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Les langues peu documentées et le libre : quelques enjeux scientifiques

Comme beaucoup de domaines scientifiques, la documentation de la diversité linguistique entretient une relation forte avec les mondes du Libre. Dans cette dépêche, je vous propose de découvrir ce domaine à travers la présentation de plusieurs logiciels et ressources libres ou en accès ouvert. La documentation des langues étant un thème peu courant sur LinuxFr.org, on commencera par une présentation de cette problématique. Nous continuerons par une description des deux ressources principales existantes pour cataloguer et se repérer au sein de cette diversité linguistique. Je parlerai ensuite d’ELAN et de FLEX, deux logiciels utilisés pour annoter des enregistrements audio-visuels, une étape clef dans l’analyse linguistique, et qui permet le partage et la réutilisation de ces enregistrements. Enfin, après un court passage sur la question de l’archivage, je présenterai deux compilations de corpus de documentation en accès libre, une pratique récente qui permet de nouveaux questionnements quantitatifs sur les langues orales peu documentées, et qui contribue également à la transparence et la traçabilité des analyses linguistiques.

    Sommaire

    L’étude des langues à travers le monde

    Actuellement, environ 7000 langues ont été recensées à travers le monde. Ce chiffre ne peut être qu’une approximation car, il n’y a pas de consensus sur la définition de ce qu’est une langue. Une difficulté par exemple est de définir à quel moment une langue est distincte d’une autre. Lorsqu’il y a variation, mais intercompréhension, de nombreux linguistes s’accordent à dire qu’il s’agit alors de dialectes d’une même langue, et donc, lorsqu’il n’y a pas intercompréhension, alors il s’agit différentes langues. Cette perspective considère que tout le monde parle un dialecte (que ce soit celui de référence, ou un plus régional comme celui de Paris, de Marseille, du Québec), la langue n’étant qu’une abstraction permettant de regrouper les diverses pratiques langagières. En ce qui concerne l’intercompréhension, ce critère n’est malheureusement pas absolu car elle peut varier selon les personnes et leur parcours personnel. Et lorsqu’on considère l’évolution d’une langue à travers le temps, sa diachronie, définir ce qu’est une même langue à travers ses évolutions temporelles se complexifie d’autant plus.

    Si certaines langues ont émergé récemment, on pense assez souvent aux langues dites créoles (le Bichelamar, les créoles malais, à Madagascar ou au Cap Vert), ou également lorsque certains dialectes se distinguent suffisamment pour ne plus être intercompréhensibles, la tendance actuelle est surtout à la disparition massive des langues. Cette disparition est souvent rapportée à travers la mort des derniers locuteurs et locutrices, on peut aussi considérer qu’une langue meurt lorsqu’elle n’est plus parlée d’une part, et qu’elle disparait si elle n’est pas documentée. Si certains aujourd’hui se questionnent sur la corrélation entre la diversité culturelle et la diversité écologique, il est évident que la disparition des langues correspond également à des inégalités et des tensions socio-politiques.

    Bref, la documentation des langues, c’est un sujet actuel, et d’un point de vue scientifique, la perte de cette diversité aura de tristes conséquences sur la connaissance des langues et de l’univers des possibles languagiers, encore souvent sous-estimé :

    • l’article The myth of language universals : Language diversity and its importance for cognitive science d’Evans donne un bel aperçu du débat qui existe entre les linguistes fonctionnalistes, notamment les approches générativistes telles que proposées par Noam Chomsky. Pourtant, régulièrement à travers la documentation des langues, des catégories cognitives jusque-là non-soupçonnés, voire rejetées car non-observées, sont identifiés. Nous nous sommes rendu compte récemment qu’un quart des langues grammaticalisaient l’emploi d’évidentiels, ces morphèmes qui indiquent la source d’une information. Au niveau de l’odorat, des neurologistes pensaient que si nous n’avions pas de termes abstraits pour catégoriser les odeurs, c’était lié au fait que notre cerveau ne le permettait pas. La description des termes liés à l’odorat en Jahai (par ici si vous souhaitez écouter du Jahai), qui possède donc des termes spécifiques pour catégoriser les odeurs, a montré le contraire.
    • accéder à des facettes non-matérielles de la préhistoire, non-accessibles à travers l’archéologie. La documentation des langues nous permet d’accéder, dans une certaine mesure, aux termes et aux concepts utilisés durant les différentes préhistoires à travers la comparaison des langues et de leurs structures. Les travaux sont nombreux et anciens en ce qui concerne les langues européennes, mais les recherches en linguistique historique (ou comparée) portent également sur toutes les langues connues à travers le monde. Les chercheurs et chercheuses de ce domaine collaborent assez régulièrement avec les archéologues pour retracer les mouvements de population.
    • mettre au point des systèmes d’écriture pour les langues orales, ou simplement des traitements de texte adapté aux écritures existantes. Parfois, certaines personnes savent écrire dans la ou les langues officielles du pays, mais ne connaissent pas d’écriture pour une de leurs langues régionales. C’est ainsi souvent le cas pour les personnes au Vanuatu. Le pays reconnait même le droit d’enseigner les langues locales à l’école, mais il n’existe que très rarement des ressources (que ce soit les personnes ou les manuels) pour cela. Parfois, les gens ne connaissent tout simplement pas de système d’écriture.

    Quelques concepts et termes liés à la documentation des langues

    Comme tout domaine de recherche, la terminologie et les concepts linguistiques évoluent au gré des discussions et peut se distinguer de l’usage attendu des termes. Une étape importante dans la documentation d’une langue est la production d’une grammaire décrivant les structures linguistiques de cette langue. De nombreux linguistes estiment alors qu’on peut dire que cette langue est décrite. Il ne faut pas se tromper cependant, aucun linguiste ne considère qu’une langue est alors complètement décrite. Une grammaire ne contient que quelques aspects estimés actuellement essentielles par les linguistes de terrain. Ces points sont, le plus souvent, une description du système phonologique d’une langue (c’est-à-dire comment les sons d’une langue sont organisés les uns vis-à-vis des autres), des morphèmes et des processus morphologiques associés (la conjugaison, l’expression de la possession, les déclinaisons, les genres, les classifications, etc.) d’une langue et souvent un début de description des processus syntaxiques. Il existe de nombreuses approches pour décrire les faits linguistiques, et la description d’une langue se fait souvent en dialogue avec les pratiques et terminologies qui ont été employées dans l'aire linguistique concernée.

    Depuis l’article Documentary and descriptive linguistics de Nicholaus Himmelman, qui a promu la distinction entre la documentation linguistique et la description linguistique, on accorde beaucoup plus d’importance à la production d’un corpus d’enregistrements annotés. On dit alors d’une langue qu’elle est documentée si des enregistrements annotés, de préférences audio-visuels, de cette langue existe. Enfin, il existe la problématique de l’outillage d’une langue, c’est-à-dire si ses locuteurs et locutrices ont accès ou non aux outils informatisés, du traitement texte aux dictionnaires informatisés en passant par la reconnaissance vocale, la transcription automatique, voire aujourd’hui aux modèles de langues et autres ressources nécessitant des corpus beaucoup plus grands.

    Les catalogues et base de données pour l’identification des langues

    Une problématique récurrente dans le domaine des langues est de clairement identifier la langue sur laquelle on travaille. Cependant, identifier une langue, ce qui relève ou non de cette langue, où elle est parlée, est l’enjeu de nombreux débats, souvent politique, et n’est pas une tâche simple. Quoi qu’il en soit, il existe des ressources, bases de données, qui proposent d’associer à des noms de langues, endonymes ou exonymes, des codes pour rendre leur identification univoque.

    L’Ethnologue et l’ISO 639 : une norme gérée par le Summer Institute of Linguistics (SIL)

    Ethnologue, Languages of the World, ou plus simplement l’Ethnologue, est une base de données développée et maintenu par l’organisme évangélique SIL, Summer Institute of Linguistic depuis 1951. Elle vise à recenser toutes les langues du monde. L’ISO 639 est une norme issue de ce catalogue, également maintenue par le SIL. Cet organisme est très actif au niveau de la documentation des langues et de la création d’écritures, car un de ses objectifs est de traduire la Bible dans toutes les langues du monde. Historiquement, l’Ethnologue est un des premiers catalogues dont l’objet a été de recenser les langues. Si cette norme semble le plus souvent suffisamment exhaustive pour les besoins liés à l’informatique, après tout, les internautes consultent Internet en très peu de langue, d’un point de vue linguistique, il possède de nombreuses lacunes.

    La liste SIL des langues

    Un premier souci est la nécessité d’avoir une granularité plus importante que simplement la langue. Les linguistes travaillent sur des dialectes et des variétés, sur des familles de langues, et parfois ont travaillé sur des distinctions qui n’ont parfois plus cours. Afin de pouvoir associer ces ressources à des langues, ou des entités linguistiques particulières, l’approche du SIL ne suffit pas.

    Enfin, la gestion du catalogue par un organisme religieux, donc avec parfois d’autres enjeux qu’uniquement scientifiques, le fait qu’il s’agisse d’une norme, donc la nécessité de collaborer avec l’ISO, et le fait que seule une partie du catalogue est accessible (il faut un abonnement pour accéder à la totalité de la ressource) rend la ressource moins pertinente pour de nombreux linguistes. Ces limites ont poussé des linguistes à proposer une ressource alternative.

    Glottocode : par le Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology.

    Le projet Glottolog, initialement développé par Sebastian Nordhoff et Harald Hammarström, catalogue non seulement les langues du monde actuelles et passés, les familles de langues et leurs différentes branches, mais également « les restes » des hypothèses de langues ou de regroupements historiques. Cette granularité permet de retrouver les documents associés à chacun de ces objets. Si le catalogue est dédié aux langues moins connues, les langues les plus centrales sont elles aussi répertoriées. Il s’agit actuellement du catalogue mis en avant par les linguistes documentant les langues à travers le monde. L’application Glottolog est disponible via la licence MIT.

    Aperçu du Glottolog à travers la liste des langues

    Si aux premiers abords, la liste des langues du Glottolog ne se distingue pas franchement de celle de l’ISO 639, c’est parce qu’il faut regarder plus en détail pour comprendre les différences essentielles entre les deux ressources. Notons tout de même la colonne « Child dialects » : « Dialectes enfants », et les champs vides au niveau des colonnes Top-level-family et pour la langue Abai Tubu-Abai Sembuak dans la colonne « ISO-639-3 ». La colonne « Child dialects » représente une information qui n’est pas documenté dans l’ISO 639, ce n’est pas son objet après tout, mais qui est intéressant pour les linguistes travaillant sur cette langue, indiquant qu’un minimum de données sociolinguistiques sont disponibles. Les champs vides dans la colonne « Top-level family » sont dus au fait que ces langues sont des isolats, c’est-à-dire que la linguistique comparée ne trouve pas de correspondances significatives entre cette langue et d’autres langues qui permettraient de les regrouper en une famille. Enfin, le vide dans la colonne ISO-963-3 révèle que la langue Abai Tubu-Abai Sembuak ne possède pas d’entrée dédiée dans la norme.

    Ainsi, lorsque l’on consulte une langue en particulière, ici le Nisvai, on voit apparaitre tous les embranchements existants associés à cette langue :

    La langue Nisvai dans le Glottolog

    Cette vue de l’arborescence associée à une langue particulière révèle tous les embranchements auxquels peut⁻être associée une langue. Et à chacun de ces embranchements, si des ressources linguistiques ont été identifiées par les mainteneurs du Glottolog, celles peuvent être proposées. Cette fonction permet aux linguistes de trouver des ressources sur les langues proches, non pas géographiquement (même si en pratique c’est le plus souvent le cas), mais d’un point de vue généalogique.

    Les autres

    Il existe d’autres initiatives pour cataloguer les langues du monde, que ce soit la liste proposée par Wikipedia, la liste de la CIA ou encore The Linguasphere Register, mais ces initiatives ne sont pas aussi pertinentes du point de vue de la documentation des langues.

    Documenter les langues

    ELAN : des schémas d’annotation flexibles

    ELAN est un des logiciels libres (GPL3) les plus utilisés par les linguistes pour annoter des enregistrements audio et vidéo. Il permet d’élaborer des structures d’annotation complexes permettant ainsi de rendre compte des analyses que les linguistes souhaitent associer à un enregistrement. Ces couches d’annotation sont reliées les unes aux autres par des relations logiques, avec le plus souvent une couche de référence indexée temporellement à l’enregistrement. Les annotations les plus courantes sont une transcription, une traduction et une annotation morphologique. Mais des nombreuses autres analyses peuvent être incluses, que ce soit les parties du discours, les références et anaphores, l'animéité, mais aussi les gestes, la structuration du discours, les signes pour les sourds et malentendants.

    Extrait d’une narration présente dans DoReCo, et vue sur les différentes couches d’annotation pouvant être associés à un enregistrement.

    Dans cette capture d’écran issu d’un texte de DoReCo retravaillé par l’auteur, on aperçoit un extrait de quelques secondes d’une narration nisvaie. Il s’agit d’un des modes de visualisation des annotations proposées par ELAN pour représenter les différentes couches d’annotation. Certaines de ces annotations ont été réalisées à la main par l’auteur, d’autres ont été retravaillées par les algorithmes mis en place par DoReCo, puis manuellement corrigés. Enfin, il y a également des couches d’annotation de la prosodie par le biais de SLAM+.

    FLEX : gérer un projet de documentation

    FLEX est un logiciel développé par le SIL et dont le code source est régie par la licence LGPL 2.1. Il est conçu davantage pour coordonner l’ensemble d’une documentation linguistique, de la gestion des textes à l’élaboration d’un dictionnaire, en passant par les analyses linguistiques. En revanche, il ne gère pas réellement l’annotation d’enregistrements. De nombreux linguistes l’utilisent en complément d’ELAN.

