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Framasoft en chiffres, édition 2024

Par : Framasoft
28 décembre 2024 à 01:58

Quel est l’impact concret des actions de notre association ? C’est la question à laquelle nous aimons répondre en fin d’année (cf. chiffres 2022, chiffres 2023) : prendre le temps de chiffrer nos actions est essentiel pour réaliser le service que l’on peut rendre aux autres. En route pour les Framastats 2024 !

🎈 Framasoft a 20 ans🎈 : Contribuez pour financer une 21ième année !

Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit depuis 20 ans pour faire avancer le Web éthique et convivial. Retrouvez un focus sur certaines de nos actions en 2024 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2024)

Du côté de nos services en ligne…

Plus de 1,8 million de personnes naviguent sur nos sites internet chaque mois : c’est trois fois plus de visites que n’en reçoit la Tour Eiffel, chaque mois ! C’est assez fou (et très motivant) d’imaginer que ce que nous faisons est utile à tant de monde.

Et service par service, ça donne quoi ?

Framadate

Framadate permet de créer des mini-sondages, notamment pour trouver le bon créneau de rendez-vous. Et en chiffres, Framadate c’est :

  • 37 403 780 visites en 2024, soit 5 millions de plus qu’en 2023
  • 1,246 million de sondages hébergés en 2024 (sensiblement équivalent à 2023)
Graphique présentant l'évolution des visites sur Framadate

Graphique présentant l’évolution des visites sur Framadate

Framapad

Framapad permet de rédiger à plusieurs sur un même document. Framapad est sans doute l’un des plus gros services Etherpad au monde avec :

  • 601 800 pads hébergés actuellement, soit 92 000 de plus qu’en 2023
  • Plusieurs millions de pads hébergés depuis le lancement du service
  • 337 650 comptes sur MyPads (+ 28 000 par rapport à 2023)
  • Plus de 5 millions de visites en 2024
Graphique présentant la répartition des pads selon nos instances Framapad (pads annuels, bimestriels, hebdomadaires, semestriels, mensuels et comptes Mypads)

Graphique présentant la répartition des pads selon nos instances Framapad (pads annuels, bimestriels, hebdomadaires, semestriels, mensuels et comptes Mypads)

 

Framalistes et Framagroupes

Framalistes et Framagroupes permettent de créer des listes de discussion par email. Le serveur de Framalistes étant arrivé au maximum de ses capacités, nous avons ouvert Framagroupes en juin 2023, pour continuer à proposer ce service que nous trouvons indispensable. Framalistes et Framagroupes sont certainement les plus gros serveurs de listes de discussion (hors géants du Web) qui existent, avec :

  • Plus d’1,3 million d’utilisateurs et utilisatrices, soit 200 000 de plus qu’en 2023
  • 69 180 listes ouvertes, soit 5 280 de plus qu’en 2023
  • Environ 300 000 mails envoyés en moyenne par jour ouvré

Framaforms

Framaforms permet de créer simplement des questionnaires en ligne. Framaforms en chiffres c’est :

  • 867 000 visites par mois
  • 597 859 formulaires actuellement hébergés
  • 194 216 formulaires créés cette année (22 000 de plus qu’en 2023)
Graphique présentant l'évolution des visites sur Framaforms (ça grimpe !)

Graphique présentant l’évolution des visites sur Framforms (ça grimpe !)

Framacalc

Framacalc permet de créer des tableurs collaboratifs. C’est peut-être là encore la plus grosse base Ethercalc au monde avec :

  • 4 632 215 visites en 2023
  • 212 000 calcs hébergés
Graphique présentant l'évolution des visites sur Framacalc

Graphique présentant l’évolution des visites sur Framacalc

Framateam

Framateam est un service de tchat, et permet une organisation d’équipe par canaux. C’est probablement l’une des plus grosses instances Mattermost publique au monde avec :

  • 163 730 utilisateurs et utilisatrices sur le service (dont 6 197 se connectent tous les jours), soit 15 000 de plus qu’en 2023
  • 31 703 équipes qui s’organisent
  • 184 537 canaux de discussions (20 000 de plus que l’an passé)
  • Plus de 6 millions de messages échangés cette année (et presque 50 millions depuis le lancement du service)
Statistiques de Framateam, notre instance Mattermost

Statistiques de Framateam, notre instance Mattermost

Framagit

Framagit est une forge logicielle, où développeurs et développeuses peuvent publier leur code et contribuer à celui des autres. Framagit est probablement un des plus gros serveurs Gitlab publics de France avec :

  • 76 945 projets hébergés
  • 53 072 utilisateurs et utilisatrices
  • 10 615 forks
  • 161 156 issues
  • 103 153 Merge requests
  • 1,9 million de notes
Capture écran du tableau d'accueil de Framagit

Capture écran du tableau d’accueil de Framagit

Capture écran du tableau d'accueil de Framagit

Capture écran du tableau d’accueil de Framagit

Framacarte

Framacarte permet de créer des cartes géographiques en ligne. Et en chiffres, c’est :

  • 3 161 967 visites en 2023
  • 8 764 utilisateurs et utilisatrices (+ 2 074 en un an)
  • 196 978 cartes hébergées (+ 16 476 en un an)
Graphique présentant l'évolution des visites sur Framacarte

Graphique présentant l’évolution des visites sur Framacarte

Framatalk

Framatalk permet de créer ou rejoindre un salon de vidéoconférence. Et en chiffres, c’est :

  • 121 765 visites en 2024
  • 27 200 visioconférences hébergées en 2024, soit en moyenne 75 conférences actives pour 200 participant⋅es par jour ouvré
Graphique présentant l'évolution des visites sur Framatalk (remarquez cet énorme pic pendant l'année des confinements !)

Graphique présentant l’évolution des visites sur Framatalk (remarquez cet énorme pic pendant l’année des confinements !)

Framindmap

Framindmap permet de créer des cartes mentales. En chiffres, Framindmap c’est :

  • 282 379 visites en 2024
  • 1,36 1,13 million de cartes mentales hébergées, soit 223 000 cartes créées en 2024
  • 588 584 utilisateurs et utilisatrices, soit 100 000 de plus qu’en 2023
Graphique présentant l'évolution des visites sur Framindmap

Graphique présentant l’évolution des visites sur Framindmap

 

Framavox

Framavox permet à un collectif de se réunir, débattre et prendre des décisions, dans un seul endroit. Framavox est probablement une des plus grosses instances existantes de l’excellent logiciel Loomio, avec :

  • 128 938 utilisateurs et utilisatrices, soit 9 000 de plus qu’en 2023
  • 136 067 visites en 2024
  • 13 388 communautés, ce qui fait plus de 1 000 nouvelles communautés accueillies

Framavox – Illustration de David Revoy

Framagenda

Framagenda permet de créer des calendriers en ligne. Et en chiffres, c’est :

  • près de 300 000 calendriers
  • plus de 130 000 utilisateurices

Framaspace

Framaspace est un environnement de travail collaboratif pour les petites associations et collectifs. En chiffres, c’est :

  • 1 627 associations et petits collectifs qui ne s’organisent pas chez Google
  • 777 nouveaux espaces ouverts en 2024
  • 16 serveurs (dédiés et machines virtuelles) pour 640 To d’espace disque provisionné
  • Plus de 800 000 fichiers hébergés
Une licorne déguisée en cosmonaute (avec une passoire sur la tête) marche sur les nuages et souffle des bulles. Dans ces bulles, on retrouve des cubes symbolisant le travail en commun (dossiers, boite à outils, livres, machine à écrire, boulier, etc.).

Framaspace – Illustration de David Revoy

PeerTube

PeerTube est une alternative aux plateformes vidéo. Et en chiffres c’est :

  • 422 000 utilisateurs et utilisatrices, soit 122 000 de plus qu’en 2023
  • 922 000 vidéos
  • 1 062 instances publiques
  • 509 000 commentaires sur les vidéos, contre 200 000 l’an passé, soit une multiplication par 2,5 !
  • 443 millions de vues, soit 2 fois plus que l’an passé (on compte une vue à partir de 10 secondes sur la vidéo)
  • 503 To de fichiers
  • 411 issues résolues en 2024 (sur 4 842 issues traitées au total)
  • 441 591 visites sur JoinPeerTube.org
  • 1 nouvelle application smartphone !

Statistiques PeerTube des 3 derniers mois de 2023 : instances, utilisateurices, commentaires, vidéos, vues et poids des vidéos

Mobilizon

Mobilizon est l’alternative que nous proposons aux groupes et événements Facebook. En chiffres, c’est :

Mobilizon – Illustration de David Revoy

Framadrive

Framadrive, service de stockage de documents, n’est plus ouvert aux inscriptions, mais fonctionne toujours ! Et en chiffres, c’est :

  • Plus de 10 millions de fichiers
  • Près de 5 000 utilisateurs et utilisatrices
  • 2,6 To d’espace disque utilisé

Framapiaf

Framapiaf, installation du logiciel de micro-bloging Mastodon, n’est plus ouvert aux nouvelles inscriptions mais reste bien actif. En chiffres, c’est :

  • 1 400 utilisateurs et utilisatrices s’étant connecté·es dans les 30 derniers jours
  • 2 597 813 messages postés depuis la mise en place de l’instance.

Dorlotons Dégooglisons – Illustration de David Revoy

Infrastructure technique

Framasoft est, à notre connaissance, le plus gros hébergeur associatif de services en ligne au monde. Et a priori, ce modèle de fonctionnement associatif n’existe nulle part ailleurs ! En chiffres :

  • 63 serveurs et 63 machines virtuelles qui hébergent nos services en ligne (soit 5 serveurs physiques de plus qu’en 2024)
  • 0,7 tonne équivalent CO2 pour la consommation électrique annuelle de notre infrastructure technique (notre hébergeur Hetzner utilisant des énergies renouvelables hydroélectriques et éoliennes)
  • 1 admin sys à temps plein et 2 personnes tech en soutien
  • 1 personne au support à temps plein

Je participe au financement des Framaservices

 

L’association et les communs culturels

Les services en ligne que nous mettons à disposition du public ne sont pas les seuls à occuper nos journées. Voilà quelques chiffres concernant d’autres actions que nous avons menées à bien cette année.

Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte l'éléphant et le piaf de Dégooglisonse et le monstre de Google Suite.

C’est grâce à vos dons que Espéhef et Ahèmvé font face à Hydrooffice ! Illustration de David Revoy

En interne

  • Framasoft c’est 25 membres bénévoles et 9 salarié⋅es
  • 45 interventions en 2024, en présentiel et/ou en ligne sur le numérique, les communs culturels et leurs enjeux
  • Plus de 102 articles publiés sur le Framablog en 2024
  • La parution de notre premier ouvrage de notre maison d’édition Des Livres en Communs : L’amour en Commun

Les projets partagés

  • 1 128 notices sur l’annuaire Framalibre, soit 31 de plus que l’an passé
  • 51 prestataires (30 de plus qu’en 2023) en capacité d’accompagner des associations dans leur émancipation numérique recensés sur le site emancipasso.org
  • La participation à la réunion de clôture du projet ECHO Network
  • La transmission de la coordination après 8 années d’animation du collectif CHATONS regroupant actuellement 96 hébergeurs alternatifs

Je soutiens les actions de Framasoft

Le défi : 20 000 fois 20 € de dons pour les 20 ans de Framasoft !

Framasoft est financée par vos dons ! Chaque tranche de 20 euros de dons sera un nouveau ballon pour célébrer 20 années d’aventures et nous aider à continuer et décoller une 21e année.

illustration où des animaux mascottes de projets framasoft rassemblent des ballons sur deux piquets au sol. Les ballons prennent la forme d'un 20 géant.

Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

À ce jour, nous avons dépassé le pallier des 200 000 €, qui nous assure de pouvoir maintenir l’existant (en équipe réduite) en 2025.

Tout ce qui nous rapprochera du pallier idéal des 400 000 € nous permettra de pouvoir accueillir de nouvelles forces, améliorer des services web, s’attaquer à de nouveaux enjeux… bref de décoller en 2025.

Il nous reste 4 jours pour convaincre les copaines et récolter de quoi faire décoller Framasoft.

Alors : défi relevé ?

🎈 Je soutiens la 21e année de Framasoft 🎈

Bilan de deux années d’actions pour « Dégoogliser les assos » 🦆🦆

Par : Framasoft
24 décembre 2024 à 03:00

En lançant en octobre 2022 la campagne COllectivisons INternet / COnvivialisons INternet (coin coin pour les intimes), nous annoncions notre ambition de poursuivre le mouvement émancipateur lancé par Dégooglisons Internet et approfondi par Contributopia, sans limiter nos actions aux « petits gestes individuels de dégooglisation ». Notre objectif : fournir des outils numériques aux associations et collectifs qui œuvrent pour le bien commun et le bien des Communs.

Un peu plus de deux ans après le lancement de cette feuille de route, il est temps pour nous de vous présenter le bilan des 4 projets la constituant.

🎈 Framasoft a 20 ans🎈 : Contribuez pour financer une 21e année !

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➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2024)

Emancip’Asso, favoriser l’émancipation numérique du monde associatif

Bannière Emancip'Asso : "les géants du numérique, c'est pas automatique !"

Première étape : accompagner la montée en compétences des fournisseurs de services numériques éthiques

Ayant constaté que les fournisseurs de services numériques éthiques étaient peu nombreux à proposer des solutions prenant réellement en compte les besoins des associations, notamment l’accompagnement nécessaire pour mener à bien une démarche de transition vers des outils numériques libres, nous avons souhaité accompagner la montée en compétences de ces acteurices à travers deux dispositifs : une formation et un cours en ligne (MOOC).

Nous avons publié le bilan complet de ces dispositifs sur le Framablog fin 2023. Rappelons tout de même que 20 personnes se sont retrouvées à Paris en janvier 2023 pour participer à la formation « Développer une offre de services pour accompagner les associations dans leur transition numérique éthique » et que courant 2023, cette formation a été transposée en cours en ligne sur la plateforme https://mooc.chatons.org/.

screenshot de la page d'accueil du MOOC Emancip'Assp

C’est bien évidemment à son lancement il y a un an que la fréquentation du MOOC a été la plus importante : plus de 2000 consultations des leçons en décembre 2023 (dont 1253 provenant d’apprenant⋅es identifié⋅es) et 1150 en janvier 2024. À compter de février, on note une consultation bien plus faible, mais régulière des leçons à hauteur de 120 consultées en moyenne chaque mois. Sachant qu’il est possible de suivre le MOOC de manière anonyme, il n’est pas aisé de déterminer le nombre réel d’apprenant⋅es, mais on comptabilise 91 comptes créés qui ont suivi tout ou partie du MOOC.

Seconde étape : un site web pour que les associations trouvent qui peut les accompagner dans leur émancipation numérique

Si le site emancipasso.org a été réalisé au cours de l’année 2023, c’est en mars 2024 que nous avons communiqué spécifiquement à son sujet auprès des associations. La campagne de communication « Associations : les géants du numérique, c’est pas automatique ! » s’est articulée autour d’articles de blog (l’un présentant le projet, les autres documentant la démarche de plusieurs associations en cours de transition), de publications sur les réseaux sociaux (#EmancipAsso) pour visibiliser les prestataires du répertoire et célébrer les associations qui ont mis en cohérence leurs outils et leurs valeurs, d’un webinaire de présentation et d’une campagne d’emailing auprès des organisations de l’ESS.

S’il est difficile d’évaluer si cette campagne a permis aux associations de prendre conscience de l’incohérence qu’il y a à vouloir changer le monde en utilisant les outils du capitalisme, on peut se féliciter que la communauté Emancip’Asso, espace d’entraide pour échanger bonnes pratiques, conseils et astuces, ait progressivement été rejointe par des associations et des acteurices de l’écosystème du numérique émancipateur. On comptabilise à ce jour 145 comptes, dont quasiment la moitié (48,3 %) y ont contribué. Au total, la communauté a accueilli 105 échanges, lesquels représentent au total 360 messages. Ces échanges sont principalement initiés par des membres d’associations pour exprimer des besoins techniques ou stratégiques. La communauté (prestataires et/ou autres associations) y répond rapidement (délai de moins de 3 jours en général) et on estime que le niveau de satisfaction est élevé. De plus, l’outil est un bon moyen pour les prestataires recensés dans le répertoire de valoriser leur savoir-faire.

screenshot du forum Emancip'Assp

On peut aussi se réjouir de voir de plus en plus de prestataires soumettre leur candidature pour intégrer le répertoire. En l’espace d’un an, leur nombre a doublé : ils étaient 25 en décembre 2023, 33 au lancement de la campagne de communication en mars et 52 désormais.

Enfin, afin de faire connaître Emancip’Asso au plus grand nombre, nous l’avons présenté à plusieurs reprises en 2024 :

  • le 31 janvier au Forum national de l’ESS (Niort)
  • le 25 avril lors d’un webinaire pour le réseau Numéris’Asso
  • le 26 mai aux Journées du Logiciel Libre (Lyon)
  • le 10 juin aux Rencontres Professionnelles du logiciel libre (Lyon)
  • le 26 septembre lors d’un webinaire pour la communauté de la Fondation Crédit Coopératif
  • le 13 novembre au Forum National des Associations et fondations (Paris)
  • le 23 novembre au Campus du Libre (Lyon)
  • le 10 décembre lors d’un mardi de l’ESS (Lyon) sur Les Communs numériques, leviers de la transformation sociale

Perspectives

Emancip’Asso n’en est qu’à ses débuts et a vocation à durer dans le temps, pour convaincre toujours plus d’associations de mettre en cohérence leurs outils numériques avec leurs valeurs.

Nous allons continuer à faire connaître le site emancipasso.org en :

  • communiquant régulièrement sur les prestataires recensés dans le répertoire ;
  • présentant les ressources qui y sont répertoriées ;
  • animant la communauté Emancip’Asso ;
  • développant les partenariats avec les fédérations d’associations ;
  • développant notre présence lors des événements nationaux du secteur associatif ;
  • animant webinaires de présentation, ateliers ou conférences.

Et nous comptons sur le bouche-à-oreille pour que ce site devienne une ressource incontournable pour toutes les associations : n’hésitez pas à présenter cet outil à vos associations préférées !

Si vous le souhaitez, vous pouvez nous donner les moyens de continuer à faire découvrir Emancip’Asso auprès des nombreuses associations qui utilisent encore les outils des géants du web.

Soutenir Emancip’Asso (et Framasoft)

 

Peer.Tube, mettre en valeur le PeerTube pour lequel nous œuvrons

PeerTube pouvant être utilisé par toutes et n’importe qui, on peut parfois trouver tout et n’importe quoi dans cet univers de vidéos, dont des contenus qui ne nous correspondent pas du tout. Ce n’est pas notre rôle de les interdire, mais cela peut être notre rôle de promouvoir des vidéos sur PeerTube qui nous rendent fièr·es de tout ce travail que nous fournissons depuis plus de 7 ans sur ce logiciel.

Notre idée était donc de créer sur le site peer.tube une vitrine de vidéos PeerTube qui nous enthousiasment. En réalisant ce travail de curation, via la sélection de contenus de qualité, nous aurions ainsi pour répondre à celles et ceux qui nous demandent comment trouver des vidéos intéressantes sur PeerTube : essaye sur peer.tube !

Nous avions prévu 4 axes de développement sur ce projet :

  • se fédérer avec des instances et chaînes au contenu original,
  • partager nos choix de fédération pour que d’autres instances puissent les suivre,
  • permettre à des créatrices de contenus qui ne trouvent pas leur place sur d’autres instances de candidater pour avoir un compte sur peer.tube,
  • tenter de faire communauté avec les administratrices et administrateurs d’autres instances qui ont établi leur ligne éditoriale.

Si, en 2022, nous avions déjà commencé ce travail en proposant sur peer.tube une sélection de chaînes « qui valent le détour » et de quelques playlists en anglais et en français, nous n’avons au final pas trouvé l’énergie et la disponibilité d’avancer davantage dans ce projet.

screenshot de la page d'accueil de peer.tube

Pour autant, le besoin est, selon nous, toujours d’actualité. Nous avions d’ailleurs pensé que l’application PeerTube que nous venons de publier pourrait en partie y répondre. Mais c’était avant qu’on découvre que les magasins d’applications d’Apple (AppStore) et Google (PlayStore) n’étaient manifestement pas prêts à héberger un client pour (non pas une plateforme mais) un réseau de plateformes autonomes de partage de vidéos. Ainsi, pour pouvoir publier l’application PeerTube, nous avons dû présenter l’application mobile avec une « liste autorisée » de plateformes PeerTube répondant à leurs normes. Normes qui font que certains comptes et certaines chaînes que nous trouvons pertinents (et qui sont déjà dans notre sélection sur https://peer.tube/) en sont exclus.

Si le projet Peer.Tube n’a pas vu le jour sous la forme qu’on avait imaginée en 2022, on espère cependant qu’on pourra envisager sa transformation (ou sa relance) prochainement. En 2025, on aimerait continuer à mettre un peu d’énergie et de moyens pour davantage valoriser les contenus de qualité postés sur le réseau PeerTube. Cela pourrait être en prolongeant l’expérience de la newsletter de l’écosystème PeerTube envoyée en avril dernier… ou bien d’une toute autre façon…

Si vous pensez que c’est une bonne idée, n’hésitez pas à nous le faire savoir : quelques encouragements en commentaire et/ou votre soutien financier nous serons très précieux.

Soutenir la promotion de PeerTube (et Framasoft)

 

Framaspace, cloud convivial pour collectifs solidaires

Deux ans après l’annonce de Framaspace, un environnement de travail en ligne collaboratif pour outiller les associations et collectifs qui veulent changer le monde, 1627 organisations ont rejoint ce service gratuit basé sur le logiciel libre Nextcloud. C’est 125 de plus depuis la publication de l’article de blog du 26 novembre, ce qui nous conforte dans l’idée que ce service répond bien à un besoin.

Un environnement de travail collaboratif tout-en-un…

Entre la version beta lancée le 15 novembre 2022 et aujourd’hui, le service Framaspace a bénéficié de nombreuses améliorations via :

  • plusieurs mises-à-jour majeures de Nextcloud, le logiciel derrière Framaspace ;
  • le développement et l’ajout de 2 applications : Visites guidées et Transfert de propriété ;
  • l’ajout de 3 autres applications : Formulaires, Tableaux et Paheko.
Illustration - Dans l'espace, une licorne fait apparaitre des bulles de sa baguette magique. Dans les bulles, on trouve des symboles : un boulier, des fichiers, etc.

Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Framaspace, c’est aujourd’hui une suite logicielle qui intègre 13 outils :

📁 un espace de stockage / partage de documents (drive)

🗒️ une suite bureautique pour l’édition collaborative des fichiers

📷 une application pour créer des albums de photos ou des vidéos

💬 la possibilité d’échanger par conversation écrite ou en visioconférence avec les autres utilisateur⋅ices

👥 un carnet de contacts où en plus d’y enregistrer vos contacts personnels, vous pouvez créer des groupes pour les organiser et des équipes pour partager des données spécifiques

🗓️ une application pour créer des agendas, y ajouter vos événements et les partager

🗂️ un outil de gestion de projet de style kanban destiné à la planification personnelle et à l’organisation de projets en équipe

📣 un module d’annonces qui permet de publier des informations à destination de tous les utilisateur⋅ices de votre Framaspace

🔄 une application permettant aux associations qui ont rejoint Framaspace de coopérer entre elles autour de projets communautaires, en construisant des connaissances partagées via l’édition collaborative de contenus

📊 un outil pour créer des formulaires simples dont les résultats sont visibles directement ou transférés dans un fichier .csv ou un tableur

🧩 un outil de gestion de la vie associative (gestion des membres, gestion des activités et gestion comptable)

📝 une application pour gérer des listes de tâches et de les partager avec d’autres utilisateur⋅ices

🚀 un outil no code qui permet de créer des mini-applications (réservé à un public ayant une bonne maîtrise des outils numériques)

Et on ne compte pas s’arrêter là ! Même si nous proposons désormais une offre relativement complète. Avec l’installation de la version 30 de Nextcloud début 2025, de nouvelles fonctionnalités intéressantes vont être ajoutées. Pour la suite, nous envisageons de mettre en place une infrastructure plus performante pour augmenter les capacités de l’outil de visioconférence intégré à Framaspace pour que cette fonctionnalité soit accessible à davantage de participant⋅es.

De plus, nous évaluerons l’intégration de nouvelles applications, comme celle mettant à disposition un tableau blanc interactif et partagé, ou celle proposant des dossiers de groupes (qui reste pour l’instant un peu trop buguée à notre goût). Nous estimerons la pertinence d’intégrer la valorisation du bénévolat. Et nous verrons si nous avons les moyens humains et financiers d’ajouter la possibilité de créer et gérer votre site web associatif, directement depuis votre Framaspace.

Soutenir Framaspace (et Framasoft)

 

… adopté par des organisations œuvrant à la transformation sociale et environnementale

Grâce aux informations renseignées lors de chaque inscription, il nous est possible d’avoir une petite idée de qui sont les bénéficiaires de Framaspace. On constate ainsi que ce sont des structures plutôt récentes : 42 % d’entre elles ont moins de 5 ans alors que 26 % ont entre 5 et 15 ans et 32 % plus de 15 ans. Elles sont même 10 % à avoir été créées en 2024.

graphique en barre montrant en absysse le nombre de structures et en ordonnée les années de création

 

La majeure partie d’entre elles (70 %) sont constituées en associations, mais 25 % sont des collectifs informels et 5 % des syndicats.

Quant à leurs domaines d’intervention, elles sont 43 % à indiquer qu’elles œuvrent dans l’éducation, 41 % dans le social et 40 % dans l’environnement.

Nous le constations déjà en 2022 et 2023 et cela se confirme en 2024 : nous avons réussi à cibler le public que nous souhaitions toucher : des associations (déclarées ou de fait) plutôt petites, avec de petits budgets dont les domaines d’intervention sont l’éducation, l’environnement, le social ou le culturel. Ce qui n’est pas étonnant quand on connaît le public de Framasoft !

Du côté des usages, 46 % d’entre elles ont créé entre 1 et 4 comptes sur leur Framaspace, 20 % entre 5 et 9 comptes, 10 % entre 10 et 14 comptes et seulement 24 % ont créé 15 comptes et plus. Rien d’étonnant à cela puisque Framaspace est réservé aux petites organisations.

Elles sont finalement assez peu nombreuses à être contraintes par la capacité de stockage maximum que nous avons fixée : 90 % stockent sur leur Framaspace moins de 5 Go de données et seulement 2 % d’entre elles ont dépassé les 20 Go de données alors qu’elles sont 8 % à utiliser entre 5 et 20 Go.

Pour construire les fondations d’une communauté francophone d’utilisateur⋅ices de Nextcloud et favoriser l’entraide entre les utilisateur⋅ices de Framaspace, nous avons mis en place un forum. A ce jour, 388 comptes y ont été créés, ce qui est encore trop peu à notre goût au regard du nombre de structures utilisant Framaspace. En revanche, les échanges vont bon train puisque 1642 messages ont été postés au sein de 497 sujets différents.

En 2025, nous souhaitons mettre davantage d’énergie pour inciter les structures qui ne l’ont pas encore rejoint à le faire et pour animer et modérér les échanges qui s’y tiendront. Cela ne pourra évidemment se faire que si vous nous en donnez les moyens.

Soutenir les 1600 bénéficiaires de Framaspace (et Framasoft)

 

Et la suite ? promouvoir et faciliter l’adoption !

Le projet Framaspace n’en est qu’à ses débuts et, en 2025, nous espérons que davantage d’associations et collectifs pourront en bénéficier. Car si accueillir 1627 organisations est déjà un exploit technique, nous aimerions davantage permettre à ces structures de s’émanciper des outils des géants du web. Pour cela, nous souhaitons consacrer davantage de temps à la promotion de ce service.

Un autre objectif pour l’année à venir est de développer l’accompagnement aux usages de Framaspace. Mieux accompagner les utilisateur⋅ices, notamment celles et ceux qui découvrent Nextcloud, nous semble essentiel au regard de la complexité de l’outil. Nous allons nous lancer dans la réalisation du tutoriel interactif dont vous serez l’héroïne ou le héros et comptons produire plusieurs tutoriels sur des fonctionnalités avancées de NextCloud, en particulier sur les apps « Formulaires », « Tableaux » et « Paheko ».

Enfin, nous souhaitons inciter à la « collaboration politique » entre les espaces. Que cela soit en mettant en valeur les possibilités de « fédération » (c’est-à-dire la possibilité de lier et de partager des informations entre plusieurs espaces Framaspace ou Nextcloud), ou en proposant une « veille militante » partagée afin de faciliter les mobilisations (ce qui nous semble particulièrement essentiel en ce moment).

À la louche, on estime que le service Framaspace nous a coûté 30 000 € en 2024 : la moitié de cette somme a servi à louer des serveurs, l’autre à rémunérer les équipes techniques. Mais si en 2025, comme nous le souhaitons, nous consacrons davantage de temps à promouvoir Framaspace, développer l’accompagnement à sa prise en main et inciter à la collaboration entre utilisateur⋅ices, ces coûts vont forcément augmenter.

Nous pensons sincèrement qu’un service réalisé par une association pour des associations a du sens. Si vous le pensez aussi, que vous bénéficiez ou non d’un Framaspace, nous avons donc besoin de votre soutien, dès maintenant, afin de nous « aider à aider » ces structures non seulement à quitter les GAFAM et à mettre leurs outils en cohérence avec leurs valeurs, mais aussi et surtout à mieux agir, à mieux coopérer, à mieux créer du lien. À mieux faire société, ensemble.

Soutenir l’avenir de Framaspace (et Framasoft)

 

ECHO Network, comprendre les besoins de l’éducation populaire hors de nos frontières

Ethical, Commons, Humans, Open-Source Network (Réseau autour de l’Éthique, les Communs, les Humaines et l’Open-source) est un projet et un réseau de 7 structures associatives d’éducation populaire provenant de 5 pays européens (Céméa Federzione Italia, Céméa Belgique, Willi Eichler Academy, Solidar Foundation, Centar Za Mirovne Studije et Framasoft) mené par l’association d’éducation populaire des Céméa France.

logo du projet Echo Network

Si ces organisations ont en commun d’accompagner les citoyen⋅nes dans leur autonomie et leur émancipation, elles s’interrogeaient sur comment accompagner leurs publics à s’émanciper des services des géants du web. Le projet s’est donc donné comme objectif de promouvoir la citoyenneté numérique en outillant les organisations de jeunesse et plus largement les associations, à analyser et comprendre les effets du numérique sur nos vies, nos organisations et nos relations, en tenant compte des droits des personnes ; et en proposant des alternatives numériques éthiques, respectueuses de l’environnement et des droits humains.

5 temps forts en 2023

En 2023, les partenaires du projet se sont rencontrés, ont échangé des pratiques et expérimentés des méthodes d’animation lors de 5 temps forts. Un séminaire d’ouverture s’est tenu en janvier 2023 à Paris et a été suivi de 4 visites d’études dans chacun des pays pour échanger sur les usages numériques spécifiques à leurs pays, leur culture, leur langue. Si ces rencontres ont permis une meilleure compréhension du contexte de chacun·e, elles ont surtout favorisé l’acquisition de connaissances et de compétences.

Le séminaire d’ouverture co-organisé par les Ceméa France et Framasoft a rassemblé à Paris une trentaine de participant·es représentant les partenaires du projet ECHO Network et plus de vingt personnes des réseaux de l’éducation nouvelle, de la médiation numérique, des communs et du libre. Pendant 3 jours, les participant⋅es ont pu faire connaissance et échanger sur les notions d’Éthique, de Communs, d’Humanisation et d’Ouverture dans le numérique.

lire le CR complet sur le Framablog

La première visite d’étude s’est tenue à Berlin du 27 au 31 mars 2023. Organisée par la Willi Eichler Akademy sur la thématique « jeunes, réseaux sociaux et éducation politique », elle a permis aux participant⋅es de questionner leurs usages des réseaux sociaux (comment partager nos messages en restant cohérent⋅es avec ce que l’on défend) et de mieux comprendre comment les jeunes générations les appréhendaient.

lire le CR complet sur le Framablog

Du 12 au 17 juin 2023, c’est sous le soleil de Bruxelles que s’est tenue la deuxième visite d’étude sur la thématique « pratiques d’éducation active pour sensibiliser aux outils éthiques ». Les participant⋅es ont pu expérimenter de nombreux formats d’animation pour partager leurs connaissances en matière de numérique éthique, mais aussi rencontrer les différentes organisations locales ou se former à la captation vidéo ou à la diffusion radio.

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La troisième visite d’étude s’est déroulée à Rome du 27 au 29 septembre 2023. Organisée par la fédération italienne des CEMEA autour de la thématique « Entre présentiel et distanciel, quelle utilisation du numérique ? », elle s’est articulée autour de rencontres avec plusieurs associations italiennes, dont les formateur·ices ont témoigné de leur utilisation des outils numériques en formation, d’ateliers de réflexion et de production sur les enjeux du numérique dans les formations et les contenus pédagogiques et la rencontre avec une chercheuse de l’Université de Rome Tre autour des enjeux de l’Intelligence Artificielle.

lire le CR complet sur le Framablog

Le consortium du projet ECHO Network s’est retrouvé pour la dernière visite d’étude du projet, à Zagreb du 5 au 7 décembre 2023 au Center for Peace Studies, organisation croate de défense des droits humains. Les participant·es ont pu rencontrer différentes organisations croates utilisant le numérique dans leurs activités, échanger sur la question des Droits Humains et de l’IA, sur le rôle d’Internet dans les mouvements anti-guerre en Croatie dans les années 90 et de la cyber-surveillance.

lire le CR complet sur le Framablog

2024 : production et valorisation

Après ces 4 visites d’études, le projet ECHO Network était consacré en 2024 à la production de ressources qui pourraient servir à d’autres associations en Europe. Lors d’un échange en mars, nous nous sommes mis d’accord sur la forme que prendrait nos réalisations et comment se répartir le travail. Framasoft a pris en charge la réalisation d’un site web pour présenter l’ensemble de ces productions.

screenshot de la page d'accueil du site https://echo-network.eu/

Vous pouvez ainsi trouver sur le site https://echo-network.eu :

  • une cartographie des structures œuvrant pour un numérique éthique à travers la formation, la construction d’outils et/ou la proposition de services
  • un référentiel de ressources et outils disponibles dans le réseau des partenaires en lien avec la promotion de la citoyenneté numérique
  • des démarches d’animation à destination des éducateur·ices et des jeunes pour analyser et comprendre
  • un guide de survie numérique pour les représentant⋅es d’associations qui souhaitent engager une transition numérique en lien avec leurs valeurs associatives
  • un plaidoyer pour une transition numérique éthique et durable

Les partenaires du projet ECHO Network se sont retrouvés une dernière fois à Bruxelles du 4 au 6 novembre 2024 pour finaliser le bilan du projet et le présenter lors d’un événement organisé par Solidar au Comité économique et social européen, un organe consultatif de l’Union Européenne. Cet événement a permis de réunir les acteurs de l’éducation et de la formation et les décideurs politiques européens lors d’une table ronde politique sur le thème de la transition numérique éthique et durable.

photo d'un temps lors de la table-ronde organisée au Comité économique et social européen

Présentation du projet au Comité économique et social européen

 

Tout au long de ce projet, nous avons pu découvrir les différences de fonctionnement, d’actions et de culture de nos structures respectives. Les activités de Framasoft sont évidemment assez différentes des méthodes d’animation des Ceméa ou des actions de plaidoyer de Solidar. De plus, nous n’avons pas pour habitude de faire des rencontres dans toute l’Europe (qui restent assez chronophages en particulier lorsqu’on évite le transport aérien), notre fonctionnement plus dynamique préfère les échanges asynchrones et à distance. Pour autant, ces rencontres nous ont permis de découvrir nos points communs et nos discours partagés, et nous nous réjouissons d’avoir apporté notre regard aux enjeux du numérique qui ont pu être discutés.

Nous espérons que les contenus présents sur ce site aideront les membres de la société civile au niveau européen à la recherche de ressources autour du numérique éthique, et nous nous efforcerons d’y référer et de diffuser ses contenus sous licence libre, en particulier au sein de notre réseau non-francophone.

Soutenir la participation de Framasoft à ECHO Network

Vous reprendrez bien un peu de numérique émancipateur pour Noël ?

Au regard de ce long bilan, et même si nous n’avons pas mené tous ces projets dans leur intégralité, nous estimons avoir atteint l’objectif que nous nous étions fixé, à savoir fournir des outils numériques aux associations et collectifs qui œuvrent pour le bien commun et le bien des Communs. Et on est sacrément fier⋅es de ce que nous avons accompli ces deux dernières années, dans un contexte mouvementé.

Pour autant, nous n’allons pas nous arrêter en si bon chemin ! Il reste encore beaucoup à faire pour que toutes les structures qui veulent changer le monde mettent en cohérence leurs outils numériques et leurs valeurs. D’ailleurs, on compte sur vous pour leur faire découvrir tout ce que nous avons mis en place ces deux dernières années. Et pour vous aider, on vous a concocté une petite vidéo qui présente en 13 min chrono l’offre de Framasoft à destination des associations.

En cette veille de Noël, et même si nous ne sommes pas hyper fans des fêtes religieuses et consuméristes, on se dit que vous nous feriez un chouette cadeau en participant à rendre virale cette vidéo ! Alors, n’hésitez pas à la partager auprès de votre famille, votre cercle amical, vos collègues et bien évidemment auprès de vos communautés.

Soutenir les actions qui dégooglisent les associations (et Framasoft)

 

Le défi : 20 000 fois 20 € de dons pour les 20 ans de Framasoft !

Framasoft est financée par vos dons ! Chaque tranche de 20 euros de dons sera un nouveau ballon pour célébrer 20 d’aventures et nous aider à continuer et décoller une 21e année.

Framasoft, c’est un modèle solidaire :

  • 8000 donatrices en 2023 ;
  • plus de 2 millions de bénéficiaires chaque mois ;
  • votre don (défiscalisable à 66 %) peut bénéficier à 249 autres personnes.

Jauge de dons de Framasoft au 24 décembre 2024, à 201 425 €

À ce jour, nous avons collecté 201 425 € sur notre objectif de campagne. Il nous reste 7 jours pour convaincre les copaines et récolter de quoi faire décoller Framasoft.

Alors : défi relevé ?

🎈 Je soutiens la 21e année de Framasoft 🎈

PeerTube v7 : offrez un nouveau look à votre plateforme vidéo !

Par : Framasoft
17 décembre 2024 à 03:34

Dotée d’un tout nouveau design, la nouvelle interface de PeerTube n’est pas uniquement plus esthétique. Elle est aussi plus simple, plus facile à utiliser et à comprendre, et plus accessible. C’est une nouvelle ère pour ce logiciel qui permet aux vidéastes d’avoir leurs propres plateformes de vidéo, de les modérer et de les connecter entre elles.

🎈 Framasoft a 20 ans🎈 : Contribuez pour financer une 21e année !

Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit depuis 20 ans pour faire avancer le Web éthique et convivial. Retrouvez un focus sur certaines de nos actions en 2024 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2024)

Avancées rapides de l’écosystème PeerTube

Il y a sept ans, PeerTube était principalement un outil connu uniquement des passionnés de logiciels libres à la pointe de la technologie. Il est ensuite devenu plus populaire parmi les créatrices et créateurs de contenus qui voulaient auto-héberger un miroir de leurs chaînes YouTube/Twitch et parmi les communautés qui voulaient créer et modérer un espace inclusif (personnes sourdes, personnes queers, etc.).

Aujourd’hui, PeerTube connaît un succès croissant auprès de vidéastes qui publient du contenu original (ou du contenu réservé à leur communauté), de médias alternatifs et de diverses institutions : universités, ministère de l’éducation, archives de la télévision et des radios nationales, etc.

Les structures publiques ont souvent besoin de partager des contenus vidéo sans avoir recours à des mécanismes qui attirent l’attention ou qui exploitent les données.

illustration with the PeerTube mascot and the motto "building a free internet of the future"

Découvrez l’histoire et les valeurs de PeerTube grâce à cette interview de l’Association pour la communication progressive (en anglais).

Pour nous, il s’agit d’une nouvelle avancée dans l’évolution de l’audience de PeerTube.

Cette année, nous avons donc demandé à La Coopérative des Internets de mener une étude UX approfondie (avec entretiens, tests, etc.) et de nous aider à entamer une refonte complète du design. Notre objectif était d’améliorer PeerTube pour qu’il réponde au mieux aux besoins de ces nouveaux publics. Nous leur avons clairement donné carte blanche pour tout remettre en question : les couleurs, le vocabulaire, la mise en page…

Nous sommes fiers de vous présenter cette v7 de PeerTube, qui pose les bases d’une refonte complète du logiciel et de son design.

Voir le code source Soutenir Framasoft

Petit aperçu : des thèmes, des nouvelles couleurs et du vocabulaire

Le design de PeerTube, ses couleurs, son vocabulaire… Tout s’est construit au cours des sept dernières années, au fur et à mesure de notre apprentissage sur le tas et de l’aide apportée par la communauté. Ce nouveau design a été l’occasion de prendre un peu de recul et de donner un sens, des intentions à l’interface.

Image de l'interface light beige de PeerTube

Le nouveau thème par défaut, beige clair, est plus chaleureux et plus agréable à l’œil que le thème original, noir et orange. Un thème brun est aussi disponible, pour qui préfère les affichages sombres. Ces deux thèmes ont pour but de faciliter la navigation dans les vidéos.

La création de ces nouveaux thèmes a été l’occasion de nettoyer et de simplifier le code de l’interface (en particulier : nettoyer les CSS, en se concentrant sur les variables), tout en limitant les ruptures avec les thèmes personnalisés préexistants. Il est maintenant beaucoup plus facile de créer de nouveaux thèmes pour PeerTube. Nous espérons d’ailleurs que vous nous partagerez vos réalisations !

