parties du logiciel et de faciliter ainsi sa prise en main. Cf vidéo ci-dessous.

 

Vidéo d’une démonstration de la façon dont pourrait s’intégrer IntroJS dans Nextcloud pour faciliter sa prise en main.

Toujours sur le plan de la prise en main, nous travaillons avec la designer Marie-Cécile Godwin, qui enseigne notamment à l’école de design Strate, afin de faire réfléchir ses étudiant⋅es aux possibilités d’amélioration de Nextcloud d’un point de vue UX et UI.

Accroître la notoriété de Nextcloud

En 2024, nous poursuivrons bien évidemment les actions visant à mieux faire connaître Nextcloud sur les territoires francophones.

Ainsi, nous avons déjà sous-titré en français quelques vidéos de présentation de Nextcloud. Mais nous souhaiterions aller plus loin. Par exemple en refaisant carrément les voix off, où en traduisant des supports de documentation (flyers, plaquettes, etc.).

Vidéo d’une vidéo promotionnelle de Nextcloud, originellement en anglais uniquement, et sous-titrée par Framasoft.

Par ailleurs, Framasoft poursuivra son travail de promotion de Nextcloud et de Framaspace, par le biais de conférences, de webinaires, d’interviews, etc.

Ensuite, nous poursuivrons nos partages et retours d’expérience avec la communauté CHATONS, dont de nombreux membres proposent des services autour de Nextcloud. Nous pensons avoir acquis certains savoirs et savoirs-faire autour de Nextcloud, mais nous savons surtout qu’il nous reste énormément à apprendre.

Enfin, nous allons commencer à prendre contact avec les têtes de réseaux associatifs (Collectif Associations Citoyennes, Mouvement Associatif, réseaux d’éducation populaire, mais aussi des réseaux tels que Associations Mode d’Emploi, Solidatech, Associathèque, etc.) afin de présenter Framaspace, et mettre en lumière ce que Nextcloud peut faire (ou ne peut pas faire !) au niveau du numérique éthique collaboratif. L’objectif, à terme, est d’évaluer sa pertinence comme « commun numérique d’intérêt général » pour les associations.

Communauté d’utilisateur⋅ices Framaspace & Nextcloud

En 2024, nous poursuivrons notre travail pour impulser, animer et coordonner une communauté d’utilisateur⋅ices du logiciel Nextcloud sur le forum Framaspace.

Nous publierons aussi un site pour l’observatoire OPEN-L (« Observatoire des Pratiques et Expériences Numériques Libres »), qui accueillera publiquement les différentes enquêtes (et leurs résultats !) que Framasoft aura conduites auprès de ses publics. Ce site sera ouvert aux structures souhaitant elles aussi partager leurs retours d’expérience. L’objectif étant de ne pas réinventer la roue, et de pouvoir plus facilement objectiver les besoins (et frustrations) des utilisateur⋅ices.

Évidemment, nous continuerons à améliorer Framaspace, mais aussi Nextcloud. Nous avons la chance (et le plaisir) de compter Thomas dans notre équipe salariée, l’un des principaux contributeurs mondiaux extérieurs à l’entreprise Nextcloud GmbH.

Cela signifie que Framasoft (au travers de Framadrive, Framagenda, et maintenant Framaspace), participe très activement à ce commun numérique qu’est le logiciel Nextcloud.

D’ailleurs, concernant les nouvelles plus « internes », nous devrions dans les mois qui viennent augmenter notre capacité de travail au sein de Framasoft sur le projet Framaspace : Thomas, actuellement développeur principal de Mobilizon, basculera jusqu’à 50 % de son temps de travail sur Framaspace, et Pierre-Yves, actuellement codirecteur de Framasoft, quittera cette fonction afin de se concentrer sur les services numériques de l’association (dont Framaspace, évidemment).

Empuissanter les structures « hors marché »

Nous avons beaucoup d’ambitions politiques autour du projet Framaspace (cf. notre article de lancement).

Pour cela, nous allons poursuivre, par le biais d’enquêtes, la collecte des besoins (fonctionnels, mais aussi plus politiques) des structures hébergées. En fonction des résultats, nous pourrons – si nos moyens nous le permettent – adapter Framaspace aux besoins des utilisateur⋅ices.

Nous avons constaté que dans les associations que nous accompagnons, la question des outils numériques repose souvent sur un ou deux bénévoles, qui peinent parfois à mettre en place une politique de conduite du changement, ou à convaincre leur Conseil d’Administration. Nous souhaitons donc aussi produire des « fiches pratiques » afin de faciliter la vie de ces personnes clés. « Comment faire le diagnostic numérique de mon association ? », « Comment convaincre mon C.A. de passer de Gdrive ou Dropbox à Framaspace ? », etc.

Enfin, et nous sommes conscient⋅es de la forte demande concernant ce point, nous souhaitons mutualiser le financement de nouvelles fonctionnalités dans Framaspace.

Nous étudierons prioritairement :

  • la possibilité de gérer ses membres dans Framaspace (membres, catégories, fiche d’identité, cotisations, rappel d’adhésion, etc.), grâce au (fabuleux) logiciel libre de gestion associative Paheko ;
  • la possibilité de gérer la comptabilité de son association (saisie, bilan, compte de résultat, choix du plan comptable, etc.), là encore grâce à Paheko ;
  • ajouter la faculté de décliner rapidement des visuels de communication, grâce au logiciel Aktivisda (cf l’exemple de l’association Alternatiba) ;
  • permettre, pour les associations qui le souhaitent, de rendre publiques des pages présentant leur structure et leurs actions. Pour cela nous souhaitons donner la possibilité de publier un mini-site web de présentation de la structure (rédigé dans l’application « Collectives » de Framaspace).
Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte la licorne de Framaspace et le monstre de Google Workspace.

Aidez Li, la licorne de Framaspace, à repousser Demondrive en soutenant Framasoft ! – Illustration CC-By David Revoy

Moulaga needed !

Comme vous le voyez, la feuille de route 2024 de Framaspace est déjà bien chargée !

Attention : aucun des points ci-dessous n’est un engagement ferme de notre part. Il s’agit de nos envies, de ce que nous souhaitons mettre en place l’année qui vient. Cela reste très ambitieux. Et comme toute ambition, il faut savoir quelles sont les ressources disponibles que l’on peut y consacrer.

Nous l’avons indiqué plus haut, Framaspace est un projet largement déficitaire. Ça tombe bien : il n’a pas vocation à être rentable, et encore moins à dégager des bénéfices. Cependant, ce sont bien les moyens que vous nous confiez (c’est-à-dire vos dons) qui nous permettent d’agir.

En conséquence, nous pensons sincèrement que 1€ (ou 100€ ou 1 000€, hein ! 😅) donné à Framasoft permet réellement de faire bouger les lignes, et d’avoir un impact positif sur le numérique « hors marché ».

C’est pourquoi nous vous invitons, si cela vous est possible, à soutenir Framasoft en faisant un don, afin que nous puissions poursuivre nos actions, et notamment maintenir et développer le projet Framaspace.

Cette année encore, nous avons besoin de vous, de votre soutien, de vos partages, pour nous aider à reprendre du terrain sur le web toxique des GAFAM, et multiplier les espaces de numérique éthique.

Nous avons donc demandé à David Revoy de nous aider à montrer cela sur notre site « Soutenir Framasoft« , qu’on vous invite à visiter (parce que c’est beau) et surtout à partager le plus largement possible :

Capture d'écran de la barre de dons Framasoft 2023 à 8%

Si nous voulons boucler notre budget pour 2024, il nous reste six semaines pour récolter 183 478 € : nous n’y arriverons pas sans votre aide !

 

Soutenir Framasoft

 

Reprenons du terrain sur le Web toxique ! – Bilan 2023 de Framasoft

Par : Framasoft
14 novembre 2023 à 03:14

Il y a un an, nous vous présentions « Collectivisons Internet, Convivialisons Internet » notre feuille de route 2022-2025. L’objectif : favoriser l’adoption d’outils web conviviaux par des collectifs solidaires qui partagent les valeurs du Libre.

🦆 VS 😈 : Reprenons du terrain aux géants du Web !

Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit pour faire avancer le Web éthique et convivial. Retrouvez un résumé de nos avancées en 2023 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2023)

Un an plus tard, nous sommes fiers et heureuses de vous présenter ce premier point d’étape complet de nos actions, qui sont (comme toujours) financées par vos dons.

dessin de Coin-coin, le canard mascotte de la campagne de Framasoft. Il est en position de karatéka

Cliquez sur Coin-Coin pour soutenir Framasoft – Illustration CC-By David Revoy

Changer le monde, un coin(coin) de web à la fois

Dessin du Datavöre, un monstre dégoulinant composé de 5 tête portant chacune un logo des GAFAM

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser le Datavöre – Illustration CC-By David Revoy

Rappelons que les actions de Collectivisons Internet / Convivialisons Internet (alias « Coin-coin », d’où la mascotte) complètent et s’ajoutent au maintien de nos actions historiques : services en ligne et outils logiciels, partages d’expérience, contributions et collaborations variées.

Comme nous l’exprimions l’an dernier sur ce blog, l’objectif reste le même : faire en sorte de multiplier les coins de Web éthiques, afin de reprendre du terrain sur le numérique toxique occupé par les géants du Web.

Si cet article résume très rapidement notre bilan-campagne de fin d’année, c’est pour vous donner une idée globale de ce à quoi servent vos dons. Pour les intéressé·es, nous détaillerons les actions phares de ce bilan sur ce blog, chaque mardi (si-tout-va-bien©), d’ici la fin de l’année.

Soutenir Framasoft

Framaspace, les collectifs solidaires apprivoisent ce cloud convivial

Nous l’affirmions déjà en 2022 : Framaspace est notre projet le plus ambitieux de cette nouvelle feuille de route. En effet, l’objectif est de fournir, d’ici fin 2025, jusqu’à 10 000 espaces de cloud collaboratifs, basé sur le logiciel Nextcloud, à de petits collectifs solidaires.

Les infos Framaspace que nous détaillerons la semaine du 21 novembre :

Illustration de DemonDrive, un monstre fantomatique orné du logo de Google Workspace

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Demon Drive – Illustration CC-By David Revoy

  • Première année de Framaspace
    • Un besoin fort, déjà près de 700 espaces Framaspaces ouverts ;
    • …et plus encore si vous en demandez un ici pour votre collectif ;
    • des enseignements tirés de cette sortie en bêta ;
    • les premiers besoins exprimés par les bénéficiaires ;
    • des optimisations techniques, mises à jour, maintenance, etc.
  • Dans les cartons pour la suite
    • la préparation d’outils facilitant la prise en main par de nouveaux arrivants ;
    • des idées de « tuto dont vous êtes le héros » (ou « combine dont vous êtes l’héroïne » ?) ;
    • des explorations à venir : possibilité de publier des pages web, voire de gérer ses membres & sa compta… ?

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PeerTube : une v6 réalisée à partir de vos idées

Voilà six ans que nous éditons ce logiciel qui, une fois installé sur un serveur, permet de créer une alternative éthique à YouTube, Twitch, Vimeo, etc.

Les possibilités techniques qu’offrent PeerTube ont un même but : permettre d’héberger et diffuser ses vidéos et ses directs, même (et surtout) lorsque l’on n’a pas l’argent de Google ni les fermes de serveurs d’Amazon.

Les fonctionnalités que nous détaillerons la semaine du 28 novembre, ont été choisies parmi vos idées :

Illustration de Videoraptor, un monstre insectoïde dont les trois têtes sont ornées des logos de YouTube, Viméo et Twitch

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Videoraptor- Illustration CC-By David Revoy

  • Version 5.1 (mars 2023)
    • Modération des demandes de comptes ;
    • Retour au direct.
  • Version 5.2 (Juin 2023)
    • Gros travail sur le transcoding déportable sur un serveur distant ;
    • Visibilité des replay ;
    • Flux RSS adapté aux podcasts.
  • Version 6 (fin novembre 2023)
    • Amélioration de l’accessibilité ;
    • Prévisualisation de l’image dans la barre de progression ;
    • Chapitrage des vidéos ;
    • Téléchargement d’une nouvelle version d’une vidéo ;
    • Protection des vidéos par mot de passe ;
    • Tests de charge pour le live (publication d’un rapport à venir).

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Mobilizon, c’est la lutte version finale…

…pour Framasoft !

En effet, nous estimons qu’après 4 années de développements, nous arriverons au bout de la vision que nous avions pour Mobilizon. Une fois cette v4 sortie, nous espérons que vos groupes auront les fonctionnalités nécessaires pour s’organiser autour de vos événements, et ainsi vous émanciper de Facebook ou Meetup.

C’est pour cela que la semaine du 5 décembre, nous parlerons en détail de :

Illustration de Face Ghoûl, un monstre dégoulinant et griffu orné du logo de Facebook

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Face Ghoûl – Illustration CC-By David Revoy

  • La version 3.1 (mars 2023)
    • Possibilité d’entrer une adresse non répertoriée ;
    • Outils de lutte contre le spam.
  • La version 4 (décembre 2023)
    • Import des événements depuis d’autres plateformes (MeetUp, Facebook, etc.) ;
    • Message des organisatrices d’un événement vers les participants.
  • L’avenir
    • Nous assurerons les mises à jour de sécurité ;
    • Nous maintiendrons l’instance francophone Mobilizon.fr ;
    • Il y a des projets d’évolution de Mobilizon avec des ambitions nouvelles…
    • …et de la place pour votre vision à vous !

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PeerTube (oui, encore ! mais…) en 2024 : nous misons gros sur son succès

La toxicité de YouTube, Twitch et compagnie devient de plus en plus visible… Ainsi, de plus en plus de collectifs, d’institutions et de créateurices de contenus découvrent et utilisent PeerTube. En 2023, nous avons beaucoup travaillé en interne afin de mieux accompagner ce succès naissant, et de donner toutes ses chances à PeerTube.

C’est pour quoi la semaine du 12 décembre nous parlerons précisément de :

Illustration de Yetube, un monstre de type Yéti avec le logo de YouTube Premium.

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Yetube – Illustration CC-By David Revoy

  • La feuille de route vers PeerTube v7 (fin 2024)
    • Outil d’export et d’import de son compte ;
    • Audit d’accessibilité et intégration des recommandations ;
    • Outil de modération des commentaires (pour admins et vidéastes) ;
    • Outil de modération par liste de mots-clés ;
    • Séparation des flux audio et vidéo (ouvre de futures possibilités) ;
    • Ajout d’une résolution « zéro pixels » (recevoir uniquement l’audio) ;
    • Recatégorisation des contenus sensibles (plus détaillée que SFW/NSFW) ;
    • Refonte de l’espace de gestion des vidéos ;
    • Re-design de l’interface suite à un audit de l’expérience d’utilisation (UX).
  • S’investir plus encore dans PeerTube pour lui donner plus de chances d’élargir son audience, dès 2024
    • Promotion de l’écosystème PeerTube (newsletter, médias sociaux, etc.) ;
    • Travail sur une instance « vitrine » de PeerTube ;
    • Embauche d’un deuxième développeur (depuis septembre 2023) ;
      • Triple objectif : maîtriser 270 000 lignes de code, animer la contribution, mais surtout…
  • Application mobile officielle PeerTube (fin 2024)
    • Conception d’après un travail en design (enquête, maquettes, etc.) ;
    • Pour android, iOS (🤞)… et dans l’idéal AndroidTV ;
    • Première version : découvrir et regarder des vidéos (recherche, playlists, abonnements, notifications).

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Émancip’Asso : la formation, le MOOC, le site web…

Conçu en partenariat avec Animafac, le projet Émancip’Asso vise à former les hébergeurs de services à comprendre et accompagner les associations dans leur transition vers des outils web éthiques.

Un énorme travail a déjà été accompli cette année, dont nous parlerons la semaine du 19 décembre :

Illustration de Toxicloud, un monstre vaporeux et toxique avec le logo de Amazon Web Services

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Toxicloud – Illustration CC-By David Revoy

  • Organisation de la formation en présentiel (janvier 2023)
  • Publication du MOOC « Développer une offre de services pour accompagner les associations dans leur transition numérique éthique », la version enrichie de la formation en présenciel à destination de toutes les personnes qui souhaitent se lancer ou s’améliorer en matière d’accompagnement.
    • MOOC en participation libre et autonome ;
    • Pour comprendre le monde associatif et ses usages numériques ;
    • Pour maîtriser les méthodes de l’accompagnement associatif ;
    • Pour concevoir une offre de services adaptée à cet écosystème et la faire connaître ;
    • Sans oublier la mise en réseau, pour mieux travailler dans la complémentarité.
  • Conception et publication du site web Émancip’Asso
    • Répertoire de prestataires pouvant accompagner les associations dans leurs démarches de transition ;
    • Espace d’entraide communautaire entre associations ;
    • Accès à des ressources complémentaires ;
  • La suite pour 2024
    • Développement du nombre d’offres d’accompagnement recensées ;
    • Campagne de promotion du dispositif auprès des associations ;
    • Animation active de la communauté.