    Si le logiciel est prometteur sur le papier, à chaque fois que je l’ai essayé, j’ai été rebuté par son côté usine à gaz, et surtout ses nombreux plantages notamment lorsqu’on essaie de gérer des fichiers multimédia avec. Et il en est de même pour les autres logiciels développé par le SIL, tel que SayMore pour gérer les métadonnées des enregistrements, WeSay pour faire des dictionnaires en collaboration avec les locuteurs et locutrices, à chaque fois que je les ai essayés, enthousiasmé par leurs fonctionnalités, j’ai été déçu par le fait qu’ils ne fonctionnaient pas correctement sur mon ordinateur.

    Aperçu de Flex

    Cette capture d’écran illustre un des modes de saisie de FLEX, ici la vue tabulaire du lexique, qui permet de rentrer et gérer les définitions des lexèmes (les entrées du dictionnaire) de manière assez rapide. On aperçoit dans la partie en haut à gauche les autres modes d’édition du lexique, et en dessous les autres catégories liées à la gestion d’un projet de documentation : Texts & Words, Grammar, Notebook et Lists. C’est à travers la catégorie Texts & Words que l’on peut par exemple importer des textes transcrits, voire des fichiers ELAN pour peupler la base de données lexicales. Grammar permet de décrire les paradigmes grammaticaux, FLEX propose d’ailleurs quelques algorithmes qui aident à la construction des paradigmes grammaticaux. Notebook et Lists servent à la gestion du projet, le premier pour prendre des notes diverses, et le second pour créer des listes, en particulier des tâches encore à réaliser.

    Et il y en a bien d’autres encore

    Il existe de nombreux autres logiciels similaires, tels qu’EXmaralda pour l’annotation des enregistrements (surtout utilisé en Allemagne à ma connaissance), Sonal (non libre, et dont le développement semble arrêté) qui est utilisé par les sociologues et les anthropologues pour une annotation thématique de leurs entretiens, Anvil, qui semble intéressant mais que je n’ai jamais réellement vu utilisé, ou enfin le vieux Transcriber qui lui était encore employé par certains projets il y a quelques années. Rentrer dans le détail de tous ces logiciels dépasserait le cadre d’une dépêche comme celle-ci, mais énumérer la diversité logicielle montre qu’il s’agit d’un secteur un minimum dynamique, d’ailleurs la question de la transcription et de l’annotation des enregistrements ne se limite pas du tout qu’au domaine de la documentation des langues du monde.

    L’archivage et la compilation de corpus

    Afin de conserver et partager les corpus et donnée enregistrées par les linguistes, chercheurs voire simplement les personnes ayant documenté une langue, il existe des archives, le plus souvent en ligne. Il y a en France par exemple Pangloss, géré par le LACITO, dédié aux langues orales, ou ORTOLANG, plus générique, pour les corpus de langue. En Océanie, il y a Paradisec. Il y a aussi ELAR, autrefois à Londres, et qui a déménagé récemment à Berlin récemment.

    Ces archives proposent diverses interfaces pour déposer, gérer et parfois même consulter les enregistrements et les annotations réalisés par les linguistes et leurs collaborateurs·e·s. À noter que pour ces archives, Ortolang décrit son architecture logicielle qui repose sur des briques ouvertes, en revanche concernant Paradisec et Pangloss, bien que leur statuts soient sûrement similaires du fait de la démarche générale de ses ingénieurs, je n’ai pas trouvé de liens vers les logiciels employés. Quant à ELAR, le logiciel utilisé est Preservica, une solution propriétaire qui, quand on a le malheur de devoir l’utiliser, fonctionne bien lentement.

    La compilation de corpus, si elle se rapproche de l’archivage en ce qu’il s’agit également de recueillir, conserver et publier les corpus des linguistes, correspond également à une édition particulière de ces corpus. La compilation de corpus est réalisé à travers la mise en place de processus de qualité, d’annotations et de conventions particulières. Les deux compilations de corpus présentées ici sont des compilations de corpus de documentation de langues orales. Les enregistrements ont été systématiquement annotés en utilisant une convention nommée les gloses interlinaires (le nom fait en fait référence à la pratique ancienne d’insérer des explications entre les lignes d’un texte. En pratique aujourd’hui, ce n’est plus vraiment ce que font les linguistes, puisque le travail est informatisé et les annotations ne sont plus entre les lignes, mais, le terme a cependant été conservé).

    DoReCo

    DoReCo est une compilation de 52 corpus en accès ouvert (NdR : auquelle l’auteur a contribué). La compilation a nécessité la mise en place de processus de qualité afin d’assurer la cohérence de l’ensemble et de fournir un certain nombre de garanties quant aux qualités du corpus.

    Les langues dans DoReCo

    Une première qualité, et l’une des originalités de DoReCo, est de proposer un alignement temporel est très fin. La durée de chaque phonème, de chaque morphèmes, de chaque mot (ici suivant la définition de la personne à l’origine du corpus, car la définition d’un mot n’a rien d’une évidence) et enfin de chaque groupe de souffle est fournie. Une deuxième qualité a été de s’assurer que pour l’ensemble des retranscriptions, chacun des termes et des morphèmes possède une glose, c’est-à-dire qu’ils possèdent une explication linguistique.

    La compilation totalise une centaine d’heures d’enregistrements audio, en grande majorité des narrations monologiques. À noter que les corpus de la compilation sont accès ouvert, via une licence Creative Commons, mais que les droits d’utilisation varient d’un corpus à l’autre. Les données sont accessibles aux formats d’ELAN : .eaf, de Praat : . TextGrid, TEI.xml, et.csv.

    Multi-CAST

    Multi-CAST est également une compilation de 18 corpus de documentation de langues différentes. Les textes annotés via le logiciel ELAN. Contrairement à DoReCo, l’alignement temporel des annotations n’est pas réalisé de manière précise, mais manuellement, par les personnes à l’origine du corpus, à l’échelle de l’énoncé. Les textes sont également en grande majorité des narrations monologiques. L’originalité de cette compilation de corpus vient du fait que les textes contiennent trois couches d’annotation particulières : GRAID, Grammatical Relations and Animacy in Discourse, (voir), puis RefIND et ISNRef (Referent Indexing in Natural Language Discourse, voir Schiborr et al. 2018).

    La page d’accueil de Multi-Cast

    Cette compilation de corpus est aussi disponible dans plusieurs formats. XML évidemment, puisque c’est le format natif d’ELAN, mais aussi TSV et il existe également un paquet pour R. Tout cela est disponible via la licence CC-BY 4.0.

    Conclusion

    J’espère que vous avez apprécié cette introduction à la documentation des langues à travers les logiciels libres. L’idée est surtout d’attiser la curiosité, car il reste évidemment encore de nombreux aspects ou points à discuter et à approfondir. La prochaine fois que j’aborderai le thème de la documentation linguistique ici, j’espère que ça sera pour présenter mon application basée sur Django pour faire de la lexicographie.

    Il y a également un autre sujet sur lequel j’aimerais bien échanger ici prochainement : la question des licences des données collectés et la négociation lorsque l’on travaille avec des personnes à tradition orale. Si ouvrir l’accès aux données de recherche et aux corpus peut sembler être une évidence pour certains, il ne faut pas oublier que souvent, les chercheurs et chercheuses de terrain collectent des informations personnelles, que la connaissance n’est pas forcément considérée comme un bien public et les enregistrements, notamment les narrations, qui ne sont pas forcément perçues comme des fictions, sont souvent couverts par des droits locaux. Enfin, ouvrir ses données de recherche, si c’est permettre à d’autres de réutiliser ses données, requiert beaucoup de travail de la part des linguistes, c’est une tâche longue, ingrate et surtout peu valorisée. Alors qu’il est de plus en plus précaire d’être chercheur en sciences humaines, il est aussi difficile de demander à ces chercheurs et chercheuses de consacrer une grande partie de leur temps à des tâches qui ne leur permettront pas de se constituer un CV, nécessaire si l’on souhaite avoir un poste stable (c’est-à-dire plus de deux ans).

    Label sans IA : ce texte a été rédigé sans aucun aide de la part d’une LLM.

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    Comptabilité en texte brut

    Par : millette
    26 avril 2024 à 16:45

    Bonjour,

    J’ai surtout travaillé à mon compte mais ce n’est que depuis l’année dernière que je prends ça plus au sérieux, incluant les aspects comptables.

    Est-ce qu’il y en a parmi nous (au Québec) qui utilisent le Plain Text Accounting (PTA) et qui voudrait m’accompagner dans ce long voyage? Alternativement, avez-vous un bon comptable à me suggérer?

    J’aurais besoin d’un bon guide pour tout le tralala: taxes, impôts, comptabilités, conseils, etc.

    5 messages - 3 participant(e)s

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    Proxmox Virtual Environment 8.2 avec assistant d'import VMware disponible

    26 avril 2024 à 01:55

    Proxmox Server Solutions GmbH a publié la version 8.2 de sa plate-forme de virtualisation libre Proxmox Virtual Environment (VE).
    La solution Proxmox VE est sous licence GNU Affero GPLv3. Proxmox Server Solutions propose un support d’entreprise à partir de 110 € par an et par processeur.

    Principales nouveautés de la version 8.2

    • La plate-forme Proxmox VE 8.2 est basée sur Debian 12.5 (“Bookworm”), et un noyau Linux 6.8. Les developpeurs ont mis à jour QEMU 8.1, LXC 6.0, Ceph 18.2, et ZFS 2.2.
    • Assistant d’import pour les machines virtuelles VMware ESXi : Il facilite aux utilisateurs la possibilité d’importer des machines virtuelles directement à partir d’autres hyperviseurs. Actuellement, il permet d’importer des VM basées sur VMware (ESXi et vCenter). Vous pouvez l’utiliser pour importer la VM entière, avec la plupart des paramètres de configuration d’origine mappés sur le modèle de configuration de Proxmox VE.
    • Installation automatisée : un nouvel outil « proxmox-auto-install-assistant » automatise entièrement le processus d’installation sur le métal nu. Le déploiement rapide des hôtes Proxmox VE peut être réalisé grâce à une installation automatisée, éliminant le besoin d’un accès manuel au système. Pour utiliser cette approche, un fichier de réponses contenant les paramètres de configuration requis pour le processus d’installation doit être préparé. Ce fichier peut être facilement inclus dans l’ISO, stocké sur un disque supplémentaire comme une clé USB ou transmis via le réseau.
    • Backup fleecing : Lors du processus de sauvegarde d’une machine virtuelle (VM) en cours d’exécution, il est important de prendre en compte l’impact négatif potentiel d’une cible de sauvegarde lente sur les performances des E/S invitées. Pour atténuer cet impact, l’utilisation de toison peut s’avérer très positive. Le «fleecing» implique la mise en cache de blocs de données dans une image de «fleecing» au lieu de les envoyer directement à la cible de sauvegarde. Cette technique est particulièrement utile lors de la sauvegarde d’invités gourmands en E/S sur un serveur de sauvegarde Proxmox distant ou tout autre stockage de sauvegarde avec une connexion réseau lente.
    • Modernisation du pare-feu avec nftables (aperçu technologique) : Proxmox VE propose désormais une nouvelle implémentation de pare-feu qui remplace iptables par nftables. La nouvelle implémentation est développée dans le langage de programmation Rust. Bien que la nouvelle implémentation soit presque identique en termes de fonctionnalités, il est important de noter que le pare-feu nftables doit être activé manuellement et reste en mode aperçu, permettant à la communauté de fournir de précieux commentaires.

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    TuxRun et le noyau Linux

    Il y a quelques années, je vous avais présenté TuxMake, un utilitaire pour faciliter la (cross-)compilation du noyau Linux supportant une grande variété de toolchains différentes : TuxMake et le noyau Linux.

    TuxMake facilitant la compilation du noyau Linux, nous nous sommes alors attaqués à rendre l’exécution de ces noyaux plus aisée : ainsi est né TuxRun.

    Exemples

    TuxRun propose une interface en ligne de commande simple pour exécuter un noyau dans QEMU. TuxRun se charge de fournir un environnement suffisant pour démarrer le noyau avec QEMU.

    tuxrun --device qemu-arm64 \
           --kernel https://example.com/arm64/Image

    TuxRun va alors télécharger le noyau et un système de fichier compatible avec ARM64 puis lancer qemu-system-arm64 avec les bons arguments et afficher les logs du boot.

    La ligne de commande de qemu générée par TuxRun est la suivante :

    /usr/bin/qemu-system-aarch64 \
        -cpu max,pauth-impdef=on \
        -machine virt,virtualization=on,gic-version=3,mte=on \
        -nographic -nic none -m 4G -monitor none -no-reboot -smp 2 \
        -kernel /.../Image \
        -append "console=ttyAMA0,115200 rootwait root=/dev/vda debug verbose console_msg_format=syslog systemd.log_level=warning earlycon" \
        -drive file=/.../rootfs.ext4,if=none,format=raw,id=hd0 \
        -device virtio-blk-device,drive=hd0

    Il est également possible de lancer une suite de tests directement depuis la ligne de commande :

    tuxrun --device qemu-arm64 \
           --kernel https://example.com/arm64/Image \
           --tests ltp-smoke

    Les résultats de la suite de test seront analysés par TuxRun et la valeur de retour de TuxRun sera 0 uniquement si la suite de tests passe intégralement. Ceci permet d’utiliser TuxRun pour valider qu’une suite de tests donnée fonctionne toujours correctement sur un nouveau noyau.