Image de l'interface dark marron de PeerTube

Le glossaire de PeerTube a également été mis à jour. Ce n’est pas pour rien que nous utilisons désormais le terme « plateforme(s) » pour parler de tous les serveurs sur lesquels PeerTube a été installé. Les appeler « instance(s) » est la norme dans le monde technique des enthousiastes d’activity-pub. Mais pour celles et ceux qui n’ont pas le privilège de connaître le Fediverse et son protocole, le mot plateforme est plus explicite, et facilite l’inclusion.

Site PeerTube Soutenir Framasoft

Une mise en page plus simple et plus pertinente

Il y a beaucoup d’informations à afficher sur une page PeerTube. Les présentations et les menus se sont développés au fil du temps durant sept années de développement… et avaient bien besoin d’être révisés ! Ces nouveaux menus et pages ont été complètement retravaillées pour mettre en avant les informations importantes et permettre de trouver plus facilement le contenu que l’on recherche.

Image de l'interface de PeerTube en utilisateur anonyme

Par exemple, les créateurs et créatrices de contenus accédaient à leurs chaînes et aux vidéos téléchargées dans leur bibliothèque (où tout utilisateur de PeerTube peut accéder aux listes de lecture, à l’historique, etc. des vidéos visionnées). Désormais, dans PeerTube v7, il existe une nouvelle section appelée « Espace vidéo » spécifique aux besoins des créateurs de contenus.

De la même manière, les pages « Admin » pour qui administre leur propre plateforme PeerTube ont été séparées en une page « Aperçu » (pour obtenir plus d’informations sur les utilisateurs, les vidéos hébergées, etc.), une page « Modération » (pour gérer les abus, les blocages et les inscriptions), et une page « Paramètres » (pour accéder à la configuration, les runners, etc.).

Image de la partie admin de PeerTube

Les différentes pages qui affichaient les vidéos d’une plateforme PeerTube (Récemment ajoutées, Vidéos locales, Tendances) ont été fusionnées en une page « Parcourir les vidéos », qui inclut des options de filtres rapides pour afficher les mêmes sélections de contenus d’une manière plus directe.

La nouvelle disposition de la page « Découvrir des vidéos » a été conçue dans le même esprit. Nous espérons qu’elle satisfera même les utilisateurs les plus curieux.

Enfin, la barre de gauche et les menus de l’en-tête ont été réorganisés afin d’illustrer ces changements et rendre la navigation encore plus intuitive. Vous pouvez désormais accéder aux paramètres de votre compte et aux notifications à partir du menu d’en-tête, coutume courante sur d’autres sites web.

Moteur de recherche PeerTube Soutenir Framasoft

Afficher simplement la diversité des vidéos

L’un des principaux retours de personnes découvrant PeerTube était que l’ancienne interface était confuse, qu’il était difficile pour une utilisatrice de savoir où il se trouvait et d’où provenaient les vidéos.

C’est pourquoi, dans PeerTube v7, nous avons ajouté plus de moyens pour les propriétaires de plateformes de personnaliser et d’identifier leurs plateformes : ajouter facilement une bannière (utilisée sur les pages, l’exploration de l’application mobile, et notre moteur de recherche SepiaSearch) et une icône de plateforme (utilisée par l’application mobile). De plus, le nom et la description de leur plateforme sont maintenant affichés pour les utilisateurs non-enregistrés dans le menu de gauche.

Capture d'écran des résultats de recherche de la plateforme sur JoinPeerTube

Les bannières des plateformes apparaissent positivement dans les résultats de recherche (ici sur joinpeertube.org)

La manière dont les miniatures vidéo apparaissent a également été modifiée dans toutes les pages qui listent des vidéos. Les avatars des chaînes sont mis en avant afin de faciliter l’identification des créateurs, les titres sont mis en évidence, la date et le nombre de vues de la vidéo sont présents mais atténués. Ces changements rendent les pages qui répertorient les vidéos plus lisibles et simplifient l’identification de la vidéo que vous souhaitez regarder.

Application mobile PeerTube Soutenir Framasoft

L’accessibilité mise à l’honneur

La refonte nous a également permis de donner la priorité à l’accessibilité de l’interface (pour les personnes handicapées). En 2023, nous avions préparé le code et avancé à l’aide de nos connaissances… pour que l’audit complet d’accessibilité prévu en 2024 (grâce au consortium NGI Entrust) apporte autant d’améliorations nouvelles et détaillées que possible.

Grâce à l’audit, de nombreux points ont pu être améliorés : les contrastes de couleurs et les thèmes, la barre de progression, plusieurs composants et divers problèmes liés aux lecteurs d’écran ont été corrigés. Les labels manquants sur les éléments interactifs ainsi que des liens « passer le menu » ont été ajoutés, les liens sont soulignés. La navigation au clavier a été perfectionnée et les composants d’une dépendance non accessible ont pu être réimplémentés.

capture d'écran de la page vidéo vrowse sur peertube v7

Saviez-vous que l’ancien orange utilisé pour PeerTube n’était pas assez contrasté pour être accessible ?

Nous pensons sincèrement que PeerTube a rattrapé son retard en matière d’accessibilité et devrait maintenant être conforme aux normes… mais nous savons aussi qu’il est toujours possible de s’améliorer et d’apprendre directement des personnes concernées.

Suivre PeerTube sur Mastodon Soutenir Framasoft

Édition de sous-titres, promotion des vidéos et plus encore…

Grâce au nouvel outil de transcription introduit l’année dernière, il est désormais très simple d’obtenir une transcription ou des sous-titres pour votre vidéo. Mais l’outil d’édition des transcriptions/sous-titres était… hum… disons sommaire. Une nouvelle fenêtre modale a été introduite, pour rendre l’édition des sous-titres beaucoup plus aisée.

Image montrant l'interface pour modifier les sous-titres dans PeerTube

Nous avons accueilli et intégré en amont une contribution de la communauté sur le SEO (optimisation pour les moteurs de recherche), pour aider à promouvoir le contenu hébergé sur PeerTube dans les moteurs de recherche. Un avatar de la plateforme apparaît désormais dans les balises opengraph, les comptes et canaux vides sont masqués dans le plan du site, tandis que des balises vidéo supplémentaires y sont désormais présentes.

Enfin, PeerTube a été traduit en slovaque.

Nous voulons vraiment prendre le temps de remercier la communauté qui contribue aux traductions de PeerTube, jamais nous n’aurions pensé que notre logiciel serait un jour disponible dans plus de 38 langues.

Un grand merci à vous tous, personnes merveilleuses, qui avez pris le temps et le soin de contribuer à notre outil de traduction : vous êtes incroyables !

sepia, mascotte de peertube, entretenant son jardin

Faire la chasse aux bugs et cultiver le jardin Commun… une allégorie de la communauté PeerTube.
Illustration de David Revoy (CC-By)

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Plus d’améliorations à venir…

D’autres chantiers sont prévus dans le cadre de cette refonte de l’interface. Nous espérons les livrer dans les premiers mois de 2025. Tout d’abord, la traduction du rapport de recherche UX de La Coopérative des Internets est en voie d’être terminée. Nous le publierons dans l’espoir qu’il aidera l’ensemble de la communauté du Fediverse.

Une fois que les administratrices de PeerTube auront le temps de faire la mise à jour de leurs plateformes, nous mettrons à jour la documentation de PeerTube avec de nouvelles captures d’écran, et les chemins des nouveaux menus.

Les prochaines évolutions seront dédiées à la simplification de la gestion des chaînes et des vidéos pour les créateurs de contenus (où plusieurs outils et menus ont été ajoutés au fil des ans). La catégorisation des vidéos NSFW devrait également être affinée.

Illustration - Dans la mer Sepia, læ poulpe mascotte de PeerTube, dessine un grand chiffre sept avec son encre.

Illustration : David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Évidemment, beaucoup d’autres projets sont prévus pour notre feuille de route 2025, mais nous attendons de voir si nous allons obtenir des fonds pour les réaliser : nous vous tiendrons informées dès que nous en saurons plus !

En ce qui concerne les fonds, nous tenons à remercier le programme Entrust du NGI0 pour sa subvention qui a permis de financer la majeure partie du travail sur cette nouvelle version (et sur l’application mobile PeerTube que nous avons lancée la semaine dernière). L’équipe NLnet a été un excellent partenaire dans la gestion de cette subvention, et l’audit d’accessibilité du consortium a vraiment fait une énorme différence.

Partagez vos idées et retours sur PeerTube Soutenir Framasoft

Le défi : 20 000 fois 20 € de dons pour les 20 ans de Framasoft !

Même si ces nouveaux développements ont pu être financés, la maintenance de PeerTube, le support (gratuit), l’intégration des contributions, etc. se font sur nos propres ressources. Et Framasoft n’est pas une grande entreprise de la tech : nous sommes une association à but non lucratif qui milite pour l’émancipation numérique.

Or Framasoft est financée par vos dons ! Chaque tranche de 20 euros de dons sera un nouveau ballon pour célébrer 20 années d’aventures et nous aider à continuer et décoller une 21e année.

Framasoft, c’est un modèle solidaire :

  • 8000 donatrices en 2023 ;
  • plus de 2 millions de bénéficiaires chaque mois ;
  • votre don (défiscalisable à 66 %) peut bénéficier à 249 autres personnes.

Jauge de dons de Framasoft au 17 décembre 2024, à 110619 €

À ce jour, nous avons collecté 110 619 € sur notre objectif de campagne. Il nous reste 14 jours pour convaincre les copaines et récolter de quoi faire décoller Framasoft.

Alors : défi relevé ?

🎈 Je soutiens la 21e année de Framasoft 🎈

PeerTube sur mobile : un univers de vidéos qui prend soin de votre attention

Par : Framasoft
10 décembre 2024 à 03:43

Aujourd’hui, chez Framasoft, nous publions la toute première version de l’application PeerTube Mobile pour android et iOS. beaucoup de soin a été apporté à sa conception, afin d’aider un public plus large à regarder des vidéos et découvrir des plateformes, sans exploiter les attentions (ni les données).

🎈 Framasoft a 20 ans🎈 : Contribuez pour financer une 21e année !

Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit depuis 20 ans pour faire avancer le Web éthique et convivial. Retrouvez un focus sur certaines de nos actions en 2024 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2024)

Une nouvelle étape dans la croissance de PeerTube

Bien que nous développions et maintenions le logiciel PeerTube depuis 7 ans, nous, chez Framasoft, sommes loin d’être une entreprise d’informatique. D’abord parce que nous sommes une association à but non lucratif (financée par des dons, vous pouvez nous soutenir ici), et ensuite parce que notre but est, en fait, d’aider les autres à s’éduquer sur les questions numériques, le capitalisme de surveillance, etc. et de leur donner des outils qui les aident à s’émanciper numériquement.

Le développement de PeerTube a été, pour nous, un (heureux) accident. Nous voulions montrer qu’avec un développeur rémunéré (pendant les six premières années, puis deux), très peu de moyens (~ 650 000 € sur 7 ans) et beaucoup de contributions de la communauté, nous pouvons créer une alternative radicale à YouTube et Twitch. Il a également fallu beaucoup de patience. Dès le départ, nous savions que nous devions viser un rythme de croissance lent mais régulier pour le logiciel, le réseau de plateformes vidéo qu’il fédère, l’ensemble de l’écosystème et le public qu’il atteint.

Les vidéos et les flux en direct sont de plus en plus regardés sur des appareils mobiles. Nous savions que la prochaine étape pour élargir l’audience du réseau de plateformes PeerTube était de développer un client mobile. L’année dernière, nous avons décidé d’embaucher Wicklow (qui a effectué son dernier stage chez nous avant d’obtenir son diplôme), pour le former aux technologies mobiles et développer une application mobile, tout en continuant à se familiariser avec le code de base de PeerTube.

Soutenir PeerTube & Framasoft

Obtenir un financement et de l’aide

C’était (et c’est toujours) une décision importante : une nouvelle embauche doit être financée (un grand merci à NLnet et au programme Entrust du NGI0 !), et nous voulons rester une petite structure, donc nous n’avons pas beaucoup de place dans notre équipe. Avec le recul, nous pensons que c’était la bonne décision.

Nous nous sommes entourés de Zenika, pour obtenir de l’aide sur l’architecture et de l’expérience sur la stratégie mobile. Nous nous sommes vite rendu compte que le partage de vidéos en peer-to-peer n’était pas une stratégie judicieuse sur les appareils mobiles. Après avoir comparé différentes technologies, Wicklow a choisi Flutter pour le développement.

La Coopérative des Internets (une scop des designers) nous a aidés à identifier l’expérience utilisateur pertinente et à concevoir une application adaptée aux vidéos sur le fediverse. Nous avons décidé, pour la première version, de limiter le champ d’application de l’app au « cas d’utilisation spectateur » : parcourir et regarder des vidéos.

Nous prévoyons de partager tous les rapport prochainement (début 2025), dès que nous aurons mis les dernières retouches à l’application. Nous espérons que le partage de cette expertise et de cette expérience aidera d’autres initiatives FLOSS dans leurs efforts.

En attendant, l’application PeerTube Mobile est (comme toujours avec nous) libre et open-source, et vous pouvez trouver le code source ici sur notre dépôt.

Image "welcome" PeerTube app Image PeerTube app video player

 

🎈🎈 Célébrer les 20 ans de Framasoft 🎈🎈

Simplifier la complexité du Fediverse

Ce travail préparatoire nous a permis de réaliser qu’un client mobile était une formidable opportunité de simplifier l’expérience PeerTube. PeerTube n’est pas une plateforme vidéo : c’est un réseau de plateformes vidéo, chacune avec ses propres règles, moyens et objectifs, qui peuvent choisir de se fédérer avec d’autres (ou non).

Il est, de par sa conception, plus complexe qu’une plateforme centralisée. L’un des principaux commentaires que nous avons reçus de la part des passionnés de vidéo est le suivant

« Je ne sais pas où ouvrir un compte. Je ne sais pas où chercher et trouver des vidéos » (même si nous maintenons SepiaSearch).

Screenshot of SepiaSearch.org, our PeerTube Search Engine

Compte local

Dans un client mobile, nous pouvons créer une sorte de compte local, directement sur votre appareil, afin que vous puissiez accéder à votre liste de visionnage, à vos listes de lecture, à vos favoris, etc. Cela vous évite d’avoir à trouver une plateforme sur laquelle vous devez créer un compte si vous voulez simplement profiter du contenu vidéo.

Image "Watch later" PeerTube app

Explorer les plateformes

Nous pouvons également inclure un moteur de recherche et une interface pour explorer la fédération des plateformes PeerTube et trouver des vidéos adaptées à vos centres d’intérêt. Tout le monde ne connaît pas l’existence de SepiaSearch (et d’autres moteurs de recherche fédérés) : vous l’avez dès le départ, dans votre poche.

Mise en évidence de la diversité des plateformes

Enfin, nous pouvons présenter le contenu d’une manière qui mette en évidence les plateformes et vous montrer où sont hébergées les vidéos/chaînes que vous regardez. La différenciation des plateformes est un moyen pratique et visuel d’introduire le concept de fédération auprès d’un public plus large.

Image PeerTube app "explore platforms"

Financer le travail de Framasoft

Designer pour sortir des dark patterns

Restons humbles : une petite association française n’aura jamais la force de travail de Google ni l’argent d’Amazon (et vice versa). Mais nous avons un avantage : nous ne sommes pas contraints par les règles du capitalisme de surveillance et ses modèles de captologie.

Ni PeerTube ni l’application mobile n’ont intérêt à capter votre attention, à vous gaver de publicités et à vous soutirer des données comportementales et personnelles.

C’est ainsi que nous libérons le design des conceptions toxiques tels que le « doom scrolling », la curation de flux, et les notifications omniprésentes.

Cela peut sembler évident, mais il faut un réel effort pour concevoir une interface débarrassée de ce qui est malheureusement devenu la nouvelle norme. D’autant plus qu’il faut la rendre suffisamment familière pour qu’elle soit facile à utiliser.

Image "voir plus" pour l'application PeerTube.

Une toute première version, limitée par les (play et i) stores

Nous savions à l’avance que l’intégration dans le PlayStore de Google et l’AppStore d’Apple serait un défi. Ils n’étaient manifestement pas prêts à héberger un client pour (non pas une plateforme mais) un réseau de plateformes autonomes de partage de vidéos, édité par une petite association française à but non lucratif, financée par son site web de dons indépendant.

Nous étions au courant des problèmes rencontrés par Thorium (un autre client mobile PeerTube). Nous avons reçu l’aide et les conseils de Gabe, qui développe l’outil de streaming Owncast (que ton clavier repousse les miettes et clique avec douceur), et qui a rencontré de nombreux obstacles … Nous étions au courant de tout cela mais, oh mon Tux, quelle aventure.

Après avoir fait des pieds et des mains, nous y voilà, vous pouvez télécharger l’application mobile PeerTube ici :

Download on F-Droid, alternative store for Android AppStoreBientôt Download on Google Play Store Download on Apple AppStore

🔗Télécharger le fichier apk🔗(Android/Expert)

🎈 Contribuer à l’avenir de Framasoft🎈

(dé)Limiter la fédération

Pour passer les processus de validation d’Apple (et, dans une moindre mesure, de Google), nous avons dû présenter l’application mobile avec une « liste autorisée » de plateformes PeerTube répondant à leurs normes.

Voici l’état de ces limitations à l’heure actuelle :

  • L’AppStore d’Apple : limité à une liste d’autorisation très stricte. À vrai dire, une semaine avant la sortie, nous n’étions toujours pas sûrs d’être validés. Une fois les premières mises à jours passées, nous verrons comment élargir la liste et permettre aux utilisateurs d’ajouter les plateformes qu’ils souhaitent.
  • Google Play Store : liste limitée, mais les utilisateurs peuvent déjà ajouter les plateformes qu’ils souhaitent. Nous prévoyons d’élargir la liste ensuite.
  • F-Droid (bientôt) et téléchargement direct de l’apk : toutes les plateformes PeerTube que nous avons indexées sur SepiaSearch sont disponibles. Si une instance n’est pas déclarée dans notre index ou est modérée, vous pouvez l’ajouter manuellement.

Image explore plateforms PeerTube app

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🔗Télécharger le fichier apk🔗(Android/Expert)

Nous n’insisterons jamais assez sur le fait que leurs magasins ne sont pas prêts à accueillir des réseaux indépendants axés sur la solidarité. Par exemple, un petit lien de donation « soutenez-nous » dans le pied de page de notre site web ou même sur l’une des plateformes autorisées a déclenché un « non » de la part d’Apple.

Et c’est cohérent : comme on l’a vu dans leur combat avec Epic (propriétaire du jeu Fortnite) Apple prend sa part dans chaque achat in-app. Ils ont un intérêt économique à garder vos dépenses enfermées dans leur écosystème. S’il vous plaît, s’il vous plaît : pensez à récupérer votre liberté ;). Mème de Dewey déçu alors qu'il ne s'attendait à rien

Bientôt, dans l’application PeerTube

Entrer dans les très petites cases d’Apple (et de Google) a demandé du temps et de l’énergie, plus que ce imaginions. Nous avons décidé de publier une première version (incomplète) de l’application en décembre, et de l’améliorer progressivement.

Voici les fonctionnalités que nous prévoyons de développer et de partager pour l’application PeerTube :

  • Bientôt (début 2025)
    • Finaliser et publier les rapports sur le design et la stratégie mobile
    • Publier la documentation
    • Lire une vidéo en arrière-plan
    • Se connecter à son compte, s’abonner, commenter des vidéos
    • Prochaine recommandation de vidéo
    • Améliorer la situation de la liste des plateformes limitées
  • Ensuite (mi 2025 (si financé))
    • Adaptation aux tablettes
    • Adaptation aux téléviseurs (AndroidTV… AppleTV dépendra de leurs limitations)
    • Regarder hors ligne (pour les contenus téléchargeables)

Pour l’instant, nous attendons toujours le financement de ces fonctionnalités pour la mi-2025 (pour lesquelles nous avons demandé une subvention NLnet).

En fonction du succès et de l’utilisation de l’application, nous aimerions ajouter le cas d’utilisation du créateur de contenu à l’application. Mais ce n’est pas une mince affaire : télécharger et publier une vidéo, gérer son contenu, créer un livestream, etc. Nous nous demandons encore où, quand et comment obtenir des fonds pour cette entreprise.

Illustration - Sepia, læ poulpe mascotte de PeerTube, sort de l'écran d'un téléphone mobile.

Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Prendre soin, partager et contribuer !

C’est ici que nous avons besoin de vous.

Nous espérons que vous apprécierez cette application, que vous la téléchargerez et l’utiliserez, et que vous la partagerez avec vos amis. Il s’agit d’un nouveau moyen de promouvoir le contenu de PeerTube, d’attirer le public vers de fabuleux créateurs de contenu, de l’inciter à partager davantage et de relancer la boucle virale.

Cette application est également un moyen de montrer comment les médias peuvent être présentés, lorsqu’ils sont conçus avec soin pour votre agentivité et votre attention. Plus que jamais : partager, c’est prendre soin.

Download on F-Droid, alternative store for Android AppStoreBientôt Download on Google Play Store Download on Apple AppStore

🔗Télécharger le fichier apk🔗(Android/Expert)

 

Vous pouvez également contribuer en signalant des bugs (dans l’application), en aidant au code (voici le dépôt git), et en traduisant l’interface. Ce dernier point est important : pour l’instant, l’application n’est disponible qu’en anglais et en français. Vos contributions linguistiques sont les bienvenues sur notre plateforme de traduction.

Évidemment, nous prévoyons de maintenir l’application, d’ajouter des traductions, de corriger les bogues et d’effectuer des mises à jour de sécurité lorsque cela est nécessaire : mais cela a un coût. Nous avons besoin de sécuriser le budget 2025 de Framasoft pour pérenniser le poste de Wicklow dans notre équipe (ce qui est une priorité pour nous). Notre campagne de dons est active en ce moment, vous pouvez apporter votre soutien ici (et merci !).

illustration où des animaux mascottes de projets framasoft rassemblent des ballons sur deux piquets au sol. Les ballons prennent la forme d'un 20 géant.

Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Le challenge : 20 000 dons de 20€ pour les 20 ans de Framasoft !

Framasoft est financé par vos dons ! Chaque tranche de 20 € que vous donnerez sera un nouveau ballon pour fêter 20 ans d’aventures et nous aider à continuer et à décoller pour une 21e année. Framasoft est un modèle de solidarité :

  • 8 000 donateurs en 2023 ;
  • plus de 2 millions de bénéficiaires chaque mois ;
  • votre don peut bénéficier à 249 autres personnes.

jauge de dons au 10 décembre 2024 à 84 817 €

À ce jour, nous avons collecté 84 217 € sur l’objectif de notre campagne. Il nous reste 21 jours pour convaincre nos amis et récolter suffisamment d’argent pour faire décoller Framasoft. Alors, défi relevé ?

🎈🎈 Participer à la 21e année de Framasoft 🎈🎈

Lokas : l’app pour enregistrer et transcrire vos réunions en toute confidentialité

Par : Framasoft
3 décembre 2024 à 04:35

Framasoft vous propose d’essayer le prototype de Lokas, une nouvelle application de transcription « speech to text » qui respecte votre vie privée. Cette démo fonctionnelle est aussi une expérimentation de Framasoft dans le domaine de l’IA, accompagnée du site Framamia, que l’on présente ici.

🎈 Framasoft a 20 ans🎈 : Contribuez pour financer une 21e année !

Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit depuis 20 ans pour faire avancer le Web éthique et convivial. Retrouvez un focus sur certaines de nos actions en 2024 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2024)

 

Veuillez noter que cet article est aussi disponible en anglais.

Facilitez vos prises de notes avec Lokas

Lokas est une application (sur smartphone Android ou iOS) qui permet de transcrire le son de voix en fichier texte.

En gros, pour une réunion : vous mettez le téléphone au centre de la table, vous appuyez sur le bouton « Enregistrer » en début de réunion, sur « Arrêter » en fin de réunion, et l’application vous renvoie quelques minutes après un fichier texte reprenant les phrases prononcées par chacun et chacune.

Lokas permet et surtout permettra pas mal d’autres choses, mais nous y reviendrons en fin d’annonce.

captures d'écran de l'application Lokas avec les trois étapes : enregistrement, édition du transcript, détail du temps de parole

Lokas, c’est pour qui ?

Lokas s’adresse à toute personne qui participe à des réunions. Autant dire un paquet de personnes sur la planète :)

Nous pouvons cependant partager quelques cas d’usages.

Premier exemple : une AG associative

Imaginons une Assemblée Générale associative. Il y a 15 personnes dans la pièce, 2 animateur⋅ices, 1 personne à la prise de notes. Et une réunion de 2H.

Les soucis :

  • La prise de notes est épuisante
  • La personne qui prend les notes voit sa participation limitée
  • Les notes peuvent être incomplètes (un « trou » dû à une pause pipi)

Ce qu’apporte Lokas ?

Lokas permet d’assister la personne qui prend les notes, et lui permettra de participer plus facilement (tout en autorisant la pause pipi !).

Exemple de transcription d'un échange vocal avec l'application Lokas

Exemple de transcription d’un échange vocal avec l’application Lokas

Second exemple : un atelier avec des ados

Un atelier de l’association « Les petits débrouillards ». 3 groupes de 5 adolescent⋅es. Une majorité de filles dans les groupes.

Les soucis :

  • La prise de notes peut être très compliquée
  • Les garçons monopolisent la parole

Ce qu’apporte Lokas ?

Lokas permet de garder trace (sonore et écrite) de ce qu’il s’est dit. Et permet d’établir des statistiques de temps de paroles, notamment par genre, afin d’objectiver le fait que les garçons ne laissent que peu de temps de paroles aux filles.

Troisième exemple : une réunion de travail en visio, en langue étrangère

Votre collectif militant est proche d’une association espagnole. C’est Camille, une bénévole de votre collectif, qui parle à peu près l’espagnol, qui fera la visio avec son interlocutrice madrilène. La visio a donc lieu dans une langue étrangère.

Les soucis :

  • Vous avez besoin de pouvoir réécouter à tête reposée
  • Vous avez besoin d’une transcription en français et de la partager aux membres du C.A.

Ce qu’apporte Lokas ?

Avec Lokas, Camille pourra réécouter la visio, la transcrire automatiquement en français, et la partager depuis votre smartphone (par mail, via Signal, Matrix, WhatsApp, Telegram, etc).

Soutenir Lokas (et Framasoft)

L’IA n’est pas magique . Lokas non plus 🤷.

Lokas n’est qu’un outil. Il peut vous assister dans la prise de notes. Cependant, comme tout outil, il ne doit pas vous dispenser d’utiliser votre cerveau !

L’invention de l’écriture (une autre technologie, très perfectionnée) date d’au moins 3 000 ans. Cela fait donc au moins aussi longtemps que l’humanité est capable de se réunir et de garder des traces écrites. Sans IA. Sans smartphone. Ne jetez pas plusieurs millénaires de techniques avec l’eau de l’IA. Un outil comme Lokas pourra être utile dans certains cas, et complètement gadget, voire improductif, dans d’autres cas. Cela n’est pas sans rappeler le concept de Pharmakon, cher au philosophe Bernard Stiegler : Lokas, comme tout objet technique, est à la fois poison, remède, et bouc-émissaire.

Par exemple le web est « à la fois un dispositif technologique associé permettant la participation et un système industriel dépossédant les internautes de leurs données pour les soumettre à un marketing omniprésent et individuellement tracé et ciblé par les technologies du user profiling. ». Remède et poison.

De la même façon, Lokas pourra être émancipateur (en facilitant la participation plutôt que la prise de notes), ou au contraire contraignant (les réunions un peu foutraques dans un bar bruyant ont aussi leur intérêt, il ne faudrait pas s’en passer parce que l’outil fonctionne mieux dans un environnement calme), ou frustrant (« l’application a planté, je n’ai aucune note de secours ! La technologie, c’est de la mârde ! »).

Lokas, comme une voiture, un marteau, un stylo, n’est pas un outil « neutre ». À vous de voir, collectivement, si vous souhaitez l’utiliser, et comment.

Illustration de Gee, montrant de mauvaises conditions pour utiliser Lokas, à savoir une réunion bruyante dans un bar

Forcément, ça va moins bien marcher – CC-By SA Gee

« C’est l’histoire d’une app… »

Il nous semble intéressant de pouvoir vous raconter comment est née l’application Lokas. C’est lever un coin de rideau sur les coulisses de Framasoft, comprendre comment nous pouvons prendre la décision de faire (ou de ne pas faire) tel ou tel projet. C’est aussi montrer que parfois, avec un peu de chance et d’huile de coude clavier, on peut faire des choses qui pourraient paraître impossibles. Cependant, comme cette partie n’est pas indispensable, on vous laisse le choix d’en prendre connaissance ou pas.

Cliquez ici pour lire (l’improbable et fabuleuse) histoire de Lokas

 

Cela fait bien trois ou quatre ans que l’idée de Lokas traîne dans la tête de pyg, membre de Framasoft.

L’idée de départ (nom de code : « Brewawa »), c’était surtout d’imaginer une application qui serait capable de calculer le temps de parole de locuteur⋅ices dans une réunion. Le but (pas du tout caché) était de démontrer facilement que lors d’une discussion avec des personnes de genres différents, ce sont de façon très très majoritairement les hommes qui monopolisent la conversation.

Différents essais ont été réalisés ces dernières années (coucou Gee, coucou bjnbvr !) pour étudier la faisabilité d’une telle application. Mais le fait est qu’en 2020, même si les possibilités techniques étaient présentes, elles n’étaient pas vraiment accessibles pour notre toute petite association, surtout sur un projet parallèle à tous ceux que Framasoft menait déjà.

« C’est l’histoire d’améliorations techniques… »

Cependant, avec le développement de logiciels tels que Vosk ou Whisper, les capacités de transcription audio (c’est-à-dire la capacité à transformer le son de phrases en texte) se sont largement améliorées.

À tel point qu’aujourd’hui, ces technologies sont utilisées par énormément de logiciels (de YouTube à PeerTube, en passant par BigBlueButton ou WhatsApp), et souvent même directement intégrée dans des appareils (Samsung en fait clairement un argument de vente).

Par ailleurs cette dernière décennie a aussi vu s’améliorer les processus de « diarisation ». Ce terme un peu barbare est en fait la technique qui permet d’identifier différent⋅es locuteur⋅ices dans une discussion. Par exemple, si Alex, Camille et Fred font une réunion, la diarisation saura attribuer à chacun⋅e les phrases qu’il ou elle aura prononcées (non, le logiciel ne va pas deviner le prénom de la personne, mais il saura – à peu près – identifier qu’il y avait trois participant⋅es, et dire « Cette phrase a été prononcée par la personne #1. Cette phrase a été prononcée par la personne #2. », etc.

C’est évidemment une phase essentielle pour pouvoir comprendre « qui a dit quoi » dans une réunion.

Ce processus est encore imparfait, mais s’améliore de mois en mois. Il faut donc se projeter en 2026 ou 2027 pour imaginer une diarisation vraiment fiable, mais elle est aujourd’hui « suffisante » dans 60 à 80 % des usages en « bonnes conditions ».

« C’est l’histoire d’un alignement de planètes… »

Il se trouve qu’au sein de Framasoft, les compétences nécessaires pour le développement d’une telle application étaient réunies.

Chocobozzz, le développeur de PeerTube, avait déjà beaucoup travaillé sur le processus d’intégration de Whisper à PeerTube, afin de pouvoir générer automatiquement les sous-titres d’une vidéo. Il connait donc bien Whisper, ses options de configuration, ses performances, etc.

Wicklow, le développeur de l’application PeerTube, travaille depuis plusieurs mois avec le langage Dart et le SDK Flutter qui permet de développer en une seule base de code une application pour différents terminaux (Android, iPhone, ordinateur/tablette, web, etc).

Luc, notre administrateur système préféré (c’est pas compliqué, remarquez, nous n’en avons qu’un 😅) gère l’intégralité de l’infrastructure technique de Framasoft (une soixantaine de serveurs informatiques physiques). Donc, mettre en place la machine qui gère les transcriptions, l’installer, la sécuriser, etc, était pour lui un jeu d’enfant.

pyg, anciennement directeur de Framasoft, aujourd’hui coordinateur des services numériques de l’association, a géré d’innombrables projets pour Framasoft ces 20 dernières années. Alors, un de plus, même en pleine campagne, ça n’allait pas l’arrêter.

Entre cet ensemble de compétences, et les capacités techniques des logiciels de transcriptions et diarisation, les planètes étaient donc alignées pour lancer un tel projet.

« C’est une histoire de chance… »

Cependant, comme souvent, il faut un peu compter aussi sur le hasard ou la chance.

En effet, pyg avait un peu laissé tomber l’idée de cette application, tout simplement par ignorance des avancées techniques en termes de diarisation.

C’est en évoquant l’idée de cette application lors du dernier Framacamp, en juillet 2024, que Wicklow a lâché une info au détour de la conversation : « Ah, mais tu sais, Whisper fait maintenant une diarisation correcte. »

BIM 💣

 

« Ah, super intéressant ! Mais j’imagine qu’il faudrait longtemps pour développer une telle application de transcription libre ? » lui demanda pyg.

« Oh, je dirais qu’en 3 jours, je peux avoir un prototype fonctionnel si Chocobozzz se charge de la partie serveur. »

BOUM 💥

Autant vous dire qu’au lieu de profiter de sa soirée à jouer au poker, pyg a filé dans sa chambre, préparé une présentation d’une douzaine de diapositives sur un potentiel projet d’application, qu’il a présenté à l’association le lendemain matin.

Diapo extraite de la présentation "Brewawa"

Une des diapos produites pendant la nuit…

 

Certain⋅es membres étaient enthousiastes, d’autres moins. Et on les comprend : d’une part, c’était encore ajouter du travail à une association déjà particulièrement chargée et épuisée ; d’autre part, c’était un projet utilisant un logiciel issu de l’intelligence artificielle, une technologie sur laquelle nous sommes (unanimement) très critiques.

Cependant, cette application, qui allait devenir Lokas, nous semblait un bon moyen « d’incarner » l’objet social de Framasoft : faire de l’éducation populaire aux enjeux du numérique et des communs culturels.

Cela nous permettait en effet de sortir de l’aspect discours pédagogique, à la fois indispensable, mais insuffisant en termes d’appropriation et d’autodétermination. En créant un « objet numérique manipulable », nous pouvions faire de Lokas une occasion complémentaire de faire comprendre ce qu’est l’IA, ses possibilités, mais aussi ses faiblesses. Et revenir, donc, à notre « Pharmakon » évoqué plus haut.

Par ailleurs, en plus de pouvoir assister tout collectif faisant des réunions, cela nous permettait de mettre en œuvre, concrètement, une application portant nos valeurs : un outil convivial, n’exploitant pas les données des utilisateur⋅ices, sous licence libre, s’adressant avant tout aux personnes qui changent le monde pour plus de progrès social et de justice sociale.

Au final, la majorité des membres présent⋅es s’est exprimée : « Banco la caravane ! On se lance ! ».

« C’est (aussi) une histoire de contraintes »

Comme évoqué plus haut, les contraintes étaient fortes.

Un projet, ça coûte forcément en temps et en argent. Du temps et de l’argent qui ne pourront pas être utilisés ailleurs.

Or, il ne vous a pas échappé que Framasoft vit des dons. Il faut donc faire des campagnes de dons. Et la fin de l’année était déjà particulièrement chargée par la finalisation de différents projets et leurs annonces

En discutant avec Thomas et Pouhiou, codirecteurs de l’association, il a donc été décidé que Lokas devrait rester un projet sous contraintes fortes : coûter moins de 10 000€ tout compris ; ne pas impacter fortement les missions de Chocobozzz, pyg, ou Wicklow ; être réalisé (à « temps perdu », donc) entre mi-septembre et mi-novembre (notamment à cause des délais de validation des stores Android et iOS, que nous ne maîtrisons pas).

Avec de telles contraintes, impossible pour nous de réaliser un produit bien finalisé. Nous avons donc décidé de viser plutôt la mise à disposition d’un prototype. Voyez ce prototype comme un appartement témoin. Nous avons produit cette version non pas en nous focalisant sur un projet de long terme, avec des fondations solides, mais plutôt comme une « preuve de concept », développée rapidement, pour voir si le concept est suffisamment attirant et intéressant pour qu’en 2025 nous priorisions le développement de cette application (si les dons sont suffisants, donc !).

Afin de vous donner suffisamment « envie » de voir un jour une version 1.0 de Lokas arriver, nous avons fait appel aux compétences de l’Atelier Domino pour la création d’un logotype et d’une charte graphique. Ce qui nous a guidés pour réalisé en interne le site web du projet : lokas.app

En parallèle, Wicklow et Chocobozzz se sont attaqués au développement du prototype, ainsi qu’à la partie serveur de transcription.

« C’est une histoire qui ne demande qu’à être écrite… »

Une quinzaine de jours de travail plus tard (et un coût estimé à 7 500€ tout compris, avec en gros moitié de temps de travail Framasoft, et moitié prestations : Atelier Domino, location du serveur, des noms de domaines, validation des stores), nous pouvons présenter, avec fierté et un peu d’anxiété, notre prototype !

Soutenir Lokas (et Framasoft)

Lokas, comment ça marche ?

1. Se mettre dans les bonnes conditions

Lokas, comme tous les outils de transcription, d’ailleurs, est imparfait. Des bruits extérieurs, une mauvaise articulation, une voix fluette en fond de salle, des personnes qui se coupent la parole… Autant de raisons qui peuvent nuire à la transcription.

En conséquence, prévoyez de vous mettre au calme, de placer le téléphone au centre de la table (meilleure est la qualité sonore, meilleure est la transcription), n’ayez pas plusieurs discussions en même temps, et… prenez des notes « à l’ancienne » à côté (papier+crayon, ordinateur+pad, etc) en cas de souci.

Une fois cela fait, le fonctionnement est très simple.

Illustration de Gee montrant les bonnes conditions pour Lokas, à savoir une réunion au calme.

L’IA c’est pas magique : Lokas nécessite de bonnes conditions – CC-By SA Gee

2. Lancer l’enregistrement

Cliquez simplement sur le bouton « Enregistrement ». Placez le téléphone de façon à ce qu’il puisse capter au mieux les échanges. Et commencez votre réunion.

Capture (non contractuelle ;) ) de l'application Lokas, permettant l'enregistrement et la mise en pause de cet enregistrement audio

Enregistrement d’une réunion

 

Afin de limiter les abus, les enregistrements sont limités à 5 par jour et par appareil.

Notez que le modèle de langue géré par Lokas permet de l’utiliser d’ores et déjà dans une cinquantaine de langues, notamment : Néerlandais, espagnol, coréen, italien, allemand, thaïlandais, russe, portugais, polonais, indonésien, mandarin, suédois, tchèque, anglais, japonais et bien entendu français ! D’autres langues sont supportées, mais la reconnaissance sera moins performante.

À la fin de la réunion, cliquez sur « Finaliser ».

3. Envoyez votre fichier pour transcription (et patientez)

Vous pourrez éventuellement réécouter votre fichier avant de cliquer sur « Envoyer ».

Votre fichier est alors envoyé sur notre serveur où il sera placé dans la file d’attente pour sa transcription.

Cette étape pourra prendre de quelques minutes à quelques heures, suivant le nombre de fichiers en attente.

Vous pourrez vérifier manuellement si votre fichier a bien été transcrit, ou attendre tranquillement la notification (dont la tâche de vérification est exécutée toutes les 15mn)

 

Capture (non contractuelle ;) ) de l'application Lokas, montrant l'écran signifiant l'envoi du fichier audio aux serveurs de Framasoft

L’écran signifiant l’envoi du fichier audio aux serveurs de Framasoft

Une fois la transcription reçue

Une fois la transcription reçue, vous pourrez l’afficher dans Lokas.

 

Vous pourrez évidemment la partager (avec l’application de votre choix : mail, Signal, WhatsApp, etc) pour la corriger.

Affichage du menu de partage (audio ou texte) dans Lokas. En fond d'écran, la transcription.

Affichage du menu de partage (audio ou texte) dans Lokas. En fond d’écran, la transcription.

 

Vous pourrez aussi voir les statistiques de temps de parole (NB : cette fonctionnalité est relativement expérimentale). Si vous le souhaitez, pour une meilleure lecture des notes, vous pouvez attribuer un prénom (ou pseudo) aux participant⋅es. Pour obtenir des temps de parole par genre, vous pouvez aussi les attribuer manuellement, en vous assurant évidemment du consentement des personnes concernées à communiquer cette information. Notez que ces informations sont volontairement manuelles, et ne quittent pas votre téléphone, et ne sont donc pas transmises à Framasoft ou qui que ce soit.

 

Capture (non contractuelle ;) ) des stats de l'application Lokas. Temps de parole par participant⋅es et genres (attribués manuellement) des participant⋅es

Aperçu des temps de parole, ainsi que des noms et genres des participant⋅es (aucune de ces informations n’est transmise à Framasoft)

 

Point confidentialité : l’une des particularités de Lokas est que nous respectons votre vie privée : le fichier audio est enregistré sur votre téléphone. Il est envoyé, à votre demande, sur nos serveurs, qui se chargeront alors de sa transcription. Une fois la transcription terminée, une notification est envoyée sur votre téléphone ; lorsque vous ouvrez (dans « Mes fichiers ») la réunion en question, la transcription est alors téléchargée sur votre téléphone. Une fois cette étape réalisée, et après un léger délai pour s’assurer que tout s’est bien passé techniquement, tout est supprimé de notre serveur : le fichier audio ainsi que la transcription. Par ailleurs, si vous attribuez des noms, pseudos ou genres, pour les statistiques, sachez que ces informations ne font l’objet d’aucun traitement de notre côté.