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L’émancipation numérique, avec des outils concrets

Afin de finir l’année en beauté, nous comptons bien parler du travail de fond que nous poursuivons sur les outils pratiques et concrets que nous proposons.

Qu’il s’agisse des services « Dégooglisons Internet » ou de notre historique annuaire de logiciels libres ; ces outils permettent, chaque mois, à plus d’1,5 million de personnes de s’émanciper un peu plus des géants du Web et de leurs outils toxiques.

La semaine du 26 décembre, si vous avez été (pas) sages, nous annoncerons :

Illustraiton de MS Blue Scream, monstre de type blob, bleu, orné du logo de Windows

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser MS Blue Scream – Illustration CC-By David Revoy

    • Framalibre, l’annuaire du logiciel libre
      • Refonte complète de l’annuaire suite à des enquêtes de design ;
      • Toujours collaboratif, avec modération a priori (pour lutter contre le spam) ;
      • (sous le capot) Nouveau moteur statique, notices facilement exploitables ;
      • Interface fluide et simplifiée, adaptée aux mobiles ;
      • Recherche facilitée (barre de recherche, tags) ;
      • Recommandations de logiciels ;
      • Outil « mini sites » : créez vos pages de logiciels libres à recommander.
Illustration de Hydroffice, un monstre serpentin à cinq têtes avec des crocs, ornées des logos des outils de la Google Suite

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Hydroffice – Illustration CC-By David Revoy

  • Services « Dégooglisons Internet »
    • Bientôt 10 ans d’existence !
    • Nos statistiques annuelles d’utilisation ;
    • Travail de maintenance, sauvegardes, mises à jours ;
    • Gros travail de lutte contre les spams ;
    • Succès de Framagroupes…
    • …et de la campagne de rénovation des services (on a plein d’idées !)

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Tout le travail qu’on ne pourra pas détailler en 7 semaines…

Si vous avez mis le nez dans les 94 pages de notre rapport d’activités 2022, vous vous en douterez : c’est très difficile de résumer tout ce que fait notre petite association.

Or, ce n’est pas parce que nous ne consacrerons pas une semaine pour chacun des projets suivants qu’il ne s’est rien passé…

Voici donc ce que nous n’aurons pas le temps de détailler d’ici la fin de l’année :

  • Collectif CHATONS (hébergeurs de services web éthiques)
    • Déjà 6 ans que Framasoft consacre du temps salarié à animer le collectif ;
    • Organisation du camp CHATONS (août 2023) ;
    • C’est notre dernière année de coordination du collectif ;
    • Gros travail de transmission et d’accompagnement ;
    • Des débats internes auto-gérés ont déjà eu lieu ;
    • Framasoft reste membre du collectif, en le laissant s’autonomiser.
  • ECHO Network (projet européen d’échanges sur l’accompagnement au numérique éthique des citoyen·nes)
    • Co-organisation du séminaire d’ouverture à Paris (Janvier 2023) ;
    • Visite d’étude de Berlin (mars 2023) ;
    • Visite d’étude de Bruxelles (juin 2023) ;
    • Visite d’étude de Rome (septembre 2023) ;
    • Visite d’étude de Zagreb prévue pour début décembre 2023 ;
    • En 2024, mise en Communs des expériences partagées, dans des outils pratiques.
  • Peer.Tube (vitrine de contenus de qualité diffusés sur PeerTube)
    • Priorisation du développement de PeerTube en 2023 ;
    • Travail prévu pour 2024 (promotions de contenus, instance vitrine, communauté de curation…).

Soutenir Framasoft

Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte un canard karatéka et un monstre affublé des logos des GAFAM.

« Coin-Coin VS Datavöre » – Illustration CC-By David Revoy

Sept semaines pour nous aider à boucler notre budget 2024

Si Framasoft peut employer non plus 10, mais désormais 11 personnes, louer près de 57 serveurs, se déplacer dans toute la France (et au delà), et élever dans les communs numériques tout ce qu’elle fait… C’est, encore et toujours, grâce à vos dons.

Vos dons sont, et restent, notre principale source de financement et celle qui nous permet d’agir librement, en toute indépendance. L’association Framasoft étant reconnue d’intérêt général, un don à Framasoft de 100 €, peut revenir à 34 € après déductions fiscales (pour les contribuables français·es).

Cette année encore, nous avons besoin de vous, de votre soutien, de vos partages, pour nous aider à reprendre du terrain sur le Web toxique des GAFAM, et multiplier les espaces de numérique éthique.

Nous avons donc demandé à David Revoy de nous aider à montrer cela sur notre site « Soutenir Framasoft« , qu’on vous invite à visiter (parce que c’est beau) et surtout à partager le plus largement possible :

Cliquez pour nous soutenir – Illustration CC-By David Revoy

Si nous voulons boucler notre budget pour 2024, il nous reste sept semaines pour récolter 200 000 € : nous n’y arriverons pas sans votre aide !

Soutenir Framasoft

Nous espérons, sincèrement, que ce bilan et ces perspectives vous enthousiasmeront, et (si vous le pouvez), vous rendront fier·es de soutenir Framasoft.

Rapport d’activités 2022 de l’association Framasoft

Par : Framasoft
16 août 2023 à 10:27

Oui : c’est à la mi-août 2023 que nous publions notre rapport d’activités 2022. Il faut dire qu’avec près d’une centaine de pages, c’est un sacré pavé !

À la mi-août, c’est tellement plus romantique…

Notre association mène, contribue ou échange avec tellement de projets et de collectifs qu’il est difficile de tout suivre, de tout documenter. Or c’est important : nous faisons de notre mieux pour rendre compte de tout ce que nous faisons, principalement grâce à vos dons.

Et puis il faut avouer qu’on aime bien aussi vérifier et double vérifier (on oublie toujours des choses), faire la chasse aux coquilles (il en reste toujours), et proposer une mise en page agréable qui facilite la lecture.

Voilà pourquoi, comme chaque année, nous préférons prendre le temps de réaliser ce rapport et pourquoi, comme chaque année, il parait au troisième trimestre de l’an suivant.

Si vous manquez de lecture dans votre vie, vous pouvez le consulter directement en cliquant sur l’image ci dessous :

couverture du rapport d'activités 2022 de Framasoft

cliquez sur l’image pour lire et/ou télécharger le rapport 2022

 

Un travail réalisé grâce à votre soutien

Vous pouvez retrouver l’ensemble de nos rapports annuels sur la page « association » de Framasoft.org (notez que le rapport financier 2022 n’est pas encore publié, puisqu’il est en cours de vérification par l’organisme de Commissaire aux Comptes qui certifie la comptabilité de l’exercice précédent.)

Nous ne le répéterons jamais assez : l’indépendance de Framasoft, notamment son indépendance financière, c’est celles et ceux d’entre vous qui nous soutiennent par leurs dons qui l’offrez à notre association, et in fine à l’ensemble de 1,4 millions de personnes qui bénéficient de nos actions chaque mois.

Merci, merci mille fois de cette confiance dont nous espérons nous montrer à la hauteur, une année de plus.

 

 

Comment s’organiser contre la domination assistée par ordinateur ? [forum ouvert]

Par : Framasoft
8 août 2023 à 02:28

Dans le cadre de l’Université d’Été des Mouvements Sociaux et de la Solidarité (UEMSS) qui se déroulera du 23 au 27 août à Bobigny, et avec les copaines de Attac, Ritimo, Globenet, Convergence Services Publics, Transiscope, l’April, L’Établi numérique, La Dérivation… Nous avons voulu proposer ensemble un forum ouvert pour permettre la rencontre de celles et ceux impliquées dans des luttes et confronter nos expériences et nos réflexions.

Cette journée d’échanges se déroulera le samedi 26 août. Elle nécessite de s’inscrire à l’UEMSS (prix libre).

Forum ouvert : Comment s’organiser contre la domination assistée par ordinateur ?

Amazon utilisant des algorithmes sophistiqués pour imposer des cadences inhumaines aux chauffeurs et aux employé⋅es des centres logistiques. Facebook et al. collectant les opinions politiques des collectifs qui s’organisent dessus et favorisent structurellement la réaction. L’industrie de la tech poussant à acheter toujours plus d’appareils électroniques, générant ainsi toujours plus d’extraction de ressources et de déchets qui finissent par s’entasser dans énormes décharges dans les pays du Sud. La police demandant l’accès à nos communications, la possibilité de nous surveiller en temps réel par la reconnaissance faciale ou la biométrie aux frontières. ParcoursSup organisant la sélection sociale dans un service public de l’enseignement en crise.