    Architectures

    QEMU

    Grâce à QEMU, TuxRun supporte de nombreuses architectures:
    - ARM: v5/v7/v7be/64/64be
    - Intel/AMD: i386/x86_64
    - MIPS: 32/32el/64/64el
    - PPC: 32/64/64le
    - RISCV: 32/64
    - sh4, sparc64, …

    La liste complète est disponible dans la documentation.

    FVP

    Il est également possible d’utiliser FVP, le simulateur de ARM pour simuler un processeur ARMv9. FVP est un simulateur bien plus précis que QEMU au prix d’un temps d’exécution bien supérieur.

    FVP permettant de configurer et simuler de nombreux composants du processeur, TuxRun propose une configuration permettant de démarrer et tester Linux dans un temps raisonnable.

    tuxrun --device fvp-aemva \
           --kernel https://example.com/arm64/Image \
           --tests ltp-smoke \
           --image tuxrun:fvp

    ARM ne permettant pas (pour le moment) de redistribuer les binaires FVP, il faut construire localement le container tuxrun:fvp.

    Système de fichiers

    Par défaut, TuxRun télécharge et utilise un système de fichier compatible avec l’architecture cible. TuxRun fournit donc 20 systèmes de fichiers différents, un pour chaque architecture disponible.

    Ces systèmes de fichiers sont basés sur buildroot et comportent les outils nécessaires pour faire tourner la majorité des suites de tests supportés par TuxRun. La liste complète est disponible dans la documentation.

    Il est également possible d’utiliser un autre système de fichiers :

    tuxrun --device qemu-arm64 \
           --kernel https://example.com/Image \
           --rootfs https://example.com/rootfs.ext4.zst

    Runtimes

    TuxRun télécharge et utilise un container que nous maintenons. Ce container inclut l’ensemble des binaires nécessaires ainsi que QEMU. Par défaut, TuxRun utilise toujours la dernière version du container disponible.

    Il est cependant possible de spécifier une version particulière afin de reproduire plus facilement une erreur. Les nouvelles versions de QEMU introduisent quelques fois des régressions dans les suites de tests. Il est alors nécessaire d’utiliser exactement la même image pour reproduire le problème.

    Reproduire un test

    TuxRun est utilisé, via tuxsuite notre service de compilation et de test dans le cloud, par le projet LKFT (Linux Kernel Functional Testing) de Linaro. Lorsqu’une régression est détectée, il suffit de fournir la ligne de commande TuxRun pointant sur les artefacts utilisés pour pouvoir reproduire le problème.

    Les développeurs du noyau sont alors à même de reproduire et de corriger les régressions détectées par LKFT. TuxRun simplifie ainsi énormément la reproduction du test.

    Un exemple parmi tant d’autres : selftests: sigaltstack: sas…

    Installation

    TuxRun étant un programme Python, il est possible de l’installer depuis pypi :

    python3 -m pip install tuxrun

    Nous fournissons également un paquet Debian, et un rpm.

    TuxMake et Tuxrun

    Dans un prochain article, je vous montrerai comment combiner TuxMake et TuxRun pour automatiquement trouver le commit responsable de la régression dans le noyau.

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    L’auteur de Nginx enfourche le proprio

    15 février 2024 à 18:01

    Maxim Dounin, l'un des principaux développeurs de NGINX (il est Nginx disent même certains) se barre et crée un fork.

    Nginx est l'un des principaux serveurs web, voire le plus utilisé mais ça dépend des statistiques. Il est réputé pour sa vitesse, sa légèreté et sa solidité. La version libre est au coeur d'Nginx, aussi costaud, rapide et sécurisée que la version avec quelques extensions propriétaire. Malheureusement, ça pourrait ne plus être le cas :

    En 2019, F5 Networks a racheté la société derrière Nginx. En 2022, F5 a fermé les bureaux de Moscou, signant un accord avec Maxim Dounin qui continuait bénévolement à travailler sur Nginx. Ayant quitté la société, il veillait sur cette pièce essentielle du web et du libre. Or en 2024, la nouvelle direction d'F5 n'entend que pouic à la technique et se focalise sur le marché. Elle s'est mêlée des questions de sécurité, préférant une version libre moins robuste afin de vendre plus de prestations — d'après Maxim Dounin.

    Le 14 février, il en a eu marre et a lancé le projet Freenginx pour garantir un développement sans interférences marketing.

    Commentaires : voir le flux Atom ouvrir dans le navigateur

    Framasoft in cifre, edizione 2023

    Par : Framatophe
    29 décembre 2023 à 06:21

    Qual è l’impatto concreto delle azioni della nostra associazione ? È questa la domanda a cui ci piace rispondere alla fine dell’anno (vedi dati 2022) : prendersi il tempo per quantificare le nostre azioni è essenziale per rendersi conto del servizio che possiamo fornire agli altri. Iniziamo con le Framastatistiche 2023 !

    🦆 VS 😈 : Riprendiamo terreno ai giganti del web !

    Grazie alle vostre donazioni (66 % deducibili dalle tasse), l’associazione Framasoft lavora per far progredire il web etico e conviviale. Una sintesi dei nostri progressi nel 2023 è disponibile sul sito web Support Framasoft..

    ➡️ Leggete la serie di articoli di questa campagna (novembre-dicembre 2023).

     

    Illustration de Hydroffice, un monstre serpentin à cinq têtes avec des crocs, ornées des logos des outils de la Google Suite

    Clicca per sostenerci e contribuire a respingere Hydrooffice – Illustrazione CC-By David Revoy

    Grazie a Nilocram per la traduzione !

    Per quanto riguarda i nostri servizi online…

    Più di 1,8 milioni di persone visitano i nostri siti web ogni mese : è il doppio delle visite che Disneyland Paris riceve ogni mese ! Questa cifra è aumentata del 16 % rispetto all’anno scorso, quindi è pazzesco (e molto motivante) pensare che ciò che facciamo sia utile a così tante persone. E cosa significa questo, per ogni singolo servizio ?

    Dessin d'un piaf sur la tête d'un éléphant, tous deux en position de kung fu.

    Clicca per sostenerci e aiutare Espéhef e Ahèmvé – Illustrazione CC-By David Revoy

    Framadate

    Framadate consente di creare dei mini-sondaggi, in particolare per trovare la fascia oraria giusta per gli appuntamenti. E in cifre, Framadate significa :

    • 33.785.780 visite nel 2023
    • 1,2 milioni di sondaggi ospitati nel 2023
    • 80.000 sondaggi creati in più rispetto al 2022

    Grafico che mostra il numero di visite a Framadate

    Framapad

    Framapad consente a più persone di scrivere sullo stesso documento. Framapad è senza dubbio uno dei più grandi servizi Etherpad al mondo, con :

    • 510.900 pad ospitati attualmente
    • Diversi milioni di pad ospitati dal lancio del servizio
    • 309.000 account su MyPads (+ 60.000 rispetto al 2022)
    • Oltre 5 milioni di visite nel 2023

    Grafico che mostra la distribuzione dei pad in base alle nostre istanze Framapad (pad annuali, bimestrali, settimanali, semestrali, mensili e account Mypads)

     

    Framalistes e Framagroupes

    Framalistes e Framagroupes consentono di creare liste di discussione via e-mail. Poiché il server di Framalistes ha raggiunto la sua capacità massima, nel giugno 2023 abbiamo aperto Framagroupes per continuare a offrire questo servizio, che riteniamo indispensabile. Framalistes e Framagroupes sono senza dubbio i più grandi server di liste di discussione (esclusi i giganti del Web) esistenti, con :

    • Più di 1,1 milioni di utenti
    • 63.900 liste aperte
    • Circa 280.000 e-mail inviate in media ogni giorno lavorativo

    Framaforms

    Framaforms semplifica la creazione di questionari online. Framaforms in cifre :

    • 867.000 visite al mese
    • 418.628 moduli attualmente ospitati
    • 172.289 moduli creati quest’anno

    Grafico che mostra il numero di visite a Framaforms (in aumento !)

    Framacalc

    Framacalc consente di creare fogli di calcolo collaborativi. È forse il più grande istanza Ethercalc del mondo, con :

    • 4.235.879 visite nel 2023
    • 218.000 calcoli ospitati

    Grafico che mostra il numero di visite a Framacalc

    Framateam

    Framateam è un servizio di chat che consente di organizzare dei team suddivisi per canale. È probabilmente una delle più grandi istanze pubbliche di Mattermost al mondo, con :

    • 148.870 utenti del servizio (di cui 5.582 si collegano ogni giorno)
    • 29.665 team
    • 168.102 canali di discussione
    • Più di 43 milioni di messaggi scambiati dal lancio del servizio

    Grafico che mostra la distribuzione dei messaggi inviati a Framateam nell’arco di un mese (notare l’utilizzo molto elevato durante la settimana !)

    Framagit

    Framagit è una fucina di software dove gli sviluppatori possono pubblicare il proprio codice e contribuire a quello degli altri. Framagit è probabilmente uno dei più grandi server Gitlab pubblici in Francia, con :

    • 70 679 progetti ospitati
    • 49 642 utenti
    • 8 966 fork
    • 149 789 issues
    • 91 623 Merge requests
    • 1 764 909 note

    Screenshot della home page di Framagit

    Framacarte

    Framacarte consente di creare mappe online. E in cifre, è :

    • 2 770 510 visite nel 2023
    • 6 690 utenti (+ 1 246 in un anno)
    • 170 845 mappe ospitate (+ 33.476 in un anno)

    Grafico del numero di visite a Framacarte

    Framatalk

    Framatalk consente di creare o di unirsi a una sala di videoconferenza. E in cifre, questo è :

    • 656 765 visite nel 2023 (+ 45 % rispetto all’anno scorso)
    • Una media di 75 conferenze attive per 200 partecipanti per giorno lavorativo

    Grafico che mostra l’evoluzione delle visite a Framatalk (si noti l’enorme picco durante l’anno di confinamento !)

    Framindmap

    Framindmap consente di creare mappe mentali. In cifre, Framindmap è :

    • 295 379 visite nel 2023
    • 1,13  milioni di mappe mentali ospitate
    • 489 690 utenti

    Grafico che mostra il numero di visite a Framindmap

     

    Framavox

    Framavox consente a un gruppo di persone di incontrarsi, discutere e prendere decisioni in un unico luogo. Framavox è probabilmente una delle più grandi istanze esistenti dell’eccellente software Loomio, con :

    • 119 633 utenti
    • 124 566 visite nel 2023
    • 12 265 comunità

    Framavox – Illustrazione di David Revoy

    Framagenda

    Framagenda consente di creare calendari online. In cifre, si tratta di :

    • 260 000 calendari
    • 122 919 utenti

    Framaspace

    Framaspace è un ambiente di lavoro collaborativo per piccole associazioni e gruppi. In cifre, si tratta di :

    • 850 associazioni e piccoli gruppi non organizzati da Google
    • 750 nuovi spazi aperti entro il 2023
    • 16 server (dedicati e macchine virtuali) per 640 TB di spazio su disco
    • Più di 800.000 file ospitati su Framaspace

    Une licorne déguisée en cosmonaute (avec une passoire sur la tête) marche sur les nuages et souffle des bulles. Dans ces bulles, on retrouve des cubes symbolisant le travail en commun (dossiers, boite à outils, livres, machine à écrire, boulier, etc.).

    Framaspace – Illustrazione di David Revoy

    PeerTube

    PeerTube è un’alternativa alle piattaforme video. E in cifre è :

    • 300 000 utenti
    • 893 000 video
    • 1 151 istanze pubbliche
    • 287 000 commenti ai video
    • 231 milioni di visualizzazioni (una visualizzazione viene conteggiata a partire da 30 secondi)
    • 434 To di file
    • 413 issues risolti nel 2023 (su un totale di 4.360 issues trattate)
    • 363 591 visite a JoinPeerTube.org
    • 2 sviluppatori stipendiati (il secondo si è unito al team a settembre !)

    Statistiche di PeerTube per gli ultimi 3 mesi del 2023 : istanze, utenti, commenti, video, visualizzazioni e peso dei video

    Mobilizon

    Mobilizon è la nostra alternativa ai gruppi e agli eventi di Facebook. In cifre, è :

    • 313 554 eventi
    • 29 789 utenti
    • 86 istanze
    • 3 438 gruppi
    • 1 sviluppatore (nemmeno a tempo pieno !)

    Mobilizon – Illustrazione di David Revoy

    Framadrive

    Framadrive, il servizio di archiviazione di documenti, non è più aperto alle iscrizioni, ma funziona ancora ! In cifre, si tratta di :

    • 10,8 milioni di file
    • 4 794 utenti
    • 2,6 TB di spazio su disco utilizzato

    Framapiaf

    Framapiaf, un’istanza del software di micro-blogging Mastodon, non è più aperta a nuove registrazioni ma rimane molto attiva. In cifre, si tratta di :

    • 1 500 utenti che si sono collegati negli ultimi 30 giorni
    • 850 utenti che hanno postato almeno un messaggio negli ultimi 30 giorni

    Dorlotons Dégooglisons – Illustrazione di David Revoy

    Infrastruttura tecnica

    Per quanto ne sappiamo, Framasoft è il più grande fornitore associativo di servizi online al mondo. E a priori, questo modello di funzionamento associativo non esiste da nessun’altra parte ! In cifre :

    • 58 server e 60 macchine virtuali che ospitano i nostri servizi online
    • 0,6 tonnellate di CO2 equivalenti per il consumo annuale di elettricità della nostra infrastruttura tecnica (il nostro host, Hetzner, utilizza energia idroelettrica ed eolica rinnovabile)
    • 1 amministratore di sistema a tempo pieno e 2 addetti al supporto tecnico
    • 1 persona di supporto a tempo pieno

    Partecipo a finanziare i (Frama-)servizi

     

    L’associazione e i comuni culturali

    I servizi online che forniamo al pubblico non sono le uniche cose che ci tengono occupati. Ecco qualche dato su alcune delle altre attività che abbiamo svolto quest’anno.

    Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte l'éléphant et le piaf de Dégooglisonse et le monstre de Google Suite.

    È grazie alle vostre donazioni che Espéhef e Ahèmvé sono in grado di tenere testa a Hydrooffice ! Illustrazione di David Revoy

    Attività interna

    • Framasoft conta 28 membri volontari e 11 dipendenti.
    • 45 presentazioni nel 2023, in presenza e/o online, sulle tecnologie digitali, i beni culturali comuni e le questioni in gioco.
    • Più di 130 articoli pubblicati sul Framablog nel 2023
    • 2 autori⋅ices accompagnati⋅ dalla nostra casa editrice Des Livres en Communs

    I progetti in comune

    • 1 097 voci nell’annuario Framalibre
    • Un corso di formazione e un MOOC creato per chi ospita servizi etici
    • 21 operatori in grado di supportare le associazioni nella loro emancipazione digitale elencati sul sito emancipasso.org
    • 5 visite di studio in 5 Paesi europei per il progetto ECHO Network
    • 8 anni di coordinamento del collettivo CHATONS, che attualmente comprende 91 fornitori di hosting alternativi

    Abbiamo bisogno del vostro aiuto !

    È grazie alle vostre donazioni che possiamo garantire la totale indipendenza finanziaria dell’associazione : la libertà di sperimentare, di continuare, di fallire, di fermarci, di portare avanti i nostri progetti, dai più seri ai più strampalati, sempre in linea con il nostro progetto associativo di educazione popolare ai temi del digitale e dei beni culturali comuni. E in cifre :

    • Il 93 % del nostro bilancio è finanziato dalle donazioni
    • 5 463 donatori finanziano iniziative di cui beneficiano più di 1,8 milioni di persone ogni mese
    • Il70 % del bilancio è destinato al pagamento degli stipendi.

    Ripartizione del bilancio di Framasoft

     

    Framasoft è un’associazione di interesse generale : tutte le donazioni fatte a noi sono deducibili fino al 66 % per i contribuenti francesi. Quindi una donazione di 100 euro vi costerà in realtà solo 34 euro dopo gli sgravi fiscali.

    Barre de dons Framasoft le 28 décembre 2023, à 76% - 151079 €

    Se vogliamo raggiungere il nostro budget per il 2024, abbiamo solo 3 giorni per raccogliere 48 000 € : non possiamo farlo senza il vostro aiuto !

     

    Fai una donazione

     

    Framasoft in figures, 2023 edition

    Par : Framasoft
    28 décembre 2023 à 02:50

    What is the concrete impact of our association’s actions ? That’s the question we like to answer at the end of the year : taking the time to quantify our actions is essential if we are to realise the service we can provide to others. Let’s get ready for Framastats 2023 !

    🦆 VS 😈 : Let’s take back some ground from the tech giants !

    Thanks to your donations to our not-for-profit, Framasoft is taking action to advance the ethical, user-friendly web. Find a summary of our progress in 2023 on our Support Framasoft page.

    ➡️ Read the series of articles from this campaign (Nov. – Dec. 2023)

    Illustration de Hydroffice, un monstre serpentin à cinq têtes avec des crocs, ornées des logos des outils de la Google Suite

    Click to support us and help push back Hydrooffice – Illustration CC-By David Revoy

     

    As for our online services…

    More than 1.8 million people visit our websites every month : that’s twice as many people as visit Disneyland Paris every month ! This figure is up 16 % on last year, so it’s pretty crazy (and very motivating) to think that what we do is useful to so many people. And what about service by service ?

    Dessin d'un piaf sur la tête d'un éléphant, tous deux en position de kung fu.

    Click here to support us and help Espéhef and Ahèmvé – Illustration CC-By David Revoy

    Framadate

    Framadate allows you to create mini-surveys, for example to find the right appointment time. And in figures, Framadate is :

    • 33,785,780 visits in 2023
    • 1.2 million hosted surveys in 2023
    • 80,000 more surveys created than in 2022

    Graph showing the number of visits (blue) and page views (orange) to Framadate

    Framapad

    Framapad allows several people to write on the same document. Framapad is undoubtedly one of the largest Etherpad services in the world, with :

    • 510,900 pads currently hosted
    • Several million pads hosted since the launch of the service
    • 309,000 accounts on MyPads (+ 60,000 compared to 2022)
    • More than 5 million visits in 2023

    Graph showing the distribution of pads according to our Framapad instances (annual, bimonthly, weekly, half-yearly, monthly pads and Mypads accounts).

    Framalistes and Framagroupes

    Framalistes and Framagroupes allow you to create email discussion lists. As the Framalistes server had reached its maximum capacity, we opened Framagroupes in June 2023 to continue offering this service, which we consider essential. Framalistes and Framagroupes are undoubtedly the largest discussion list servers in existence (excluding the web giants), with :

    • more than 1.1 million users
    • 63,900 open lists
    • An average of 280,000 messages sent per working day

    Framaforms

    Framaforms makes it easy to create online forms. Framaforms in figures :

    • 867,000 visits per month
    • 418,628 forms currently hosted
    • 172.289 forms created this year

    Graph showing the evolution of visits (blue) and page views (orange) to Framforms (it’s going up !)

    Framacalc

    Framacalc allows you to create collaborative spreadsheets. It may also be the largest Ethercalc database in the world, with :

    • 4,235,879 visits in 2023
    • 218,000 hosted spreadsheets

    Graph showing the number of visits (blue) and page views (orange) to Framacalc

    Framateam

    Framateam is a chat service that allows teams to be organised by channel. It is probably one of the largest public Mattermost instances in the world, with :

    • 148,870 users of the service (5,582 of which log on daily)
    • 29,665 teams
    • 168,102 discussion channels
    • More than 43 million messages exchanged since the launch of the service

    Graph showing the distribution of messages sent to Framateam over a month (note the very high usage during the week !).

    Framagit

    Framagit is a software forge where developers can publish their code and contribute to the code of others. Framagit is probably one of the largest public Gitlab servers in France, with :

    • 70,679 hosted projects
    • 49,642 users
    • 8,966 forks
    • 149,789 issues
    • 91,623 merge requests
    • 1,764,909 commit notes

    Screenshot of the Framagit homepage

    Framacarte

    Framacarte allows you to create maps online. And in figures, it’s :

    • 2,770,510 visits in 2023
    • 6,690 users (+ 1,246 in one year)
    • 170,845 hosted maps (+ 33,476 in one year)

    Graph showing the number of visits (blue) and page views (orange) to Framacarte

    Framatalk

    Framatalk allows you to create or join a video conference room. And in numbers, that’s

    • 656,765 visits in 2023 (+45 % compared to last year)
    • An average of 75 active conferences with 200 participants per working day

    Graph showing the number of visits (blue) and page views (orange) to Framatalk (note the huge spike during the year of lockdowns !)

    Framindmap

    Framindmap allows you to create mind maps. In numbers, Framindmap is :

    • 295,379 visits in 2023
    • 1.13 million hosted mind maps
    • 489,690 users

    Graph showing the number of visits (blue) and page views (orange) to Framindmap

    Framavox

    Framavox allows a group of people to meet, discuss and make decisions in one place. Framavox is probably one of the largest existing instances of the excellent Loomio software, with :

    • 119,633 users
    • 124.566 visits in 2023
    • 12.265 communities

    Framavox – Illustration by David Revoy

    Framagenda

    Framagenda allows you to create online calendars. In numbers, that’s :

    • 260,000 calendars
    • 122.919 users

    Framaspace

    Framaspace is a collaborative working environment for small associations and groups. In numbers, that’s :

    • 850 associations and small groups not organised by Google
    • 750 new spaces to be opened by 2023
    • 16 servers (dedicated and virtual machines) providing 640 TB of storage
    • More than 800,000 hosted files
    Une licorne déguisée en cosmonaute (avec une passoire sur la tête) marche sur les nuages et souffle des bulles. Dans ces bulles, on retrouve des cubes symbolisant le travail en commun (dossiers, boite à outils, livres, machine à écrire, boulier, etc.).

    Framaspace – Illustration by David Revoy

    PeerTube

    PeerTube is the alternative to video platforms. And in numbers, it’s :

    • 300,000 users
    • 893,000 videos
    • 1,151 public entities
    • 287,000 comments on videos
    • 231 million views (a view is counted from 30 seconds)
    • 434 TB of files
    • 413 issues resolved in 2023 (out of a total of 4,360 issues handled)
    • 363,591 visits to JoinPeerTube.org
    • 2 employees (the 2nd joined the team in September !)

    PeerTube statistics for the last 3 months of 2023 : instances, users, comments, videos, views and weight of videos

    Mobilizon

    Mobilizon is our alternative to Facebook Groups and Events. In numbers, it’s :

    • 313,554 events
    • 29,789 users
    • 86 instances
    • 3,438 groups
    • 1 developer (not even full-time !)

    Mobilizon – Illustration by David Revoy

    Framadrive

    Framadrive, the document storage service, is no longer open for registration, but it’s still working ! And in numbers, that’s :

    • 10.8 million files
    • 4,794 users
    • 2.6 TB of storage used

    Framapiaf

    Framapiaf, an installation of the microblogging software Mastodon, is no longer open to new registrations, but remains very active. In figures, there are :

    • 1,500 users who have registered in the last 30 days
    • 850 users who have posted at least one message in the last 30 days

    The care given to our online services – Illustration by David Revoy

    Technical infrastructure

    To the best of our knowledge, Framasoft is the world’s largest web host for online services. And a priori, this associative operating model doesn’t exist anywhere else ! In figures :

    • 58 servers and 60 virtual machines hosting our online services
    • 0.6 tonnes of CO2 equivalent for the annual electricity consumption of our technical infrastructure (our host, Hetzner, uses renewable hydro and wind energy)
    • 1 full-time sysadmin and 2 technical support staff
    • 1 full-time support person

    Support Framasoft

    The association and the cultural commons

    The online services we provide to the public are not the only things that keep us busy. Here are some figures on some of the other things we’ve been up to this year.

    Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte l'éléphant et le piaf de Dégooglisonse et le monstre de Google Suite.

    It’s thanks to your donations that Espéhef and Ahèmvé are facing Hydrooffice. Illustration de David Revoy

    Internally

    • Framasoft has 28 volunteers and 11 paid employees
    • 45 presentations in 2023, face-to-face and/or online, on digital technology, the cultural commons and related issues
    • over 130 articles published on the Framablog in 2023
    • 2 books published by our publishing house Des Livres en Communs (in French)

    Shared projects

    • 1,097 entries in the Framalibre directory
    • A training course and a MOOC created for ethical service providers
    • 21 service providers able to support associations in their digital emancipation, listed on the emancipasso.org website
    • 5 study visits in 5 European countries for the ECHO Network project
    • 8 years of coordinating the CHATONS collective, which currently includes 91 alternative hosting providers

    Support Framasoft

    We need your help !

    It’s thanks to your donations that we can guarantee the total financial independence of the association : the freedom to experiment, to continue, to fail, to stop, to continue our projects, from the most serious to the most mad, always in line with our associative project of popular education on digital issues and the cultural commons. And in figures :

    • 93 % of our budget comes from donations
    • 5,463 donors finance initiatives that benefit more than 1.8 million people every month
    • 70 % of the budget is spent on salaries

    Breakdown of Framasoft’s budget (in order : Human resources, Servers and domains, Operating costs, Interventions, Communication, Project services, Bank charges and tax)

     

    Once again this year, we need you, your support, your sharing to help us regain ground on the toxic GAFAM web and multiply the number of ethical digital spaces.

    Barre de dons Framasoft le 28 décembre 2023, à 76% - 151079 €

    If we want to balance our budget for 2024, we only have 3 days left to raise €48 000 : we can’t do it without your help !

    Support Framasoft

     

    Framasoft en chiffres, édition 2023

    Par : Framasoft
    28 décembre 2023 à 02:47

    Quel est l’impact concret des actions de notre association ? C’est la question à laquelle nous aimons répondre en fin d’année (cf. chiffres 2022) : prendre le temps de chiffrer nos actions est essentiel pour réaliser le service que l’on peut rendre aux autres. En route pour les Framastats 2023 !

    🦆 VS 😈 : Reprenons du terrain aux géants du web !

    Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit pour faire avancer le web éthique et convivial. Retrouvez un résumé de nos avancées en 2023 sur le site Soutenir Framasoft.

    ➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2023)

     

    Illustration de Hydroffice, un monstre serpentin à cinq têtes avec des crocs, ornées des logos des outils de la Google Suite

    Cliquez pour nous soutenir et aider à repousser Hydrooffice – Illustration CC-By David Revoy

    Du côté de nos services en ligne…

    Plus de 1,8 million de personnes naviguent sur nos sites internet chaque mois : c’est deux fois plus de visites que n’en reçoit Disneyland Paris par mois ! Ce chiffre a augmenté de 16 % par rapport à l’année dernière, c’est assez fou (et très motivant) d’imaginer que ce que nous faisons est utile à tant de monde. Et service par service, ça donne quoi ?

    Dessin d'un piaf sur la tête d'un éléphant, tous deux en position de kung fu.