Soutenir Lokas (et Framasoft)

Et l’IA dans tout ça ?

À Framasoft, nous ne sommes pas fans du tout de l’IA. Nous pensons que cette technologie (ou plutôt cet ensemble de technologies), pose plus de problèmes qu’elle n’apporte de solutions. Nous avons d’ailleurs essayé de présenter une synthèse de notre position sur l’I.A. au sein du site Framamia, que nous présentons ici sur le Framablog.

Alors, n’est-ce pas contradictoire d’utiliser l’IA au sein d’applications Framasoft, comme Lokas ou PeerTube ?

À notre sens, non. Et ce pour plusieurs raisons.

D’abord, comme nous l’écrivions dans le site Framamia, tous les modèles d’intelligence artificielle ne se valent pas. Whisper, le logiciel qui sert à la transcription, est une IA « spécialisée », et non une IA « généraliste » comme ChatGPT par exemple.

« Les modèles spécialisés, quant à eux sont optimisés pour résoudre efficacement une tâche précise. Leur impact est souvent maîtrisé, et peut correspondre à celui d’un autre logiciel. ».
Framasoft, sur le site Framamia.org

Whisper est certes une IA, mais qui tourne « en vase clos » sur nos serveurs.

Les algorithmes utilisés sont plus complexes qu’un filtre « Enlève les yeux rouges de cette photo » avec GIMP ou Photoshop, mais cela reste un modèle relativement simple (avec un processus d’entrées/sorties) infiniment moins énergivore qu’un modèle d’entraînement. En effet, l’inférence (le processus d’utiliser le modèle pour effectuer une tâche) consomme bien moins d’énergie que l’entraînement. Par exemple, exécuter Whisper pour transcrire un fichier audio de quelques minutes nécessite une puissance de calcul relativement modeste.

Ensuite, un projet comme Lokas ne nécessite pas d’acheter 350 000 puces GPU pour 9 milliards de dollars, comme l’a fait récemment Meta/Facebook, ce qui représente en gros le PIB du Togo en 2023. Nous ne pensons pas participer à la croissance de la bulle financière autour de l’IA, ou à faire faire s’emballer le capitalisme algorithmique.

Enfin (et surtout), avec Lokas ou PeerTube, nous demeurons cohérent⋅es avec une des valeurs au cœur de Framasoft, à savoir le respect de la confidentialité de vos données. En effet, nous ne faisons aucune exploitation de vos fichiers, en dehors de la tâche explicitement demandée, par exemple la transcription. Elles ne servent pas à enrichir un modèle d’IA à partir de vos discussions, de votre identité, etc. Nous ne conservons pas les fichiers audio ou texte, nous n’avons pas accès aux noms/prénoms/genres que vous attribuez manuellement aux participant⋅es d’une discussion (ça reste sur votre téléphone), etc. Et, évidemment, vos données ne sont JAMAIS monétisées.

Bref, Framasoft se fiche du contenu de vos données, elles vous appartiennent et ne regardent que vous.

Malgré cela, nous respectons le point de vue des personnes qui souhaitent boycotter l’IA, et nous entendons la contradiction qu’iels pourraient trouver à ce qu’une asso technocritique comme Framasoft propose des projets utilisant l’I.A.

Notre objectif est justement de proposer un outil qui permette d’avoir une réflexion concrète, afin de se forger un avis autonome, permettant à chacun et chacune de se construire sa propre position.

Illustration. Autour d'une table, des pinguoin chantent. Au centre, un petit perroquet mécanique prend des notes à la manière d'un sténographe.

Un perroquet mécanique prend des notes : tout un symbole.Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Lokas c’est pour quand ?

Vous pouvez d’ores et déjà télécharger l’application Lokas sur le Play Store, iOS (toujours en testflight chez Apple, parce qu’ils sont 🤬… disons tatillons. EDIT : c’est maintenant disponible !), f-droid (en cours), ou avoir l’apk Android en téléchargement direct ici. Notez cependant que Lokas est un prototype (si ce n’est pas déjà fait, prenez deux minutes pour lire « L’histoire de Lokas » et comprendre pourquoi), et il est donc normal que plein plein plein de choses ne fonctionnent pas !

Nous avons déjà pris du temps, de l’énergie, et un peu d’argent sur des ressources pourtant limitées (on vous a déjà dit qu’on ne vivait que de vos dons ? ;-) ). De plus, comme toujours, le code est libre, nous l’avons publié ici sur notre forge logicielle.

Avant d’aller plus loin, nous avons donc besoin de confirmer que ce projet vous intéresse. Si les dons ne sont pas assez importants, ou si les contradictions sont trop fortes : nous nous arrêterons là. (le code est libre, donc ça ne sera pas « perdu »).

Si, par contre, vous trouvez ça pertinent, les possibilités de développements futurs sont innombrables. Citons par exemple :

  • Reprendre complètement le design et l’accessibilité (en mode prototypage, nous sommes allé⋅es très vite, et Lokas est donc très perfectible) ;
  • Possibilité de (re)transcrire le fichier de son choix (par exemple issu d’une vidéo ou d’une autre application) ;
  • Ajouter un mode « web » à l’application. C’est à dire la possibilité d’utiliser Lokas depuis son ordinateur (sur le modèle de ce que fait le serveur Scribe de nos ami⋅es des Céméa) ;
  • Ajouter la possibilité de synthèses automatiques des transcriptions, pour retrouver rapidement les points clés ;
  • Traduire l’application (et le site web) dans d’autres langues que le français et l’anglais ;
  • Possibilité d’éditer et corriger la transcription directement depuis votre téléphone ;
  • Donner la possibilité d’obtenir la transcription dans la langue de son choix (par exemple une réunion en anglais, transcrite en français, ou l’inverse) ;
  • etc

Mais pour cela, il va nous falloir du temps salarié, et donc de l’argent. Donc, au risque de paraître insistant, nous vous invitons, si vous le pouvez, à nous faire un don.

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Le défi : 20 000 fois 20 € de dons pour les 20 ans de Framasoft !

Framasoft est financée par vos dons ! Chaque tranche de 20 euros de dons sera un nouveau ballon pour célébrer 20 d’aventures et nous aider à continuer et décoller une 21e année.

Framasoft, c’est un modèle solidaire :

  • 8000 donatrices en 2023 ;
  • plus de 2 millions de bénéficiaires chaque mois ;
  • votre don (défiscalisable à 66 %) peut bénéficier à 249 autres personnes.

jauge de dons au 3 décembre 2024 à 58 625 €

À ce jour, nous avons collecté 58 625 € sur notre objectif de campagne. Il nous reste 29 jours pour convaincre les copaines et récolter de quoi faire décoller Framasoft.

Alors : défi relevé ?

Obtenir Lokas Soutenir Framasoft

Framamia : partageons des clés de compréhension de l’IA

Par : Framasoft
3 décembre 2024 à 04:33

Afin d’aider à démystifier le sujet de l’intelligence artificielle, Framasoft publie une première version du site Framamia. Définitions, enjeux, risques et questionnements : en partageant le savoir, nous espérons contribuer à reprendre le pouvoir sur ces technologies qui impactent nos sociétés. Et pour la mise en pratique, Framasoft publie en même temps l’application Lokas, que l’on présente ici.

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Furby est presque en âge de voter : toute une Histoire

Depuis deux-trois ans, « ✨ L’IA™✨© » semble être le nouveau fourre-tout-tech à la mode qui fait vibrer la silicon valley, se répand dans les appels à projets publics, et sera oublié tout aussi rapidement (qui se souvient des NFT… ? Du web3… ? Y’a quelqu’un… ?).

Sauf que c’est plus compliqué que ça. À l’inverse des NFT et autres techno-lubies, l’intelligence artificielle est un domaine du numérique composé de nombreuses branches et disciplines (d’où l’impression de fourre tout).

Frise Chronologique de l'IA

Avec une histoire de plus de 70 ans, les expérimentations dans l’Intelligence artificielles sont déjà présentes dans nos quotidiens numériques. On peut imaginer Clippy (le trombone assistant numérique de Microsoft Office 97) comme l’ancêtre de Siri ou Alexa. Ou encore que les comportements de plus en plus réalistes des personnages de jeux vidéos sont l’héritage de DeepBlue (ordinateur qui bat le champion mondial Gary Kasparov aux échecs en 1997) ou des Furby (peluches parlantes créées en 1998)…

Photo d'un Furby

Cette peluche animatronique disposait de son propre langage et pouvait « apprendre » celui qu’on lui parlait.

Bref, notre histoire ne manque pas d’exemples pour montrer que les domaines de l’IA ont existé bien avant la popularisation des IA génératives comme Chat GPT et Dall-E (à explorer : ce poster, en anglais malheureusement, de la professeure de philosophie Danielle J. Williams).

 

Ni ✨magique✨, ni 😱apocalyptique😱… L’IA, c’est technique

Au delà de cette histoire, notre culture est remplie de mythes et clichés narratifs où la machine devient plus humaine que les humains. Du Golem à Wall-E, de HAL (2001, l’Odyssée de l’espace) à Skynet (Terminator), notre propension à vouloir humaniser des bouts de minéraux et impulsions électriques a inspiré bien des œuvres.

Présentes dans nos cultures et nos esprits, ces histoires jouent souvent sur la magie de la compassion, l’émerveillement de voir une création se doter d’empathie… ou sur le pêché de démiurgie, se prendre pour l’égal de Dieu en créant la vie, et déclencher ainsi une apocalypse vengeresse.

Gif tiré d'Edward aux mains d'argent, où un vieil homme place un biscuit en forme de cœur sur une machine de patisserie.

À l’origine, « Edward aux mains d’argents » est un robot à pâtisserie. – © 20th Century Fox / Tim Burton

Or les chantres des entreprises de l’IA générative jouent justement sur ces mythes de « l’IA Miraculeuse » (qui va résoudre le problème de l’urgence écologique, selon Éric Schmidt, ancien directeur de Google) ou de l’IA apocalyptique (qui risque de détruire l’humanité sans que l’on sache vraiment comment, à en croire Sam Altman, directeur d’OpenAI).

Présenter l’IA comme un unique personnage légendaire tour à tour salvateur et destructeur permet d’appuyer l’argument de laisser leurs entreprises faire le bien© sans entraves, et de réguler les autres (la concurrence) qui pourraient faire advenir le mal©.

L’IA c’est technique, donc politique

Or l’IA, c’est avant tout des technologies numériques. On parle de code développé par des humains, dirigés par d’autres humains, qui ont prit des décisions en fonction de leurs motivations et leurs idéologies.

Par exemple : vous ne créerez pas la même plateforme vidéo, vous n’y développerez pas les mêmes fonctionnalités si votre objectif est de faire croître le chiffre d’affaire de votre entreprise en exploitant les vidéastes et leur audience ; ou si votre but est de favoriser le partage du savoir et de la culture entre pairs. Les motivations sont différentes car les modèles idéologiques (le capitalisme de surveillance pour YouTube/Twitch, les communs numériques pour PeerTube) sont différents.

Un outil n’est pas neutre. Les outils numériques, complexes et organisant nos partages entre humains, sont donc éminemment politiques.

À Framasoft, nous fêtons les 10 ans de Dégooglisons Internet, dix années riches d’expériences et de leçons. Nous avons vu la généralisation des services en ligne. Cet internet de plateformes a sécurisé les monopoles des géants du web, qui sont devenus les hérauts et garants du capitalisme de surveillance.

Illustration « Quittons la planète GAFAM NATU BATX », CC BY David Revoy

Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Une des forces de ce système a été d’arriver à nous faire croire que l’outil numérique est neutre, qu’il est magique, que c’est très très très compliqué de nous l’expliquer, à nous pauvres consommateurs. Et puis de toutes façons, c’est de notre faute aussi : il a bien lu les conditions générales, elle a cliqué sur « tout accepter », iel reste libre de ne pas utiliser ces outils.

En individualisant la responsabilité sur des outils qu’il ne faut pas chercher à comprendre (de toutes façons ils sont neutres, qu’on vous dit !), il n’est plus possible de faire des choix collectifs sur la société que l’on désire.

Framamia, here we go again !

Voilà quelques années qu’à Framasoft, on se penche, on discute, on se trompe et on apprend sur le boom des intelligences artificielles. Les échanges sont nombreux, et nous partageons même une veille sur le sujet.

Aujourd’hui, Framasoft publie Framamia : un site où nous partageons des clés de compréhension sur l’intelligence artificielle, ainsi que des extraits de notre veille.

Vous y trouverez des définitions, des informations, des enjeux identifiés pour nos sociétés et notre environnement, et enfin des questionnements… Autant de bouts de savoirs que nous proposons pour que chacune et chacun puisse se construire un avis éclairé et le partager avec ses proches.

Partager la connaissance sur un sujet, c’est partager le pouvoir de l’appréhender individuellement et de l’influencer collectivement.

capture d'écran de l'entête du site framamia.org

Cliquer pour visiter le site Framamia.

Notez bien qu’il s’agit là d’un premier jet, d’une première tentative de partage autour des intelligences artificielles, et plus précisément des intelligences artificielles génératives qui se multiplient aujourd’hui.

Nous ne prétendons pas que Framamia est parfait, que les informations sont compréhensibles par une personne qui ne s’y connaît pas, ou que le site soit gravé dans le marbre. Nous espérons pouvoir améliorer cet outil informatif avec le temps.

Visiter Framamia Soutenir FramamIA et Framasoft

Jeter le Clippy avec l’eau (…K Google) du bain ?

Si l’histoire du numérique semble se répéter, nous avons envie de partager quelques leçons que nous en avons tirées. Nous espérons contribuer à sortir des clichés tels que « Le cloud L’IA c’est magique », « Google OpenAI est ton ami », « roh là là regarde c’est meugnon Siri CharacterAI a halluciné », « si tu utilises Amazon Dall-E c’est ta faute et je te juge… »

Pour le capitalisme de surveillance comme pour le capitalisme algorithmique, l’enjeu ne se situe pas sur tel ou tel outil, ni sur le choix de Camille Dupuis-Morizeau de l’utiliser ou le boycotter. L’enjeu est systémique : c’est celui du monde dans lequel nous voulons collectivement vivre, et comment les citoyennes peuvent collectivement reprendre le pouvoir de le choisir.

S’il semble impossible de poser, a posteriori, un moratoire sur les larges modèles de langage et les IA génératives, peut-on sortir ces outils du capitalisme algorithmique et les utiliser pour le bien commun ?

Mème Clippy « avez-vous besoin d'aide pour déclencher l'apocalypse ? »

« avez-vous besoin d’aide pour déclencher l’apocalypse ? »… merci Clippy.

On le sait : transcrire des voix en texte permet de rendre vidéos et podcasts accessibles aux personnes sourdes, ajouter une description textuelle des images que nous partageons sert aux personnes aveugles qui utilisent un lecteur d’écran.

Au delà de l’accessibilité, tout le monde ne maîtrise pas l’outil numérique : savoir formuler efficacement sa demande sur un moteur de recherche, écrire un objet d’email plus informatif et facile à retrouver que « Quelques nouvelles………… » Tout le monde n’est pas en capacité de s’adapter aux outils numériques. Pouvoir adapter les interfaces aux humains et à leurs langages naturels pourrait réduire la fracture numérique.

Encore faut-il peser les coûts (humains, techniques, écologiques) de tels projets, choisir collectivement si c’est ce que l’on désire et enfin s’en donner les moyens.

Expérimenter une IA des communs… ? Voici Lokas !

La question « Pour ou contre l’IA ? » ressemble à un piège, un faux débat qui nous isole les unes des autres. À Framasoft, nous n’avons pas (souvent) de réponses, mais beaucoup de questions qui nous semblent bien plus enthousiasmantes.

Une IA des Communs est-elle possible ? A quoi ressemblerait-elle ? Est-ce seulement souhaitable ? Quels en seraient les compromis et les conséquences ? Pour travailler de telles questions, nous avons eu envie d’expérimenter.

En parallèle de FramamIA, Framasoft publie dès aujourd’hui Lokas. Lokas est une application mobile (Android et iOS) qui permet d’enregistrer une réunion, afin d’obtenir une transcription.

captures d'écran de l'application Lokas avec les trois étapes : enregistrement, édition du transcript, détail du temps de parole

Cliquez pour découvrir et obtenir Lokas

Attention, Lokas est un prototype : c’est une démo limitée, mais fonctionnelle.  Nous avions envie de voir quelle forme prendrait un outil fait par une association sans but lucratif, aux moyens limités, souhaitant être utile au bien commun, en transparence et en limitant l’impact.

Nous avons hâte d’avoir vos retours sur une telle démarche, afin de voir s’il faut s’avancer dans cette voie, ou conclure l’expérimentation.

Lire une présentation complète de Lokas sur le Framablog

Obtenir Lokas Soutenir Framasoft

 

Le défi : 20 000 fois 20 € de dons pour les 20 ans de Framasoft !

Framasoft est financée par vos dons ! Chaque tranche de 20 euros de dons sera un nouveau ballon pour célébrer 20 d’aventures et nous aider à continuer et décoller une 21e année.

Framasoft, c’est un modèle solidaire :

  • 8000 donatrices en 2023 ;
  • plus de 2 millions de bénéficiaires chaque mois ;
  • votre don (défiscalisable à 66 %) peut bénéficier à 249 autres personnes.

jauge de dons au 3 décembre 2024 à 58 625 €

À ce jour, nous avons collecté 58 625 € sur notre objectif de campagne. Il nous reste 29 jours pour convaincre les copaines et récolter de quoi faire décoller Framasoft.

Alors : défi relevé ?

Visiter Framamia 🎈 Je soutiens la 21e année de Framasoft 🎈

Formulaires, compta, membres… Framaspace dégooglise encore mieux les assos !

Par : Framasoft
26 novembre 2024 à 04:20

Ce sont les 20 ans de Framasoft, mais c’est aussi l’anniversaire de Framaspace, notre cloud gratuit à destination des associations et petits collectifs militants. Deux ans après son annonce, c’est l’occasion de faire le bilan de l’année écoulée, et de vous annoncer nos envies pour 2025.

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Framaspace : un cloud pour dégoogliser les assos

En novembre 2022, Framasoft annonçait Framaspace, un service en ligne avec les caractéristiques suivantes :

  • Un espace cloud de 40Go et 50 utilisateur⋅ices maximum
  • Réservé aux associations et petits collectifs militants francophones
  • basé sur le logiciel libre Nextcloud
  • infogéré (c’est Framasoft qui se charge de la maintenance et des mises à jour)
  • permettant de gérer
    • des fichiers de tous types et de les partager
    • des agendas, publics ou privés
    • des contacts (synchronisés sur votre smartphone)
    • des photos (partageables sous forme d’albums)
    • des projets (méthode Kanban)
    • de la documentation (en mode « wiki »)
    • des visioconférences (jusqu’à une dizaine de personnes)
    • ou encore d’éditer, en ligne et à plusieurs des documents bureautiques (textes, feuilles de calculs, présentations, etc)
  • le tout gratuitement (c’est Framasoft qui offre !)

Pour en savoir plus sur le projet, vous pouvez vous référer : au site web Framaspace, à son article d’annonce, à l’article bilan publié à l’occasion de son premier anniversaire ou encore à la vidéo qui présente Framaspace.

Vous pourrez notamment comprendre pourquoi une petite association comme Framasoft s’est lancée dans le projet « un peu » fou de financer sur ses fonds propres jusqu’à 10 000 clouds associatifs (spoiler : « C’est politique ! »).

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2024 : l’odyssée de Framaspace

Alors le moins que l’on puisse dire, c’est que cette année encore, nous n’avons pas chômé !

1 500 associations hébergées hors GAFAM grâce à Framasoft

Nous avons donc plus que doublé le chiffre de l’année précédente, qui bénéficiait pourtant d’un effet d’annonce (où pas mal d’assos ont candidaté « pour voir », et sans doute un peu par « syndrome FOMO »).

C’est moins que le chiffre que nous annoncions vouloir atteindre l’an passé (nous visions plutôt 2 500 associations hébergées), mais accueillir 800 nouvelles structures, dont la sélection est faite manuellement, représente cependant déjà un petit exploit :)

Comme l’an passé, nous avons quelques statistiques à vous partager.

graphique en barre montrant en absysse le nombre de structures et en ordonnée les années de création

 

Notez donc qu’il reste de la place, donc votre asso ou collectif peut parfaitement candidater !

Nextcloud s’améliore, Framaspace aussi !

Tout d’abord, nous avons fait trois « grosses » mises à jour de Nextcloud, le logiciel qui motorise Framaspace, en passant de la version 26, fin 2023, à la version 29, fin 2024.

Voici un résumé des principales améliorations, sélectionnées en partie sur la base du travail de nos ami⋅es de la société Arawa.

  • Améliorations globales :
    • 🎯 Une recherche unifiée repensée et plus performante
    • ⚙️ Personnalisation de l’interface : réglage de l’ordre des apps dans la barre d’icône
    • 👁️ Accessibilité : amélioration de l’usage de lecteurs écrans, ajouts de raccourcis claviers
    • 👥 Les « Cercles » deviennent des « Équipes » et affichent le contenu partagé
  • 🗃 Nextcloud Files : performances en hausse !
    • Un chargement 65 % plus rapide de Nextcloud Files et un chargement plus rapide des dossiers volumineux
    • Possibilité de limiter le nombre maximal de téléchargements
    • Fichiers PDF : il est possible d’annoter ou de remplir des champs de formulaires dans vos fichiers PDF
    • Partages externes : génération de QR code
  • 💬 Nextcloud Talk :
    • Améliorations des performances du chat et de la visioconférence
    • Recueil de consentement quant à l’enregistrement de la visioconférence, ajout d’émoticônes, meilleure identification de « qui est qui ? », etc
    • Édition des messages, support du format Markdown et widgets interactifs
  • 👥 Nextcloud Collectives :
    • Il est désormais possible de lier des fichiers aux pages de vos collectifs
    • Collectives supporte désormais le chiffrement des données sur le serveur
    • Affichage pleine largeur
    • Possibilité de dupliquer des pages entre Collectifs
  • 🗓️ Nextcloud Calendar :
    • Ajout d’une fonction permettant facilement l’ajout de calendriers de vacances ; rapprochement du module de prise de rendez-vous avec Nextcloud Talk
    • Possibilité de déclarer des congés, déplacements, maladies… Pour se tenir au courant facilement en cas d’indisponibilité
  • 📇 Nextcloud Contacts bénéficie entre autres choses d’un relookage de ses fiches contact

C’est sans compter que ces nouveautés sont aussi complétées par de (très) nombreuses corrections de bugs.

Plus d’outils dans Framaspace, plus de pouvoir aux assos

Mais ce n’est pas tout ! Nous avons aussi ajouté plusieurs applications à Framaspace.

Visites guidées

Grâce aux visites guidées, vous bénéficiez de tutoriels guidés dans les principales applications de votre Framaspace.

Cette application a été développée par Val, stagiaire à Framasoft cet été (lire son interview pour en savoir plus).

Transfert de propriété

Transfert de propriété est une application réservée aux administrateur⋅ices d’espaces. Elle permet aux admins de pouvoir transférer facilement : fichiers, agendas et contacts, d’un⋅e utilisateur⋅ice à l’autre (par exemple en cas de départ soudain d’un⋅e membre de l’asso).

Capture écran d'Ownership Transfer Capture écran d'Ownership Transfer

Cette application a, elle aussi, été développée par Val, stagiaire à Framasoft en pleine canicule (on vous a déjà dit que nos stagiaires étaient formidables ? Non, ben iels le sont ! La preuve ? Lisez sa seconde interview).

Formulaires

Formulaires vous permet de créer des formulaires simples (pour vos adhérent⋅es ou vos bénéficiaires).

Les résultats peuvent être visibles directement dans votre espace, ou directement transférés dans un fichier .csv ou tableur, que vous pouvez ouvrir et manipuler à votre guise sans quitter votre espace.

Vous pouvez lire l’article de présentation sur le blog de Nextcloud.

 

Tableaux

Tableaux vous permet de créer de mini-applications sans rien n’y connaître en code. Par exemple, pour un atelier vélo, vous pouvez créer une petite application qui permet de savoir qui réserve quoi dans une liste de matériel. Ou encore, pour l’organisation d’une AG, qui vient quand ? à quelle heure ? qui a besoin d’un logement ? etc.

Cette application est fonctionnelle, et sera enrichie lors des prochaines mises à jour, MAIS est plutôt réservée à un public avancé.

Si cela vous intéresse, vous pouvez lire cet article (en anglais).

Les applications Formulaires et Tableaux bénéficieront de tutoriels dédiés en 2025.

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Avec Paheko, gérez vos membres et votre compta dans Framaspace

C’est probablement LA principale annonce que nous avons à vous faire 😊

Nous sommes fier⋅es d’avoir intégré une partie du logiciel libre de gestion associative Paheko à Framaspace 🎉

Paheko, Kezako ?

Paheko, que les plus ancien⋅nes d’entre vous connaissaient peut-être sous le nom de Garradin, est un logiciel qui vous permet de gérer associations, clubs sportifs, ONG, syndicat, CSE, syndic de copropriété, etc.

Paheko propose de nombreuses fonctionnalités :

  • Gestion comptable : Paheko propose de gérer une comptabilité en partie double (saisie, journaux, grand livre, bilan, compte de résultats, statistiques, import/export au format FEC, suivi des dépôts de chèques, etc).
  • Gestion de membres : Paheko permet une gestion de membres à la fois très simple et très complète.
  • Gestion d’activités  : une activité type peut être celle d’être adhérent à l’association, mais  peut également être par exemple : participer à une formation, s’inscrire à un atelier, être bénévole pour un événement, être membre d’un groupe de travail, etc. Paheko permet une gestion simple de ces activités, ainsi que de leurs tarifs éventuels. Mais vous pouvez aussi  faire des rappels réguliers à vos membres (par exemple pour faire un rappel de cotisation d’adhésion annuelle, ou pour envoyer une lettre d’information à tou⋅tes les membres inscrit⋅es à l’activité « Sorties vélo »).
  • Gestion de documents : comme Nextcloud, Paheko permet la gestion de documents en mode stockage, partagés ou collaboratifs.
  • Gestion du site web de l’association  : Paheko permet rapidement et facilement de gérer le site web de votre association.

Paheko est aujourd’hui utilisé par plus de 6 000 associations, notamment au travers de son portail Paheko Cloud qui propose un essai gratuit (pour un seul exercice comptable) et un tarif à contribution libre.

Nous connaissons bien ce logiciel et son développeur principal, impliqué depuis de nombreuses années dans différents milieux militants, dont celui du logiciel libre francophone. Notez par ailleurs que Paheko est membre du collectif CHATONS, impulsé par Framasoft.

Cet article est d’ailleurs l’occasion de le remercier, lui et toute l’équipe Paheko, à la fois pour avoir réalisé ce logiciel libre de qualité, mais aussi pour nous avoir permis et même aidé à l’intégration de Paheko dans Framaspace. Nous pensons qu’il s’agit là d’un exemple concret où l’esprit collaboratif du libre et des communs l’emporte largement sur l’aspect compétitif de l’individualisme et de la mise en concurrence. Merci à elles et eux !

Gérer les membres et activités de votre collectif

Ainsi, dans Framaspace, vous pouvez dorénavant gérer les membres de votre association.

Ajoutez un⋅e membre en quelques clics. Créez des catégories de membres. Gérez leurs adhésions (avec ou sans cotisation). Générez des fiches/badges de membres, avec vos propres champs, etc. L’éventail des possibilités est large ! Par ailleurs, notez que si vous n’avez le droit qu’à 50 comptes utilisateurs maximum dans Framaspace, vous n’êtes pas limité.es dans le nombre de membres que peut gérer Paheko.

Liste des membres dans Paheko Cotisations dans Paheko

Vous pourrez aussi créer des « activités ». Une activité peut correspondre à toute thématique. Il peut s’agir de la cotisation annuelle, d’un atelier, d’une formation, d’un événement, etc. Nous faisons confiance à votre imagination :)

Une fois l’activité créée, vous pouvez y inscrire les membres de votre choix. Vous pourrez leur envoyer des messages (par emails groupés). Ces derniers pourront recevoir des rappels automatiques que vous pourrez configurer (par exemple un rappel 15 jours avant l’expiration d’une cotisation à l’asso, ou 3j avant la date d’une formation).

Liste d'activités dans Paheko Envoyer un message groupé

Un outil de comptabilité associative… et pas que !

C’est un très gros morceau, et cet article n’a pas pour but de vous démontrer toutes les fonctionnalités comptables de Paheko. Nous rappellerons juste que plus de 6 000 associations utilisent à ce jour Paheko, ce qui démontre la robustesse de son application de comptabilité.

Par ailleurs, Paheko permet de choisir différents plans comptables. Framaspace héberge près d’une centaine de syndicats, de collectifs de copropriétaires (syndics), d’associations belges ou suisses, etc. pour lesquelles Paheko permet de choisir ou d’importer un plan comptable adapté.

Suivi de l'activité d'un compte

 

Pour découvrir les possibilités d’usage de Paheko en termes de comptabilité, nous vous renvoyons à la documentation officielle de Paheko.

Tout Paheko n’est pas (encore) dans Framaspace

Alors, « la peinture est encore fraîche », comme disent les boomers.

Pour intégrer Paheko dans nos 1 500 Framaspaces, il nous aura tout de même fallu mettre en œuvre des efforts considérables (notamment pour Thomas et Luc, qui se sont chargés du développement et du déploiement). Par conséquent, nous avons fait le choix d’y aller par étapes, pour nous éviter de nous retrouver submergé⋅es par le support autour de l’application.

Par ailleurs, nous voulions aussi éviter de surcharger le support officiel de la communauté Paheko, si trop d’utilisateur⋅ices de Framaspace signalaient des bugs en réalité liés à l’intégration de Paheko dans Framaspace.

Donc, pour l’instant, nous avons quand même limité le périmètre d’usage de Paheko dans Framaspace :

  • La fonctionnalité « site web de l’association » inclue dans Paheko est désactivée (nous regarderons en 2025 s’il est possible de la rendre accessible) ;
  • La gestion des membres et la gestion des utilisateur⋅ices dans Framaspace, ne sont pas totalement liées : c’est un choix volontaire. Ainsi, si vous ajoutez un utilisateur à votre Framaspace, celui-ci se verra automatiquement créé en tant que membre dans Paheko. L’inverse n’est cependant pas vrai, puisque vous pouvez tout à fait avoir besoin de gérer une « grosse » association (par exemple avec 1 000 membres dans Paheko), sans pour autant souhaiter leur donner, à toutes et tous, un accès à votre espace Framaspace (de toutes façons limité, lui, à 50 comptes) ;
  • Documents : côté Framaspace, nous avons limité cette fonctionnalité, afin de ne pas perdre vos membres entre les fichiers gérés par Nextcloud et ceux gérés par Paheko ;
  • Pour l’instant, seul⋅es les utilisateur⋅ices Framaspace faisant partie du groupe « admin » peuvent accéder à Paheko. Mais l’administrateur⋅ice peut aussi ajouter des utilisateur⋅ices aux groupes « paheko_compta » ou « paheko_membres », qui auront alors accès en écriture aux modules dédiés ;
  • Graphiquement, l’interface est encore assez mal intégrée à Framaspace. Nous verrons à améliorer cela (si vous nous en donnez les moyens) ;
  • Il reste certainement des bugs ici ou là, vous pouvez nous les signaler sur la catégorie dédiée du forum Framaspace.

🦄 Soutenir la collaboration Paheko & Framaspace 🦄

Framaspace en 2025 : viser la lune ?

Accroître la notoriété de Framaspace

Pour diverses raisons, nous avons pris du retard sur les actions de promotion de Framaspace. Pour l’instant, en dehors de quelques conférences et messages sur les réseaux sociaux, nous avons très peu communiqué sur ce service, qui est pourtant un « poids lourd » dans notre offre.

En 2025, nous consacrerons donc du temps à travailler la communication autour de Framaspace : conception de supports promotionnels, contacts avec les têtes de réseaux associatives, lettres d’information, etc.

Construire les fondations d’une communauté d’utilisateur⋅ices de Nextcloud

L’un des objectifs de Framaspace est aussi de faire émerger une communauté d’utilisateur⋅ices francophone du logiciel Nextcloud.

En effet, ce logiciel libre est utilisé par plus de 100 millions de personnes dans le monde, mais l’essentiel de la communauté échange en anglais ou allemand. Quant aux forums en français, les discussions sont souvent très très techniques.

Nous voulons donc participer à la structuration d’un espace d’entraide plutôt à destination des utilisateur⋅ices.

Pousser (enfin) l’accompagnement aux usages de Framaspace

Nextcloud est un logiciel aussi riche que complexe. Et Framaspace hérite de cette richesse et de cette complexité. Même si sa fonction principale reste le stockage et le partage de fichiers, son périmètre d’action dépasse aujourd’hui largement ce cadre : agenda, suite bureautique collaborative, synchronisation de fichiers, chat, visioconférence, formulaires, et maintenant gestion de membres et comptabilité.

En conséquence, la question de pouvoir mieux accompagner les utilisateur⋅ices, notamment celles et ceux qui découvrent Nextcloud, demeure centrale.

Même si Framasoft a participé à des webinaires ou soutenu financièrement l’animation d’ateliers, nos actions d’accompagnement des publics n’en sont encore qu’à leurs débuts.

Plusieurs projets sont en cours de réalisation, notamment un tutoriel interactif, dont vous serez l’héroïne ou le héros. Mais aussi plusieurs tutoriels sur des fonctionnalités avancées de NextCloud, en particulier sur les apps « Formulaires », « Tableaux » et « Paheko ».

Intégration de nouvelles fonctionnalités en 2025 ?

Nous commençons à avoir une offre relativement complète sur Framaspace.

Mais cela ne signifie pas que nous allons nous arrêter là…

D’abord, début 2025, nous passerons à la version 30 de Nextcloud qui apportera, là encore, son lot de nouvelles fonctionnalités intéressantes.

Nous évaluerons aussi l’intégration de nouvelles applications, comme celle mettant à disposition un tableau blanc interactif et partagé, ou celle proposant des dossiers de groupes (qui reste pour l’instant un peu trop buguée à notre goût). Nous estimerons la pertinence d’intégrer la valorisation du bénévolat. Et nous verrons si nous avons les moyens humains et financiers d’ajouter la possibilité de créer et gérer votre site web associatif, directement depuis votre Framaspace.

Par ailleurs, nous envisageons de « muscler » les capacités de visio de Framaspace, en mettant en place une infrastructure plus performante et plus avancée. En effet, les tests de Framaspace semblent démontrer qu’une visio à 2 ou 3 personnes fonctionne correctement. Mais avec plus de participant⋅es, la qualité peut vite se dégrader, et impose une excellente connectivité. Nous souhaitons nous pencher sur ce problème, et évaluer les coûts des différentes solutions.

Enfin, même s’il ne s’agit pas de nouvelles fonctionnalités, nous souhaitons inciter à la « collaboration politique » entre les espaces. Que cela soit en mettant en valeur les possibilités de « fédération » (c’est-à-dire la possibilité de lier et de partager des informations entre plusieurs espaces Framaspace ou Nextcloud), ou en proposant une « veille militante » partagée afin de faciliter les mobilisations (ce qui nous semble particulièrement essentiel en ce moment).

Cela ne pourra évidemment se faire que si vous nous en donnez les moyens, car il nous faut encore…

… trouver notre modèle économique 😅

Qu’est-ce qui peut bien pousser une association française qui compte moins d’adhérent⋅es que le club de bridge de Pouilly-en-Auxois à dire « OK, on va outiller numériquement des milliers d’associations en leur fournissant du cloud éthique. Et on va faire ça gratuitement. » ?

La folie, l’inconscience, ou le manque d’humilité, diront certains. Et peut-être auront-ils raison ! :-P

Mais nos objectifs ont toujours été les mêmes : faciliter l’accessibilité et la découvrabilité d’outils numériques libres, éthiques et solidaires.

Or, si l’offre Nextcloud est pléthorique chez les CHATONS, il faut bien avouer que le coût à l’entrée (même pour quelques dizaines d’euros par mois) est un véritable frein à quitter les GAFAM et notamment Google Workspace, utilisé par des centaines de milliers d’associations à travers le monde.

Illustration - Dans l'espace, une licorne fait apparaitre des bulles de sa baguette magique. Dans les bulles, on trouve des symboles : un boulier, des fichiers, etc.

Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

C’est une des raisons qui nous a poussés à proposer une offre gratuite, ou plutôt «  sans discrimination par l’argent ».

Mais voilà, on estime, à la très grosse louche, que Framaspace coûte environ 30 000 € par an à Framasoft.

Côté recettes, nous recevons bien entendu quelques dons pour Framaspace, et une partie du soutien financier de fondations à Framasoft, se fait aussi parce que nous proposons ce service.

Cependant, cela ne suffit pas à mettre le projet à l’équilibre financier. Ça tombe bien : comme tout projet militant, l’équilibre budgétaire n’est pas un objectif

Cependant, c’est un moyen parmi d’autres de pouvoir assurer la pérennité d’un projet. Vous nous voyez donc venir avec nos gros sabots… Soutenir Framasoft, c’est soutenir Framaspace.

C’est permettre à des centaines (demain des milliers ?) d’associations de pouvoir mettre leurs valeurs de progrès social et de justice sociale en cohérence avec leurs usages numériques.

C’est redonner, aussi, un peu de fierté et de dignité à un milieu associatif aujourd’hui en grande souffrance – et en grand danger – face aux rouleaux compresseurs du néolibéralisme, de la haine en ligne (mais aussi dans le monde physique), du rétrécissement de l’espace démocratique, etc. en démontrant que les associations ne sont pas solubles dans la startup nation, et peuvent prendre soin d’elles-mêmes, y compris dans un monde où certains voudraient nous faire croire que la solidarité serait une valeur dépassée.

En conséquence, si vous trouvez Framaspace utile, opportun ou tout simplement intéressant, nous vous invitons à soutenir Framasoft.

(ça se passe ici)

 

Le défi : 20 000 fois 20 € de dons pour les 20 ans de Framasoft !

Framasoft est financée par vos dons ! Chaque tranche de 20 euros de dons sera un nouveau ballon pour célébrer 20 ans d’aventures et nous aider à continuer et décoller une 21e année.

jauge de dons au 26 novembre 2024 à 24 421 €

Framasoft, c’est un modèle solidaire :

  • 8000 donatrices en 2023 ;
  • plus de 2 millions de bénéficiaires chaque mois ;
  • votre don (défiscalisable à 66 %) peut bénéficier à 249 autres personnes.

À ce jour, nous avons collecté 24 421 € sur notre objectif de campagne : merci ! Il nous reste 35 jours pour convaincre les copaines et récolter de quoi faire décoller Framasoft.

Alors : défi relevé ?

🎈 Je soutiens la 21e année de Framasoft 🎈

20 ans de Framasoft… et un de plus grâce à vos dons ?

Par : Framasoft
19 novembre 2024 à 04:00

Grâce à vos dons, Framasoft accompagne plus de 2 millions de personnes dans leur émancipation numérique. Après une vingtième année difficile, notre association vous demande les moyens de poursuivre ses actions… et de relever les défis du futur.

🎈 Framasoft a 20 ans🎈 : Contribuez pour financer une 21e année !

Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit depuis 20 ans pour faire avancer le Web éthique et convivial. Retrouvez un focus sur certaines de nos actions en 2024 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2024)

 

Malgré une année difficile…

Sans rentrer dans les détails ni l’auto-apitoiement (car l’heure est à la célébration), cette année a été doublement difficile pour Framasoft.

Humainement d’abord, car des conflits significatifs (qui peuvent advenir dans toutes les associations… et toute aventure humaine) ont accaparé beaucoup d’énergies et affaibli le niveau de motivation.

Ainsi Framasoft conclut 2024 avec une fatigue cumulée, une équipe amoindrie, et une furieuse envie de se recentrer en 2025 sur nos actions au service de celles et ceux qui ont besoin d’outils numériques éthiques et populaires.

Or financièrement aussi, c’est pas la joie. Entre le fait d’avoir moins de forces humaines dans l’association, et une année morose pour tout le monde : inflation, fascisme aux portes du pouvoir, besoins de solidarités qui se multiplient…

Framasoft a vu (comme bien d’autres) ses dons baisser drastiquement. Ainsi, au 1er octobre 2024, Framasoft a reçu près de 50 000 € de dons en moins qu’à la même date, en 2023.

🎈 Soutenir Framasoft 🎈

…Framasoft est fière de son bilan 2024 !

D’ici la fin de l’année, nous vous présenterons en détail sur ce blog quelques actions marquantes réalisées en 2024. Bien entendu, Framasoft c’est beaucoup plus que cette sélection (on pense par exemple à l’ensemble des services Dégooglisons Internet)… Mais il faut bien choisir parmi les 100 pages de nos rapports d’activités.

🦄 Framaspace, le cloud associatif s’enrichit d’outils importants

Comptabilité, gestion des membres, formulaires, gestion simplifiée de données… toutes ces fonctionnalités viennent rejoindre les intros interactives, partage de propriété, agendas, contacts, chat et synchronisation de dossiers déjà proposés dans Framaspace.

Illustration - Dans l'espace, une licorne fait apparaitre des bulles de sa baguette magique. Dans les bulles, on trouve des symboles : un boulier, des fichiers, etc.

Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Si vous souhaitez que votre asso ou petit collectif obtienne un Framaspace et profite de ces nouveautés dès que possible, n’hésitez pas : les inscriptions sont toujours ouvertes !

🦄 Soutenir Framaspace 🦄

🤖 Framamia & Lokas : démystifier l’IA par l’explication (et l’exemple !)

Du miracle à l’apocalypse, l’IA est le lieu des fantasmes prophétiques. Framasoft s’est lancé le défi de nuancer le débat, et de revenir au concret en partageant des clés de compréhension.