Les différentes dominations auxquelles nous faisons face mobilisent maintenant toutes l’infrastructure informatique pour se renforcer, s’amplifier et élargir leurs champs d’actions. Il est devenu difficile de trouver un exemple de lutte où le numérique n’apparaît pas à un moment comme un outil utilisé par celleux d’en face. La domination est maintenant assistée par ordinateur.

Si on ne s’intéresse pas au numérique, le numérique, lui, s’intéresse à nous. Il est donc indispensable de réfléchir ensemble, de nous organiser collectivement pour faire face à cette domination. Les questions sont multiples : pouvons-nous retourner les outils numériques contre le capitalisme ? Comment mieux nous protéger face à la surveillance généralisée permise par la technologie ? À quoi ressemblerait un monde numérique désirable et vivable ?

Le numérique est devenu une réalité politique à part entière, et son évolution ne peut pas être laissée à des prétendu·es expertes et au capitalisme.

Vous avez des pistes d’actions concrètes, des idées, des envies ? Venez avec votre enthousiasme pour les partager !

Rȯse, la mascotte de Mobilizon en avant pour le forum ouvert
illustration : David Revoy (CC-By)

Forum ouvert ?

Un forum ouvert se construit à partir des sujets que les personnes y participant souhaitent aborder. Le programme est élaboré ensemble au début de la journée. Le reste se déroule ensuite au rythme des différents groupes qui travaillent en parallèle et des nombreuses discussions informelles qui habitent les couloirs.

4 principes gouvernent un forum ouvert :

  • les personnes qui se présentent sont les bonnes personnes ;
  • il arrive ce qui pouvait arriver de mieux ;
  • ça commence quand ça commence ;
  • ça finit quand c’est fini.

La loi de la mobilité permet à une personne qui n’est ni en train d’apprendre, ni de contribuer, de changer de groupe.

Pistes de réflexion

Nous proposons quatre textes ou discussions pour alimenter nos réflexions avant l’événement :

Pour vous inscrire, c’est par ici !

Feedback on the ECHO Network opening seminar, January 2023, Paris

Par : Pouhiou
5 avril 2023 à 06:14

From January 14 to 16, 2023, the Ceméa France and Framasoft held the opening seminar of the ECHO Network project. Here is a report of this weekend of international exchanges and discoveries.

A two-year European project

Presented on the Framablog last October, ECHO Network is one of the four flagship projects of our roadmap Collectivisons Internet, Convivialisons Internet.

Ethical, Commons, Humans, Open-Source Network is a project, but also an associative network on a European scale. Led by the new education association Ceméa France, this network is composed of 7 structures from 5 European countries :

These structures share an intent to accompany citizens (via popular education, news, activism, etc.), and to exchange on the digital uses specific to their country, their culture, their language.

Study trips are therefore planned in 2023 in each of the countries to facilitate these exchanges and the understanding of the context of each one, so that in 2024 we can produce commons that can be used by other associations in Europe.

 

Drawing of five islands in a circle, each with constructions of a different culture. They communicate with each other by sending waves, echoes.

ECHO Network – Illustration by David Revoy – Licence : CC-By 4.0

The opening seminar in Paris

The first meeting with all the actors took place from Saturday 13 to Monday 16 January in Saint Ouen, north of Paris, France.

This opening seminar was co-organized by Ceméa France and Framasoft. While we didn’t hesitate to get involved and contribute as much as we could, we have to admit that members of the Ceméa have a precious experience in setting up these events, and that they did a great job overall on organizing this seminar.

In addition to the thirty or so participants representing the partners of the ECHO Network project, we were able to invite more than twenty people from networks interested in new education, digital mediation, the commons and free software to contribute to these first discussions on ethical digital support for citizens.

Thus, this opening seminar was designed to find out how to talk about the same thing when we don’t speak the same languages, even though our contexts are different and our digital cultures varied.

Imagine a large room, about twenty people are sitting on chairs in tight rows. In front of them, a person seems to give them instructions. That’s what it looked like.

Understanding each other through « new education »

These three days were conceived beforehand using the methods of « new education » dear to the Ceméa.

The 55 people were divided into 3 reference groups, in order to share knowledge together. The concept was simple : rather than having poor interactions with 55 people, spend more quality time with a smaller group of 15 of them.

These groups were led by a team of three people (2 members of Ceméa, 1 member of Framasoft). Some periods were also reserved to be spent in micro groups (of 2-4 people) and to realize « mini projects ». Of course, all the participants gathered for the meals and conviviality times in the canteen.

Let’s take a moment to greet and thank the team managing the place, Mains d’œuvres, in Saint-Ouen, for their wonderful welcome and their delicious food. This space dedicated to culture and integrated into the life of the neighborhood was ideal to discover the flavor of Paris that’s lived by the locals. https://www.mainsdoeuvres.org/

The three days were divided into six half-days : the first one to meet each other, then 4 half-days dedicated to exchange on the notion of Ethics, Commons, Humanization and Openness in the digital world (yes, these are the words of the ECHO acronym ;)).

The last half-day of Monday afternoon allowed each group to present to the others a report of the exchanges, to put all this together and to say goodbye.

 

Grand papier sur lequel est écrit la question "comment déinirais tu l'éthique ?" et ou plein de cartes affichant des concepts autour du numérique éthiques sont collées

Conviviality as a political tool

The objective was to meet and to understand what brings us together in our political actions (which aim at organizing the society in a different way), and for that, the Ceméa and Framasoft relied on conviviality and exchange.

The participants had different sensitivities about digital uses. Most of them knew Mastodon but not all of them. Most of them had an idea of what free software is but not all of them. The activities allowed them to share their knowledge of the different themes.

The workshops took several very imaginative formats, such as :

  • inventing one’s own social network (with its codes, terms of use, and functioning), and imagining how one would moderate the posts of other communities
  • imagining what would be acceptable or unthinkable to put or remove in a « lifephone », a low-tech phone that everyone would keep all their life
  • Use the Métacartes Numérique Éthique to explore one to three topics in a small group and then present these topics to the rest of the group and facilitate the discussion
  • a moving debate where you position yourself in the room (near the « agree » wall or on the other side near the « disagree » wall) around assertions concerning ethics and digital technology
  • and many other animations, which are documented in the article written by the Ceméa
A5 cards from the 'life phone workshop' are spread out on a table. They represent concepts of a life phone: "a very small battery", "do not disturb", "a phone for two", etc.

The « Life Phone » workshop.

During the time devoted to these mini-projects, we were able to observe some beautiful initiatives :

  • Imagining an adaptation of the « Métacartes Numérique Éthique » to make them more accessible to a young audience
  • A writing workshop on what a desirable digital world could look like. You can read the results on Chosto’s blog (FR), from the Picasoft association
  • Digging into the question of digital support for associations with a turnkey kit
  • Laying down the principles that would help to create an ethical and collaborative video game
  • Chatting about how to introduce the societal issues of digital technology in higher technical education.

In short, collective intelligence has shown again, during these three days, its wonderful power.

Poster paper explaining "recipe cards", a card game idea to explain digital in the form of cooked dishes and recipes for children from 8 years.

Recipe cards, a tool idea that makes you drool !

Study visits to follow

If we already know that these will not necessarily resemble this seminar (where we have chosen new education methods as a tool for meeting and exchange), the next study visits have already been scheduled. In fact, as we finish writing these lines, all the partners are in Berlin for another meeting.

The main themes for those visits are, in our opinion, quite attractive :

  • Germany (March 2023) – Centralized social networks among young people, a tool for emancipation or alienation ?
  • Belgium (June 2023) – New Education practices to raise awareness on ethical tools
  • Italy (September 2023) – Between face-to-face and distance learning, which use of digital technology ?
  • Croatia (December 2023) – Inclusivity and accessibility in the Digital world

Of course, we will continue to report here about our experiences within these meetings and this project. All the articles can be found in the ECHO Network category on the Framablog… To be continued, then !

The picture is blurry, but you can see the main thing : the « Star Trek » room we used during the plenary sessions.

 

Retour sur le séminaire d’ouverture d’ECHO Network, janvier 2023, Paris

Par : Framasoft
5 avril 2023 à 06:14

Du 14 au 16 janvier 2023, les Ceméa France et Framasoft ont tenu le séminaire d’ouverture du projet ECHO Network. Voici un compte rendu de ce week-end d’échanges et de découvertes internationales.