    Cliquez pour nous soutenir et aider Espéhef et Ahèmvé – Illustration CC-By David Revoy

    Framadate

    Framadate permet de créer des mini-sondages, notamment pour trouver le bon créneau de rendez-vous. Et en chiffres, Framadate c’est :

    • 33 785 780 visites en 2023
    • 1,2 million de sondages hébergés en 2023
    • 80 000 sondages créés de plus par rapport à l’année 2022

    Graphique présentant l’évolution des visites sur Framadate

    Framapad

    Framapad permet de rédiger à plusieurs sur un même document. Framapad est sans doute l’un des plus gros services Etherpad au monde avec :

    • 510 900 pads hébergés actuellement
    • Plusieurs millions de pads hébergés depuis le lancement du service
    • 309 000 comptes sur MyPads (+ 60 000 par rapport à 2022)
    • Plus de 5 millions de visites en 2023

    Graphique présentant la répartition des pads selon nos instances Framapad (pads annuels, bimestriels, hebdomadaires, semestriels, mensuels et comptes Mypads)

     

    Framalistes et Framagroupes

    Framalistes et Framagroupes permettent de créer des listes de discussion par email. Le serveur de Framalistes étant arrivé au maximum de ses capacités, nous avons ouvert Framagroupes en juin 2023, pour continuer à proposer ce service que nous trouvons indispensable. Framalistes et Framagroupes sont certainement les plus gros serveurs de listes de discussion (hors géants du Web) qui existent, avec :

    • Plus d’1,1 million d’utilisateurs et utilisatrices
    • 63 900 listes ouvertes
    • Environ 280 000 mails envoyés en moyenne par jour ouvré

    Framaforms

    Framaforms permet de créer simplement des questionnaires en ligne. Framaforms en chiffres c’est :

    • 867 000 visites par mois
    • 418 628 formulaires actuellement hébergés
    • 172 289 formulaires créés cette année

    Graphique présentant l’évolution des visites sur Framforms (ça grimpe !)

    Framacalc

    Framacalc permet de créer des tableurs collaboratifs. C’est peut-être là encore la plus grosse base Ethercalc au monde avec :

    • 4 235 879 visites en 2023
    • 218 000 calcs hébergés

    Graphique présentant l’évolution des visites sur Framacalc

    Framateam

    Framateam est un service de tchat, et permet une organisation d’équipe par canaux. C’est probablement l’une des plus grosses instances Mattermost publique au monde avec :

    • 148 870 utilisateurs et utilisatrices sur le service (dont 5 582 se connectent tous les jours)
    • 29 665 équipes qui s’organisent
    • 168 102 canaux de discussions
    • Plus de 43 millions de messages échangés depuis le lancement du service

    Graphique présentant la répartition des messages envoyés sur Framateam sur un mois (on remarque une très forte utilisation en semaine !)

    Framagit

    Framagit est une forge logicielle, où développeurs et développeuses peuvent publier leur code et contribuer à celui des autres. Framagit est probablement un des plus gros serveurs Gitlab publics de France avec :

    • 70 679 projets hébergés
    • 49 642 utilisateurs et utilisatrices
    • 8 966 forks
    • 149 789 issues
    • 91 623 Merge requests
    • 1 764 909 notes

    Capture écran du tableau d’accueil de Framagit

    Framacarte

    Framacarte permet de créer des cartes géographiques en ligne. Et en chiffres, c’est :

    • 2 770 510 visites en 2023
    • 6 690 utilisateurs et utilisatrices (+ 1 246 en un an)
    • 170 845 cartes hébergées (+ 33 476 en un an)

    Graphique présentant l’évolution des visites sur Framacarte

    Framatalk

    Framatalk permet de créer ou rejoindre un salon de vidéoconférence. Et en chiffres, c’est :

    • 656 765 visites en 2023 (+ 45 % par rapport à l’an passé)
    • En moyenne 75 conférences actives pour 200 participant⋅es par jour ouvré

    Graphique présentant l’évolution des visites sur Framatalk (remarquez cet énorme pic pendant l’année des confinements !)

    Framindmap

    Framindmap permet de créer des cartes mentales. En chiffres, Framindmap c’est :

    • 295 379 visites en 2023
    • 1,13 million de cartes mentales hébergées
    • 489 690 utilisateurs et utilisatrices

    Graphique présentant l’évolution des visites sur Framindmap

     

    Framavox

    Framavox permet à un collectif de se réunir, débattre et prendre des décisions, dans un seul endroit. Framavox est probablement une des plus grosses instances existantes de l’excellent logiciel Loomio, avec :

    • 119 633 utilisateurs et utilisatrices
    • 124 566 visites en 2023
    • 12 265 communautés

    Framavox – Illustration de David Revoy

    Framagenda

    Framagenda permet de créer des calendriers en ligne. Et en chiffres, c’est :

    • 260 000 calendriers
    • 122 919 utilisateurices

    Framaspace

    Framaspace est un environnement de travail collaboratif pour les petites associations et collectifs. En chiffres, c’est :

    • 850 associations et petits collectifs qui ne s’organisent pas chez Google
    • 750 nouveaux espaces ouverts en 2023
    • 16 serveurs (dédiés et machines virtuelles) pour 640 To d’espace disque provisionné
    • Plus de 800 000 fichiers hébergés
    Une licorne déguisée en cosmonaute (avec une passoire sur la tête) marche sur les nuages et souffle des bulles. Dans ces bulles, on retrouve des cubes symbolisant le travail en commun (dossiers, boite à outils, livres, machine à écrire, boulier, etc.).

    Framaspace – Illustration de David Revoy

    PeerTube

    PeerTube est une alternative aux plateformes vidéo. Et en chiffres c’est :

    • 300 000 utilisateurs et utilisatrices
    • 893 000 vidéos
    • 1 151 instances publiques
    • 287 000 commentaires sur les vidéos
    • 231 millions de vues (on compte une vue à partir de 30 secondes sur la vidéo)
    • 434 To de fichiers
    • 413 issues résolues en 2023 (sur 4 360 issues traitées au total)
    • 363 591 visites sur JoinPeerTube.org
    • 2 développeurs salariés (le 2e a rejoint l’équipe en septembre !)

    Statistiques PeerTube des 3 derniers mois de 2023 : instances, utilisateurices, commentaires, vidéos, vues et poids des vidéos

    Mobilizon

    Mobilizon est l’alternative que nous proposons aux groupes et événements Facebook. En chiffres, c’est :

    • 313 554 événements
    • 29 789 utilisateurs et utilisatrices
    • 86 instances
    • 3 438 groupes
    • 1 seul développeur (même pas à temps plein !)

    Mobilizon – Illustration de David Revoy

    Framadrive

    Framadrive, service de stockage de documents, n’est plus ouvert aux inscriptions, mais fonctionne toujours ! Et en chiffres, c’est :

    • 10,8 millions de fichiers
    • 4 794 utilisateurs et utilisatrices
    • 2,6 To d’espace disque utilisé

    Framapiaf

    Framapiaf, installation du logiciel de micro-bloging Mastodon, n’est plus ouvert aux nouvelles inscriptions mais reste bien actif. En chiffres, c’est :

    • 1 500 utilisateurs et utilisatrices s’étant connecté·es dans les 30 derniers jours
    • 850 utilisateurs et utilisatrices ayant posté au moins un message dans les 30 derniers jours

    Dorlotons Dégooglisons – Illustration de David Revoy

    Infrastructure technique

    Framasoft est, à notre connaissance, le plus gros hébergeur associatif de services en ligne au monde. Et a priori, ce modèle de fonctionnement associatif n’existe nulle part ailleurs ! En chiffres :

    • 58 serveurs et 60 machines virtuelles qui hébergent nos services en ligne
    • 0,6 tonne équivalent CO2 pour la consommation électrique annuelle de notre infrastructure technique (notre hébergeur Hetzner utilisant des énergies renouvelables hydroélectriques et éoliennes)
    • 1 admin sys à temps plein et 2 personnes tech en soutien
    • 1 personne au support à temps plein

    Je participe au financement des Framaservices

     

    L’association et les communs culturels

    Les services en ligne que nous mettons à disposition du public ne sont pas les seuls à occuper nos journées. Voilà quelques chiffres concernant d’autres actions que nous avons menées à bien cette année.

    Dessin dans le style d'un jeu vidéo de combat, où s'affronte l'éléphant et le piaf de Dégooglisonse et le monstre de Google Suite.

    C’est grâce à vos dons que Espéhef et Ahèmvé font face à Hydrooffice ! Illustration de David Revoy

    En interne

    • Framasoft c’est 28 membres bénévoles et 11 salarié⋅es
    • 45 interventions en 2023, en présentiel et/ou en ligne sur le numérique, les communs culturels et leurs enjeux
    • Plus de 130 articles publiés sur le Framablog en 2023
    • 2 auteur⋅ices accompagné⋅es par notre maison d’édition Des Livres en Communs

    Les projets partagés

    • 1 097 notices sur l’annuaire Framalibre
    • Une formation et un MOOC créés à destination d’hébergeurs de services éthiques
    • 21 prestataires en capacité d’accompagner des associations dans leur émancipation numérique recensés sur le site emancipasso.org
    • 5 visites d’étude dans 5 pays d’Europe pour le projet ECHO Network
    • 8 années de coordination du collectif CHATONS regroupant actuellement 91 hébergeurs alternatifs

    Je soutiens les actions de Framasoft

    Nous avons besoin de vous !

    C’est grâce à vos dons que nous pouvons garantir une totale indépendance financière de l’association : liberté d’expérimenter, de poursuivre, de rater, d’arrêter, de continuer nos projets, des plus sérieux aux plus loufoques, toujours en gardant le cap de notre projet associatif d’éducation populaire aux enjeux du numérique et des communs culturels. Et en chiffres :

    • 93 % de notre budget est financé par des dons
    • 5 463 donateur⋅ices financent des actions utiles à plus de 1,8 million de personnes chaque mois
    • 70 % du budget est consacré à la masse salariale

    Répartition du budget de Framasoft

     

    Framasoft est une association d’intérêt général : tous les dons qui nous sont faits sont défiscalisables à hauteur de 66 % pour les contribuables français⋅es. Ainsi un don de 100 € ne vous coûtera en réalité que 34 € après défiscalisation.

    Barre de dons Framasoft le 28 décembre 2023, à 76% - 151079 €

    Si nous voulons boucler notre budget pour 2024, il ne nous reste que 3 jours pour récolter 48 000 € : nous n’y arriverons pas sans votre aide !

     

    Je fais un don à Framasoft

     

    Revue de presse de l’April pour la semaine 2 de l’année 2024

    Par : echarp
    15 janvier 2024 à 13:35

    Cette revue de presse sur Internet fait partie du travail de veille mené par l’April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l’April.

    [20minutes.fr] Avec l'IA et les deepfakes, «les criminels ont à leur disposition énormément de choses», reconnaît le Général Perrot

    ✍ Laure Beaudonnet, le dimanche 14 janvier 2024.

    Le Général Patrick Perrot, coordinateur pour l’IA de la Gendarmerie nationale, décrit le nouveau visage de la criminalité à l’ère des intelligences artificielles dites génératives

    [France Culture] Les "communs numériques", un monde de partage

    Le vendredi 12 janvier 2024.

    Les ‘communs numériques’ sont l’antithèse même des GAFAM. Ces ressources partagées — dont les éléments les plus visibles sont Linux, Wikipédia et les licences Creative Commons — sont toutes conçues avec la même philosophie: favoriser le partage culturel sans enrichissement individuel.

    [LeMagIT] Comment établir les bases d’une politique de sécurité open source

    ✍ George Lawton, le mardi 9 janvier 2024.

    L’utilisation de logiciels open source soulève des questions en matière de sécurité et de propriété intellectuelle. Voici comment prendre des décisions judicieuses et éviter des situations potentiellement regrettables.

    [ZDNet France] Firefox n'est définitivement plus une menace pour Google Chrome

    ✍ Wuyong Kim, le lundi 8 janvier 2024.

    Le navigateur de la fondation Mozilla ne cumule plus que 2,2 % de parts de marché. Retour sur la chute du célèbre navigateur open source.

    Commentaires : voir le flux Atom ouvrir dans le navigateur

    Récupérer un mot de passe non enregistré

    Par : hlavoie
    11 octobre 2023 à 17:20

    Et-ce possible de récupérer mon mot de passe que je n’ai pas enregistré. Car je voudrais avoir accès à mes courriels dans Thunderbird. Par contre j’ai accès à ma boite courriel Hotmail.

    6 messages - 2 participant(e)s

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    Espace de stockage/sauvegardes en ligne à bon prix, non-GAFAM?

    Par : MagicFab
    21 août 2023 à 11:45

    Je cherche une bonne offre d’espace en ligne pour garder sauvegardes et autres pour mes clients TI.