Illustration. Autour d'une table, des pingouin chantent. Au centre, un petit perroquet mécanique prend des notes à la manière d'un sténographe.

Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Avec le site Framamia nous voulons exposer, de manière claire, ce que nous percevons aujourd’hui de ce nouvel enjeu du numérique…

Quant à Lokas, c’est une expérimentation, une démonstration du type d’outils qu’on peut créer lorsque l’on s’empare de l’outil IA sans chercher le profit, la croissance ou l’exploitation… mais juste à être foncièrement utile.

🤖 Soutenir Framamia 🤖

📱 L’application PeerTube : un univers de vidéos au creux de votre main

PeerTube n’est pas une plateforme de vidéos et de live : c’est un réseau de plateformes, autonomes, auto-gérées et interconnectables.

Cependant, il reste difficile de découvrir des contenus sur ce réseau, d’autant plus quand la majorité des vidéos en ligne sont désormais regardées depuis un téléphone.

Illustration - Sepia, læ poulpe mascotte de PeerTube, sort de l'écran d'un téléphone mobile.

Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Nous avons donc développé une application mobile PeerTube, disponible sur le PlayStore, l’appstore d’iOS et bientôt F-Droid.

📱 Soutenir l’application PeerTube 📱

🐙 PeerTube v7 : un redesign pour une expérience encore plus fluide

Ce fut une année riche en nouveautés pour le logiciel qui permet de créer sa plateforme de vidéos et de lives : export et import des comptes, modération des commentaires, transcription automatique d’une vidéo, séparation des flux audio et vidéo, navigation dans les sous-titres…

Illustration - Dans la mer Sepia, læ poulpe mascotte de PeerTube, dessine un grand chiffre sept avec son encre.

Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

En décembre nous comptons publier la version 7 de PeerTube, avec des changements majeurs dans l’expérience et l’interface du logiciel.

Plus de clarté, de simplicité, d’accessibilité : nous avons hâte de vous partager ce nouveau look !

🐙 Soutenir PeerTube v7 🐙

🦆 Cancanons : bilan des actions pour collectiviser et convivialiser internet

Annoncée fin 2022, la feuille de route Collectivisons Internet / Convivialisons Internet (ou « coin-coin », pour les rapides) peut se résumer en une ambition : dégoogliser les associations.

Illustration - Une maman canard regarde le nid dans lequel quelques uns des œufs ont éclot.

Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Avec ECHO Network qui arrive à sa (brillante) conclusion, Émancip’Asso qui a été lancé et fait son petit bonhomme de chemin, Framaspace qui évolue… le moment nous semble propice pour faire le point sur ces actions et le futur que nous leur réservons.

Désormais, Framasoft propose plusieurs outils aux collectifs qui désirent des outils numériques à la hauteur de leurs valeurs : c’est l’heure de les présenter correctement !

🦆 Soutenir Coin-Coin 🦆

Célébrons 20 ans de partages associatifs

2024, c’est aussi pour nous la 20e année de l’association Framasoft, dont la déclaration fut officialisée par la publication au Journal Officiel du 03 janvier 2004.

Annonce de déclaration de l’association Framasoft au journal officiel du 3 janvier 2004.

… dans le podcast Projets Libres !

On ne va pas raconter 20 ans d’aventures associatives dans un article de blog (on ignore si un seul livre suffirait !) Nous avons donc demandé à Walid, auteur du podcast Projets Libres !, d’aider des membres historiques à partager quelques souvenirs autour de ces deux décennies.

Le premier épisode de ce podcast est déjà disponible : Framasoft, les premières années (2004-2014) racontées par Alexis Kauffmann et Pierre-Yves Gosset.

capture d'écran de la page du podcast projets libres dédié à Framasoft

Cliquez pour aller écouter le premier épisode du podcast racontant les 20 ans de Framasoft

Pensez à vous abonner à Projets Libres ! pour ne pas rater (très prochainement) l’épisode suivant, autour des années Dégooglisons (2014-2024), racontées par Christophe Masutti, Pierre-Yves Gosset et Pouhiou.

… sur le site 20ans.framasoft.org !

De plus, les membres bénévoles de l’association vous ont préparé un site web qui détaille 20 ans d’actions et de projets autour du logiciel libre, des communs culturels, et de l’éducation populaire aux enjeux du numérique.

L’histoire de Framasoft démontre qu’avec beaucoup de contributions, de talents, de travail, de chance (aussi) et de détermination… une petite association de moins de 40 membres peut proposer des services et des outils qui améliorent la vie numérique de plus de deux millions de personnes chaque mois.

capture d'écran du bandeau d'accueil du site des 20 ans de Framasoft

Cliquez pour découvrir le site des 20 ans de Framasoft

Cette histoire est peut-être une anomalie statistique (quoique… nous en profitons pour souhaiter un joyeux 20 ans aux copaines du CLISS XXI, de Thunderbird et de Wikimédia France !). Et oui : Framasoft présente un modèle assurément difficile à reproduire… mais c’est surtout pour nous une grande fierté et une grande responsabilité, qui a été rendue possible par le soutien de celles et ceux qui, chaque année, ont donné à Framasoft.

🎈 Soutenir 20 ans de Framasoft 🎈

Deux futurs possibles, qui ne dépendent que de vous

Les dons à Framasoft sont une démonstration de solidarité : en 2023, nous estimons avoir eu environ 8 000 donateurices pour 2 millions de bénéficiaires mensuels.

Une personne qui fait un don à Framasoft permet à 249 autres de bénéficier gratuitement de nos outils.

D’ailleurs, Framasoft étant une association d’intérêt général, on rappelle que les dons ouvrent droit à 66 % de déduction fiscale pour les contribuables français. Un don de 200 € cette année reviendra finalement à 67 €, après déduction.

Car oui, c’est le moment de l’année où nous faisons appel à votre soutien pour poursuivre et financer les actions de Framasoft. Et après une 20e année difficile, notre association a encore plus besoin de vous, que ce soit pour redémarrer ou pour décoller.

illustration où des animaux mascottes de projets framasoft rassemblent des ballons sur deux piquets au sol. Les ballons prennent la forme d'un 20 géant.

Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Avec 200 000 €, Framasoft continue une 21ième année

C’est la somme qu’il nous faut pour boucler le budget 2025, et poursuivre nos projets avec l’équipe réduite. Cela nous permettra, par exemple, de pérenniser enfin l’emploi de Wicklow (qui, entre autres, développe l’application PeerTube) dont nous avons prolongé le CDD fin août dernier.

Cependant, ne nous leurrons pas : si cette (déjà très belle) somme permettra à Framasoft de se désembourber, nous aurons juste les moyens de maintenir les actions actuelles, les services en ligne, etc. sans pouvoir vraiment s’attaquer à de nouveaux chantiers.

🎈 Aider Framasoft à continuer ses actions 🎈

Avec 400 000 €, Framasoft décolle pour innover !

D’où le fait qu’on affiche un deuxième pallier, bonus, dans notre collecte de dons cette année. Tout ce que vous nous confierez au-delà des 200 000 € nous donnera les moyens de faire plus, de faire mieux, et de s’attaquer à de nouveaux sujets.

Bien entendu, nous avons d’ores et déjà de nombreux plans pour améliorer drastiquement les services actuels les plus utilisés. Or cela demande du temps, des talents… bref : de l’argent.

Nous avons aussi envie de démontrer qu’un numérique émancipateur, compris, maîtrisé… c’est un enjeu d’actualité et d’importance face aux urgences climatiques et sociales.

Qu’il s’agisse des usages mobiles, de l’IA, des Communs, des outils résilients (low-technicisation, réemploi, etc.), de la place du numérique à l’heure de l’urgence climatique… nous avons de grandes ambitions pour entamer cette nouvelle décennie de la vie de Framasoft. Il ne nous manque plus que les moyens de les réaliser !

🎈🎈 Aider Framasoft à décoller en 2025 🎈🎈

Illustration - des mascottes ont planté une flopée de ballons qui prennent la forme du logo Framasoft. Le lopin de terre s'est détaché, et ils flottent dans le ciel nocture en faisant la fête.

Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Le défi : 20 000 fois 20 € de dons pour les 20 ans de Framasoft !

Certes, le slogan « 20 balles pour les 20 ans de Frama » avait de l’allure… mais si les plus généreuxses d’entre vous se limitent à 20 € de dons, il faudrait trouver 20 000 donateurices ! (alors qu’il y en avait un peu plus de 8000 en 2023)

Et puis on ne veut pas vous dire combien contribuer, juste que (si vous le souhaitez et le pouvez), votre soutien sera plus que bienvenu. Chaque tranche de 20 euros de dons sera un nouveau ballon pour célébrer 20 ans d’aventures et nous aider à décoller.

Vos partages et vos encouragements nous seront tout aussi précieux : nous avons, ensemble, 42 jours pour convaincre les copaines et récolter de quoi faire décoller Framasoft.

Alors : défi relevé ?

🎈 Je soutiens la 21e année de Framasoft 🎈

Enquête Framalab : ce sont vos besoins qui comptent

Par : Framasoft
24 septembre 2024 à 04:41

Partagez vos retours et besoins sur les outils en ligne présentés sur Framalab en vous exprimant dans notre enquête. Vous avez 15 jours pour contribuer ainsi à Framasoft !

Framalab, un labo pour tester des services libres

Il y a trois mois, Framasoft ouvrait Framalab, un laboratoire ouvert à toustes, qui permet de tester des services libres en ligne.

Notre objectif est de savoir si de tels outils peuvent répondre à vos besoins, à vos attentes, et quelles améliorations leur apporter pour que vous les adoptiez.

Ces logiciels libres sont proposés « tels que développés par leur communauté » et vous permettent de :

illustration mettant en scène une femme réparant un coucou sur son étable, sous les yeux d'un viel homme et d'un chaton

Cliquez pour explorer le Framalab – illustration CC-By David Revoy (sources)

Essayer et s’exprimer, une autre manière de contribuer

Pour savoir comment vous aider à émanciper vos pratiques numériques, le mieux c’est encore de s’adresser : à vous ! C’est bien beau de vous proposer de tester les outils du laboratoire Framalab (et allez-y, hein : ça reste ouvert !) ; mais c’est quand même mieux de savoir ce que vous pensez de ces tests.

Du 24 septembre au 8 octobre, nous ouvrons donc une enquête Framalab, afin de récolter vos avis et vos besoins !

Répondre à cette enquête devrait vous prendre 10-15 minutes. Ces retours seront précieux pour Framasoft, car ils nous permettront de mieux décider sur quels services concentrer notre travail.

Nous sommes aussi persuadées que vos réponses à cette enquête seront importantes pour les communautés développant ces logiciels libres, et pour d’autres qui pourront s’en inspirer. C’est pourquoi nous nous engageons à en publier les résultats (après les avoir dépouillés et anonymisés, bien entendu ^^).

Illustration mettant en scène un Tux qui offre des outils aux personnes autour de lui.

Cliquez pour accéder à l’enquête – Illustration CC BY David Revoy (sources)

Rendez-vous sur Framalab.org

Nous nous donnons jusqu’au 8 octobre pour récolter vos réponses à notre enquête.

N’hésitez pas à partager l’info et ces liens autour de vous : on compte sur vos contributions.

Dégooglisons Internet fête ses 10 ans : mises à jour et nouveaux services

Par : Framasoft
13 juin 2024 à 02:45

Pétitions, Tableau blanc, Tricount-like, etc… De nouveaux services Framasoft sont en préparation, et des services existants sont en rénovation. On vous dit tout, et notamment pourquoi nous avons besoin de vous.

Cet article étant particulièrement long, on vous en propose ici un court résumé.

Pour tout cela, nous avons besoin de votre aide

Soutenir la campagne « Dorlotons Dégooglisons #2 »

 

Carte Dégooglisons Internet 2016

Carte Dégooglisons Internet 2016

Il y a dix ans, nous annoncions notre campagne Dégooglisons Internet, qui fut un succès relativement retentissant : en couplant le plaidoyer (c’est à dire le fait de dénoncer la « triple domination » des GAFAM et leur toxicité) avec la mise en place de solutions concrètes, cette campagne de Framasoft a marqué les esprits, et nous pensons même en toute humilité qu’elle a été parfois un socle pour apporter une réponse structurée à l’envahissement des Big Tech dans nos vies.

Dans la foulée (en 2016), nous impulsions le collectif CHATONS, qui compte aujourd’hui plus de 80 structures.

Puis, quelques années plus tard, nous fermions une partie des services Dégooglisons. Les raisons étaient nombreuses (au moins 10 !) mais il y avait l’envie d’arrêter la course à l’échalote de la sortie de services, puisque nous en avions publié quasiment un par mois pendant trois ans. Notre épuisement (surtout post COVID) était alors à la hauteur de la pression du public.

Des CHATONS autonomisés pour des GAFAM atomisés ?

En parallèle le collectif CHATONS continuait sa montée en puissance. Coordonné par Framasoft, qui finançait son animation, nous estimons que fin 2023, l’association Framasoft a investi environ 100 000€ (essentiellement en temps de travail salarié) dans la mise en place de ce collectif.

Alors, certes, comme tout projet collectif, celui-ci comporte des faiblesses et des failles. Mais cette association de fait est réellement un succès à de nombreux points de vue :

  • la marque « CHATONS » est connue et reconnue par de très nombreux utilisateur⋅ices, qui peinaient à retenir les identités de nombreuses structures locales ;
  • le fait d’avoir un projet structurant a encouragé de nombreuses personnes à créer leur propre organisation. Ces personnes se sont senties légitimes à créer ou rejoindre des associations locales. Avoir réussi à faciliter ce « faire ensemble » est une véritable fierté pour nous ;
  • l’entraide entre CHATONS est une réalité, comme l’atteste le forum du collectif.

Le collectif est maintenant autonome et auto-géré depuis plusieurs mois, Framasoft étant depuis redevenu un « simple membre ».

Ne pas regarder le train du numérique passer

Cependant, en 10 ans, le numérique a bien évolué, et les GAFAM, les NATU, et autres BATX ne sont pas gentiment restées à attendre de se faire démanteler par des CHATONS ou la commission européenne.

Le cloud s’est généralisé, l’usage du mobile s’est imposé que ce soit pour payer son parcmètre ou ses impôts, l’intelligence artificielle participe certes d’une certaine hype, mais elle bouscule et percute aujourd’hui déjà de nombreux usages (et ce n’est qu’un début).

Bref, le numérique est toujours plus présent, et pour le dire clairement, nous, militant⋅es du libre, des communs culturels et d’un numérique émancipateur n’avons gagné quasiment aucune bataille dans la lutte contre un adversaire gigantesque et tentaculaire. Cependant, le simple fait de critiquer, de se réunir, de manifester, de s’opposer, de proposer… est déjà une victoire en soi !

Il convient donc, aujourd’hui de « mettre à jour notre logiciel ». L’expression peut évidemment être entendue dans les deux sens. Mettre à jour notre façon d’agir, mettre à jour l’objet de nos luttes, relever la tête du guidon numérique libriste pour regarder comment le TGV du numérique capitaliste a évolué cette dernière décennie.

Cela s’est traduit par des prises de conscience pour Framasoft ces dernières années :

  • le libre est un moyen nécessaire (mais non suffisant) pour aller vers une société libre, mais il n’est pas une fin en soi. Savoir que du logiciel libre équipe des drones larguant des bombes en Palestine ou en Ukraine ne nous réjouit pas (litote) ;
  • la centralisation est une source de puissance pour les BigTech, la décentralisation est donc l’équivalent d’un caillou dans leur chaussure. Et dans ce cadre, la fédération (par exemple via ActivityPub) est une réponse pertinente, a minima pour explorer les interstices dans lesquels ces entreprises n’arrivent pas encore à se glisser ;
  • il y a une forme de « paradoxe de la tolérance » dans le libre : d’un côté une espèce de « pureté militante » à vouloir du 100 % libre sans reconnaître que le libre est un chemin sur lequel chaque individu ou communauté se situe à une étape qui lui est propre ; et à l’inverse, une réelle difficulté du monde libre à reconnaître que l’autorisation explicite de réutiliser le travail produit par les communautés profite aussi largement aux géants du numériques qui, eux, n’ont ensuite aucun scrupule à mettre des bâtons dans les roues des projets de ces mêmes communautés ;
  • nous comprenons et adhérons à l’adage « Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. ». Nous croyons fortement dans l’intérêt des processus collectifs. Mais… en vingt ans d’existence, force nous a été de constater que « Ensemble, on va moins vite. » (sauf à être très bien organisé, ce qui n’est que rarement le cas des communautés libristes). Il y a souvent une énergie folle dépensée dans la structuration de nos luttes, souvent due à un impensé : l’animation/coordination est un métier, qui réclame des compétences souvent ignorées ou peu valorisées. Or comme on l’a vu, le numérique « avance » vite. ChatGPT 4 est sorti depuis ~18 mois, et quelle a été, à quelques exceptions près, la réaction du monde libriste ? Un silence plutôt assourdissant au mieux, des moqueries en mode « ça ne marchera jamais » au pire.

Ce sont ces raisons qui nous ont poussé⋅es ces dernières années à développer avec nos petits bras associatifs un logiciel comme PeerTube, ou à proposer des projets comme Emancip’Asso ou Framaspace, qui nous permettent de mettre nos compétences aux services de communautés la plupart du temps non-libristes, mais qui partagent nos valeurs.

Ainsi, dans le contexte social et politique actuel, il nous paraît essentiel de renforcer notre offre de services en ligne à dispositions des collectifs et militant⋅es.

Mais « mettre à jour notre logiciel » peut aussi être entendu d’un point de vue beaucoup plus littéral : il s’agit en effet de mettre à jour les logiciels qui motorisent notre campagne « Dégooglisons Internet », voire d’en proposer de nouveaux au public.

Mème "Mettre à jour son logiciel"

Mettre à jour son logiciel (intellectuel) ou mettre à jour son logiciel (sur son serveur) ?

Framasoft ouvre et va rouvrir de nouveaux services

« Hein ? Quoi ? Mais vous n’aviez pas dit que vous vouliez « déframasoftiser internet » ? »

Si si, on l’a dit. Et on l’a fait.

Mais 4 à 5 ans ont passé depuis. Et il faut bien se rendre à l’évidence, la situation est moins propice au libre aujourd’hui qu’à l’époque. Pour les raisons évoquées ci-dessus, et bien d’autres encore.

L’an passé, dans notre campagne « Dorlotons Dégooglisons », nous avions notamment proposé la mise en place du service Framagroupes. Un immense merci aux personnes qui ont permis le financement de ce service 🙏

L’année précédente, c’était l’ouverture de Framaspace, espace cloud destiné aux petites associations et collectifs militants. Nous hébergeons à ce jour plus de 1 130 Framaspaces, soit autant d’instances du logiciel Nextcloud, le tout gratuitement.

Cette année encore, Framasoft souhaite proposer de nouveaux services. Toujours gratuitement (enfin, pas tout à fait, puisque ce sont vos dons qui financent), toujours respectueux de votre vie privée, toujours sur la base de logiciels libres, toujours sans aucune exploitation commerciale de vos données. Car les usages numériques évoluent, et nous devons évoluer avec eux. Ou plutôt nous devons évoluer avec vous, car ce sont avant tout le cheminement de vos pratiques qui guide nos actions.

Mème "Reframasoftiser Internet ?"

Nous sommes bien conscient⋅es que ça peut donner cette impression.

En conséquence, cette seconde campagne « Dorlotons Dégooglisons » nous permet de faire le point sur ce que nous avons fait depuis un an, mais aussi ce sur quoi nous travaillons en ce moment, ainsi que ce que nous envisageons pour les mois à venir.

 

Passez à l’action ! Framasoft souhaite ouvrir de nouveaux services libres, éthiques, décentralisés et solidaires. Pour cela, nous nous sommes fixés un objectif de collecte de 60 000€ pour nous permettre de financer les machines, mais surtout le temps de travail pour leur mise en place. Si vous le pouvez : soutenez-nous !

Soutenir Framasoft

 

Ce que nous avons fait ces 12 derniers mois

Nous avons publié le service Framagroupes. Pour information, aujourd’hui, ce service expédie plus de 50 000 mails par jour ( !) et accueille déjà 7 900 listes de discussions, ce qui, avec les 59 000 listes de Framalistes, fait probablement de Framasoft l’organisation à but non lucratif hébergeant le plus gros serveurs de listes au… monde (si on compare par exemple à RiseUp (15,225 listes 389,871 utilisateur⋅ices) ou Renater/Universalistes (1 600 listes).

À cause d’utilisations (très) malveillantes de Framatalk, nous avons développé un logiciel (libre, bien entendu) qui permet d’imposer l’authentification des personnes qui souhaitent ouvrir un salon de visioconférence. Si on peut entendre que cela représente une contrainte pour vous, au vu des usages (on le répète, très) malveillants qui étaient faits de ce service, nous n’avions tout simplement pas le choix.

Nous avons migré plus de 1 000 instances Framaspace en version 28. Nous avons fait développer un logiciel de supervision spécifique, Argos Panoptès, pour gérer autant d’instances.

Notre infrastructure email, malgré plus de 8 millions de mails envoyés par mois (oui oui, 271 000 mails en moyenne par jour !) continue d’être régulièrement boudée par certains acteurs (oui, c’est vous qu’on regarde Orange, La Poste et SFR !). À tel point qu’après une lutte de plusieurs mois qui nous aura demandé autant d’énergie que de paracétamol, nous avons dû nous résoudre, à contrecœur, à utiliser les services d’un prestataire externe, pour les envois de nos newsletters (431 129 abonné⋅es en double opt-in).

Du côté de Framaforms, nous avons amélioré la gestion du spam, cette chienlit qui n’en finit pas de revenir dégrader un service pourtant parmi les plus utilisés de Framasoft.

C’est vrai, ça, hein : et personne ne le prendrait au sérieux !

Pour faciliter les recherches de vidéos sur l’ensemble du réseau PeerTube (notre alternative à YouTube), nous avons changé le logiciel qui motorise Sepiasearch, notre moteur de recherche du « vidiverse ». Ce dernier utilise maintenant la brique logicielle Meilisearch, et non plus Elasticsearch, dont la licence a pris un chemin bien moins libre.

Framacarte a aussi fait l’objet d’une mise à jour majeure, qui fait suite au travail de la communauté uMap, avec laquelle nous restons très en lien.

Concernant MyPads, le plugin qui permet de gérer et d’organiser vos Framapad, les changements ont été subtils, mais nombreux. Ainsi, grâce au travail de Pierre, stagiaire à Framasoft pour (seulement) 6 semaines, de nombreuses petites améliorations ont été faites.

Parmi les améliorations d’ores et déjà disponibles :

  • ajout d’un logo pour revenir à l’accueil (oui, c’est bête, mais il n’y en avait pas et beaucoup d’utilisateur⋅ices peinaient à retourner sur la page d’accueil)
  • meilleure identification des dossiers restreints ou publics
  • les dossiers archivés sont maintenant repliés par défaut pour une meilleure lisibilité
  • les propriétés du dossiers sont maintenant repliées par défaut pour une meilleure lisibilité
  • la recherche, en page d’accueil, permet maintenant de rechercher sur les noms de pads (en plus des dossiers)
  • possibilité de trier les dossiers ou les pads par noms ou par dates de création
  • améliorations CSS diverses

Enfin, Mobilizon, notre logiciel libre et fédéré alternatif aux groupes et pages Facebook, a été transmis à la communauté (aujourd’hui coordonnée par la communauté Kaihuri/Keskonfai). Nous annoncions en effet il y a quelques mois que nous estimions notre engagement initial concernant Mobilizon rempli. Nous souhaitions pouvoir rediriger une partie de notre capacité de développement logiciel vers les projets les plus prioritaires (contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent,  en dehors de PeerTube, nous ne disposons « que » d’un mi-temps de développeur salarié).

 

Passez à l’action ! Framasoft accueille plus de 2 millions de personnes par mois, et améliore et maintient de très nombreux services tout au long de l’année. Cela implique énormément de travail humain (développement, support, administration système, etc), ainsi qu’une infrastructure technique conséquente. Si vous le pouvez : soutenez-nous !

Soutenir Framasoft

 

Ce sur quoi nous travaillons en ce moment

Framapétitions, un service de… pétitions

Il existe de nombreuses plateformes de pétitions, mais ces dernières ne sont que rarement basées sur du code libre. Par ailleurs, ces plateformes sont aussi largement soupçonnées d’utiliser vos données personnelles (nom, email, cause soutenue) à d’autres fins que d’ajouter votre signature à une pétition.

Framapétitions est donc un service en test (on répète : il n’est PAS finalisé) qui permet de créer ou signer des pétitions citoyennes. Le service peut d’ores et déjà être utilisé, mais reconnaissons-le, il mérite encore d’être amélioré. Ça tombe bien, nous allons travailler dessus dans les mois qui viennent.

 

Dans les coulisses

Un projet de plateforme de pétitions qui n’exploiterait pas vos données était donc dans nos cartons depuis plus de 10 ans. Mais… faute de temps et d’énergies, nous repoussions sans cesse le sujet. Une autre raison était plus politique : à quoi servent vraiment les pétitions ? Parfois uniquement à se donner bonne conscience en se disant « J’ai agi », nous dédouanant alors d’un passage à l’action plus directe. Cependant, vos demandes régulières à ce que nous avancions sur le sujet nous ont motivés à remettre ce projet au goût du jour.

Voilà plusieurs années que nous soutenons un projet libre nommé « Pytition« . Fonctionnel, mais nécessitant encore pas mal de travail sur les aspects visuels. Nous soutenir financièrement, c’est nous permettre d’allouer du temps de travail pour améliorer Pytition, en lien avec le développeur originel et permettre, à moyen terme, d’ouvrir une plateforme de pétitions réellement libre, ouverte, et avec une garantie de non-exploitation commerciale de vos données.

 

Affichage des dernières pétitions Édition d'une pétition Affichage d'une pétition

Tester Framapétitions (sans garantie ni support !)

 

Framalab, pour expérimenter des logiciels avant qu’ils ne deviennent (potentiellement) des services

Mettre en place un logiciel utilisable en ligne est assez simple, surtout quand, comme nous, vous disposez d’un administrateur système très compétent. Cependant, entre installer un service en ligne et être capable d’y accueillir plusieurs centaines de milliers de personnes par mois, il y a tout un monde. Il faut tester les fonctionnalités du logiciel, évaluer sa maintenance, savoir jauger le temps et l’énergie qu’il nous prendra en support et en modération, créer une page d’accueil, parfois corriger quelques bugs gênants, constituer une Foire Aux Questions, communiquer dessus, etc.

Afin de faciliter ce processus, nous avons décidé de rendre public le site Framalab. Sur ce site vous trouverez quelques unes de nos applications en test.

Captures d'écrans du site Framalab

Notez bien que les applications qui suivent sont en test. Elles peuvent disparaître à tout moment, ce qui signifie que vous pouvez perdre vos données du jour au lendemain. Par ailleurs, elles ne feront l’objet d’aucun support de notre équipe salariée : si vous avez des questions ou rencontrez des difficultés, vous pouvez les remonter sur notre forum, où l’entraide sera communautaire (comprendre : peut-être que quelqu’un vous répondra, peut-être pas).

 

Visiter Framalab (sans garantie ni support !)

Des alternatives à Tricount

Tricount est une application (non libre) de gestion des dépenses de groupes (familles, ami⋅es, colocataires, etc).

Elle compte plus de 5 millions d’utilisateur⋅ices dans le monde.

L’application fonctionnait auparavant très bien sur le web, qui s’affichait dans une version mobile tout à fait correcte. Mais depuis peu la version web n’est plus disponible, et vous êtes obligé⋅es de télécharger et installer une application web sur votre smartphone. Nos ami⋅es d’ Exodus Privacy détectent, sur cette application, pas moins de 12 pisteurs et 16 permissions. D’où l’idée de vous proposer des alternatives libres, garanties sans pisteurs.

I Hate Money

Un « petit » projet libre comme on les aime : il fait une chose, mais la fait bien, et sans fioriture. Par exemple pour un voyage entre ami⋅es, une première personne créée un projet (pas besoin de créer un compte : il suffit de choisir un nom, de définir un code d’accès, et de laisser un email). Les autres personnes pourront alors s’y connecter, et ajouter chacune leurs dépenses. Au final, un clic sur « remboursement » permettra de savoir très facilement « Qui doit combien à qui ? ». Simple, rapide, efficace, on vous dit !

 

Dans les coulisses

Cette application, née en 2011, n’a peut-être pas le « look and feel » le plus moderne. Cependant, nous l’avons testé en conditions réelles, et… elle fonctionne très très bien et nous l’avons trouvée simple et efficace sur mobile. Elle a principalement été développée par Alexis Métaireau (oui, le même qui a développé pour nous Argos Panoptes, que nous évoquions plus haut dans la partie « Framaspace »).

 

 

Tester I Hate Money (sans garantie ni support !)

Spliit

Encore une fois, un petit projet très simple, mais avec un look résolument moderne : pas besoin de s’authentifier, quelqu’un créé un groupe, puis ensuite ajoute des participant·es, et enfin leur partage l’URL. Tout le monde peut rentrer des dépenses simplement, et l’application calcule ensuite automatiquement qui doit quoi à qui. Il est possible d’utiliser des modes de partage plus avancés : par nombre de portions ou encore par pourcentage. Seul hic, le projet est à l’heure actuelle uniquement anglophone, donc il vous faudra comprendre a minima la langue de Shakespeare pour pouvoir l’utiliser. Sans pour autant le garantir, si cela devait devenir un service Framasoft, peut-être que notre communauté pourrait aider à le rendre traductible puis à le traduire pour un public francophone !

Split : Accueil Split : inscription de dépenses Split : remboursements
Dans les coulisses

Et pourquoi pas Cospend ?

Vous connaissez peut-être Cospend, l’application Nextcloud qui propose des fonctionnalités similaires. Nous avons choisi de ne pas expérimenter avec cette dernière, pour plusieurs raisons. La première, c’est qu’elle nécessite une instance de Nextcloud (bravo Sherlock !), et que cela signifierait de mettre en place une instance de Nextcloud uniquement dédiée à ce service. La deuxième, c’est qu’il faudrait également rajouter des modifications au logiciel, pour que les utilisateur·ices de l’instance ne puissent pas ajouter n’importe qui d’autre utilisant le service à un groupe de dépense. La troisième, c’est que la version Web mobile nous a semblé peu utilisable (avec des écrans qui se recouvrent les uns les autres), et bien qu’une application mobile Android MoneyBuster propose en théorie de se lier à un Cospend, en pratique il n’est plus possible de rejoindre un groupe de dépense Cospend avec cette dernière, et ce depuis quelques mois, sans visiblement de résolution apparente de ce bug critique). Alors on sait ce que c’est qu’être bénévole sur un logiciel libre, donc on ne jettera la pierre à personne, et au contraire on encouragera le développement, depuis les gradins. Mais en l’état actuel, cela nous semble plutôt une alternative dont l’évolution est à surveiller, ou viable à utiliser sur des instances Nextcloud (coucou les Framaspaces  !), plutôt qu’un service que nous voudrions proposer à grande échelle. Affaire à suivre…

 

 

Tester Spliit (sans garantie ni support !)

Tableaux blancs et diagrammes en ligne

Draw.io

Draw.io permet de créer des diagrammes professionnels. Ce service est plutôt adapté si vous souhaitez réaliser un organigramme ou un diagramme UML.

Interface de Draw.io

 

Dans les coulisses

La version de Draw.io que nous proposons actuellement est une version offline dans le sens où elle ne permet que l’enregistrement local, et ne permet pas la modification collaborative.

Il faut donc considérer notre version de draw.io comme un logiciel « à l’ancienne » où vous allez créer votre diagramme (dans votre navigateur), puis l’enregistrer. Il est cependant possible de partager votre diagramme publiquement (en lecture seule) en utilisant la commande « Fichier → Publier → Lien ».

Nous avons tout de même ajouté la possibilité d’enregistrer vos données sur Framagit (il faudra vous y créer un compte).

Les fonctions collaboratives en temps réel imposent, elles, de passer par les serveurs de la société Jgraph qui édite le logiciel, elles ne sont donc pour le moment pas supportées.

Nous choisissons cependant de tester draw.io car nous le trouvons très intéressant de par ses fonctionnalités avancées. Peut-être le proposerons nous, à terme, comme plugin au sein de Framaspace.

 

 

 

Tester Draw.io (sans garantie ni support !)

Excalidraw

Là où Draw.io permet d’organiser des diagrammes, voyez plutôt Excalidraw comme un outil de « tableau blanc » (qui permet, aussi, de réaliser des diagrammes simples).

Cette simplicité rend Excalidraw, selon nous, plus accessible au grand public.

 

Dans les coulisses

Contrairement à Draw.io, notre version d’Excalidraw permet de travailler de façon collaborative. Nous expérimentons cette fonctionnalité, mais nous pourrions la retirer si nous ne la trouvons pas suffisamment stable et sécurisée. Cependant, Excalidraw utilisant à ce jour la plateforme Firebase de Google pour enregistrer les images en ligne, nous avons pour l’instant désactivé la possibilité d’ajouter des images dans notre version d’Excalidraw.

Notez que nous avons aussi évalué le logiciel tldraw, qui nous a paru une initiative intéressante, mais sa licence n’est pas libre car interdisant les usages commerciaux (ce qui n’aurait pas été le cas de Framasoft, mais ne répond pas pour autant aux exigences d’une licence libre).

Excalidraw, un tableau blanc pour mettre en forme vos idées collaborativement

 

Tester Excalidraw (sans garantie ni support !)

Des outils pour manipuler vos PDF en ligne

Ahhhh, les PDF ! Un format ouvert certes, pratique pour l’impression, mais clairement pas adapté à la modification. Si vous devez réorganiser des pages, en supprimer, en ajouter, les faire pivoter, ou les signer, c’est assez rapidement la croix et la bannière. Par ailleurs, il faut parfois pouvoir réduire leur poids avant de l’envoyer par email. Ça tombe bien, les deux outils que nous proposons sont là pour ça !

Signature PDF

Créé par la société coopérative « La 24eme », ce logiciel permet, au travers de quelques entrées simples, de manipuler vos PDF :

  • « Signer » : permet de signer, parapher, tamponner un pdf, mais aussi de partager le PDF signé, pour qu’il puisse être signé par d’autres personnes ;
  • « Organiser » : permet de tourner les pages d’un PDF (rotation), de déplacer des pages, d’en supprimer, d’en ajouter (depuis un autre PDF, par exemple pour faire un seul PDF à partir de plusieurs fichiers), etc.
  • « Métadonnées » : permet d’afficher les métadonnées d’un fichier PDF (par exemple la date de création ou le logiciel utilisé pour sa création), mais aussi d’éditer ces métadonnées ou d’en supprimer ;
  • « Compresser » : pour réduire la taille d’un PDF. Si le PDF original a déjà été compressé, cela n’aura aucun effet évidemment. Mais nos tests ont démontré qu’un PDF constitué de pages scannées de 38Mo au départ n’en faisait plus que 6 au final, ce qui est un gain conséquent.
Écran d'accueil de Signature PDF sur Framalab Ajouter une signature en 3 clics Réorganiser, ajouter ou supprimer des pages à un PDF

Tester Signature PDF (sans garantie ni support !)

Stirling PDF

Là, on sort la grosse artillerie. Stirling PDF propose pas moins de 71 outils différents !

Depuis des outils « simples » (fusion, rotation, etc) à ceux bien plus complexes (extraire les tableaux d’un PDF pour un faire un fichier .csv exploitable par un tableur, ajuster les couleurs, transformer une URL de page web en PDF, etc), en passant par des fonctions bien utiles (protéger par mot de passe, numéroter automatiquement les pages, etc.). Il existe même un outil « pipeline » qui permet d’enchaîner différentes actions (par exemple : rotation 90°, puis suppression des pages 1 et 14, puis ajout de numéros de pages, puis compression).

Écran d'accueil Stirling PDF

Écran d’accueil Stirling PDF

 

Tester Stirling PDF (sans garantie ni support !)

Liberaforms, un successeur pour Framaforms ?

Framaforms est basé sur le logiciel Yakforms, logiciel qui arrive en fin de vie. Pour différentes raisons (cf. « coulisses »), nous avons dû faire le choix de lui trouver un successeur, qui permettra de continuer à fournir un service proche de celui que vous utilisez actuellement.

Après moult essais-recherches (et quelques déceptions), notre choix s’est arrêté sur Liberaforms, un logiciel libre de formulaires créé et développé par une petite équipe espagnole.

Le « périmètre fonctionnel », c’est à dire l’ensemble de ce que vous pouvez faire avec ce logiciel, est sensiblement le même que celui que propose Yakforms, en dehors de certaines fonctions avancées (gestion de conditions, ou emails de validation, par exemple). Nous vous proposons de le tester sur notre plateforme https://beta.framaforms.org pendant plusieurs mois. Au terme de cette phase de tests, pendant laquelle nous pensons (si vous nous en donnez les moyens) améliorer quelque peu l’interface, nous pourrons alors commencer une bascule entre Yakforms et Liberaforms qui, rassurez-vous, s’étalera elle aussi sur plusieurs mois (vous ne perdrez donc pas vos formulaires en cours).

Création d'un formulaire Liberaforms Affichage d'un formulaire, dans Liberaforms Graphiques de réponses, dans Liberaforms Réponses, dans Liberaforms

 

Dans les coulisses

L’histoire de Framaforms/Yakforms s’étale sur près de 10 ans et est racontée sur le Framablog. Yakforms est donc basé sur Drupal 7, publié en 2011, qui aura donc eu une durée de vie de 14 ans, ce qui en fait une longévité relativement exceptionnelle pour une application web. La « fin de vie » de Drupal 7, plusieurs fois repoussée, s’achève finalement le 5 janvier 2025. À compter de cette date, il n’y aura donc plus de mise à jour de sécurité : si une faille était découverte, elle ne serait plus couverte (annoncée, réparée, suivie, etc) par la communauté, et donc Yakforms serait touché par ricochet.

Notre première idée a donc été, évidemment, de migrer Yakforms vers Drupal 8, 9, ou même maintenant Drupal 10. Cependant, c’était plus facile à dire qu’à faire, car Yakforms est composé de nombreux modules compatibles avec Drupal 7 mais pas avec les versions suivantes. C’est notamment le cas du module « form_builder » qui n’a jamais été porté dans les versions suivantes.

Il y a eu différentes tentatives de migration de Yakforms, la dernière en date par le Centre d’Expressions Musicales, au Havre, qui utilise massivement Framaforms (et bien d’autres logiciels libres, d’ailleurs). Mais le sujet étant complexe, le projet n’a pas abouti.

Début 2024, nous nous sommes donc lancés à la recherche de logiciels libres de formulaires alternatifs. Bonne nouvelle : le paysage avait bien évolué depuis la sortie de Framaforms en 2016, et de nombreuses alternatives existent aujourd’hui. Voici quelques unes des solutions testées :

  • https://www.limesurvey.org/fr : la référence en matière de logiciel libre d’enquête. Cependant, « enquête » « formulaire » ! LimeSurvey est un logiciel idéal si vous voulez réaliser une enquête de plusieurs dizaines ou centaines de questions, avec des embranchements, etc. Mais notre objectif avec Framaforms est de proposer une alternative à Google Forms, à savoir un logiciel simple à prendre en main, qui permet de publier son premier formulaire en 5mn chrono. Ce qui est très, très loin d’être le cas de LimeSurvey ;
  • https://apps.nextcloud.com/apps/forms : une app pour Nextcloud (logiciel que l’on connaît bien à Framasoft) pour créer des formulaires. Ce choix est arrivé en second dans notre évaluation. D’autant que nos ami⋅es du chaton La Contre-Voie ont apporté un développement spécifique permettant un accès simplifié. Mais nous avons estimé que le code de Nextcloud Forms n’était pas encore suffisamment stable pour nos besoins, ni capable d’accueillir des dizaines de milliers de visiteurs quotidien ;
  • https://cryptpad.fr/form/ : issu de l’excellente suite bureautique chiffrée Cryptpad. L’interface n’est pas très jolie, mais plutôt fonctionnelle. Cependant, le côté 100 % chiffré du logiciel était, paradoxalement, rédhibitoire pour nous : nous gérons plusieurs centaines de milliers de formulaires par an, et un chiffrement de bout en bout aurait largement limité notre capacité de support, et donc multiplié les personnes qui se seraient plaintes auprès de nous ;
  • https://surveyjs.io/ dispose d’un excellent concepteur de formulaire, mais la partie enregistrement et analyse n’est pas libre, ce qui ne présage habituellement rien de bon quant à l’ouverture du logiciel dans les années à venir ;
  • https://formbricks.com/ : ce logiciel nous a semblé tout à fait correct. Par contre, il est pensé pour faire de « l’enquête pas à pas » et non des formulaires. Par ailleurs, il nous aurait fallu adapter de nombreuses fonctionnalités (souvent marquées comme « pro » ;
  • https://getinput.co : comme SurveyJS, il s’agit plus d’une alternative à Typeform qu’à GoogleForms, avec « une question = un écran ». Le travail de traduction aurait été conséquent, mais nous l’avons éliminé aussi parce que bien que le code soit libre, l’entreprise qui édite ce logiciel semble avoir une politique commerciale relativement agressive et n’aurait probablement pas bien accepté de voir Framasoft proposer son logiciel gratuitement, devenant un concurrent de poids qui aurait « récupéré » leur travail ;
  • https://ec.europa.eu/eusurvey/ : Développé par l’Union Européenne depuis 2016. Le rythme de développement est relativement lent. Ça aurait pu être un candidat intéressant, mais le code nous a semblé une véritable usine à gaz, puisque conçu pour gérer des formulaires au sein d’institutions publiques de grandes tailles, avec l’obligation de gérer plusieurs langues, etc ;
  • https://ohmyform.com/ : là encore, plutôt une alternative à Typeform qu’à Google Forms. Notez qu’en l’absence de plateforme pour tester ce logiciel, il vous faudra donc l’installer. Par ailleurs, le développement, bien que toujours en cours, semble relativement ralenti ;
  • https://tripetto.app/ a clairement le concepteur de formulaire le plus avancé. Malheureusement le logiciel est uniquement en anglais (et non facilement traduisible). Mais surtout, si le « builder » (l’interface de création de formulaire) est libre, d’autres parties essentielles du logiciel ne le sont pas, ce qui était évidemment rédhibitoire pour nous ;
  • Nous avons aussi évalué plusieurs outils « no-code » (comme NocoDB ou Baserow) qui sont aussi très pertinents pour créer des formulaires. Cependant, nous avons estimé que nous n’étions pas sur des outils simples à prendre en main alors que c’était un critère essentiel pour nous. Nous n’excluons pas de proposer ces outils à termes, mais cela nous paraissait prématuré pour le moment.
  • https://gitlab.com/liberaforms/liberaforms – ce n’est ni la plus belle, ni la plus moderne des alternatives testées. Cependant, elle fait correctement le travail, et semble bien pouvoir passer à l’échelle en gérant plusieurs dizaines ou centaines de milliers de formulaires. Par conséquent, nous avons contacté les développeurs de Liberaforms, qui semblaient enchantés que Framasoft propose leur logiciel à l’évaluation (merci à eux !).