Un projet européen sur deux ans

Présenté sur le Framablog en octobre dernier, ECHO Network est l’un des quatre projets phare de notre feuille de route Collectivisons Internet, Convivialisons Internet.

Ethical, Commons, Humans, Open-Source Network (Réseau autour de l’Éthique, les Communs, les Humaines et l’Open-source) est un projet, mais aussi un réseau associatif à échelle européenne. Mené par l’association d’éducation nouvelle des Ceméa France, ce réseau se compose de 7 structures provenant de 5 pays européens :

Ces structures ont en commun d’accompagner des citoyen·nes (éducation populaire, nouvelle, militantisme, etc.), et pour objectif d’échanger sur les usages numériques spécifiques à leurs pays, leur culture, leur langue.

Des visites d’études sont donc prévues en 2023 dans chacun des pays pour faciliter ces échanges et la compréhension du contexte de chacun·e, afin qu’en 2024 l’on puisse produire des communs pouvant servir à d’autres associations en Europe.

Dessin de cinq iles en cercle, chacune avec des constructions d'une culture différente. Elles communiquent ensemble en s'envoyant des ondes, des échos.

ECHO Network – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Un séminaire d’ouverture à Paris

La première rencontre des acteurs et actrices a donc eu lieu du samedi 13 au lundi 16 janvier dernier, à Saint-Ouen, au nord de Paris.

Ce séminaire d’ouverture était co-organisé par les Ceméa France et Framasoft. Si nous n’avons pas hésité à nous impliquer et contribuer de notre mieux, il faut reconnaître que les Ceméa ont une expérience précieuse sur l’organisation de ces événements, et qu’iels ont fourni un formidable travail sur ce séminaire (on a aidé comme on a pu ^^).

Car en plus de la trentaine de participant·es représentant des partenaires du projet ECHO Network, nous avons pu inviter plus de vingt personnes des réseaux de l’éducation nouvelle, de la médiation numérique, des communs et du libre pour alimenter ces premiers échanges autour du numérique éthique dans l’accompagnement citoyen.

Ainsi, ce séminaire d’ouverture a été pensé pour trouver comment parler de la même chose quand on ne parle pas les mêmes langues, alors que nos contextes sont différents, et nos cultures numériques variées.

dans une grande salle, une vingtaine de personnes sont assises sur des chaises en rangs serrés. Devant elles une personne semble leur donner des consignes.

Le jeu du « pac man IRL », pour se ré-énergiser après le déjeuner et avant de s’y remettre, était assez épique.

Se comprendre grâce à l’éducation nouvelle

Ces trois jours ont été conçus en amont en reprenant les méthodes de l’éducation nouvelle chères aux Ceméa.

Les 55 personnes ont été réparties en 3 groupes de référence, pour pouvoir partager les savoirs ensemble. Le concept était simple : plutôt que de mal rencontrer 55 personnes, prendre le temps d’échanger avec une petite quinzaine.

Ces groupes étaient animés par une équipe de trois personnes (2 membres des Ceméa, 1 membre de Framasoft). Des temps étaient aussi réservés pour se trouver en micro groupes (de 2-4 personnes) et réaliser des « mini projets ». Bien entendu, l’ensemble des participant·es se rassemblait pour les repas et temps de convivialités dans la cantine.

Prenons d’ailleurs un temps pour saluer et remercier l’équipe du lieu Mains d’œuvres, à Saint-Ouen, pour son accueil formidable et ses plats délicieux. Cet espace consacré à la culture et intégré à la vie de quartier était idéal pour faire découvrir à nos partenaires de l’Europe Paris telle qu’elle est vécue par les personnes qui y habitent.

Les trois jours ont été découpés en six demi-journées : la première pour se rencontrer, puis 4 demi-journées consacrées à échanger sur les notions d’Éthique, de Communs, d’Humanisation et d’Ouverture dans le numérique (oui, ce sont les mots de l’acronyme ECHO ;)).

La dernière demi-journée du lundi après-midi a permis à chaque groupe de présenter aux autres un compte rendu des échanges, de mettre en commun tout cela et de se dire au revoir.

Grand papier sur lequel est écrit la question "comment définirais-tu l'éthique ?" et ou plein de cartes affichant des concepts autour du numérique éthiques sont collées

La convivialité comme outil politique

L’objectif était donc de se rencontrer et de comprendre ce qui nous rassemble dans nos actions politiques (qui visent à organiser la société autrement), et pour cela les Ceméa et Framasoft ont misé sur la convivialité et l’échange.

Les participant·es avaient des sensibilités différentes sur les usages du numérique. La plupart connaissaient Mastodon mais pas toustes. La plupart avaient un aperçu de ce qu’est le logiciel libre mais pas toustes. Les activités leur ont permis de se partager, entre elles et eux, leurs connaissances des différentes thématiques abordées.

Les ateliers ont pris plusieurs formes très imaginatives, par exemple :

  • inventer son réseau social (avec ses codes, ses conditions générales d’utilisation, son fonctionnement), et imaginer comment l’on modérerait les posts d’autres communautés
  • imaginer ce qu’il serait acceptable ou impensable de mettre ou de retirer dans un téléphone « lifephone » que chacune garderait toute sa vie
  • utiliser les Métacartes Numérique Éthique pour creuser un à trois sujets en petit groupe puis présenter ces sujets au reste du groupe et animer la discussion
  • un débat mouvant où l’on se positionne dans la salle (près du mur « d’accord » ou de l’autre côté près du mur « pas d’accord ») autour d’affirmations concernant l’éthique et le numérique
  • … et bien d’autres animations, qui sont documentées dans l’article écrit par les Ceméa
Des cartes A5 de 'atelier life phone sont étalées sur une table. Elles représentent des concepts d'un téléphone à vie : "une toute petite batterie" , "ne pas déranger", "un téléphone pour deux", etc.

L’atelier Life Phone, imaginons à quoi ressemblerait un téléphone low-tech, qui nous tiendrait toute notre vie.

Durant les temps consacrés à ces mini-projets, nous avons pu observer de belles initiatives :

  • Imaginer une adaptation des Métacartes Numériques pour les rendre plus accessibles à un public d’enfants.
  • Un atelier d’écriture sur ce à quoi pourrait ressembler un numérique souhaitable. Vous pouvez lire les créations sur le blog de Chosto, de l’association Picasoft.
  • Approfondir la question de l’accompagnement numérique des associations avec une mallette clé-en-main (ça a notamment causé de RÉSOLU).
  • Poser les principes qui permettrait de créer un jeu vidéo éthique et collaboratif.
  • Papoter sur la façon d’introduire les enjeux sociétaux du numérique dans les formations supérieures techniques.

En bref, l’intelligence collective a encore montré, durant ces trois jours, ses merveilleuses capacités.

Papier affiche expliquant les "cartes recettes", une idée de jeu de cartes pour expliquer le numérique sous forme de plats cuisinés et de recettes pour les enfants dès 8 ans.

Les cartes-recettes, une idée d’outil qui fait saliver !

Des visites d’études à suivre

Si l’on sait déjà qu’elles ne ressembleront pas forcément à ce séminaire (où nous avons fait le choix de l’éducation nouvelle comme outil de rencontre et d’échanges), les visites d’études sont déjà programmées. D’ailleurs, au moment où nous finissons de rédiger ces lignes, c’est à Berlin que l’ensemble des partenaires est en train d’échanger.

Le programme des thématiques est alléchant :

  • Allemagne (mars 2023) – Les réseaux sociaux centralisés chez les jeunes, outil d’émancipation ou d’aliénation ?
  • Belgique (juin 2023) – Pratiques d’Éducation Nouvelle pour sensibiliser aux outils éthiques
  • Italie (septembre 2023) – Entre présentiel et distanciel, quelle utilisation du numérique ?
  • Croatie (décembre 2023) – Inclusivité et accessibilité du Numérique

Bien entendu, nous continuerons de rendre compte, ici-même, de notre expérience au sein de ces rencontres et de ce projet, l’ensemble des articles pourra être suivi grâce à la catégorie ECHO Network sur le Framablog… à suivre, donc !

La photo est floue, mais on y voit le principal : la salle « Star Trek » qui nous a servi lors des séances de plénière.

Le Contrat d’Engagement Framasoftien, pour un usage digne et responsable de nos services

Par : Framasoft
1 avril 2023 à 02:13

Dans la grande tradition du libre qui consiste à copier les bonnes idées et les adapter à son besoin, nous nous inspirons du contrat d’engagement républicain mis en place par l’État français, et annonçons aujourd’hui en grande pompe le Contrat d’Engagement Framasoftien.