    L’offre de Google est quand même attrayante pour eux. J’aimerais trouver quelque chose avant qu’ils ne cliquent "Ajouter du stockage’ :slight_smile:

    Des suggestions ? Je commence mes recherches…

    7 messages - 6 participant(e)s

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    Comment mettre mon portable en veille

    Par : hlavoie
    4 août 2023 à 09:04

    J’ai un portable ThinkPad et j’utilise Ubuntu 18.04. J’ai le message suivant qui arrive sur mon portable
    « Veille automatique
    L’ordinateur se mettre en veille bientôt faute d’activité » mais il ne se met jamais en veille."
    Jamais mon portable se met en veille
    Dans mes paramètres sur Bouton de mise en veille et extinction. Dans la fenêtre il y a 2 lignes
    Mise en veille automatique lorsque sur secteur
    Lorsque le bouton d’extinction est enfoncé Mettre en veille Si je clique sur le triangle de Mettre en veille c’est inscrit Éteindre et Rien

    Capture d’écran de 2023-08-04 08-43-37

    Merci aux personnes qui s’occupent de l’entraide

    10 messages - 3 participant(e)s

    Lire le sujet en entier

    Le X de Musk n’est pas une inconnue…

    Par : Framasoft
    26 juillet 2023 à 01:42

    L’actualité récente nous invite à republier avec son accord l’article de Kazhnuz sur son blog (il est sous licence CC BY-SA 4.0) qui souligne un point assez peu observé de la stratégie d’Elon Musk : elle n’est guère innovante et ne vise qu’à ajouter un X aux GAFAM pour capter une base utilisateur à des fins mercantiles…


    Twitter vers X, la marketplacisation1 d’Internet

    Photo Blue bird seen at Lake Merritt Oakland par Michael Slaten.

    par Kazhnuz

    L’annonce a été faite le 23 juillet, Twitter va être remplacé par X, le « rêve » de Musk de créer l’app-à-tout-faire à la WeChat en Chine. Le logo va être changé, et la marque Twitter va être abandonnée au profit de celle de X, et le domaine x.com redirige déjà vers Twitter. Le nom a déjà été utilisé jadis par Musk pour sa banque en ligne (qui après moult péripéties deviendra Paypal, justement parce que le nom est nul et pose des tonnes de soucis – ressembler à un nom de site X justement), et cette fois comme y’a personne pour lui dire « stop mec ton idée pue », il le fait.

    Cependant, je pense qu’il y a quelques trucs intéressants à dire sur la situation, parce qu’au final, plus qu’une « lubie de Musk », il y a dedans quelque chose qui informe de la transformation faite de twitter, et de la façon dont Musk fait juste partie d’un mouvement fortement présent dans la Silicon Valley.

    Encore un

    Je pense qu’il ne faut pas voir ce changement de nom comme quelque chose de si surprenant, imprévisible, parce que c’est jouer le jeu de Musk de croire qu’il est l’électron libre qu’il prétend être. Parce que même s’il va plus loin en changeant carrément la marque du produit, Musk ne fait (encore une fois) que copier-coller un comportement déjà présent dans le milieu de la tech.

    Parce qu’au final, Twitter appartenant et devenant X Corp, c’est comme Facebook qui devient Meta Plateform, ou Google qui devient Alphabet Inc. Un changement en grande partie pour tenter de forger la « hype », l’idée que le site fait partie de quelque chose de plus grand, du futur, de ce qui va former l’Internet – non la vie – de demain. Bon je pense que ça se voit que je suis un peu sarcastique de tout ça, mais y’a cette idée derrière les grandes entreprises de la tech. Elles ne sont plus dans l’idée de tourner autour de quelques produits, elles se présentent comme le « futur ». X Corp n’est qu’une tentative de créer un autre GAFAM, et fait partie des mêmes mouvements, des mêmes visions, du même aspect « techbro ».

    C’est pour ça que le nom « rigolo » est moins mis en avant par rapport au nom plus « générique-mais-cool-regardez ». Meta, pour ceux qui vont au-delà et le métavers. X pour la variable inconnue. Alphabet pour aller de A à Z. Tout cela est de l’esbroufe, parce que plus que vendre un produit, ils vendent de la hype aux investisseurs.

    Et le fait que Musk a voulu réutiliser ce nom dans le passé ne change pas grand-chose à tout ça. Le but, l’ego est le même. Donner l’impression qu’on est face à une grosse mégacorporation du futur. Et ce manque d’originalité n’est pas que dans le changement de nom, mais aussi au final dans son plan derrière tout ça : transformer Twitter en une marketplace.

    X, une autre marketplace

    Le passage de Twitter à X.com, montre le même cœur que les metaverse et crypto… et au final une grande partie des transformations qui se sont produites : tout transformer en marketplace, enrobé dans une esthétique de technofuturisme. Cela se voit encore plus dans le message de Linda Yaccarino, la CEO de Twitter :

    X est l’état futur de l’interactivité illimitée – centrée sur l’audio, la vidéo, la messagerie, les paiements/les banques – créant une place de marché globale pour les idées, les biens, les services et les opportunités. Propulsé par l’IA, X va nous connecter d’une manière que nous commençons juste à imaginer.

    — Linda Yaccarino, twitter

    On peut remarquer deux choses dans ce message :

    Le premier est qu’il n’y a rien d’original dedans. Nous y retrouvons exactement la même chose que l’on retrouvait à l’époque des crypto et des NFT : le truc qui fait tout mais surtout des trucs qui existent déjà, et basé sur la technologie du turfu. Y’a déjà 500 plateformes pour faire payer pour des services, que ce soit en crowdfunding, au format « patreon », via des commissions, etc. Des ventes de biens sur internet, y’a aussi des tonnes de moyens, etc. Tout ce qui est rajouté c’est « on va faire tous ces trucs qui existent déjà, et on a dit « IA » dedans donc c’est le futur ça va tout révolutionner tavu ». C’est le modus operandi classique, et il n’y a rien d’original dans ce que propose Twitter. D’ailleurs, le rôle que peut avoir l’IA dedans est très vague : est-ce que c’est pour modifier les algorithmes ? (cela ne sert pas à grand-chose, on les hait tous déjà). Est-ce que c’est pour pouvoir générer des produits par IA pour les vendre ? Le produit que veut proposer X Corp n’a pas besoin d’IA pour fonctionner, elle est là juste pour dire « c’est le futur », et hyper les investisseurs.

    Le second est que cela transforme l’idée de base de Twitter (l’endroit où les gens parlent) en avant tout une « place de marché », comme indiqué plus haut. Twitter était le lieu de la discussion, du partage de l’idée à la con qu’on a eue sous la douche. D’où le format du microblogging. Là aussi, même cet aspect devient quelque chose de commercialisable, ce qui rappelle encore une fois le mouvement qu’il y avait eu autour de la crypto et des NFT : tout doit pouvoir devenir commercialisable, tout doit pouvoir devenir un produit. C’est aussi ce mouvement qui fait qu’on a de plus en plus de « jeux-services », qui servent avant tout à vendre des produits dématérialisés n’ayant de valeur qu’à l’intérieur du jeu (et encore). Beaucoup de jeux ne peuvent plus juste « être un jeu », ils doivent être une « marketplace ».

    Conclusion

    La transformation de twitter en X n’est donc pas une surprise – en plus du fait que c’était annoncé depuis longtemps. Il ne s’agit que d’un phénomène qui arrive tout le temps sur Internet. Une volonté de transformer un site populaire en une « place de marché du futur » pour hyper des investisseurs. Encore une fois.

    Et au final, on sait bien ce qu’a acheté Musk quand il a acheté Twitter. Il n’a pas acheté un produit. Il a acheté une userbase (une base d’utilisateurs et utilisatrices) pour l’injecter directement dans le nouveau produit qu’il voulait faire. C’est assez ironique de voir que Twitter a fini de la même manière que certains comptes populaires : revendu pour être renommé et envoyer sa pub à des tonnes d’utilisateurs.

    l'oiseau bleu de twitter sur le dos et à terre, mort avec un X qui lui ferme l'œil.

    Comment dégafamiser une MJC – un témoignage

    Par : Framasoft
    12 juin 2023 à 05:42

    Nous ouvrons volontiers nos colonnes aux témoignages de dégooglisation, en particulier quand il s’agit de structures locales tournées vers le public. C’est le cas pour l’interview que nous a donnée Fabrice, qui a entrepris de « dégafamiser » au sein de son association. Il évoque ici le cheminement suivi, depuis les constats jusqu’à l’adoption progressive d’outils libres et éthiques, avec les résistances et les passages délicats à négocier, ainsi que les alternatives qui se sont progressivement imposées. Nous souhaitons que l’exemple de son action puisse donner envie et courage (il en faut, certes) à d’autres de mener à leur tour cette « migration » émancipatrice.

    Bonjour, peux-tu te présenter brièvement pour le Framablog ?
    Je m’appelle Fabrice, j’ai 60 ans et après avoir passé près de 30 années sur Paris en tant que DSI, je suis venu me reposer au vert, à la grande campagne… Framasoft ? Je connais depuis très longtemps… Linux ? Aussi puisque je l’ai intégré dans une grande entreprise française, y compris sur des postes de travail, il y a fort longtemps…

    Ce n’est que plus tard que j’ai pris réellement conscience du pouvoir néfaste des GAFAM et que je défends désormais un numérique Libre, simple, accessible à toutes et à tous et respectueux de nos libertés individuelles. Ayant du temps désormais à accorder aux autres, j’ai intégré une association en tant que bénévole, une asso qui compte un peu moins de 10 salariés et un budget annuel avoisinant les 400 K€.

    Quel a été le déclencheur de  l’opération de dégafamisation ?

    En fait, quand je suis arrivé au sein de l’association le constat était un peu triste :

    • des postes de travail (PC sous Windows 7, 8, 10) poussifs, voire inutilisables, avec 2 ou 3 antivirus qui se marchaient dessus, sans compter les utilitaires en tout genre (Ccleaner, TurboMem, etc.)
    • une multitude de comptes Gmail à gérer (plus que le nb d’utilisateurs réels dans l’asso.)
    • des partages de Drive incontrôlables
    • des disques durs portables et autres clés USB qui faisaient office aussi de « solutions de partage »
    • un niveau assez faible de compréhension de toutes ces « technologies »

    Il devenait donc urgent de « réparer » et j’ai proposé à l’équipe de remettre tout cela en ordre mais en utilisant des outils libres à chaque fois que cela était possible. À ce stade-là, je pense que mes interlocuteurs ne comprenaient pas exactement de quoi je parlais, ils n’étaient pas très sensibles à la cause du Libre et surtout, ils ne voyaient pas clairement en quoi les GAFAM posaient un problème…

    deux mains noires tiennent une bombe de peinture verte, un index appuie sur le haut de l'objet. Plusieurs doigts ont des traces de peinture. Dans l'angle inférieur droit le logo : MJC L'aigle en blanc

    Quand on lance une dégafamisation, ce n’est pas simplement pour changer la couche de peinture…

     

    En amont de votre « dégafamisation », avez-vous organisé en interne des moments pour créer du consensus sur le sujet et passer collectivement à l’action (lever aussi les éventuelles résistances au changement) ? Réunions pour présenter le projet, ateliers de réflexion, autres ?

    Le responsable de la structure avait compris qu’il allait y avoir du mieux – personne ne s’occupait du numérique dans l’asso auparavant – et il a dit tout simplement « banco » à la suite de quelques démos que j’ai pu faire avec l’équipe :

    • démo d’un poste de travail sous Linux (ici c’est Mint)
    • démo de LibreOffice…

    Pour être très franc, je ne pense pas que ces démos aient emballé qui que ce soit…

    Franchement, il était difficile d’expliquer les mises à jour de Linux Mint à un utilisateur de Windows qui ne les faisait de toutes façons jamais, d’expliquer LibreOffice Writer à une personne qui utilise MS Word comme un bloc-notes et qui met des espaces pour centrer le titre de son document…
    Néanmoins, après avoir dressé le portrait peu glorieux des GAFAM, j’ai tout de même réussi à faire passer un message : les valeurs de l’association (ici une MJC) sont à l’opposé des valeurs des GAFAM ! Sous-entendu, moins on se servira des GAFAM et plus on sera en adéquation avec nos valeurs !

    Comment avez-vous organisé votre dégafamisation ? Plan stratégique machiavélique puis passage à l’opérationnel ? Ou par itérations et petit à petit, au fil de l’eau ?

    Pour montrer que j’avais envie de bien faire et que mon bénévolat s’installerait dans la durée, j’ai candidaté pour participer au Conseil d’Administration et j’ai été élu. J’ai présenté le projet aux membres du C.A sans véritable plan, si ce n’est de remettre tout d’équerre avec du logiciel Libre ! Là encore, les membres du C.A n’avaient pas forcément une exacte appréhension le projet mais à partir du moment où je leur proposais mieux, ils étaient partants !

    Le plan (étalé sur 12 mois) :

    Priorité no1 : remettre en route les postes de travail (PC portables) afin qu’ils soient utilisables dans de bonnes conditions. Certains postes de moins de 5 ans avaient été mis au rebut car ils « ramaient »…

    • choix de la distribution : Linux Mint Cinnamon ou Linux Mint XFCE pour les machines les moins puissantes
    • choix du socle logiciel : sélection des logiciels nécessaires après analyse des besoins / observations

    Priorité no 2 : stopper l’utilisation de Gmail pour la messagerie et mettre en place des boites mail (avec le nom de domaine de l’asso), boites qui avaient été achetées mais jamais utilisées…

    Priorité no 3 : augmenter le niveau des compétences de base sur les outils numériques

    Prorité no 4 : mettre en place un cloud privé afin de stocker, partager, gérer toutes les données de l’asso (350Go) et cesser d’utiliser les clouds des GAFAM…

    Est-ce que vous avez rencontré des résistances que vous n’aviez pas anticipées, qui vous ont pris par surprise ?