Le logiciel n’était pas traduit en français, alors… nous l’avons fait ! Un grand merci à Framalang, spf et Booteille pour leur aide !

Dans les mois qui viennent, grâce à vos dons, nous nous appliquerons donc à finaliser la traduction, à améliorer l’interface (notre code sera bien évidemment reversé auprès de la communauté Liberaforms), et évaluerons vos retours pour déterminer si, oui ou non, Liberaforms remplacera à terme Yakforms comme moteur de Framaforms.

 

Tester Liberaforms (sans garantie ni support !)

 

Framaspace, de l’accompagnement pour une plus grande autonomisation

Framaspace accueille plus de 1 100 associations et collectifs. Nous envisageons de doubler ce chiffre, au moins, d’ici la fin de l’année. Ce qui positionne Framasoft comme un des plus gros hébergeurs Nextcloud (le logiciel qui motorise Framaspace) de France, hors opérateurs type OVH.

Mais il nous reste un problème majeur auquel il faut répondre : comment accompagner les personnes qui découvrent Nextcloud ? En effet, comme nos enquêtes le démontraient, et comme nous l’indiquions dans notre conférence de lancement, Nextcloud reste relativement peu connu, et pas aussi simple à prendre en main qu’un Google Drive, par exemple. Il nous faut donc trouver des façons qui permettent à une personne qui n’a jamais utilisé le logiciel de s’y retrouver : qu’elle puisse importer ses fichiers ou calendriers, qu’elle sache comment partager publiquement un fichier, qu’elle comprenne comment utiliser le tableur ou le traitement de texte intégré, etc.

Nos actions en cours sont nombreuses sur le sujets : nous soutenons par exemple l’initiative d’ateliers Nextcloud (en juin 2024) organisé par L‘Établi Numérique et La Dérivation. Nous avons aussi un stagiaire, Val, qui travaille sur deux sujets : faciliter la migration depuis un espace cloud externe (Google Drive, Dropbox, ou même un autre Nextcloud) vers Framaspace ; proposer un tutoriel aux nouvelles et nouveaux arrivants sur Framaspace, en utilisant la bibliothèque IntroJS.

Vidéo de démonstration de l’application IntroJs, développée par Val, pour faciliter la prise en main de Framaspace.

Là encore, vos dons nous permettent de faire, et surtout de faire sans trop attendre.

Proposer la candidature de votre asso/collectif

 

Passez à l’action ! Pour pouvoir répondre à vos besoins et vos envies en termes de services libres émancipateurs, nous nous sommes fixés un objectif de collecte de 60 000€ qui nous permettront de mettre l’énergie nécessaire à la mise en place de ces services. Si vous le pouvez : soutenez-nous !

Soutenir Framasoft

 

Et ensuite ?

Mais Framasoft ne s’arrête pas là !

D’autres projets sont en cours, mais sont, eux, plus incertains.

Leur mise en place dépendra évidemment du succès de cette collecte (oui, on manque peut-être un peu de subtilité 😉), mais aussi des résultats des études de faisabilité technique qui sont en cours.

Nous pouvons cependant les évoquer ici, en insistant sur le fait qu’en parler maintenant n’est pas pour autant un engagement de mise en place de notre part.

Aktivisda : décliner des visuels rapidement

Un des besoins récurrents repérés parmi les associations que Framasoft côtoie est celui de pouvoir rapidement créer ou décliner des visuels. Par exemple, pour une chorale qui ferait 5 représentations en fin d’année, il s’agit surtout, sur la base d’un affiche commune, de changer les dates, les heures, et les lieux. C’est un besoin simple, qui doit prendre quelques minutes maximum, afin de consacrer l’essentiel du temps et de l’énergie à imprimer et diffuser les affiches.

C’est aussi le même besoin qui revient avec les réseaux sociaux, où le besoin est d’avoir un visuel commun identifiable (par exemple avec le logo de l’association), puis de pouvoir ajouter un texte dessus pour inviter à une action ou un événement.

Par ailleurs, mettre à disposition ce type d’outil permettant en quelques clics de partager un visuel (une affiche, par exemple), de l’imprimer, ou de créer un code QR personnalisé, nous semble utile dans le contexte social et politique actuel.

Ce sont justement à ces besoins que répond le logiciel Aktivisda.

Choisir un visuel dans Aktivisda Éditer un visuel dans Aktivisda (un message subliminal s'est glissé dans cette capture, saurez-vous le retrouver ?)

Pour l’instant, aucune version « diffusée par Framasoft » n’est disponible, mais nous travaillons avec le développeur originel, ainsi que la société qui l’emploie (Telescoop) afin de faciliter son déploiement pour de multiples organisations, ainsi que l’ajout de nouveaux visuels (il faut actuellement passer par Framagit, ce qui peut être fastidieux).

Nous espérons donc, d’ici la fin de l’année, revenir avec de bonnes nouvelles du côté de Aktivisda :)

 

Dans les coulisses

S’il y a un logiciel dont l’usage s’est massifié dans le paysage associatif ces dernières années, c’est bien Canva. Ce logiciel (non libre, et qui ne se prive pas de nourrir des entreprises tierces d’intelligence artificielle avec vos données) permet de créer rapidement des designs ou des présentations.

Le logiciel libre le plus proche est probablement l’excellent Polotno Studio. Malheureusement, il n’est que très partiellement libre.

C’est un peu par hasard, lors des JDLL 2023 que nous avons découvert Aktivisda. En décembre 2023, nous rencontrions alors son développeur, Marc-Antoine, avec qui nous avons discuté de ses projets pour Aktivida, mais aussi de nos envies et de nos besoins d’un logiciel plus simple à déployer. Les échanges se sont poursuivis ponctuellement, mais régulièrement, avec l’objectif de rendre le logiciel multi-tenant, c’est à dire facilement utilisable par de multiples individus ou organisations. Marc-Antoine et ses collègues sont actuellement en train d’explorer le sujet (de façon bénévole, précisons-le), et nous y verrons donc plus clair d’ici quelques semaines.

Framaspace : gestion des adhérent⋅es, de la comptabilité, nouvelles applications

Comme évoqué plus haut, l’année 2024 sera largement dédiée à améliorer la prise en main et l’accompagnement des utilisateur⋅ices qui découvrent Framaspace.

Cependant, cela ne signifie pas que nous n’allons pas avoir de missions plus techniques. Ainsi, nous comptons passer tous les espaces en version 29 (vous pouvez en lire une description en français chez nos ami⋅es d’Arawa. En parallèle, nous allons évaluer l’ajout de quelques applications, comme par exemple Tables qui permet de construire et partager une petite base de données, ou Impersonate pour permettre à l’admin d’un espace de dépanner un utilisateur. Suivant vos retours sur Excalidraw (évoqué plus haut), nous pourrons aussi le proposer comme application complémentaire.

Tables dans Framaspace : créer des tableaux pour différents usages Tables dans Framaspace : des formulaires pour que vos utilisateur⋅ices puissent saisir leurs données Tables dans Framaspace : visualisez et manipulez vos données

 

Cependant, le plus gros du travail, qui commencera au second semestre 2024, sera de voir jusqu’où nous pouvons aller dans l’intégration de Paheko dans Framaspace. Paheko est un logiciel libre de gestion d’associations complet et qui bénéficie aujourd’hui d’une belle réputation. De plus son développeur est français, et impliqué dans différentes communautés libristes depuis longtemps. Lors du dernier camp CHATONS, nous avons commencé à discuter de la possibilité d’intégrer des parties de Paheko à Framaspace. Notamment, nous savons que pouvoir gérer les adhérent⋅es (dates d’entrée et sortie de l’association, gestion des cotisations, etc.), mais aussi la comptabilité (suivant le Plan Comptable Associatif) seraient de gros avantages pour Framaspace. Pour l’instant, nous sommes toujours dans une démarche exploratoire, mais l’idée nous paraît suffisamment importante pour que nous y consacrions du temps et de l’énergie.

Ajout d'une ligne comptable dans Paheko

Empreinte carbone associative

Nous ne sommes pas climato-sceptiques. Nous considérons que le réchauffement climatique est la mère de toutes les batailles. Nous pensons que la réponse au dérèglement climatique est avant tout politique, et nous sommes irrité⋅es de voir à quel point les politiques publiques sont avant tout orientées, parfois de façon très culpabilisantes, sur les gestes individuels. Cependant, pour pouvoir correctement faire face à un problème et y répondre de façon pertinente, il peut être utile de bien comprendre les enjeux, mais aussi les leviers sur lesquels agir. C’est dans cette optique que Framasoft, en partenariat avec le groupement de recherche Labos 1point5 souhaite proposer, à moyen terme, une application en ligne permettant d’évaluer l’empreinte carbone de son association (ainsi qu’un simulateur permettant de voir l’impact de chaque levier activable).

Possibilité de jouer sur des leviers impactant l'empreinte carbone Évaluation de l'empreinte carbone Saisie de données dans l'application 1point5

 

 

Dans les coulisses

Il n’y a pas, et il n’y aura jamais de numérique « vert ». Le numérique est intrinsèquement écocidaire. Cependant, nous vivons dans un monde où le numérique existe, et a aussi des apports (pour calculer, pour communiquer, pour être en lien, pour faire ensemble, etc.). Et ni vous, ni nous, ni personne, ne peut faire disparaître le numérique d’un claquement de doigts. C’est ce qu’on appelle une problématique complexe, face à laquelle aucune solution n’est triviale. Les solutions aux problèmes complexes reposent souvent sur des décisions politiques à grande échelle. Et le plus souvent, ces décisions font face à une grande réactance au début, ce qui est assez naturel.

Concernant le réchauffement climatique, nous ne croyons pas aux « petits pas », et nous condamnons les politiques publiques qui pointent beaucoup plus facilement les gestes individuels (le fameux « pipi sous la douche ») plutôt que les actions à grande échelle.

Cependant, pour bien comprendre un problème complexe, il faut pouvoir prendre conscience des « sous-problèmes » qui le composent. Et là, ça tombe bien, Framasoft peut avoir un (petit) rôle à jouer.

Ainsi, nous avons été contacté·es il y a quelques mois par le Groupement de Recherche Labos 1point5 qui propose, pour les labos de recherche (Universités, CNRS, etc.) des outils pour évaluer et comprendre l’empreinte carbone liée au laboratoire. Ils et elles nous ont annoncé travailler sur un outil équivalent, mais destiné aux associations et nous ont demandé si nous serions d’accord pour « porter » ces outils auprès du monde associatif.

Pour être franc⋅hes, nous avons d’abord hésité, car ce genre d’outils fait souvent l’objet de gros biais de calcul, et « oublie » le scope 3 (et même parfois le scope 1). Mais nous avons testé l’outil, et l’avons trouvé très complet. Par ailleurs, le fait que ces outils soient produits par des chercheuses et chercheurs pointu⋅es sur ce sujet permet de sortir des nombreuses démarches marketing de « greenwashing » que l’on peut observer ces derniers temps.

Nous avons donc entamé un dialogue qui nous semble fort constructif. Pour l’instant, nous laissons l’équipe de recherche avancer sur le sujet, et nous vous tiendrons informé⋅es des avancées d’ici quelques mois.

D’ici là, si votre association est intéressée à tester lesdites avancées ou à participer aux échanges avec les chercheuses et chercheurs, vous pouvez vous inscrire au panel d’associations testeuses.

 

 

Proposer votre association comme beta-testeuse

D’autres ajouts sur Framalab ?

Ah… Framadate sur mobile… Si on avait touché 1€ à chaque fois que l’on avait reçu une plainte concernant l’usage de Framadate sur smartphone, nous n’aurions probablement pas besoin de faire de collecte 😅.

Cependant, le code de Framadate est tellement daté (certaines parties du code datent de 2008) qu’il paraît aujourd’hui bien plus simple de repartir de zéro.

Ça tombe bien, des logiciels alternatifs comme https://rallly.co/fr ou https://crab.fit/ s’y sont lancés. Mais aussi, plus localement, la DINUM en 2021 ou, encore plus proche, la communauté CHATONS.

Bref, ça ne sera pas pour tout de suite, et surtout, on ne sait pas encore quelle sera la voie (longue, mais libre) suivie par Framasoft, mais les choses avancent :)

Rallly : résultats Rallly : choisir ses dates Rallly : affichage mobile Crabfit : choisir ses dates Crabfit : résultats Crabfit : dispos de groupe

D’autres logiciels sont évidemment envisagés, comme Hedgedoc, par exemple. N’hésitez pas à signaler vos envies et besoins sur notre forum.

Nous étudions aussi de près la possibilité de mettre à votre disposition des outils « No Code » comme Baserow ou NoCoDB, car ils nous semblent répondre à des besoins courants. Cependant d’un point de vue technique, ce n’est pas simple (ces logiciels sont gourmands et coûtent donc cher à héberger), et il s’agit de logiciels un peu complexes à prendre en main, donc il faudrait aussi travailler à leur accompagnement.

Pour tout cela, nous avons (encore) besoin de votre aide

Félicitations si vous nous avez lu jusqu’ici, car nous avions beaucoup à dire !

Vous l’aurez compris, de nombreux chantiers sont en cours, et il nous faudra des semaines, voire des mois, pour les faire avancer.

Cependant, comme toujours, nous ne pourrons nous atteler à ces projets que si vous nous donnez les moyens de le faire.

Pour cette campagne, le montant de 60 000 € demandé est le minimum vital pour nous permettre de maintenir l’existant comme nous l’avons fait ces 12 derniers mois, et de mettre en place les projets déjà engagés en 2024, si nous atteignons cette somme, nous pourrons alors plus facilement mettre en place les projets exploratoires évoqués plus haut.

Nous pensons sincèrement que nous avons la possibilité de faire bouger les lignes, comme nous l’avons fait avec Framadate, Framalistes, Framapad, ou maintenant Framaspace. Le contexte politique et social actuel nous presse à « outiller la société de contribution », c’est à dire à équiper numériquement celles et ceux qui souhaitent changer le monde vers plus de collectif, plus de diversité, plus de communs. Notre boussole reste notre volonté de vous proposer des outils libres et éthiques, un peu comme si nous fournissions des planches, des marteaux et des clous numériques pour que vous puissiez concrétiser les projets qui vous ressemblent, et non ceux qui sont téléguidés par les géants du numérique.

Nous pensons avoir prouvé lors de ces dix dernières années de « dégooglisation » que votre confiance n’était pas mal placée, et que chaque euro perçu avait été bien dépensé.

Aujourd’hui, au regard de nos ambitions à vous proposer de nouveaux services (mais aussi à maintenir ceux qui sont en place !), nous faisons donc de nouveau appel à votre générosité, en vous rappelant que l’association Framasoft ne vit que de vos dons, et en vous invitant donc, si vous en avez l’envie et les moyens, à nous soutenir pour cette nouvelle campagne. Merci 🙏

Soutenir la campagne « Dorlotons Dégooglisons #2 »

Pour finir l’année en toute beauté !

Par : Framasoft
31 décembre 2023 à 02:24

Cette année encore, nous avons fait appel à David Revoy pour illustrer notre campagne de fin d’année. Et en ce dernier jour de 2023, c’est le moment de faire un petit clin d’œil à cet important travail !

🦆 VS 😈 : Reprenons du terrain aux géants du web !

Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit pour faire avancer le web éthique et convivial. Retrouvez un résumé de nos avancées en 2023 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2023)

 

Dessin de l'ensemble des mascottes de Framasoft dans leurs positions d'attaque.

Cliquez sur l’image pour soutenir l’ensemble des mascottes de Framasoft – Illustration CC-By David Revoy

Une barre de don animée

L’aviez-vous remarqué ? Les monstres ont commencé très sereinement la campagne en dégustant des brochettes de données grillées. Mais, au fur et à mesure de vos dons, ils se sont plus qu’inquiétés de la situation…

Nos joyeuses mascottes face à des Datavöres plutôt repoussants

Chaque mascotte de Framasoft, représentant un de nos projets, a pris tête face à un monstrueux GAFAM peu attirant. Mais avez-vous remarqué que nos mascottes montraient signes de vie ?

Animation de Coin-Coin, canard-mascotte de la campagne de Framasoft Animation de Li, licorne-mascotte de Framaspace Animation de Sepia, Seiche-mascotte de PeerTube v6 Animation de Rose, fennec-mascotte de Mobilizon Animation de Super Sepia, seiche-mascotte de PeerTube du futur Animation de Shane, Lynx-mascotte de Emancip'Asso Animation de Tux et Gnou, manchot et Gnou-mascottes du libre Animation de Espéhef et Ahemvé, piaf et éléphante, mascottes "dégooglisons"

Un petit souvenir à télécharger

Après 7 semaines à vous présenter nos projets via nos mascottes, nous vous proposons de les retrouver sous forme de fonds d’écran, disponibles en trois formats : paysage HD, paysage 4K, et portrait (mobile).

Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte un canard karatéka et un monstre affublé des logos des GAFAM. Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte la licorne de Framaspace et le monstre de Google Workspace. Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte le poulpe de PeerTube et le monstre de YouTube, Twitch et Viméo. Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte la fennec de Mobilizon et le monstre de facebook Groups. Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte le poulpe de PeerTube et le monstre de YouTube Premium. Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte la lynx de Emancipasso et le monstre de Amazon Web Services. Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte le Tux et le Gnu du logiciel libre et le monstre de microsoft Windows. Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte l'éléphant et le piaf de Dégooglisonse et le monstre de Google Suite.

Une fois encore, nous tenons à remercier chaleureusement David Revoy, qui travaille avec nous depuis 2017 pour illustrer avec talent, cœur et intelligence notre travail et nos espoirs.

Retrouvez, sous licence libre CC-By, l’ensemble des œuvres que Framasoft a commandées à David sur le site de son webcomic libre Pepper & Carrot !

Merci de contribuer à ce succès !

En parlant de succès, hier soir, nous avons atteint l’objectif de récolte de cette campagne qui nous permettra de boucler le budget 2024 !

Nous profitons de ce dernier jour de bilan pour remercier toutes les personnes qui ont travaillé, discuté, partagé, soutenu, encouragé, critiqué… et contribué à nos actions. Internet n’est pas assez grand pour vous citer toustes au moins autant que vous le méritez, mais vous savez qui vous êtes et du plus profond de nos petits cœurs on vous dit pudiquement : merci.

Capture d'écran de la barre de dons Framasoft 2023 à 100% - 200 000 €

Merci ! – Cliquez aller voir le site « Soutenir Framasoft »

Grâce à vous, nous aurons les moyens de poursuivre notre travail l’année à venir (bon alors si certain·es d’entre vous veulent nous attribuer un peu plus de moyens, on ne dit pas non, hein… mais là n’est pas le propos !). Et surtout, grâce à vous, nous nous sentons soutenues.

 

Nous espérons que vous vivrez une très belle fin d’année, et nous vous souhaitons tous nos vœux d’émancipation, de joie et de libertés pour 2024,

Les membres de l’association Framasoft

Framasoft en chiffres, édition 2023

Par : Framasoft
28 décembre 2023 à 02:47

Quel est l’impact concret des actions de notre association ? C’est la question à laquelle nous aimons répondre en fin d’année (cf. chiffres 2022) : prendre le temps de chiffrer nos actions est essentiel pour réaliser le service que l’on peut rendre aux autres. En route pour les Framastats 2023 !

🦆 VS 😈 : Reprenons du terrain aux géants du web !

Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit pour faire avancer le web éthique et convivial. Retrouvez un résumé de nos avancées en 2023 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2023)

 

Illustration de Hydroffice, un monstre serpentin à cinq têtes avec des crocs, ornées des logos des outils de la Google Suite

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Hydrooffice – Illustration CC-By David Revoy

Du côté de nos services en ligne…

Plus de 1,8 million de personnes naviguent sur nos sites internet chaque mois : c’est deux fois plus de visites que n’en reçoit Disneyland Paris par mois ! Ce chiffre a augmenté de 16 % par rapport à l’année dernière, c’est assez fou (et très motivant) d’imaginer que ce que nous faisons est utile à tant de monde. Et service par service, ça donne quoi ?

Dessin d'un piaf sur la tête d'un éléphant, tous deux en position de kung fu.

Cliquez pour nous soutenir et aider Espéhef et Ahèmvé – Illustration CC-By David Revoy

Framadate

Framadate permet de créer des mini-sondages, notamment pour trouver le bon créneau de rendez-vous. Et en chiffres, Framadate c’est :

  • 33 785 780 visites en 2023
  • 1,2 million de sondages hébergés en 2023
  • 80 000 sondages créés de plus par rapport à l’année 2022

Graphique présentant l’évolution des visites sur Framadate

Framapad

Framapad permet de rédiger à plusieurs sur un même document. Framapad est sans doute l’un des plus gros services Etherpad au monde avec :

  • 510 900 pads hébergés actuellement
  • Plusieurs millions de pads hébergés depuis le lancement du service
  • 309 000 comptes sur MyPads (+ 60 000 par rapport à 2022)
  • Plus de 5 millions de visites en 2023

Graphique présentant la répartition des pads selon nos instances Framapad (pads annuels, bimestriels, hebdomadaires, semestriels, mensuels et comptes Mypads)

 

Framalistes et Framagroupes

Framalistes et Framagroupes permettent de créer des listes de discussion par email. Le serveur de Framalistes étant arrivé au maximum de ses capacités, nous avons ouvert Framagroupes en juin 2023, pour continuer à proposer ce service que nous trouvons indispensable. Framalistes et Framagroupes sont certainement les plus gros serveurs de listes de discussion (hors géants du Web) qui existent, avec :

  • Plus d’1,1 million d’utilisateurs et utilisatrices
  • 63 900 listes ouvertes
  • Environ 280 000 mails envoyés en moyenne par jour ouvré

Framaforms

Framaforms permet de créer simplement des questionnaires en ligne. Framaforms en chiffres c’est :

  • 867 000 visites par mois
  • 418 628 formulaires actuellement hébergés
  • 172 289 formulaires créés cette année

Graphique présentant l’évolution des visites sur Framforms (ça grimpe !)

Framacalc

Framacalc permet de créer des tableurs collaboratifs. C’est peut-être là encore la plus grosse base Ethercalc au monde avec :

  • 4 235 879 visites en 2023
  • 218 000 calcs hébergés

Graphique présentant l’évolution des visites sur Framacalc

Framateam

Framateam est un service de tchat, et permet une organisation d’équipe par canaux. C’est probablement l’une des plus grosses instances Mattermost publique au monde avec :

  • 148 870 utilisateurs et utilisatrices sur le service (dont 5 582 se connectent tous les jours)
  • 29 665 équipes qui s’organisent
  • 168 102 canaux de discussions
  • Plus de 43 millions de messages échangés depuis le lancement du service

Graphique présentant la répartition des messages envoyés sur Framateam sur un mois (on remarque une très forte utilisation en semaine !)

Framagit

Framagit est une forge logicielle, où développeurs et développeuses peuvent publier leur code et contribuer à celui des autres. Framagit est probablement un des plus gros serveurs Gitlab publics de France avec :

  • 70 679 projets hébergés
  • 49 642 utilisateurs et utilisatrices
  • 8 966 forks
  • 149 789 issues
  • 91 623 Merge requests
  • 1 764 909 notes

Capture écran du tableau d’accueil de Framagit

Framacarte

Framacarte permet de créer des cartes géographiques en ligne. Et en chiffres, c’est :

  • 2 770 510 visites en 2023
  • 6 690 utilisateurs et utilisatrices (+ 1 246 en un an)
  • 170 845 cartes hébergées (+ 33 476 en un an)

Graphique présentant l’évolution des visites sur Framacarte

Framatalk

Framatalk permet de créer ou rejoindre un salon de vidéoconférence. Et en chiffres, c’est :

  • 656 765 visites en 2023 (+ 45 % par rapport à l’an passé)
  • En moyenne 75 conférences actives pour 200 participant⋅es par jour ouvré

Graphique présentant l’évolution des visites sur Framatalk (remarquez cet énorme pic pendant l’année des confinements !)

Framindmap

Framindmap permet de créer des cartes mentales. En chiffres, Framindmap c’est :

  • 295 379 visites en 2023
  • 1,13 million de cartes mentales hébergées
  • 489 690 utilisateurs et utilisatrices

Graphique présentant l’évolution des visites sur Framindmap

 

Framavox

Framavox permet à un collectif de se réunir, débattre et prendre des décisions, dans un seul endroit. Framavox est probablement une des plus grosses instances existantes de l’excellent logiciel Loomio, avec :

  • 119 633 utilisateurs et utilisatrices
  • 124 566 visites en 2023
  • 12 265 communautés

Framavox – Illustration de David Revoy

Framagenda

Framagenda permet de créer des calendriers en ligne. Et en chiffres, c’est :

  • 260 000 calendriers
  • 122 919 utilisateurices

Framaspace

Framaspace est un environnement de travail collaboratif pour les petites associations et collectifs. En chiffres, c’est :

  • 850 associations et petits collectifs qui ne s’organisent pas chez Google
  • 750 nouveaux espaces ouverts en 2023
  • 16 serveurs (dédiés et machines virtuelles) pour 640 To d’espace disque provisionné
  • Plus de 800 000 fichiers hébergés
Une licorne déguisée en cosmonaute (avec une passoire sur la tête) marche sur les nuages et souffle des bulles. Dans ces bulles, on retrouve des cubes symbolisant le travail en commun (dossiers, boite à outils, livres, machine à écrire, boulier, etc.).

Framaspace – Illustration de David Revoy

PeerTube

PeerTube est une alternative aux plateformes vidéo. Et en chiffres c’est :

  • 300 000 utilisateurs et utilisatrices
  • 893 000 vidéos
  • 1 151 instances publiques
  • 287 000 commentaires sur les vidéos
  • 231 millions de vues (on compte une vue à partir de 30 secondes sur la vidéo)
  • 434 To de fichiers
  • 413 issues résolues en 2023 (sur 4 360 issues traitées au total)
  • 363 591 visites sur JoinPeerTube.org
  • 2 développeurs salariés (le 2e a rejoint l’équipe en septembre !)

Statistiques PeerTube des 3 derniers mois de 2023 : instances, utilisateurices, commentaires, vidéos, vues et poids des vidéos

Mobilizon

Mobilizon est l’alternative que nous proposons aux groupes et événements Facebook. En chiffres, c’est :

  • 313 554 événements
  • 29 789 utilisateurs et utilisatrices
  • 86 instances
  • 3 438 groupes
  • 1 seul développeur (même pas à temps plein !)

Mobilizon – Illustration de David Revoy

Framadrive

Framadrive, service de stockage de documents, n’est plus ouvert aux inscriptions, mais fonctionne toujours ! Et en chiffres, c’est :

  • 10,8 millions de fichiers
  • 4 794 utilisateurs et utilisatrices
  • 2,6 To d’espace disque utilisé

Framapiaf

Framapiaf, installation du logiciel de micro-bloging Mastodon, n’est plus ouvert aux nouvelles inscriptions mais reste bien actif. En chiffres, c’est :

  • 1 500 utilisateurs et utilisatrices s’étant connecté·es dans les 30 derniers jours
  • 850 utilisateurs et utilisatrices ayant posté au moins un message dans les 30 derniers jours

Dorlotons Dégooglisons – Illustration de David Revoy

Infrastructure technique

Framasoft est, à notre connaissance, le plus gros hébergeur associatif de services en ligne au monde. Et a priori, ce modèle de fonctionnement associatif n’existe nulle part ailleurs ! En chiffres :

  • 58 serveurs et 60 machines virtuelles qui hébergent nos services en ligne
  • 0,6 tonne équivalent CO2 pour la consommation électrique annuelle de notre infrastructure technique (notre hébergeur Hetzner utilisant des énergies renouvelables hydroélectriques et éoliennes)
  • 1 admin sys à temps plein et 2 personnes tech en soutien
  • 1 personne au support à temps plein

Je participe au financement des Framaservices

 

L’association et les communs culturels

Les services en ligne que nous mettons à disposition du public ne sont pas les seuls à occuper nos journées. Voilà quelques chiffres concernant d’autres actions que nous avons menées à bien cette année.

Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte l'éléphant et le piaf de Dégooglisonse et le monstre de Google Suite.

C’est grâce à vos dons que Espéhef et Ahèmvé font face à Hydrooffice ! Illustration de David Revoy

En interne

  • Framasoft c’est 28 membres bénévoles et 11 salarié⋅es
  • 45 interventions en 2023, en présentiel et/ou en ligne sur le numérique, les communs culturels et leurs enjeux
  • Plus de 130 articles publiés sur le Framablog en 2023
  • 2 auteur⋅ices accompagné⋅es par notre maison d’édition Des Livres en Communs

Les projets partagés

  • 1 097 notices sur l’annuaire Framalibre
  • Une formation et un MOOC créés à destination d’hébergeurs de services éthiques
  • 21 prestataires en capacité d’accompagner des associations dans leur émancipation numérique recensés sur le site emancipasso.org
  • 5 visites d’étude dans 5 pays d’Europe pour le projet ECHO Network
  • 8 années de coordination du collectif CHATONS regroupant actuellement 91 hébergeurs alternatifs

Je soutiens les actions de Framasoft

Nous avons besoin de vous !

C’est grâce à vos dons que nous pouvons garantir une totale indépendance financière de l’association : liberté d’expérimenter, de poursuivre, de rater, d’arrêter, de continuer nos projets, des plus sérieux aux plus loufoques, toujours en gardant le cap de notre projet associatif d’éducation populaire aux enjeux du numérique et des communs culturels. Et en chiffres :

  • 93 % de notre budget est financé par des dons
  • 5 463 donateur⋅ices financent des actions utiles à plus de 1,8 million de personnes chaque mois
  • 70 % du budget est consacré à la masse salariale

Répartition du budget de Framasoft

 

Framasoft est une association d’intérêt général : tous les dons qui nous sont faits sont défiscalisables à hauteur de 66 % pour les contribuables français⋅es. Ainsi un don de 100 € ne vous coûtera en réalité que 34 € après défiscalisation.

Barre de dons Framasoft le 28 décembre 2023, à 76% - 151079 €

Si nous voulons boucler notre budget pour 2024, il ne nous reste que 3 jours pour récolter 48 000 € : nous n’y arriverons pas sans votre aide !

 

Je fais un don à Framasoft

 

Offrez le cadeau du logiciel libre, avec Framalibre !

Par : Framasoft
26 décembre 2023 à 01:50

Il restait un cadeau au pied du sapin… L’annuaire du logiciel libre et projet fondateur de Framasoft évolue à nouveau, en un site plus beau, plus simple, plus ergonomique… et beaucoup plus pratique pour recommander ses logiciels libres préférés !

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Il y a un peu plus de six ans, nous vous présentions une nouvelle version « 2017 » de notre annuaire collaboratif du Libre, Framalibre. Depuis, nous avons testé, appris et observé l’évolution des usages.

C’est donc riches de tous ces enseignements que nous avons concocté cette nouvelle version « 2024 » de Framalibre que nous vous présentons aujourd’hui, avec fierté, sur Framalibre.org

capture d'écran de l'accueil de framalibre 2017, chargé de menus variés capture d'écran de l'accueil de framalibre 2024, simple et direct

🎀 Une simplicité qui saute aux yeux 🎀

Alors pour les personnes qui étaient habituées à la version précédente de Framalibre, on vous prévient : ça va faire un vide… Vous êtes tout à fait en droit de vous écrier « mais il est où, tout mon bazar ? » … Or, pour beaucoup de nouvelles et de nouveaux dans le monde du libre, c’était bien ça le problème !

Maiwann a réalisé pour nous des tests d’utilisation, notamment lors de conférences, ou sur des stands où l’on se rencontre. Ces tests lui ont, par exemple, permis de réaliser qu’afficher une simple étiquette « mail » sur la page d’accueil n’aidait pas pour autant les personnes dont le besoin serait « trouver une alternative à Gmail ».

Pour cette nouvelle mouture, nous avons donc fait un choix radical : celui de la simplicité. Nous avons donc réalisé un grand travail pour simplifier les menus, sous-menus, menus secondaires, étiquettes, encadrés, affichages de notices, boutons…

Accueil mobile de Framalibre 2017 accueil mobile de Framalibre 2024

Ce choix radical de la simplicité a un coût : nous avons dû recentrer l’annuaire Framalibre sur les outils numériques. La version précédente avait voulu s’ouvrir à la culture, aux objets et aux structures du libre. Mais le problème quand on fait un peu de tout, c’est que c’est dur de faire tout bien : présenter tout le Libre induisait de multiplier les menus et les catégories tout en augmentant la complexité pour créer une notice.

Le nouveau site Framalibre est volontairement dépouillé. Il vous accueille par une page affichant des étiquettes (les recherches les plus utilisées) et une barre de recherche. Finies les méta-catégories, catégories, sous catégories, et filtres de sous-catégories… Bref, l’arborescence héritée de l’annuaire de 2001 !

Notre d’objectif est de répondre au plus vite à votre besoin de trouver un logiciel libre pour faire ce que vous avez à faire, ou de trouver une alternative pour remplacer ce service des géants du web dont vous voulez vous libérer : vous cherchez, vous trouvez.

résultats d’une recherche photoshop sur Framalibre 2024

 

📃 Sous le capot, les pages 📃

Dessin de Tux (manchot mascotte de Lunix) porté par GNU (gnou mascotte de GNU)

Cliquez sur GNU et Tux pour soutenir Framalibre ! – illustration David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Pour les plus techniques d’entre vous (les autres, vous pouvez passer directement à la partie suivante ^^), cette simplicité se retrouve aussi sous le capot.

Le Drupal 7 de Framalibre 2017 avait besoin d’une bonne mise à niveau, ce qui demande du temps et de l’énergie. La base de données des notices était difficile d’accès : si nous avions bien bricolé quelque chose pour que cela puisse être utilisé par d’autres, il nous aurait fallu mettre plus de temps et d’énergie à développer une API pratique et documentée…

Nous avons préféré consacrer cette énergie à appliquer ce choix de la simplicité dans le logiciel même, en faisant du nouveau Framalibre un site statique, que l’on espère plus léger et rapide. Le code de cet outil, basé sur le logiciel Jekyll, a été développé par les talents de l’Échappée Belle (merci à Fanny et David <3), et bien entendu il est libre et disponible en ligne.

Ce choix du statique nous a permis de modifier la structure des notices et de la base de données. Désormais écrites en markdown, ces notices sont lisibles aussi bien par des humaines que par des scripts (tant que vos robots restent bien élevés, ça va de soi :p). Les notices de Framalibre étant sous CC-By SA, nous espérons que faciliter leur accès et leur lisibilité permettra des réutilisations intéressantes !

Nous en avons d’ailleurs profité pour simplifier au maximum les notices : vous n’y trouverez plus, par exemple, de capture d’écran du logiciel. En effet, au bout de quelques années, ces images sont souvent périmées et trompeuses. Désormais, les informations présentées dans une notice sont simples, succinctes, et si ce premier regard sur tel ou tel logiciel libre vous plaît, on vous invite à trouver plus d’informations sur le site officiel.

Notice de Krita sur Framalibre 2024

🎁 « Tiens, voici ce que j’utilise pour me libérer… » 🎁

Illustraiton de MS Blue Scream, monstre de type blob, bleu, orné du logo de Windows

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser MS Blue Scream – Illustration CC-By David Revoy

Car notre objectif n’est pas que vous restiez sur Framalibre le plus longtemps possible (oui, au jeu de l’économie de l’attention, Framasoft est franchement -et volontairement- mauvaise ;) ). Au contraire, Framalibre se veut un intermédiaire, une rampe pour vous élancer vers le site officiel de l’outil libre qui répond à votre besoin.

Au-delà d’être un outil de recherche, nous avons pensé ce nouveau Framalibre comme un outil de recommandation d’alternatives libres et éthiques. Que ce soit lors des enquêtes et tests préliminaires à cette refonte de Framalibre, durant les rencontres régulières auxquelles nous participons ou même lorsque l’on regarde nos fonctionnements à nous.… nous observons la même constante :

Il est beaucoup plus facile d’adopter un outil libre lorsqu’il nous est chaudement recommandé par des personnes en qui nous avons confiance.

C’est comme cela que nous avons eu l’idée d’ajouter un encadré « utilisé par les membres de Framasoft » en haut de certaines pages de recherche. Cela ne veut pas dire que les autres logiciels soient moins bien, ni qu’ils ne répondent pas à votre attente spécifique : cela permet juste de montrer les logiciels et services libres que nous utilisons régulièrement.

capture d'écran d'un mini-site pour recommander des logiciels libres pour les associations, on voit les logiciels Etherpad, Nextcloud et SparkleShare

Un mini-site de recommandations Framalibre

💝 Les mini-sites Framalibre : offrez vos sélections ! 💝

Avec cette nouvelle version de Framalibre, nous avions envie d’aller encore plus loin pour favoriser la recommandation de pair à pair. Nous savons, d’expérience, qu’une personne qui utilise du libre aujourd’hui est une personne qui, demain, aidera ses proches à libérer leurs usages numériques.

Sur le nouveau Framalibre, vous pouvez faire votre sélection d’outils libres, et obtenir le lien d’une page à partager avec vos proches !

Rien que pour le plaisir, voici quelques exemples que nous vous avons concoctés :

Nous avons hâte de vous voir partager vos sélections d’outils libres !

Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte le Tux et le Gnu du logiciel libre et le monstre de microsoft Windows.

GNU & Tux contre MB Blue Scream – Illustration David Revoy – Licence : CC-By 4.0

🤝 Le collaboratif, ça se partage ! 🤝

Bien entendu, Framalibre est et reste un annuaire collaboratif. Que vous vouliez ajouter une notice à l’annuaire ou corriger une notice existante, la contribution est à portée de clic !

Nous avons d’ailleurs rendu tout le processus plus… simple (vous sentiez qu’il y a comme un thème, là !). La contrepartie, c’est que vos contributions seront vérifiées avant publication par notre équipe de modératrices et modérateurs (et non plus modérées a posteriori comme avant).

L’avantage, c’est qu’il y a déjà près de 1 019 notices à aller découvrir, comme autant de solutions que les communautés du Libre offrent à chacune et chacun d’entre nous pour mieux émanciper ses pratiques numériques.

Et si vous n’y trouvez pas la fiche de ce super logiciel libre ou de cette app formidable qui vous a émancipé des géants du web… Libre à vous de l’ajouter : vous allez voir, c’est (sans trop de surprise) simple !

Alors désormais, c’est à vous de jouer !

À vous de vous emparer de Framalibre pour trouver, partager mais surtout pour recommander les outils libres qui vous facilitent la vie numérique… et la vie tout court !

Les liens utiles

Car oui : cette fin d’année encore, nous avons besoin de vous, de votre soutien, de vos partages, pour nous aider à reprendre du terrain sur le web toxique des GAFAM, et multiplier les espaces de numérique éthique.

Nous avons donc demandé à David Revoy de nous aider à montrer cela sur notre site Soutenir Framasoft, que nous vous invitons à visiter (parce que c’est beau) et surtout à partager le plus largement possible :

Barre de dons Framasoft le 26 décembre 2023, à 64 % - 128 602 €

Si nous voulons boucler notre budget pour 2024, il ne nous reste plus que 5 jours pour récolter 71 398 € : nous n’y arriverons pas sans votre aide !

 

Soutenir Framasoft

 

Emancip’Asso – L’éthique, jusqu’au bout du numérique !

Par : Framasoft
19 décembre 2023 à 03:34
Si en 2022, le temps passé sur Emancip’Asso avait surtout permis de trouver de quoi financer le projet, de constituer et d’animer un comité de pilotage et d’organiser une formation pour les hébergeurs de services éthiques, c’est en 2023 que le projet a vraiment décollé. Nous voilà en bonne voie pour permettre aux associations qui souhaitent s’émanciper des outils numériques des géants du web de trouver des structures pouvant les accompagner dans cette transition.

🦆 VS 😈 : Reprenons du terrain aux géants du web !

Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit pour faire avancer le web éthique et convivial. Retrouvez un résumé de nos avancées en 2023 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2023)

 

Illustration de Toxicloud, un monstre vaporeux et toxique avec le logo de Amazon Web Services

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Toxicloud – Illustration CC-By David Revoy

Emancip’Asso, un projet en 4 actions

Conçu en 2021 en partenariat avec Animafac, copiloté par un grand nombre d’organisations impliquées dans les secteurs de l’éducation populaire, de l’associatif et du numérique et intégré dans notre feuille de route « Collectivisons Internet / Convivialisons Internet », le projet Emancip’Asso a pour objectif principal de mettre en lien fournisseurs de services numériques éthiques et associations ayant besoin d’être accompagnées dans leur démarche de transition numérique émancipatrice.