Comme le Contrat d’Engagement Républicain, mais en mieux

En effet, désormais, les associations ne peuvent pas avoir d’interactions significatives avec les institutions de la République Française (subventions, agréments, etc.) sans avoir signé ce « contrat d’engagement républicain » qui garantit loyauté et fidélité à la République, et permet à l’État de s’assurer que les associations se tiennent sages. C’est une excellente idée qui est d’ailleurs expliquée en détail par le Collectif des Associations Citoyennes (qui fait partie, tout comme Framasoft, des membres fondatrices du collectif « Coalition pour les libertés associatives » ), ou encore dans « Associations, Mode d’Emploi » (article soumis à abonnement).

Toute règle ayant sa réciproque, Framasoft conditionne donc désormais l’usage de ses services et outils par les entreprises, établissements, agences et surtout les institutions et organisations publiques à la signature d’un Contrat d’Engagement Framasoftien. Il vise à rassurer nos donatrices et donateurs qui financent nos services sur le niveau d’engagement de ces organisations utilisatrices vis-à-vis du respect des libertés numériques et des principes de solidarité.

Ce Contrat implique de leur part une utilisation responsable, citoyenne et démocratique de nos ressources financées par le public selon des valeurs que nous pourrions résumer en trois mots :

Liberté, Égalité, Adelphité.

parodie du logo de la république Française reprenant le logo et les couleurs de Framasoft

La Liberté ou la porte

Examinons ensemble les articles de ce contrat et ce qu’ils impliquent, en prenant pour exemple une direction de l’administration publique qui utiliserait nos outils.

1. être toujours gentil·le avec Framasoft et les membres de son gouvernement, quitte à ne plus penser ce que je pense.

La liberté, c’est bien. Sauf si vous l’utilisez contre nous ou nos intérêts, alors dans ces cas-là il faut le dire franchement : c’est pas bien.

Imaginez qu’une institution publique utilise Framaforms, alors qu’en même temps la présidence distribue des légions d’honneur au milliardaire Jeff Bezos, et se fasse féliciter par le milliardaire Elon Musk ? Où serait la cohérence, le sérieux, l’intégrité ?

2. respecter la liberté de conscience d’autrui, même les personnes qui disent sérieusement « digital » et « c’pas Linux, c’est GNU/Linux ! ».

Il existe une liberté de parole, de croyance, de religion : il nous appartient de ne pas juger autrui dans ses rituels. Il convient d’éviter une guerre sainte entre ceux qui disent crypter et celles qui préfèrent parler de chiffrement. Les naïfs qui s’adonnaient à l’adoration des start-ups, et faisaient leurs offrandes aux NFT, tournent désormais leur ferveur de zélotes vers des IA privatives, qu’ils ne maîtriseront toujours pas.

Cette liberté de conscience n’offre cependant pas la liberté de finance : rappelons que si votre institution utilise les services Framasoft, la frama-laïcité veut qu’elle cesse de financer une startup nation dont le code ne serait pas ouvert libre : si l’argent est public, le code se doit d’être public.

3. rappeler que chacun·e est libre de ne pas utiliser l’écriture inclusive, mais ailleurs. Loin.

C’est un des points les plus virtuoses du Contrat d’Engagement Républicain que l’État offre en signature aux associations forcément consentantes : la liberté y est définie comme la liberté de se barrer. Si cela ne vous plaît pas, allez voir ailleurs. C’est brillant.

Alors bien sûr, on attend mieux, on attend plus que ce trait de génie. Qu’il s’agisse de partager le code (qui est libre), notre expérience, nos moyens, d’impulser la reproduction de ce que l’on fait… Framasoft renforce la liberté de se barrer ailleurs en donnant à celleux qui le souhaitent les clés pour faire pareil, à leur manière, et donc mieux.

Si des institutions se mettent à utiliser nos services, nous leur enjoignons de faire comme nous, et de donner à leurs bénéficiaires les moyens d’être autonomes. On pourrait même aller loin dans l’utopie et imaginer appeler cela des « services publics ». Oui : c’est osé.

 

capture d'écran de la modale disant : 
« Contrat d’Engagement Framasoftien

décret n°2021-1947 du 31 décembre 2021, article 5, pris pour l’application de l’article 10-1 de la loi n°2000-321 du 12 avril 2000

En contrepartie des services offerts par Framasoft, je¹ m’engage solennellement à…
être toujours gentil·le avec Framasoft et les membres de son gouvernement, quitte à ne plus penser ce que je pense.
respecter la liberté de conscience d’autrui, même les personnes qui disent sérieusement « digital » et « c’pas Linux, c’est GNU/Linux ! ».
rappeler que chacun·e est libre de ne pas utiliser l’écriture inclusive, mais ailleurs. Loin.
accepter que devant le code (qui fait la loi), l'égalité des uns est supérieure à celle des autres.
me tenir sage face à mon écran, ne jamais exprimer ma colère, même en cas d’erreur 49.3 - democracy not found.
respecter la dignité humaine avec autant d’intelligence et de fougue qu’un algorithme de notation de la CAF.
laver chaque matin mon T-shirt de libriste-woke, et savoir réciter en verlan le manifeste de Framasoft.

¹ J’accepte qu’à travers moi, j’engage sans réserve mon association, entreprise ou institution ainsi que ma famille sur six générations. »

 

Une Égalité qui se mérite

Dans le monde numérique, le code définit que ce que l’on peut faire et ne pas faire. Celles et ceux qui financent les développements, pensent la forme que prendra le code… ces personnes ont donc le pouvoir de décider quels seront nos comportements dans le monde numérique.

4. accepter que devant le code (qui fait la loi), l’égalité des uns est supérieure à celle des autres.

C’est une simple question de mérite, il n’y a donc rien de mal à ce que certains soient plus égaux que d’autres. Nous voyons bien qu’aux plus hauts sommets de notre république l’on respecte (avec discernement) l’égalité de toustes devant la Loi, même celle de Gérald Darmanin, d’Olivier Dussopt, d’Alexis Kholer ou de Damien Abad.

dessin de gee caricaturant eric ciotti titré "traitement de faveur pour la mère d'Eric Ciotti, hébergée aux frais de la sécu pour ne pas rejoindre une chambre de CHu "minable, aux murs humides" (dixit le père d'Eric Ciotti"

 

N’oublions pas la Fraternité Sororité Adelphité

Le principe de solidarité permet de créer une communauté. N’oublions pas pour autant que cette solidarité doit s’appliquer dans une considération juste de l’autre, pour que chacune et chacun reste bien à sa place.

5. me tenir sage face à mon écran, ne jamais exprimer ma colère, même en cas d’erreur 49.3 - democracy not found.

Chez Framasoft, nous ne parlons pas d’erreur. Nous disons juste que ça n’a pas marché. Ce n’est pas pour autant que, quand ça plante il faille être frustré, ou en colère. Car la colère, ce n’est pas gentil. C’est mal. C’est extrême. C’est indigne.

Si des représentant·es de l’État utilisent nos services, nous attendons en retour un comportement exemplaire de pays qui se tient sage : ça veut dire fini les caprices tous les 49.3 heures, on arrête de jeter des LBD sur les copaines, et sur les plateaux on arrête les gros mensonges pour laisser la parole aux autres, hein. Sinon on peut se frama-fâcher tout rouge, à la fin.

 

6. respecter la dignité humaine avec autant d’intelligence et de fougue qu’un algorithme de notation de la CAF

Alors on ne peut pas vous dire exactement combien d’intelligence et de fougue ça fait, vu qu’aux dernières nouvelles les choix que la CAF a commandités pour qu’ils soient codés dans cet algorithme sont toujours opaques. Mais l’idée est là : forcer chacun·e à rester digne, et à ne pas parasiter ce qui est mis à disposition du public.

Ainsi, il tombe sous le sens que les entreprises ou institutions qui utilisent les services mis à disposition du public par Framasoft s’engagent à se battre contre ce parasitisme de l’extrême que sont les optimisations et fraudes fiscales, dont les géants du web sont les plus indignes représentants.

 

7. laver chaque matin mon T-shirt de libriste-woke, et savoir réciter en verlan le manifeste de Framasoft.

Oui. Chaque matin. Même (et surtout) les week-end de conventions.

Les symboles de la Frama-république wokistanaise sont importants, plus importants que nos individualités ou notre libre-arbitre. On n’a pas encore d’hymne Framational, mais dès qu’il y en aura un, ce sera par cœur tous les soirs avant de dormir, non mais !