    Bizarrement, les plus réticents à un poste de travail Libre étaient ceux qui maîtrisaient le moins l’utilisation d’un PC…
    « Nan mais tu comprends, Windows c’est quand même vachement mieux… Ah bon, pourquoi ? Ben j’sais pô…c’est mieux quoi… »

    * Quand on représente la plus grosse association de sa ville, il y a de nombreux échanges avec les collectivités territoriales et, on s’arrache les cheveux à la réception des docx ou pptx tout pourris… Il en est de même avec les services de l’État et l’utilisation de certains formulaires PDF qui ont un comportement étrange…
    * Quand un utilisateur resté sous Windows utilise encore des solutions Google alors que nous avons désormais tout en interne pour remplacer les services Google, je ne me bats pas…
    * Quand certains matériels (un Studio de podcast par exemple) requièrent l’utilisation de Windows et ne peuvent pas fonctionner sous Linux, c’est désormais à prendre en compte dans nos achats…
    * Quand Il faut aussi composer avec les services civiques et autres stagiaires qui débarquent, ne jurent que par les outils d’Adobe et expliquent au directeur que sans ces outils, leur création est diminuée…

    * Quand le directeur commence à douter sur le choix des logiciels libres, je lui rappelle gentiment que le véhicule de l’asso est une Dacia et non une Tesla…
    * Quand on se rend compte qu’un mail provenant des serveurs Gmail est rarement considéré comme SPAM par les autres alors que nos premiers mails avec OVH et avec notre nom de domaine ont eu du mal à « passer » les premières semaines…et de temps en temps encore maintenant…

     

    dessin probablement mural illustrant les activités de la MJC avec un dessin symbolique : une main noire et une blanche s'associant par le petit doigt sur fond bleu. des coulures de couleurs tombent des doigts.

     

    Est-ce qu’au contraire, il y a eu des changements que vous redoutiez et qui se sont passés comme sur des roulettes ?

    Rassembler toutes les données de l’asso. et de ses utilisateurs au sein de notre cloud privé (Nextcloud) était vraiment la chose qui me faisait le plus peur et qui est « passée crème » ! Peut-être tout simplement parce que certaines personnes avaient un peu « oublié » où étaient rangées leurs affaires auparavant…

    … et finalement quels outils ou services avez-vous remplacés par lesquels ?

    • Messagerie Google –> Messagerie OVH + Client Thunderbird ou Client mail de Nextcloud (pour les petits utilisateurs)
    • Gestion des Contacts Google –> Nextcloud Contacts
    • Calendrier Google –> Nextcloud Calendrier
    • MS Office –> LibreOffice
    • Drive Google, Microsoft, Apple –> Nextcloud pour les fichiers personnels et tous ceux à partager en interne comme en externe
    • Doodle –> Nextcloud Poll
    • Google Forms –> Nextcloud Forms

    NB : Concernant les besoins en création graphique ou vidéo on utilise plusieurs solutions libres selon les besoins (Gimp, Krita, Inkscape, OpenShotVideo,…) et toutes les autres solutions qui étaient utilisées de manière « frauduleuse » ont été mises à la poubelle ! Nous avons néanmoins un compte payant sur canva.com

    À combien estimez-vous le coût de ce changement ? Y compris les coûts indirects : perte de temps, formation, perte de données, des trucs qu’on faisait et qu’on ne peut plus faire ?

    Il s’agit essentiellement de temps, que j’estime à 150 heures dont 2/3 passées en « formation/accompagnement/documentation » et 1/3 pour la mise au point des outils (postes de travail, configuration du Nextcloud).
    Côté coûts directs : notre serveur Nextcloud dédié, hébergé par un CHATONS pour 360 €/an et, c’est tout, puisque les boîtes mail avaient déjà été achetées avec un hébergement web mais non utilisées…
    Il n’y a eu aucune perte de données, au contraire on en a retrouvé !
    À noter que les anciens mails des utilisateurs (stockés chez Google donc) n’ont pas été récupérés, à la demande des utilisateurs eux-mêmes ! Pour eux c’était l’occasion de repartir sur un truc propre !
    À ma connaissance, il n’y a rien que l’on ne puisse plus faire aujourd’hui, mais nous avons conservé deux postes de travail sous Windows pour des problèmes de compatibilité matérielle.
    Cerise sur le gâteau : des PC portables ont été ressuscités grâce à une distribution Linux, du coup, nous en avons trop et n’en avons pas acheté cette année !

    Est-ce que votre dégafamisation a un impact direct sur votre public ou utilisez-vous des services libres uniquement en interne ? Si le public est en contact avec des solutions libres, comment y réagit-il ? Est-il informé du fait que c’est libre ?

    Un impact direct ? Oui et non…

    En fait, en plus de notre démarche, on invite les collectivités et autres assos à venir « voir » comment on a fait et à leur prouver que c’est possible, ce n’est pas pour autant qu’on nous a demandé de l’aide.

    Pour eux, la marche peut s’avérer trop haute et ils n’ont pas forcément les compétences pour franchir le pas sans aide. Imaginez un peu, notre mairie continue de sonder la population à coups de GoogleForms alors qu’on leur a dit quantité de fois qu’il existe des alternatives plus éthiques et surtout plus légales !

    Et encore oui, bien que nous utilisions essentiellement ces outils en interne le public en est informé, les « politiques » et autres collectivités qui nous soutiennent le sont aussi et ils sont toujours curieux et, de temps en temps, admiratifs ! La gestion même de nos adhérents et de nos activités se fait au travers d’une application client / serveur développée par nos soins avec LibreOffice Base. Les données personnelles de nos adhérents sont ainsi entre nos mains uniquement.

    Est-ce qu’il reste des outils auxquels vous n’avez pas encore pu trouver une alternative libre et pourquoi ?
    Oui… nos équipes continuent à utiliser Facebook et WhatsApp… Facebook pour promouvoir nos activités, actions et contenus auprès du grand public et WhatsApp pour discuter instantanément ensemble (en interne) ou autour d’un « projet »avec des externes. Dans ces deux cas, il y a certes de très nombreuses alternatives, mais elles sont soit incomplètes (ne couvrent pas tous les besoins), soit inconnues du grand public (donc personne n’adhère), soit trop complexes à utiliser (ex. Matrix) mais je garde un œil très attentif sur tout cela, car les usages changent vite…

    photo noir/blanc de l'entrée de la MJC, chevrons jaunes pointe vers le haut pour indiquer le sens de l'entrée. on distingue le graph sur une porte : MJC Le rond-point

    Entrée de la MJC

    Quels conseils donneriez-vous à des structures comparables à la vôtre (MJC, Maison de quartier, centre culturel…) qui voudrait se dégafamiser aussi ? Des erreurs à ne pas commettre, des bonnes pratiques éprouvées à l’usage ?

    • Commencer par déployer une solution comme Nextcloud est une étape très fondatrice sur le thème « reprendre le contrôle de ses données » surtout dans des structures comme les nôtres où il y a une rotation de personnels assez importante (contrats courts/aidés, services civiques, volontaires européens, stagiaires, apprentis…).
    • Pour un utilisateur, le fait de retrouver ses affaires, ou les affaires des autres, dans une armoire bien rangée et bien sécurisée est un vrai bonheur. Une solution comme Nextcloud, avec ses clients de synchronisation, représente une mécanique bien huilée désormais et, accessible à chacun. L’administration de Nextcloud peut très bien être réalisée par une personne avertie (un utilisateur ++), c’est à dire une personne qui sait lire une documentation et qui est rigoureuse dans la gestion de ses utilisateurs et de leurs droits associés. Ne vous lancez pas dans l’auto-hébergement si vous n’avez pas les compétences requises ! De nombreuses structures proposent désormais « du Nextcloud » à des prix très abordables.
    • À partir du moment où ce type de solution est installée, basculez-y la gestion des contacts, la gestion des calendriers et faites la promotion, en interne, des autres outils disponibles (gestion de projets, de budget, formulaires…)
    • Fort de ce déploiement et, si votre messagerie est encore chez les GAFAM, commencez à chercher une solution ailleurs en sachant qu’il y aura des coûts, des coups et des pleurs… Cela reste un point délicat compte-tenu des problèmes exposés plus haut… Cela prend du temps mais c’est tout à fait possible ! Pour les jeunes, le mail est « ringard », pour les administratifs c’est le principal outil de communication avec le monde extérieur… Là aussi, avant de vous lancer, analysez bien les usages… Si Google vous autorise à envoyer un mail avec 50 destinataires, ce ne sera peut-être pas le cas de votre nouveau fournisseur…
    • Le poste de travail (le PC) est, de loin, un sujet sensible : c’est comme prendre la décision de jeter à la poubelle le doudou de votre enfant, doudou qui l’a endormi depuis de longues années… Commencez par recycler des matériels “obsolètes” pour Windows mais tout à fait corrects pour une distribution Linux et faites des heureux ! Montrer aux autres qu’il s’agit de systèmes non intrusifs, simple, rapides et qui disposent d’une logithèque de solutions libres et éthiques incommensurable !

    Cela fait deux ans que notre asso. est dans ce mouvement et si je vous dis que l’on utilise FFMPEG pour des traitements lourds sur les médias de notre radio FM associative, traitements que l’on n’arrivait pas à faire auparavant avec un logiciel du commerce ? Si je vous dis qu’avec un simple clic-droit sur une image, un utilisateur appose le logo de notre asso en filigrane (merci nemo-action !). Si je vous dis que certains utilisateurs utilisent des scripts en ligne de commande afin de leur faciliter des traitements fastidieux sur des fichiers images, audios ou vidéos ? Elle est pas belle la vie ?

    Néanmoins, cela n’empêche pas des petites remarques de-ci de-là sur l’utilisation de solutions libres plutôt que de « faire comme tout le monde » mais ça, j’en fais mon affaire et tant que je leur trouverai une solution libre et éthique pour répondre à leurs besoins alors on s’en sortira tous grandis !
    Ah, j’oubliais : cela fait bien longtemps maintenant qu’il n’est plus nécessaire de mettre les mains dans le cambouis pour déployer un poste de travail sous Linux, le support est quasi proche du zéro !

    Merci Fabrice d’avoir piloté cette opération et d’en avoir partagé l’expérience au lectorat du Framablog !

     

    Debian et imprimantes multi-fonctions Brother : j'arrive à imprimer mais pas à numériser

    Par : antdesros
    2 mai 2023 à 18:30

    Bonjour,
    Sur un ordi HP Compaq 6200 Pro Small Form Factor, j’ai installé une distribution Debian Stable (Bullseye). Pour me faciliter la tâche, j’ai utilisé l’image d’installation avec les microprogrammes non libres (dite non officielle). Cet ordinateur est connecté à un multifonction imprimante/numériseur Brother HL-L2390DW. Pour faire fonctionner ce périphérique, je suis allé chercher les pilotes sur le site de Brother. Après installation, je suis capable d’imprimer mais je n’arrive pas à faire fonctionner le numériseur.
    Voici ce que j’obtiens quand je tente de faire fonctionner le numériseur en ligne de commande (j’ai aussi essayé avec l’application graphique Numériseur de documents) :

    jacques@jacques-hpcompaq6200prosffpc:~$ sudo sane-find-scanner
    
      # sane-find-scanner will now attempt to detect your scanner. If the
      # result is different from what you expected, first make sure your
      # scanner is powered up and properly connected to your computer.
    
      # No SCSI scanners found. If you expected something different, make sure that
      # you have loaded a kernel SCSI driver for your SCSI adapter.
    
    found USB scanner (vendor=0x04f9 [Brother], product=0x0428 [HL-L2390DW]) at libusb:001:012
      # Your USB scanner was (probably) detected. It may or may not be supported by
      # SANE. Try scanimage -L and read the backend's manpage.
    
      # Not checking for parallel port scanners.
    
      # Most Scanners connected to the parallel port or other proprietary ports
      # can't be detected by this program.
    jacques@jacques-hpcompaq6200prosffpc:~$ scanimage -L
    device `brother4:bus2;dev1' is a Brother HL-L2390DW USB scanner
    device `escl:http://127.0.0.1:60000' is a Brother HL-L2390DW (USB) flatbed scanner
    jacques@jacques-hpcompaq6200prosffpc:~$ scanimage -o test --format=png -pv
    scanimage: open of device brother4:bus2;dev1 failed: Invalid argument
    jacques@jacques-hpcompaq6200prosffpc:~$ sudo scanimage -o test --format=png -pv
    scanimage: open of device brother4:bus2;dev1 failed: Invalid argument
    jacques@jacques-hpcompaq6200prosffpc:~$
    

    Quelqu’un a une idée de ce que je pourrais faire pour que ça marche ?

    4 messages - 2 participant(e)s

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    Échirolles libérée ! La dégooglisation (3)

    Par : Framasoft
    24 mars 2023 à 02:42

    Voici déjà le troisième volet du processus de dégooglisation de la ville d’Échirolles (si vous avez manqué le début) tel que Nicolas Vivant nous en rend compte. Nous le re-publions volontiers, en souhaitant bien sûr que cet exemple suscite d’autres migrations vers des solutions libres et plus respectueuses des citoyens.


    Dégooglisation d’Échirolles, partie 3 : les solutions

    par Nicolas Vivant

    L’organisation est structurée, les enjeux sont posés, place à la mise en œuvre opérationnelle.

    L’âge de la maturité

    Les informaticiens utilisent des logiciels libres, pour le fonctionnement de leur système d’information, depuis toujours. Pas par militantisme, dans la plupart des cas, mais simplement parce que ce sont les plus stables, les plus sûrs et souvent les meilleurs. L’immense majorité des serveurs web, par exemple, fonctionne avec Apache ou, de plus en plus, NGINX, et tournent sur des systèmes d’exploitation libres (GNU/Linux, souvent).