Pour atteindre son objectif, le projet prévoit de se décliner en 4 actions :

  • une formation pour les fournisseurs de services en ligne éthiques ;
  • un cours en ligne, déclinaison en numérique de la formation ;
  • un site web recensant des prestataires spécialistes de l’accompagnement à la transition numérique des associations et proposant un espace d’entraide et de mutualisation des besoins entre associations ;
  • une campagne de communication de grande ampleur pour inciter les associations à prendre conscience de l’incohérence qu’il y a à vouloir changer le monde en utilisant les outils du capitalisme.

schéma présentant les 4 étapes du projet Emancip'Asso

Cette année aura été bien remplie : les 3 premières actions détaillées ci-dessus sont désormais réalisées ! On vous détaille tout ça dans la suite de cet article.

Former les fournisseurs de services numériques éthiques à l’accompagnement des associations

Nous faisons un constat : les fournisseurs de services numériques éthiques sont peu nombreux à proposer des solutions prenant réellement en compte les besoins des associations, notamment l’accompagnement nécessaire pour mener à bien une démarche de transition vers des outils numériques libres. La première étape du projet Emancip’Asso se donne ainsi pour objectif d’accompagner la montée en compétences de ces acteurices à travers deux dispositifs : une formation et un cours en ligne (MOOC).

Une formation très appréciée en janvier 2023

20 personnes se sont donc retrouvées à Paris du 16 au 20 janvier dans les locaux de la FPH (Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’Homme) pour participer à la formation « Développer une offre de services pour accompagner les associations dans leur transition numérique éthique ». Si le programme initial de la formation a dû être légèrement modifié, le jeudi 19 janvier étant une journée de mobilisation contre la réforme des retraites, l’ensemble des interventions a quand même pu avoir lieu au cours de la semaine.

un chaton patissier qui présente un nuage-gateau fait sur commande, tansdi qu'en arrière plan d'autres chatons cuisinent un autre nuage gâteau au millieu de leur village arbre-à-chats

Emancip’Asso – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

 

Remercions encore une fois les 9 personnes qui ont accepté d’intervenir pendant cette session de formation pour partager leurs domaines d’expertise et échanger avec les participant⋅es. Leurs interventions ont été très appréciées (voir ci-dessous) et se sont révélées précieuses, constituant une base solide de savoirs et de ressources pour la production du MOOC.

Remercions aussi les 20 personnes qui ont suivi avec assiduité les 7 séquences de cette formation et ont pris part aux nombreux échanges informels qui s’y sont tenus. Notre objectif de former en priorité les hébergeurs alternatifs membres du Collectif des Hébergeurs Alternatifs Transparents Ouverts Neutres et Solidaires (CHATONS) est atteint puisque 70 % des participant⋅es sont actif⋅ves au sein d’une organisation membre du collectif CHATONS (14 personnes), représentant au total 11 structures membres du collectif CHATONS (Alolise, Assodev-Marsnet, le Cloud Girofle, la Contre-Voie, Deuxfleurs, Immae.eu, Libretic, Nebulae, Pâquerette, Picasoft et Sleto). Sur les 6 autres participant⋅es, l’un a vu son organisation (FuturEtic) intégrer le collectif CHATONS en juin 2023 et un autre (Krashboyz Bordel Klub) est actuellement candidat pour le rejoindre.

Le questionnaire de satisfaction que nous avons transmis aux participant⋅es met en évidence le fait que dans sa globalité, cette semaine a été bénéfique pour toustes. Ainsi, 35 % des apprenant⋅es ont trouvé la formation très satisfaisante, 60 % plutôt satisfaisante et un⋅e seul⋅e participant⋅e a considéré que cette formation était plutôt insatisfaisante.

Graphique montrant l'appréciation générale de la formation

Les séquences pédagogiques qui ont le plus été appréciées sont les suivantes :

  • réaliser le diagnostic numérique d’une association
  • développer son réseau et penser le travail en complémentarité
  • communication et design d’une offre de service
  • formation des utilisateur⋅ices et support / assistance
  • panorama des usages numériques des associations
  • compréhension du monde associatif
  • instaurer un dialogue stratégique avec l’association

(taux de satisfaction calculé sur la base de 5 critères : qualité du contenu théorique, qualité du contenu pratique, qualité de l’approche pédagogique, qualité des outils d’animation et capacité d’écoute/disponibilité)

Nous avons aussi demandé aux participant⋅es leur degré de satisfaction sur les autres aspects de la formation. Et comme nous l’indique le schéma ci-dessous, la satisfaction est globale, sauf quelques rares exceptions.

Graphique montrant les divers degrés de satisfaction de la formation

Nous gardons cependant en tête que certains aspects pourraient être améliorés :

  • favoriser des modalités de transmission des savoirs moins descendantes,
  • prévoir davantage de travaux pratiques et d’échanges de pratiques,
  • améliorer la cohérence entre les interventions,
  • utiliser des locaux plus adaptés.

Et nous ferons de notre mieux si nous venions à envisager de reconduire cette formation à l’avenir. Mais pour le moment, nous n’avons pas les financements pour cela.

Un MOOC très complet en décembre 2023

Il nous a fallu quasiment une année pour transformer la session de formation en MOOC, mais ça y est, le cours en ligne « Développer une offre de services pour accompagner les associations dans leur transition numérique éthique » est désormais accessible sur la plateforme MOOC CHATONS. Attention, la peinture est encore fraîche et il doit encore rester quelques coquilles, mais ce cours en ligne, principalement destiné aux organisations et personnes qui fournissent déjà des services en ligne ou qui souhaitent en proposer à destination des associations, permet d’acquérir en autonomie une méthodologie et des techniques d’accompagnement qui vont bien au delà de la simple fourniture de services.

capture d'écran du séquençage pédagogique du MOOC CHATONS #2

Les chapitres du MOOC

 

Reprenant dans les grandes lignes le séquençage pédagogique de la formation, le MOOC CHATONS #2 vous propose de naviguer à votre convenance au sein de 8 grandes thématiques, chacune d’entre elles proposant plusieurs leçons et un QCM (pour auto-évaluer les connaissances acquises). Chaque leçon s’articule autour de contenus textuels illustrés et propose parfois des activités à réaliser. Même si nous ne cherchons pas l’exhaustivité, nous avons essayé de synthétiser l’état des connaissances à disposition sur chaque sujet traité, et proposons systématiquement une rubrique « Pour aller plus loin » permettant à celles et ceux qui voudraient approfondir la question de consulter des ressources complémentaires.

capture d'écran des catégories de contenus de la séquence 4 du MOOC

Exemple sur la séquence 4 de l’articulation entre leçons, activités et QCM.

 

Le cours est dorénavant ouvert, et chacun·e peut y participer quand bon lui semble : il n’y a pas de période d’inscription à respecter. D’ailleurs, il n’est même pas nécessaire de s’inscrire pour consulter les leçons. Nous vous conseillons cependant de créer un compte pour bénéficier de fonctionnalités avancées :

  • accès aux exercices d’autoévaluation sous forme de QCM ;
  • accès au forum d’entraide ;
  • suivi de l’avancement de son parcours de formation (pour reprendre une leçon là où on s’est arrêté ou pour suivre les résultats aux évaluations).

Le maître-mot, ici, c’est l’autonomie. Nous voulons laisser aux apprenant·es un maximum de libertés dans leur parcours pédagogique : chacun⋅e peut suivre les leçons à son rythme et gérer son temps consacré à ce MOOC.

Comme d’habitude avec Framasoft, tous les contenus créés pour ce MOOC sont placés sous licence libre CC-By-SA (certaines images et vidéos issues de sites tiers sont signalées comme telles). Car nous espérons bien qu’il va évoluer, notamment grâce aux contributions et retours sur le forum d’entraide. Il faut donc voir ce MOOC comme un commun, organique, vivant : il grandit si l’on en prend soin. S’il manque des ressources, si une activité est à côté de la plaque, si une leçon est trop longue, nous vous invitons à partager votre avis sur le forum d’entraide et à proposer des améliorations.

Un site web pour faciliter la mise en relation des associations avec des prestataires, mais pas que…

Si permettre à des fournisseurs de services en ligne éthiques de monter en compétences en matière d’accompagnement des associations était le premier objectif du projet Emancip’Asso, le second était de créer un espace en ligne où les associations pourraient les identifier. C’est pourquoi dès l’origine du projet, nous avons prévu la création d’un site web permettant cette mise en relation. Mais avant de nous lancer dans la création du site, il nous fallait d’abord nous lancer dans la réalisation d’une identité graphique pour Emancip’Asso.

Une identité graphique et un design 👌

En septembre 2022, nous avons candidaté pour bénéficier de l’intervention d’un groupe d’étudiant⋅es sur la réalisation de la charte graphique et de l’identité visuelle du projet Emancip’Asso dans le cadre des projets tuteurés au sein de la licence pro Colibre. Après une première phase de présentation du projet et d’explicitation de notre commande, 4 étudiant⋅es ont réalisé un comparatif de chartes graphiques / identités visuelles de projets « voisins » avant de rédiger un cahier des charges présentant leur analyse du besoin, à partir duquel iels ont chacun⋅e élaboré une proposition de charte graphique. L’une de ces propositions correspondait à nos attentes et a servi d’inspiration à notre prestataire, Thomas Nicolas (merci à lui), pour la réalisation du logo.

logo Emancip'Asso

En parallèle, nous avons postulé à un appel à projet de l’association Latitudes qui propose chaque année d’accompagner les organisations ayant un projet numérique engagé à le concrétiser via un dispositif de tutorat avec des élèves de leurs écoles partenaires. Entre octobre 2022 et janvier 2023, 3 étudiant⋅es de 2ème année de l’école d’ingénieurs CentraleSupélec ont travaillé à la réalisation d’un prototype pour le futur site web. Après un temps de découverte du projet, iels ont réfléchi à l’arborescence du futur site web et aux fonctionnalités à proposer sur chaque page avant de réaliser des maquettes via l’outil Penpot. Ces mock-up ont ensuite servi de base à notre prestataire, la Coopérative des Internets, pour créer le site web.

L’identité graphique et le design du site emancipasso.org résulte donc du travail de nombreuses personnes et nous sommes sacrément fier⋅es du résultat.

Capture écran de la page d'accueil du site emancipasso.org

Capture écran du site emancipasso.org

 

Un répertoire de prestataires, une communauté et des ressources

Le site emancipasso.org réalisé par La Coopérative des Internets (merci à elleux !) s’articule autour de 3 rubriques.

La première consiste en un répertoire de prestataires en mesure d’accompagner les associations souhaitant se lancer dans une démarche de transition vers des outils numériques libres.

On entend ici par « accompagnement », le fait d’accompagner l’association dans l’ensemble des étapes nécessaires à sa transition (co-élaboration d’une stratégie numérique, d’un diagnostic et de préconisations, mise en œuvre de celles-ci et accompagnement à la prise en main des solutions déployées). Nous avons en effet constaté que les associations peinaient souvent à trouver des professionnel⋅les réalisant ce type d’accompagnements sur mesure. Comme beaucoup d’organisations, les associations pensent d’abord « outils » avant de réfléchir à une stratégie numérique permettant que leur transition se déroule dans de bonnes conditions (sans retour aux services des géants du web au bout de quelques mois faute d’avoir pensé tous les aspects de cette transition). C’est pour cette raison que les associations ne trouveront pas dans ce répertoire des prestataires ne réalisant que le déploiement de solutions techniques. Nous avons d’ailleurs systématiquement demandé aux prestataires s’étant montré volontaires pour intégrer ce répertoire de nous fournir la preuve qu’ils avaient déjà mené plusieurs projets d’accompagnements auprès d’associations.

Dessin de Shane, la Lynx mascotte de Emancip'Asso. Elle est en tenus street wear, les bras croisés, confiante.

Cliquez pour nous soutenir et aider Shane, la mascotte d’Émancip’Asso – Illustration CC-By David Revoy

A ce jour, 20 prestataires sont recensés dans ce répertoire. C’est un début. Cela fait un petit mois que nous communiquons de manière active auprès des professionnel⋅les de l’accompagnement sur l’existence de ce site. De plus, nous comptons sur le fait que des hébergeurs de services ayant suivi la formation ou le MOOC se lancent à leur tour d’ici quelques mois. C’est donc encore actuellement un répertoire en devenir auquel vous avez accès. Si d’ailleurs vous connaissez des personnes ou organisations susceptibles d’y être référencées, n’hésitez pas à leur transmettre l’information.

Le site emancipasso.org est aussi pensé comme entrée pour rejoindre une communauté où les associations et les acteurices de l’écosystème du numérique émancipateur s’entraident, se conseillent, échangent des bonnes pratiques et font connaître leurs besoins en matière d’outils et/ou de fonctionnalités afin de mutualiser entre plusieurs organisations des coûts de développement. Partant du constat que les associations, et particulièrement les personnes en charge des aspects numériques au sein de celles-ci, n’ont à ce jour que très peu d’espaces pour échanger sur leurs pratiques en matière de transition numérique (merci d’ailleurs au Mouvement Associatif et ses délégations régionales qui s’emparent régulièrement de cette question), il nous a semblé essentiel de proposer un espace pour qu’elles se sentent moins isolées sur ces questions.

capture page accueil communauté emancipasso

La page d’accueil de la communauté Emancip’Asso

 

Enfin, la rubrique Ressources propose une sélection de contenus à destination des associations afin qu’elles puissent s’acculturer en autonomie à cette thématique du numérique éthique mais aussi à destination des prestataires afin qu’iels puissent perfectionner leur connaissance du monde associatif et leurs méthodes d’accompagnement. Notre objectif est de recenser ici un maximum de contenus pédagogiques pour favoriser l’émancipation du monde associatif. Si vous avez en stock des ressources que nous n’avons pas identifiées, n’hésitez pas à nous les faire connaître (en nous envoyant un petit mot sur contact (chez)emancipasso(point)org) afin qu’on les ajoute.

Et en 2024 ?

Dans les semaines et mois à venir, nous allons continuer à passer du temps sur le MOOC « Développer une offre de services pour accompagner les associations dans leur transition numérique éthique » afin de corriger ce qui doit encore l’être, améliorer certains contenus et ajouter des séquences vidéos issues de la captation qui a eu lieu pendant la session de formation.

Nous allons aussi continuer à solliciter des prestataires susceptibles de rejoindre le répertoire Emancip’Asso et traiter les candidatures. C’est un travail au long cours d’identifier toutes les structures existantes et de s’assurer qu’elles proposent réellement des offres à destination des associations intégrant une dimension d’accompagnement. Tout au long de l’année, nous essaierons d’être présent⋅es lors des principaux rassemblements des professionnel⋅les du numérique éthique et responsable afin de leur faire connaître ce dispositif et les inciter à le rejoindre.

Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte la lynx de Emancipasso et le monstre de Amazon Web Services.

C’est grâce à vos dons que Shane n’a pas peur de lutter contre Toxicloud – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

 

Mais le plus gros du travail va être de réaliser la quatrième étape du projet : faire prendre conscience aux associations de l’incohérence qu’il y a à vouloir changer le monde en utilisant les outils du capitalisme et les inciter à se rendre sur le site emancipasso.org pour trouver ressources, entraide entre pairs et prestataires pour les accompagner dans leur transition. Pour cela, nous prévoyons de lancer une campagne de communication ciblée durant tout le mois de mars 2024. Nous y travaillons actuellement et espérons que vous nous aiderez à relayer nos supports de communication auprès de vos associations préférées ! Et toute l’année, nous présenterons le projet lors des principaux événements fédérateurs du monde associatif (Forum national de l’ESS, Universités d’été du Mouvement Associatif, Forum national des associations, etc.) afin de le faire connaître.

Enfin, à partir du moment où les associations auront connaissance du projet et qu’elles auront rejoins la communauté Emancip’Asso, nous mettrons davantage d’énergie sur l’animation de cette communauté afin de faciliter au mieux les échanges entre les participant⋅es. Notre objectif est que la communauté Emancip’Asso devienne un espace incontournable pour toutes les associations en cours de transition ou ayant réalisé leur transition numérique et que fréquenter cette communauté s’inscrive de manière permanente dans les pratiques associatives.

Merci de soutenir Emancip’Asso et Framasoft

Si jusqu’à maintenant les coûts liés au projet Emancip’Asso ont été pris en charge par la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’Homme (FPH), la Fondation Crédit Coopératif et la Fondation Un monde par tous, nous n’avons plus de sources de financement externe pour la suite du projet.

Donc si ce projet vous plaît, et que c’est possible pour vous, nous vous encourageons à soutenir Framasoft. Une partie de vos dons nous aideront à financer les coûts (campagne de communication et coordination du projet) du projet Emancip’Asso en 2024.

Cette année encore, nous avons besoin de vous, de votre soutien, de vos partages, pour nous aider à reprendre du terrain sur le web toxique des GAFAM, et multiplier les espaces de numérique éthique.

Nous avons donc demandé à David Revoy de nous aider à montrer cela sur notre site « Soutenir Framasoft  », qu’on vous invite à visiter (parce que c’est beau) et surtout à partager le plus largement possible :

Barre de dons Framasoft le 19décembre 2023, à 45% - 90140 €

Si nous voulons boucler notre budget pour 2024, il nous reste tout juste 12 jours pour récolter 109 000 € : nous n’y arriverons pas sans votre aide !

 

Soutenir Framasoft

 

Retrouvez les liens majeurs de cet article :

 

Application mobile, redesign, second développeur, promotion… construisons un avenir radieux pour PeerTube !

Par : Framasoft
12 décembre 2023 à 08:07

Développer une alternative éthique et émancipatrice à YouTube, Twitch ou Vimeo sans les moyens du capitalisme de surveillance est une entreprise gigantesque. Surtout pour une petite association française à but non lucratif qui gère déjà plusieurs projets de promotion des biens communs numériques.

🦆 VS 😈 : Reprenons du terrain aux géants du web !

Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit pour faire avancer le web éthique et convivial. Retrouvez un résumé de nos avancées en 2023 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2023)

 

Cela fait six ans que nous développons PeerTube. Deux semaines après la sortie de la sixième version du logiciel, prenons un peu de recul sur ces six années de travail, examinons l’immense opportunité que représente la période actuelle pour PeerTube, et regardons ce que nous comptons faire l’année prochaine pour préparer son succès… si vous nous donnez les moyens d’y arriver !

Illustration de Yetube, un monstre de type Yéti avec le logo de YouTube Premium.

Cliquez pour soutenir Framasoft et repousser le Yetube – Illustration CC-By David Revoy

 

Pas un rival, juste une alternative

Le constat qui nous a amenés à développer PeerTube est que personne ne peut rivaliser avec YouTube ou Twitch. Vous auriez besoin de l’argent de Google, des fermes de serveurs d’Amazon… Par-dessus tout, vous auriez besoin de la cupidité nécessaire pour exploiter des millions de créateurs et de vidéastes, les préparer à formater leur contenu en fonction de vos besoins, et les nourrir des miettes de la richesse que vous gagnez en transformant leur audience en bétail de données.

Les plateformes vidéo centralisées et monopolistiques ne peuvent être maintenues que par le capitalisme de surveillance.

Nous voulions que les petits groupes tels que les institutions, les éducateurs, les communautés, les artistes, les citoyens, etc. aient les moyens de s’émanciper des plateformes de Big Tech, sans se perdre dans le World Wide Web. Nous avions besoin de développer pour démocratiser l’hébergement vidéo, il fallait donc le concevoir avec des valeurs radicalement différentes à l’esprit.

Et c’est ce que nous avons fait. Nous construisons PeerTube pour donner du pouvoir aux gens, et non aux bases de données ou aux actionnaires.

Aujourd’hui, PeerTube est :

  • un logiciel libre (transparence, protection contre les monopoles)
  • vous pouvez l’héberger sur votre serveur (self-hosting, autonomie, empowerment)
  • de créer votre plateforme vidéo et de diffusion en direct, avec vos propres règles (création d’une communauté, autogestion)
  • qui vous permet de vous fédérer (ou non !) à d’autres plateformes PeerTube via le protocole ActivityPub (fédération, réseau, diffusion)
  • qui ajoute le streaming pair-à-pair (optionnel) au streaming classique afin qu’il puisse résister à l’abondance (résilience, partage, décentralisation)
  • où les serveurs les plus puissants peuvent aider les moins chanceux grâce à la redondance (solidarité, résilience)
  • qui peut stocker des vidéos en externe grâce au stockage S3 (adaptabilité, rentabilité)
  • qui peut déporter sur un serveur dédié les tâches gourmandes en ressources processeur telles que le transcodage vidéo ou en direct (efficacité, résilience, durabilité)

Donc non : PeerTube n’est pas et ne sera pas un rival de YouTube ou de Twitch. PeerTube est alimenté par d’autres valeurs que celles codées dans les écosystèmes de Google et d’Amazon. PeerTube est une alternative, et c’est exactement pour cela que c’est si excitant.

 

Dessin de Sepia, læ poulpe mascotte de PeerTube. Iel porte une cape de super héros, avec le sigle "6" sur son torse.

Cliquez pour soutenir Sepia – illustration David Revoy – Licence : CC-By 4.0

PeerTube est un logiciel : 6 ans de développements

Au cours des six dernières années, avec plus de 275 000 lignes de code, nous avons obtenu :

  • D’une preuve de concept à une plateforme vidéo fédérée pleinement opérationnelle avec diffusion paire-à-paire, complète avec sous-titres, redondance, importation de vidéos, outils de recherche et localisation (PeerTube v1, oct. 2018)
  • Des notifications, des listes de lecture, un système de plugins, des outils de modération, des outils de fédération, un meilleur lecteur vidéo, un site web de présentation et un index des instances (PeerTube v2, nov. 2019)
  • D’un outil de recherche fédérée (et un moteur de recherche https://sepiasearch.org), plus d’outils de modération, beaucoup d’améliorations du code, une refonte de l’UX, et enfin : diffusion en direct en pair-à-pair (PeerTube v3, Jan. 2021)
  • L’amélioration du transcodage, de la personnalisation de la page d’accueil des chaînes et des instances, recherche améliorée, lecteur vidéo encore plus performant, filtrage des vidéos sur les pages, outils d’administration et de modération avancés, nouvel outil de gestion des vidéos, et une grande session de nettoyage du code (PeerTube v4, déc. 2021)
  • Un outil d’édition vidéo, un affichage amélioré des statistiques et des mesures vidéo, une fonction de relecture pour les diffusions en direct permanentes, des paramètres de latence pour les lives, un lecteur vidéo amélioré (pour les écrans mobiles), un système de plugins plus puissant, davantage d’options de personnalisation, davantage d’options de filtrage vidéo, un nouvel outil convivial pour proposer des idées et un site web de présentation renouvelé (PeerTube v5, déc. 2022)
  • La modération des demandes de compte, un bouton de retour au direct, transcodage à distance (pour déporter la tâche gourmande en CPU sur un serveur dédié). Storyboard (prévisualisation dans la barre de progression), chapitres vidéo, accessibilité améliorée, téléversement d’une nouvelle version d’une vidéo, et vidéos protégées par un mot de passe. (PeerTube v6, Nov. 2023)

Et ce n’est que la partie développement logiciel de PeerTube. Pour soutenir et promouvoir ce logiciel, nous avons dû construire tout un écosystème.

PeerTube est aussi un écosystème

PeerTube, aujourd’hui, est aussi une communauté de développeur·euses. Sur la forge du projet (espace en ligne pour contribuer aux développements), nous avons eu plus de 400 contributeurs et contributrices, 4 300 problèmes (fonctionnalités et demandes de support) fermés en 6 ans et 500 toujours ouverts, et 12 400 contributions intégrées en amont.

Comme tout le monde ne peut pas se familiariser avec plus de 275 000 lignes de code, un moyen facile de contribuer à PeerTube est de développer des plugins : il y en a des centaines ! Parmi eux, il y a le chat en direct (pour obtenir un chat pendant les diffusions en direct), des plugins pour s’authentifier auprès de plateformes d’authentification externes, des annotations à ajouter dans le lecteur vidéo, un plugin de transcription pour créer automatiquement des sous-titres pour vos vidéos ou encore des plugins pour ajouter de la monétisation aux vidéos de PeerTube.

Les contributeurs et contributrices ont également aidé en traduisant PeerTube dans plus de 36 langues (rejoignez-les ici), en fournissant des réponses sur notre forum, en mettant à jour notre documentation officielle, ou en partageant des idées sur notre outil de demandes améliorations PeerTube (en anglais).

Il y a maintenant plus d’un millier de plateformes PeerTube dans le monde (à notre connaissance ^^), hébergeant près d’un million de vidéos. Nous avons créé un index d’instances qui alimente SepiaSearch, notre moteur de recherche pour les vidéos, chaînes et listes de lecture PeerTube. Nous le modérons selon nos termes et conditions, mais chacun⋅e est libre d’utiliser le code que nous développons pour créer son propre index et son propre moteur de recherche.

Heureusement, d’autres personnes travaillent à la promotion et à la modération du contenu de PeerTube, en créant des annuaires, des fils de recommandations (en anglais), des outils de modération, des extensions Firefox, et toutes sortes de contenus étonnants.

Nous promouvons PeerTube avec un site officiel Joinpeertube.org, où les dernières nouvelles sont partagées sur le blog et la newsletter. Il y a également un compte Mastodon (et un compte – presque abandonné – sur Twitter). Nous passons également de nombreuses heures à discuter avec les médias, les chercheuses, les innovateurs, les communautés, les contributeurs et contributrices, etc.

Combattre les dragons avec des cure-dents

Alors, comment estimer le coût de ces 6 années de travail ? Doit-on considérer uniquement le temps de développement et la gestion de la communauté de développement (problèmes, revue de code, support) ?

Faut-il aussi compter le travail effectué sur les articles de blog, les illustrations et le matériel de promotion, l’établissement des feuilles de route, le travail avec les designers, l’échange d’expérience avec les chercheur·euses, les vidéastes, et les projets étonnants, dont certains que nous avons soutenus financièrement ? Qu’en est-il du temps consacré à la modération de notre moteur de recherche ou à la lutte contre les spammeurs sur notre outil de proposition ?

Même si nous ne pouvons pas préciser le budget exact que Framasoft a consacré à PeerTube depuis 2017, notre estimation prudente se situerait autour de 500 000 €. Sur six ans. Comme nous avons obtenu deux subventions de la Commission européenne (via les programmes NGI0 Search & Discovery et Entrust) pour un total de 132 000 €, cela signifie que 73,6 % du budget de PeerTube provient de dons.

Maintenant, surestimons le coût de PeerTube à 600 000 € sur 6 ans, pour nous assurer que nous avons couvert toutes les dépenses.

Même dans ce cas, le coût total de PeerTube représenterait 22 millionièmes (0,0022 %) des recettes publicitaires de YouTube l’année dernière. Oui, nous avons fait le calcul.

(source – 29.243 B USD // 632 853 USD)

Nous nous battons – au sens figuré – contre des dragons avec des cure-dents. C’est pourquoi nous pensons que PeerTube ne peut pas rivaliser et ne rivalisera pas avec YouTube ni avec Twitch (et encore moins avec TikTok qui présente une toute autre expérience).

Mais, en tant qu’alternative, PeerTube est déjà un succès.

Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte le poulpe de PeerTube et le monstre de YouTube, Twitch et Viméo.

Cliquez pour soutenir Sepia contre le Videoraptor – illustration David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Un succès à nos yeux

Aujourd’hui, nous connaissons plus de 1000 instances (serveurs sur lesquels PeerTube est installé et fonctionne), partageant près d’un million de vidéos.

N’étant pas limité par la mécanique de captation d’un modèle basé sur la publicité et l’attention, PeerTube offre des fonctionnalités qui ne sont pas disponibles chez les géants de la technologie :

  • compatibilité avec d’autres outils sociaux via ActivityPub (Imaginez que vous puissiez tweeter un commentaire sur une vidéo YouTube : avec Mastodon et PeerTube, c’est possible)
  • partager une vidéo d’un timecode de départ à un timecode d’arrêt (YouTube nous a rattrapés, depuis)
  • un accès chronologique ininterrompu à votre flux d’abonnements (pas besoin de « cliquer sur la cloche » en plus de l’abonnement)
  • vidéos protégées par un mot de passe (indisponibles sur YouTube, payantes sur Vimeo)
  • remplacer une vidéo par une version actualisée

Nous avions l’intention de créer PeerTube spécifiquement pour les personnes qui ont besoin (et veulent) partager leurs vidéos en dehors du modèle du capitalisme de surveillance. Il est évident que nous connaissons tous⋅tes (et apprécions) certains vidéastes Youtube et Twitch, mais iels ne représentent que la partie visible de l’iceberg du partage de vidéos en ligne.

Les institutions, les éducateurs, les médias indépendants, les citoyens et même les créateurs devraient avoir la liberté de partager des vidéos en ligne sans contribuer au monopole d’une entreprise, sans avoir à accepter des publicités forcées ou sans sacrifier les données et la vie privée de leur public. La bonne nouvelle, c’est que certains d’entre eux ont déjà trouvé cette liberté, et nous en sommes fiers :

    • Institutions
    • Education
    • Médias indépendants
      • Blast (Média en ligne français indépendant de gauche)
      • Howlround (Theater Commons media situé à l’Emerson College, Boston)
    • Citoyens et citoyennes
      • Urbanists.video (vidéos sur les lieux où l’on peut marcher et vivre)
      • S2S (espace sécurisé pour les personnes sourdes et malentendantes, vidéos sur la langue des signes française)
      • Live it live (concerts de musique en direct)
    • Créateurs et créatrices
      • Skeptikon (collectif français, vidéos sur l’esprit critique et le scepticisme)
      • TILvids (TIL = Today I Learned (aujourd’hui j’ai appris), vidéos ludo-éducatives en anglais, avec miroir autorisé et officiel de YouTube)
      • Bunseed (initiative française, alternative à Patreon basée sur le logiciel libre, par et pour les créateurs, basée sur PeerTube)

Nous voulons tirer parti de la reconnaissance dont jouit PeerTube, c’est pourquoi nous avons prévu beaucoup de travail pour 2024 !

La feuille de route de PeerTube vers la v7, en 2024

Les fonctionnalités que nous avons prévues pour la prochaine année de développement de PeerTube ont toutes le même objectif : faciliter l’adoption en améliorant la facilité d’utilisation de plusieurs façons. Comme pour la version 6, la plupart de ces fonctionnalités ont été choisies à partir des idées que vous avez partagées et pour lesquelles vous avez voté sur notre outil de proposition.

Nous prévoyons de :

  • Ajouter un système d’export/import des données d’un compte (avec ou sans fichiers vidéo), afin que les utilisateurs et utiliastrices puissent facilement changer d’instance.
  • Réaliser un audit d’accessibilité complet, afin de faciliter l’utilisation pour les personnes ayant des besoins spécifiques, et compléter le travail effectué cette année (voir la version 6). S’il nous reste du temps pour intégrer les recommandations du rapport, nous verrons si et comment nous pourrions ajouter la transcription de l’audio en texte.
  • Ajouter un outil de modération des commentaires utilisable à la fois par les administratrices d’instances et les vidéastes.
  • Créer un nouvel outil de modération pour trier le contenu en fonction de listes de mots-clés prédéfinies (« mots-clés de l’extrême droite en allemand », « injures queerphobes en anglais », etc.). Cet outil présentera les contenus correspondants aux administrateurs et modératrices des instances, qui détermineront alors s’ils correspondent à leur politique de modération.
  • Organiser la séparation (technique) des flux audio et vidéo. Cette amélioration permettra, à l’avenir, de développer et d’obtenir des vidéos à pistes audio multiples (par exemple, en plusieurs langues), ou des vidéos à pistes multiples avec le même flux audio (par exemple, sous plusieurs angles).
  • Ajouter une nouvelle résolution « audio » (dans le menu « 720p », « 1080p », etc.) pour notre lecteur HLS. Cela permettra aux utilisatrices de ne recevoir que la piste audio, améliorant ainsi la durabilité lorsqu’ils veulent seulement écouter une vidéo et regarder d’autres onglets.
  • Repenser la caractérisation du contenu sensible. À l’heure actuelle, vous ne pouvez étiqueter les vidéos que comme « Safe for work » / « Not Safe For Work ». Or, le terme « contenu sensible » peut recouvrir de nombreux cas : violence, nudité, jurons, etc. Nous travaillerons avec des designers pour réfléchir à la manière appropriée de catégoriser et de traiter ces cas.
  • Réorganiser l’espace de gestion des vidéos. Nous avons ajouté beaucoup de nouvelles fonctionnalités au fil des ans (direct et rediffusion, studio d’édition de vidéo, etc.)… c’est bien, mais les onglets et les menus se sont accumulés. Nous travaillerons avec des designers pour repenser le système de A à Z et le rendre plus facile à utiliser.
  • Procéder à un examen complet et mettre en œuvre une refonte de l’expérience et de l’interface de PeerTube. Même si nous avons reçu beaucoup d’aide en cours de route, PeerTube n’a pas bénéficié d’un suivi en design dès le départ. Nous voulons considérer ce chantier comme une remise à plat, où tout (même la couleur orange ?) peut être remis en question, si cela aide à l’adoption et à la facilité d’utilisation.

 

Illustration de Videoraptor, un monstre insectoïde dont les trois têtes sont ornées des logos de YouTube, Viméo et Twitch


Aidez-nous à repousser le Videoraptor – Illustration CC-By David Revoy

 

Doubler l’équipe de développement pour plus de résilience…

D’accord, quand on passe d’un à deux développeurs, c’est facile de « doubler »… mais c’était quand même une grande question pour nous.

D’abord parce que Framasoft est une association à but non lucratif financée principalement par des dons. Jusqu’à présent, nous avons eu l’honneur et le privilège d’obtenir suffisamment de soutien pour financer nos dépenses, la principale étant de rémunérer nos 10 employé·es. Mais les modèles économiques basés sur les dons sont, par définition, hautement imprévisibles. C’est particulièrement vrai dans une économie où l’inflation, les coûts de l’énergie, etc. poussent la plupart de nos donateurs et donatrices à revoir leur budget.

Une autre raison réside dans nos valeurs fondamentales : nous croyons à la décentralisation et aux réseaux de petites actrices (plutôt qu’à la croissance des géants et des monopoles). Nous pensons également que donner la priorité à l’humain et au soin implique de rester dans une petite équipe à taille humaine, où nous nous connaissons vraiment les uns les autres.

Or nous pensons que la manière dont nous avons appliqué ces valeurs dans notre association est une des clés de l’efficacité, de la créativité et des talents exprimés par nos membres (bénévoles et employé·es). C’est pourquoi nous avons travaillé à limiter la croissance de Framasoft, en nous fixant une limite symbolique de « dix salarié⋅es maximum ».

Au cours des années 2022 et 2023, ce sujet a fait l’objet de nombreuses discussions au sein de Framasoft. D’une part, on ne peut pas continuer à développer PeerTube avec un seul développeur (même si c’est un développeur aussi talentueux que Chocobozzz), qui peut gagner au loto, partir, ou tout simplement changer de carrière. D’autre part, si nous embauchions un deuxième développeur, quel serait son profil ? Comment pouvons-nous nous assurer qu’elle s’intégrera ? Pouvons-nous lui assurer un emploi durable ?

Fin 2022, Chocobozzz nous a demandé de publier une offre de stage. Il s’agissait à la fois de tester si, après 5 ans de développement en solo sur PeerTube, le travail en équipe lui revenait facilement (c’est le cas) ; mais aussi de former quelqu’un au code de PeerTube, de voir comment il peut être appréhendé par une nouvelle personne, et comment améliorer sa documentation.

Wicklow nous a rejoint pour un stage entre février et août 2023, et a produit la fonctionnalité de protection de vidéos par mot de passe, publiée dans la version 6 de PeerTube. Nous n’avions pas prévu de l’embaucher : nous avions alors d’autres profils en tête, et pensions ne pas pouvoir lancer un processus d’embauche avant 2024. Nous le lui avons dit expressément, pour ne pas lui donner de faux espoirs… Mais au même moment où nous apprenions pouvoir bénéficier d’une extension de bourse du programme NGI0, nous avons réalisé qu’il s’intégrait parfaitement au projet, à l’équipe et à notre association.

Bref : nous avons embauché Wicklow en septembre 2023, alors qu’il venait d’obtenir son diplôme, pour un contrat d’un an (que nous espérons pérenniser avec votre soutien !).

…et pour créer une application mobile iOS/Android !

Cette nouvelle embauche a deux objectifs. Tout d’abord, nous voulons qu’un autre développeur, ou qu’une autre développeuse, se familiarise avec le code de base de PeerTube, et réduise le « bus factor ». Wicklow devrait également devenir progressivement capable d’aider Chocobozzz dans la gestion de la communauté de développement.

Au fur et à mesure que la communauté grandit (et nous en sommes ravies), la charge de travail d’animation augmente également : répondre aux issues et aux demandes d’assistance sur notre forum, examiner les contributions en code, etc. Bien qu’il soit important d’être présent pour la communauté, cela prend jusqu’à la moitié du temps de Chocobozzz, ce qui signifie encore moins de temps pour développer de nouvelles fonctionnalités.

Le deuxième et principal objectif pour Wicklow en 2024 serait, avec l’aide de designers, de créer et de publier une application mobile PeerTube officielle. Le visionnage mobile est devenu le principal moyen de regarder des vidéos. Même s’il existe déjà des applications mobiles permettant de lire des vidéos sur PeerTube, nous pensons qu’une application officielle pourrait contribuer à l’adoption et à l’attractivité de PeerTube.

Pour 2024, l’application se limiterait à la recherche et au visionnage de vidéos. Nous voulons que les utilisatrices puissent utiliser un moteur de recherche fédéré, regarder des vidéos et des directs, se connecter à leur compte sur leur instance PeerTube, accéder à leurs notifications, abonnements, listes de lecture, etc. En cas de succès, cette première version de l’application pourrait être étendue à d’autres cas d’usage et fonctionnalités à l’avenir.

Nous prévoyons de publier cette application à la fois sur iOS (ce qui dépendra aussi d’Apple, connue pour être tatillonne avec le fediverse) et sur Android… et, en tant qu’objectif bonus (donc « si tout se passe bien »), sur Android TV également.

Dessin de Sepia, læ poulpe mascotte de PeerTube. Iel est en position de méditation et entouré d'une aura de force, évoquant le super sayans.

Sepia, la mascotte de PeerTube, forte de votre soutien – illustration David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Promouvoir l’écosystème PeerTube

PeerTube, c’est plus que du code, et nous voulons mettre en lumière l’incroyable communauté qui se développe autour de ce projet.

Nous voyons souvent des plugins étonnants, des instances et des chaînes intéressantes, de nouvelles initiatives et expériences… que nous aimerions partager. Mais il est rare que nous ayons et prenions le temps de le faire.

En attendant, nous voyons aussi beaucoup de gens qui se demandent si PeerTube permet la diffusion en direct (c’est le cas !), s’il y a un chat pour les lives (oui : c’est un plugin génial !), ou s’il y a des sites web pour trouver du contenu sur PeerTube (encore une fois : oui !).

Nous prévoyons de travailler à la promotion de l’écosystème PeerTube, grâce au blog et à la newsletter de notre site Joinpeertube, avec notre compte Mastodon, et en travaillant sur une instance vitrine Peer.tube.

Pour inaugurer ce travail, nous répondrons en Anglais et en direct à toutes vos questions sur PeerTube lors d’un livestream animé par Laurens du blog et de la newsletter Fediverse Report, sur notre chaîne Peer.Tube ! Vous pouvez déjà aller sur Mastodon et poser vos questions (en Anglais aussi) avec le hashtag #PeerTubeAMA.

Cet AMA ( » Ask Me Anything « ) aura lieu demain, 13 décembre, de 18h à 20h (CET), sur ce lien.

La vignette indique

Cliquez sur l’image pour accéder au live

(et si tout se passe bien, nous publierons le replay sur la même chaîne)

Si vous êtes résolument francophones, on vous donne rendez-vous le 19 décembre au matin, où nous passerons Au Poste ! pour une PeerTube Party organisée par le journaliste David Dufresne.

Financé par l’Europe… et par vous !

Comme nous l’avons déjà dit dans ce (long) billet, nous avons eu la chance d’obtenir des bourses du programme NGI (Next Generation Internet) de la Commission Européenne, par l’intermédiaire de la fondation NLnet (merci beaucoup à elles et eux !). Les bourses précédentes nous ont permis de financer un quart de nos six années de travail sur PeerTube. Nous sommes heureuses d’annoncer que nous avons obtenu une nouvelle bourse pour 2024, qui couvrira les coûts de développement prévus.

Cela signifie que, comme cela a été le cas pour 75 % du travail jusqu’à présent, le financement de tout le reste du projet repose sur les dons. Communiquer sur PeerTube et son écosystème, les partages d’expérience avec divers acteurs, les prestations en design, le soutien et la gestion de la communauté, etc. Tous ces coûts seront, comme d’habitude, financés par… certaines d’entre vous !

Notre campagne de dons actuelle déterminera le budget de Framasoft pour 2024. Son succès nous indiquera si nous pourrons assurer un emploi stable à notre second développeur, tout en continuant à mener à bien tous les autres projets et actions que nous entreprenons.

Cette année encore, nous avons besoin de vous, de votre soutien, de vos partages, pour nous aider à reprendre du terrain sur le web toxique des GAFAM, et multiplier les espaces de numérique éthique.

Nous avons donc demandé à David Revoy de nous aider à montrer cela sur notre site « Soutenir Framasoft », qu’on vous invite à visiter (parce que c’est beau) et surtout à partager le plus largement possible :

Barre de dons Framasoft le 12 décembre 2023, à 30 % - 61341 €

Si nous voulons boucler notre budget pour 2024, il nous reste trois semaines pour récolter 138 659 € : nous n’y arriverons pas sans votre aide !