Fan arts de Framasoft réalisés par l’exemplaire JC Frog

 

Un Compte d’Ouverture Utopiste d’Accomplissements Civiques pour les bons élèves

Dans le cas où il sera signalé par un ou plusieurs usagers l’infraction de tout ou partie de ces principes par le passé, il faudra mériter de pouvoir signer notre Contrat d’Engagement Framasoftien, et en faire la demande. Cette demande nécessitera la validation d’une commission pluridisciplinaire ad hoc qui statuera sur le bien-fondé et l’engagement de l’entreprise ou organisation publique envers les valeurs portées par l’association via un Compte d’Ouverture Utopiste d’Accomplissements Civiques.

Cette commission convoquera le représentant par lettre recommandée au plus tard 48 heures avant de statuer et la présence de celui-ci sera impérative, garante de l’importance accordée à la demande.

La liste des pièces à fournir, en 5 exemplaires papier plus en format électronique (uniquement des formats standards tels que définis par le Comité de l’Union Européenne sur l’Interopérabilité, sur une clef USB formatée en BTRFS) sera indiquée sur la convocation. Les commissions pluridisciplinaires se réunissent selon les moments de l’année à Dinan, Riom-es-Montagnes, Nancy, Gif-sur-Yvette, Nantes, Strasbourg ou Toulouse.

Dessin d'un Canard qui sourie en très gros plan, de manière comique, tandis que derrière lui des canards font la fête dans une kermesse champêtre

La commission du COUAC en plein travail, allégorie – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

 

La Commission établira un Compte d’Ouverture Utopiste d’Accomplissements Civiques pour rendre son avis. La Commission pourra ainsi considérer favorablement les actions préalables suivantes de la part de l’institution et/ou de son représentant ou mandataire :

  • avoir publié sur ses comptes de médias sociaux des photos de chat les vendredis impairs ;
  • avoir rédigé et posté des poèmes sur les licornes les mardis, jeudis et dimanche sauf années bissextiles ou mois de ramadan ;
  • avoir un témoin de leur écoute matinale de musique de chambre le matin au moins trois heures avant 7h30 GMT ;
  • avoir partagé des blagues sur les mathématiques, de préférence sur l’hypothèse de Riemann, l’équation de Navier-Stoke ou les nombres de Lychnrel, tous les mercredis pendant au moins 11 semaines consécutives ;
  • s’être abstenu d’avoir employé les mots « moi » et « je » pendant au moins une heure par jour (hors heures de sommeil) pendant plus de 6 jours consécutifs ;
  • avoir publié des vidéos de danse latino-américaine en tenue d’avocat ;
  • avoir posté des photos de leur chat en train de manger des pâtes avec une cuillère en forme de licorne ;
  • ne jamais avoir utilisé les termes tels que « bonnet d’âne » ou « mauvais élève » pour décrire les citoyens qui ne partagent pas leurs idées politiques ;
  • avoir promu l’égalité sans soutenir que certain·es en méritent plus que d’autres ;
  • avoir déjà pris une décision stratégique d’importance pour leur institution avec le plein accord d’au moins un membre de l’équipe de nettoyage ;
  • porter des chaussettes colorées à chaque utilisation d’un site Framasoft ;
  • donner un nom amusant à chaque fichier qu’ils téléchargent (hors référence à Star Wars, Marvel, ou la Cité de la Peur) ;
  • écouter de la musique en dansant pendant au moins 10 minutes par jour sur les heures de travail ;
  • créer une vidéo d’imitation d’un célèbre personnage de fiction et la partager sur les médias sociaux ;
  • filmer un tour de magie et le partager sur les médias sociaux ;
  • s’engager à ne plus jamais manger de salade qui n’ait pas été caressée par un collectif de mains ;
  • renoncer à regarder des films où jouent des acteurices ayant un abonnement illimité à une salle de sport ;
  • ne pas recourir à des entreprises qui paient les employé·es moins que ce qu’iels méritent ;
  • avoir cessé de regarder les émissions de débat politique, sauf si les participant·es sont des personnages de dessins animés ;
  • avoir renoncé aux sondages d’opinions, sauf s’ils ont été effectués auprès d’un échantillon représentatif d’extra-terrestres ;
  • avoir renoncé à l’usage ou à la citation d’experts, sauf dans le cas où iels ont été formé·es par des devins ou des sorcières.
ilustration de David Revoy où un chaton fait les gros à un deuxième qui s'est plié-déguisé en théière

Erreur 418 : je suis une théière – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Et si je ne veux pas signer ce contrat… ?

Rien ne vous y oblige.

Nous vous blocklisterons, vous et vos adresses IP sur deux générations (IPv4 et IPv6, bien entendu), mais rien ne vous y oblige.

Nous vous retirerons tout moyen d’accéder à nos logiciels, services, outils, sites web et interventions. Mais vraiment : rien ne vous y oblige.

Nous bloquerons toute possibilité pour vous de réaliser un partenariat, d’être agréé, d’être reconnu, mais encore une fois : rien ne vous y oblige.

Nous vous montrerons du doigt en vous dépeignant comme une personne irrespectueuse de notre jôli contrat social à taille unique, vous forçant ainsi à vous justifier aux yeux du grand public, mais nous insistons : rien ne vous y oblige.

 

Bref, ce contrat ne sera signé qu’avec votre consentement : vous êtes libres.

 

Ceci n’est pas (que) un 1er avril !

On rigole, on rigole. Mais si cet article vous paraît absurde, imaginez ce qu’il en est des 1,5 millions d’associations en France (dont Framasoft) à qui il est demandé de signer le Contrat d’Engagement Républicain.

Nous nous retrouvons engagé⋅es dans une période sombre où les libertés associatives sont menacées, où le ministre de l’Intérieur menace de dissolution des collectifs informels, et met la pression sur les associations et collectifs qui refusent de se tenir sages face aux crises démocratiques, sociales ou écologiques.

Sans avoir préalablement signé ce contrat, il n’est plus possible pour une association d’obtenir une subvention publique, de demander un agrément d’État ou d’accueillir des volontaires en service civique. Autant dire que les entraves sont tellement fortes que nombre d’associations ne pourraient plus fonctionner, plus exister, sans s’être courbées devant ce document.

Annoncé comme un outil de lutte contre le séparatisme, ce contrat, faussement simple, demande aux associations de s’engager sur sept points, dont cet article parodique se fait le miroir jusqu’à l’absurde. Par exemple l’engagement n°7 portant sur « le respect du drapeau tricolore, de l’hymne national, et de la devise de la République », dont il est aisé de deviner les  lectures qu’il est possible d’en faire.

Car, pour l’instant, le Contrat d’Engagement Républicain est surtout utilisé pour limiter la liberté d’expression et d’interpellation des associations et leur capacité à faire vivre le débat public. Soumis à interprétations subjectives, politiques ou arbitraires de la part de l’autorité publique, ce texte crée une insécurité juridique et financière forte pour les associations.

Grâce à vos dons, Framasoft a pu éviter de signer ce C.E.R. Cependant, depuis sa mise en place en janvier 2022, des dizaines de milliers d’autres associations l’ont signé sous la contrainte ou dans l’ignorance des risques impliqués par ce texte.

Pour vous renseigner, et pour agir, vous pouvez vous rapprocher (et adhérer) au Collectif Associations Citoyennes, qui tient à disposition une page « Mobilisation » sur le C.E.R.

 

Les 100 premiers jours d’une libraire à la présidence de l’April

14 mars 2023 à 03:26

Trois mois… C’est fou ce que cela passe vite.

En décembre 2022, j’ai repris la présidence de l’April, l’association pour la promotion et la défense du Logiciel Libre. Cette association existe depuis 1996 et compte presque 3 000 membres. N’étant ni informaticienne, ni juriste, ni politicienne, j’avais refusé le poste quand un des anciens présidents, Lionel Allorge <3, me l’avait proposé, syndrome d’imposture inconscient sans doute. Après quinze ans dans l’association dont dix en tant qu’administratrice, c’était le bon moment pour se lancer.

Mais être présidente de l’April, ça m’engage à quoi ?