    La nouveauté concerne le poste client, la communication et les applications métier. Dans ces trois domaines, les logiciels libres ont atteint un niveau de maturité inédit jusqu’alors. L’absence de publicité et de marketing ne favorise pas la découverte des solutions disponibles, mais certains logiciels ont fait leur chemin dans les organisations. Comment ? Par le bouche à oreille, les échanges sur les réseaux sociaux, la communication (et le travail) de différentes associations et structures étatiques (Adullact, April, Framasoft, Etalab, etc.) ou la contagion entre collectivités : une collectivité utilise un logiciel, j’en entends parler (ou je l’utilise dans mes échanges avec elle), je me renseigne et je finis par l’adopter.

    Souvent, plusieurs solutions libres existent pour un même usage. L’exemple de la messagerie électronique est parlant. Microsoft (avec Outlook/Exchange) et Google (Gmail) sont dominants sur le marché. Pourtant, il existe au moins 6 alternatives « open source » : Zimbra, BlueMind, OpenXchange, SOGo, Kolab et eGroupWare qui ont peu ou prou les mêmes fonctionnalités ? Comment faire un choix ?

    Savoir faire un choix

    À Échirolles, après que les aspects fonctionnels sont validés, nous nous appuyons sur 4 piliers :

    Le schéma directeur évoque des solutions gérées et maintenues en interne et met en avant les concepts de souveraineté numérique et d’autonomie vis-à-vis des éditeurs. C’est une première base de jugement : lesquelles de ces solutions correspondent le mieux aux enjeux identifiés par nos élus ?
    L’analyse technique permet de vérifier les qualités intrinsèques de la solution, son interopérabilité correcte avec les outils existants, notre capacité à la gérer en autonomie, sa cohérence avec notre préoccupation de l’impact environnemental
    La coopération intercommunale nous permet d’avoir une idée des problèmes rencontrés, de la réactivité des éventuels prestataires et, globalement, du niveau de satisfaction des collègues.
    Le coût est évalué sur devis (le code de la commande publique nous contraignant, à raison, à la consultation de plusieurs acteurs et à la justification de nos choix) et par la vérification des références existantes même si pour nous, bien souvent, libre veut dire gratuit.

    Les échanges entre services, et en interne au sein de la direction de la stratégie numérique, éclairent également nos décisions.

    Go go go !

    Sur la base de ces critères, Échirolles a fait le choix de SOGo, une solution fonctionnelle, éprouvée (par Gandi, notamment, en France), solide et qui semble le mieux correspondre à ce que sont nos orientations. D’autres communes font d’autres choix, privilégiant d’autres critères (le nombre et la qualité des prestataires susceptibles d’apporter une assistance sur la solution, par exemple).

    Le choix d’une solution de Cloud et d’édition collaborative (alternative à Microsoft Teams ou Google Workspace) s’est fait selon les mêmes critères. Pour la partie Cloud/gestion de fichiers, la coopération intercommunale nous a conduit à éliminer Alfresco Share, peu adapté à nos usages. Pour l’édition collaborative, nous avons préféré Collabora à OnlyOffice, sur les conseils de différentes associations et partenaires et parce que le projet nous semblait mieux correspondre à nos valeurs.

    Enfin, le passage à un système d’exploitation libre pour les postes clients est entamé à Échirolles. La ville a fait le choix de Zorin OS, pour de nombreuses raisons qui ont été expliquées dans des articles plus complets :

    La stratégie gagnante d’une migration du poste de travail sous Linux (LeMagIT)
    Le poste de travail Linux (étude d’ATOS réalisée par Arawa pour le Ministère des Finances)

    Pour le reste, nous utilisons trop de logiciels libres pour les lister tous (les systèmes de gestion de bases de données, par exemple). Certains sont en place depuis très longtemps (Firefox, Thunderbird, 7zip…), d’autres ont été installés récemment (Peertube, Nextcloud, Joplin, Psono…), d’autres sont en cours de déploiement (Proxmox, Maarch courrier, Keycloak…). Quelques-uns, méconnus ou parce qu’ils ont fait l’objet d’une mise en œuvre particulière, ont fait l’objet d’articles dédiés sur mon blog : Mastodon, OBS Studio, Porteus Kiosk, BigBlueButton, etc.

    Liste non exhaustive de logiciels libres utilisés à Échirolles

    Postes clients :

    Applications collectivité :

    Applications DSI :

    Communication :

    Dématérialisation :

    À noter l’excellente initiative de l’Adullact à destination des collectivités et des prestataires, qui permet d’identifier les acteurs pour chaque logiciel référencé : Comptoir du Libre. Échirolles y maintient les informations concernant les choix de logiciels de la commune.

    Cet article ne serait pas complet sans dire un mot sur l’équipement des écoles maternelles et élémentaires, dont l’équipement en informatique incombe aux communes. Si les postes clients disposent des mêmes logiciels que ceux que nous déployons au sein des services municipaux, le passage à Linux attendra encore un peu, pour des raisons que j’ai détaillées dans un article dédié.

    Structuration, transformation, mise en œuvre opérationnelle, tout cela est bel et bon. Mais comment être sûr de ne laisser personne au bord de la route ? C’est tout l’enjeu de l’inclusion numérique, sujet de l’article suivant.

    L’épisode 1 (structuration)
    L’épisode 2 (transformation)

    ***
      • Source image :

    https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Eug%C3%A8ne_Delacroix_-_Le_28_Juillet._La_Libert%C3%A9_guidant_le_peuple.jpg

    • Auteur : Erich Lessing Culture and Fine Arts Archives via artsy.net
    • Description : Tableau d’Eugène Delacroix « La Liberté Guidant le Peuple », commémorant la révolution des Trois Glorieuses (27-28-29 juillet 1830) en France.
    • Licence : Domaine public

    Retrouvez-moi sur Mastodon : https://colter.social/@nicolasvivant

    CLIC : Un projet pour des apprentissages numériques plus interactifs

    23 mars 2023 à 12:02

    La proposition de CLIC est de s’auto-héberger (de faire fonctionner des services web libres sur son propre matériel) et de disposer de ses contenus et données localement, et/ou sur le grand Internet avec un système technique pré-configuré. Le dispositif s’adresse plutôt à des militant⋅es, des chercheur⋅euses, des formateur⋅ices… amené⋅es à se rendre sur le terrain, où la connexion Internet n’est pas toujours stable, voire est inexistante.

    Note grammaticale : nous n’avons pas réussi à trancher entre « le CLIC » ou « la CLIC » pour le nom du dispositif, alors en attendant de décider, nous alternons entre les deux tout au long de l’article.

    Depuis décembre 2022, un an après une première rencontre, la clique du projet CLIC s’est retrouvée deux fois :

    1. à Paris au CICP et en ligne pour une nouvelle session de travail et d’échange avec des chercheur⋅ses de l’IRD.
    2. à Montpellier au Mas Cobado dans une ambiance de fablab éphémère

    À la fin de la session de novembre 2021, l’objectif pour 2022 était d’avoir testé le dispositif dans plusieurs contextes. Des CLICs ont ainsi été mis en place pour les labs d’innovation pédagogique, et pour les territoires d’expérimentation Colibris, des contenus accessibles hors ligne ont été ajoutés avec kiwix.

    Une difficulté s’est cependant vite posée, liée à l’état de développement du dispositif : l’installation nécessitait alors un accompagnement humain qui manquait une fois de retour sur le terrain, si la CLIC ne fonctionnait plus. Pour les CLICs livré⋅es clé en main, la maintenance et parfois l’usage lui-même étaient donc dépendants des humain⋅es de la clique. Enfin, la pénurie de nano-ordinateurs comme les Raspberry Pi a empêché de s’approvisionner en matériel à déployer. Le projet a donc peu avancé, mais l’intérêt est resté présent.

    Premiers retours d’usage

    Une priorité pour les retrouvailles de décembre 2022 a donc été d’identifier la cause des problèmes surgissant à l’installation d’une part, et de rédiger un tutoriel pour accompagner l’installation pour les personnes souhaitant plonger dans le projet d’autre part.

    Des premiers retours d’usages des chercheur⋅ses de l’IRD ont permis de soulever plusieurs questions :

    • celle de l’usage d’un logiciel d’enquête non-libre en lien avec un CLIC,
    • celle de la récupération de sauvegarde de ce qui a été travaillé localement en vue de le publier en ligne,
    • celle de la compatibilité avec différentes bases de données.

    Sur la question de l’usage de solutions techniques non-libres, le projet CLIC s’appuyant sur YunoHost, rapidement la réponse a été qu’on ne chercherait pas de compatibilité avec de telles solutions, préservant nos ressources pour la recherche sur des solutions libres.

    Concernant la récupération « facile » des sauvegardes, la réponse reste à être identifiée et implémentée, car il n’y a pour le moment pas de solution clé en main le permettant, autre que l’outil de sauvegarde intégré à YunoHost. Si l’utilisateur⋅ice peut se passer d’une aide graphique, le transfert vers une autre CLIC ou vers un YesWiki devrait pouvoir se faire sans trop de difficultés.

    Pour la compatibilité avec les bases de données, plusieurs sont supportées par le projet CLIC : MariaDB (ou MySQL), PostGreSQL. Pour des solutions personnalisées (par exemple à partir d’openHDS), des installations supplémentaires sont à envisager, mais pas impossibles.

    Un ordinateur portable et un téléphone posés sur un bureau encombré de matériel informatique. L'écran du téléphone affiche la page d'installation d'une CLIC, celui de l'ordinateur affiche une illustration pour le portail de services en cours de modification sur Inkscape.

    En un CLIC, une installation simplifiée et ergonomique.

     

    Les discussions tout au long de 2022 ont mis en évidence un intérêt pour plusieurs cas d’usage :

    • pour un usage pédagogique en classe, en formation (apprendre à administrer un serveur, se former à l’utilisation de logiciels…),
    • pour réaliser un travail de terrain en Sciences Humaines et Sociales (anthropologie, démographie, linguistique, etc.) sans connexion,
    • pour s’affranchir du recours à la 4G en cas de connexion Internet défaillante ou restreinte (réseaux d’université par exemple),
    • pour mettre à disposition des contenus (supports pédagogiques, informations utiles dans un contexte précis, partages au sein d’une communauté…).

    Si vous vous retrouvez dans ces cas, ou que vous en identifiez d’autres et que vous souhaitez participer aux tests du prototype du CLIC, contactez-nous sur contact AT projetclic.cc. Nous pouvons vous accompagner dans les premières étapes, et vos retours seront très utiles pour avancer ce projet.

    Vous pouvez aussi regarder par vous-même, auquel cas vous aurez besoin :

    Des améliorations logicielles et matérielles

    Après ces deux rencontres, on compte cinq grosses améliorations :

    • Un site a été créé pour le projet pour y retrouver actus, communauté, images à télécharger et tutoriels : https://projetclic.cc.
    • Le hotspot wifi affiche une popup permettant de retrouver le portail sans connaitre son adresse url d’avance,
    • L’installateur permet de choisir les applications qu’on veut utiliser parmi une sélection,
    • Le portail de sélection de service a été travaillé graphiquement et une démo est disponible,
    • Des images sont mises à disposition pour les modèle de nano-ordinateurs Odroid en plus des RaspberryPi.
    Capture d'écran d'une page web avec un message de bienvenue présentant le projet puis plusieurs images dans une rubrique "coopérer". Elles représentent deux personnes habillées en rouge ou en jaune, en action autour de différents tableaux thématiques : prendre des notes à plusieurs, partager des documents, organiser des idées, etc.

    Le portail de sélection des services a été travaillé graphiquement.

     

    Les améliorations matérielles ne sont pas en reste :

    • Design et impressions 3D de boîtiers pour nano-ordinateur Odroid
    Deux boîtiers imprimés en 3D, un rouge et un bleu, indiquant le nom et l'url du projet CLIC.

    Des boîtiers pour nano-ordinateurs Odroid.

    • Travail sur la Chatravane avec des ateliers pédagogiques sur la consommation énergétique en autonomie avec des panneaux solaires.
    Deux malettes posées l'une devant l'autre. Celle de derrière est noire striée de blanc. Celle de devant est vitrée et laisse voir batterie et câbles.

    La chatravane, un prototype de serveur nomade alimenté par des panneaux solaires.

     

    Pour la suite, il est prévu :

    • De continuer de travailler sur le système et son installation, notamment pour s’approcher au maximum d’une installation « en un clic ».
    • D’ajouter une facilitation graphique au tutoriel, pour aider à la compréhension du fonctionnement d’une CLIC.
    • De continuer les tests sur le terrain (et adapter la documentation en fonction des observations).
    • De prévoir un hackathon axé sur le design et la communication.

    Le projet CLIC avance doucement mais sûrement, grâce à du temps de travail bénévole et rémunéré (ritimo, Mouvement Colibris, YunoHost) et au soutien de Framasoft.

    Nos prochaines retrouvailles seront aux Journées du Logicel Libre (JDLL) les 1er et 2 avril 2023, où vous nous retrouverez en déambulation et de manière plus posée, au stand de nos ami·es de YunoHost.

    Crédit photos : 12b Fabrice Bellamy et Mathieu Wostyn
    Crédit vidéo : Mouvement Colibris
    Licence CC BY SA

    Tags avec Dokuwiki

    Par : dapa
    14 décembre 2022 à 22:01

    J’ai un pb avec les tags dans dokuwiki, le message est
    SQLite & PDO SQLite support missing in this PHP install - The sqlite plugin will not work

    J’ai bien trouvé à ce sujet Missing SQLite & PDO SQLite support (unable to use some plugins) · Issue #21 · crazy-max/docker-dokuwiki · GitHub
    Donc j’ai installé sqlite3 (3.34) mais je suis assez nono et ne sais pas comment faire " include php7-pdo_sqlite and php7-sqlite3"
    J’iamgine que je dois écrire quelque chose dans un fichier mais je suis bloqué

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