 

Soutenir Framasoft

 

Mobilizon V4 : l’étape de la maturité

Par : Framasoft
5 décembre 2023 à 03:09

5 ans après son annonce, Mobilizon, notre alternative libre et fédérée aux groupes et événements Facebook atteint une phase de maturité. L’occasion pour nous de revenir sur son histoire et son avenir.

🦆 VS 😈 : Reprenons du terrain aux géants du web !

Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit pour faire avancer le web éthique et convivial. Retrouvez un résumé de nos avancées en 2023 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2023)

Cinq années de Mobilizon

Comme cette version est la dernière version majeure de Mobilizon qui sera portée par Framasoft (oui, on vous tease un peu 😅 ), nous vous proposons de commencer par un rappel des différentes étapes qui nous ont mené·es à cette v4.

2018 : une intention et des attentions

Souvenez-vous : en décembre 2018 (5 ans déjà !) nous annoncions notre intention de développer Mobilizon. Notre objectif était de proposer une alternative aux groupes et événements Facebook, qui était devenu de facto l’outil dominant comme plateforme de mobilisation, qu’il s’agisse d’organiser un anniversaire, une conférence sur le logiciel libre, ou une manifestation pour le climat.

Pour cela, nous avions choisi de faire les choses dans l’ordre, en commençant par interroger différents publics sur leurs attentes et leurs besoins réels (et non ceux que nous supposions). Le but étant de créer un outil non seulement pratique et accueillant, mais aussi émancipateur. Ainsi, nous avons par exemple assumé le choix de refuser toute gamification sociale (dans Mobilizon, vous suivez des groupes et non des individus, nous nous sommes interdits le scroll infini pour lui préférer une simple pagination, etc.).

Illustration de Face Ghoûl, un monstre dégoulinant et griffu orné du logo de Facebook

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Face Ghoûl – Illustration CC-By David Revoy

2019 : un crowdfunding et première bêta

En mai 2019, nous avions fait un appel aux dons afin de pouvoir financer le développement d’une première version. Grâce à la mobilisation et la générosité de plus de 1 000 donateur⋅ices, ce fut un succès avec près de 60 000€ récoltés. Moins de 6 mois plus tard, nous annoncions une version bêta du logiciel.

Cette version posait déjà de belles fondations pour la création et la publication d’événements. Cependant, des fonctionnalités « centrales » étaient encore manquantes, comme la possibilité de pouvoir s’inscrire anonymement à un événement, ou la fédération (c’est-à-dire la capacité d’une instance Mobilizon à pouvoir échanger facilement des données avec d’autres instances Mobilizon, ou même des instances Mastodon).

2020 : une pandémie et une V1

En octobre 2020, après quelques mois de « retard » pour cause de pandémie mondiale, la première version stable (« v1 ») de Mobilizon était publiée !

Cette v1 proposait déjà ce qui allait être le cœur du logiciel : les groupes (qui sont l’élément central de Mobilizon), les articles, les ressources liées à un groupe, la possibilité d’avoir plusieurs profils pour un même compte, la possibilité de participer à un événement sans s’inscrire, et… la fédération.

Dessin de Rose, la Fennec mascotte de Mobilizon. Elle est dans une posture évoquant le Tai Chi Chuan.

Cliquez pour nous soutenir et aider Rose, la mascotte de Mobilizon – Illustration CC-By David Revoy

2021 : des notifications et une application

Fin 2021, nous annoncions la version 2 de Mobilizon. L’une des principales nouveautés était l’intégration d’un système de notifications, particulièrement attendu. Mais il y avait aussi au menu : la gestion des fuseaux horaires, la gestion « RTL » (pour les langues s’écrivant de droite à gauche, comme l’arabe ou l’hébreu), la mise à disposition de flux RSS, l’ajout de filtres de tri, la possibilité de définir un événement comme « en ligne » (sans lieu géographique), le suivi public des groupes, etc. Il y a même eu la publication d’une application smartphone, développée par Tom79 (merci encore à lui !).

2022 : des moteurs et de la recherche

La troisième version majeure de Mobilizon fut publiée, avec la régularité d’une horloge suisse, un an après la v2.

Elle était essentiellement tournée autour de la question de la recherche. Ainsi, elle apportait la possibilité de faire des recherches fédérées : une recherche depuis l’instance « TRUC » peut ainsi retourner des résultats d’événements hébergés sur l’instance Mobilizon « MACHIN ». Comme pour PeerTube avec son métamoteur SepiaSearch, nous avons développé et mis en place un moteur spécifique à Mobilizon permettant la recherche sur de multiples instances : https://search.joinmobilizon.org

Cette version a aussi été l’occasion de revoir le design de la page d’accueil du logiciel. Notre objectif : augmenter vos possibilités de découvrir des événements et des groupes dont vous ne soupçonneriez pas l’existence, et de rendre davantage visible la diversité des contenus publiés sur Mobilizon.

Rose, la mascotte de Mobilizon, avec une loupe

Rose Recherche – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

2023 : en attendant la v4…

Pendant l’année 2023, nous avons aussi publié, plus discrètement, deux versions mineures. Elles ont ajouté des outils permettant de lutter contre le spam, ont donné la faculté de gérer des adresses arbitraires (car une base de données d’adresses ne peut jamais être parfaitement à jour), ouvert la possibilité d’utiliser des systèmes d’authentification externe, et la faculté de définir un site web externe pour les personnes souhaitant gérer les inscriptions en dehors de Mobilizon.

Elles ont aussi été l’occasion d’une chasse aux bugs, et de l’amélioration de l’API de Mobilizon, ce qui a permis de préparer le terrain pour l’une des fonctionnalités les plus attendues de la v4. (oui, le teasing est insoutenable ;) )

Rose, la fennec mascotte de Mobilizon, fait un revers de Tennis pour renvoier un une lettre marquée "spam"

Rose lutte contre le SPAM – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Les nouveautés de Mobilizon v4

Ça y est ! La version 4 est enfin sortie :) Et nous sommes très fier⋅es des nouvelles fonctionnalités qu’elle apporte !

Annonces privées et conversations

Les organisateurices d’événements peuvent dorénavant envoyer des annonces privées aux participant⋅es. C’était une fonctionnalité très attendue !

Ainsi, les adminstrateurices ou modérateurices d’un groupe ou d’un événement peuvent maintenant contacter directement les personnes inscrites à un groupe ou un événement. Vous pourrez donc écrire à toutes ces personnes, ou sélectionner des sous-groupes, par exemple en ne choisissant uniquement que les personnes qui ont confirmé leur participation, ou, au contraire, les personnes qui n’ont pas confirmé (ou celles refusées). Il est même possible de contacter les personnes qui se sont inscrites sans créer de compte Mobilizon. Cela ouvre des perspectives très intéressantes, comme la possibilité de transmettre des informations importantes : un changement de lieu ou de date, par exemple.

Notez qu’il s’agit d’un système d’annonce, les simples inscrit⋅es ne peuvent pas répondre (bien que les modérateur⋅ices pourront, de leur côté, ajouter des messages). Il ne s’agit pas d’un forum, mais bien d’un canal permettant de partager une information importante, de façon plutôt descendante.

capture d'écran d'une annonce privée dans Mobilizon

En parallèle de ce mécanisme d’annonce, nous avons ajouté un système de conversation.

Ce dernier permet d’entrer en contact avec un groupe, ou certaines personnes, et d’échanger avec elle en direct.

Par exemple, une personne extérieure à un événement pourra, depuis la page d’un événement, entrer en contact avec l’administratrice d’un groupe et échanger des messages avec elle. Voyez ce système de conversation comme celui, bien connu, des « DM » (« Direct Message ») ou « MP » (« Message privé ») d’autres plateformes sociales.

capture d'écran des conversations privées dans Mobilizon

Pour les personnes qui ont un compte Mastodon (ou équivalent), la magie du Fédivers fait que vous pouvez même utiliser cette fonctionnalité Conversation en utilisant, de votre côté, des messages privés depuis Mastodon alors que la personne contactée pourra vous répondre depuis Mobilizon !

Import et synchronisation d’événements depuis d’autres plateformes (Facebook, Meetup, etc)

Là encore, il s’agissait d’une des fonctionnalités les plus attendues de Mobilizon.

Mais clairement, c’était l’une des plus compliquées pour nous à implémenter dans le logiciel. Car ces plateformes externes (oui Facebook, c’est toi qu’on regarde !) sont les despotes de royaumes dont vous n’êtes que les vassaux. Si elles veulent relever le pont levis par où passent leurs données, elles peuvent le faire d’un claquement de doigts, et ni vous, ni nous, ne pourront rien y faire.

C’est pourquoi nous annonçons cette fonctionnalité comme présente, MAIS sujette à beaucoup (mais vraiment beaucoup) de réserve et de prudence.

Cependant, ne boudons pas notre plaisir de vous présenter cette nouvelle capacité de Mobilizon !

Comment ça marche ?

D’abord, comprenez bien que tout ce qui suit se passe… en dehors de Mobilizon. Dans un outil externe pudiquement nommé « Système d’Import de Mobilizon » (notez qu’on a fait simple 😅 ).

Depuis cet outil, vous allez pouvoir vous connecter à votre compte Mobilizon, et définir vos profils ou groupes sur lesquels vous autorisez les plateformes externes (type Meetup ou EventBrite) à poster. Ces profils et groupes deviendront alors des « Destinations ».

Ensuite, il suffit d’aller sur la page de l’événement à synchroniser (par exemple https://www.eventbrite.fr/e/billets-street-art-feminisme-743545834607 ) et de copier-coller cette adresse dans le Système d’import de Mobilizon, et l’événement sera importé.

En dehors de l’import classique, il est aussi possible (suivant les plateformes) de mettre en place une synchronisation d’un ou plusieurs événements. Une fois la synchronisation mise en place, les nouveaux événements sont publiés sur votre profil/groupe Mobilizon sélectionné. Les mises à jour d’événements sur la source (par exemple si vous modifiez la description sur Meetup) entraînent automatiquement une mise à jour de l’événement republié sur Mobilizon (attention, pour le moment, les suppressions ne sont pas gérées).

Note importante : les flux iCal (.ics) d’événements sont supportés ! Cela signifie que vous pouvez parfaitement avoir des événements dans Framagenda (ou Google Agenda, on ne vous jugera pas (trop)), et les synchroniser dans Mobilizon ! Classe, non ?

En plus du format iCal, les plateformes supportées pour le moment sont Eventbrite, Meetup…

Oui, on vous voit, là, en train de hurler dans vos têtes :

« Et Facebook ? ! 🥺 »

Alors Facebook, « C’est compliqué » ©

On a fait tout le travail de notre côté, et… ça fonctionne (Wouuuuuaiiiis ! 🥳)… mais uniquement avec notre compte « développeur d’applications » (Oooooooohhh ! 😦).

Il nous reste plusieurs étapes de validation à passer, et… nous n’avons absolument pas la main dessus. C’est le royaume de Facebook, c’est donc Facebook qui décide. Peut-être que ça fonctionnera 5 ans, 5 mois, ou 5 jours. Peut-être que ça ne fonctionnera pas du tout. 🤷

Techniquement, une autre possibilité – réservée aux développeur⋅euses – que nous avons ajoutée est celle de pouvoir ajouter des « webhooks », c’est-à-dire des appels internes qui pourront, eux aussi, servir de « Destinations » pour les sources. Les événements pourront donc être envoyés à ces webhooks qui feront… et bien ce que vous déciderez qu’ils doivent en faire ! Par exemple cela pourrait être utile pour nos ami⋅es de Transiscope afin que leur outil puisse aussi importer des événements d’autres plateformes.

capture d'écran animée montrant les étapes d'import d'un événement externe dans mobilizon.

Le « Système d’Import de Mobilizon » est volontairement développé en dehors du cœur de Mobilizon. C’est donc un logiciel à part. En effet, nous estimons d’une part que ce logiciel risque d’avoir besoin de nombreuses modifications (par exemple pour corriger des bugs ou ajouter de nouvelles plateformes, comme Démosphère ou l’Agenda Militant), et d’autre part qu’il peut y avoir de l’intérêt à héberger cette application en dehors des instances Mobilizon (par exemple pour mutualiser la fonctionnalité entre plusieurs instances, ou pour gérer les risques juridiques que nous imposent les plateformes tierces). Nous en avons donc fait un projet logiciel séparé, mais évidemment libre et auto-hébergeable.

Autres améliorations de Mobilizon v4

Ne partez pas ! Nous avons encore d’autres fonctionnalités intéressantes à partager !

Tout d’abord, nous avons amélioré la compatibilité pour suivre d’autres instances d’événements fédérés (l’un des projets les plus intéressants étant « Event Federation for WordPress » qui permettrait à terme d’utiliser le célèbre moteur de sites/blog WordPress comme plateforme d’événements. Nous avons échangé avec les personnes qui coordonnent ce projet afin de partager notre expérience, et intégré leurs demandes sous forme de développements dans Mobilizon (ce qu’ils confirment dans leur dernier billet blog (en anglais)).

Lors des exports d’événements ainsi que dans les flux ICS, nous avons amélioré le formatage de la description des événements (qui prennent maintenant en compte les statuts « provisoire », « confirmé » ou « annulé »).

Ensuite, les confirmations d’inscriptions par mail pour les participant⋅es sans compte contiennent maintenant un lien de désinscription.

Enfin, Mobilizon est maintenant disponible sous davantage de systèmes d’exploitation et architectures (Debian, Ubuntu, Fedora, arm64, etc).

Mission accomplie, Framasoft est prête à faire la passe !

Framasoft avait annoncé en mars 2023 dans la roadmap Mobilizon, que cette v4 serait la dernière que nous développerions.

Nous croyons toujours très fort dans l’avenir de ce projet.

Mais nous avons atteint notre objectif : nous avions annoncé une intention et une vision en 2018 et… nous avons rempli notre mission !

gif "mobilizon mission accomplie" avec le jeune homme de la vidéo "bienvenue sur Internet" qui fait un pouce en l'air

Le logiciel n’est pas exempt de bugs, évidemment, loin de là. Mais quiconque fait du développement logiciel sait pertinemment qu’il y aura toujours des choses à corriger, des fonctionnalités à ajouter… C’est sans fin. Et nous pensons sincèrement qu’il faut aussi savoir prendre du recul, se dire qu’on a tenu notre engagement, et transmettre un projet.

L’équipe de Framasoft est réduite : Mobilizon, c’est un développeur salarié (oui, un seul !), et encore, même pas à temps plein… Il est certes accompagné par le reste de l’association sur la communication, la gestion de projet, la recherche de fonds, etc. Mais au bout de 5 ans nous considérons Mobilizon comme suffisamment stable pour qu’il puisse rediriger son énergie et ses compétences sur d’autres projets et d’autres missions.

Nous ne mettons pas Mobilizon au placard, non plus, hein !

Tout d’abord, Framasoft s’engage, pour les prochains mois (et autant qu’on le pourra) à maintenir cette v4, notamment en cas de mise à jour de sécurité, ou de bugs bloquants. Nous maintiendrons aussi notre instance publique et francophone https://mobilizon.fr

Mais nous ne nous lancerons pas dans le développement de nouvelles fonctionnalités.

Ensuite, une autre équipe (l’association Kaihuri, bien connue de la communauté Mobilizon en tant que mainteneuse de l’instance Keskonfai), a déjà un projet de reprise et de contribution, pour améliorer la prise en main de Mobilizon. Iels vous présentent leur projet et leurs ambitions sur notre forum consacré à Mobilizon : n’hésitez pas à leur partager vos retours et encouragements (ou divergences, d’ailleurs), mais aussi vos envies et capacités de contribution.

Ainsi, si la communauté n’y voit pas d’inconvénient, nous transmettrons dans les prochaines semaines l’ensemble des « clés » de Mobilizon à cette communauté (iels ont déjà un accès Maintainer sur le dépôt du code source, mais cela concerne aussi les sites web joinmobilizon.org, mobilizon.org, search.joinmobilizon.org, les outils et comptes de médias sociaux, etc.).

Mobilizon semble donc avoir de beaux jours devant elle !

Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte la fennec de Mobilizon et le monstre de facebook Groups.

Pendant cinq ans, grâce à vos dons, Rose s’est entraînée à lutter contre Faceghoul – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Cinq années de Mobilizon, c’est grâce à vous (et à vos dons) !

Même si nous transmettrons a priori les clés du projet dans quelques semaines, tout le travail effectué tout au long de l’année 2023 a eu un coût non négligeable.

Si cette version 4 vous plaît, et que c’est possible pour vous, nous vous encourageons donc à soutenir Framasoft en forme de gratitude pour le travail effectué cette année, mais aussi pour avoir respecté le contrat moral de départ : vous fournir une alternative libre et fédérée aux groupes et événements Facebook.

Cette année encore, nous avons besoin de vous, de votre soutien, de vos partages, pour nous aider à reprendre du terrain sur le web toxique des GAFAM, et multiplier les espaces de numérique éthique.

Nous avons donc demandé à David Revoy de nous aider à montrer cela sur notre site « Soutenir Framasoft« , qu’on vous invite à visiter (parce que c’est beau) et surtout à partager le plus largement possible :

Capture d'écran de la barre de dons Framasoft 2023 à 19% - 37284 €

Si nous voulons boucler notre budget pour 2024, il nous reste quatre semaines pour récolter 162 716 € : nous n’y arriverons pas sans votre aide !

 

Soutenir Framasoft

 

PeerTube v6 est publié, et conçu grâce à vos idées !

Par : Framasoft
28 novembre 2023 à 02:52
C’est #givingtuesday (« jour des dons »), donc nous vous offrons PeerTube v6 aujourd’hui ! PeerTube est le logiciel que nous développons pour les créatrices, médias, institutions, enseignants… Pour gérer leur propre plateforme vidéo, comme une alternative à Youtube et Twitch.

🦆 VS 😈 : Reprenons du terrain aux géants du web !

Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit pour faire avancer le web éthique et convivial. Retrouvez un résumé de nos avancées en 2023 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2023)

La sixième version majeure est publiée aujourd’hui et nous en sommes très fier·es ! C’est la plus ambitieuse depuis l’ajout du streaming en direct et en pair-à-pair. Il y a une bonne raison à cela : nous avons rempli cette v6 de fonctionnalités inspirées par vos idées !

Nous sommes tellement impatient·es de vous présenter tout le travail que nous avons accompli que nous allons le faire sans introduction... mais pensez à nous suivre  ! Dans deux semaines, nous prendrons plus de temps pour parler de l’histoire de PeerTube, de l’état actuel de ce projet et des grands projets que nous avons pour son avenir !

Illustration of Videoraptor, an insectoid monster whose three heads bear the logos of YouTube, Vimeo and Twitch.

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Videoraptor – Illustration CC-By David Revoy

Cette année : deux mises à jour mineures et une avancée majeure

En 2023, et avant de préparer cette mise à jour majeure, nous n’avons publié que deux versions mineures… mais l’une d’entre elles a apporté une fonctionnalité technique majeure qui contribuera à démocratiser encore davantage l’hébergement de vidéos. 

Mars 2023 : PeerTube v5.1

Vous trouverez plus de détails dans la news dédiée à la version 5.1, donc pour faire court, cette version apporte :

  • une fonctionnalité « demander un compte », où les modérateurices d’instance peuvent gérer et modérer les nouvelles demandes de compte ;
  • un bouton de retour au direct, qui vous permet de revenir au direct lorsque vous êtes à la traîne lors d’un direct ;
  • Améliorations du plugin d’identification, pour faciliter la connexion avec des identifiants externes.

Juin 2023 : PeerTube 5.2…

Comme vous le découvrirez dans notre article de blog sur la version 5.2, il y a eu quelques nouvelles fonctionnalités plus petites mais importantes telles que :

  • L’adaptation des flux RSS aux standards de podcast, de sorte que n’importe quel logiciel de podcast puisse être capable de lire une chaîne PeerTube, par exemple ;
  • L’option permettant de définir la confidentialité de la rediffusion d’un direct, afin que les vidéastes puissent choisir à l’avance si la rediffusion de leur live sera Publique, Non listée, Privée ou Interne ;
  • Amélioration de la navigation sans souris : pour celles qui préfèrent ou ceux qui doivent naviguer à l’aide de leur clavier ;
  • Et des améliorations de notre documentation (elle est très complète : consultez-la !).

…avec une fonctionnalité majeure : le transcodage distant

Mais ce qui a changé la donne dans cette version 5.2, c’est la nouvelle fonctionnalité de transcodage à distance.

Lorsqu’une vidéaste télécharge une vidéo (ou lorsqu’elle diffuse en direct), PeerTube doit transformer son fichier vidéo dans un format efficace. Cette tâche est appelée transcodage vidéo et consomme beaucoup de puissance de calcul (CPU). Les administratrices de PeerTube avaient besoin de gros serveurs CPU (coûteux) pour une tâche qui n’était pas permanente… jusqu’au transcodage à distance.

Le transcodage à distance permet aux administrateurs de PeerTube de déporter tout ou partie de leurs tâches de transcodage sur un autre serveur, plus puissant, qui peut être partagé avec d’autres administratrices, par exemple.

Cela rend l’ensemble de l’administration PeerTube moins chère, plus résiliente, plus économe en énergie… et ouvre une voie de partage des ressources entre les communautés !

Nous voulons, une fois de plus, remercier le programme NGI Entrust et la fondation NLnet pour la bourse qui nous a permis de réaliser une telle amélioration technique !

Drawing of Sepia, PeerTube's octopus mascot. They are wearing a superhero cape, with the initials "6" on his chest.

Cliquez pour nous soutenir et aider Sepia à atteindre son potentiel – Illustration CC-By David Revoy

PeerTube v6 est frais… grâce aux idées que vous nous avez soufflées !

Assez parlé du passé, détaillons les fonctionnalités de cette nouvelle version majeure. Notez que, pour toute cette feuille de route 2023, nous avons développé des fonctionnalités suggérées et votées par… vous ! Ou du moins par celles et ceux d’entre vous qui ont partagé leurs idées sur notre site de suggestions (en anglais)).

Protégez vos vidéos avec des mots de passe !

Cette fonctionnalité était très attendue. Les vidéos protégées par un mot de passe peuvent être utilisées dans de nombreuses situations : pour créer un contenu exclusif, marquer une étape dans un parcours pédagogique, partager des vidéos avec des personnes de confiance…

Sur leur compte PeerTube, les vidéastes peuvent désormais définir un mot de passe unique lorsqu’iels téléchargent, importent ou mettent à jour les paramètres de leurs vidéos.

Mais avec notre API REST, les administrateurs et les développeuses peuvent aller plus loin. Iels peuvent définir et stocker autant de mots de passe qu’elles le souhaitent, ce qui leur permet de donner et de révoquer facilement l’accès aux vidéos.

Cette fonctionnalité est le fruit du travail de Wicklow, pendant son stage chez nous.

Storyboard vidéo : prévisualisez ce qui va suivre !

Si vous aimez regarder vos vidéos en ligne, vous avez peut-être l’habitude de survoler la barre de progression avec votre souris ou votre doigt. Habituellement, un aperçu de l’image apparaît sous forme de vignette : c’est ce qu’on appelle le storyboard, et c’est maintenant disponible dans PeerTube !

Veuillez noter que comme les storyboards ne sont générés que lors du téléchargement (ou de l’importation) d’une vidéo, ils ne seront donc disponibles que pour les nouvelles vidéos des instances qui sont passées à la v6…

Ou vous pouvez demander, très gentiment, à vos administrateurs d’utiliser la commande magique npm run create-generate-storyboard-job (attention : cette tâche peut nécessiter un peu de puissance CPU), afin de générer des storyboards pour les anciennes vidéos.

Téléchargez une nouvelle version de votre vidéo !

Parfois, les créateurs de vidéos veulent mettre à jour une vidéo, pour corriger une erreur, offrir de nouvelles informations… ou simplement pour proposer un meilleur montage de leur travail !

Désormais, avec PeerTube, elles peuvent télécharger et remplacer une ancienne version de leur vidéo. Bien que l’ancien fichier vidéo soit définitivement effacé (pas de retour en arrière !), les créatrices conservent la même URL, le titre et les informations, les commentaires, les statistiques, etc.

Il est évident qu’une telle fonctionnalité nécessite de la confiance des vidéastes et des administrateurs, qui ne veulent pas être responsables de la « mise à jour » d’une adorable vidéo de chatons en une horrible publicité pour des groupes de discrimination contre les chats.

C’est pourquoi une telle fonctionnalité ne sera disponible que si les administratrices choisissent de l’activer sur leurs plateformes PeerTube, et affichera la date où le fichier a été remplacé sur les vidéos mises à jour..

Ajoutez des chapitres à vos vidéos !

Les vidéastes peuvent désormais ajouter des chapitres à leurs vidéos sur PeerTube. Dans la page des paramètres de la vidéo, ils obtiendront un nouvel onglet « chapitres » où ils n’auront qu’à spécifier le timecode et le titre de chaque chapitre pour que PeerTube l’ajoute.

S’ils importent leur vidéo depuis une autre plateforme (*tousse* YouTube *tousse*), PeerTube devrait automatiquement reconnaître et importer les chapitres définis sur cette vidéo distante.

Lorsque des chapitres sont définis, des marqueurs apparaissent et segmentent la barre de progression. Les titres des chapitres s’affichent lorsque vous survolez ou touchez l’un de ces segments.

Tests de charge, performances et recommandations de configuration

L’année dernière, grâce à l’émission « Au Poste ! » du journaliste français David Dufresne et à son hébergeur Octopuce, nous avons eu droit à un test de charge du direct avec plus de 400 spectateurices simultanés : voir le rapport ici sur le blog d’Octopuce.

De tels tests sont vraiment utiles pour comprendre où nous pouvons améliorer PeerTube pour réduire les goulots d’étranglement, améliorer les performances, et donner des conseils sur la meilleure configuration pour un serveur PeerTube si un administrateur prévoit d’avoir beaucoup de trafic.

C’est pourquoi cette année, nous avons décidé de réaliser plus de tests, avec un millier d’utilisateurs simultanés simulés à la fois dans des conditions de direct et de diffusion de vidéo classique. Nous remercions Octopuce de nous avoir aidé·es à déployer notre infrastructure de test. 

Nous publierons bientôt un rapport avec nos conclusions et les configurations de serveurs recommandées en fonction des cas d’utilisation (fin 2023, début 2024). En attendant, les premiers tests nous ont motivés à ajouter de nombreuses améliorations de performances dans cette v6, telles que (préparez-vous aux termes techniques) :

  • Traiter les tâches HTTP unicast dans les worker threads
  • Signer les requêtes ActivityPub dans les worker threads
  • Optimisation des requêtes HTTP pour les vidéos recommandées
  • Optimisation des requêtes SQL pour les vidéos lors du filtrage sur les directs ou les tags
  • Optimiser les endpoints /videos/{id}/views avec de nombreux spectateurs
  • Ajout de la possibilité de désactiver les journaux HTTP de PeerTube

…et il y en a toujours plus !

Une nouvelle version majeure s’accompagne toujours de son lot de changements, d’améliorations, de corrections de bogues, etc. Vous pouvez lire le journal complet ici (en Anglais), mais en voici les grandes lignes :

  • Nous avions besoin de régler une dette technique : la version 6 supprime la prise en charge de WebTorrent pour se concentrer sur HLS (avec P2P via WebRTC). Les deux sont des briques techniques utilisées pour diffuser en pair à pair dans les navigateurs web, mais HLS est plus adapté à ce que nous faisons (et prévoyons de faire) avec PeerTube
  • Le lecteur vidéo est plus efficace
    • Il n’est plus reconstruit à chaque fois que la vidéo change ;
    • Il conserve vos paramètres de visionnage (vitesse, plein écran, etc.) lorsque la vidéo change ;
    • Il ajuste automatiquement sa taille en fonction du ratio de la vidéo ;
  • Nous avons amélioré le référencement, pour aider les vidéos hébergées sur une plateforme PeerTube à apparaître plus haut dans les résultats des moteurs de recherche ;
  • Nous avons beaucoup travaillé sur l’amélioration de l’accessibilité de PeerTube à plusieurs niveaux, afin de simplifier l’expérience des personnes en situation de handicap.
Illustration de Yetube, un monstre de type Yéti avec le logo de YouTube Premium.

Cliquez pour nous soutenir et repousser Yetube – CC-By Illustration David Revoy

Qu’en est-il de l’avenir de PeerTube ?

Alors que YouTube fait la guerre aux bloqueurs de publicité, que Twitch exploite de plus en plus les vidéastes et que tout le monde est de plus en plus conscient de la toxicité de ce système, PeerTube est en train de gagner du terrain, est de plus en plus reconnu et voit sa communauté grandir.

Nous avons tellement d’annonces à faire sur l’avenir que nous prévoyons pour PeerTube, que nous publierons une annonce séparée, dans deux semaines. Nous prévoyons également d’organiser un direct, afin de répondre aux questions que vous vous posez sur PeerTube. 

Vous resterez au courant en vous abonnant à la Lettre d’information de PeerTube, en suivant le compte Mastodon de PeerTube ou en surveillant le Framablog.

Dessiné dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affrontent la pieuvre de PeerTube et le monstre de YouTube, Twitch et Vimeo.

Cliquez pour nous soutenir et aider Sepia à repousser Videoraptor – Illustration CC-By David Revoy

Merci de soutenir PeerTube et Framasoft

En attendant, nous voulons vous rappeler que tous ces développements ont été réalisés par un seul développeur rémunéré, un stagiaire, et une fabuleuse communauté (beaucoup de datalove à Chocobozzz, Wicklow, et les nombreuses, nombreux contributeurs : vous êtes toustes incroyables !)

Framasoft étant une association française à but non lucratif principalement financée par des dons (75 % de nos revenus annuels proviennent de personnes comme vous et nous), le développement de PeerTube a été financé par deux sources principales :

  • les francophones sensibilisées aulogiciel libre
  • Les subventions de l’initiative Next Generation Internet, par l’intermédiaire de NLnet (en 2021 et 2023).

Si vous êtes un afficionado non francophone de PeerTube, merci de soutenir notre travail en faisant un don à Framasoft. Cela nous aidera grandement à financer nos très nombreux projets, et à équilibrer notre budget 2024.

Cette année encore, nous avons besoin de vous, de votre soutien, de vos partages, pour nous aider à reprendre du terrain sur le web toxique des GAFAM, et multiplier les espaces de numérique éthique.

Nous avons donc demandé à David Revoy de nous aider à montrer cela sur notre site « Soutenir Framasoft« , qu’on vous invite à visiter (parce que c’est beau) et surtout à partager le plus largement possible :

Capture d'écran de la barre de dons Framasoft 2023 à 12% - 23575 €

Si nous voulons boucler notre budget pour 2024, il nous reste cinq semaines pour récolter 176 425 € : nous n’y arriverons pas sans votre aide !

 

Soutenir Framasoft

 

700 assos ont déjà le nez dans les nuages (libres) : bilan d’un an de Framaspace

Par : Framasoft
22 novembre 2023 à 02:41

Ce long article vise à faire le bilan du projet Framaspace (cloud associatif basé sur Nextcloud), tout juste un an après son annonce.

🦆 VS 😈 : Reprenons du terrain aux géants du web !

Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit pour faire avancer le web éthique et convivial. Retrouvez un résumé de nos avancées en 2023 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2023)

 

Il était une fois Frama.space

Souvenez-vous, il y a un an, nous annoncions l’un des projets les plus ambitieux de Framasoft : Frama.space

Pour celles et ceux qui n’étaient pas là, où qui ne s’en souviendraient pas, l’envie de mettre en œuvre Frama.space partait d’un triple constat.

Le premier, c’est que c’est la merde. Politiquement, socialement, géopolitiquement, écologiquement, etc. Vous pouvez évidemment penser le contraire, mais nous, nous trouvons que le monde ne tourne pas très rond…

Le second constat, c’est que la société civile, qu’on caricaturera ici aux associations et syndicats est attaquée de toutes parts. La pression à dépolitiser les associations, la réduction du financement de ces dernières en faveur « d’entreprises à impact » ou de la startup nation, les attaques contre les libertés associatives… Tout cela épuise la capacité du troisième secteur à répondre aux besoins auxquels le marché ne répond pas. Il devient de plus en plus difficile d’équilibrer un contrat social mis à mal par les entreprises comme par l’État.

Mème sur la position difficile de nombre d'associations, coincées entre le dilemme "Se vendre aux entreprises" ou "Se prosterner devant l'État".

Enfin, plus proche de Framasoft, le numérique est devenu un outil d’organisation des personnes, mais aussi de passage à l’action. Cependant, ce constat plutôt positif est contrebalancé par deux observations plus négatives. D’une part le numérique est un outil de surveillance et d’aliénation. Et d’autre part, les associations sont à la traîne côté usages comme côté cohérence. Ainsi, des associations œuvrant pour une transition écologique vont utiliser les outils et services des GAFAM, qui participent largement au problème que ces associations essaient de résoudre.

Frama.space : du (Next)cloud pour les assos

Il y a un an, nous annoncions donc un nouveau service Framasoft : Frama.space

Sa mission ? Outiller la « société de contribution ». Formulé autrement : équiper numériquement les associations et collectifs « hors marché ». Qu’il s’agisse de l’AMAP de Trifouilly-les-Oies, du café associatif de Bernache-sur-Yvette, ou du collectif de théâtre queer de Cygne-lès-Lavaur.

Car nous pensons que ces associations et collectifs ont besoin (et même envie) de retrouver de la cohérence entre leurs valeurs, leurs actions, et leurs outils. Être une association qui milite pour, par exemple, le « zéro déchet » et qui utiliserait, par exemple toujours, les outils de Google ou Microsoft, nous paraît en effet contradictoire.

Attention cependant : il ne s’agit pas d’un jugement de valeur de notre part. Nous comprenons parfaitement que des contradictions, ou des objections légitimes puissent exister (on peut parfaitement être préoccupé par le sort de la planète, et prendre une voiture pour amener ses enfants à une activité sportive hebdomadaire située à 20km).

Cependant, il nous paraissait important que ces structures aient le choix de pouvoir avoir accéder facilement à des outils qui ne reposent pas sur les mécanismes du capitalisme de surveillance.

Interface d'un Framaspace (application "Fichiers")

Interface d’un Framaspace (application « Fichiers »)

Nextcloud : une solution imparfaite (mais une solution tout de même)

Framaspace embarque les suites bureautiques en ligne collaboratives Collabora Online et OnlyOffice. Ici, une capture écran de l'édition d'un fichier de type Tableur, directement dans le navigateur.

Framaspace embarque les suites bureautiques en ligne collaboratives Collabora Online et OnlyOffice. Ici, une capture écran de l’édition d’un fichier de type tableur, directement dans le navigateur.

 

Le logiciel est très perfectible (côté UX, côté dette technique, côté performances, etc.), mais… c’est le meilleur cheval de l’écurie malgré tout.

Par ailleurs, sa communauté est large (plus de 60 millions d’utilisateur⋅ices dans le monde) et plutôt active, ce qui donne des espoirs pour l’avenir.

Nous avons donc décidé de baser notre offre Framaspace sur ce logiciel, en proposant une offre techniquement ambitieuse, capable à terme d’accueillir jusqu’à 10 000 espaces Framaspace (et donc autant d’instances du logiciel Nextcloud). Pour cela, nous avons monté une infrastructure technique conséquente, et développé des outils logiciels « maison » (libres, évidemment) permettant de valider les demandes d’inscription et de déployer automatiquement de nouveaux espaces très rapidement, en quelques clics.

Interface de CHARON, logiciel qui nous permet de gérer les candidatures Framaspace

Interface commentée de CHARON, logiciel développé par Framasoft, qui nous permet de gérer les candidatures Framaspace.

 

Mais assez de rappels au passé : si vous souhaitez en savoir plus sur les ambitions derrière Framaspace, vous avez la possibilité de regarder deux vidéos :

On fait l’bilan, calmement

Frama.space devient Framaspace.org

Déjà, nous avons dû changer le nom, car l’extension « .space » augmentait la probabilité des emails contenant des adresses en « frama.space » d’être considéré comme des spams. La faute, évidemment, aux géants du mail, mais nous ne pouvions pas accepter une solution qui nuirait à l’usage normal de la plateforme. Nous avons donc fait le choix d’utiliser un nom de domaine et une extension plus classique, mais plus longue : framaspace.org.

La transition est en cours et se fera par étapes, car il n’y a pas d’urgence sur le sujet.

Par ailleurs, nous annoncions poursuivre quatre objectifs :

  1. Faciliter l’accès à Nextcloud/Framaspace
  2. Rendre plus visible Nextcloud/Framaspace
  3. Aider à faire émerger une communauté Nextcloud/Framaspace francophone
  4. Utiliser Nextcloud/Framaspace comme outil d’empuissantement

Ce premier anniversaire est donc le bon moment pour faire un point sur chacun de ces objectifs.

Bilan « fonctionnel » : ça marche, ou pas ?

Oui !

A l’heure où vous lirez ces lignes, plus de 700 espaces sont actifs. Cela signifie donc que Framasoft outille 700 associations et collectifs. Et les retours sont globalement positifs !

Nous avons pu faire des opérations complexes sans trop de difficultés. Par exemple, nous avons fait des mises-à-jour majeures de Nextcloud (de la version 25 à la version 26) avec un temps d’indisponibilité très limité (moins de 2mn par espace).

Côté infrastructure technique : il y a parfois des nids de poule, mais l’infra tient la route !

Ainsi, fin 2022, nous nous sommes aperçu qu’il y avait un souci du côté de notre système de gestion des suites bureautiques. Les vacances de fin d’années étant proches, et étant suivies de près par une préparation intense de l’A.G. de Framasoft, nous avons préféré suspendre les inscriptions, et prendre le temps nécessaire pour développer une solution pérenne. Nous avons rouvert les inscriptions en mars 2023. Donc, si vous aviez raté l’info : il est parfaitement possible de candidater pour votre association ou collectif sur https://framaspace.org !

Le fait que ça soit Framasoft qui gère les aspects techniques peut avoir certains inconvénients (nous limitons le nombre de comptes, d’espace disque, ou de plugins Nextcloud que vous pouvez utiliser). Mais cette infogérance facilite énormément la vie des utilisateur⋅ices (qui, pour la plupart, auraient bien du mal à maintenir dans le temps une instance du logiciel Nextcloud qu’iels auraient installé « manuellement »).

En un an, nous sommes passés de 0 à plus de 700 espaces gérés par Framasoft. Nous estimons donc ce bilan fonctionnel comme plus que satisfaisant.

Illustration de DemonDrive, un monstre fantomatique orné du logo de Google Workspace

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Demon Drive – Illustration CC-By David Revoy

Bilan « notoriété »

Un des objectifs de Framaspace est aussi de faire connaître Nextcloud, et l’offre Framaspace (ou celles proches ailleurs, notamment chez les CHATONS).

Pour cela, en 2023, nous avons :

Sur un bulletin scolaire, nous pourrions écrire : « Pas mal, mais peut mieux faire ».

Bilan « communauté »

Cela concerne notre volonté de construire, à long terme, une communauté d’utilisateur⋅ices francophones de Nextcloud.

Dans ce cadre, nous avons :

Le bilan de cette partie là est un démarrage plutôt poussif, mais c’est assez logique car, pour différentes raisons, nous n’avons pas pu consacrer autant de temps de travail en 2023 à cette partie du projet que nous l’aurions souhaité.

Bilan « empuissantement »

Cette partie du projet est prévue pour 2025. Il n’était pas prévu de travailler dessus en 2023. Et donc, il est logique que nous n’ayons pas avancé dessus.

Slide "empuissanter" rappelant une partie des objectifs de Framaspace.

Statistiques du projet

Afin d’objectiver encore un peu plus ce bilan de la première année, voici quelques données chiffrées. Si elles ne vous intéressent pas, vous pouvez déjà sauter à la partie « Bilan du bilan » :-)

Typologie des structures

Répartition par type de structures

Répartition des espaces par types de structures

Répartition des espaces par types de structures

 

Description :

  • 72 % d’associations loi 1901 ;
  • 22 % de collectifs informels ;
  • 5 % de syndicats ;
  • 1 % d’associations loi 1907 (associations mixtes/cultuelles).

Répartition par secteurs d’activités

Répartition des espaces, par secteurs d’activités

Description (NB : les structures pouvaient choisir plusieurs thématiques) :

  • un premier « bloc » avec plus de 250 structures se revendiquant des secteurs ou thématiques suivantes : Education/Formation, Environnement, Culture, Social ;
  • un second « bloc » avec plus de 100 structures se revendiquant des secteurs ou thématiques suivantes : Amicale / Entraide, Loisirs, Défense des droits fondamentaux, Activités politiques, Économie ;
  • un dernier « bloc » avec moins de 100 structures se revendiquant des secteurs ou thématiques suivantes : Sport, Santé, Recherche, Justice, Activités spirituelles ou philosophiques, Tourisme.

Répartition par année de création de la structure

Répartition des espaces par année de création

Description : 50 % des 700 espaces correspondent à des structures dont l’année de création date de 2017 ou plus. Même si une dizaine de structures existaient avant 1950, on peut en déduire que, globalement, le public de Framaspace représente plutôt des structures récentes.

Répartition par nombre de salarié⋅es

Répartition des espaces par nombre d'employé⋅es

Description et commentaire : 500 des espaces (71 % du total) sont des structures sans salarié⋅es. Il existe quelques structures avec plus de 20 salarié⋅es, cependant, il s’agit souvent « d’anomalies » (par exemple l’espace est créé pour un groupe syndical local, qui indique le nombre de salarié⋅es du syndicat national).

Répartition par nombre de membres

Répartition des espaces par nombre de membres.Description : la moitié des espaces représentent des structures de moins de 30 personnes. 75 % déclarent compter 100 membres ou moins.