Les personnes qui se sont succédé à la présidence de l’April, Fred, Benoît, Tangui, Lionel, Jean-Christophe ou Véronique (maintenant vous connaissez leurs prénoms1) ont été confrontées à des combats, des injustices, des politiciens godillots, des messages à passer et à faire passer. Celles et ceux qui me connaissent savent que je suis dynamique, joviale, que j’aime aller vers les autres, travailler en équipe, rencontrer des libristes, construire ensemble, à plusieurs, et surtout totalement utopiste sur la société dans laquelle je souhaiterais vivre. Exigeante avec moi-même, je me suis fixé plusieurs objectifs à mener au sein de l’April dans l’année à venir même si, parfois, cela me semble irréalisable lors de mes insomnies. Heureusement, j’ai la chance d’être entourée de personnes formidables : les membres de l’équipe salariée, du conseil d’administration (CA) et les membres de l’association.

1) Se mettre à jour sur les dossiers institutionnels de l’April.

Chaque bénévole s’intéresse à ses sujets préférés, moi j’étais plutôt dans la vie de l’association, la tenue de stands, la sensibilisation. Mais, devenue présidente, j’ai dû me mettre à jour, m’informer et me tenir au courant des dossiers institutionnels que traite l’April : proposition de loi sur le contrôle parental, l’OpenBar du ministère des Armées avec Microsoft, Pacte du Logiciel Libre, Conseil d’expertise logiciels libres, Label Territoire Numérique Libre, GAFAM-Nation un rapport éclairant sur le lobbying des GAFAM en France, proposition d’évaluation des dépenses de logiciels de l’État, suivi de questions écrites, Ministère de l’Éducation nationale… pour ne citer qu’eux !

C’est assez chronophage de se documenter et de lire des articles sur des sujets avec lesquels on n’a que peu d’affinités, mais tellement intéressant, finalement, de creuser, de chercher des informations, de remonter à leurs sources. Pourquoi les médias ne s’emparent-ils pas de ces problématiques ? Pourquoi ne s’offusquent-ils pas de la domination des GAFAM et de l’inaction des politiques, des mauvaises décisions des responsables, du manque des femmes dans le numérique, du matériel propriétaire, parfois inutile et que l’on impose aux élèves… Arf !, je m’enflamme, désolée !

Des sujets me tiennent énormément à cœur, sur lesquels j’aimerais travailler comme la priorité au logiciel libre pour tous les logiciels utilisés par l’État et les administrations ; l’obligation d’interopérabilité partout ; la sobriété numérique car l’épuisement des matières premières nécessaires au numérique m’inquiète ; l’Éducation nationale qui reste sous le joug des GAFAM, je pense qu’elle doit sensibiliser les élèves à toutes les alternatives pour pouvoir faire des choix éclairés, pourquoi les prive-t-on des logiciels libres ?

Tellement de sujets et si peu d’heures dans une journée !

2) Lister et s’abonner aux différents groupes de travail

Les échanges et les travaux au sein des groupes de travail de l’April se font principalement au travers de listes de discussions auxquelles les membres peuvent s’inscrire. Et même les personnes non membres de l’association, la plupart des listes étant ouvertes à toute personne intéressée par le thème du groupe de travail. Je pensais que la présidente devait les suivre toutes (arf ! !). En le faisant j’ai assisté à des réunions passionnantes et parfois passionnées, j’ai participé à des échanges de courriels enthousiastes ou parfois résignés.

Merci :

  • au groupe Éducation qui m’a bien accueillie, m’a expliqué tous les acronymes (j’en ai encore des cauchemars). Réfléchir sur la doctrine numérique du MEN, ou répondre à sa stratégie a été très formateur ! Préparer un état des lieux au sein d’un questionnaire va sûrement prendre beaucoup de temps et de ressources. C’est parti !
  • au groupe Sensibilisation qui approfondit actuellement la réalisation d’un jeu de société (le jeu du Gnou — jeu de plateau aux multiples questions introduisant aux notions du logiciel libre et de son éthique),
  • au groupe Diversité que j’essaye doucement de faire renaître de ses cendres,
  • au groupe Transcriptions que j’ai longtemps animé, qui produit une quantité incroyable de textes tirés de conférences ou d’émissions de radio, il y a toujours des relectures à faire (message peu subliminal).
  • à l’Agenda du Libre, ma présidence a remotivé Echarp qui y incorpore une nouvelle fonctionnalité, un planet des organisations du Libre… J’ai hâte de voir ce que cela va donner et je referais bien une mise à jour des associations (déjà en cours) !
  • au Chapril, à ses animsys, à ses services libres et loyaux que j’utilise au quotidien et à la modération du pouet que je réalise avec deux bénévoles chaque lundi ! Merci à Bastet, le chatons de Parinux, pour son lecteur de flux et à Framasoft pour cette incroyable initiative. <3

Désolée les groupes Admin sys, site web, Libre Association et Traductions, vous vous débrouillez très bien sans moi, je garde mon petit grain de sel. Et puis je dois reconnaître que jamais je ne pourrai tout lire :’-(.

 

Illustration réalisée avec Gégé – https://framalab.org/gknd-creator/

 

 

Plus je côtoie les groupes, plus je déplore notre manque de bénévoles. Un peu comme dans chaque association, me direz-vous, mais imaginez tout ce que l’on pourrait faire si nous étions encore plus nombreux ! Si nous étions encore plus de bénévoles !

3) Aller à la rencontre des libristes

En 2012, quand je suis entrée au conseil d’administration de l’April, je voulais me rapprocher des GULL (groupe d’utilisatrices et d’utilisateurs de Logiciels Libres) et lancer l’opération « enGULLez- vous », on m’en a empêchée sous le prétexte fallacieux que le nom prêterait à confusion. 😂 Néanmoins l’idée me plaît toujours.

L’April est souvent accusée de parisianisme : l’équipe salariée est à Paris, beaucoup de réunions s’y organisent. Les différents confinements nous ont permis de nous équiper afin d’organiser des visioconférences, chaque personne pouvant participer depuis chez elle. Et nous en avons bien profité !

Néanmoins, cela ne me suffit pas, c’est frustrant de discuter à distance. J’ai envie de renouer les liens avec les utilisatrices et utilisateurs de logiciels libres, comme lors des April Camps (réunion sur plusieurs jours dans un lieu fermé ou sont parfois organisés des from&pif’) à Marseille ou Montpellier. Et rien de tel que d’aller à leur rencontre ! J’ai donc mis en place une opération dont le nom ne pourra pas m’être refusé cette fois : Le Tour des GULL ! J’ai ainsi déjà rendu visite à Oisux (Beauvais), à Actux (Rennes) et bientôt à Linux Nantes.

 

Illustration réalisée avec Gégé – https://framalab.org/gknd-creator/

 

 

Invitez-moi et je viendrai boire parler de logiciel libre avec vous ! Les festivals recommencent aussi, bientôt les JDLL (Journée du Logiciel Libre) et les RPLL à Lyon, Passage en Seine à Choisy-le-Roi, le Capitole du Libre à Toulouse, l’Open Source Experience à Paris… J’ai hâte d’y tenir des stands, de donner des conférences ! La présidente est bien placée pour présenter l’April aux novices, répondre aux questions que les membres se posent et féliciter certaines entreprises, associations ou collectivités.

J’ai tellement hâte de m’y remettre et de revoir les personnes que je ne voyais qu’aux Rencontres Mondiales du Logiciel Libre.

Conclusion

Comme écrit au début de cet article, je n’ai pas vu passer ce trimestre ! Je suis reconnaissante aux libristes qui viennent à ma rencontre lors des apéros (va falloir agrandir les lieux de réunions !), aux personnes qui m’envoient des articles de presse qui les ont choquées ou ravies, aux membres du CA et à l’équipe salariée qui discutent avec moi par courriel ou par téléphone afin d’éclairer ma petite lanterne sur certains sujets.

Être présidente de l’April, c’est une aventure qui mérite d’être vécue même si ma librairie en pâtit parfois (mes clients pardonnent mes absences du moment que je continue à leur conseiller de bons livres).

Je suis épuisée (comme chaque année à cette époque, les médecins appellent ça le rhume des foins — sauf qu’il n’y a pas de foin à Paris !) mais épanouie et je me sens toujours investie d’une mission : changer le monde (en mieux) !

Si l’aventure vous tente, vous pouvez adhérer à l’April en allant sur le site de l’association ou en venant nous rencontrer lors des différents évènements que nous organisons ou auxquels nous participons, dont les prochains : l’apéro April du vendredi 24 mars, l’assemblée générale du samedi 25 mars, l’April Camp du dimanche 26 mars ou encore les JDLL (Journée du Logiciel Libre) des 1ᵉʳ et 2 avril à Lyon…

Merci d’avoir lu ce texte jusqu’au bout, je ne pensais pas qu’il serait aussi long quand j’ai commencé à l’écrire, mais que voulez-vous, l’enthousiasme ne se restreint pas !

 

 

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