Répartition par nombre de bénéficiaires

Répartition des espaces par nombre de bénéficiaires.

Description : la moitié des espaces représentent des structures déclarant toucher 100 personnes ou plus. Il existe quelques structures déclarant toucher plus de 25 000 personnes, cependant, il s’agit souvent « d’anomalies » (par exemple l’espace est créé pour un groupe syndical local, qui indique le nombre de bénéficiaires du syndicat national).

Répartition par budget annuel

Répartition des espaces par budget annuel

Description : 150 structures n’ont pas souhaité répondre à la question. Sur les 550 restantes, la moitié déclarent avoir un budget annuel inférieur à 4 000€ par an (une centaine de structures déclarent même avoir un budget de 0€). 25 % environ des structures déclarent avoir un budget entre 4 000 et 50 000€ (qu’on peut corréler avec les structures ayant au moins un⋅e salarié⋅e). Quelques rares structures déclarent avoir un budget supérieur à 50 000€/an, mais il s’agit là encore pour la plupart « d’anomalies statistiques ».

Exemples de structures

NB : ces associations se sont présentées publiquement sur le forum Framaspace, nous n’avons donc pas de cas de conscience à rendre public leurs identité ou objet.

Par exemple :

« Bonjour. Nous sommes l’association Les petits pois sont verts à Clamart. Notre raison d’être est d’imaginer et construire un mode de vie solidaire et respectueux de l’environnement en :

  • reliant les Clamartois partageant les mêmes motivations,
  • encourageant une dynamique locale,
  • portant des projets,
  • collectant et diffusant des informations

Nous avons quelques années d’existence seulement et prônons l’usage du numérique libre et sobre.

Nous utilisons les outils Framasoft suivants : Framapad, Framadate, et Frama.space depuis peu. »

Ou encore :

« L’association des Cavaliers Au Long Cours (CALC) est une association francophone regroupant des adhérents, environ 200, du monde entier (notre adhérent le plus lointain est au Kirghistan !) mais ils sont principalement basés dans les pays d’Europe de l’Ouest. Notre objectif est le développement du voyage au long cours avec un animal (cheval, âne, mulet, etc.) monté et/ou bâté. Nous aidons aussi les prétendants au voyage dans leur organisation et apportons une aide aux voyageurs en difficulté. »

Autres exemples :

  • Plan B – asso d’éduc pop bretonne (Rennes)
  • AMAP de St Vallier de Thiey (Alpes Maritimes)
  • La Gonette – Monnaie locale citoyenne (Lyon)
  • Les amis du Portique – Revue de philo et sciences humaines
  • Les Pieds à Terre – éduc pop à l’environnement (Haute-Loire)
  • Planning familial de l’Aude

Usage des structures

Suites bureautiques utilisées

Répartition des Framaspaces entre Collabora Online et OnlyOffice

Répartition des Framaspaces entre Collabora Online et OnlyOffice

 

NB : la surreprésentation de Collabora Online est due au fait qu’il s’agit de la suite bureautique proposée par défaut. L’admininstrateur⋅ice de l’instance peut basculer si c’est son choix vers OnlyOffice, mais très peu le font.

Statistiques d’usage
  • Nombre d’espaces
    • actifs : 700
    • refusés : 14
    • désactivés (par leurs administrateur⋅ices) : 10
  • Comptes (admins + users) : 3 356
    • Moyenne : 4,8 comptes ; médiane : 2 comptes
  • Fichiers utilisateurs hébergés : 760 939 pour 860 Go (hors révisions et hors corbeille)
    • 131 Go en corbeille
    • 99 % des espaces ont créé au moins un fichier
  • Connexion :
    • 198 espaces ont eu une connexion dans les 3 derniers jours
    • 390 espaces ont eu une connexion dans les 15 derniers jours

Nombre de comptes

Répartition des espaces par nombre de comptes

Description : près de 300 espaces n’ont qu’un seul compte (nécessairement le compte « admin »). Cela signifie que 40 % des espaces n’ont pas d’usage collaboratif avec d’autres utilisateur⋅ices. Cependant, nous avons constaté des usages où l’admin de l’espace avait malgré tout des usages collaboratifs avec d’autres personnes de son asso (par exemple par l’utilisation de dossiers partagés, avec ou sans mots de passe). Cela signifie – quand même – que 60 % des espaces comptent plusieurs utilisateur⋅ices. 42 % ont même 5 utilisateur⋅ices ou plus.

Espace disque utilisé

Répartition des espaces par espace disque occupé.

Description : quasiment tous les espaces ont utilisé leur espace de fichiers (seuls 2 % n’ont jamais créé de fichier). Il est intéressant de noter que moins de 20 % des espaces utilisent plus de 1 Go (sur un maximum de 40 Go par espace).

Nombre de fichiers

Répartition des espaces par nombre de fichiers.

Description : 50 % des espaces comptent plus de 250 fichiers utilisateur⋅ices. Ce qui est plutôt une bonne « surprise » à notre avis : cela signifie que Framaspace est bien utile (soit au stockage, soit au partage de fichiers).

Bilan financier

Dépenses

Actuellement, l’infrastructure technique (les serveurs informatiques) de Framaspace nous coûte environ 1 200€ par mois (soit environ 15 000€ par an) Le coût du travail, estimé par le très peu précis Institut LaLouche, est d’environ 20 000€ d’investissement en amont du lancement du projet. Depuis le lancement, toujours à la grosse louche, nous pouvons compter environ 2000€ par mois (3 salariés impliqué, à temps très très partiels sur ce projet). On peut donc dire, grossièrement, que Framaspace a coûté environ 60 000€ à Framasoft.

Recettes

Côté recettes, c’est un peu plus complexe.

Framaspace est un projet réservé aux petites associations et collectifs solidaires, volontairement gratuit. Nous souhaitons que le prix ne soit pas un frein à l’accès. Et nous ne souhaitons pas fixer de « prix libre », car qui dit prix, dit service vendu, dit prestation, dit facture, dit obligations (contractuelles, comptables et fiscales). Nous faisons le choix volontaire et assumé du don sans contrepartie financière attendue (ce qui n’empêche pas qu’elle soit espérée 😉 ).

Il est probable que certain⋅es membres des associations que nous hébergeons aient fait un don à Framasoft. Cependant, nous ne voulons pas flécher les dons sur les projets Framasoft. Car comptablement, un don fléché sur un projet doit entrer dans un fond dédié qui doit servir à ce projet. Or nous souhaitons qu’un don à Framasoft puisse aussi financer des projets « à perte », ce qui est exactement le cas de Framaspace cette première année.

Par volonté de simplification, on peut donc dire que les recettes sont de… 0€ ! 😱

Coût par espace

À partir de données précédentes, on peut donc déduire que le coût d’un espace (à ce jour) est de 86€ annuel (soit 7€ par mois. Dont 1,8€/mois de coût d’infrastructure).

Mais le coût de l’infrastructure ne devrait pas trop bouger, et le coût du travail légèrement augmenter, en 2024, alors que le nombre d’espaces pourrait, lui, tripler ou quadrupler. Si on part sur une hypothèse d’un coût total de 60 000€ (pour 2023) + 15 000€ pour les serveurs en 2024 + 36 000€ de coût du travail. On arrive à un total de 111 000€ fin 2024. Avec une hypothèse de 2 500 espaces actifs fin 2024, cela porterait le coût total à 45€ par espace et par an (soit 3,7€ par mois, dont 1€/mois de coût d’infrastructure). Coût qui pourrait encore baisser en 2025.

C’est un coût important, et rares sont les associations qui peuvent se permettre ce genre de projet qui ne vise pas un objectif de rentabilité ou même d’équilibre.

Cependant, nous pensons que la portée politique de ce projet implique que nous prenions ce risque. Nous espérons (par expérience plus que par naïveté) que les associations qui le pourront soutiendront financièrement Framasoft (et donc indirectement Framaspace).

Bilan du bilan

Les nouvelles sont plutôt bonnes !

Mème Framaspace reprenant la célèbre phrase du biologiste Richard Dawkins, au sujet de la science, affirmant "It works, Bitches".

Mème Framaspace reprenant la célèbre phrase du biologiste Richard Dawkins, au sujet de la science, affirmant « It works, Bitches ». (contexte ; vidéo PeerTube)

 

D’abord, Framaspace fonctionne :)
Gérer 700 instances Nextcloud, c’est pas mal en un an, non ? D’autant que l’infogérance se passe plutôt bien (pour le moment !)

Ensuite, nous avons réussi à cibler le public que nous souhaitions toucher : des associations (déclarées ou de fait) plutôt petites, avec des petits budgets. La plupart sont orientées vers l’éducation, l’environnement, le social ou le culturel. Ce qui n’est pas étonnant quand on connaît le public de Framasoft.

Enfin, Framaspace est utilisé. Les connexions sont régulières sur plus de la moitié des espaces. Et les personnes manipulent pas mal de fichiers (plutôt de petits fichiers, ce qui explique que rares sont les espaces qui utilisent plus d’un Go sur les 40Go max octroyés).

Nous considérons que nos objectifs 2023, en termes d’actions, sont plus que correctement remplis 🎉 On peut même dire que c’est une réussite au vu des moyens que nous avons déployés.

Le fait de proposer des espaces « verrouillés » (par exemple vous ne pouvez pas installer les plugins Nextcloud de votre choix sur Framaspace, et seules les petites associations ou collectifs peuvent ouvrir un Framaspace) a eu l’effet de frustration escompté. En effet, nous avons régulièrement renvoyé les personnes frustrées par ces limitations vers des structures amies, comme Zaclys, IndieHosters, Cloud Girofle, Paquerette, Arawa, etc. C’est la démonstration que nous ne prenons pas une « part du gâteau », mais bien que nous participons à agrandir la taille de ce dernier.

Dessin de Li, la licrone mascotte de Framaspace. Elle s'apprete à lancer des bulles magiques.

Cliquez sur Li, la licorne-mascotte de Framaspace, pour soutenir Framasoft. – Illustration CC-By David Revoy

Framaspace en 2024 (et 2025)

Comme vous avez pu le lire dans notre « bilan du bilan », Framaspace répond à un besoin, et Framasoft estime que la réponse apportée est plutôt bonne. C’est évidemment loin d’être parfait, mais pour une petite asso qui voudrait se dégoogliser et mettre en cohérence ses valeurs et ses outils numériques, l’offre Framaspace peut convenir.

Cependant, nous ne comptons pas nous arrêter là ! Framaspace est toujours en phase de « beta test » (et ce sans doute jusqu’à fin 2025 !) et de nombreuses améliorations sont à venir 😀

Accompagnement

Tout d’abord, nous allons continuer à accueillir des espaces. Maintenant que Framaspace est plus stable, nous pensons pouvoir accélérer le rythme et accueillir 2 500 espaces d’ici fin 2024 (c’est-à-dire plus que tripler le nombre actuel. Même pas peur !).

Ensuite, nous allons poursuivre nos actions d’infogérance. Par exemple en passant de Nextcloud 26 à Nextcloud 27 fin 2023 ou début 2024. Chaque version apporte son lot de nouvelles fonctionnalités (voir chez nos ami⋅es d’Arawa qui en font une présentation synthétique ici et ).

Côté accompagnement, nous souhaitons produire un tutoriel un peu spécial. En effet, de très nombreux tutoriels existent déjà (nous mettons en avant celui de Coopaname, réalisé par La Dérivation). Mais ce type de tutoriel ne correspond pas à tous les besoins. Nous souhaiterions donc produire un tutoriel plus narratif et plus immersif. Un « tutoriel dont vous êtes le héros » (ou « Les combines dont vous êtes l’héroïne » si vous préférez). Inspiré des « livres dont vous êtes le héros », il s’agira pour l’utilisateur⋅ice d’incarner un personnage devant remplir différentes missions avec son espace Framaspace. La particularité étant que certaines « quêtes » pourront être soit contournées (par exemple si l’utilisateur⋅ice sait déjà créer un compte utilisateur⋅ice) soit approfondies (par exemple sur le partage de fichiers).

Scénario en construction d'un « tutoriel dont vous êtes le héros »

Scénario en construction d’un « tutoriel dont vous êtes le héros »

 

Nous souhaitons aussi apporter de la documentation (et des outils de facilitation) pour faciliter la migration depuis OneDrive, Dropbox ou GoogleDrive, ainsi que simplifier l’import/export entre instances Nextcloud. Par exemple une asso qui arriverait aux limites de 50 comptes sur son espace Framaspace et souhaiterait migrer pour un Nextcloud plus puissant chez nos ami⋅es de IndieHosters pourrait transférer ses données — fichiers, agendas, contacts, etc — de façon plus automatisée.

Enfin, nous sommes conscient⋅es qu’une des grandes faiblesses de Nextcloud (et donc de Framaspace) est la difficulté à « embarquer » (= onboarding en anglais) les novices dans une interface (trop ?) riche et parfois (très ?) confuse. C’est pourquoi nous souhaiterions intégrer à Nextcloud l’outil libre IntroJS afin de mettre en lumière certaines parties du logiciel et de faciliter ainsi sa prise en main. Cf vidéo ci-dessous.

 

Vidéo d’une démonstration de la façon dont pourrait s’intégrer IntroJS dans Nextcloud pour faciliter sa prise en main.

Toujours sur le plan de la prise en main, nous travaillons avec la designer Marie-Cécile Godwin, qui enseigne notamment à l’école de design Strate, afin de faire réfléchir ses étudiant⋅es aux possibilités d’amélioration de Nextcloud d’un point de vue UX et UI.

Accroître la notoriété de Nextcloud

En 2024, nous poursuivrons bien évidemment les actions visant à mieux faire connaître Nextcloud sur les territoires francophones.

Ainsi, nous avons déjà sous-titré en français quelques vidéos de présentation de Nextcloud. Mais nous souhaiterions aller plus loin. Par exemple en refaisant carrément les voix off, où en traduisant des supports de documentation (flyers, plaquettes, etc.).

Vidéo d’une vidéo promotionnelle de Nextcloud, originellement en anglais uniquement, et sous-titrée par Framasoft.

Par ailleurs, Framasoft poursuivra son travail de promotion de Nextcloud et de Framaspace, par le biais de conférences, de webinaires, d’interviews, etc.

Ensuite, nous poursuivrons nos partages et retours d’expérience avec la communauté CHATONS, dont de nombreux membres proposent des services autour de Nextcloud. Nous pensons avoir acquis certains savoirs et savoirs-faire autour de Nextcloud, mais nous savons surtout qu’il nous reste énormément à apprendre.

Enfin, nous allons commencer à prendre contact avec les têtes de réseaux associatifs (Collectif Associations Citoyennes, Mouvement Associatif, réseaux d’éducation populaire, mais aussi des réseaux tels que Associations Mode d’Emploi, Solidatech, Associathèque, etc.) afin de présenter Framaspace, et mettre en lumière ce que Nextcloud peut faire (ou ne peut pas faire !) au niveau du numérique éthique collaboratif. L’objectif, à terme, est d’évaluer sa pertinence comme « commun numérique d’intérêt général » pour les associations.

Communauté d’utilisateur⋅ices Framaspace & Nextcloud

En 2024, nous poursuivrons notre travail pour impulser, animer et coordonner une communauté d’utilisateur⋅ices du logiciel Nextcloud sur le forum Framaspace.

Nous publierons aussi un site pour l’observatoire OPEN-L (« Observatoire des Pratiques et Expériences Numériques Libres »), qui accueillera publiquement les différentes enquêtes (et leurs résultats !) que Framasoft aura conduites auprès de ses publics. Ce site sera ouvert aux structures souhaitant elles aussi partager leurs retours d’expérience. L’objectif étant de ne pas réinventer la roue, et de pouvoir plus facilement objectiver les besoins (et frustrations) des utilisateur⋅ices.

Évidemment, nous continuerons à améliorer Framaspace, mais aussi Nextcloud. Nous avons la chance (et le plaisir) de compter Thomas dans notre équipe salariée, l’un des principaux contributeurs mondiaux extérieurs à l’entreprise Nextcloud GmbH.

Cela signifie que Framasoft (au travers de Framadrive, Framagenda, et maintenant Framaspace), participe très activement à ce commun numérique qu’est le logiciel Nextcloud.

D’ailleurs, concernant les nouvelles plus « internes », nous devrions dans les mois qui viennent augmenter notre capacité de travail au sein de Framasoft sur le projet Framaspace : Thomas, actuellement développeur principal de Mobilizon, basculera jusqu’à 50 % de son temps de travail sur Framaspace, et Pierre-Yves, actuellement codirecteur de Framasoft, quittera cette fonction afin de se concentrer sur les services numériques de l’association (dont Framaspace, évidemment).

Empuissanter les structures « hors marché »

Nous avons beaucoup d’ambitions politiques autour du projet Framaspace (cf. notre article de lancement).

Pour cela, nous allons poursuivre, par le biais d’enquêtes, la collecte des besoins (fonctionnels, mais aussi plus politiques) des structures hébergées. En fonction des résultats, nous pourrons – si nos moyens nous le permettent – adapter Framaspace aux besoins des utilisateur⋅ices.

Nous avons constaté que dans les associations que nous accompagnons, la question des outils numériques repose souvent sur un ou deux bénévoles, qui peinent parfois à mettre en place une politique de conduite du changement, ou à convaincre leur Conseil d’Administration. Nous souhaitons donc aussi produire des « fiches pratiques » afin de faciliter la vie de ces personnes clés. « Comment faire le diagnostic numérique de mon association ? », « Comment convaincre mon C.A. de passer de Gdrive ou Dropbox à Framaspace ? », etc.

Enfin, et nous sommes conscient⋅es de la forte demande concernant ce point, nous souhaitons mutualiser le financement de nouvelles fonctionnalités dans Framaspace.

Nous étudierons prioritairement :

  • la possibilité de gérer ses membres dans Framaspace (membres, catégories, fiche d’identité, cotisations, rappel d’adhésion, etc.), grâce au (fabuleux) logiciel libre de gestion associative Paheko ;
  • la possibilité de gérer la comptabilité de son association (saisie, bilan, compte de résultat, choix du plan comptable, etc.), là encore grâce à Paheko ;
  • ajouter la faculté de décliner rapidement des visuels de communication, grâce au logiciel Aktivisda (cf l’exemple de l’association Alternatiba) ;
  • permettre, pour les associations qui le souhaitent, de rendre publiques des pages présentant leur structure et leurs actions. Pour cela nous souhaitons donner la possibilité de publier un mini-site web de présentation de la structure (rédigé dans l’application « Collectives » de Framaspace).
Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte la licorne de Framaspace et le monstre de Google Workspace.

Aidez Li, la licorne de Framaspace, à repousser Demondrive en soutenant Framasoft ! – Illustration CC-By David Revoy

Moulaga needed !

Comme vous le voyez, la feuille de route 2024 de Framaspace est déjà bien chargée !

Attention : aucun des points ci-dessous n’est un engagement ferme de notre part. Il s’agit de nos envies, de ce que nous souhaitons mettre en place l’année qui vient. Cela reste très ambitieux. Et comme toute ambition, il faut savoir quelles sont les ressources disponibles que l’on peut y consacrer.

Nous l’avons indiqué plus haut, Framaspace est un projet largement déficitaire. Ça tombe bien : il n’a pas vocation à être rentable, et encore moins à dégager des bénéfices. Cependant, ce sont bien les moyens que vous nous confiez (c’est-à-dire vos dons) qui nous permettent d’agir.

En conséquence, nous pensons sincèrement que 1€ (ou 100€ ou 1 000€, hein ! 😅) donné à Framasoft permet réellement de faire bouger les lignes, et d’avoir un impact positif sur le numérique « hors marché ».

C’est pourquoi nous vous invitons, si cela vous est possible, à soutenir Framasoft en faisant un don, afin que nous puissions poursuivre nos actions, et notamment maintenir et développer le projet Framaspace.

Cette année encore, nous avons besoin de vous, de votre soutien, de vos partages, pour nous aider à reprendre du terrain sur le web toxique des GAFAM, et multiplier les espaces de numérique éthique.

Nous avons donc demandé à David Revoy de nous aider à montrer cela sur notre site « Soutenir Framasoft« , qu’on vous invite à visiter (parce que c’est beau) et surtout à partager le plus largement possible :

Capture d'écran de la barre de dons Framasoft 2023 à 8%

Si nous voulons boucler notre budget pour 2024, il nous reste six semaines pour récolter 183 478 € : nous n’y arriverons pas sans votre aide !

 

Soutenir Framasoft

 

Reprenons du terrain sur le Web toxique ! – Bilan 2023 de Framasoft

Par : Framasoft
14 novembre 2023 à 03:14

Il y a un an, nous vous présentions « Collectivisons Internet, Convivialisons Internet » notre feuille de route 2022-2025. L’objectif : favoriser l’adoption d’outils web conviviaux par des collectifs solidaires qui partagent les valeurs du Libre.

🦆 VS 😈 : Reprenons du terrain aux géants du Web !

Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit pour faire avancer le Web éthique et convivial. Retrouvez un résumé de nos avancées en 2023 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2023)

Un an plus tard, nous sommes fiers et heureuses de vous présenter ce premier point d’étape complet de nos actions, qui sont (comme toujours) financées par vos dons.

dessin de Coin-coin, le canard mascotte de la campagne de Framasoft. Il est en position de karatéka

Cliquez sur Coin-Coin pour soutenir Framasoft – Illustration CC-By David Revoy

Changer le monde, un coin(coin) de web à la fois

Dessin du Datavöre, un monstre dégoulinant composé de 5 tête portant chacune un logo des GAFAM

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser le Datavöre – Illustration CC-By David Revoy

Rappelons que les actions de Collectivisons Internet / Convivialisons Internet (alias « Coin-coin », d’où la mascotte) complètent et s’ajoutent au maintien de nos actions historiques : services en ligne et outils logiciels, partages d’expérience, contributions et collaborations variées.

Comme nous l’exprimions l’an dernier sur ce blog, l’objectif reste le même : faire en sorte de multiplier les coins de Web éthiques, afin de reprendre du terrain sur le numérique toxique occupé par les géants du Web.

Si cet article résume très rapidement notre bilan-campagne de fin d’année, c’est pour vous donner une idée globale de ce à quoi servent vos dons. Pour les intéressé·es, nous détaillerons les actions phares de ce bilan sur ce blog, chaque mardi (si-tout-va-bien©), d’ici la fin de l’année.

Soutenir Framasoft

Framaspace, les collectifs solidaires apprivoisent ce cloud convivial

Nous l’affirmions déjà en 2022 : Framaspace est notre projet le plus ambitieux de cette nouvelle feuille de route. En effet, l’objectif est de fournir, d’ici fin 2025, jusqu’à 10 000 espaces de cloud collaboratifs, basé sur le logiciel Nextcloud, à de petits collectifs solidaires.

Les infos Framaspace que nous détaillerons la semaine du 21 novembre :

Illustration de DemonDrive, un monstre fantomatique orné du logo de Google Workspace

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Demon Drive – Illustration CC-By David Revoy

  • Première année de Framaspace
    • Un besoin fort, déjà près de 700 espaces Framaspaces ouverts ;
    • …et plus encore si vous en demandez un ici pour votre collectif ;
    • des enseignements tirés de cette sortie en bêta ;
    • les premiers besoins exprimés par les bénéficiaires ;
    • des optimisations techniques, mises à jour, maintenance, etc.
  • Dans les cartons pour la suite
    • la préparation d’outils facilitant la prise en main par de nouveaux arrivants ;
    • des idées de « tuto dont vous êtes le héros » (ou « combine dont vous êtes l’héroïne » ?) ;
    • des explorations à venir : possibilité de publier des pages web, voire de gérer ses membres & sa compta… ?

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PeerTube : une v6 réalisée à partir de vos idées

Voilà six ans que nous éditons ce logiciel qui, une fois installé sur un serveur, permet de créer une alternative éthique à YouTube, Twitch, Vimeo, etc.

Les possibilités techniques qu’offrent PeerTube ont un même but : permettre d’héberger et diffuser ses vidéos et ses directs, même (et surtout) lorsque l’on n’a pas l’argent de Google ni les fermes de serveurs d’Amazon.

Les fonctionnalités que nous détaillerons la semaine du 28 novembre, ont été choisies parmi vos idées :

Illustration de Videoraptor, un monstre insectoïde dont les trois têtes sont ornées des logos de YouTube, Viméo et Twitch

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Videoraptor- Illustration CC-By David Revoy

  • Version 5.1 (mars 2023)
    • Modération des demandes de comptes ;
    • Retour au direct.
  • Version 5.2 (Juin 2023)
    • Gros travail sur le transcoding déportable sur un serveur distant ;
    • Visibilité des replay ;
    • Flux RSS adapté aux podcasts.
  • Version 6 (fin novembre 2023)
    • Amélioration de l’accessibilité ;
    • Prévisualisation de l’image dans la barre de progression ;
    • Chapitrage des vidéos ;
    • Téléchargement d’une nouvelle version d’une vidéo ;
    • Protection des vidéos par mot de passe ;
    • Tests de charge pour le live (publication d’un rapport à venir).

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Mobilizon, c’est la lutte version finale…

…pour Framasoft !

En effet, nous estimons qu’après 4 années de développements, nous arriverons au bout de la vision que nous avions pour Mobilizon. Une fois cette v4 sortie, nous espérons que vos groupes auront les fonctionnalités nécessaires pour s’organiser autour de vos événements, et ainsi vous émanciper de Facebook ou Meetup.

C’est pour cela que la semaine du 5 décembre, nous parlerons en détail de :

Illustration de Face Ghoûl, un monstre dégoulinant et griffu orné du logo de Facebook

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Face Ghoûl – Illustration CC-By David Revoy

  • La version 3.1 (mars 2023)
    • Possibilité d’entrer une adresse non répertoriée ;
    • Outils de lutte contre le spam.
  • La version 4 (décembre 2023)
    • Import des événements depuis d’autres plateformes (MeetUp, Facebook, etc.) ;
    • Message des organisatrices d’un événement vers les participants.
  • L’avenir
    • Nous assurerons les mises à jour de sécurité ;
    • Nous maintiendrons l’instance francophone Mobilizon.fr ;
    • Il y a des projets d’évolution de Mobilizon avec des ambitions nouvelles…
    • …et de la place pour votre vision à vous !

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PeerTube (oui, encore ! mais…) en 2024 : nous misons gros sur son succès

La toxicité de YouTube, Twitch et compagnie devient de plus en plus visible… Ainsi, de plus en plus de collectifs, d’institutions et de créateurices de contenus découvrent et utilisent PeerTube. En 2023, nous avons beaucoup travaillé en interne afin de mieux accompagner ce succès naissant, et de donner toutes ses chances à PeerTube.

C’est pour quoi la semaine du 12 décembre nous parlerons précisément de :

Illustration de Yetube, un monstre de type Yéti avec le logo de YouTube Premium.

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Yetube – Illustration CC-By David Revoy

  • La feuille de route vers PeerTube v7 (fin 2024)
    • Outil d’export et d’import de son compte ;
    • Audit d’accessibilité et intégration des recommandations ;
    • Outil de modération des commentaires (pour admins et vidéastes) ;
    • Outil de modération par liste de mots-clés ;
    • Séparation des flux audio et vidéo (ouvre de futures possibilités) ;
    • Ajout d’une résolution « zéro pixels » (recevoir uniquement l’audio) ;
    • Recatégorisation des contenus sensibles (plus détaillée que SFW/NSFW) ;
    • Refonte de l’espace de gestion des vidéos ;
    • Re-design de l’interface suite à un audit de l’expérience d’utilisation (UX).
  • S’investir plus encore dans PeerTube pour lui donner plus de chances d’élargir son audience, dès 2024
    • Promotion de l’écosystème PeerTube (newsletter, médias sociaux, etc.) ;
    • Travail sur une instance « vitrine » de PeerTube ;
    • Embauche d’un deuxième développeur (depuis septembre 2023) ;
      • Triple objectif : maîtriser 270 000 lignes de code, animer la contribution, mais surtout…
  • Application mobile officielle PeerTube (fin 2024)
    • Conception d’après un travail en design (enquête, maquettes, etc.) ;
    • Pour android, iOS (🤞)… et dans l’idéal AndroidTV ;
    • Première version : découvrir et regarder des vidéos (recherche, playlists, abonnements, notifications).

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Émancip’Asso : la formation, le MOOC, le site web…

Conçu en partenariat avec Animafac, le projet Émancip’Asso vise à former les hébergeurs de services à comprendre et accompagner les associations dans leur transition vers des outils web éthiques.

Un énorme travail a déjà été accompli cette année, dont nous parlerons la semaine du 19 décembre :

Illustration de Toxicloud, un monstre vaporeux et toxique avec le logo de Amazon Web Services

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Toxicloud – Illustration CC-By David Revoy

  • Organisation de la formation en présentiel (janvier 2023)
  • Publication du MOOC « Développer une offre de services pour accompagner les associations dans leur transition numérique éthique », la version enrichie de la formation en présenciel à destination de toutes les personnes qui souhaitent se lancer ou s’améliorer en matière d’accompagnement.
    • MOOC en participation libre et autonome ;
    • Pour comprendre le monde associatif et ses usages numériques ;
    • Pour maîtriser les méthodes de l’accompagnement associatif ;
    • Pour concevoir une offre de services adaptée à cet écosystème et la faire connaître ;
    • Sans oublier la mise en réseau, pour mieux travailler dans la complémentarité.
  • Conception et publication du site web Émancip’Asso
    • Répertoire de prestataires pouvant accompagner les associations dans leurs démarches de transition ;
    • Espace d’entraide communautaire entre associations ;
    • Accès à des ressources complémentaires ;
  • La suite pour 2024
    • Développement du nombre d’offres d’accompagnement recensées ;
    • Campagne de promotion du dispositif auprès des associations ;
    • Animation active de la communauté.

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L’émancipation numérique, avec des outils concrets

Afin de finir l’année en beauté, nous comptons bien parler du travail de fond que nous poursuivons sur les outils pratiques et concrets que nous proposons.

Qu’il s’agisse des services « Dégooglisons Internet » ou de notre historique annuaire de logiciels libres ; ces outils permettent, chaque mois, à plus d’1,5 million de personnes de s’émanciper un peu plus des géants du Web et de leurs outils toxiques.

La semaine du 26 décembre, si vous avez été (pas) sages, nous annoncerons :

Illustraiton de MS Blue Scream, monstre de type blob, bleu, orné du logo de Windows

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser MS Blue Scream – Illustration CC-By David Revoy

    • Framalibre, l’annuaire du logiciel libre
      • Refonte complète de l’annuaire suite à des enquêtes de design ;
      • Toujours collaboratif, avec modération a priori (pour lutter contre le spam) ;
      • (sous le capot) Nouveau moteur statique, notices facilement exploitables ;
      • Interface fluide et simplifiée, adaptée aux mobiles ;
      • Recherche facilitée (barre de recherche, tags) ;
      • Recommandations de logiciels ;
      • Outil « mini sites » : créez vos pages de logiciels libres à recommander.
Illustration de Hydroffice, un monstre serpentin à cinq têtes avec des crocs, ornées des logos des outils de la Google Suite

Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Hydroffice – Illustration CC-By David Revoy

  • Services « Dégooglisons Internet »
    • Bientôt 10 ans d’existence !
    • Nos statistiques annuelles d’utilisation ;
    • Travail de maintenance, sauvegardes, mises à jours ;
    • Gros travail de lutte contre les spams ;
    • Succès de Framagroupes…
    • …et de la campagne de rénovation des services (on a plein d’idées !)

Soutenir Framasoft

Tout le travail qu’on ne pourra pas détailler en 7 semaines…

Si vous avez mis le nez dans les 94 pages de notre rapport d’activités 2022, vous vous en douterez : c’est très difficile de résumer tout ce que fait notre petite association.

Or, ce n’est pas parce que nous ne consacrerons pas une semaine pour chacun des projets suivants qu’il ne s’est rien passé…

Voici donc ce que nous n’aurons pas le temps de détailler d’ici la fin de l’année :

  • Collectif CHATONS (hébergeurs de services web éthiques)
    • Déjà 6 ans que Framasoft consacre du temps salarié à animer le collectif ;
    • Organisation du camp CHATONS (août 2023) ;
    • C’est notre dernière année de coordination du collectif ;
    • Gros travail de transmission et d’accompagnement ;
    • Des débats internes auto-gérés ont déjà eu lieu ;
    • Framasoft reste membre du collectif, en le laissant s’autonomiser.
  • ECHO Network (projet européen d’échanges sur l’accompagnement au numérique éthique des citoyen·nes)
    • Co-organisation du séminaire d’ouverture à Paris (Janvier 2023) ;
    • Visite d’étude de Berlin (mars 2023) ;
    • Visite d’étude de Bruxelles (juin 2023) ;
    • Visite d’étude de Rome (septembre 2023) ;
    • Visite d’étude de Zagreb prévue pour début décembre 2023 ;
    • En 2024, mise en Communs des expériences partagées, dans des outils pratiques.
  • Peer.Tube (vitrine de contenus de qualité diffusés sur PeerTube)
    • Priorisation du développement de PeerTube en 2023 ;
    • Travail prévu pour 2024 (promotions de contenus, instance vitrine, communauté de curation…).

Soutenir Framasoft

Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte un canard karatéka et un monstre affublé des logos des GAFAM.

« Coin-Coin VS Datavöre » – Illustration CC-By David Revoy

Sept semaines pour nous aider à boucler notre budget 2024

Si Framasoft peut employer non plus 10, mais désormais 11 personnes, louer près de 57 serveurs, se déplacer dans toute la France (et au delà), et élever dans les communs numériques tout ce qu’elle fait… C’est, encore et toujours, grâce à vos dons.

Vos dons sont, et restent, notre principale source de financement et celle qui nous permet d’agir librement, en toute indépendance. L’association Framasoft étant reconnue d’intérêt général, un don à Framasoft de 100 €, peut revenir à 34 € après déductions fiscales (pour les contribuables français·es).

Cette année encore, nous avons besoin de vous, de votre soutien, de vos partages, pour nous aider à reprendre du terrain sur le Web toxique des GAFAM, et multiplier les espaces de numérique éthique.

Nous avons donc demandé à David Revoy de nous aider à montrer cela sur notre site « Soutenir Framasoft« , qu’on vous invite à visiter (parce que c’est beau) et surtout à partager le plus largement possible :

Cliquez pour nous soutenir – Illustration CC-By David Revoy

Si nous voulons boucler notre budget pour 2024, il nous reste sept semaines pour récolter 200 000 € : nous n’y arriverons pas sans votre aide !

Soutenir Framasoft

Nous espérons, sincèrement, que ce bilan et ces perspectives vous enthousiasmeront, et (si vous le pouvez), vous rendront fier·es de soutenir Framasoft.

Un premier dorlotage… vraiment enthousiasmant !

Par : Framasoft
13 juin 2023 à 03:46

Dorlotons Dégooglisons, c’est plus de soin, d’énergie et de temps dédié à nos services en ligne. Nous clôturons aujourd’hui la collecte lancée le 23 mai pour nous aider à financer l’épisode 1, et l’objectif a été atteint (et même plus !). Un sincère MERCI : merci de votre soutien pour ce nouveau projet qui ne serait pas réalisable sans vous  ❤️.

« Dorlotons Dégooglisons »

Consacrer plus de temps et d’énergie à nos services en ligne, c’est un nouveau cap que nous voulons suivre. Et nous pourrons le garder grâce à vous, grâce à vos dons ! En savoir plus sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire les articles en lien

les animaux mascottes de Framasoft semblent allongés sur une prairie dont les coquelicots sont des cœurs rouges. ils entourent un grand message qui dit : Objectif (généreusement) atteint !

Un immense merci ! Illustration de David Revoy CC-By 4.0

 

Dorlotons Dégooglisons, un projet qui NOUS tient à cœur

Le projet à long terme « Dorlotons Dégooglisons » c’est une manière pour nous de montrer le soin que nous consacrons à nos services : de la gestion à l’administration, en passant par le support et la communication, sans oublier l’expertise technique. C’est sortir de l’ombre les 80 petites mains qui s’activent en coulisses pour vous permettre d’utiliser des services éthiques afin de retrouver de l’autonomie, de l’esprit critique et de la liberté dans vos pratiques numériques.

Quelques exemples concrets du travail derrière la scène

 

« Dorlotons » Dégooglisons, c’est aussi (et surtout !) consacrer plus de temps et d’énergie à nos services en ligne, dont certains peuvent sembler un peu à l’ancienne : nous allons dégager du temps salarié pour la coordination du projet et prendrons le temps de vous faire part des différentes avancées.

Dans ce premier épisode, nous avons mis en lumière les dorlotages déjà réalisés cette année (et souvent un peu passés à la trappe), tout en mettant un coup de projecteur sur le nouveau service Framagroupes (listes de discussions par email), ouvert le 7 juin.

 

Dorlotons Dégooglisons, un projet qui VOUS tient à cœur

Dorlotons Dégooglisons c’est aussi vous mobiliser : ces services en ligne, gratuits et utiles à près de 1,5 million de personnes par mois ont bien un coût, et il est financé par vous, par vos dons. Lancer cette collecte c’était aussi une manière de savoir si vous trouvez utile que l’on consacre plus de soin, de temps et d’énergie à nos services.

sous le panneau au logo framasoft, une boîte à outils dont un pinchot distribue le contenu à ceux qui viennent le voir

Framasoft prenant plaisir à proposer des outils à celles et ceux voulant s’émanciper ! Illustration de David Revoy CC-By 4.0

 

Alors on vous le dit haut et fort : MERCI ! Vous avez été au rendez-vous, et en seulement 12 jours l’objectif de 60 000 € était atteint ! À l’heure où nous publions ces lignes et après ces 22 jours d’animation, vous êtes plus de 1 500 personnes a avoir contribué, avec plus de 76 000 € collectés, soit 127 % de l’objectif fixé (et il reste encore quelques heures pour la collecte : elle ne ferme que ce soir à minuit !). Vraiment, encore une fois, MERCI ! Cette mobilisation nous confirme bien que prendre soin de nos services, les améliorer, et les mettre en avant, c’est réellement un projet qui vous motive autant que nous !

Le livre d’or de cette collecte est maintenant en ligne : vous y trouverez les petits mots que certaines et certains d’entre vous nous ont laissés (et que nous avons pris grand plaisir à lire !). Prendre conscience de l’utilité de nos actions, c’est ça qui nous motive à continuer, et le témoignage de Kris l’illustre vraiment très bien (aucun lien avec Khrys, l’autrice du Khrys’presso) (et promis, c’est pas pour frimer que nous le partageons, mais parce qu’il nous touche particulièrement !).

Merci à Framasoft de nous proposer ces services si utiles au quotidien pour fonctionner en groupe à distance : les pads pour les réunions, les framalistes, les framaforms ! On a tellement besoin de ça, de ces outils qui ne nous pistent pas, cherchent juste à être utiles sans vouloir capter du temps de cerveau, ni de l’argent. Merci aussi pour vos contributions à d’autres services, les efforts faits pour nous informer, et nous permettre de cheminer vers d’autres usages, pour vos réflexions partagées, et pour l’accompagnement que vous apportez aux collectifs pour sortir du tout Google. Merci pour votre engagement, et merci de toutes ces initiatives pour un numérique plus éthique, plus émancipateur et plus libre, loin du monopole et du fonctionnement capitaliste. Merci de vos propositions pour réfléchir le monde autrement (collecte et confiance, édition de livres libres…). Vous assurez grave ! Kris

La série va t-elle être reconduite ?

Clairement : OUI ! Tout d’abord, l’enthousiasme de la mobilisation pour cette collecte nous a montré que nous ne nous trompons pas de direction : vous estimez qu’il est nécessaire de consacrer davantage d’énergie à nos services en ligne et nous allons dégager plus de temps pour les améliorer.

 

Illustration « Quittons la planète GAFAM NATU BATX », CC BY David Revoy; Dans l'espace cosmique un vaisseau spatial sur lequel sont installés divers animaux mascottes de framasoft s'éloigne en lui disant au revoir d'un vaisseau en arrière-plan, celui des Gafam.

Changer le monde, un octet à la fois… Illustration de David Revoy CC-By 4.0

 

Ce temps de collecte pour mettre en avant nos dorlotages réalisés cette année et présenter la démarche à venir nous rassure aussi quant au budget de notre association. Celui-ci repose à 94 % sur des dons et dépend actuellement très (trop !) fortement des 3 dernières semaines de décembre, où sont réalisés 50 % des dons de l’année (chiffres de 2022). Animer ce temps de mobilisation en milieu d’année nous permet à la fois :

  • de continuer l’année plus sereinement et d’être moins « en stress » en fin d’année pour boucler notre budget (enfin, on l’espère !). Cette expérimentation semble donc encourageante sur cet aspect.
  • de proposer un deuxième rendez-vous dans l’année pour parler de nos actions et faire un bilan (et rendre la fin d’année aussi plus digeste sur la quantité d’info qu’on vous transmet !)

 

un personnage pensif à gauche, une main sous le menton, dit : "vous faites trop de trucs chez framasoft, on n'arrive plus à suivre !. un personnage en face lui répond en montrant de la main droite la liste longue en papier qui se déroule jusqu'au sol et qu'il tient de sa main gauche. il répond ;"je vous fais une petite récap' semestrielle…"

Illustration réalisée avec le Générateur de Grise Bouille

 

Et alors, c’est quoi la suite pour Dorlotons Dégooglisons ? Nous allons élaborer une feuille de route pour gérer nos priorités, définir les prochains projets et trouver de potentiels prestataires… Bref nous avons encore du pain sur la planche pour les prochaines années. Et nous comptons bien refaire le point sur tout ça l’an prochain…

Encore un immense merci pour votre confiance et pour votre soutien !

Soutenir les actions de Framasoft

 

 

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